Maison de Goyon

Maison de Goyon
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Goyon
Gouyon
Goüyon Matignon
Blason de la famille de GoyonGouyonGoüyon Matignon
Blasonnement : D'argent au lion de gueules couronné d'or.
Devise(s) : Honour à Goyon, Liesse à Matignon
Familles d'origine ou apparentées : Famille Grimaldi,
Maison de Chalençon
Branche(s) : Goyon de Matignon,
Goyon de la Moussaye
Période : Xe siècle-
Pays ou province d'origine : Drapeau breton (Kroaz du) Duché de Bretagne
Allégeance(s) : Pavillon royal de la France.png Royaume de France
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de Monaco Monaco
Fief(s) tenu(s) : Torigni, Matignon, Gacé, Saint-Lô,
Estouteville,
Valentinois,
Monaco
Fonction(s) civile(s) : Grand écuyer de France
Pair de France
Fonction(s) militaire(s) : Amiral de Bretagne
Maréchal de Bretagne
Maréchal de France
Fonction(s) ecclésiastique(s) : Évêque de Condom,
Évêque de Coutances,
Évêque de Lisieux
Récompense(s) civile(s) : Ordre du Saint-Esprit

La Maison de Goÿon est une ancienne famille bretonne et normande, qui vers la fin du XIIe siècle prit le nom de Goüyon Matignon. Elle donna à la France, sous l'Ancien Régime plusieurs maréchaux de France et évêques (Condom, Coutances, Lisieux).

Sommaire

Généralités

Sires de Matignon, comte de Torigni et de Gacé, barons de Saint-Lô, les Matignon accédèrent en 1731 au trône de Monaco à la suite du mariage de Jacques de Goÿon de Matignon (1689 - 1751) avec Louise-Hippolyte de Monaco (1697 - 1731), fille aînée et héritière d'Antoine II (1661 - 1731), prince souverain de Monaco.

Jacques de Goÿon de Matignon donna son nom à l'hôtel Matignon, célèbre demeure parisienne qui appartint sous la Restauration à la duchesse de Bourbon, Bathilde d'Orléans (1750 - 1822), avant de devenir plus tard l'ambassade d'Autriche en France.

La maison de Goÿon se maintint sur le trône monégasque jusqu'en 1949, date de la mort du prince Louis II de Monaco (1870 - 1949), qui mourut sans postérité légitime mais en laissant une fille naturelle, Charlotte (1898 - 1977), qui se maria avec Pierre de Polignac (1895-1964), dont elle eut un fils, Rainier (né en 1923) qui devint en 1949 le prince souverain Rainier III de Monaco, sa mère ayant renoncé à ses droits en 1944.

Depuis 1949 c'est donc la maison de Chalençon de Polignac qui a pris en main la petite principauté.

Les fiefs français (duché de Valentinois, etc.) de la maison de Goyon n'ont pu (en l'absence de mariage) se transmettre à la fille naturelle du prince Louis II, ce qui n'empêcha pas le père (Albert Ier de Monaco) de ce dernier de titrer irrégulièrement sa petite-fille Charlotte duchesse de Valentinois en 1919.

La transmission de la couronne monégasque par voie illégitime a été dénoncée par les héritiers légitimes du prince Louis II, les descendants de sa grand-tante la princesse Florestine de Monaco (1833 - 1897), épouse du comte Guillaume de Wurtemberg (1810 - 1869), duc d'Urach (de la maison de Wurtemberg).

Origines

Des plus anciennes et des plus illustres de Bretagne, la maison de Goyon possédait de tout temps la ville de Matignon (Côtes-d'Armor) et le château de la Roche-Gouyon. Il est très difficile de décider si les seigneurs qui en sont sortis, ont donné leur nom à la ville qui le porte, ou s'ils lui ont emprunté. Quant au nom de Goion, il est très probable que c'est un nom propre, adopté par les descendants de Goïon, premier banneret de Bretagne, qui dans le Xe siècle rendit de très grands services au duc Alain Barbetorte. Ce fut lui, selon les anciennes chroniques, qui chassa les Normands de la Bretagne dont ils s'étaient emparés en 931, et qui pour protèger le pays de leurs incursions, fit bâtir un château sur un rocher escarpé sur la mer, qu'il appela de son nom, château de la Roche-Goïon, qui subsiste encore.

La connaissance des ancêtres de cette maison s'est perdue au fil du temps, mais les cartulaires des abbayes de Saint-Jacut et de Saint-Aubin, dont ils sont les fondateurs, et les annales de Bretagne, nous ont conservé le nom de quelques-uns d'entre-eux.

