Lure

Lure
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47° 41′ 01″ N 6° 29′ 51″ E / 47.6836111111, 6.4975

Lure
alt=La mairie, construite entre 1832 et 1834 sur les plans de l'architecte luron Plaisonnet    Sous-préfecture et lac de la Font
La mairie, construite entre 1832 et 1834 sur les plans de l'architecte luron Plaisonnet
Sous-préfecture et lac de la Font
Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Lure (chef-lieu)
Canton Chef-lieu de deux cantons :
Lure-Nord et Lure-Sud
Code commune 70310
Code postal 70200
Maire
Mandat en cours
Éric Houlley
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Lure
Site web lure.fr
Démographie
Population 8 264 hab. (2008)
Densité 340 hab./km²
Aire urbaine 12 644 hab. ()
Gentilé Lurons
Géographie
Coordonnées 47° 41′ 01″ Nord
       6° 29′ 51″ Est
/ 47.6836111111, 6.4975
Altitudes mini. 284 m — maxi. 353 m
Superficie 24,31 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Lure (prononcé [lyʁ] Prononciation du titre dans sa version originale), également connue sous le nom de cité du sapeur, est une commune française du département de la Haute-Saône en région Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Lurons.

Troisième ville la plus peuplée du département après Vesoul et Héricourt et devant Luxeuil-les-Bains et Gray et douzième sur le plan régional, elle était la 1 124e ville de France en 2007[1].

Bien que les premières traces de civilisation datent de la fin de l'Antiquité, on s'accorde à faire remonter sa fondation, par le moine irlandais saint Colomban, à 610. Le Moyen Âge fut une sombre époque pour Lure ; la ville subit de nombreux pillages fréquemment accompagnés de destructions. Lure changea souvent de seigneurs : elle fut bourguignonne, lorraine, allemande, autrichienne, espagnole et enfin rattachée à la France lorsque la Franche-Comté devint française sous Louis XIV. Cette histoire tourmentée freina le développement de la ville qui, à plusieurs reprises, se retrouva très endettée. L'une des conséquences de la Révolution française aura été la dissolution de l'abbaye, et la vente de son église comme bien national, ce qui mit fin à huit siècles de vie monastique.

Au XIXe siècle, la construction du chemin de fer de la ligne Paris - Mulhouse en 1858 et l'arrivée des entreprises venues d'Alsace-Lorraine permirent enfin à Lure de se développer tant économiquement que démographiquement et de passer du bourg rural et agricole à une ville moderne.

Avec ses 8 264 habitants au 1er janvier 2008, Lure demeure prospère notamment grâce à une variété d'activités implantées à proximité d'un axe routier important. La ville est connue pour être la patrie du Sapeur Camember, l'un des premiers personnages de la bande dessinée française[2].

Sommaire

Géographie

Localisation

Presque au pied des Vosges, à 80 km de Besançon et 30 km de Belfort, la ville de Lure se situe dans le département de la Haute-Saône, dans le nord de la Franche-Comté. À vol d'oiseau, Paris est à 333 km, Lyon à 248 km, Marseille à 494 km[3].

Les liaisons entre Lure, Vesoul et Luxeuil-les-Bains forment un triangle routier rapide et fréquenté. La ville est intégrée à un réseau de voies express et de grandes routes desservant l'Alsace et la Lorraine. L'autoroute A36 est à un peu plus de 40 km, en direction de Baume-les-Dames (Sortie 5) au sud, mais elle est accessible plus rapidement par la voie express D438 en se dirigeant vers le sud-est près de Montbéliard. L'autoroute A36 mène vers le sud à Besançon, chef-lieu de région de la Franche-Comté et vers le nord à Mulhouse. La ville est assez proche de la frontière franco-suisse : une soixantaine de kilomètres de Porrentruy et 180 km de Lausanne et distante d'environ 90 km de l'Allemagne. La gare ferroviaire de Lure est desservie par la ligne Paris - Mulhouse (dite aussi Paris-Bâle).

Roye et Magny-Vernois sont les deux seuls villages accolés à Lure. Le tableau ci-après présente les onze communes limitrophes de Lure[Note 1],[4].

Géologie

Cette coupe du sol permet de voir à la fois la surface et la nappe phréatique.
Le sous-sol local est composé de ces cailloux (un mètre carré en blanc). Ils font l'objet d'exploitation industrielle.

Lure est construite sur le plateau de Haute-Saône dans la dépression sous-vosgienne, à la frontière entre une dépression triassique et une dépression liasique[5]. Localisée sur la vallée de l'Ognon, plus précisément dans ses synclinaux, la région luronne constitue la dépression de Lure. Dans le nord du territoire, le sol est constitué d'alluvions anciennes, de type glaciaire, provenant des Vosges. Le sol se compose d'alluvions récemment déposées sur l'espace du bassin de l'Ognon et sur les alentours de la Reigne, du Bourbier et du ruisseau Notre-Dame ; ces deux derniers se situant au nord-ouest des terres luronnes, en zone forestière. Des alluvions glaciaires sont également présentes entre le bassin de l'Ognon et les zones du nord-est correspondant aux bassins de deux ruisseaux. Certaines étendues du nord-est sont constituées de grès du trias inférieur[Note 2]. Le 20 mai 1826, lors de l'ouverture d'une modeste carrière sur les flancs du mont Randon, quelques petits filons de houille ont été découverts. Un ingénieur des mines du département a affirmé, après quelques examens, qu'il était nécessaire d'approfondir les recherches, ce que le conseil municipal fit, mais cela n'a manifestement abouti à aucun résultat significatif[6]. Une tourbière était exploitée jusque dans les années 1910 dans la future rue Saint-Quentin[7].

L'espace urbain est bâti sur d'anciens marécages qui se sont asséchés au fil des siècles, ce qui explique que la nappe phréatique soit présente à 2 mètres environ sous la surface du sol. Lors des grandes canicules, il arrive qu'elle s'assèche partiellement, provoquant des mouvements de terrains. La nature du sol permet de cultiver la plupart des légumes tels que les tomates, courgettes, pommes de terre, salades, poireaux et autorise la culture d'arbres fruitiers tels que les pêchers, pommiers, châtaigniers, cerisiers, figuiers et autres.

Topographie

L'espace urbain est composé de plats et de vallons. Dans le centre-ville et en descendant vers les étangs, au nord-nord-est, la topographie est relativement plane. Il y a quelque pentes très douces, presque imperceptibles, un peu avant la rivière Ognon. Toutefois, lorsqu'on s'approche de la RN19, le terrain est de plus en plus pentu, que ce soit à proximité de la colline du Mortard, ou vers les extérieurs de la ville au nord. Lure est donc située dans une sorte de demi-cuvette à deux exceptions près. La première, la colline de l'hôpital, nommée mont Châtel[8], de forme oblongue, s'étend le long du chemin de fer qui coupe la ville sur près d'un kilomètre. La seconde est le mont Randon. Il forme une élévation d'une vingtaine de mètres de hauteur sur un base est longue, mais fine. La dénivellation y est importante. Au sud de cette élévation, le sol redevient très plat jusqu'à l'Ognon et bien plus loin que les étangs. La zone entre l'Ognon et le mont Randon est inondable.

En direction de Luxeuil-les-Bains, le terrain devient plus vallonné et l'altitude augmente de plusieurs dizaines de mètres après une plaine concave.

L'Ognon barre la communication routière entre deux parties de la ville. Il est franchissable en seulement deux points. Le pont de l'Ognon, récemment élargi, dispose de quatre voies de circulation.

Le mont Randon, vu sur son flanc nord depuis une zone non urbanisée.
La colline du Mortard, vue partielle depuis les zones non urbanisées près de la zone des Cloyes.
Vue partielle du mont Châtel, vu sur son flanc sud.

Hydrologie

Un des étangs de Lure, en hiver.

À la périphérie de la ville se trouvent plusieurs dizaines d'étangs[9] dont la taille varie considérablement, d'où le nom de la région dite des mille étangs avec laquelle Lure est mitoyenne[10]. Certains d'entre-eux sont d'anciennes gravières inondées, le niveau supérieur de la nappe phréatique ne se situant guère en-dessous de cinq mètres. Mais la plupart sont d'origine glaciaire[11]. Leur profondeur reste faible, avoisinant au plus 6 mètres, et leurs berges sont relativement abruptes.

La ville est implantée dans le bassin versant de l'Ognon qui la traverse du nord-est au sud-est. Au niveau de Lure, l'Ognon est classé comme cours d'eau de première catégorie, et ceci jusqu'à Villersexel, plus en aval[12]. Le régime de la rivière est de type pluvio-nival altéré par les apports de plusieurs affluents à proximité de Lure. L'Ognon est en crue l'automne et est asséchée l'été.

D'autres cours d'eau, aux débits très inférieurs à celui de l'Ognon, parcourent le territoire communal.

La Reigne s'écoule plus au centre de la commune. Cette rivière est une curiosité car elle prend sa source dans l'étang de la Font, qui n'est alimenté par aucun autre cours d'eau. On sait, depuis des tests réalisés en 1934 avec de la fluorescéine, que la Reigne est une résurgence de l'Ognon et de quelques autres filets d'eau[13]. L'excédent d'eau dans l'étang crée la rivière qui s'écoule vers le sud-ouest. Elle est alimentée plus en aval par un cours d'eau alimenté par le Bourbier et le ruisseau Notre-Dame, lui-même issu de la confluence de deux ruisseaux ; celui des Près Richard et celui de la Fontaine Chartons. C'est en suivant la Reigne sur quelques centaines de mètres en aval de cette confluence, que l'on peut admirer ses résurgences, connues sous le nom de source du Noireaud. À cet endroit, le cours d'eau devient beaucoup plus large et plus profond, jusqu'à 2,5 mètres. Par ailleurs, l'eau y est très cristalline[14]. Ce cours d'eau s'écoule jusqu'à Magny-Vernois où il s'élargit une nouvelle fois et perd en tirant d'eau.

L'Ognon traverse Lure.

Second en débit, le Rahin coule à la limite sud de Lure, du nord-ouest au sud-ouest. Il est alimenté par un petit ruisseau local, le Sémé, qui s'écoule du nord-ouest au sud-est.

La région ne souffre que très rarement de sécheresses[15] même lorsqu'elles s'étendent à l'échelle européenne. L'été, la présence des étangs aide à la régulation des réserves en l'eau, leur niveau pouvant fluctuer de plus d'un mètre.

Par ailleurs, les eaux pluviales en provenance de la butte du Mortard ruissellent le long d'un petit canal souterrain en dessous de l'esplanade Charles-de-Gaulle. En cas de fortes pluies, un bassin de rétention contient le trop-plein. D'autres bassins de rétention se trouvent vers les étangs, derrière la zone commerciale de la Saline.

En raison de la présence des étangs sur la commune de Lure, l'hydrologie locale est un facteur structurant, tant au niveau de l'urbanisme et de l'architecture qu'au plan du climat local.

Risques majeurs

À Lure, l'inondation est l'aléa le plus important. Il concerne plusieurs sites strictement délimitées[Note 3]. Bien que plusieurs cours d'eau et étangs soient présents sur le territoire communal, les principales zones inondables ne se situent qu'à la périphérie de l'Ognon. Lorsque le débit augmente suffisamment, l'Ognon sort de son lit et s'écoule sur son lit majeur qui n'est guère plus élevé que son lit habituel. Les zones alors inondées sont quelques petites parcelles de la rive gauche et de vastes étendues faiblement construites de la rive droite[Note 4].

La commune est touchée par certains mouvements de terrains. En effet, le sous-sol a la particularité d'être imbibé d'eau du fait de la nappe phréatique qui affleure le sol. Le risque n'est pas sa présence, mais les variations de son niveau. Lors des fortes chaleurs, l'eau qui imbibe ces sols a tendance à s'évaporer. S'asséchant, ceux-ci perdent de leur volume et s'affaissent sous leur propre poids. Les terrains descendent de manière irrégulière. Réciproquement, lorsqu'il pleut abondamment, les sols tendent à se gorger d'eau ce qui provoque des phénomènes de bombement. Ces phénomènes fragilisent des édifices et la plupart des bâtiments de la commune sont touchés.

Le risque de séisme est très faible à Lure; la commune est classée en catégorie 1A[16].

À Lure, l'on distingue différents risques anthropiques[17]. Le site de l'entreprise - sous-traitant automobile - Faurecia est classé Seveso niveau bas. Seul un nuage toxique pourrait survenir en cas d'incendie, mais les normes de stockage doivent éviter toute propagation de celui-ci hors du site. Les autres risques sont inhérents aux transports. Plus précisément, ils ont trait à la RN 19[17] et à la ligne de chemin de fer[17]. De nombreux camions transitant par la route nationale peuvent transporter des matières dangereuses. L'axe routier traverse une grande zone commerciale très fréquentée. Il en va de même avec l'axe ferré qui traversent la ville. Les trains de marchandises sont autorisés à transporter des matières inflammables ou dangereuses. Le risque de déraillement n'est pas négligeable car l'accident se produirait en plein centre-ville[17].

Climat

Le brouillard est souvent présent la nuit et le matin à Lure. Cette photographie a été prise le 28 septembre 2008.

Lure bénéficie d'un climat océanique dégradé[18]. L'hiver apporte des manteaux neigeux d'épaisseur variable, de 5 à 40 cm (hiver 2005), et inversement, les températures atteignent jusqu'à 40 °C au soleil au plus fort de l'été.

La proche présence des étangs a pour conséquence l'apparition d'une sorte de microclimat aux amplitudes de température modérées. Il fait moins froid en hiver et moins chaud en été, comparé à de proches villages, comme par exemple La Côte, à 5 km à l'est. Ces régulateurs thermiques n'empêchent toutefois pas Lure de subir de fortes gelées, allant parfois en deçà de -10 °C à l'aube et des étés normalement chauds. Lorsque l'hiver est sec, il arrive que de violents orages éclatent et créent des inondations, comme ce fut le cas le 30 mai 2008.

Comme les plaines voisines, la ville est assez fréquemment couverte d'un épais brouillard tôt le matin et le soir au cours du printemps et de l'automne.

