Guy XVI De Laval

Guy XVI De Laval

Guy XVI de Laval

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Guy XVI de Laval
Naissance 1er octobre 1476
Décès 20 mai 1531
Allégeance Blason France moderne.svg Royaume de France,
Blason region fr Bretagne.svg Duché de Bretagne
Autres fonctions gouverneur et lieutenant-général en Bretagne, amiral de Bretagne
Famille Fils de Jean de Laval et de Jeanne du Perrier, neveu de Guy XV de Laval

Guy XVI de Laval ou encore Nicolas de Laval-Montfort, (né le 1er octobre 1476 - mort le 20 mai 1531[1]) fut comte de Laval, baron de Vitré, vicomte de Rennes, baron de La Roche-Bernard, baron d'Acquigny[2] et de Crevecœur[3], seigneur de Montfort, de Gaël, baron de Quintin[4], du Perrier, seigneur d'Avaugour (en Plésidy), de Beffou, de Belle-Isle, châtelain de La Bretesche, seigneur de La Roche-en-Nort, de Laz, seigneur de Tinténiac, de Bécherel et de Romillé, seigneur de Lohéac, de Bréal[5], et de La Roche-en-Nort, seigneur de La Roche-d'Iré, de chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, gouverneur et lieutenant-général en Bretagne, capitaine de Rennes, amiral de Bretagne.

Sommaire

Famille


Liens avec la maison de Bretagne

Le comte de Laval était cousin très-proche au huitième degré de la reine Anne de Bretagne.


Biographie

Garde

Anne de Bretagne par Jean Bourdichon

Jean de Laval, son père, était toujours resté fidèle à la cause bretonne, dans les guerres que le duc de Bretagne, François II de Bretagne, avait soutenues contre la France.

A l'âge de trois ans, il avait perdu son père et sa mère. Sa tutelle avait été confiée à l'oncle dont il devait recueillir l'héritage. Son enfance se passa dans la maison de son aïeul maternel. Il tomba donc successivement sous la garde de Guy XIV de Laval, son aïeul, et sous celle de Guy XV de Laval, son oncle, qui, en 1494, par acte du 8 novembre, lui laissa l'administration et la jouissance de ses terres.

Pour l'Art de vérifier les dates[14], son père avait été constamment attaché au service de François II de Bretagne, duc de Bretagne. Ce fut ce qui mérita au fils l'affection de la duchesse-reine Anne de Bretagne, fille de François, qui, l'ayant fait venir auprès d'elle, le considérait et le distinguait entre tous ses parents.

Ung blanc

Il existe une lettre de François Lesné, tuteur de Nicolas de Laval, adressée à Jeanne de Laval, tante de son pupille, reine de Sicile et de Jérusalem, dans laquelle il le lui recommande et prie cette généreuse dame de venir en aide au jeune écuyer qui voulait, en juin 1493, suivre le roi dans une campagne et n'avait pas « ung blanc » pour s'équiper et pas d'espoir du côté de la cour[15].

Maison de Tarente

Convention du mariage

La princesse Anne lui donna pour femme, Charlotte d'Aragon, princesse de Tarente, fille de Frédéric II de Naples (1496-1501), puis comte du Maine[16], roi de Sicile péninsulaire (roi de Naples), et et petite-fille, par Anne de Savoie sa mère, d'Amédée IX de Savoie, duc de Savoie, et d'Yolande, sa femme, fille du roi Charles VII. Les conventions du mariage furent arrêtées à Vierzon, le 27 janvier 1499.

Article détaillé : Charlotte d'Aragon-Naples.

Lyon

Ayant accompagné la princesse Anne et le roi Louis XII, son époux, en 1500, au voyage de Lyon, il fut du tournoi qui s'y donna en l'honneur de leurs majestés, et fut le chef du parti de la reine. Le 20 juillet[17], le mariage fut célébré dans l'église de Sainte-Croix de Lyon. Et à ce mariage, dit Bertrand d'Argentré[18], furent faicts d'étranges tournoys, et les lices tendues de draps de soye en la place de Grenette.

Alliance

Cette alliance mêlait le sang de la maison de Laval avec celui des maisons de France, d'Espagne, d'Aragon et de Savoie.

