Étang de Citis

Étang de Citis
Étang de Citis
Administration
Pays Drapeau de France France
Géographie
Latitude
Longitude
43° 28′ 06″ Nord
       4° 59′ 10″ Est
/ 43.468333, 4.986111
43° 28′ 06″ N 4° 59′ 10″ E / 43.468333, 4.986111 
Type Lagune
Superficie 80,18 km2
Altitude O à 15 m
Profondeur 12, m

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Étang de Citis

L'étang de Citis est une étendue d'eau douce permanente, la seule parmi les étangs intérieurs situés sur la commune de Saint-Mitre-les-Remparts, Bouches-du-Rhône.

Mais son niveau et donc sa surface sont variables. Il est aujourd'hui une possession du conservatoire du littoral[1].

Sommaire

Géographie

Situé sur la commune de Saint-Mitre-les-Remparts, à l'est duquel s'élève un coteau boisé, cet étang est au nord de la commune. À l'ouest de ses rives se situe le domaine du Ranquet et, au sud-ouest, l'Oppidum de Saint-Blaise.

De longueur variable suivant les saisons, il s'étend en moyenne sur 1,6 km pour une largeur plus stable de O,700 km, de forme oblongue, orientée nord-sud. Il est séparé, à l'ouest de l'étang de Lavalduc, par un isthme étroit de 200 à 300 m de large, constitué d'une colline boisée qui culmine à 57 mètres. À l'est, il est séparé de l'étang de Berre par un massif qui atteint 45 m sur la route reliant Istres à Martigues et d'une largeur ne dépassant pas le kilomètre[2].

Topographie

Il fait partie des cinq étangs : (étang de Lavalduc, étang d'Engrenier, étang du Pourra, étang de l'Estomac et l'étang de Rassuen), occupant des dépressions d'origine éolienne.

La superficie de l'étang semble s'être modifiée au cours des temps. Bien que rapprochés, les trois étangs de Citis, Berre et Lavalduc n'ont entre eux aucune communication naturelle. À l'époque de la Statistique, en 1821, elle aurait été de 10 ha, ce qui paraît être bien peu en regard des différentes sources de remplissage. La Statistique estimait son niveau à 2 mètres au-dessus de celui de Lavalduc soit -7,52 m. André Delebecque, en 1896, donne le fond à -7,40 m, mais n'indique pas la cote de surface. Le Plan Directeur du Service de Géographie, en 1909, signale -12 m et c'est la cote retenue par Georges Denizot. Le 22 mars 1984, elle était de 8,46 m[3]. La note sur le dessèchement de 1812 le donne à 7,5 m au-dessous du niveau de la mer.

Hydrographie

Cet étang enfermé et imperméable a été alimenté au départ par les eaux de pluie. La facilité de faire s'écouler celles de Lavalduc dans l'étang de Citis a été matérialisée par l'ouverture d'un passage entre les deux étangs : relié par un tunnel à l'étang de Lavalduc, l'étang de Citis en recevait les eaux grâce à des vis d'Archimède. Malgré cela, l'étang est souvent à sec en été. Cette situation a donné lieu à l'établissement des Salins de Citis.

Salines

La salinité de l'eau n'est pas très forte aujourd'hui : l'étang est saumâtre, avec 8 à 12 g/l de sel, inférieur au taux de l'eau de mer. Il n'en fut pas toujours ainsi, puisque cet étang fut longtemps une saline. La Statistique signale que pendant l'été, l'étang est presque à sec et il s'y forme une grande quantité de sel qui est de mauvaise qualité.

Pour cette raison, on a cherché à l'assécher en 1812, au moyen d'une pompe à feu, à grands frais et sans succès par une technique due à Monsieur Auguste de Jessé. Ce sel fut exploité par la Société des Salins de Citis[4].

Citis est également relié à l'étang de Berre par un canal souterrain qui devait avoir pour but l'asséchement au temps de son exploitation comme salines. On trouve un regard de ce tunnel au bord de la route départementale n°51. Les traces de ces salines sont repérables sur les photographies aériennes prises à la verticale. Bien que le sel soit dit de mauvaise qualité, les salines ne cessèrent leur exploitation qu'en 1925, après tous les autres étangs[5].

Climat

Le climat des Bouches-du-Rhône, autour de l'étang, est un climat méditerranéen. Les précipitations sont en moyenne d'environ 500 mm d'eau par an, avec des pluies violentes au printemps et en automne. L'été y est très chaud, l'hiver est doux. Le Mistral est parfois terrible, avec des pointes supérieures à 100 km/h ; il souffle près de 100 jours par an.

Occupation humaine de l'étang

De l'Antiquité au XIXe siècle

Au nord de l'étang, au lieu-dit Tour d'Aix, on trouve, en quantité, de la céramique d'époque romaine : (tuile, sigilée), ainsi que du Haut Moyen Âge. Il semblerait qu'une villa ait été implantée à cet endroit (on peut penser à une usine à saumure), malgré le sol marécageux et les nombreux moustiques.

