Jan Derk Domela Nieuwenhuis Nyegaard

Jan Derk Domela Nieuwenhuis Nyegaard

Jan Derk Domela Nieuwenhuis Nyegaard (Amsterdam, 25 juillet 1870-4 janvier 1955) est un ecclésiastique, écrivain, militant flamingant et nationaliste thiois néerlandais. Il est un proche parent du militant anarchiste Ferdinand Domela Nieuwenhuis.

Sommaire

Enfance

Il était le fils de Jacob Domela Nieuwenhuis, avocat et professeur à Groningue, et d’Elizabeth Rolandus Hagedoorn. Domela Nieuwenhuis fut souvent malade dans son enfance, de sorte qu'il ne put plus aller à l'école. Il fut alors élevé à la maison par son père, son frère et par quelques professeurs privés. Dès sa prime jeunesse, ses matières préférées furent l'histoire, l'ethnologie, la mythologie nordique, la linguistique et l’origine des noms germaniques. Il alla à la recherche de ses origines, qui se révélèrent être danoise et norvégienne. De là son nom de famille supplémentaire Nyegaard qu’il adopta afin d’affirmer sa descendance ancestrale, mais qui ne fut officiellement reconnu que par arrêté royal du 2 septembre 1922, no 86. Il admira également la Frise et les Frisons.

Il adora tout ce qui touchait au monde germanique, et, en particulier, tout ce qui était scandinave : c’est au Danemark et à la Norvège qu’il réserva son amour le plus fougueux. En outre, il fut un ardent patriote et orangiste néerlandais.

Formation de prédicateur

Comme il eut la ferme volonté de devenir pasteur, comme — avant lui — son père, il alla étudier à l'école préparatoire de théologie de l'Église Libre à Lausanne. Sa santé l'obligea malencontreusement à rejoindre les Pays-Bas. Sur avis médical, il décida de poursuivre ses études en Écosse. Au préalable, le 31 juillet 1893, il entra dans le mariage avec une fille de pasteur, Andrea Elisabeth Hermina Sijpkens. C’est avec « Elise », son épouse, avec qui il eut trois fils, qu’il partit pour l'Écosse, où il put finalement devenir pasteur. Le jeune couple s’installa à Édimbourg. Jan Derk y suivit les cours au séminaire de l’Église libre d’Écosse (Free Church of Scotland). Comme cette église fut très calviniste, alors que lui, il fut luthérien, il passa à l'Église évangélique de l'Écosse (Evangelical Church of Scotland), où il put achever ses études. Le 3 mars 1895, il fut ordonné pasteur à l’église de Buccleuch.

Activiste flamand

De retour aux Pays-Bas, sa formation s’avéra pas adaptée à l’église luthérienne, et c’est à l’instigation du jadis célèbre théologien G.J. Vos, qu’il passa à l'Église réformée hollandaise (Nederlands Hervormde Kerk) à laquelle appartint déjà sa femme Elise. Dr. Vos, en collaboration avec le prédicateur anversois Th. A Eggenstein, lui offre alors un poste de pasteur et professeur dans la petite commune de l’église de la Mission à Ostende, afin qu’il puisse traverser une période de deux années après laquelle il serait acceptable pour une commune reformée. Quoiqu’il eut beaucoup de travail à Ostende, il fut néanmoins capable de faire fleurir sa communauté.

Lui et Elise firent connaissance avec le poète et médecin germanophile Dr. Eugeen van Oye, ancien élève de Guido Gezelle, qui, comme lui, fut un admirateur passionné de la Scandinavie et de sa culture. À Ostende, Domela devint conscient de la lutte linguistique et commença à se solidariser avec le mouvement flamand. Il devint membre de l'Alliance générale néerlandaise (Algemeen Nederlandsch Verbond). À partir de 1913, juste avant la Première Guerre mondiale, il devint président d’un groupe activiste, Jong-Vlaanderen (Jeune Flandre). Ce groupe édita De Vlaamsche Post, un périodique nationaliste flamande, dans lequel Domela Nieuwenhuis écrivit de nombreux d’articles sur sa conception d’une Flandre et des Pays-Bas sous protectorat allemand et sur la création d’une alliance pangermanique, l’Alteutonenbond.

