Édouard Toudouze

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Édouard Toudouze, né le 24 juillet 1848 à Paris où il est mort le 14 mars 1907, est un peintre de genre, illustrateur et décorateur de théâtre, issu d’une famille aisée, d’artistes et d’hommes de lettres d’origine bretonne.

Un grand nombre de ses œuvres se trouve au Musée des Beaux-Arts de Rennes, notamment : Éros et Aphrodite.

La famille Toudouze

L'environnement familial d’Édouard Toudouze est propice à son développement artistique : son père Auguste Gabriel Toudouze (1811-1854) est architecte et graveur, sa mère Adèle Anaïs Colin (1822-1899) est peintre, fille du peintre d'histoire Alexandre Colin, parent de Jean-Baptiste Greuze. Il a également pour oncle Jean-Baptiste-Auguste Leloir, peintre de genre, et pour cousins : Maurice Leloir et Alexandre-Louis Leloir, tous deux illustrateurs. Enfin son frère aîné Gustave Toudouze est à la fois romancier, auteur dramatique et journaliste^[1].

La carrière du peintre

Le Lys dans la vallée par Édouard Toudouze.

Après des études au collège Sainte-Barbe, Édouard fait son apprentissage avec Isidore Pils, et son oncle Leloir^[2] Il participe à sa première exposition au Salon de Paris en 1867. Il reçoit le prix de Rome en 1871 pour son œuvre : Œdipe aveugle dans la catégorie peintre historique.

En choisissant des thèmes mythologiques et historiques, il reste à l’écart des querelles entre la tendance académique et les impressionnistes^[3].

Distingué à l’Exposition Universelle de 1889 par une médaille d’argent, il est fait chevalier en 1892, puis officier de la Légion d’honneur en 1903. Il plaît à la fois au public, à la critique et aux élus: l’État achète un grand nombre de ses tableaux qui seront répartis dans tous les musées de France.

Édouard Toudouze a également illustré beaucoup d’auteurs célèbres :

• Walter Scott : Les Aventures de Nigel, Woodstock.
• Théophile Gautier : Mademoiselle de Maupin.
• Prosper Mérimée : Chronique du règne de Charles IX.
• Honoré de Balzac : Le Lys dans la vallée, Ursule Mirouët, La Maison du chat-qui-pelote, Le Bal de Sceaux, La Vendetta, Gobseck, Le Contrat de mariage, L'Interdiction, Les Proscrits, Louis Lambert, Séraphîta, El Verdugo .

Théâtre et tapisserie

Dans le foyer de l’Opéra-Comique, se trouve un panneau qu’il a réalisé sur commande : le Jeu de Robin et de Marion, illustrant la pièce d’Adam de la Halle^[4]. La manufacture des Gobelins lui a commandé un ensemble de modèles retraçant l’histoire de la Bretagne pour des tapisseries qui décoraient jusqu'en 1994 la Grande Chambre du Palais de Justice de Rennes. Les six cartons peints furent présentés au Salon de 1907.

Notes et références

1. ↑ Gérald Schurr, Les Petits Maîtres de la peinture, valeur de demain. 6 vol. Éditions de l’amateur, Paris, 1982, t. II, p. 87-8.
2. ↑ Gérald Schurr, 1982, t. II, p. 87.
3. ↑ Sophie Monneret, L’Impressionnisme et son époque, Éd. Denoël 1978-1979, réédité chez Laffont-Bouquins. Paris, 1987, 2 vol., t. I, p. 306, t. II, p. 304 (ISBN 2221052226) pour l’édition complète.
4. ↑ Jeu de Robin et de Marion (texte et musique)

Références

• Nicolas Bondenet, Edouard Toudouze, 1848-1907, catalogue raisonné, en préparation.
• Henri Maréchal, Lettres et Souvenir 1871-1874, Hachette, Paris,1920.
• Gérald Schurr. Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain. 6 vol. Éditions de l’amateur, Paris,1982, t,II,(ISBN 2859170227).
• Sophie Monneret, L’Impressionnisme et son époque, Éd. Denoël 1978-1979, réédité chez Laffont-Bouquins. Paris, 1987, 2 vol. (ISBN 2221052226) pour l’édition complète.

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