- Grégoire de Cappadoce
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Grégoire de Nazianze
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Grégoire de Nazianze (329-390), ou « de Naziance », alias Grégoire le Théologien, docteur de l'Église, né en Cappadoce. Il est ordonné prêtre par son père et il le remplace comme évêque de Nazianze.
Sommaire
Jeunesse et formation
Formation de Grégoire de Nazianze
Grégoire de Nazianze naît en Cappadoce en 330 de Grégoire l'Ancien, évêque de Nazianze et de son épouse Nonna. Il a aussi une sœur aînée, Gorgonie, et un frère cadet, Césaire. Destiné à succéder à son père sur le siège épiscopal, il reçoit sa première formation dans le cercle familial, avant de fréquenter les écoles de grammairiens de Césarée de Cappadoce, puis de poursuivre des études supérieures à Alexandrie et à Athènes à la fin de 350. Dans cette ville cosmopolite, il suit les leçons du chrétien Prohérésios et du rhéteur païen Himérios. Il a pour condisciples Basile de Césarée et le futur empereur Julien dont il fera plus tard un portrait agressivement critique après que celui-ci aura encouragé un retour au paganisme.
Carrière
Grégoire de Nazianze devient prêtre
En 358, son père le rappelle à Nazianze et l'oblige à devenir prêtre (361). Il commence par se réfugier chez son ami Basile de Césarée avant d'accepter son ministère en 362.
La lutte pour le siège de Sasimes
Comme l'empereur Valens favorise l'arianisme, le métropolitain Basile de Césarée l'enjoint d'accepter le siège épiscopal de Sasimes, mais l'évêque arien Tyane l'empêche d'en prendre possession. Il retourne alors à Nazianze jusqu'à la mort de son père (374), puis s'isole à Séleucie d'Isaurie.
Constantinople
Invité à Constantinople après la mort de Valens (378) pour lutter contre la forte Église arienne qui y détenait la plupart des églises, il devient évêque de la ville à l'entrée de Théodose le Grand en 380. Il se heurte néanmoins à de fortes oppositions au concile de 381, qu'il préside un moment. En effet, il n'obtient l'adhésion ni du siège d'Alexandrie, resté fidèle à Maxime, ni de Rome, hostile au transfert des évêques. Sa position doctrinaire, l'homoousios (consubtantialité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, selon le credo de Nicée), ne l'emporte pas. Il démissionne dès 381, mais continue de combattre les hérétiques jusqu'à sa mort en 390. En 380, il donne l'ordre du premier autodafé des poésies de Sappho.
Œuvre
Il a laissé :
- 45 discours, dont deux discours contre Julien l’Apostat et cinq discours théologiques définissant le dogme trinitaire contre l’arianisme, notamment ce qu'on a appelé le diophysisme christologique et l'union hypostatique des deux natures dans l'Incarnation.
- de nombreux poèmes théologiques et autobiographiques.
- une tragédie, la Passion du Christ.
Toponyme
- Une localité du Wisconsin (États-Unis), Saint Nazianze porte son nom.
Voir aussi
Bibliographie
- Clavis Patrum Græcorum 3010-3125
- Migne, Patrologiae Cursus Completus, Series Graeca (Paris, 1857-1866), tomes 35 à 38.
- Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum, tome 46, 1910.
- (fr) Bernardi (Jean), Saint Grégoire de Nazianze. Le Théologien et son temps (330-390), Éditions du Cerf, Paris, 1995.
- (fr) Tuilier (André), « Grégoire de Nazianze », Dictionnaire de l'Antiquité, dir. Jean Leclant, Presses universitaires de France, 2005.
- (fr) Mossay (Justin), Nazianze et les Grégoire. Réflexions d’un helléniste retraité, Safran (éditions), coll. « Langues et cultures anciennes, 15 », Bruxelles, 2009 [présentation en ligne]
Liens internes
Liens externes
- (fr) Œuvres publiées aux Editions du Cerf
- (fr) Textes et documents des Pères de l'Église
- (fr) (en) Centre d'Études sur Grégoire de Nazianze - Université catholique de Louvain
- (de) Friedrich Wilhelm Bautz, « Gregor von Nazianz », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL) , Band 2, Hamm 1990 (ISBN 3-88309-032-8), Sp.331–334.
- Textes de Grégoire le Théologien, en grec
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