Ce mariage pouvait promettre beaucoup à Guy[19]. Par le contrat de leur mariage, Frédéric II s'engagea à verser à son gendre les cent mille livres de la dot de sa fille ; et, tout en exigeant l'engagement pour elle et ses ayants droit de respecter les droits successifs de ses héritiers mâles, Frédéric reconnut pour la postérité de Charlotte le droit d'hériter à son tour, à défaut des mâles.

Néanmoins, Frédéric, père de Charlotte, chassé de ses Etats, vint mourir en France. Il avait perdu son trône et sa fortune. Il ne resta au sire de Laval que l'honneur d'une alliance qui le rattachait à toutes les maisons royales d'Europe[20]. Les chances qu'avait Charlotte d'occuper le trône de Naples étaient nulles ; et, Nicolas en l'épousant ne dut pas les faire entrer en ligne de compte. Sans doute, épouser la fille d'un roi, une petite fille de Charles VII, la favorite de la reine Anne de Bretagne, et compter sur une dot de cent mille livres, était bien suffisant à ses yeux pour constituer une alliance.

Héritage

Nicolas se trouvait dans sa vingt-sixième année quand le décès de son oncle, Guy XV de Laval, advenu le 28 janvier 1501, fit de lui l'héritier du riche patrimoine des Laval. Mais ce patrimoine si considérable, il ne le reçut pas dans son intégrité : le domaine de Gavre, hérité de Béatrix de Gavre, soumis à la coutume de Flandre échappa à ses mains[21]. Pour A. de Broussillon[22], il est difficile d'expliquer l'absence des jeunes époux le jour des obsèques faites à Laval pour Guy XV de Laval le 15 février 1501[23].

Tournois et joûtes

Au mois de décembre 1501, après son premier mariage, le sire de Laval était à Blois, et y prenait part aux fêtes que donnait la cour pour la réception de la princesse de Castille. En ce tournoys qui fut faict en la grande cour du château de Bloys, devant le donjon dudict château, estoient tenans Monsieur de Laval, Monsieur de Rochepot et Guyepot : et audict tournoys feusf jousté le premier jour au grand apparat, qui feut chose belle à veoir, les autres jours, hors lices, à l'espée et à la barrière, là où furent faictes plusieurs belles apertises d'armes, et avoit Monsieur de Laval un grand maure[24] qui le menoit sur les rangs[25]. Dès l'année 1499, il avait fait commencer des lices dans la vallée de Panlivard, où il y prenait le plaisir des joûtes. Des seigneurs étrangers venaient à Laval s'ébattre et courir la lance.

Article détaillé : Comté de Laval.

Carrière des armes

Charlotte ne vécut que six ans avec son mari, étant morte à Vitré, le 6 octobre 1506, en couche d'Anne de Laval. Ce fut Guy XVI qui apporta dans la maison de Laval, des droits sur la principauté de Tarente, par son mariage.

A la mort de sa femme, Guy XVI reprend le métier des armes. Il fait en 1507 fut de l'expédition du roi Louis XII en Italie.

Article détaillé : Guerres d'Italie.

En 1513, il était en Flandre, et faisait partie de ceux qui étaient chargés de ravitailler la ville de Therouanne, assiégée par les Anglais. Il a le bonheur d'échapper, dans l'échec que l'armée française éprouve à la bataille de Guinegate.

Comté de Laval

Le comte Guy XVI de Laval envoie en 1508, pour le représenter à l'assemblée liée à la réforme de la Coutume du Maine, deux commissaires: François de la Pommeraie[26], et Jean Hennier, juge ou sénéchal du comté. C'est pour la première fois que l'on voit deux hommes de loi de Laval prendre part aux assemblées de la province. On reprocha à ces commissaires de n'avoir pas soutenu avec assez de force les droits de leur seigneur ; surtout de ne pas s'être opposé à ce que le comté de Laval fût regardé comme susceptible d'être divisé, malgré les privilèges dont il jouissait de toute ancienneté.[27].

Article détaillé : Coutume du Maine.

Grand seigneur féru de la Renaissance italienne, il entreprend la rénovation du Vieux Château de Laval et l'édification du Château-neuf, aujourd'hui palais de justice. Il y mène grand train si l'on en croit un état de la maison de Laval qui signale dans son entourage toutes sortes d'officiers que l'on voit chez les princes [...] jusques aux trompettes, hautbois, saquebutes, luths, organistes et musiciens (Jehan Daniel).

Funérailles d'Anne de Bretagne

Le héraut d'armes d'Anne de Bretagne composa une relation détaillée des cérémonies observées à l'enterrement de la reine Anne de Bretagne en 1514. Ces vers étaient dédiés à Guy XVI de Laval[28].