En 1898, il accepta un poste dans la commune réformée d’Odijk (province d’Utrecht), mais déjà en 1903, il revint à la Flandre, où il fut pasteur de la commune évangélique et réformée à Gand. Vraisemblablement, ce fut le professeur Paul Fredericq, membre du consistoire, qui rendit possible cette décision. Nommé aumônier protestant des détenus dans les prisons de Gand et de Bruges par le ministère de la Justice à Bruxelles, il devint à la fois fonctionnaire de l'État belge. Son pastorat à Gand sera très fécond. Elise l’a courageusement soutenu dans son travail d’évangélisation dans les quartiers pauvres de la ville et dans la lutte contre l'alcoolisme. Les Domela parcourirent à plusieurs reprises la Flandre française, où Jan Derk prêcha à Dunkerque (‘Duinkerken’) et à Roubaix (‘Robeke’). Ils visitèrent fréquemment le village de Hoorebeke-Sainte-Marie, dans le coin des gueux près d’Oudenaarde.
Le presbytère de Domela de la Coupure à Gand fut connu pour son hospitalité. Y séjournèrent une ou plusieurs fois : Ferdinand Domela Nieuwenhuis, l'«anarchiste» et oncle de Jan Derk, Henrietta Sofia Susanna Kuyper, une fille de l’homme politique anti-révolutionnaire, et l’étudiant en histoire Pieter Geyl, qui deviendra par la suite historien et "père" de l’historiographie de l’entièreté des Pays-Bas, méridionaux et septentrionaux. Les Domela se firent de nombreux amis en Flandre : parmi eux le professeur Julius Mac Leod, homme de science éminent et militant pour la néerlandisation de l'Université de Gand. Son fils unique, Andries, a été catéchiste de Domela pendant quelque temps. Domela donna de temps en temps une lecture pour la société estudiantine ‘t Zal wel gaan, pour le syndicat libéral des ouvriers et pour des sociétés de femmes.

Autour de 1910, il obtint un siège au sein de l’administration de la branche gantoise de l'Alliance générale néerlandaise (Algemeen Nederlandsch Verbond, ANV). Ce fut dans ce groupe qu’il rencontra Hippoliet Meert, fondateur de l'ANV, mademoiselle Roza de Guchtenaere, le jeune Marcel Minnaert et le laryngologue Dr Reimond Speleers. Progressivement, son aversion pour cet État belge qu’il considérait abusivement dominé par une francophonie arrogante, devint une haine amère. En mai 1914, Marcel Minnaert, Reimond Kimpe et Antoine Thiry commencèrent l’édition d’une revue mensuelle, De Bestuurlijke Scheiding (la rupture administrative), dans laquelle ils prirent position contre une Belgique unitaire. Domela devint abonné.

La Première Guerre mondiale

Après l'implication du pays, à partir d’août 1914, dans la Première Guerre mondiale, le groupe de Minnaert et les siens s’élargit et se réunit régulièrement à la fin de l'été. Domela se joindra très vite à eux. Le 24 octobre, douze jours après l'occupation de Gand par les Allemands, ce cercle devint formellement un groupe sous le nom de Jong-Vlaanderen. Domela devint alors leur président, Kimpe leur secrétaire et Minnaert secrétaire «adjoint». On rédigea un programme sur les principes de base dans lequel la disparition de l'état belge fut exigée ainsi que la fondation d'un état flamand souverain, dans lequel la langue française n’aurait plus de place. Domela eut la conception d’un royaume de la Flandre, provisoirement sous protection allemande, à la tête duquel figurerait un membre de la maison de Nassau. En outre, il lança l'idée d'une Alteutonenbond, qui devrait inclure tous les peuples germaniques, y compris le peuple anglais, sous le gouvernement suprême et la protection militaire d’un pays central, l’Allemagne (qui à cette époque, comme de nos jours, fut le pays le plus « social » du monde ; reconnu comme paradis pour les ouvriers, comparé aux pays avoisinants). À l’intérieur de cette alliance, tous les États garderaient leur indépendance.