L'an 1057, un Goïon se trouva aux États de Bretagne, tenus par Eudon, où il se plaignit qu'on lui disputait la préséance que ses pères y avaient eue en qualité de premiers Bannerets. D'Argentré dit de ces Bannerets, « qu'il falloit qu'ils fussent d'un grand état et bien riches, pour nourrir et entretenir à leurs gages et leurs dépens, nombre de Gentilshommes à cheval pour le service du Prince ». L'an 1096, Etienne Goïon suivit le duc Alain Fergent à la conquête de l'Angleterre, par Guillaume le Bâtard, et au voyage de la Terre-Sainte, où il se distingua par sa valeur. C'est lui qui a fondé le prieuré de Saint Valeri.

Denys Goïon, qui vivait encore l'an 1125, fit de grands biens à l'abbaye de Saint-Jacut, fondée par ses ancêtres. Guignes et Seldwin Goïon, sont nommés entre les chevaliers et écuyers pris dans la tour de Dol par le roi d'Angleterre (Henri II) l'an 1173.

Damette de Matignon, fille de Robert Goïon, et petite-fille de Godefroi Goïon, fit une donation à l'abbaye du Mont-Saint-Michel l'an 1218. Ces fondations et un grand nombre d'autres, qu'on trouvera répandues presque dans tous les articles de cette généalogie, nous fournissent des preuves authentiques, non-seulement de l'ancienneté, mais aussi de la grandeur de cette maison.

Après être resté plusieurs siècles en Bretagne, les Goyon s'établirent en Normandie vers l'an 1450, à l'occasion du mariage de Jean Goïon, avec Marguerite de Mauny, héritière de plusieurs grandes terres de Normandie, et principalement de la Baronnie de Thorigny, que les descendants de Jean Goïon Matignon, possédèrent jusqu'au XVIIIe siècle.

Que se soit dans la province de Bretagne, ou celle de Normandie, la maison de Goyon fut d'un très grand lustre, puisqu'elle compte parmi ses descendants un grand nombre de gouverneurs de places, de maréchaux de camp, de colonels généraux des Suisses, et de la cavalerie, de lieutenants généraux dans les armées, un amiral de Bretagne, un maréchal et six chambellans des ducs de Bretagne, six chevaliers de l'Ordre du Saint-Esprit, un Grand écuyer de France, deux Conseillers d'État, plusieurs chambellans des rois de France, sept lieutenants généraux de la province de Normandie, un gouverneur de Guyenne et deux maréchaux de France, dont l'un fit la fonction de connétable de France au sacre du roi Henri IV. Un troisième militaire de cette maison reçut un brevet de maréchal de France.

Généalogie

Les branches

Familles alliées

La maison de Goyon s'est unie aux plus illustres familles que pouvaient compter le duché de Bretagne, puis le royaume de France :

Famille de Clisson, Maison de Rieux, Famille du Cambout, Famille de Coëtquen, Famille de Beaumanoir, Famille de Montbourcher, Maison de Dinan, Maison du Quélennec, Famille de Châteaubriant, Famille de Guémadeuc, Famille du Chastel, Famille de La Muce, Famille de Champagne-Suze (Champagne de Villaines), Famille de La Tour d'Auvergne, Famille de Montgommery, Famille Freslon de la Freslonnière, Famille de Mauny, Maison d'Harcourt, Orléans-Longueville, Maison de La Guiche, Famille Le Tellier, Famille Colbert, Maison de Lorraine, Famille de Silly, Maison de Rouvroy de Saint-Simon, Maison de Fitz-James, Famille Jouvenel des Ursins, Famille Le Tonnelier de Breteuil, Maison de Montmorency, Famille Franquetot de Coigny, etc...

C'est dans la maison de Goyon que s'est fondue, en 1731, la famille Grimaldi : c'est à cette occasion que les Goyon abandonnèrent noms et armes au profit de ceux des Grimaldi.

Depuis leur accession au trône monégasque, les "Goyon-Grimaldi" se sont alliés aux :

Famille Brignole Sale, Maison d'Aumont, Famille Rouault de Gamaches, Maison de Mérode, Famille Douglas-Hamilton (en) (issue du Clan Douglas (en)), Maison de Wurtemberg, Maison de Choiseul, Famille de La Tour du Pin de La Charce et se sont fondus dans la maison de Chalençon de Polignac.