Second mariage de Louis XII

Il se trouve en 1514, aux fêtes et tournois qui sont donnés à Reims à l'occasion du mariage de Louis XII avec Marie d'Angleterre, sœur du roi d'Angleterre ; il a les honneurs des joûtes et des passes d'armes[29].

François Ier

Il est ensuite à Reims au sacre et au couronnement de François Ier, et paraît à la suite du roi à sa première entrée dans Paris. Le roi lui confirme, à son avénement au trône, tous les priviléges que les rois ses prédécesseurs ont accordés aux sires de Laval.

Il assista, le 2 mars 1515, au couronnement de la reine Claude de France, femme du nouveau roi François Ier, où il tint les premiers rangs après les princes du sang. Il revint de cette cérémonie avec le gouvernement de Bretagne que le roi lui conféra.

La cour de France commençait à prendre de l'éclat. Anne de Bretagne l'avait formée en s'entourant des jeunes filles des premières maisons nobles du royaume, auxquelles l'on donnait le nom de filles de la reigne. Claude, femme de François Ier, suivit l'exemple d'Anne sa mère. Elle voulut avoir près d'elle les enfants du sire de Laval. Guy XVI s'empressa d'accéder à sa demande, et fit partir ses deux filles Catherine et Anne. François leur frère les accompagna[30].

Le roi fait épouser à Guy XVI, le 5 mai 1517, Anne de Montmorency, sœur d'Anne, qui devint connétable de France. Les entrées de la nouvelle comtesse eurent lieu à Laval le 4 juin 1517 et à Vitré le 18 juin.

Article détaillé : Anne de Montmorency (1525).

La Bretagne

La France sous François Ier, ses acquisitions et les demeures royales.

Situation

La Bretagne était déjà en cours de rattachement à la couronne de France depuis 1491, la duchesse de Bretagne Anne ayant épousé Charles VIII puis Louis XII.

François Ier en hérite en épousant la fille d’Anne de Bretagne, Claude de France, puis cède le duché à son fils après le décès de sa femme en 1524. François, conscient que la Bretagne fut toujours hostile à tout rattachement au royaume de France, y envoie Antoine Duprat qui devient ainsi chancelier de Bretagne en 1518.

Le duché de Bretagne entre alors dans une ère assez prospère, dont la paix n’est perturbée que par quelques expéditions anglaises. La rivalité entre les maisons d'Autriche et de Bourbon, entretenait la guerre. Pendant que l'empereur Charles Quint, uni à l'Angleterre, combattait contre la France en Picardie, une flotte anglaise, forte de soixante vaisseaux, sous les ordres du comte de Surrey, amiral, menaçait les côtes de Bretagne et de Normandie.

Défense de la Bretagne

Guy XVI défendit la Bretagne contre les Anglais, qu'il battit sur mer en 1517.

Le sire de Laval, lieutenant pour le roi et gouverneur de Bretagne, tenait les monstres générales de la noblesse à Guingamp. Les Anglais sont avertis que les habitants de Morlaix, presque tous à la foire de Noyal, qui durait huit jours, ont laissé leur ville sans défense. Ils approchent leurs vaisseaux du port, et, déguisés en marchands, débarquent le 22 juillet 1522. L'alarme se répand bien vite; chacun cherche à se sauver sans opposer de résistance. Un prêtre seul voulut se mettre sur la défensive, et armé d'une arquebuse, il tua cinq à six Anglais. Bientôt il succomba sous le nombre. Les Anglais se rendent maîtres de la ville et la pillent ; ils se retirent ensuite à bord de leur flotte ; une partie reste et se livre à des excès.

Informé de ce qui se passait à Morlaix, le comte de Laval accourt avec sa noblesse. Il arrive trop tard ; l'ennemi avait évacué la ville. Le comte tombe sur les derniers qu'il trouve arrêtés dans un bois voisin de la mer, les taille en pièces et reprend le butin dont ils s'étaient emparés[31].

Union de la Bretagne à la France ?

François Ier, en 1524, à la mort de Claude, sa femme, de laquelle il tenait la Bretagne, donne à Guy XVI commission de recevoir, au nom du roi de France, le serment de fidélité des barons et nobles bretons. Le 26 novembre, Guy reçoit celui des Etats de la province.