À la proposition du « camarade » Leo Picard, Jong-Vlaanderen commença en février 1915 à publier le journal De Vlaamsche Post, utilisant des fonds fournis par les autorités allemandes. Comme Picard et quelques autres membres évoluèrent rapidement vers une attitude moins anti-belge, des tensions graves au sein du groupe surgirent. Le 2 septembre 1915, elles se terminèrent par une séparation entre les partisans de Domela et ceux de Picard. Six mois plus tard, les Allemands cessèrent leur soutien du Vlaamsche Post, puisque la prise de position irréconciliable envers la Belgique, ne leur convint plus.

Jong-Vlaanderen reçut une diffusion considérable dans les provinces de la Flandre-Occidentale et Orientale. Des « succursales » furent érigées à de nombreux endroits. Le 1er novembre 1915, à une conférence à Gand, tous ces groupes s’unirent pour devenir le mouvement national Jong-Vlaanderen. Même en dehors des deux « Flandres », des départements apparurent, entre autres à Bruxelles, Lierre et Anvers. Domela s'engagea profondément dans l’activisme et, de plus, dans l’aile la plus radicale de celui-ci.

Trois fois, en 1915, 1917 et 1918, il fit un voyage en Allemagne, où il eut des entrevues avec des personnalités tels que l'amiral Alfred von Tirpitz. À la fin de l'automne parut de sa main chez l’éditeur Versluys à Amsterdam un ouvrage, Vlaanderen bevrijd van elken Zuidelijken dwang (la Flandre libérée de toute contrainte méridionale), dans un style d'écriture emphatique et pourvu d’un grand nombre de citations. Cette production littéraire, visant à propager les idéaux de Jong-Vlaanderen, fut traduite en allemand par le révérend A. Schowalter et, sous le titre Flandern Frei, publiée à Leipzig en 1918.

À partir de mars 1916, Domela dut faire face à l'opposition allemande : son 'extrémisme' déplut aux autorités d'occupation à Bruxelles, qui commencèrent à intriguer contre De Vlaamsche Post, et arrivèrent à manipuler Kimpe et Thiry de telle façon qu’ils se tournèrent contre Domela. Subséquemment, le journal fut liquidé. Après avoir incité, par référendum du Conseil de la Flandre (Raad van Vlaanderen), à la sécession de la Belgique en 1917, l'occupant allemand cessa son soutien, et Domela Nieuwenhuis se vit expulser des rangs de Jong-Vlaanderen. En 1917, les Allemands réussirent à obtenir la collaboration du Dr Karel Bonns afin d’exclure Domela de l’administration générale de Jong-Vlaanderen. Domela n’eut alors plus aucune influence dans le mouvement Jeune flamand.

Dans la dernière année de la guerre, c’est en tant que chef de propagande qu’il devint membre du conseil d'administration du Nationalistenbond (union des nationalistes), crée par le Gantois Jan Wannijn. Il s’agit d’une organisation bien gérée, ne le cédant en rien à Jong-Vlaanderen dans l’attitude anti-belge. En octobre/novembre 1918, lorsque l’effondrement allemand fut imminent, Domela et les siens prirent la fuite pour se réfugier aux Pays-Bas, neutres durant la guerre. L'année suivante, en 1919, la Cour d’assises à Gand le condamna à mort par contumace pour haute trahison ; il en sera fier le reste de sa vie.

L’entre-deux-guerres

Entre les deux guerres, Domela se profila de façon plus modérée. Grâce à des relations amicales, il devint pasteur de la commune reformée à Beetsterzwaag en 1919, mais il ne s’y trouvera pas à l’aise. La tension entre libéraux et orthodoxes nuisit à la vie religieuse, de même que l’action de Domela, qui ne fut pas toujours des plus heureuses. Lui et Elise cherchèrent alors à se distraire en faisant de nombreux voyages, jusqu’en Islande en 1933. Son wheeme (presbytère) fut une sorte de Mecque pour les anciens activistes et admirateurs de la ‘Grande-Néerlande’ du Nord et du Sud dans les années 20 et 30. Il resta constamment en contact avec ses collègues aux Pays-Bas et en Allemagne, exilés de la Flandre.