Aux XIXe et XXe siècle siècles

Les activités salines ayant cessé en 1925, l'étang est actuellement loué par son propriétaire, les Salins du Midi, à un particulier qui en a fait un vivier d'anguilles.

Flore et faune de l'étang

Flore

  • Au sud de l'étang, dans les pelouses mésophiles, ainsi qu'au contact de la roselière s'observent d'importants peuplements de Bugrane sans épine (Ononis mittissima)[6].

Faune

Les coquillages retrouvés à Saint-Blaise au IIe s. sont pour 90 % des moules qui pouvaient bien provenir de mytiliculture en étangs de Lavalduc, d'Engrenier ou de Citis[7].

Seul étang d'eau douce permanent du complexe des étangs intérieurs, il renferme un cortège d'espèces aviennes, aquatiques et paludicoles relativement diversifié :

Viennent s'alimenter en période d'hivernage et de transit migratoire :

Différentes espèces de Laridae, de Sternidé et de Limicoles, regroupées sous l'appellation de Laro-limicoles[8] sont également présents :

Dans les milieux boisés et rocheux de la forêt de Castillon surplombant l'étang, on trouve :

Organisation administrative

Classement

  • Dépendant de la commune de Saint-Mitre-les-Remparts,
  • l'étang est classé en Zone ZNIEFF n°13-109-104, Zone terrestre de type I. et fait partie de la Zone ZNIEFF n°13-109-100 zone terrestre de type II.
  • Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) PAC 15.
  • L'étang est classé, et protégé selon la loi de 1930 sur les paysages et sites classés (S.C.) et inscrits (S. I.) dans l'atlas du bassin RMC , territoire de la Vallée du Rhône. Classé en site Natura 2000, Zone de Protection Spéciale (ZPS) code FR9312015[9].
  • Site inscrit n°93/13060 date de procédure 8 juin 1967, fiche plan du 04/06/2010. Abords du champs de fouilles de Saint-Blaise[10].

Bibliographie

  • Bernard Bouloumié: " Un oppidum gaulois à Saint-Blaise en Provence " in Les Dossiers d'Histoire et Archéologie, n°34-juin 1984.
  • P.Ambert: " Vents, reliefs et paysages en Languedoc-Roussillon " in :Cahiers d'Eole, 4,8-20.
  • L.Borel, P. Moutte & A. Lavagne: " Inventaire pour l'application de la loi littoral dans les Bouches-du-Rhône, rapport du laboratoire de Phytosociologie et Cartographie, " Faculté Saint-Charles en dépôt au Conservatoire Botanique national Méditerranéen de Porquerolles. 1990-1993.
  • L. Brun: " Loi littoral, Bouches-du-Rhône, repérage cartographique fin et description complémentaire de zones ". C.E.E.P.,73p.(1993)
  • Herbiers de Montpellier (s.d.) de l'Institut de Botanique de Montpellier.
  • Molinier & Martin: " Catalogue des plantes vasculaires des Bouches-du-Rhône. " Imp Municipale de Marseille 1981.
  • Frédéric Trément: " Archéologie d'un paysage, les étangs de Saint-Blaise ", Documents d'Archéologie Française n°74. 1999.
  • Frédéric Trément: " La région des Etangs de Saint-Blaise ", Pour une approche archéologique et paléo-écologique d'un milieu de vie; in Bulletin de la Société Préhistorique Française 1989, Tome 10/12 p.441-450.
  • Georges Denizot: " Le rivage de Provence et Languedoc au temps des Ligures "in Revue d'Etudes Ligures,25,(1959). p.27.
  • Jean Chausserie-Laprée: " Martigues terre gauloise, entre Celtique et Méditerranée" Ed:Errance Paris 2005.255p.
  • Stéphane Beltra & Henri Michaud: " Inventaire du Patrimoine de Provence-Alpes Côte d'Azur de l'étang de Citis " 2003.3p.
  • J.P. Baudin: " Contributions à l'étude écologique des milieux saumâtres méditerranéens, II, Le Peuplement de l'étang de Citis (BdR) " in Vie Milieu, 30(3,4):303-308.

Notes et références

  1. a et b "Citis Pourra" sur le site du conservatoire du littoral
  2. Bernard Bouloumié: " Les étangs et la mer " in Les Dossiers d'Histoire et Archéologie n°84 de juin 1984.p.73-74.
  3. Bernard Bouloumié,op.cit.
  4. [PDF]Asséchement de l'étang de Citis au XIXe s.
  5. Bernard Bouloumié: op.cit.
  6. > Espèces sauvages> Plantes à fleur Bugrane sans épine
  7. Jean Chausserie-Laprée: Martigues, terre gauloise entre celtique et Méditerranée, éd : Errance, Paris 2005.197-201.
  8. [PDF]Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes Côte d'Azur
  9. Zone Natura 2000
  10. Inventaires et protections réglementaires de l'environnement Région Provence Alpes Côte d'Azur

Voir aussi

Liens internes

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Étang de Citis de Wikipédia en français (auteurs)

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