Secte vaticane

Secte vaticane

Vatican

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Santa Sede - Stato della Città del Vaticano (it)
Status Civitatis Vaticanae (la)
État de la cité du Vatican (fr)
Vatikanstadt (de)
Drapeau du Vatican Armoiries du Vatican
(Détails) (Détails)
Devise nationale : aucune
(Devise de Benoît XVI : « Coopérateurs de la vérité »)
carte
Langues officielles latin, français, Italien, allemand
Capitale Cité du Vatican
41° 54' N, 12° 27' E
Édifice principal Basilique Saint-Pierre
Forme de l’État
 - Pape
 - Secrétaire d'État
Papauté / Théocratie
Benoît XVI
Tarcisio Bertone
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 193e
0,44 km²
Négligeable
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 194e
824 hab.
1 873 hab./km²
Indépendance
 - Accords du Latran
 
11 février 1929


Gentilé Vatican, vaticane


Monnaie Euro 2 (EUR)
Fuseau horaire UTC +1 (été +2)
Hymne national Inno e Marcia Pontificale
Domaine internet .va
Indicatif
téléphonique
+379

1 Le latin est la langue du Saint-Siège. La langue officielle des gardes suisses est l'allemand. Le français est la langue diplomatique.
2 Avant 1999 : la lire du Vatican

41°54′N 12°27′E / 41.9, 12.45

L'État de la Cité du Vatican est un État indépendant enclavé dans la ville de Rome en Italie. C'est un État internationalement reconnu, mais non membre de l'ONU où il possède le statut d'observateur.

Il compte 824 habitants sur une superficie de 0,44 km², ce qui en fait le plus petit État au monde.

Il a été créé le 11 février 1929 comme représentation temporelle du Saint-Siège (ensemble des institutions de l'Église catholique romaine), aux termes des accords du Latran signés par celui-ci, représenté par le cardinal Gasparri et l'Italie, représentée par Mussolini.

La langue véhiculaire est l'italien, et non le latin, qui est langue de l'Église catholique romaine. Toutefois, le latin est la langue juridique de l'État : le texte de référence des publications officielles est en général rédigé en latin, puis traduit dans diverses autres langues.

Le français en est la langue diplomatique : le Vatican se fait enregistrer comme État francophone auprès des organismes internationaux. L'« armée pontificale » (c'est-à-dire la Garde suisse) utilise la langue allemande.

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Histoire de l'État du Vatican.

La Cité du Vatican est le reliquat des anciens États pontificaux. Elle se situe sur ce que l'on appelait dans l'antiquité l'ager Vaticanus qui se compose d'une petite plaine (la plaine vaticane) aux bords du Tibre, se relevant à quelque distance en une colline d'une faible élévation, les Monts Vaticani (colline Vaticane). Selon les étymologistes anciens, ce nom de Vaticanus tirerait son origine du mot « Vaticinium » (« oracle »), parce que beaucoup de devins auraient résidé de ce côté. D'autres parlent d'une ville étrusque nommée Vaticum, qui aurait jadis existé à cet endroit.

Dès avant la naissance de Jésus, furent construites quelques villas, bâties autour de « jardins impériaux » qui furent propriété d'Agrippine. Le fils de cette dernière, l’empereur Caligula (37-41 ap. J.-C.), y fit réaliser un cirque privé, le Circus Vaticanus, dont l'actuel obélisque du Vatican constitue un de ses seuls vestiges. C’est là, ainsi que dans les jardins adjacents, qu’eut lieu le martyre de nombreux chrétiens de Rome à l’époque de Néron (54-68). Saint Pierre fut enterré au nord de ce cirque, dans une nécropole qui longeait une route secondaire, la via Cornelia. Sur le lieu de sa sépulture, l’empereur Constantin fit édifier entre 326 et 333 une basilique grandiose à l'emplacement du site de l'ancien cirque romain qui fut alors démoli. L'édifice fut substitué par la basilique actuelle au cours des XVIe et XVIIe siècles.

Situation du Circus Vaticanus, par rapport à la basilique constantinienne et la Basilique actuelle.