Nuvola apps kweather.png  Relevés des précipitations et heures d'ensoleillement à Lure[19]
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total année
Heures moyennes d'ensoleillement 54.1 85.9 124 159.6 190.5 218.2 251.7 220.6 175.1 126.3 71.2 55.7 1732.8
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 92.8 78.3 80.6 74.9 93.2 90.1 78 89.2 79.6 76.8 101.6 101 1036
Moyennes mensuelles de la vitesse du vent (km/h)
Nuvola apps kweather.png  Relevés de températures à Lure
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Moyenne année
Températures minimales moyennes (°C) -2.7 -1.9 0.2 2.8 6.7 9.9 11.6 11.4 8.7 5.2 0.9 -2.1 4.2
Températures moyennes (°C) 0.8 2.5 5.4 8.7 12.8 16.1 18.2 17.8 14.9 10.5 4.9 1.4 9.5
Températures maximales moyennes (°C) 4.2 6.9 10.6 14.7 18.9 22.3 24.7 24.1 21 15.8 8.9 4.8 14.7
Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40
Lure 1 732 h/an 1 036 mm/an env. 15j/an -- j/an env. 30j/an
Paris 1 630 642 15 19 13
Nice 2 668 767 1 31 1
Strasbourg 1 633 610 30 29 65
Brest 1 492 1 109 9 11 74


Transports et voies de communications

Transport ferroviaire

La gare SNCF de triage de Lure.

Lure se trouve sur la ligne Paris - Mulhouse qui permet de se rendre à Belfort, Mulhouse ou Bâle. La gare de Lure est utilisée pour la construction de la LGV Rhin-Rhône passant dans le département. En effet, l'ancienne ligne, désaffectée depuis 1984 a été réhabilitée. Elle traverse Magny-Vernois, au sud-ouest de Lure, et permet le transport du matériel à l'avant-poste de la nouvelle ligne située à Villersexel, évitant ainsi un important surplus de camions[20].

La gare TGV la plus proche est celle de Belfort, à une trentaine de kilomètres.

Autrefois, Lure était desservie par une autre ligne administrée par les Chemins de Fer Vicinaux : le train circulait depuis la gare SNCF jusqu'au mont Châtel, puis continuait en direction d'autres villages.

Voies routières

Situation de Lure par rapport aux principaux axes routiers franc-comtois.

Depuis plusieurs siècles, la route d'accès traversait la commune par le centre-ville dans l'axe nord-sud constitué aujourd'hui par la D64. Elle joint la rue Carnot au nord, et traverse l'Ognon dans le sens inverse. Cependant, depuis les années 1980, un contournement a permis de diminuer le trafic de passage du centre-ville. Depuis, le trafic des camions y est interdit. Ce contournement de la RN19 servira pour le trafic local « interquartier » lorsque les travaux y seront achevés. La RN19 renforcera son rôle de voie express lorsque la route en 2x2 voies reliera directement la route express (D64) au nord conduisant à Luxeuil-les-Bains. Une fois les travaux achevés, cette voie express facilitera l'accès à Vesoul à l'ouest.

La rue Carnot, traversant entièrement Lure, présente des difficultés de circulation lors du passage d'un train ou aux heures de pointe.

Parmi les autres axes importants à mentionner citons la D18 au sud-ouest partant en direction de Vouhenans. Par ailleurs, la D64 traverse le centre-ville, coupe la rue Carnot, pour rejoindre le nœud routier au nord puis Luxeuil-les-Bains. La D486, en direction du nord-ouest, conduit vers Saint-Germain. Enfin, la voie expresse luronne et son débouché sur Vesoul ainsi que la route menant à Belfort sont des passages fréquemment empruntés par les convois exceptionnels.

Pour des raisons de sécurité routière, la municipalité limite la vitesse de circulation sur certains tronçons à 30 km/h et installe des ralentisseurs latéraux, généralement des extensions du trottoir en forme de trapèze des deux côtés de la chaussée[21]. C'est le cas notamment sur la route d'accès à la zone commerciale des Cloyes et sur boulevard à proximité du Collège du Mortard. L'installation de dos d'âne est systématisée afin de sécuriser les zones scolaires, ou certaines intersections. Une signalisation appropriée est en place. Dans le même contexte, plusieurs rues ont été définies à sens unique. C'est notamment le cas de la rue de la mairie et des voies d'accès à la zone commerciale des Cloyes.

Cette piste cyclable entoure le rond-point à la sortie de la RN19 et permet de s'y engager en sécurité. Elle est protégée par un haricot en béton.

Pistes cyclables

La ville est un espace où les véhicules motorisés et les vélos circulent en harmonie grâce à la présence de pistes cyclables sur les grands axes et sur les routes très fréquentées, notamment celles qui relient le centre-ville aux zones commerciales. La municipalité favorise la sécurité des rues à proximité des écoles et lycées[21]. À ce propos, un questionnaire a été remis aux écoliers et lycéens en octobre 2008. Depuis la fin des années 2000, la plupart des nouvelles rues sont dotées de pistes cyclables, et les axes les plus fréquentés sont entièrement adaptés aux cyclistes, avec une séparation physique entre la piste cyclable et la route elle-même. C'est le cas notamment pour le contournement amenant à la zone des Cloyes, ou dans au nord, pour la route menant à Saint-Germain. Au total, ce sont plusieurs kilomètres de pistes cyclables additionnés à une politique pro-cycliste[réf. nécessaire] qui permettent de traverser et de circuler en ville en sécurité.

Bus

Lure est desservie majoritairement par les Lignes Saônoises, compagnie de bus départementale qui gère 6 lignes passant à Lure : Vesoul-Lure (ligne 6)[22], Lure-Luxeuil (ligne 7)[23], Héricourt-Lure (ligne 12)[24], Lure-Belfort (ligne 15)[25], Melisey-Lure (ligne 19)[26] et Villersexel-Lure (ligne 20)[27]

Une gare routière (bus et taxis), accolée à la gare SNCF, est relayée par deux autres arrêts secondaires, le premier sur le parking créé en 2009 derrière le lycée Colomb, le second devant le collège du Mortard. À proprement dit, il n'existe pas de transport en commun appartenant à la municipalité luronne ; toutefois, celle-ci finance un trajet en ville pour transporter à moindre frais les élèves scolarisés au collège du Mortard. Les navettes et transports scolaires sont nombreux les jours d'école, particulièrement le matin et le soir sur le parking des sources.

Déplacements piétons

Toutes les rues, même les plus petites, disposent d'un trottoir dans un but de sécurité piétonnière. Début 2010, Lure ne dispose toutefois encore d'aucune rue piétonne.

La municipalité rénove des passages relativement étroits pour les piétons, appelés trajes.

Urbanisme

Morphologie urbaine

Quartiers

Le Quartier de la Pologne, avec son école primaire et maternelle, est composé essentiellement d'anciennes fermes, de maisons bourgeoises et de villas. Les anciennes fermes et maison bourgeoises s'alignent le long de la rue principale, comme c'est fréquemment le cas dans cette partie du département[28]. Actuellement, de nouveaux lotissements se construisent aux Près-Verts. Le quartier doit son nom à une famille polonaise, les Deskur. Jean Deskur, major dans l'armée russe empêcha la destruction totale de la ville en 1814, en représailles du meurtre d'un général autrichien[29]. Une rue porte son nom en sa mémoire. Son fils vint trouver refuge à Lure en 1863 suite à l'insurrection polonaise de 1863. Par ailleurs, beaucoup de familles polonaises travaillaient dans les mines de Ronchamp, mais n'habitaient pas Lure. Un magnifique petit parc se trouve entre les deux écoles. Depuis 1994, il est orné d'un monument de taille modeste à la mémoire de ces Polonais.

Le Quartier du Mortard, situé au nord, en surplomb de la ville sur la Colline du Mortard, a donné son nom à un collège renommé depuis 2010 collège Albert Jacquard . Ce quartier s'étend selon un axe nord-sud. Les boulevards de la Résistance et du parc ainsi que l'avenue du Mortard le délimitent. Le quartier a été bâti au cours des années 1970. Ce quartier est constitué d'immeubles et de blocs d'habitation en formes de barres et de petites tours où réside un nombre important de populations d'origine nord-africaine. Cet ensemble est souvent perçu comme un quartier sensible[30]. En contrebas sont situés d'autres immeubles d'habitations de moindres dimensions.

Le Quartier Lassalle a été créé un peu avant les casernes en septembre 1890. La gendarmerie loge un grand nombre de ses militaires dans les résidences qui ont pris la place des anciennes casernes. Il s'agit d'ouvrages contemporains.

Les Eaux-Vives est un quartier situé sur le site d'une ancienne fonderie. Il se compose de plusieurs immeubles d'habitation en forme de barres et a été construit au cours des années 1990.

Les Prés la Côte est un projet d'écoquartier dont les réflexions ont débuté en 2005[31]. Il occupera un espace entre la rue des Vosges et le lycée G. Colomb, au nord de Lure. En 2008, la municipalité a confié le projet à un aménageur qui a pour responsabilités de viabiliser les terrains et de proposer des plans d'aménagement[31]. Jusqu'à présent peu développé, il accueille déjà une maison d'accueil spécialisée pour les handicapés.

Le quartier du Mortard, constitué principalement de barres d'immeubles implantées le long du boulevard de la Résistance.

Il existe trois comités de quartier à Lure ; un pour le quartier du Mortard et ses environs, un pour le centre-ville, et un dernier pour le quartier de la Pologne[32]. Ils ont pour objectifs d'améliorer la citadinité grâce à des réunions publiques permettant consultation des habitants et recueil des suggestions.

Tissu urbain

Article connexe : Aire urbaine de Lure.

De taille trop modeste, l'aire urbaine de Lure n'est pas à proprement parler une agglomération, bien que la cité soit le chef-lieu de la Communauté de communes du pays de Lure et la seule sous-préfecture de la Haute-Saône. L'INSEE la répertorie parmi les aires urbaines de France. Schématiquement, le développement urbain s'étend le long de trois principaux axes.

  • Axe RN19-D486 (est-ouest)

La ville n'a fusionné avec aucune ville de taille semblable, cependant, le village de Roye est accolé à la commune. En suivant la route reliant les deux communes, on peut s'apercevoir que les hameaux de Magny-Vernois (gare et tuilerie) sont séparés de la ville par une mince bande de pâtures de quelques centaines de mètres tout au plus. Sous l'effet de la pression foncière, la continuité du bâti entre le village et la ville est, par endroits, déjà réalisée. Par ailleurs, des terrains limitrophes sont en construction sur le mont Randon. Ce village est très proche de Vouhenans mais les noyaux villageois ne se joignent pas encore tout à fait, quoique les limites de l'urbanisation ne soient plus très nettes sous l'effet du mitage. Cet axe constitue un élément majeur de la dynamique spatiale locale. Il suscite, de part et d'autre, une croissance urbaine. Les parties nord et sud sont, au contraire, occupées par une grande forêt et une quinzaine d'étangs, limitant la progression de l'urbanisation.

  • Axe de la « quatre voies » (nord-sud)

Le long de cet axe les communes limitrophes sont plus éloignées les uns des autres, séparés par des espaces agricoles de vastes tailles, des forêts, ou encore des étangs. Toutefois, un hameau de Froideterre, éloignée de deux kilomètres du centre du village, jouxte Lure au nord-est, à proximité de la zone commerciale des Cloyes.

  • Développement

Dès son origine, Lure a été développée autour de l'abbaye proche du lac de la Font. Malmenée à plusieurs reprises, la cité a toutefois crû en taille et en nombre d'activités à l'intérieur de ses murailles[33], entre le XIVe siècle et le XVIIIe siècle. Tandis que la croissance urbaine enjambait la muraille, cette dernière fut détruite sous ordre de Louis XIV, suite au rattachement de la Franche-Comté. Lure n'était encore alors qu'un gros bourg rural. Sous l'impulsion des premières industries, la population augmenta rapidement, et l'aire bâtie fut étendue vers le sud suivant la route nationale[34]. Lors de la seconde moitié du XXe siècle, de nouvelles rues furent tracées et les nouveaux peuplements se concentraient sur les limites sud[Note 5]. Des photographies aériennes des années 1960 montrent le sud de Lure avec des rues bâties, mais entourées de zones non-bâties. Cette partie de la ville avait un aspect de toile d'araignée. D'années en années, la construction de ces parcelles a progressivement homogénéisé l'espace communal sous la forme d'un tissu urbain. Toutefois, quelques espaces non-aedificandi échappent encore à la pression immobilière, mais ces « îlots verts » sont progressivement grignotés et tendent à disparaitre[35]. La zone commerciale des Cloyes a été complètement aménagée au cours des années 1980, tandis que celle de la Saline a pris son relais durant les années 2000.

Logement

Lure comptait 3 553 logements en 1999, dont 92 % en résidences principales. 41,9 % des habitants sont propriétaires de leur logement, alors que 51,1 % sont locataires (respectivement 56,7 % et 38,7 % dans la région). Avec 710 logements HLM soit 20 % du parc en 1999, Lure se trouve 5 % au-dessus de la moyenne de la Franche-Comté (15 %). La commune est donc en conformité avec les 20 % de logements sociaux préconisés par la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de décembre 2000 ; le nombre de ces logements a augmenté de 22 % entre 1990 et 1999[36].

Toujours en 1999, 26,3 % des logements étaient composés de quatre pièces et (21,78 %)de logements de trois pièces. Les logements plus grands, de cinq pièces (20,7 %), de six pièces ou plus (13,5 %), et les plus petits, les deux pièces (10,9 %) et les studios 6,9 % sont moins nombreux[36]. La ville est formée de plus de 498 immeubles comportant au moins 10 logements[37]. Ceux-ci sont principalement situés dans les quartiers du Mortard et aux Eaux-Vives.

Une vaste aire d'accueil aménagée est mise à disposition des gens du voyage, conformément à la législation pour les communes de plus de 5 000 habitants[38] et au schéma départemental d’accueil des gens du voyage. L'aire est située au nord de Lure, près de l'usine Isoroy, toutefois ce service est payant[39].

Parcs et espaces verts

Vue sur un pont dans le parc de l'abbaye.

Dans la ville centre, il n'existe que deux parcs publics notables. Le premier, plus petit, prend place entre les écoles de la Pologne et est muni d'une petite aire de jeux. Le second, bien plus vaste, connu sous le nom de Parc de l'Abbaye, se situe derrière la sous-préfecture. Il a remplacé le vieux parc du Mont-Châtel remplacé par l'hôpital[40]. Plusieurs chemins aménagés cheminent à travers la pelouse et deux petits ruisseaux s'y écoulent. Un kiosque à musique accueille plusieurs événements lors de la saison estivale. Aux abords des espaces urbanisés, il existe un parcours de santé dans la forêt surplombant le quartier du Mortard, ainsi qu'un vaste espace vert de plusieurs hectares, près du centre équestre, au sud. Celui-ci englobe plusieurs étangs entourés de chemins et propose un grand espace de jeu aux enfants. Cette base de loisir appartient à la Communauté de Communes[41]. Sans être de grands espaces verts, il existe plusieurs aménagements faisant cohabiter végétation et espaces urbanisés. De nombreux parterres floraux et végétaux bordent les pourtours de l'étang. La place de la libération, accolée à celui-ci, est ombragée par de vieux arbres. L'avenue Carnot qui est bordée sur plusieurs centaines de mètres d'arbres d'une même essence, entretenus annuellement et de petits bosquets oblongs dans lesquels ont été plantés des végétaux d'agrément. Les ronds-points de cet axe sont abondamment fleuris. Cette « coulée verte » chemine en centre-ville par la rue principale. Cette rue et le square de la gare sont arborés de platanes plus que centenaires. Des jardinières agrémentent certaines rues. Malgré ces aménagements, la cité du sapeur ne jouit d'aucune fleur au titre du concours des villes et villages fleuris.

