Gilles Martinet

Gilles Martinet
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Gilles Martinet (né le 8 août 1916 à Paris et décédé le 29 mars 2006), est un journaliste, un homme politique et un intellectuel de gauche français. Il a cofondé le PSU avant de rejoindre le Parti socialiste.

Sommaire

Communiste, résistant puis journaliste

Licencié ès lettres et diplômé d'études supérieures d'histoire, Gilles Martinet est d'abord séduit par le communisme au début des années 1930, et devient secrétaire des Étudiants communistes de Paris. Il quitte le parti communiste en 1938 après les procès de Moscou. Il s’engage dans la Résistance en 1941 et forge sa vocation de journaliste en participant à la publication de journaux clandestins comme l’Insurgé.

En 1944, il prend la direction de l’agence Havas avec l’aide d’une section de FFI. Il devient le rédacteur en chef de l’Office français d'information, la future AFP, entre 1944 et 1948. En 1950, avec Claude Bourdet et Roger Stéphane, il crée L’Observateur. Le journal prend le nom de L’Observateur d'Aujourd’hui en 1953 puis de France Observateur en 1954. Gilles Martinet en est le directeur jusqu’en 1964, date à laquelle Claude Perdriel rachète le journal, qui devient Le Nouvel Observateur. Gilles Martinet gardera le poste d’administrateur jusqu’en 1985.

Du PSU au PS

Parallèlement à sa carrière journalistique, Gilles Martinet poursuit son parcours politique. Tout d'abord membre du Parti socialiste unitaire (le « premier PSU »), il est ensuite membre de l'Union progressiste puis secrétaire général de l’Union de la gauche socialiste (1957-1960), siégeant également au bureau national du cartel de l'Union des forces démocratiques (UFD), mis sur pieds pour les législatives de novembre 1958. Il est un des fondateurs du Parti socialiste unifié (PSU), dont il est secrétaire national adjoint de 1960 à 1967.

Il rejoint le Parti socialiste en 1972, et en devient membre du bureau exécutif entre 1973 et 1979, membre du comité directeur de 1973 à 1981.
Rencontres multiples avec un intellectuel et bouddhiste japonais, Daisaku Ikeda. En 1979 il est élu député européen sur la liste du Parti socialiste. En 1981, il devient ambassadeur de France en Italie, poste qu’il occupe jusqu’en 1984. En 1984 il est élevé à la dignité d'ambassadeur de France[1].

En 1988, il est membre du cabinet de Michel Rocard, alors Premier ministre

Points divers

Marié avec la fille du socialiste et syndicaliste italien Bruno Buozzi, résistant assassiné en 1944 par les nazis, il a eu deux filles, dont l'une a épousé Alain Krivine, dirigeant de la LCR.

En 1998, il est nommé Commandeur de la Légion d'honneur.

Des obsèques qui rassemblent de nombreuses personnalités de gauche

Lors des obsèques de Gilles Martinet au crématorium du Père-Lachaise, le lundi 3 avril 2006, de nombreuses personnalités sont venues: hommes politiques de gauche - à l'exception du Parti communiste qui n'a délégué aucun représentant -, syndicalistes et journalistes.
Le Parisien a relevé la présence des socialistes Lionel Jospin, Michel Rocard, François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Henri Weber, d'Alain Krivine (LCR et gendre de Gilles Martinet), de « l'ancien et l'actuel dirigeants de la CFDT, Edmond Maire et François Chérèque » ; du directeur du Nouvel Observateur Jean Daniel, de l'historienne Mona Ozouf, du trotskiste Daniel Bensaïd, de Henri Hermand, ami de Martinet et millionnaire qui avait investi dans Le Matin de Paris[2].

Bibliographie

  • L'observateur engagé - Lattès - 09/2004
  • Les clés de la Ve République - De Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing, Mitterrand, Chirac - suivi de Mendès France, le contre exemple - Seuil - 02/2002
  • Une certaine idée de la gauche 1936-1997 - Odile Jacob - 10/1998
  • Réveil des nationalismes français - Seuil - 04/1994
  • Prague - avenir d'une ville historique capitale - L'aube Eds De - 01/1992
  • Les Italiens - Grasset - 03/1990
  • Cassandre et les tueurs - cinquante ans d'une histoire française - Grasset
  • Le Système Pompidou - Seuil
  • Revue Faire Le Reflux américain - décadence ou renouveau des États-Unis ? – Seuil
  • Sept Syndicalismes - Grande-Bretagne, RFA, Suède, Italie, France, États-Unis, Japon. – Seuil

Il a également préfacé, en 2005, «Génération Battisti : ils ne voulaient pas savoir», écrit par le journaliste politique Guillaume Perrault.

Lien externe

Notes

  1. un "ambassadeur de france" gardent ce titre toute sa vie
  2. L’adieu à Gilles Martinet, Nathalie Segaunes, Le Parisien, 4 avril 2006

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Gilles Martinet de Wikipédia en français (auteurs)

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