Au Ve siècle, le pape Symmaque y fit construire une résidence dans laquelle quelques personnages illustres vinrent séjourner, tel Charlemagne lors de son couronnement (800). Au XIIe siècle, Célestin II, puis Innocent III la firent rénover. La construction du Palais du Vatican débuta sous le pontificat de Nicolas V durant la première moitié du XVe siècle.

Le 20 septembre 1870, après l'évacuation des troupes françaises, Rome est conquise par les troupes piémontaises et rattachée au Royaume d'Italie. Le Pape Pie IX qui résidait au palais du Quirinal (devenu depuis, la résidence officielle des rois d'Italie, puis du président de la République italienne), refusa de reconnaître la perte de son pouvoir temporel et se réfugia au Palais du Vatican, entrant en conflit avec l'État italien (c'est le début de la « question romaine »). Cette controverse politique durera jusqu'aux accords du Latran en 1929.

Politique

Articles détaillés : Politique du Vatican et Saint-Siège.
Entrée du Vatican,
photo des Frères D'Alessandri

C'est un État théocratique. Le pape dispose du pouvoir absolu (exécutif, législatif et judiciaire). Le pouvoir exécutif est délégué à un gouverneur nommé qui est également chargé de la représentation diplomatique. Une commission composée de cinq à sept cardinaux exerce par délégation le pouvoir législatif. Les institutions du Vatican sont réglées par une constitution, dont la première mouture a été rédigée par Pie XI au moment des accords du Latran. Actuellement, le Vatican est régi par la loi fondamentale du 22 février 2001. Ses lois sont consignées dans les Acta Apostolicæ Sedis.

C'est une monarchie élective, c'est-à-dire que le chef de l'État est élu et règne à vie.

La citoyenneté vaticane n'est pas l'expression d'une appartenance nationale. Elle est liée à l'exercice de fonctions au sein du Vatican ou du Saint-Siège. Par conséquent, cette citoyenneté vient toujours s'ajouter à une nationalité d'origine. Dès que ces fonctions cessent, la citoyenneté cesse. Ainsi, un prélat de la Curie prenant des fonctions pastorales perd sa citoyenneté. Celle-ci est attribuée également au conjoint et à la famille (ascendants, descendants et collatéraux directs) des fonctionnaires du Vatican. Les garçons en perdent les bénéfices à l'âge de 25 ans et les filles, au moment de leur mariage.

C'est le Saint-Siège, ensemble des institutions de l'Église catholique romaine, et non l'État de la Cité du Vatican qui fait l'objet d'une représentation internationale. Il dispose d'un siège d'État non membre observateur à l'ONU.

Le Vatican a exprimé un désir de rejoindre la zone Schengen.

Diplomatie

La diplomatie du Saint-Siège est l'activité de négociation internationale de l'Église catholique. Avant la Réforme et le siècle des Lumières, la papauté a exercé à plusieurs reprises des fonctions d’arbitre entre les souverains chrétiens européens. La diplomatie du Saint-Siège trouva sa première expression formelle véritable vers la fin du XIe siècle quand le pape commença à envoyer des légats vers les différents royaumes de la chrétienté. Il s’agissait de permettre au clergé résident d’avoir une plus grande marge de manœuvre à l’égard des autorités civiles locales.

À partir du XVIe siècle, la papauté s’adapte à l’émergence de l’État-nation : les premières nonciatures apparaissent, avec à leur tête un archevêque venant de Rome. Fragilisée par la Réforme et le développement de la philosophie des Lumières, l’autorité du Saint-Siège est contestée, mais celui-ci reste toujours présent sur la scène internationale. La légitimité de la diplomatie pontificale dans la sphère internationale est ensuite entérinée à plusieurs reprises par des traités de référence (le congrès de Vienne en 1815 et la conférence de Vienne de 1961 codifiant le droit diplomatique).

Son rôle d’acteur international est aujourd’hui pleinement reconnu depuis les accords de Latran : on attribue au Saint-Siège un statut égal à celui des autres États, même s’il n’est dans l’effet qu’un gouvernement. C’est, à l’heure actuelle, la seule autorité religieuse disposant d’un tel statut en droit international public. La langue diplomatique du Vatican, comme dans tous les pays est le français.