Guy XVI est capitaine de la ville de Rennes et lieutenant général de Bretagne en 1524. Il devient gouverneur de Bretagne, à la suite du Duc d'Alençon le 27 août 1526. Il revient à Rennes, en qualité de commissaire du roi, pour y tenir les États de Bretagne en 1529.

Article détaillé : Union de la Bretagne à la France.

Mariage

La mort lui enleva, en 1525, le 26 juin, Anne de Montmorency, sœur du connétable et premier duc de ce nom. Anne de Montmorency, deuxième femme du comte de Laval, elle-aussi en couches, meurt le 30 juin 1525, au château de Comper. Le corps d'Anne de Montmorency fut rapporté à Laval et fut inhumé à la Collégiale Saint-Tugal de Laval, le 23 juillet, par Yves Moyeux, évêque de Rennes qui, la veille, venait de procéder à la consécration de la chapelle de la maison de Patience.

Il répara cette perte l'année suivante par le troisième mariage qu'il fit, le 3 mars, avec Antoinette de Daillon, fille aînée de Jacques de Daillon, seigneur du Lude et de Jeanne d'Uliers. Elle lui apporta les terres de l'Ile sous Brûlons et de la Cropte et en outre une somme de vingt mille livres. Le 21 septembre 1526, Antoinette fit à Laval l'entrée a laquelle elle avait droit[32].

Négociations royales

Le 10 septembre 1528, le comte de Laval se trouve au défi de combat apporté au roi de France de la part de l'empereur Charles Quint. Le héraut est reçu dans la grande salle du Palais-Royal, devant la table de marbre. Derrière le roi, se trouve le sire de Laval, lieutenant-général et gouverneur en Bretagne, à côté de Montmorency, au milieu d'une foule de seigneurs[33]. L'Empereur veut avoir le comte de Laval, avec Vendôme, de Rieux, François Ier de Saint-Pol et autres grands capitaines, seuls appuis que la France ait conservés après la bataille de Pavie. Il les demande au roi de France comme garants de la rançon de ses enfants qu'il a laissés en otâge à Madrid pour recouvrer sa liberté.

Traité de Cambrai

Le traité de Cambrai (1529), les rend enfin à la France ; François Ier épouse Éléonore de Habsbourg, sœur de l'Empereur. Le sire de Laval est mandé à Paris pour prendre part aux tournois et aux fêtes que l'arrivée de la nouvelle reine occasionne[34].

Décès

En 1531, étant allé dans sa terre de la Gravelle pour y chasser au vol, il y reçut un coup de pied de cheval dont il mourut le 30 mai. Son corps fut rapporté à Laval, où il fut inhumé avec une pompe extraordinaire dans la Collégiale Saint-Tugal de Laval. Il existe une relation qui fut imprimée de ces obsèques, en 1531[35]. Cette pompe n'avait rien au-dessus de son mérite il avait paru en France dans toutes les occasions éclatantes de son temps, et y avait brillé.

La chronique en vers de Guillaume Le Doyen, année 1551, s'étend fort longuement sur la pompeuse funéraille de ce seigneur, et en donne d'immenses détails. Il dit de lui : Nous le nommons par excellence le Grand Guion ; ainsi nos aïeux l'ont qualifié. Selon Jacques Le Blanc de la Vignolle[36], le cardinal Louis de Bourbon présida aux obsèques du comte de Laval Guy XVI ; mais suivant Guillaume Le Doyen, qui fut témoin oculaire de la cérémonie, ce fut l'évêque de Rennes qui officia, le cardinal-évêque du Mans n'y était pas présent. On y voyait les évêques de Rennes et de Saint-Malo, et les abbés de Saint-Aubin d'Angers, de Clermont et de Bellebranche[37].

Difficultés financières

Les difficultés financières avaient sans doute été créées par les prodigalités de Guy XVI et aux splendeurs de son train de mission, et se propagèrent à sa descendance. Elle ne prirent pas fin avec Guy XVII, et sa nièce, Guyonne de Laval, en 1555, sous la pression de ses créanciers, dut prendra des arrangements avec Claude de Rieux et d'Andelot, leur promettant la mise en vente du comté de Laval. Sans doute ceux-ci souhaitaient en faire l'acquisition, car ils prirent à leur charge l'avance du paiement des dettes de la maison et la direction de tous ses procès alors en instance. En fait, Laval ne fut pas mis en vente et c'est du comté de Montfort que d'Andelot se trouva investi vers 1558, en retour des soixante mille écus consacrés par lui à l'extinction du passif des Laval.