De la République de Weimar, il n’attendit rien pour ce qui concerne "la libération de la Flandre", et comme tant de Jeunes Flamands (Jong-Vlamingen), Domela défendit ardemment l’idée d’un état thiois (Héél-Nederland), c'est-à-dire d’une intégration complète des Pays-Bas, en allant de la Flandre jusqu’à Friesland au Nord, y compris les régions les plus méridionales de la Flandre. Il participa à grand nombre de périodiques flamands de tendance nationaliste autant que thiois (Groot-Nederlands), comme l’hebdomadaire Vlaanderen, lequel fut dirigé par dr. J. de Decker et le prêtre De Smet. Il contribua également à l’hebdomadaire De Noorderklok, édité à Anvers, et à l’hebdomadaire De Dietsche Gedachte, de tendance nationaliste thioise, qui fut publié par Mees à Santpoort. Il ressentit une sympathie considérable pour De Dietsche Voorpost, périodique publiée par Roza de Guchtenaere dans les années 30 à Gand, au début comme mensuel, mais à partir de 1937 toutes les deux semaines et qui porta la devise Belgica Delenda Neerlandia Una.

Si, à Gand, il publia un certain nombre d'études historiques sur l'église en Flandre durant la Réforme, à Beetsterzwaag, il se jeta sur l'histoire de l'Église frisonne. Ainsi apparut, en 1922, dans le magazine Stemmen voor Waarheid en Vrede (Voix de la Vérité et de la Paix, p. 375-380) de sa main De Mystieke Kring van Marten Jans van Houte te De Wilp en in Westerkwartier, (le Cercle mystique de Marten Jans van Houte), une étude sur le réveil frison.

En 1933, à l'occasion de la commémoration de Guillaume d'Orange à Delft, il reçut l'honneur de prendre le serment d’allégeance, dont les paroles furent rédigées par Cyriel Verschaeve, à des milliers de Néerlandais et de Flamands. Il accueillit l’Allemagne nouvelle d'Hitler avec une certaine sympathie, mais il se tint à distance du NSB, le Nationaal Socialistische Beweging in Nederland, d’Anton Mussert.

Tout en désapprouvant l’antisémitisme, il suivit les nouveaux partis politiques, comme le VNV, le NSB et le Zwart Front (front noir) dans leur concept d'un grand état thiois ; lui-même parla de Héél-Nederland, ne voulant, toutefois, designer par cela que les régions néerlandophones.

Il collabora également à De Weg, le nouvel hebdomadaire du Front national (Nationaal Front).

La Seconde Guerre mondiale

Quelques semaines après la fondation de cette formation, une force armée du Troisième Reich envahit les Pays-Bas, et après cinq jours de guerre, le pays devint un territoire occupé. Au début, Domela prit encore une attitude modérément bienveillante envers les occupants, ce qui l’aliéna davantage de sa commune reformée.

C’est à partir de 1940, qu’il fut approché par Arnold Meyer, qui alla transformer son Front noir en Front national, une organisation moins spécifiquement orientée vers le catholicisme. Lors de la séance inaugurale du Front national dans l'hôtel Carlton à La Haye, Domela tint un bref discours. Il fut attiré par le nationalisme thiois de Meyer et les siens, mais il ne vit pas l’antisémitisme, ou il ne voulut pas le voir.

Après que son épouse Andrea mourut, le 20 mai 1940 et donc peu après l'invasion, il se remaria avec sa nièce Elizabeth Nieuwenhuis. Werner Ross, Beauftragte des Reichskommissars (délégué du commissaire du Reich) de la Frise, fut un parent éloigné et devint un ami qui le visita même en uniforme dans son presbytère à Beetsterzwaag. Bientôt, pourtant, sa conviction chancela et il s’exprima ouvertement à ce sujet, même devant Ross. Bien que Domela se prononçât de plus en plus contre le comportement de l'occupant, les villageois n’eurent plus confiance en lui ; il perdit alors son prestige dans sa commune, et n'eut presque plus d'audience lors des services dans son église.