Toponymie

Le luthra est un vestige toponymique de la ville.

Les premières mentions du lieu dans un document remontent au Concile d'Aix-la-Chapelle en 817 sous le nom de Luterhaa. Dans les traité de Verdun, en 843, et de Meerssen, en 870, le nom de la ville est également cité. Le nom de la commune est attesté sous différentes formes depuis le Moyen Âge : Luterhaa en 959, puis successivement Luthra / Lutra, Ludra en 1289, Ludrensem, Luder en 1374, Luthre, Liura, Lura, Liure, Luyre, et pour finir Lure au XVe siècle, nom actuel de la ville[42].

L'évolution phonétique est claire : Lutra > Ludra > Luthra > Lu(i)ra avec lénition de l'intervocalique /t/ caractéristique de l'évolution des dialectes d'oïl. Toutefois, si les formes les plus anciennes du type Luterhaa sont justes, l'origine du nom reste obscure.

Quelle que soit l'hypothèse retenue, l'étymologie du mot met en évidence un lien avec l'eau et la caractéristique aquifère de cette région aux étangs et marécages abondants. L'explication par le latin Lŭtra, loutre, avec /u/ bref n'est pas à retenir, car le terme a donné leurre (masculin), loutre, en ancien français. Une forme secondaire *lŭtria a donné loire en ancien français. Même si l'animal est typique de la région, phonétiquement cette hypothèse n'est pas vérifiable et sémantiquement elle est douteuse : en toponymie, l'usage d'un nom d'animal est moins fréquente que celui des appellatifs relatifs à la propriété foncière (maison, ferme, etc.), à la topographie (champ, montagne, etc.) et du nom d'un propriétaire.

Albert Dauzat et Charles Rostaing[43] donnent le gaulois lautro, signifiant « bain », comme étymologie probable ; ce qui est phonétiquement et sémantiquement acceptable, si l'on exclut la forme Luterhaa.

Un rapprochement du nom avec les parlers germaniques n'est pas interdit, en effet, l'allemand était entendu et parlé à Lure dès la fin du XVe siècle[44]. Ainsi lauter signifie clair, pur, limpide et l'on peut lui trouver une correspondance avec les eaux du Lac de la Font.

Une autre hypothèse rapprocherait le nom de Lure à Lothaire II qui aurait donné son nom à la ville, Luthre étant proche de Lothera[33], qui se serait transformé en Luthra au fil du temps. J. Girardot soutient que ce nom a originellement été attribué à l'abbaye[45]. L'histoire peut mettre en évidence un lien entre la famille et les descendants de Lothaire et la ville de Lure.

Ces deux dernières explications, conjecturées, sans rapport avec les formes anciennes, sans grand fondement phonétique et sémantique, suscitent bien des réserves, de sorte que l'analyse de Dauzat et Rostaing reste la seule qui soit étayée. Xavier Delamarre dans un récent ouvrage[46] reprend leur analyse en la développant. Il cite le gaulois lautron, attesté sous la forme lautro 'balneo' (bain) dans le Glossaire de Vienne. Lure < Lutra remonterait plus précisément à *lautrā, c'est-à-dire 'les bains' au pluriel[47].

Histoire

Une préhistoire envisageable

Jusqu'à ce jour, aucune découverte archéologique datant de la préhistoire n'a été réalisée sur la commune. Toutefois, l'activité de l'homme préhistorique en Haute-Saône a été de nombreuses fois attestée. Au Magny-Vernois, petit village accolé à Lure, des silex travaillés ont été déterrés par hasard par un habitant qui bêchait son potager, dans les années 1980[48]. Suite à cette découverte, il inspecta le secteur et des prospections furent menées. Des traces d'activités humaines du magdalénien furent mises au jour sur une terrasse de la rive gauche de la Reigne[48], et dans le lieu dit du Razou[49]. De nombreuses pointes à dos courbe datées de l'épipaléolithique ont également été découvertes au marais dans le lieu-dit L'Athée[48],[50]. À Lure même, une implantation humaine, ne serait-ce que temporaire, est envisageable, du fait que la Reigne qui s'écoule des étangs de la Font et sa résurgence ne sont jamais asséchées ou gelées, et constituent donc un point d'eau remarquable[48].

Une Antiquité mystérieuse

Le site de Saint-Quentin

Un des rares vestiges romains de Lure est la mosaïque du site de Saint-Quentin. Elle a été fragmentée en plusieurs parties et ses propriétaires sont inconnus. Lors de la découverte, une personne en a fait une aquarelle, la seule image exposant la mosaïque entière.

D'après certains points de vue[Note 6], les Celtes auraient un lien avec le lieu. Toutefois, les premières civilisations antiques de la région remontent à l'époque romaine, comme en témoignent des fouilles menées aux thermes de Luxeuil-les-Bains. Un certain Perreciot, qui les a visitées en 1771, avait trouvé des tuiles romaines ou quelques fragments. Ce dernier signala également quelques restes de voies romaines sur le territoire de la région. Mais cette hypothèse est sujette à quelques controverses. En effet, si la voie romaine la plus importante liait Luxeuil à Mandeure, il aurait existé quatre voies à caractère -au plus- secondaire menant à Lure[51] en provenance de Besançon, de Mandeure, de Corre, et de Vesoul. Cela tendrait a valider l'hypothèse de l'existence d'une cité romaine à l'emplacement de Lure.

Cette occupation romaine a été confirmée par des fouilles effectuées entre 1970 et 1984. Elles ont mis en évidence les structures d'une importante pars rustica au lieu-dit Saint-Quentin, en périphérie sud-ouest de la ville[52]. Ce sont les voies romaines qui auraient facilité les invasions barbares dans la région. En 451, les Huns ont réduit en cendres quelques bourgs environnants, notamment Luxeuil-les-Bains.
À Saint-Quentin toujours, des morceaux de céramique furent découverts lors des campagnes de fouilles de 1979 à 1981. Ils constituent les derniers vestiges d'un atelier de l'époque gallo-romaine, tessons qui semblent, de nouveau, valider l'hypothèse d'une occupation à l'époque romaine.

Concernant le site de Lure, de véritables preuves furent présentées en 1896, lorsque deux personnes dégagèrent, sous 40 à 50 cm de terre, une mosaïque gallo-romaine du IIIe siècle ou IVe siècle parfaitement conservée[53], et les fondations de murs formant les pièces d'un bâtiment. Le plan des découvertes fut reproduit et une aquarelle de la mosaïque fut peinte. Dans un premier temps, il fut supposé qu'elle appartenait à une salle de bain, car le sol reposait sur des hypocaustes. Elle représentait une femme vêtue à droite et un homme nu à gauche[54]. Malheureusement, depuis sa découverte, la mosaïque fut dégradée, partagée et dispersée.
Ces découvertes amenèrent plusieurs spécialistes à avancer l'hypothèse d'une ville romaine. Si la présence de routes fut avancée, aucune ne traversant le site de Lure ne fut jamais trouvée. Les détracteurs de cette hypothèse avancèrent le fait qu'aucun bâtiment public, aqueduc ou statue ne fut trouvé.
Toutefois, après des constructions dans le périmètre de cette villa, d'autres restes de murs furent encore trouvés. Les fouilles de 1981 révélèrent la présence de tegulae. D'après des indices recueillis sur le terrain, l'ensemble des édifices faisait plus de 200 mètres de long[55], ce qui laisse penser à un riche propriétaire, et ravive l'hypothèse de la ville romaine. En effet, une villa de cette taille aurait probablement été accompagnée d'autres édifices.
Lors d'aménagement d'égouts, des tranchées furent creusées pour y placer des canalisations et des tuyaux. De nouveaux vestiges gallo-romains furent mis au jour : murets, tessons de poterie, et la base d'une colonne qui reposait sur un piédestal carré.

Autres découvertes

Il est une rumeur qui persiste, celle d'un orteil en bronze trouvé sur le mont Châtel au XVIIIe siècle[56],[57] mais depuis disparu. Personne ne peut affirmer les circonstances de cette découverte, et encore moins ce qu'il en est advenu. Il était aussi question d'un chemin ferré qui y accédait[55]. Des briques et tessons anciens ont toutefois été trouvés autour de la zone. Cet orteil aurait appartenu à une statue de grande taille, ce qui pourrait prouver l'existence d'un lieu de culte[58]. Lorsque l'hôpital fut construit sur le site durant les années 1960, aucun élément ne fut officiellement mis au jour. Quant à la rumeur de château élevé sur place en 1158 par Othon n'a jamais fait l'objet de la moindre preuve.
Par ailleurs, une hypothèse souligne que le mont Châtel aurait été une vigie assurant la sécurité des routes passant aux alentours[59].
Enfin, au sud du mont Randon, quelques traces de civilisation gallo-romaine auraient également été mis au jour, mais les faits ont été jugés irrecevables[réf. nécessaire].

Moyen Âge

Une occupation mérovingienne

Des artefacts mérovingiens ont été mis au jour à la fin du XIXe siècle, notamment des sarcophages. Le 10 avril 1941, un citoyen trouve un squelette en bêchant son jardin. Le lendemain, sur le lieu, M. Girardot, historien local, découvre deux tombeaux. Jugés sans intérêt archéologique, l'ensemble est à nouveau enfoui. Un sarcophage fut également retrouvé lors de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. En 1951, un scramasax et un vase funéraire sont déterrés. À la fin juillet 1978, lors du terrassement pour un nouveau lotissement, d'intéressantes découvertes sont faites à l'occasion de fouilles générales : des murs, des tessons et ce qui semble être de la tuyauterie. À la fin de l'année, une fouille sur un périmètre de 50 par 20 mètres est entreprise révélant des tombeaux. Bizarrement, un sarcophage exhumé en 1980 contenait au moment de sa découverte des boîtes de conserves en provenance des États-Unis.

Les fondations définitives

Cette maquette (orientée à l'est) montre Lure telle qu'elle était en 1670. Elle était entourée d'une muraille et d'une double douve. L'abbaye était spécialement protégée, constituant une fortification en elle-même. Ces fortifications ont été démolies sur l'ordre de Louis XIV. Aujourd'hui, il n'en reste plus rien.

À la suite des tourmentes provoquées par les Huns en 451, les Burgondes s'établirent durablement dans la région, avant que les Francs ne s'emparent de vastes territoires en 534.

Au début VIIe siècle, saint Colomban, moine irlandais, et douze de ses disciples s'établirent dans la région. En 610, Lorsque celui-ci fut exilé de Luxeuil, il dispersa ses disciples. Saint Desle, fatigué et dans l'impossibilité de continuer sa route, se fixa sur les terres qui deviendront Lure et y édifia un oratoire. Après sa mort en 620, le lieu-dit de Lure gagne en renommée, mais durant le siècle suivant, l'histoire de du site est quasi inconnue. On sait en revanche que l'invasion des Sarrasins fit beaucoup de mal dans la ville comme jusque dans ses plus lointaines périphéries, telle Luxeuil-les-Bains[réf. nécessaire]. L'abbé et ses compagnons furent massacrés, et le cloître fut abandonné pendant 15 ans, fait à dater de l'an 732. S'ensuivit à nouveau une période plus ou moins mémorable pour les religieux, sous Charlemagne.

Article détaillé : Abbaye de Lure.

En 870, après la mort de Lothaire Ier, le royaume est partagé, et Lure est incorporée au royaume de Louis le Germanique. En 926, les invasions hongroises ont encore été une sombre page de l'histoire de Lure, en particulier pour les moines qui abandonnèrent le monastère 33 ans durant[60].

Au XIVe siècle, suite à des agitations touchant le monde de la noblesse, les Bourguignons trouvèrent prétexte pour attaquer Lure. Ainsi, de plus amples fortifications furent édifiées à partir de 1340. Vers 1343 et sous les ordres de Jacques de Vyt, le monastère fut fortifié d'un mur de briques, garni de plusieurs tours et entouré d'un double fossé à la périphérie. La fortification comprenait alors une muraille dotées de trois portes bastillonnées[33]. Celles-ci furent conservées jusqu'au XVIIe siècle. En 1695 que Louis XIV ordonne la démolition de la muraille. Les travaux dureront jusqu'en 1758. La dernière porte disparut en 1796.

À la veille du XVe siècle, le bourg avait perdu une bonne partie de ses habitants et commençait à être abandonné. Pierre de Montbozon, pour réanimer la ville, proposa d'affranchir la population, ce qui fut fait en 1400 par l'abbaye, qui édicta une charte. Malgré cette faveur, les habitants refusèrent certaines tâches, notamment l'entretien de la muraille. Ils y furent condamnés en 1408. À la mort de Pierre de Montbozon, ses biens et ses territoires furent partagés entre ses héritiers. Henriette, sa fille aînée, par mariage avec Eberhard-le-jeune fit entrer ces possessions dans le domaine du Wurtemberg. L'abbaye de Lure si vit alors dépossédée des salines de Saulnot, jadis accordées par Thierry III[61]. L'abbé clama ses droits sur ce domaine, mais Eberhardt non seulement n'octroya plus les maigres rations de sel qu'elle obtenait encore, mais il menaça la communauté de représailles si elle venait à s'en plaindre aux autorités ecclésiastiques. Il s'ensuivit de multiples affaires juridiques dont l'issue est méconnue.

