Parti socialiste (Portugal)

Parti socialiste (Portugal)
Parti socialiste
Partido Socialista
Image illustrative de l'article Parti socialiste (Portugal)
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Présentation
Secrétaire général António José Seguro
Fondation 19 avril 1973
Siège Largo do Rato 2, 1269-143 Lisbonne
Président Maria de Belém Roseira
Députés
74 / 230
Députés européens
7 / 22
Idéologie Social-démocratie, Troisième voie
Affiliation internationale Internationale socialiste
Affiliation européenne Parti socialiste européen
Adhérents 77 000
Couleurs Rose, rouge
Site web www.ps.pt

Le Parti socialiste (Partido Socialista, PS) est un parti politique portugais de centre-gauche, fondé en 1973 et actuellement dirigé par António José Seguro.

Sommaire

Histoire

Fondation

Le PS est créé lors d'un congrès de l'Action socialiste portugaise (ASP), alors en exil, le 19 avril 1973 à Bad Münstereifel, en Allemagne de l'Ouest. Les vingt-sept délégués présents décidèrent de fonder ce parti sur le socialisme et la liberté, en faisant explicitement référence à une société sans classes et au marxisme, repensé, comme source d'inspiration principale.

Le retour de la démocratie

En 1974, la révolution des Œillets fait chuter le régime autoritaire de l'État nouveau, instauré en 1933, et permet le retour à la démocratie. Le secrétaire général du PS, Mário Soares, rentre alors au Portugal, après un exil en France, et devient ministre des Affaires étrangères, tandis qu'António de Almeida Santos est nommé ministre de la Coordination interterritoriale. Aux élections constituantes du 25 avril 1975, le parti arrive en tête avec 37,9 % des voix, et continue de soutenir les gouvernements provisoires qui se succèdent.

Après l'adoption de la nouvelle Constitution, des élections législatives sont convoquées le 25 avril 1976. Les socialistes s'imposent avec 34,9 % des suffrages exprimés, et Soares devient alors Premier ministre du Portugal. Il gouvernement en minorité jusqu'en 1978, lorsqu'il élargit son gouvernement au Centre démocratique et social (CDS), avec qui il gouverne huit mois. À la suite de cet échec, le président António Ramalho Eanes désigne de lui-même trois gouvernements, qui ne conservent pas le soutien durable de l'Assemblée de la République.

L'opposition à l'Alliance démocratique

Le 2 décembre 1979, des élections législatives intercalaires sont organisées et remportées par l'Alliance démocratique (AD), une coalition politique rassemblant trois partis de centre-droit, dont le CDS. À l'occasion de ce scrutin, le PS recule fortement, à 27,3 % des voix. Pour les élections législatives du 5 octobre 1980, les socialistes s'allient avec l'Union de la gauche pour la démocratie socialiste (UEDS) et l'Action sociale-démocrate indépendante (ASDI) au sein du Front républicain et socialiste (FRS), qui n'obtient que 27,8 % des voix, sans aucune progression.

La grande coalition

Le Parti social-démocrate (PPD/PSD) ayant perdu les élections locales de 1982, le Premier ministre Francisco Pinto Balsemão démissionne et convoque des élections législatives anticipées le 25 avril 1983. Au cours de la campagne, le secrétaire général du PS, Mário Soares, propose « cent mesures en cent jours » et annonce qu'il sera contraint d'instaurer une politique de rigueur budgétaire. Il l'emporte, avec 36,1 % des voix, et décide de former une grande coalition, appelée Bloc central, avec le PPD/PSD, qui obtient 27,2 % des suffrages. Le gouvernement fait alors appel au Fonds monétaire international (FMI) et met en place un plan d'austérité. Toutefois, à la suite de l'élection d'Aníbal Cavaco Silva à la présidence des sociaux-démocrates, ceux-ci ont mis fin à la coalition, ce qui a conduit à de nouvelles élections anticipées.

Dix ans d'opposition

Avec 20,8 % des voix lors de ce scrutin, organisé le 6 octobre 1985, le PS obtient le plus faible score depuis sa fondation, dix ans auparavant. Mário Soares démissionne d'ailleurs du secrétariat général, au profit de Vitor Constâncio. Un an plus tard, en 1986, Soares se présente à l'élection présidentielle, et arrive deuxième du premier tour avec 25,1 % des voix, gêné par la dissidence de Francisco Salgado Zenha, soutenu par le Parti communiste portugais et qui remporte 20 % des voix, et derrière le chrétien-démocrate Diogo Freitas do Amaral, qui obtient 45,8 %. Il parvient toutefois à s'imposer au second tour, en remportant 51,2 % des suffrages exprimés.

À la suite du renversement du gouvernement minoritaire de Cavaco Silva, des élections législatives anticipées sont de nouveau convoquées le 19 juillet 1987. Les socialistes n'y obtiennent que 22,2 %, contre 50,2 % au PPD/PSD, qui inaugure ainsi huit ans de majorité absolue, un record. Deux ans plus tard, Jorge Sampaio remplace Constâncio à la tête du parti, sans parvenir à ramener les socialistes au pouvoir lors des élections législatives du 6 octobre 1991, lors desquelles le PS remporte 29,1 % des suffrages exprimés. Il est à son tour remplacé par António Guterres, en 1992. En janvier 1991, le président Soares avait été très largement réélu dès le premier tour, avec 70,3 % des suffrages.

