Maquis du Chérimont

Maquis du Chérimont

Le Maquis du Chérimont est maquis installé en mars 1944 dans les forêts aux alentours d'Étobon, Magny-Danigon et Champagney, dans le nord de la Haute-Saône. À la suite d'un accrochage non planifié, une grande partie du groupe alors présent pris la fuite, mais fut arrêté, et exécuté à Magny-Danigon principalement.

Historique

Le groupe de maquisards était dans un premier temps le Groupe Camille, un groupe de résistants dont les actions de résumaient à l'aide aux réfractaires du STO qui est devenu par la suite le Sous-groupement de Lure, une branche de Défense de la France[1]. Le groupe décida d'entreprendre des actions armées à partir du printemps 1943, et un recrutement eu lieu dans les villages de la région luronne, particulièrement à La Côte, Magny-Danigon, Arpenans, Vy-lès-Lure, Courchaton et Les Aynans. Un effectif potentiel de 500[1]. à 800 personnes répondit à l'appel[1], mais la plupart manquaient d'armes. À l'annonce du Débarquement, l'ordre de prendre le maquis fut donné, mais devant les problèmes d'organisation et en l'absence de consignes claires, l'action fut repoussée[1]. Le 8 août 1944, la Gestapo arrête le chef du Sous-groupement de Lure, Francis Nicolas, qui de Belfort, sera déporté à Buchenwald[1]. Il mourra au Kommando de Langenstein, le 14 mars 1945. L'ordre de montée au Maquis, dans un lieu connu sous le nom de la Tête de cheval, non loin de la cote 570, et dès lors, des vivres et des hommes sont acheminés sur le site. Les effectifs du maquis atteindront une centaine de personnes[2]; ils construiront un campement et adopteront une hiérarchie.
La Maquis fut divisé en quatre section ; celle de Lure, de Ronchamp, d'Arpenans et de Courchaton.

C'est près des puits Arthur Buyer qu'eut lieu l'accrochage entre le soldat allemand et le maquisard.

Le 18 septembre 1944, alors que les soldats de la Wehrmacht s'emparaient de positions pour établir une ligne de résistance entre Ronchamp et Magny-Danigon pour freiner l'avancée des Alliés, et le hasard fit qu'un soldat s'étant éloigné pour uriner fut abattu par un maquisard, sonnant ainsi l'alarme[3]. Cette escarmouche a lieu aux puits de la mine Arthur Buyer.

Le groupe prit alors la décision de fuir en direction de Magny-Danigon. Ignorant la réalité de la menace, les soldats allemands restent prudents étant donné la vigueur des échanges de tirs. Toutefois, ils parvinrent à blesser quelques maquisards. La fuite s'opère alors dans la débâcle, et le groupe se divise en plusieurs escouades partant dans plusieurs directions. Alors même que certains gagnèrent Magny-Danigon et Clairegoutte, des camions allemands amenèrent du renfort. Une quarantaine de maquisards furent arrêtés, et huit furent emmenés pour un interrogatoire. Le reste des hommes fut fusillé dos au cimetière de Magny-Danigon[4]. Les 8 jeunes hommes furent ramenés au cimetière afin d'y être fusillés du fait de l'interrogatoire stérile. Trois furent sortis des rangs (un sera déporté), les 5 autres furent abattus.

Bilan

Au total, 40 hommes de 18 à 36 ans furent fusillés à Magny-Danigon le 18 septembre 1944, et 20 à Offemont le 16 septembre 1944. Ces derniers appartenaient en partie ou en totalité à un groupe de maquisard n'ayant pas été arrêté à Magny-Danigon et Clairegoutte[5].

Références

  1. a, b, c, d et e Alain Jacquot-Boileau, Partir pour l'Allemagne : L'itinéraire de Lucien Berthel du Chérimont à Bergen-Belsen 1944-1945, Éditions de Haute-Saône, 2001, 20.5x50.5cm, 118 p. (ISBN 978-2-914425-00-1)  op. cit. p. 18
  2. baleno74, « La montée au Maquis », KaZeo, Jeudi 16 avril 2009 à 15h03. Consulté le samedi 17 octobre 2009
  3. Alain Jacquot-Boileau, Partir pour l'Allemagne : L'itinéraire de Lucien Berthel du Chérimont à Bergen-Belsen 1944-1945, Éditions de Haute-Saône, 2001, 20.5x50.5cm, 118 p. (ISBN 978-2-914425-00-1)  op. cit. p. 23
  4. Alain Jacquot-Boileau, Partir pour l'Allemagne : L'itinéraire de Lucien Berthel du Chérimont à Bergen-Belsen 1944-1945, Éditions de Haute-Saône, 2001, 20.5x50.5cm, 118 p. (ISBN 978-2-914425-00-1)  op. cit. p. 26
  5. Alain Jacquot-Boileau, Partir pour l'Allemagne : L'itinéraire de Lucien Berthel du Chérimont à Bergen-Belsen 1944-1945, Éditions de Haute-Saône, 2001, 20.5x50.5cm, 118 p. (ISBN 978-2-914425-00-1)  op. cit. p. 3

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Maquis du Chérimont de Wikipédia en français (auteurs)

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