Précédé par Guy XVI de Laval Suivi par
Guy XV de Laval comte de Laval (1500-1531) Guy XVII de Laval
Guy XV de Laval comte de Montfort Guy XVII de Laval
Guy XV de Laval baron de Quintin Guy XVII de Laval

Image

Façade de la collégiale

C'est au mariage de Guy XVI avec Anne de Montmorency qu'on doit de posséder le seul monument qui ait conservé ses traits. La Collégiale Saint-Martin de Montmorency, construite entre 1523 et 1563, possède douze verrières, exécutées entre 1523 et 1533 qui renferment les portraits[38] de Guillaume de Montmorency, de ses enfants et petits-enfants. Guy XVI est représenté agenouillé et vêtu d'une cotte aux armes de Montmorency-Laval ; derrière lui se trouve un personnage, lequel est, non pas saint Nicolas, mais saint Jérôme. Anne, agenouillée elle aussi, est vêtue d'un surcot armorié; elle est accompagnée de sainte Anne et de la sainte Vierge.

Bibliographie

  • Jehan Daniel, Ordre funèbre triomphant et pompe pitoyable tenue a l'enterrement de feu le comte de Laval et amiral de Bretagne et lieutenant du roi., à Angers, chez Baudouin, 1531[39] ;
  • Jean Legay[40], Abrégé des antiquitez, noblesses et alliance de l'illustre maison d'Espinay[41] Ce manuscrit a été partiellement publié par Arthur de La Borderie dans la Revue de Bretagne, 1888, vol. 2, p. 128.

Publications

  • Malcolm Walsby The Counts of Laval: Culture, Patronage and Religion in Fifteenth and Sixteenth-Century France (Ashgate, Aldershot, 2007)
  • Malcolm Walsby "La famille de Laval et Anne de Bretagne 1488 - 1513" in D. Le Page, ed., Pour en finir avec Anne de Bretagne?, (Nantes, 2004)

