Ligne 132 (Infrabel)

Ligne 132 (Infrabel)
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Ligne 132
Ligne de Charleroi à Vireux Molhain (F)
via Walcourt et Mariembourg
Carte de la ligne
Carte de la ligne
Pays Drapeau de Belgique Belgique,
Drapeau de France France
Villes desservies Charleroi, Walcourt, Philippeville, Mariembourg
Historique
Mise en service 1848 - 1854
Concessionnaires Entre Sambre et Meuse (1848 - 1897)
Infrabel (à partir de 1897)
Caractéristiques techniques
Longueur 61,9 km
Vitesse de référence 120 km/h
Écartement Voie normale (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies 2 (1 voie démontée au sud de Walcourt)
Signalisation Latérale SNCB
Trafic
Propriétaire Infrabel
Exploitant(s) SNCB
Trafic Voyageurs (Charleroi - Couvin)
Fret (Ballast) depuis Yves-Gomezée
Schéma de la ligne

La ligne 132 Charleroi - Mariembourg - Treignes - Vireux (F) fut établie par la Compagnie de l'Entre Sambre et Meuse.

Actuellement, le tronçon Charleroi - Mariembourg est exploité par les autorails de la SNCB, (série 41) qui sont prolongés jusqu'à Couvin via la ligne 134.

La section Mariembourg - Treignes est exploitée comme chemin de fer touristique par le Chemin de fer à Vapeur des Trois Vallées

Sommaire

Historique

Fin 1848, la compagnie de l’Entre Sambre et Meuse, financée par des capitaux anglais, inaugure une relation Charleroi - Walcourt - Morialmé, avec antenne de Berzée vers Laneffe afin d'améliorer le transport de minerais extrait à Morialmé et Laneffe vers la sidérurgie Carolo. Entre 1852 et 1854, la ligne est prolongée au départ de Walcourt vers Mariembourg et Vireux-Molhain, sur les rives de la Meuse, au sud de Givet. La connexion avec la ligne Givet - Charleville de la Compagnie de l'Est ne sera toutefois établie qu'en 1862.

En 1864, la création du Grand Central Belge est l'occasion d'un changement d'exploitant, même si l'Entre Sambre et Meuse reste officiellement concessionnaire de la ligne.

En 1897, l'État Belge reprend l'exploitation de la ligne. La concurrence qui règne avec les compagnies privées (et notamment le Nord Belge) en fait l'itinéraire de transit privilégié entre les mines de la basse Sambre et la sidérurgie du nord-est français. Les importantes installations de Treignes sont inaugurées en 1902 et la mise à double voie a progressivement lieu du nord au sud au début du XX° siècle. Le premier conflit mondial interrompra ces travaux à hauteur de la gare de Nismes. Les travaux préliminaires à la poursuite de doublement reprennent en 1925 mais la voie ne sera jamais posée.

À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, la SNCF a uni les compagnies régionales françaises et décide de centraliser son trafic de transit vers la Belgique sur le point frontière de Ecouviez (ligne 155) au détriment de Givet et des lignes qui y aboutissent. L'effondrement du trafic de transit est encore accentué par la nationalisation de la ligne 154 qui présente un profil plus favorable. De sorte que la SNCB démonte la seconde voie entre Mariembourg et Nismes dès 1948. Elle introduit parallèlement une desserte par autorails type 608 (monocaisse) et 620 (bicaisse). En 1959, la remise à voie unique se poursuit avec le tronçon Walcourt - Mariembourg.

En 1962 débute la fermeture au trafic voyageur "par tronçon" : la section Treignes - Vireux perd sa desserte, suivie l'année suivante par la section Mariembourg - Treignes. Le tunnel de Vireux, sous la frontière, est déferré et muré. En 1970, la construction des barrages de l'Eau d'Heure laisse craindre la fermeture le la section au sud de Walcourt. La SNCB décidera de détourner la ligne entre Walcourt et Neuville via les lignes 135, 136 et 136B (désaffectées à cette époque).

La desserte fret persiste de bout en bout jusqu'à 1971, date à laquelle est abandonné tout trafic entre Nismes et la France. En 1976, le CFV3V (Chemin de fer à Vapeur des Trois Vallées) qui a été créé par quelques passionnés, par ailleurs agents SNCB exerçant dans la région, démarre une exploitation touristique vapeur entre Nismes et Treignes. Cette activité est prolongée vers Mariembourg après la fermeture de la cour à marchandise de Nismes en 1977. En 1988, la cour à marchandise de Walcourt, la dernière desservie sur la ligne, est fermée.

En 2002, La SNCB restructure l'offre voyageur qui s'essoufflait, avec des temps de parcours peu attrayants, dans le cadre d'un projet de "qualité totale". Elle introduit de nouveaux autorails (de la série 41) en replacement des rames tractées de voitures M2 (motrices de la série 62). La voie est remise à niveau et la vitesse de référence portée de 90 à 120 km/h là ou cela est possible sans gros travaux.

Les ouvrages d'art

La ligne compte plusieurs tunnels :

  • Jamioulx (145 m),
  • Ham-sur-Heure (444 m),
  • Senzeille (594 m), situé sur l'ancien tracé,
  • Nismes, tunnel des Abannets (485 m), sur la section en exploitation touristique,
  • Vireux / Najauge (243 m). déferré et muré, utilisé comme champignonnière.

En outre, plusieurs ponts franchissent le Viroin.

Utilisation

Aujourd'hui, une desserte différenciée existe entre Charleroi et Couvin, avec des trains IR (InterRegio) desservant les principales gares plus fréquemment, et quelques L (omnibus) qui continuent à s'arrêter partout.

Depuis 2004, un trafic marchandise est à nouveau organisé sur la ligne : la carrière Les Petons, exploitée par Solvay à Yves-Gomezée expédie par trains entiers du ballast vers l'Allemagne. La traction est assurée par des locomotives diesel de la série 77, avec remise en tête à la gare de formation de Monceau-sur-Sambre et soit traction électrique, soit triple traction de série 77.

Notes et références

Liens externes


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