Titres

Armoiries

Image Armes de la Maison de Goyon
Blason Maison de Goyon.svg Blason originel

D'argent au lion de gueules couronné d'or. (sceau de 1219)[1]

Blason Famille de Matignon.svg Blason de la Famille de Matignon

D'or à deux fasces nouées de gueules, accompagnées de neuf merlettes de même en orle, 4. 2. 3; qui est Matignon. (sceau de 1289)

Blason Maison de Goyon (1448).svg Blason de la Maison de Goyon

Ecartelé ; aux I et IV d'argent au lion de gueules couronné d'or (Goyon) ; aux II et III d'or à deux fasces nouées de gueules, accompagnées de neuf merlettes de même en orle, 4. 2. 3 qui est Matignon. (sceau de 1448)

Blason Etienne Gouyon, Maréchal de Bretagne.svg Blason de Etienne Gouyon, chevalier, seigneur de Launay-Boquien, amiral de Bretagne, maréchal de Bretagne,

Ecartelé ; aux I et IV d'argent au lion de gueules couronné d'or (Goyon) ; aux II et III d'or à deux fasces nouées de gueules, accompagnées de neuf merlettes de même en orle, 4. 2. 3 qui est Matignon.[2] (sceau de 1448)

Blason Maison de Goyon-la Moussaye.svg Blason de la branche de Goyon-La Moussaye,

Ecartelé ; aux I et IV d'argent au lion de gueules couronné d'or (Goyon) ; aux II et III d'or à deux fasces nouées de gueules, accompagnées de neuf merlettes de même en orle, 4. 2. 3 qui est Matignon. (sceau de 1448)

Heraldique couronne comte français.svg
Blason Maison de Goyon.svg
Charles de Goyon (1564-1648), comte de Thorigny, chevalier du Saint-Esprit (2 janvier 1599),

D'argent au lion de gueules couronné d'or.[3]

Blason Charles de Goyon, prince de Mortagne.svg Le même, créé prince de Mortagne, depuis son mariage avec Léonore d'Orléans de Longueville.

Ecartelé : aux 1 et 4 d'argent au lion couronné de gueules, (Goyon) ; aux 2 et 3 d'azur à trois fleurs de lys d'or, au lambel d'argent en chef et à la barre de gueules brochant, (Orléans-Longueville).[1]

Heraldique couronne comte français.svg
Blason Charles Auguste Goyon, comte de de Gacé.svg
Charles Auguste Goyon, comte de Matignon et de Gacé :

Écartelé : aux 1 et 4 d'argent au lion de gueules, armé lampassé et couronné d'or (Goyon) ; aux 2 d'azur à trois fleurs de lys d'or, au lambel d'argent en chef et bâton d'argent brochant (Orléans-Longueville) ; au 3, d'azur à trois fleurs de lys d'or, au bâton de gueules brochant (Bourbon).[3]

Ornements extérieurs Evêques.svg
Blason Charles Auguste Goyon, comte de de Gacé.svg
évêque de Lisieux, commandeur du Saint-Esprit (31 décembre 1661),

Écartelé : aux 1 et 4 d'argent au lion de gueules, armé lampassé et couronné d'or (Goyon) ; aux 2 d'azur à trois fleurs de lys d'or, au lambel d'argent en chef et bâton d'argent brochant (Orléans-Longueville) ; au 3, d'azur à trois fleurs de lys d'or, au bâton de gueules brochant (Bourbon).[3]

French heraldic crowns - marquis v2.svg
Blason Charles Auguste Goyon, comte de de Gacé.svg
François Goyon de Matignon (1607-1675), comte de Thorigny et de Gacé, marquis de Lonrai, chevalier du Saint-Esprit (31 décembre 1661),

Écartelé : aux 1 et 4 d'argent au lion de gueules, armé lampassé et couronné d'or (Goyon) ; aux 2 d'azur à trois fleurs de lys d'or, au lambel d'argent en chef et bâton d'argent brochant (Orléans-Longueville) ; au 3, d'azur à trois fleurs de lys d'or, au bâton de gueules brochant (Bourbon).[3]

Coat of arms of Monaco.svg Jacques François Léonor de Goyon de Matignon, Prince de Monaco sous le nom de Jacques Ier, depuis son mariage avec Louise-Hippolyte Grimaldi.

Fuselé d'argent et de gueules.

Devises

  • Honour à Goyon, Liesse à Matignon

Membres illustres de la famille

Les ecclésiastiques

Les militaires

Les politiques

Galerie de portraits

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Châteaux, seigneuries, terres

Châteaux

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Terres

Sources et bibliographie

  • Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, 1996, 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)  ;
  • Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique : ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane qui contient en abrégé l'histoire fabuleuse des Dieux et des Héros de l'Antiquité Payenne, les vies et les actions remarquables des Patriarches [...], l'établissement et le progrès des Ordres Religieux et Militaires et la vie de leurs Fondateurs, les généalogies [...], la description des Empires Royaumes [...], l'histoire des conciles généraux et particuliers sous le nom des lieux où ils ont été tenus [...],, vol. 5, Chez Jean Brandmuller, 1732 [lire en ligne]  ;

Notes

  1. a et b Base de données du Musée Dobrée sur www.loire-atlantique.fr
  2. Michel Pastoureau, Le Rôle d'armes du second traité de Guérande (1381), Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1976 - n°15.
  3. a, b, c et d Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, 1996, 204 p. (ISBN 2-86377-140-X) 

Voir aussi

Liens externes


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