Un développement bien difficile

Le demi-siècle suivant peut se résumer à quelque échanges avec l'abbaye de Murbach jumelée à l'abbaye de Lure. En 1460, Lure subit un pillage de faible ampleur, mais quelques bâtisses furent endommagées et les pillards, attirés par un potentiel butin, envahirent le cloître et tuèrent quelques moines. Ils auraient été des bourguignons. L'affaire fut portée en justice. Une nouvelle querelle, ayant pour objet un petit territoire, éclate entre un noble, détenteur de quelques terres, et l'abbé de Lure. Ce dernier sera finalement enfermé au château d'Ensisheim. En 1474, Lure, protégée jusque-là par le Duc de Bourgogne, passe sous la protection de l'Autriche. Suite à la défaite de l'armée bourguignonne, un pan de l'armée autrichienne dirigée par Henry de Neuchâtel pilla et brûla en partie Lure, le 17 novembre 1474[62]. Alors qu'en 1522 les murailles étaient sérieusement abîmées, Georges de Masevaux les fit réparer. Il fit également fortifier le monastère en le dotant de tours et de fossés. Alors que les premières activités protestantes influèrent sur Lure, en 1569, Jean Stœr, un abbé de l'Abbaye de Murbach, établit à Lure une école de belle-lettres[63]. Cette dernière changea plusieurs fois de mains jusqu'à sa probable disparition en 1770. Des partisans de Jean Calvin, face à diverses querelles demandèrent secours à des princes allemand convertis au protestantisme. En 1569, Wolfgang Dietrich comte du Palatinat et duc des Deux-Ponts répondit à l'appel et dressa à cet effet une armée dirigée vers Luxeuil et Lure[64]. Cette armée détruisit plusieurs villages du bailliage de Luxeuil[65]. L'armée atteint la ville défendue par les bourguignons le 21 mars. Toutefois sans grands combats, les portes de Lure s'ouvrirent à l'armée de Wolfgang, qui y stationna jusqu'au 24, avant de repartir vers Conflans[Laquelle ?]. La même année, un corps de 3 000 hommes dirigé par Paul de Beaujeu pour le compte des protestants occupa Lure quelques jours[66]. Par la suite, de nouveaux mécontentements éclatèrent, et plusieurs mouvements d'armée eurent lieu entre septembre 1587 et février 1597. Bien que la ville n'en eut point souffert notablement, quelques altercations furent signalées aux environs, et quelques villages aux alentours furent pillés, comme Magny-Danigon et Clairegoutte[67]. Cette période d'insécurité suscita la fuite de nombreux habitants vers Montbéliard.

Les 30 premières années du XVIIe siècle furent paisibles et calmes. L'année 1630 fut terrible pour la petite ville ; une maladie contagieuse la toucha, tuant plus de 200 personnes. Dès septembre, elle fut relayée par la peste, qui cessa subitement ses méfaits le 8 décembre, lors de prière publiques[68]. Ce miracle fut attribué à la Vierge. Le répit fut de courte durée. Richelieu ayant décidé d'ambitieuses conquêtes vers le Rhin et le Jura, plusieurs belligérants se confrontèrent dans la région. Lure fut le théâtre de l'une de ces batailles. Le 13 février 1633, Othon-Louis partit de Belfort avec 2 600 cavaliers et un certain nombre de fantassins afin d'anéantir les troupes du chevalier de Montaigu. Ses troupes furent renforcées par une centaine de mercenaires suisses ainsi que par une quarantaine de chevaliers du baron de Vaugrenans. Elles se barricadèrent in extremis derrière les frêles remparts de Lure. Le siège commença le 13 au soir. Alors que la situation était fortement à l'avantage de l'envahisseur, la population lutta activement[69]. Des canons furent placés sur les toits des maisons les plus élevées, des gariottes furent dressées sur les remparts et de gros aménagements furent rapidement mis à bien. Sans succès, le siège fut levé le 19 février, et bien que le commandant eût demandé à Montbéliard de lui prêter des canons pour renouveler le siège, ceux-ci ne vinrent jamais[70]. Dès lors, Lure redevint maîtresse de sa défense alors même qu'elle avait refusé la troupe du Marquis de Conflans. Du fait de cette vulnérabilité, les bourguignons en profitèrent pour s'en emparer[71]. Une nouvelle fois, la ville accueillit une puissante armée en passage dans le secteur. Les bourguignons perdirent la possession de Lure, mais pour d'autre motifs, Lure fut un nouvelle fois victime de combats en juin 1634. Épuisée par les hostilités quasi incessantes, la cité s'appauvrit et perdit beaucoup de son dynamisme d'antan à tel point que les suédois, ayant pris part à de nombreux conflits dans cette partie de la France, eurent l'idée de brûler la misérable bourgade le 19 juillet 1639[72]. La situation économique était tout aussi dramatique ; la ville mit 50 ans pour rembourser les dettes qu'elle avait contractées antérieurement, en plus des nouveaux impôts qu'elle avait à payer. La mauvaise conjoncture plongea Lure dans l'ombre de l'histoire, et à l'écart de toute convoitise.

Du rattachement à la France à l'âge industriel

Carte de Lure et ses environs par Cassini (XVIIIe siècle).

En 1674, le marquis de Renel, sur l'ordre de Louis XIV, s'empara de Lure. Les princes allemands n'étant plus les protecteurs de l'abbaye, elle fut rattachée le 10 août 1679 à la Franche-Comté et donc à la France. À cette époque, la ville était entourée d'une muraille, et d'un fossé. Son positionnement géographique attira l'attention de Louis XIV qui entreprit d'en faire un entrepôt d'approvisionnement pour les places fortes d'Alsace et ses armées autour du Rhin[73]. Un plan fut tracé, mais jamais exécuté. L'église Saint-Martin fut construite vers 1740-1745, à la place de l'ancienne qui avait été la proie des flammes le 11 décembre 1720[74]. Cette époque fut marquée par la construction d'un collège dans le centre de la ville.

Les Autrichiens entrèrent dans Lure le 2 janvier 1814. La ville dut subvenir pendant six mois aux besoins quotidiens d'une garnison de 200 à 450 soldats. Elle paya aussi les frais d'un hôpital militaire, lors de la deuxième occupation qui dura du 8 juillet au 22 octobre 1815. Le tsar Alexandre aaccompagné de son frère le grand duc Constantin habitèrent, pendant l'invasion de 1814, une demeure qui, en 1750, était l'hôtel de la famille Devault. L'actuelle sous-préfecture abrita l'empereur d'Autriche, et l'Écu de France -un autre hôtel-, le roi de Prusse[75]. Cette période fut économiquement désastreuse. En plus de la garnison installée, Lure vit défiler pendant ces quatre mois pas moins de 70 000 hommes et près de 24 000 chevaux. À la suite de ces deux occupations, la ville fut gravement endettée ; 80 000 francs avaient été dépensés durant cette période. À l'époque, Lure n'était pas aussi peuplée (environ 2 200 habitants) qu'aujourd'hui, fait qui accentuait d'autant la difficulté financière.

Jusqu'en 1870, Lure pouvait être considérée comme une petite ville agricole, un gros bourg, malgré la présence de deux petites fonderies et quelques activités artisanales comme, par exemple, le tissage du coton ou la tannerie. Elles servaient à une production locale. Il fallut attendre la construction du chemin de fer reliant Paris à Belfort en 1857-1858 pour voir l'industrie prospérer. Ce n'est que suite à la guerre de 1870 et l’annexion de l’Alsace-Lorraine que nombre d'industriels alsaciens s'établirent dans la région. Le premier égout de la ville fut construit à partir de 1913 ; ce n'était alors qu'un collecteur d'eaux usées. Des travaux d'élargissement du réseau se dérouleront pendant encore longtemps. Il faudra attendre les années 1940 pour voir se constituer un véritable réseau d'égouts.

Les deux guerres mondiales

Des usines se sont installées lors de l'annexion de l'Alsace-Lorraine. Fabrique de textiles qui a laissé place à des terrains à bâtir, sur la rive droite de l'Ognon.

Les affiches de mobilisation générale furent placardées dans la ville le 1er août 1914 à quatre heures. Les habitants furent aussi informés de l'entrée de la nation dans la Première Guerre mondiale grâce aux cloches, et, dit-on, la ville était parcourue par des tambours. La veille à onze heures du matin, le 18e régiment de dragons quitta la ville. La frontière n'était alors qu'à une trentaine de kilomètres. Les soldats participèrent à la prise de Mulhouse. Sainte-Anne est transformée en hôpital militaire dans le but de pouvoir soigner les premiers blessés. En 1917, la VIIe armée installa le siège de son quartier général vers la bibliothèque. Depuis le début de la guerre, des avions allemands sillonnaient de temps à autre dans le ciel ; c'est pourquoi des guetteurs furent installés sur le toit de l'église Saint-Martin. Bien que la ville n'ait pas été touchée par de sérieux bombardements, depuis la première bombe, tombée le 13 août 1914 sans faire de dégâts, jusqu'à la fin de la guerre, 37 bombes furent au total lâchées sur Lure. Il semblerait que ce soit la gare ou les aménagements ferrées qui avaient été pris pour cibles. L'hypothèse que quelques informateurs allemands étaient établis à Lure circula[Note 7]. Deux bombardements seulement, sur un total de dix, furent meurtriers. Le 6 juillet 1916, l'explosion d'un obus tua quinze habitants dont sept femmes, cinq enfants et un militaire[76]. Seul un mort et un blessé furent provoqués par celui du 5 septembre 1917. Un monument aux morts fut érigé en 1925 en l'honneur des 151 personnes tombées pendant la guerre. La Croix de Guerre fut attribuée à la ville le 14 août 1921 pour (citation) : « A été au cours de la guerre l'objet de fréquents bombardements par avion. Malgré ses deuils, elle s'est signalée en toutes circonstances par sa belle vaillance et sa patriotique fierté ». Cette croix de guerre est depuis affichée sur ses armoiries.

Dès les débuts de la Seconde Guerre mondiale, quelques bâtiments furent réquisitionnés, comme l'hospice Marie-Richard qui fut transformé en hôpital militaire[77], puis la drôle de guerre s'installa. Les combats cessèrent après que la ville fut survolée par des avions allemands le 10 mai 1940, au crépuscule. Ceux-ci attaquaient la Base aérienne 116 par vagues successives. Des bombardements ont commencé le lendemain. Ceux-ci étaient malheureusement plus efficaces que ceux de la guerre précédente. L'arrivée des allemands fut présentie et la population luronne commença à s'affoler, lorsque Vesoul tomba aux mains de la Wehrmacht le 16 juin 1940[78]. Le lendemain seulement, le 17 dans la journée, les premiers véhicules motorisés allemand furent aperçus. Le 18 juin, à 7 heures 30, des pièces d'artillerie arrivèrent par le chemin de la gare un peu plus tardivement. Les sirènes sonnèrent plusieurs fois l'alerte, et la dernière retentit à 8 heures. Quelques bombardements eurent encore lieu. Ils visaient la gare, et quelques rues du centre ville. En réalité, la cible était une batterie placée à l'entrée de la route de Vesoul. Les 75 français luttèrent jusqu'à 10h30, puis se replièrent en raison du manque de soutient[79]. On ne déplora toutefois aucune victime après ces événements. Vers 11 h 30, des engins motorisés occupèrent l'espace près de Saint-Anne. La vie reprit son cours quelques heures seulement après la capitulation de la ville.

La résistance s'organisa. Le 4 juillet 1942 eut lieu dans la Chambre des métiers une réunion par laquelle fut créé le Groupe Camille[80],[81]. Celui-ci s'occupa dans un premier temps des réfractaires du STO. Il changea de nom en 1943 pour Sous-groupement de Lure, et devint un groupe sous la tutelle du mouvement Défense de la France[80], avec le capitaine Francis Nicolas à sa tête. Le groupe entreprit des actions de résistance armées à partir du printemps 1943. Le 8 août, Francis Nicolas fut arrêté par la Gestapo et déporté à Buchenwald ou il y décéda[80]. Le groupe se déplaça alors dans le Maquis du Chérimont et connaîtra une fin tragique en août 1944.

Aucun incident notable ne perturba la vie civile locale jusqu'au 3 octobre 1943, où une puissante bombe éclata dans un magasin de quincaillerie, provoquant des dégâts aux édifices voisins. En novembre de la même année, une autre bombe de faible charge explosa au même endroit[82]. Deux membres de la Gestapo furent tués lors d'une arrestation d'un chef des Francs-tireurs et partisans. L'occupation durera 4 ans et 3 mois. Pendant l'occupation, le 12 février 1944, 12 citoyens français soupçonnés d'être de confession juive furent déportés. À la mi-août, des convois allemands passaient par la ville pour faire retraite jusqu'à Belfort. Le 15 septembre des échanges de tirs entre américains et allemands se firent entendre la première fois à Vy-lès-Lure. Pour ne pas être encerclés, les allemands entamèrent un repli stratégique sur La Côte. Des attaques aériennes américaines provoquèrent quelques dégâts. La poste fut par exemple détruite[83]. La Libération de la ville de Lure eut lieu le 16 septembre 1944 par la 3e division d'infanterie US[84].

De la Libération à nos jours

Depuis la Libération, l'histoire de la commune comporte peu de faits notables. Le président Charles de Gaulle s'est rendu à Lure en 1962[85].

La sous-préfecture fut, en 1965, victime d'un incendie qui détruisit son toit. Le collège du Mortard fut édifié en 1976, établissement qui fut la cible d'un cocktail molotov lors des émeutes de 2005 qui endommagea une partie de la bibliothèque[86].

En 1979, un contournement de la route nationale 19 est mis en service, desservant le centre ville de la circulation des poids lourds. Après 4 ans de travaux, un nouveau contournement de Lure en quatre voies a été ouvert au trafic fin 2010[87]. L'ancien contournement est dorénavant réservé au trafic inter-quartiers.

En 1981 est créée la SHAARL, Société d'Histoire et d'Archéologie de l'ARrondissement de Lure[88] ,[89]. Cette association étudie l'histoire de la ville et de ses environs. Elle a mené plusieurs campagnes de fouilles archéologiques.

En 2005, le Conseil général de la Haute-Saône a racheté l'aérodrome de Malbouhans, propriété militaire désaffectée, dans le but de le reconvertir en pôle de compétitivité pour le projet Véhicule du futur[90],[91] ; toutefois, les démarches furent interrompues deux fois par l'action d'écologistes, qui voulaient préserver l'habitat de certaines espèces et essences du biotope local[92].

Pendant le week-end du 30 au 31 janvier 2010, 19 véhicules ont été incendiés[93].

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

L'électorat luron est majoritairement à gauche, la droite ayant été fortement concurrencée par le Front national. De 1983 à 2008, les élections municipales ont été remportées par des partis de gauche tels que le PS et les divers gauche. Les scores de la gauche aux élections présidentielles sont plus élevés que la moyenne nationale. Le siège du député de la circonscription est détenu par la gauche depuis 1988, avec une interruption de 2002 à 2007. La gauche tient également les deux cantons de la ville.