Géographie

Article détaillé : Géographie du Vatican.
Carte du Vatican

Du fait de sa très faible superficie, le Vatican est le plus petit État souverain du monde ; il est qualifié de micro-État. Il est enserré dans des murailles imposées par l'article 5 des accords du Latran et est entièrement enclavé dans le territoire italien. Toutefois, il comprend également la place Saint-Pierre, la basilique Saint-Pierre, le Palais apostolique, les Musées du Vatican et des jardins. Le Saint-Siège a également la souveraineté sur plusieurs bâtiments situés hors de la Cité vaticane, bénéficiant du statut d'extraterritorialité, à l'instar d'une ambassade, parmi lesquels :

En outre, l'Université grégorienne, la station d'émission de Radio Vatican située dans la banlieue de Rome et divers autres bâtiments exempts d'impôts et préservés de toute expropriation, ont le statut également d'extraterritorialité. Mais ces bâtiments ne font pas partie stricto sensu de l'État de la Cité du Vatican.

Palais du Gouvernement

Économie

Article détaillé : Économie du Vatican.

En 2002, le déficit consolidé du Vatican s'élevait à 13,5 millions d'euros pour 216 millions d'euros de recettes. Les dépenses sont principalement les salaires des 2 600 employés (dont environ 750 ecclésiastiques).

Outre les revenus touristiques, l'émission de timbres postaux et de monnaies recherchés par les collectionneurs et la vente de publications, les revenus viennent de placements mobiliers (32 millions d'euros de plus-value en 2002) et immobiliers (12,9 millions d'euros).

Un autre poste financier non négligeable est le denier de Saint-Pierre qui a avoisiné les 50 millions d'euros en 2002, même si une partie de cette somme seulement est affectée au budget du Vatican. Son origine remonte au VIIIe siècle, quand les Anglo-Saxons commencèrent à envoyer une contribution annuelle au pape. Cet usage s'étendit ensuite aux autres pays d'Europe et a été reconnu officiellement par le pape Pie IX le 5 août 1871 dans l'encyclique Sæpe venerabilis.

Démographie

Place Saint-Pierre
Article détaillé : Démographie du Vatican.

À peu près la totalité des 900 citoyens du Vatican vivent à l'intérieur des murs de la cité, et se composent principalement de membres du clergé, incluant les hauts dignitaires, les prêtres, les religieuses, ainsi que la fameuse Garde suisse pontificale, la force militaire chargée de la protection du pape. Il y a à peu près 3 000 travailleurs étrangers, qui composent la majorité de la main d'œuvre de l'État, mais qui résident en dehors du Vatican. Sauf exception rarissime, les personnes possédant un passeport de la cité du Vatican conservent leur nationalité d'origine.

Langues officielles

Les langues officielles de la Cité du Vatican sont :

Culture

Article détaillé : Culture du Vatican.

En tant que siège du catholicisme, le Vatican a bien entendu une influence culturelle très importante. Il a aussi une activité culturelle propre, comme par exemple une station de radio qui émet en plusieurs langues.

Les musées du Vatican possèdent de riches collections d'art sacré et profane ainsi que des antiquités étrusques et égyptiennes ainsi que des oeuvres de peintres,tel que Michel Ange. Ils ont été fondés par Clément XIV au XVIIIe siècle.

Codes

Le Vatican a pour codes :

Voir aussi

Articles connexes

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Bibliographie

  • David Alvarez, Les Espions du Vatican-De Napoléon à la Shoah, éditions Nouveau Monde, ISBN 2-84736-143-X
  • Benny Lai, Les secrets du Vatican, Hachette, 1983.
  • Jean Chélini, La vie quotidienne au Vatican sous Jean-Paul II, Hachette, 1995.
  • Mgr Martin, Le Vatican inconnu, Fayard, 1988.
  • Charles Pichon, Le Vatican hier et aujourd'hui, Fayard, 1968.
  • Jean-Jacques Thierry :
    • Le Vatican secret, Calmann-Lévy, 1962.
    • Les Finances du Vatican, éd. Guy Authier, 1978.
  • Gérard Bavoux, Le porteur de lumière (les arcanes noirs du Vatican), roman historique, Pygmalion, 1996
  • Frédérick Tristan, L'Énigme du Vatican, Fayard, 1995. Roman évoquant la vie au Vatican et le paléochristianisme.
  • Bernard Lecomte, Les secrets du Vatican, Perrin, 2009.

Documentaire

Liens externes

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