Voir aussi

Notes et références

  1. André Duchesne, Histoire de la maison de Montmorency, p. 79.
  2. Il rend aveu au roi pour cette baronnie le 22 janvier 1529. Guillaume de Chalenge s'intitule : Garde du scel aux obligations des châtellenies d'Acquigny et de Crevecœur, pour haut et puissant seigneur, Monsieur le comte de Laval, seigneur et baron du dit lieu et de Crevecœur, dans des lettres des 24 novembre 1503, 20 juin 1515 et 10 janvier 1519.
  3. Cette baronnie de Crevecœur, qui resta longtemps unie a celle d'Acquigny, avait son chefmois situé sur la rivière d'Eure, près de La Croix-Saint-Leufroy
  4. Par Jeanne du Perrier, sa mère.
  5. Il en rend aveu le 3 février 1506.
  6. Louis, né le 22 novembre 1502, à Vitré, où elle s'était retirée à cause de maladies contagieuses qui faisaient de grands ravages à Laval, était mort le 21 mars 1502, Vitré (Pâques se trouvait, cette année, le 27 mars.).
    Et le vingt et ungnième de mars
    Fut enterré, dans de blancs draps,
    Le petit Loys de Laval
    Dont à ses parents fist grant mal.
  7. : Et le dernier jour du moys
    D'avril en l'an mil cinq cent troys,
    Fust né François, filz de Laval,
    Qui aux père et mère tout mal
    Et deuil de Loys furent ostés,
    Mais de toutes joyes sourmontés.
    Monseigneur le cardinal du Mans,
    Aultres évesques, dont me vans,
    Qu'on fist venir en grants honneurs,
    Et aultres tant nobles seigneurs
    Ledict cardinal, son parrain,
    Qui en fust joyeux à certain.
    Aussi Madame d'Espinay
    Fust marraine pour dire vray.
  8. François suivit la carrière des armes. Il portait le titre de comte de Montfort. Il servit dans le Milanais, sous les ordres de Odet de Foix, et fut tué à la Bataille de la Bicoque
  9. Catherine, mariée le 11 novembre 1518, à Claude de Rieux, fut la souche de la quatrième branche de Laval, dite de Rieux-Coligny, éteinte en la personne de Guy XX de Laval, mort en 1605.
  10. II fut baptisé par Yves Mayeux, évêque de Rennes, et eut deux parrains : Jean de Laval-Chateaubriant et François de Montmorency la Rochepot; la marraine fut Catherine de Laval, mariée depuis moins d'un an à Claude de Rieux.
  11. Entre le mois de février 1522 et le décès d'Anne de Montmorency, morte le 29 juin 1525, il reste à plàcer les naissances de deux filles, dont les dates ne sont pas exactement connues, on peut supposer que la seconde est l'enfant dont elle était en couche au jour de son décès et placer la naissance de l'aînée, septième enfant de Guy XVI, dans le courant de l'année 1523.
  12. Père Anselme. t. VIII, p. 172.
  13. Des réparations faites, en 1853, dans l'église Notre-Dame de Vitré, ont fait retrouver sous le dallage du chœur, une boîte en plomb, renfermant le cœur et les entrailles de François, l'aîné des enfants de Guy et d'Antoinette. On y lisait cette inscription : Cy, sont les cueur et entrailles de feu François, Monsieur de Laval, filz aîné du mariaige de Messire Guy, conte de Laval, de Montfort et Quintin, viconte de Rennes, sire de Vitré, de la Roche-Dayuin (sic), lieutenant-général en Bretaigne, et de madame Anthoinette de Daillon, fille aînée de M. du Lude, qui décéda le pénultième jour de septembre 1530. Journal de Rennes.
  14. Chronologie historique des sires, puis comtes de Laval, 1784, t. II, p. 864-875.
  15. Lettre de François Lesné à Jeanne de Laval, veuve du roi René, pour lui donner des nouvelles de son neveu, le sire de la Roche-Bernard, énumérer les grandes dépenses qu'il doit faire pour se maintenir à la cour, et chercher à obtenir de la bonne et riche tante l'argent nécessaire à leur paiement, d'autant plus que le roi Charles VIII ne l'a pas encore appointé comme il l'avait promis. Paul Marchegay, Recueil de lettres du XVe siècle, Revue de l'Anjou et de Maine et Loire, 1861, p. 378-380
  16. Petit Larousse sub Frédéric Ier (Sicile péninsulaire)
  17. L'année commençait à Pâques, qui, en 1500, se trouvait le 19 avril.
  18. Histoire de Bretagne. Edition de 1618, p. 1030.
  19. Voir le contrat de mariage inséré dans le mémoire présenté à Munster par la famille de la Trémoille, imprimé à Paris chez des Hayes, 1648, in-folio, ayant pour titre : De regni Neapolitani jure pro Tremollio duce.
  20. Nicolas ne reçut qu'un beau cheval, nommé le Coreador, et un diamant de grand prix, seuls débris des richesses de cette famille déchue du trône. Charles Maucourt de Bourjolly, Histoire manuscrite de Laval.
  21. C'est par représentation des droits de son père, Jean de la Roche-Bernard, que Nicolas de Laval fut héritier de Guy XV ; le domaine de Gavre, hérité de Béatrix de Gavre, soumis à une coutume qui n'admettait pas l'usage de ce droit, échappa à ses mains, pour venir dans celles de l'ainé de ceux des fils de Guy XIV de Laval qui étaient alors vivants, François de Laval-Chateaubriant.
  22. A. Bertrand de Broussillon , La Maison de Laval 1025-1605, étude historique accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, 1900, t. IV, p. 10.
