Esfarayen

37° 04′ 35″ N 57° 30′ 37″ E / 37.076464, 57.510145

Esfarayen اسفراین
Administration
Pays	Iran
Province	Khorasan du nord
Indicatif téléphonique international	+(98)
Géographie
Coordonnées	37° 04′ 35″ Nord        57° 30′ 37″ Est / 37.076464, 57.510145
Altitude	1 244 m
Démographie
Population	55 970 hab. (2010[1])
Localisation
Esfarayen
Sources
World Gazetteer
Index Mundi

Esfarayen est une ville de la province du Khorasan du nord en Iran

Géographie

La ville se trouve dans une plaine qui s'étend de Shahroud à l'ouest jusqu'aux environs de Nichapur à l'est. Elle est traversée par la rivière d'Esfarāyen dont la vallée permet le passage de la mer Caspienne vers le nord-est de la Perse^[2]

Démographie

Évolution démographique
(Source : World Gazetteer)

1986	1991	1996	2006	2010
27 089	34 161	41 062	51 321	55 970

Histoire

La fondation de la ville est attribué au personnage mythique d'Esfandīār (en). Elle s'est d'abord appelée Mehrjān. En fait l'histoire de la ville avant l'arrivée de l'islam est peu connue. Les géographes du X^e siècle en font une dépendance rurale de Nichapur pourvue d'un marché et d'une place forte au milieu d'une fertile plaine agricole où l'on cultive le riz et les céréales^[2].

Les habitants sont alors chaféites. De nombreux juristes chaféites en sont issus. Parmi les natifs d'Esfarayen on peut retenir Abu’l-ʿAbbās Fażl ben Aḥmad (en persan : ابو عباس فضل بن احد اسفراینی), vizir de Maḥmˊud de Ghaznī connu pour ses exactions au Khorasan jusqu'à sa chute et sa mort en 1013 et ʿEmād al-Dīn Abu’l-Moẓaffar Ṭāher ben Moḥammad (mort en 1078/79), "protégé" du grand vizir seljoukide Nizam al-Mulk, connu comme auteur du premier commentaire complet du Coran en persan^[2].

En 1220, Esfarayen a été ravagée par le général Sübetey au service de Gengis Khan. En 1223, elle est sous la coupe d'un souverain local vassal du gouverneur mongol du Khorasan. Sous les Houlagides et plus tard des Séfévides, la ville prend suffisamment d'importance pour qu'on y frappe des monnaies. La ville est de nouveau mise à sac par Tamerlan en 1381. Sous le règne des Séfévides la ville est à la frontière entre leur territoire et celui des Chaybanides of Transoxiane et a souffert de leurs raids. Au XVIII^e siècle, Esfarayen est une fois encore mise à sac par les padishahs d'Afghanistan. C'est maintenant un centre agricole paisible et prospère^[2].

Après la destruction de la ville au XVIII^e siècle, seulent subsistent les ruines de la citadelle de l'ancienne d'Esfarayen à trois kilomètres au sud-ouest de la ville actuelle sous le nom de Belqeis (en persan : بلقیس). Ces ruines datent de la période séfévide, mais il semble que sa construction soit antérieure à cette période^[3]. Cette citadelle construite en briques crues serait la seconde par la taille en Iran, après celle de Bam^[4].

Notes et références

1. ↑ Esfarāyen sur World Gazetteer
2. ↑ ^{a, b, c et d} (en) C. Edmund Bosworth, « Esfarāyen », in Encyclopædia Iranica en ligne
3. ↑ (en) Belqeis Ancient City sur Iran Tourism and Touring Online (37° 02′ 34″ N 57° 28′ 20″ E / 37.042718, 57.472358)
4. ↑ (en) New discoveries may extend antiquity of Iran’s Belqeis Citadel sur The Tehran Times Daily Newspaper

Annexes

Articles connexes

• Khorasan du nord

Liens externes

• (en) C. Edmund Bosworth, « Esfarāyen », in Encyclopædia Iranica en ligne
• (en) Esfarayen sur Iran Tourism and Touring Online
• (en) Qarhsoo River sur Iran Tourism and Touring Online
• (fa) ارگ بلقیس (Citadelle de Belqeis), cette page propose quelques photos de la citadelle de Belqeis.