Les occupants de leur part, n’apprécièrent aucunement ses sentiments nationalistes thiois, ni ceux de Meyer. Toutefois, en 1941, grâce à Ross, il reçut l’autorisation de partir pour la Belgique afin d’y comparaître devant le comité de compensation d’Auguste Borms (du Vlaamsch Nationaal Verbond), qui, agissant au nom des autorités allemandes, décida sur le montant de l’indemnisation pécuniaire des militants activistes de la guerre précédente.

Sur la terreur nazie, devenant de plus en plus étouffante, Domela se prononça en des termes encore plus virulents. Il écrivit même une lettre de protestation au Reichskommissar Arthur Seyss-Inquart, mais Ross, qui devait remettre la lettre, ne l’a sagement jamais fait.

Domela Nieuwenhuis Nyegaard prit sa retraite en 1943, quitta Beetsterzwaag dès que possible et retourna à Amsterdam. Sur sa bicyclette, il fera dans tout le pays et jusqu’au sud du Limbourg des grandes randonnées qui durèrent plusieurs semaines, trouvant logement chez des amis et des connaissances.

À l'automne de 1944, toujours en bicyclette, il alla visiter son jeune fils Jacob et sa famille, dans le Nord, à Groningue. Le 25 septembre, Jacob, qui participait à des actions de résistance, fut abattu à son domicile par une patrouille de police allemande. Son père Jan Derk, qui arriva peu après le meurtre dans la maison de son fils et de sa fille Astrid, hors de lui par colère et par souffrance, ouvrit une fenêtre en tenant une tirade contre « Hitler, Himmler et leur bande », et cela devant une large audience. Il fut arrêté par la patrouille, qui l’amena à l’infâme Maison Scholtens, où il se comporta courageusement, tout en étant un soutien spirituel à ses codétenus. C’est grâce à l’intervention de Ross et du collègue de celui-ci dans la province de Groningue, le dr Conring, que Domela ne fut pas déporté en Allemagne pour y disparaître dans la nuit et le brouillard, mais qu’il fut banni à l'île de Schiermonnikoog pour le reste de la durée de la guerre.

L’Après-guerre

Après la libération, Domela revint au continent. Le 27 mars 1946, à Amsterdam, il se remaria avec sa nièce Elisabeth Francisca Nieuwenhuis, qui était artiste peintre. Le faire-part du décès de son fils Edzard, qui trouva la mort dans un camp de prisonniers japonais, le saisit considérablement, mais il posséda encore suffisamment de résistance pour pouvoir surmonter la perte de cet enfant qui avait toujours partagé ses opinions politiques, et pour se remettre en contact avec les partisans d’esprit nationaliste thiois (Héél-Nederlands) dans son propre pays et en Flandre. Par l’intermédiaire de l’Association des Pays-Bas (Verbond der Lage Landen) – organisation fondée dans le but de propager l’idée de l’unification des Pays-Bas - de Lode van Dullemens, il put s’approcher des Flamands du groupe Vive le Gueux-De Blauwvoet (1947-1949). C’est de ce groupe que naquit le magazine Het Pennoen, duquel Domela devint « patron et conseiller » et pour lequel il écrivit de nombreux articles.

Au courant de l’année 1954, ses forces diminuèrent rapidement. Décédé le 4 janvier 1955, il fut enterré dans une tombe d’honneur d'un cimetière privé (celui de la famille De Braux) à Woerden, où il fut pasteur vers la fin de sa vie. Son éloge funèbre fut prononcé, lors de l’inhumation, par le Prof. Dr Marcel Minnaert, qui fut un de ses camarades activistes.

Domela a été décrit comme un rêveur romantique à ne pas trop prendre au sérieux. Son extrémisme fut trop visionnaire aux yeux de beaucoup de gens en Flandre et aux Pays-Bas, et il a souvent été discrédité et désavoué par ceux qu'il voulut attirer. Il aima beaucoup la Flandre ; à la longue, peut-être plus que les Pays-Bas. Sans aucun doute, ce personnage remarquable contribua à la politisation du mouvement flamand. De ce qui est de sa vie personnelle, il vécut quasiment comme un ascète. Il fut un abstinent et un végétarien et, dans sa maison, il apprécia la simplicité.

Source


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jan Derk Domela Nieuwenhuis Nyegaard de Wikipédia en français (auteurs)

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