Au premier tour de l’élection présidentielle française de 2002, Jean-Marie Le Pen était arrivé en tête avec 19,9 % des voix, suivi de Jacques Chirac avec 16,5 % puis de Lionel Jospin avec 15,68% et de Jean-Pierre Chevènement avec 13,78 %. Les autres candidats ne dépassaient guère 5 % des voix à l'exception d'Arlette Laguiller, avec ses 5,66 %. Le taux d'abstention de la commune, 31,51 %, était supérieur au taux national record de 28,40 %. Au second tour, Jacques Chirac fut préféré, avec 71,83 % des voix, à Jean-Marie Le Pen, qui obtint 28,17 %. Le score de Jacques Chirac fut nettement inférieur à la tendance nationale, qui était de 82,21 %[94].

Lors du premier tour de la dernière élection présidentielle, en 2007, Nicolas Sarkozy a bénéficié de 27,98 % des voix ; en deuxième position et quasi ex-æquo, Ségolène Royal a obtenu 27 44%, suivie de Jean-Marie Le Pen avec 15,98 %, François Bayrou avec 14,21 %, Olivier Besancenot avec 5,19 % et Philippe de Villiers avec 2,41 %. Au second tour, Nicolas Sarkozy a obtenu 51,51 % des voix, alors que Ségolène Royal a bénéficié de 48,49 % des suffrages, score légèrement supérieur à sa moyenne nationale de 46,94 %. Le taux d'abstention était de 18,64 %, ce qui est plus important que la moyenne nationale de 16,0 %[95].

En 2005, les Lurons se sont prononcés contre le traité constitutionnel pour l’Europe à 63,69 % (36,31 % de "Oui" et un taux d’abstention de 35,91 %). Ces résultats sont plus prononcés que la tendance nationale, qui était de 54,67 % pour le "Non", et 45,33 % pour le "Oui"[96]. Lors de élections européennes de 2009, 5 048 citoyens étaient inscrits. Parmi eux, 64,26 % ont choisi l'abstention alors que seulement 35,74 % ont voté. Les mouvement politiques qui ont recueilli le plus de voix sont les socialistes avec 23,65 %, la majorité présidentielle avec 23,62 %, suivi du Front national (10,28 %), du mouvement écologiste (9,87 %), et du Nouveau Parti anticapitaliste qui recueillit 8,11 % des voix[97].

Administration municipale

Article détaillé : Liste des maires de Lure.

Le Conseil municipal de Lure comporte 29 mandats. Il est présidé par le maire Éric Houlley assisté de huit adjoints et de neuf conseillers avec délégation.

Partage des sièges au sein du Conseil municipal de Lure, mandature 2008-2014[98].
Groupe Président Effectif Statut
PS Éric Houlley 25 majorité
UMP Bernard Guilbert 4 opposition
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
juin 1995 janvier 2007 Michel Federspiel PS Conseiller Général de la Haute-Saône
janvier 2007 en cours Éric Houlley PS Conseiller Régional de Franche-Comté
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Budget et fiscalité

À titre de comparaison, la taxe d'habitation de la Haute-Saône était la suivante : en 2001, 6,44 % ; en 2002, 6,83 % ; en 2003, 6,83 % ; en 2004, 6,83 % ; en 2005, 7,24 % ; en 2006, 7,39 % ; en 2007, 7,39 % ; en 2008, 7,39 %. La taxe d'habitation de la Franche-Comté était la suivante : de 2001 à 2004 3,07 % ; en 2005, 3,84 % ; en 2006, 3,92 % ; en 2007, 3,92 % ; en 2008, 3,92 %[99] La municipalité intègre dans son budget des subventions destinées à certaines associations[100].

Taux de fiscalité directe

Taxe 2002 2003 2004 2005 2006
d'habitation 12,17 % 12,17 % 12,17 % 12,17 % 12,17 %
foncière sur le bâti 24,61 % 24,61 % 24,61 % 24,61 % 24,61 %
foncière sur le non-bâti 63,48 % 63,48 % 63,48 % 63,48 % 63,48 %
professionnelle 9.66 % 9.66 % 9.66 % 9.66 % 9.66 %
Sources des données : Finances d'après un site spécialisé[101]Taxes en pourcentage de la valeur locative cadastrale
Répartition des finances de Lure.
Légendes
Dépenses Recettes
     Intérêts des emprunts.      Excédent 2008 reporté.
     Personnel communal.      Autres produits de gestion courante.
     Charges générales      Divers
     Divers.      Impôts et taxes.
     Autres charges de gestion courante.      Dotations de l'État.

Intercommunalité et fonctions

Lure est à la fois sous-préfecture, chef-lieu de l'arrondissement de Lure, comportant au total plus de 100 000 habitants, et chef-lieu de deux cantons, Lure-Nord et Lure-Sud. C'est également Lure qui est le siège de la Communauté de communes du pays de Lure. Le District de Lure a également existé entre 1790 et 1795.

Instances judiciaires et administratives

La réforme de la carte judiciaire a conduit le 1er janvier 2011 à la suppression du tribunal de grande instance, absorbé par celui de Vesoul et il ne subiste plus qu'un tribunal d'instance[102] ainsi qu'un conseil des prud'hommes[103]. Par ailleurs, près du centre ville est implantée une Maison d'arrêt[104]. Celle-ci est également visée par des réformes pouvant la faire fermer en 2015 malgré des travaux de rénovation et sa certification RPE (Règles Pénitentiaires Européennes)[105].

Vie militaire

De nombreux édifices des casernes ont été détruits pour laisser leur place à des bâtiments à l'architecture contemporaine. Les anciennes casernes, écuries et garages, appartiennent au passé.

La ville a connu un passé militaire plus ou moins important depuis le XVIIe siècle. Un avant-poste pour Belfort avait déjà été sérieusement envisagé, mais le projet fut ajourné. Ce n'est que depuis la fin du XIXe siècle que le site a ses imposantes casernes. Diverses unités furent basées ici au fil des années, mais aujourd'hui, Lure dispose d'un poste de la gendarmerie mobile. Les casernes et autres bâtiments d'un autre âge ayant été jugés inadéquats, furent rasés avant d'accueillir la gendarmerie. Aucune pierre ne servit à la construction des pavillons.

Actuellement, trois postes de gendarmerie sont établis à Lure. La gendarmerie de Lure dispose d'une quinzaine de véhicules, dont un « véhicule léger tout-terrain » dit P4. Les dispositifs militaires les plus proches étant la Base aérienne 116 à Luxeuil-les-Bains, figurant parmi les plus grands employeurs militaires pour ville, et le 35e régiment d’infanterie de Belfort. La proximité de cette base aérienne explique la présence fréquente de Mirages 2000-N. Il existe en outre une très modeste police municipale limitée à deux agents[106].

Caractéristique environnementale

Flore

Le genêt à balais est présent sur les terrains en friche, dans le sud de la ville.

Le territoire communal se divise en plusieurs zones, en fonction du type de sol et de leurs localisations. Les 1 065 hectares de forêt de Lure sont composés dans leur immense majorité de feuillus tels que le chêne, le hêtre, l'aulne le frêne, le charme, le tilleul ou quelquefois le saule. Une certaine quantité de bouleaux y est visible. On trouve quelques conifères épars, très probablement implantés par l'homme. Les zones où l'on exploite industriellement le gravier et les anciens terrains militaires sont composés et entourés de friches où le sol est acide et pauvre en minéraux. La végétation y est donc particulière. Il y pousse beaucoup de genêt à balais et d'armoises, ce qui donne une allure désertique aux terrains concernés. Dans le domaine agricole, le blé et le maïs sont cultivés, mais le sol pauvre profite aux patures[107]. Dans les terrains non bâtis, la végétation est similaire à celle que l'on trouve dans les prairies. Dans les plaines entretenues, l'herbe permet des pâtures pour les chevaux. Une flore typique s'est développée dans la zone de loisirs et autour des étangs. En hiver, le gel empêche plus d'un végétal de se développer naturellement, notamment les végétaux exotiques tels que le palmier.

Faune

La faune diffère selon les lieux étudiés ; en effet, la faune des friches n'est pas la même que celle des forêts, qui n'est pas la même que celle des champs. L'aquafaune est un domaine spécifique à Lure et de sa communauté de communes.

Dans les forêts avoisinantes, la faune est celle du grand Est français. Au total, une quarantaine d'espèces distinctes cohabitent. Parmi elles, les plus connues sont le pic, la buse, l'épervier et la chouette hulotte. Les forêts luronnes sont un lieu de chasse, comme en témoigne la présence de chevreuils et de sangliers. Le renard, le blaireau et la martre sont toutefois recensés[108]. Dans les friches, certains des oiseaux cités ci-dessus habitent les lieux. Le chevreuil, la belette et l'hermine ont les friches comme habitat. Ces friches sont généralement proches des forêts. Évidemment, d'autres espèces plus rarement observées fréquentent le sol luron.

En ce qui concerne l'aquafaune, deux domaines distincts sont à retenir : les points d'eau stagnants, comme les étangs, et les cours d'eau comme l'Ognon.

Les étangs offrent à la nature des étendues d'eau particulières, ou une faune spéciale se développe pour la raison que la végétation manque, les berges étant trop abruptes, bien que certains animaux y vivent, comme quelques-uns des ceux qui peuplent les étangs naturels de la région, tels que le canard colvert, la poule d'eau, la grèbe et une multitude d'insectes tels que les araignées d'eau et les moustiques. La pêche y est également pratiquée. À titre d'exemple, fin août 2009, dans un étang près de la zone commerciale des Cloyes a été pêché un silure de 197 cm pour 50 kg et dans la même journée, plusieurs autres poissons de plus de 150 cm[109]. Cygnes, des canards et des carpes ont été introduits dans l'étang de la Font, devant la sous-préfecture. En matière de cours d'eau, il n'est à retenir que l'Ognon, Cours d'eau de première catégorie[12], la Reigne et le Rahin dans lesquels la pêche est pratiquée[110]. Diverses espèces y sont naturellement présentes. On peut y trouver des perches, des truites ainsi que des ombres. Quelques rares anguilles peuplent la rivière.

Les territoires urbanisés de la ville ont vu petit à petit apparaître une faune spécifique. Les corbeaux et les pigeons sont omniprésents dans l'espace urbain. Ils se nourrissent d'insectes ou parfois d'ordures. La ville, étant trop envahie par les corbeaux du bois du Mortard et de la colline de l'hôpital, la sous-préfecture organise tous les ans une chasse afin d'en diminuer la population sur la colline de l'hôpital (mont Châtel). À titre d'exemple, la campagne de régulation qui a duré du 24 avril au 8 mai 2008 a permis d'éliminer 959 volatiles en 46 sorties[111]. Également, les chats errants prolifèrent dans certains quartiers de la ville, se nourrissant de quelques déchets et autres, ce qui n'est pas inhabituel. Il arrive également d'apercevoir dans les quartiers périphériques dans lesquels la végétation est plus présente des chauves-souris et des écureuils.

Jumelages

Au 1er janvier 2010, Lure est jumelée avec :

Le jumelage avec Asperg a été officialisé les 7 et 8 octobre 1967 à Asperg ; la charte a été signée le 8 octobre[113]. Les dix ans du jumelage ont été fêtés à Lure en présence des deux maires. Le 24 septembre 1983, ce maire est nommé citoyen d'honneur de la ville de Lure pour la quinzième célébration de l'événement. Le vingtième anniversaire du jumelage a été fêté les 3 et 4 octobre 1987 à Asperg et les 22 et 23 octobre 1987 à Lure. Le club photo de Lure invite régulièrement celui d'Asperg pour des expositions. Chaque année, un match de football oppose les équipes des deux villes.

Un projet de jumelage avec une ville d'Irlande devrait voir le jour[114]. Ce rapprochement peut s'expliquer par la présence historique de Saint Colomban et parce que ce jumelage permettrait des rencontres dans le cadre du rugby, Lure ayant une équipe dans cette discipline sportive.

Population et société

Démographie

L'un des monuments aux morts présents à Lure, élevé en 1925.

Évolutions

Contrairement à la tendance démographique de la Haute-Saône, Lure n'a pas connu de dépeuplement notoire depuis 1880. Pour pouvoir comparer les deux évolutions, il faut savoir que la Haute-Saône ne s'est repeuplée qu'à partir de 1950. L'arrivée du chemin de fer et l'annexion de l'Alsace-Lorraine firent augmenter notablement la population. Entre 1999 et 2006 la population de Lure a diminué d'environ 4,3 %, alors que la population en France métropolitaine a progressé en moyenne de +0,69 % par an. Les baisses de population des dernières années sont en partie dues à la périurbanisation, touchant les communes proches d'accès[115].

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Lure depuis cette date.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 800 1 918 2 001 2 471 2 853 2 950 3 058 3 196 3 397
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 3 273 3 537 3 747 3 555 3 995 4 360 4 474 4 360 5 887
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 6 062 6 473 6 853 6 062 6 291 6 062 5 970 5 722 6 723
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 6 408 7 415 8 639 9 130 8 843 8 729 8 352 8 263 8 264
Notes, sources, ...
Sources - Nombre retenu jusque 1962 : base Cassini de l'EHESS[116] et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[117],[118]
Évolution démographique de 1793 à 2006[Note 9]

On dénombre de nombreuses victimes des guerres : 221 lors de la Première Guerre mondiale ; 15 morts, 23 fusillés et 23 déportés lors de la Seconde Guerre mondiale ; 15 morts lors des guerres d'Indochine et d'Algérie.

Parmi les 23 déportés, Jeanne Chloterer, directrice des cours complémentaires de filles rue Pasteur, fut révoquée en 1940 en vertu des mesures anti-juives, et arrêtée le 12 février. Elle fut déportée à Auschwitz où elle trouva la mort le 15 mars 1944. Un centre culturel porte aujourd'hui son nom en sa mémoire.

Au vu des chiffres de 1999, Lure a une population relativement hétérogène au niveau de l'âge. En effet, la tranche 0-14 ans ne représente que 19,5 % de la population masculine et 16,4 % de la population féminine. En ce qui concerne les tranches d'âges suivantes, le nombre de personnes concernées décroît régulièrement, passant de près de 25 % de la population masculine et un peu plus de 20 % de la population féminine pour les 15-29 ans à 0 % et 0,1 % pour la tranche 95 ans et plus. La pyramide des âges est comparable à celle de la moyenne française, bien que légèrement différente au niveau de la base.