L'ère Guterres

Guterres conduit le parti aux élections législatives du 1er octobre 1995, et obtient 43,8 % des voix, ce qui constitue alors le meilleur score du PS depuis 1974. Il prend la tête d'un gouvernement minoritaire, dans un contexte de poussée sociale-démocrate sur l'Europe de l'Ouest. L'année suivante, le maire socialiste de Lisbonne, Jorge Sampaio, défait l'ancien Premier ministre Aníbal Cavaco Silva lors de l'élection présidentielle, avec 53,9 % des suffrages exprimés.

Candidat à sa succession lors des élections législatives du 10 octobre 1999, Guterres rate la majorité absolue avec 44,1 % des voix. Alors que les socialistes parviennent sans difficulté à conserver la présidence de la République en janvier 2001, Sampaio étant réélu avec 55,5 % des voix au premier tour, ils perdent lourdement les élections locales de décembre, ce qui conduit Guterres à démissionner et convoquer des élections législatives anticipées le 17 mars 2002, pour lesquels il est remplacé à la direction du PS par Eduardo Ferro Rodrigues.

2002 - 2005 : retour dans l'opposition

Celui-ci parvient à limiter la chute du parti, avec 37,8 % des voix, ce qui en fait le meilleur résultat socialiste lors d'un passage dans l'opposition. Le social-démocrate José Manuel Durão Barroso parvient alors au pouvoir, en coalition avec le Parti populaire de Paulo Portas, et mène une politique libérale et atlantiste qui permet au PS de s'imposer largement aux élections européennes du 13 juin 2004 avec 46,3 % des voix. Durão Barroso est appelé peu après à diriger la Commission européenne, et Ferro Rodrigues demande alors au président Jorge Sampaio de dissoudre l'Assemblée de la République. Ce dernier décide de remplacer le Premier ministre par le nouveau président du PPD/PSD, Pedro Santana Lopes, ce qui amène le secrétaire général du PS à démissionner.

José Sócrates et la majorité absolue

Trois personnes se présentent alors à sa succession, le vote étant remporté par l'ancien ministre de l'Environnement, José Sócrates, avec 80 % des voix. Sampaio dissout l'Assemblée de la République peu de temps après, et convoque des élections législatives anticipées le 20 février 2005. Surfant sur l'impopularité de Santana Lopes, le PS revient au pouvoir avec le meilleur score de son histoire, 45 % des voix, et la majorité absolue des sièges, ce qui ne lui était encore jamais arrivé.

Sócrates met alors en œuvre une politique de restrictions budgétaires, afin de ramener le déficit public dans les standards européens, et de réforme des services publics. Il décide, pour la présidentielle de janvier 2006, de présenter la candidature de Mário Soares, le député et poète Manuel Alegre décidant alors de se déclarer candidat indépendant. Le scrutin est remporté de justesse au premier tour par Aníbal Cavaco Silva, Alegre arrivant deuxième avec 20,7 % des suffrages exprimés, contre 14,3 % pour Soares.

L'année suivante, le ministre de l'Intérieur, António Costa, reprend, lors d'une élection spéciale, la mairie de Lisbonne au centre-droit. Ce dernier parvient cependant, à la surprise générale, à devancer le PS aux élections européennes du 7 juin 2009 avec 31,1 % des voix, contre 26,5 % aux socialistes. Ce score n'empêche pas Sócrates de conserver le pouvoir lors des élections législatives du 27 septembre suivant. Il n'y obtient cependant que 36,6 % des voix, perdant ainsi sa majorité absolue. La crise économique mondiale l'amène à d'avantage de rigueur, son quatrième plan étant rejeté par le Parlement le 23 mars 2011, deux mois après la réélection de Cavaco Silva à la présidence avec 53,1 % des voix, devant Manuel Alegre, cette fois-ci soutenu par le PS mais qui n'obtient que 19,7 % des suffrages.

La défaite de 2011

Le Premier ministre démissionne alors et convoque des élections anticipées le 5 juin 2011. Le PS y subit un cuisant revers, avec 28,1 % des voix, soit dix points de moins que le PPD/PSD de Pedro Passos Coelho, qui pourra s'associer au Parti populaire de Paulo Portas. Sócrates renonce alors à diriger le parti, l'élection de son successeur étant prévue pour le 23 juillet. Lors de ce scrutin, l'ancien ministre António José Seguro, perçu comme un critique de Sócrates, l'emporte avec presque 68 % des voix face à Francisco Assis, ancien président du groupe parlementaire. Six semaines plus tard, un nouveau congrès est organisé, portant l'ancienne ministre Maria de Belém Roseira à la présidence du parti.

Annexes

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Lien externe


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