  23. La chose est d'autant plus singulière pour lui que dès le 20 février Guy XVI et Charlotte d'Aragon étaient à Laval et que la nouvelle comtesse y faisait ce jour là son entrée solennelle, tandis que Guy XVI y pénétrait à son tour, mais sans aucune cérémonie. Il souligne que Guillaume Le Doyen, dans ses Annales est si minutieusement exact qu'il est difficile d'admettre qu'il n'eût pas mentionné la présence des nouveaux seigneurs à la cérémonie du 15 février. Il faut donc admettre que ceux-ci n'y ont pas pris part. Malgré le peu de distance qui sépare Laval de Vitré, ils attendirent jusqu'au 10 mai pour faire leur entrée solennelle dans cette dernière ville.
  24. Un grand maure. Un cheval noir. Une vieille chanson de la gerbe de Laval dit : faut brider Mauriau et lui bouter la selle.
  25. Mémoires de Fleuranges. Collection Petitot, 1ère série, vol. 16, p. 153.
  26. Seigneur du Verger, dans la commune de Montigné.
  27. Guillaume Le Doyen n'a pas fait mention de ce fait important qui se passa de son temps, et auquel, comme notaire, il dut cependant prendre de l'intérêt. Charles Maucourt de Bourjolly, qui écrivit, deux siècles plus tard, des Mémoires sur Laval, n'en parle pas non plus.
  28. Pierre Choque, Lucien Merlet, Max. de Gombert. Récit des funérailles d'Anne de Bretagne. Auguste Aubry, 1858.
  29. : De la guerre n'ouse parler,
    Chacun ne s'en faict que fabler,
    Car nos ennemys sont loingtains,
    Trop en parler en vault le moins.
    Mais les Anglais à mal affaire
    Nous donne chascun jour affaire
    Combien qu'ilz ont jà pourchacé,
    (Qu'a esté par euh bien chacé),
    Car bien registre, bien escript,
    Pour eux, ouvre le Sainct-Esprit,
    S'ilz ont, come l'on dict pour vray,
    Prins alliance avec le roy
    De France, et faict le mariaige
    De luy, bien à leur advantaige,
    Que Marie, reigne d'Angleterre,
    L'ont faict reigne de notre terre,
    Où c'est faict sumptueuses choses,
    Aux nopces et moult merveilleuses,
    En iceulx tournoys et virolayz,
    Où fust Guyon le Lavallayz
    Qui, acquis y a moult grant bruyt,
    Car à toutes choses est duyt.
    Il s'y est si bien acquité,
    Que tout honneur a emporté
    Demoure en grâce du roy,
    Le renom est pour tout vroy.
  30. : (1515) Et le dix-huictiesme jour
    De juillet, sans faire séjour,
    Le roy et la reigne, pour vroy.
    Voulurent avoir, car bien le croy,
    Messieurs les enfants de Laval,
    Qui en eulx ne gist aulcun mal.
    François, Monsieur, et ses deux sœurs
    Se partirent, non pas tous seuls,
    Accoutrez en très bon arroy
    Et pour, en court, servir le roy.
  31. Dom Morice, Ogée, Dictionnaire de Bretagne. Article Morlaix.
  32. La date de cette môme cérémonie à Vitré n'est pas connue par A. de Broussillon.
  33. Mémoires de Du Bellay. Collection Petitot, 1ère série, t. 2, p. 102.
  34. : (1529) Monsieur avoit esté pour vray
    Mandé pour aller au tournoy
    A Paris, venue de la reigne,
    (Où faillis! farine et avoyne)
    Qui fust triomphante besongne,
    Qu'on ne sçauroit estimer corne
    Des tournoys, jeux, esbattements,
    Virelays, autres passe-temps,
    Monseigneur y acquit tout honneur,
    Tant du roy que chacun seigneur,
    Toujours tenoit maison ouverte
    Sans y regarder à nulle perte.
  35. Voir Bibliographie.
  36. Manuscrit de La Beauluère, t. 1, p. 278
  37. Paul Piolin, Histoire de l'église du Mans, 1861.
  38. Lucien Magne, L'oeuvre des Peintres verriers français — Verrières des monuments élevés par les Montmorency, Paris, Firmin-Didot, 1885. in-4. p. 54-65.
  39. L'auteur y manifeste avec une sincère émotion son attachement au défunt.
  40. Sieur de la Bourgatière.
  41. Ce manuscrit était détenu en 1900 par Hippolyle de la Grimaudière, au château de la Hamonaye, à Châteaubourg (IIle-et-Vilaine). Extrait de cet ouvrage : Cet excellent et très magnifique seigneur, comte de Laval, gouverneur et lieutenant général pour le roi François I en la royale duché de Bretaigne, tenoit une maison somptueuse, opulente, ouverte à tous gens de bien, d'honneur et de vertu. Son naturel estoit affable, honneste et gracieux, recevant un chacun de fort bon visaige, conviant les bons personnages à le venir voir, non point seulement en ses villes et chasteaux, mais aussi suivant la cour et aux pays étranges, où il ne vit jamais assez de courtisans, grands seigneurs et autres à sa table, tellement que sa maison sentoit plus son hostel de prince liberal que de riche seigneur, même pour les grands personnages qu'il avoit en son estât de pensionnaires, comme les seigneurs de Marcillé, de Lezay, de Bois Dauphin de Tehillac, etc., tous de son conseil, mangeant à sa table. Il avoit une trentaine d'autres gentilshommes, servant par quartier, quatre de chacun....
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