Pyramides des âges

Pyramide des âges à Lure en 1999[119], en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
Avant 1904
0,1 
4,4 
1905-1924
10 
11,8 
1925–1939
14,4 
18,4 
1940-1954
17,9 
21,1 
1955-1969
19,8 
24,8 
1970-1984
21,3 
19,5 
1985-1999
16,4 
Pyramide des âges à Lure en 2006[120], en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
121 
80 ans ou plus
302 
443 
65 à 79 ans
619 
442 
55 à 64 ans
460 
772 
40 à 54 ans
872 
876 
25 à 39 ans
801 
441 
18 à 24 ans
397 
393 
11 à 17 ans
369 
236 
6 à 10 ans
208 
160 
3 à 5 ans
137 
163 
Moins de 3 ans
141 
Personnes par ménage (2006) 1 2 3 4 5 6 ou plus
Lure 38.7 % 32.8 % 13.1 % 9.4 % 3.8 % 2.3 %
Marseille 38 % 29,2 % 15,1 % 10,9 % 4,1 % 2,6 %
Paris 52,4 % 25,9% 10,5 % 7,1 % 2,7 % 1,4 %
Moyenne nationale 31,0 % 31,1 % 16,2 % 13,8 % 5,5 % 2,4 %
Sources des données : INSEE [121]

Délinquance et incivilités

Le principal foyer de délinquance est le quartier du Mortard, classé « zone urbaine sensible »[122]et ses environs. C'est souvent le lieu d'actes de vandalisme, même si le centre ville est également touché. Le gymnase Brosset et les installations sportives périphériques, étant proches de cette zone sont l'objet d'incivilités (graphitis, jets de pierre et dégradations), à tel point que ces installations seront sous surveillance vidéo[106]. Les surcoûts de dépenses liées à ces problèmes avoisinent, pour la ville entière, 200 000 € chaque année[123]. La municipalité porte systématiquement plainte contre ses auteurs[106]. Sur le reste du territoire, divers incivilités sont fréquemment constatées, donc les principales sont le stationnement gênant, les excès de vitesse, les dégradations, les déjections canines, et les nuisances sonores[106].

Enseignement

Lure est en zone B, sous la direction de l'Académie de Besançon, et possède un système éducatif relativement complet[124]. En effet, la ville administre plusieurs écoles maternelles et écoles élémentaires communales, le département gère le collège du Mortard et la région deux lycées publiques : le lycée Georges Colomb -avec près de 700 élèves[125]- où l'on peut passer les diplômes suivants : Baccalauréat série S, ES, L, STG ainsi qu'un lycée professionnel, le lycée Bartholdi avec un effectif en 2009 de 229 élèves[115].

Il existe également un collège et lycée privé : Sainte-Anne.

On peut suivre une scolarité à Lure jusqu'au niveau BTS (assistant de gestion PME-PMI et comptabilité et gestion des organisations) . L'importance de ces établissements peut sembler excessive pour la taille de la ville, mais elle s'explique par la présence d'élèves des communes voisines ou plus lointaines, le lyçée Georges Colomb possède un internat. Les lycéens de cet établissement ont leurs samedis libres depuis la rentrée scolaire 2008.

Par ailleurs, une école de musique agréée par l'État est implantée sur le territoire luron[126].

Manifestations culturelles et festivités

  • Le cirque s'installe tous les ans/deux ans à Lure sur l'esplanade Charles-de-Gaulle, vers mai-juin.
  • La Journée Délurée est un festival annuel de musique réunissant au total 4000 personnes.
  • Les Franches Conteries, un festival annuel du recit et du sketch se déroule en été.
  • La ville de Lure est une des 37 villes de France dans lesquelles se déroule une pyramide de chaussures.
  • Chaque année, Bouquimania se tient à Lure. C'est une vente annuelle organisée par le SHAARL (50 tonnes de livres d'occasion à vendre à très bas prix).
  • Début novembre 2007, eut lieu la première Nuit des arts martiaux.
  • Chaque année se tient la Fête de la science.
  • Chaque année a lieu un loto et le jeu des 1000 Euros.
  • Lure organise 2 vide-greniers annuels, dont un au quartier de la Pologne.
  • Tous les deux ans, depuis 1997, une grande foire se tient à Lure et dure plusieurs jours. De nombreux stands et animations ont lieu sous 10 000 m² de chapitaux. Chaque édition se déroule sur un thème particulier[127].
  • Les concentrations du Sapeur ; Réunion et exposition de véhicules anciens et de collection. La première édition, qui a eu lieu en septembre 2009 a rassemblé plus de 300 véhicules[128].

Santé

L'hôpital de Lure, rénové durant l'année scolaire 2007-2008.

Lure compte plusieurs cabinets de médecine générale et spécialisée dans tous les domaines, tels que la radiologie, la podologie, la pneumologie, la neurologie, la cardiologie, l'ophtalmologie, etc. La ville bénéficie également d'un hôpital - construit pendant les années 1960 et en cours de rénovation complète- comptant 200 lits[129]. Il traite des urgences de la ville et de ses alentours, ne comporte plus de service de chirurgie mais s'est restructuré en deux services de médecine polyvalente (47 lits) et deux services de soins de suite et réadaptation (47 lits), ainsi qu'un service d'addictologie (15 lits). Ses activités sont partagées avec l'hôpital de Vesoul dans le cadre du Centre hospitalier intercommunal de la Haute-Saône[130]. La Maison de retraite Marie-Richard (EHPAD) prend en charge les personnes âgées valides, il existe également un autre EHPAD accolé à l'hôpital pour les personnes âgées plus dépendantes: Mont Chatel. Il existe aussi un hôpital pour les enfants atteints de handicaps mentaux. Celui-ci se situe dans une grande demeure. À ce propos, une maison d'accueil spécialisée pour les handicapés -dénommée La Mosaïque- s'est implantée à l'arrièrele lycée G. Colomb. Le bâtiment n'a aucun étage pour faciliter le circulation des handicapés. Un centre médico-psychologique privé dispose d'un bâtiment de taille moyenne vers le lycée professionnel Bartholdi. Quatre compagnies d'ambulances[131] s'occupent du transport de personnes. Les pompiers dépannent régulièrement dans le domaine scolaire pour les premiers soins.

Sports

Installations et lieux prisés

Les installations sportives sont conséquentes[132]. On compte trois terrains de football, deux gazonnés, l'autre en « stabilisé », ainsi que deux gymnases: le gymnase Brosset et un autre, plus modeste, proche de la piscine. Le gymnase Brosset est doté à l'intérieur d'une grande salle multisport, d'une salle de tennis de table, d'une autre de de sports martiaux, d'un grand mur d'escalade avec surplomb, ainsi que d'une salle de danse. À l'extérieur, on peut encore pratiquer plusieurs sports collectifs sur un grand terrain en béton. Au même endroit, se trouve la piscine municipale. Celle-ci comporte un unique bassin de 12,5 x 25 mètres. La piscine est rénovée depuis les travaux qui ont commencé en novembre 2008[133]À la suite de ces travaux, la piscine (fréquentée pa 60 % de visiteurs exterieurs à Lure) sera gérée par la Communauté de commune[134]. Est également présent un vaste stand de tir au nord, à l'écart de la ville[Note 10].

Les étangs, pourtant interdits à la baignade rencontrent un fort succès l'été. Ils sont entourés de chemins entretenus bordant l'Ognon allant vers Vouhenans, ainsi que d'une grande place de jeux, ce qui explique une partie de leurs popularité. Dans certains de ces étangs, en saison estivale, il est possible de pêcher. À côté se trouve un centre d'équitation aux normes de Fédération française d'équitation[135] et un camping trois étoiles[136]. Le bois du Mortard est traversé par un parcours sportif long de 1,8 km[137]. D'autres parcours balisés de bornes informatives sont praticables. De nombreux chemins (aménagés ou non) et petites routes sillonnent la campagne et la forêt, permettant de réaliser d'agréables randonnées[138] ou des circuits de VTT Vélo tout terrain[139],[140].

Clubs et sports pratiqués

Il existe une quarantaine de clubs et associations sportives, notamment de sport collectifs, de combat et de tir.

Boxe française

La Savate Luronne est un club de savate et de boxe française disputant des compétitions à tous niveaux, y compris national. Le club était en 2009, celui qui avait le plus de licenciés de Franche-Comté[141]. Lors de la saison 2008-2009, la Savate Luronne a remporté 15 titres majeurs : « Champion de France », « Champion de zone » et 13 titres de champions ou vice-champion de l'Est[142]. Christophe Cornu, l'un des champions du club a remporté deux fois le titre de champion du monde en 2004 et 2008[143]. Ses adhérents peuvent bénéficier de 4 entraînements par semaine dans la petite salle prêtée par la municipalité et partagée avec un club de Full-contact.

Équitation

L'équitation est un centre d'activité important à Lure. De nombreux chevaux circulent sur les routes et chemins à l'extérieur de la ville. Le centre équestre est le théâtre de concours depuis 1990. Le CSO (Concours de sauts d'obstacles) détient un haut niveau en France. C'est ici qu'a eu lieu la 1re coupe du monde des cavaliers vétérinaires avec la présence de 10 000 personnes dont 2 000 cavaliers[144],[145].

Évènements sportifs

Lure organise chaque année des évènements sportifs, comme par exemple la course du sapeur qui comportait six parcours de 3,5 km, 5 km et 10 km en 2 boucles de 5 km, ceci rue Parmentier[146]. Cet évènement n'a pas été renouvelée pour 2009. Depuis début novembre 2007, se tient annuellement Nuit des arts martiaux, une soirée de découverte et d'initiation[147]. Par ailleurs, la Nocturne de Lure, course cycliste passe dans les rues de la localité chaque année[148].

Médias

  • Azur FM émet depuis Lure[149].
  • La municipalité édite un petit journal en couleurs, semestriel, envoyé à tous les Lurons, faisant état des actualités et des projets de la ville. Il existe aussi La Bougie du sapeur, un journal paraissant toutes les années bissextiles.
  • L'Est Républicain traite de l'actualité régionale et périphérique. Lure tient fréquemment place dans une de ses pages.

Cultes

Intérieur de l'église Saint-Martin, vu depuis l'entrée. Photo Thomas Bresson

Depuis sa fondation définitive au VIIe siècle, Lure dispose d'un lieu de culte chrétien. Saint Desle y fonde un oratoire qui donne plus tard naissance à un monastère, puis à une puissante abbaye. Elle est vendue comme bien national en 1797 et détruite par l'acheteur pour récupérer les pierres de tailles. Le christianisme est donc à l'origine de Lure et de son histoire. Aujourd'hui, la ville, appartenant au diocèse de Besançon[152], ne possède plus autant d'importance sur le plan cultuel. Il y reste l'église Saint-Martin pour le culte catholique, rénovée grâce à quelques opérations de mécénat. Cette église fut en 1720 la proie d'un incendie. Elle fut reconstruite, mais son orientation fut modifiée de 90 °. Il existe une très modeste chapelle dans l'hospice Marie-Richard.

Les premières marques de la Réforme remontent aux années 1560[153]. Aujourd'hui, il ne reste qu'un temple protestant, faisant partie des Églises Évangéliques Luthériennes de France, moins fréquenté, célébrant le culte le dimanche. Il fait partie de la paroisse de Clairegoutte-Lure-Luxeuil[154] et plus généralement du Consistoire d'Héricourt. Un ancien presbytère est situé près de la sous-préfecture. On peut également suivre le catéchisme et l'école biblique à paroisse.

La ville de Lure dispose également d'une mosquée, qui fut vandalisée en 2005[155],[156]. À côté du cinéma, se trouve toujours un bâtiment religieux chrétien, mais qui, sans être abandonné, n'a plus sa vocation religieuse.

Sans être reconnaissables en tant que tels, n'ayant rien à voir avec l'architecture des églises franc-comtoises, d'autres cultes sont réalisés dans la chapelle Saint-Paul, dans une autre église se disant évangélique et dans une église se voulant apostolique ainsi que dans un autre local d'une église évangélique. Les Témoins de Jéhovah sont aussi présents dans la ville.

Le cimetière de la ville se situe derrière le lycée G. Colomb.

Économie

Emploi

Lure et Luxeuil constituent une zone d'emploi[157]. Il existe plusieurs agences d'intérim ainsi qu'un pôle emploi.

Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle[158]

Branche d'activité Emplois ou statut Part
Agriculteurs exploitants 0 0 %
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 212 3,1 %
Cadres et professions intellectuelles supérieures 304 4,5 %
Professions intermédiaires 687 10,1 %
Employés 1 141 16,7 %
Ouvriers 1 284 18,8 %
Retraités 1 875 27,5 %
Autres personnes sans activité professionnelle 1 317 19,3 %
Sources des données : INSEE

Évolution du taux de chômage à différentes échelles

Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Lure[158] 9,7 %  %  %  %  %  %  %  %  % 9,5 %
Zone d'emploi Lure-Luxeuil[159] 9,18 % 7,55 % 6.73 % 7,18 % 7,38 % 7,93 % 8,33 % 9,33 % 8,60 % 7,98 %
Haute-Saône[159] 8.23 % 6.65 % 6.10 % 6.43 % 6.73 % 7.30 % 7.65 % 8.18 % 7.25 % 6.77%
Sources des données : INSEE

Secteur primaire

Sable, gravier et autres granulats extraits et transformés à Lure.

Bien que la ville de Lure soit bordée de champs, il n'existe que peu d'activités agricoles à Lure. En effet, en 1999, les emplois dans le domaine de l'agriculture ne représentait que 0,23 % du nombre total d'actifs[158]. La présence de nombreuses fermes transformées en résidence relate l'existence d'un passé agricole plus important. Généralement, les exploitations agricoles appartiennent à des habitants d'autres communes voisines.

L'exploitation forestière sur le territoire de Lure reste faible (sauf par l'Office national des forêts, bien que la surface boisée recouvre un peu plus de 1 000 hectares dont 878 de bois communaux sur les 2 431 ha de la commune, soit 41 % de la surface du territoire municipal. Au contraire, l'exploitation forestière est importante dans les communes limitrophes.

La production de granulats est conséquente, comme en témoignent les imposantes infrastructures à proximité des étangs. Le groupe suisse Holcim, le 3e producteur mondial de ciment, extrait du gravier utilisable pour le béton ou le ciment. Il s'agit d'un domaine économique important. Actuellement désaffectés, il reste des hangars pour sécher le tabac qui était produit dans le terrain situé près de la route à 4 voies, derrière la zone commerciale des Cloyes.

Industrie

L'usine d'Isoroy produit des panneaux de particules.

Lure héberge la Chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Saône. En 1999, d'après l'INSEE, les ouvriers et employés représentaient en peu plus de 27 % de la population[160]. Jadis, Lure comptait deux tuileries, trois tissages de coton, trois teintureries, une brasserie, deux fonderies, une imprimerie, et enfin un atelier de gravure et de dorure sur bois. Depuis, certaines usines ont fermé, comme la fonderie aux Eaux-vives ; l'usine de tissage est partie à La Côte, à nouveau en cours de délocalisation actuellement[161].

Aujourd'hui, deux zones industrielles principales se côtoient sur le territoire de Lure. Il y a d'une part la zone industrielle dans le nord, à l'extérieur de la ville, connectée directement à la route départementale D64, voie express allant vers Luxeuil-les-Bains. Dans cette zone, la plus étendue des deux, est installée la société Swedspan, une des plus grandes entreprises de Lure employant 170 personnes et produisant à grande échelle des panneaux de particules. Le site s'étend sur 25 hectares. Une grande scierie est implantée à côté.

La seconde zone industrielle se trouve au sud de Lure, aux abords de Magny-Vernois où sont implantés Vétoquinol, laboratoire pharmaceutique travaillant dans la recherche et la production de médicaments pour animaux et Faurecia[162] qui produit des sièges pour l'automobile, notamment pour Peugeot, et emploie plus de 550 salariés. Le site est classé SEVESO. Le site PSA de Sochaux exerce une influence notable sur la ville. Il embauchait, en 2007, plus de 800 personnes dans la zone emplois de Lure-Luxeuil[163]. Bien que plus éloigné, le site de Mulhouse offre quelques emplois[164].

Commerce

La zone commerciale de la Saline.

La ville comporte de nombreux commerces qui peuvent se regrouper sous trois zones.

La ZAC des Cloyes (1re zone) et la ZAC de la Saline grande de 23 hectares (2e zone) se partagent la majorité des commerces et des grandes surfaces de Lure. La plus grande surface commerciale est certainement le centre E.Leclerc de la zone des Cloyes, juste avant le supermarché des Mousquetaires. On peut considérer la zone des Cloyes comme uniquement commerciale et définitivement aménagée, alors que la zone de la Saline peut encore s'agrandir de manière conséquente. Cette zone offre d'autre services qui s'éloignent quelque peu de la vente, comme des centre de lavage, des centres autos, voire des commerces « administratifs ». Ces deux zones sont constituées essentiellement de grandes surfaces allant de l'alimentaire à l'outillage en passant par l'électroménager et le vêtement. La construction de la « quatre voies » dynamise fortement les deux zones commerciales, surtout celle des Cloyes. Une bretelle de plusieurs centaines de mètres sortant du giratoire y est d'ailleurs exclusivement dédiée. Ces deux zones commerciales drainent les clients des villages voisins. Dans ces deux zones commerciales, sont implantés les magasins E.Leclerc, Intermarché, devenu Super U puis à nouveau Intermarché, Lidl, Aldi, Bricomarché, Vêtimarché, Les Experts, Feu Vert, Sport 2000, la Halle aux chaussures et bien d'autres pour ne citer que les plus importants.

Le centre-ville (3e zone) conserve ses boutiques, sa librairie, ses coiffeurs, bars, restaurants, fleuristes, boulangeries, chocolateries, pharmacies, et boutiques d'habillement. Elles sont plus prisées pour le shopping que pour l'achat de biens vitaux. Cependant, ces petits commerces offrent une prestation plus personnalisée.

Le supermarché Match fait exception. Il est la seule grande surface à l'intérieur de la ville. Il s'est fait absorber par l'extension urbaine au fil du temps. Une petite zone commerciale ne rivalisant pas en taille avec celles citées ci-dessus se trouve au pied des immeubles du Mortard.

Lure fait partie du bassin de vie de Lure, et en est le cœur. Il est composé de 36 communes avoisinantes, et comportait environ 117 entreprises pour près de 22 000 habitants. Cela fait de l'ensemble le 4e du département. Lure représente 52 % des commerces de moins de 300 m2 des 36 communes concernées. Le chiffre d'affaires total de ces 117 entreprises dépasse les 50 000 000 €, ce qui représente plus de 7 % du chiffre d'affaires des commerces de proximité de la Haute-Saône[165].

Services

Le domaine des services est également diversifié et important. Lure dispose de la plupart des services financiers existants. En effet, plusieurs banques et assurances se côtoient. La Poste quant à elle propose divers services, et tient de nombreux points de collecte de courrier dans la ville. Les facteurs se déplacent en voiture ou à vélo. Les trains de la SNCF s'arrêtent en gare de Lure. Il y a un centre A.N.P.E., deux tribunaux, une maison d'arrêt, une caserne de pompier, un Office de tourisme et les divers services que rend la Sous-Préfecture. Lure héberge aussi la trésorerie générale de la Haute-Saône, ainsi qu'un hôtel des impôts[166]. En termes de charité, un centre des Restos du Cœur[167] et d'Emmaüs, à l'esplanade Charles-de-Gaulle. Pour l'année 209, les Restos du cœurs ont fouris plus de 40 000 repas à 490 bénéficiaires[168]. Un local de la Croix-Rouge est également utilisé quelques rues plus loin. Il existe en outre plusieurs autres association sociales implantées à Lure même[169]. Un centre d'information et d'orientation (CIO) est présent près du Centre social et culturel et du Lycée professionnel Saint-Anne[170].

Politique environnementale

Station d'épuration et de traitement des eaux de la ville.
D'Isoroy, une usine produisant des panneaux de particules, il ne s'échappe que de la vapeur d'eau non nocive quoique parfois malodorante.

La municipalité est dotée d'une station d'épuration[171] comprenant deux bassins construits sur un terrain d'environ 4 hectares, à l'extérieur de la ville, entre les rails et la forêt. Elle traite les eaux usées de la ville et de certaines communes limitrophes[172], ainsi que des eaux de pluies qui arrivent dans les bouches d'égout. La ville dissocie systématiquement les eaux usées des eaux de pluies qui sont rejetées dans la nature, afin de ne pas surexploiter inutilement la station d'épuration. Une déchèterie du réseau Sytevom[173] est située à l'extérieur la zone commerciale des Cloyes, près d'une gravière. Les déchets sont triés dans plusieurs bennes différentes selon leur nature. Il y a au moins une benne ou un collecteur pour le carton et le papier, le verre, le bois, le métal, les déchets verts, les huiles usagées (séparées selon leur type), les déchets inertes tels que les rebuts de béton ou de carrelage. Répartis en vile, quelques points de collecte et de tri existent sous forme de conteneurs soulevables. Ils permettent notamment de trier le plastique, le verre et le papier. La ville dispose aussi de plusieurs balayeuses électriques qui nettoient la ville. Elles sont particulièrement utiles pour nettoyer les restes du marché le mardi.

La municipalité met en place la collecte planifiée des déchets à domicile grâce aux camions-poubelles. Depuis le 15 décembre 2008, une politique de tri sélectif en coopération avec la Communauté de communes du pays de Lure (CCPL) y a été ajoutée. Les habitants ont reçu des sac de 50 litres pour y séparer certaines types de déchets tels que plastiques, papier et carton et métaux. La redevance pour les ordures ménagère n'a pas pour autant augmenté[174], bien que le coût des ramassages devient plus important. Une politique de tri était déjà en vigueur chez les commerçants.

La municipalité soutient les politiques vertes à travers plusieurs actions, notamment, le projet d'écoquartier Les Prés la Côte[31] ou la construction de pistes cyclables favorisant le déplacement à vélo. Dans le cadre scolaire, le lycée est un établissement pilote dans l'opération agenda 21[175].

Revenus de la population et fiscalité

De 2004 à 2006, le revenu moyen par ménage luron est passé de 13 876 €/an[176] à 14 586 €/an[177], avec de fortes disparités entre les quartiers. Ce nombre place les Lurons légèrement au-dessus de la moyenne nationale de 15 027 € par an[177].

En 2007, le revenu fiscal médian par ménage était 14 728 €, ce qui plaçait Lure au 24 617e rang parmi les 30 714 communes de plus de 50 ménages en métropole[178].

Culture et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Architecture

Demeure luronne du XIXe siècle : l'annexe de l'Ambroisine. Alternance chromatique de grès et brique rouge. L'arc surbaissé de la baie est caractéristique de la période industrielle.

L'urbanisme de Lure est récent : les constructions les plus vieilles remontent au XVIIIe siècle du fait de l'histoire tourmentée qu'a connu Lure mais surtout de l'incendie de 1720[Note 11]. Néanmoins, il subsiste de nombreuses spécificités dans l'architecture luronne.

En ce qui concerne les anciens bâtiments du centre-ville, il s'élèvent sur plusieurs étages, avec des murs en grès des Vosges, selon les époques soit scié soit taillé, qui leur donne cet aspect rose et nervuré bien reconnaissable[179]. Des bâtiments rénovés sont enduits, contrairement aux techniques de construction traditionnelles du nord-est de la Haute-Saône où le grès reste apparent[179]. La faible profondeur de la nappe phréatique interdit les fondations profondes ainsi que la présence de véritables caves, d'où le recours au rez-de-chaussée surélevé accessible par un escalier extérieur. Nombre d'anciennes constructions sont ornées de pierre sculptée. Les bâtiments publics, riches et élaborés[180], arborent souvent les armoiries de Lure sur leur fronton. Les toitures à deux pans, avec ou sans biseau, sont en principe couvertes de tuiles et sont traversées généralement par plus d'une cheminée. Les maisons de maître, au contraire, présentent souvent des couvertures d'ardoise qui correspondent à des charpentes plus complexes avec brisis. Souvent une ample avancée de près d'un mètre assure une meilleure conservation des murs (et des fondations) à l'abri des intempéries. Les arêtes des murs porteurs présentent des pierres d'angle en grès ou en roche sédimentaire. La brique rouge est aussi présente en tant qu'ornement, comme en remplissage des murs à colombages, à partir du XIXe siècle en encadrement de fenêtres et encore dans la réalisation de voûtes. Les ferronneries sont peu fréquentes, si ce n'est pour protéger les soupiraux des caves, et sur quelques ouvertures ne donnant pas sur la rue. Les fenêtres sont habituellement protégées par des volets rustiques ou par des persiennes. Des œils-de-bœuf se trouvent sous la flèche. Les maisons anciennes se caractérisent par leur volumétrie reconnaissable : une base d'un ou deux étages et une avancée finissant en pointe.

Dans les lieux plus éloignés du centre-ville, les fermes répondent au modèle franc-comtois : bases simples[181], carrées ou rectangles[182]. Elles sont construites en moellons très plats. De nos jours, elles ne servent plus que comme habitations. Les ouvertures dans les murs sont renforcées par des pierres de taille apparentes. L'avant-toit est ici moindre et les murs reçoivent plus fréquemment un enduit car ils sont constitués de moellons, donc plus vulnérables. Les toitures sont élémentaires, généralement à deux pans sur la longueur[181]. L'un des éléments traditionnels est la porte de l'étable ou de la partie qui servait à ranger le matériel agricole d'autrefois[183], dont les arcs en pierres de taille massives présentent presque toujours une clef datée. Ces anciennes fermes disposent parfois aussi d'un œil-de-bœuf sur la partie supérieure de la façade.

Quelques maisons se remarquent par leur style contemporain novateur. Une maison atypique et originale, bâtie par un propriétaire ayant vécu dans les colonies françaises, est connue pour son style indochinois.

Le bâti en centre-ville et dans la proche périphérie s'organise autour de cours intérieures et de jardins. Les maisons sont en alignement et, quelquefois, l'accès aux cours se fait par un passage laissé vide à côté de l'édifice. Les sols étaient traditionnellement pavés comme dans les autres villes à cette époque. À partir de l'exploitation du sol des environs, les pavés ont fait place aux gravillons. C'est le cas pour les maison construites hors du centre ancien plus récemment. Ifs, buis, houx, tilleuls marronniers et thuyas géants servent à l'agrément, bien que ce soit également le cas dans plusieurs jardins classiques français en Franche-Comté[184].

La ville s'est longtemps édifiée selon un modèle régional.

Les trois dernières décennies ont été marquées par une urbanisation en rupture totale avec les pratiques qui avaient cours jusque-là. Ce phénomène se constate majoritairement par la présence des barres d'habitation aux Eaux-Vives et au Mortard, aux lotissements récents et à certains cas isolés.

Les extension de la ville sont ainsi décelables à travers les formes architecturales particulières à chaque période. Par ailleurs, un périmètre réglementé de protection du paysage architectural et urbain de 500 mètres s'applique autour de la sous-préfecture[185] et de l'hospice Marie-Richard.

Lieux et monuments

Fontaine du square de la gare.

La sous-préfecture occupe depuis 1803 l'ancien monastère bénédictin construit au XVIe siècle et remanié au XVIIIe. Le parc ainsi que le bureau du sous-préfet sont ouverts au public lors des Journées du patrimoine. Le bureau est la seule pièce qui échappa à un incendie dévastateur. En face de la sous-préfecture, se trouve le « Puits de la Font », petit étang qui donne naissance à la Reigne. Un escalier mène à une des résurgences sur le bord de cette pièce d'eau ; il est bordé d'une barrière en béton et formé comme s'il était en bois. Selon une légende, un meunier avait son moulin juste devant l’abbaye. Ce meunier avait une fille, Agnès, qui s'éprit d'un homme qu'elle ne pouvait épouser à cause de l'avarice paternelle. La colère s'abattit sur le meunier et la foudre détruisit son moulin. Dans le trou ainsi formé s'accumulèrent les eaux de cet orage. La légende existe sous plusieurs variantes[186].

En face du puits, juste à côté de la sous-préfecture, on voit un ancien lavoir par lequel la Reigne s'échappe et coule vers Magny-Vernois. Le lavoir est bâti selon le modèle régional, qui, bien que charmant, demeure banal. On peut suivre la Reigne sur une cinquantaine de mètres jusqu'au parc de l'abbaye, dont l'aménagement date des années 2000. On traverse un pont pour rejoindre ce parc entouré par l'eau et agrémenté, au centre, d'une cascade artificielle.

Il ne faut pas oublier le « Chapitre », un bâtiment construit pour deux ecclésiastiques quelques années avant la Révolution française. Leurs constructeurs ne purent jamais l'habiter. Dès le début, il fut séparé en deux parties identiques qui subsistent encore aujourd'hui. La partie gauche appartient à un particulier ; la partie droite, ouverte au public depuis 2006 à l'occasion des Journées du patrimoine, appartient à un couple d'artistes qui en a fait une maison de l'art et une chambre d'hôte.

Le sentier de l'Onde, création artificielle, longe de très près l'Ognon. Des bornes pyramidales permettent d'en apprendre davantage sur la rivière et ses richesses naturelles. Ce sentier fait le tour de plusieurs gravières inondées et arborées. Depuis ce sentier, on peut, en période de crue, admirer les champs inondés de l'autre côté de l'Ognon. Il débute au pont de l'Ognon mais il est difficile de dire où il se termine. Une place de jeux pour enfants a été construite à quelques centaines de mètres du centre équestre et du camping.

L'église, placée en plein cœur de Lure, a une toiture qui n'est pas décorée, contrairement à ce qu'on trouve habituellement pour les églises de la région ; c'est une construction relativement récente : elle a remplacé l'ancienne église Saint-Martin qui était située sur la colline où se trouve maintenant le cimetière.

Le parc du quartier de la Pologne, d'environ un demi-hectare, est un lieu agréable, entouré d'une haie et d'un mur surmonté d'une barrière et parcouru par quelques petits chemins en gravier, longés par une haie d'environ un mètre. Il y a en son centre une petite place de jeux, ombragée par quelques arbres feuillus.

La statue du Sapeur Camember en bronze est située au centre de la ville.

Depuis fin septembre 2009, des panonceaux ont été fixés par l'Office du tourisme sur divers monuments ou lieux historiquement ou architecturalement remarquables.

Patrimoine culturel

Bibliothèque François-Mitterrand.

La bibliothèque municipale dispose d'un fonds de 35 000 ouvrages, ainsi que d'une soixantaine de périodiques[187]. Elle est divisée en deux parties. La bibliothèque pour les jeunes, au deuxième étage, dispose d'une multitude de bandes dessinées, romans et livres sur divers sujets. Des périodiques peuvent également être empruntés. La partie pour les adultes est au rez-de-chaussée. Certains ouvrages sont seulement consultables sur place. Les abonnements annuels peuvent être gratuits grâce à la Carte Avantage Jeunes.

Le centre culturel François-Mitterrand permet d'assister à des concerts dans un auditorium réputé pour sa qualité[188], et accueille des pièces de théâtre ou d'autres animations. Il est accolé à la bibliothèque municipale.

L'espace Meliès est un cinéma convivial comprenant deux salles de taille modeste ; la fréquentation a atteint 44 000 entrées en 2009[189]. Il projette la plupart des films à grand public en vogue. Quelquefois, de grands films sont projetés le jour de leur sortie nationale. Certains films ne restent à l'affiche qu'une semaine, permettant de diversifier les œuvres présentées. Le prix d'entrée pratiqué est modéré ; il n'est que de 4 euros pour les détenteurs de la Carte Avantage Jeunes, ce qui le rend attractif.

Il existe une fanfare municipale[190].

Le centre social et culturel Jeanne-Schloterrer, du nom d'une femme déportée, a été créé en 1997, dans un édifice ancien. Il est composé de diverses salles, accueillant des activités payantes ou non, dont les cours de langues étrangères en anglais, allemand, espagnol, italien, arabe et russe dans divers niveaux. Des ateliers hebdomadaires payants proposent d'apprendre et de pratiquer la peinture à l'huile, l'aquarelle, la peinture sur tissus, l'encadrement, la reliure, la poterie, l'art floral, la danse orientale, contemporaine et le jazz ainsi que le yoga[191]. Par ailleurs, il existe un club de danse où l'on peut pratiquer ou suivre des cours. Le centre assure également le soutien scolaire et accueille divers ateliers créatifs, un cybercafé et des débats variés. La SHAARL (Société d'Histoire et d'Archéologie de l'Arrondissement de la région de Lure) a ses locaux au premier étage.

D'autres salles municipales sont à la disposition des habitants.

Une petite discothèque existe aussi[192].

Personnalités liées à la commune

Article connexe : Personnages nés à Lure.
Portrait de Marie Richard, conservé dans l'hospice.
  • François-Eugène Devault (1717-1790) - Né à Lure, il était lieutenant général des armées du Roi. Il fit une brillante carrière militaire pendant laquelle il se distingua à la bataille de Rosbach. Apprécié de Louis XV, il fut choisi pour enseigner l'art de la guerre à Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.
  • Marie Richard (1804-1852) - Bourgeoise, fille unique d'un riche notaire, elle est enterrée à Lure. Elle fit don de l'intégralité de sa fortune à la ville pour la construction d'un hospice pour les démunis. Il fut construit, cinq ans après son décès, en 1857. L'hospice, qui porte son nom, est toujours en activité au pied de l'hôpital.
  • Félix Hercule Grandmougin (1805-1879) - Né à Lure, architecte. L'église de la Visitation a été construite au XIXe siècle. De toutes les églises bâties sur les plans de l'architecte luron, celle de Raddon est sans doute l'une des plus accomplies et des mieux exécutées… À l'intérieur, très beau mobilier, dessiné également par Félix Grandmougin. L'église de Saint-Germain a aussi été édifiée par ce dernier.
  • Jenny Weyl (1851-1934 ) - Née à Lure, peintre[193].
  • Georges Colomb dit Christophe (1856-1945) - Né à Lure, c'est l'un des précurseurs de la bande dessinée en France avec le sapeur Camember, le savant Cosinus, La Famille Fenouillard et les lutins Plick et Plock.
  • Alfred Jeanmougin (1859-1950) - Né à Lure, peintre[194].
  • Eugène Lomont (1864-1938) - Né et mort à Lure, peintre.
  • Paul René Machin (1918-2003) - Écrivain, poète, professeur de mathématiques, historien, lieutenant-colonel de l'armée française.
  • Alain Perrin (1956) – Né à Lure, entraîneur de football.
  • Marie Berthe Gabrielle Barbin – Mère de Rudolph Valentino, née à Lure, le 7 mai 1856 (décédée le 18 janvier 1918, en Italie).
  • Les frères Charret, membres du groupe Yules

Héraldique

Les armoiries de Lure gravées sur une fontaine en pierre en 1850.
Sur ces armoiries plus récentes, on peut voir les deux médailles en supplément.

La ville a pour devise « Undique nos tuere », qui se traduit par : « Protège‑nous de tous côtés » ou « protège‑nous partout »[195]. Cette devise peut se comprendre en la liant aux faits historiques qu'ont connus ces lieux, qui ont souffert au cours des siècles des pillages et razzias pratiqués par les envahisseurs successifs.

Les origines des armoiries sont incertaines. Certaines sources les font remonter à 1545, mais la première occurrence date de 1636 sur le sceau d'un acte actuellement conservé aux Archives du Doubs[196]. Comme pour toutes les communes de Franche-Comté, d'autres armoiries officielles ont été attribuées en 1696 par Louis XIV, qui interdit l'utilisation de celles qu'il n'avait pas reconnues. Ces armoiries imposées (« De gueules à trois tours maçonnées de sable, ouvertes de gueules, rangées sur un tertre de sinople, sommé de trois fleurs de lys de même ») semblent ne jamais avoir été utilisées. En 1931, le 72e régiment d'infanterie polonaise adopta les armoiries de Lure comme insigne, ceci pour commémorer sa formation à Lure en 1916[197].

Les armoiries modernes de la ville sont un écusson bleu ciel (« Soleil d'or sur champ d'azur »), exposant le soleil doré avec un visage qui a plusieurs significations. Cet ensemble est symétriquement décoré sur ses deux flancs par des lauriers. L'écusson est surmonté d'une couronne composée de trois tours de gardes. La valeur symbolique de cet élément nous provient certainement encore une fois du passé. Cet ensemble peut se retrouver dans les armoiries de Ronchamp et Fresse, ou encore de plus grandes villes telles que Saint-Étienne. Dans l'arête supérieure est placée la devise écrite sur un morceau de parchemin déroulé.

Les Croix de guerre 1914-1918 et Croix de guerre 1939-1945 qui ornent le blason de la ville ont été attribuées afin de récompenser l'attitude de Lure durant les deux guerres mondiales, qui y ont fait de nombreuses victimes. On peut constater qu'elles ne figurent pas sur l'écusson en pierre de 1850 (voir la photo). Le visage du lumineux soleil est lui aussi absent.

Bien que les abbayes soient souvent affichées sur les armoiries municipales, celle de Lure est absente alors que la ville lui doit son existence. L'abbaye de Lure avait son propre blason défini par Au second de gueules, à un bras de carnation, mouvant d'une manche et élevant en haut de deux doigts.

Blason de Lure

Les armes de Lure se blasonnent ainsi : « d’azur au soleil d'or ». La ville a pour devise : « Undique nos tuere », c'est-à-dire « Protège-nous de tous côtés ». Le logo de la ville est un blason différent des armoiries officielles. Généralement, la mention Ville de Lure ou Lure est inscrite en noir tantôt à droite, tantôt en dessus, tantôt en dessous.

blason

Pour approfondir

Bibliographie

  • Les bulletins annuels de la SHAARL (Société d'Histoire et d'Archéologie de l'Arrondissement de Lure)
  • Mémoire d'un maire sous l'Occupation
  • La Haute-Saône, Dictionnaire des communes, tome III
  • SALSA (Société D'Agriculture, Lettres, Sciences Et Arts de La Haute-Saône), Nouveau dictionnaire des communes, t. 3, Vesoul, Presses de l'imprimerie Marcel Bon, 10 novembre 1971, 21.5x13.5 
  • L. Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure, Éditions du Bastion, 4e trimestre 1988 (1re éd. 1846), 15x22, 232 p.  exemplaire no 171 [(fr) lire en ligne]
  • Jean Girardot, Promenade dans le vieux Lure : Supplément au bulletin no 4-1984, SHAARL (1re éd. mars 1930-juin 1933), A4, 230 p. 
  • Jean Girardot, La Ville de Lure pendant la Révolution, 1789-1799
  • Michel Bregnard, Lure au temps des Grandes Foires, Besançon, Éditions de la Lanterne, avril 1987, 24.5x17.5, 44 p. (ISBN 2-86588-039-7) 
  • Michel Bregnard, Chronique des cantons de Lure, éditions Alan Sutton, 2007 (ISBN 978-2-84910-574-0)
  • Lure au fil de siècles, Saint-Georges de Luzençon, novembre 1991, 27.5x20, 163 p. (ISBN 2-9506050-0-1) 
  • LURE, Imprimeries Publilux, Franche-Comté édition, 2e trimestre 2005, 24x16, 95 p. (ISBN 2-915402-48-5) 
  • Pascal Magnin, Michel Bregnard, André Lassauge et Jacques Lassauge, Lure : 1900 - 2000 Documents et sociétés, Éditions de Haute-Saône, 1999(?), 21x29.7mm, 95 p. 

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Réalisé d'après une carte topographique de l'Institut géographique national au 1:25000
  2. Information extraites d'une carte géologique départementale présente dans Géologie et Hydrogéologie de la Haute-Saône, un ouvrage de Nicolas Théobald (1972).
  3. Les zones de crues ont été délimitées par plusieurs documents : le PPS (Plan des Surfaces Submersibles) approuvé après enquête sur le terrain. Il a également fait appel à des témoignages. Le Relevé de crue 1982 en a ajusté les contours lors des inondations de l'année.
  4. Ces zones inondables non-constructibles sont schématisées sur un plan consultable sur la 4e page du DICRIM.
  5. Cette dynamique d'expansion se constate à partir de la carte de Cassini et de la maquette entreposée aux locaux de la SHAARL (cf. section 4.2.2 : Les fondations définitives) dans lesquelles les représentations de Lure sont grossièrement identiques, et en les comparant aux cartes de 1858 de l'Atlas communal des communes de la Haute-Saône. Les quartiers du sud, notamment celui de la Pologne, sont déjà tracés, et plusieurs habitations construites.
  6. D'après un certain nom celte très ancien (ludhoyer), quelques personnes ont fait le rapprochement avec la toponymie des lieux. Cependant, aucune preuve matérielle n'appuie l'hypothèse des origines celtiques.
  7. Compte tenu des impacts de bombes à proximité de la gare, la population luronne et les autorités envisagèrent à la complicité d'habitants, voire à la présence d'informateurs. Une enquête fut officiellement ouverte, mais n'aboutit jamais.
  8. Le partenariat avec Berteştii de Jos a fait suite à la chute du communisme. Bien que considéré toujours en vigueur d'après le ministère des affaires étrangères, il est en 2010 oublié de la mairie qui ne le mentionne pas sur son site et par la suite, méconnu de la plupart des habitants, contrairement à Asperg.
  9. Certaines encyclopédies mentionnent plus de 10 000 habitants lors de l'apogée démographique de la ville. C'est le cas de l'encyclopédie Bordas pour l'année 1994, qui indique à tort 10 049 habitants.
  10. Le stand de tir est visible sur les cartes au 1:25 000.
  11. Histoire architecturale évoquée lors des Journées du Patrimoine le 19 et 20 septembre 2009. Les deux bâtisses les plus anciennes ont une clé d'arc datée respectivement de 1649 et de 16xx (chiffres dégradés), toutefois, leur authenticité, ou tout du moins leur présence est contestée. Certains affirment que, comme d'autres éléments architecturaux remarquables, ils auraient appartenu à l'abbaye avant sa destruction

Références

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  16. Le schéma de la sismicité des cantons avoisinant Lure est visible sur le DICRIM en page 8.
  17. a, b, c et d D'après le schéma en page 12 du DICRIM.
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  23. Ligne N° 7 : LUXEUIL - LURE (Horaires valables du 1er septembre 2009 au 31 août 2010) sur site du conseil général de Haute-Saône. Consulté le samedi 12 septembre 2009
  24. Ligne N° 12 : HERICOURT - LURE (Horaires valables du 1er septembre 2009 au 31 août 2010) sur site du conseil général de Haute-Saône. Consulté le samedi 12 septembre 2009
  25. Ligne N° 15 : LURE - CHAMPAGNEY (BELFORT) (Horaires valables du 1er septembre 2009 au 31 août 2010) sur site du conseil général de Haute-Saône. Consulté le samedi 12 septembre 2009
  26. Ligne N° 19 : MELISEY - LURE (Horaires valables du 1er septembre 2009 au 31 août 2010) sur site du conseil général de Haute-Saône. Consulté le samedi 12 septembre 2009
  27. Ligne N° 20 : VILLERSEXEL - LURE (Horaires valables du 1er septembre 2009 au 31 août 2010) sur site du conseil général de Haute-Saône. Consulté le samedi 12 septembre 2009
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  191. Détails d'après le dépliant du centre social et culturel de Lure, saison 2008-2009
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  193. Jenny Weyl (biographie) sur www.lure.fr, Illicopage. Consulté le mercredi 7 octobre 2009
  194. Alfred Jeanmougin sur www.lure.fr, Illicopage. Consulté le mercredi 7 octobre 2009
  195. Héraldique selon la mairie
  196. Jean Girardot, Promenade dans le vieux Lure, SHAARL  op. cit. p. 11
  197. Lure au fil des siècles, p. 11
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