Centre national des arts plastiques

Centre national des arts plastiques
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Le Centre national des arts plastiques, abrégé par l'acronyme Cnap, est une institution culturelle française prenant la forme d'un établissement public à caractère administratif (EPA) placé sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication, créé par un décret du 15 octobre 1982[1] pour soutenir et promouvoir la création artistique dans les domaines plastiques et visuels.

Le CNAP a vu ses missions renforcées et son autonomie s’affirmer en 2002 pour accompagner la réforme de la politique culturelle de l’État. L’établissement est désormais l’opérateur de son action dans le domaine de l’art contemporain à l’échelle nationale, et met en œuvre des actions de formation des publics et des professionnels.

Le Centre national des arts plastiques intervient directement dans l’économie artistique en tant que collectionneur public, en enrichissant et en gérant, pour le compte de l’État, un ensemble d’œuvres relevant de tous les domaines de la création connu sous l’appellation de fonds national d'art contemporain. Les œuvres acquises ou commandées ont pour vocation d’être diffusées par le biais de procédures spécifiques : les prêts et dépôts. Le Centre national des arts plastiques remplit ainsi une véritable mission de service public auprès des institutions culturelles françaises et internationales, et des administrations (ambassades, ministères…), contribuant ainsi à la diffusion de l’art contemporain auprès d’un large public.

Le Centre national des arts plastiques soutient aussi la recherche et la création artistique, au moyen d’allocations et de bourses de recherche attribuées à des artistes engagés dans des démarches expérimentales, et accompagne les professionnels de l’art contemporain (galeries, éditeurs, restaurateurs, critiques d’art, etc.) grâce à des contributions financières.

Acteur économique de la vie artistique, le CNAP est avant tout un partenaire culturel et un relais institutionnel. Il s’associe ainsi à des partenaires publics (musées d’art contemporain, Fonds régionaux d'art contemporain, centres d'art, monuments nationaux) ou privés (fondations, entreprises, maisons d’éditions, etc.) pour organiser des expositions en France et à l’étranger. Il est également coproducteur des grandes expositions d’art contemporain au Grand Palais (« Monumenta » et « La Force de l'art »), et coéditeur d’ouvrages sur la création contemporaine.

Par toutes ses actions, le Centre national des arts plastiques souhaite promouvoir la place de la création contemporaine dans la société, et favoriser notamment les croisements entre les sphères artistiques et économiques.

Il a son siège dans la tour Atlantique, à La Défense.

Sommaire

Soutenir la recherche et la création artistique

Sans aucune exclusive, le Centre national des arts plastiques enregistre une image de l’art contemporain, afin de la restituer dans toute sa diversité technique (les différents medium), générationnelle ou géographique (nationale et internationale).

L’acquisition d’œuvres d’artistes vivants

L’une des missions essentielles du Centre national des arts plastiques consiste à enrichir et à gérer, pour le compte de l’État, le fonds national d'art contemporain. Les acquisitions de l’État ont pour objectif de soutenir la création et d’enrichir le patrimoine tout en favorisant son rayonnement national et international. Elles correspondent ainsi à la mission définie par le décret fondateur de 1959 du ministère des Affaires culturelles : l’accès des œuvres au plus grand nombre.

Les œuvres ne sont pas acquises pour former une collection unique, au sens muséal du terme, mais pour constituer à proprement parler un fonds représentatif de la création contemporaine dans sa diversité, et dont les œuvres peuvent être mises en dépôt ou encore prêtées lors d’expositions temporaires.

Le CNAP est l’héritier de l’un des services de la Division des beaux-arts, des sciences et des spectacles (ancienne Surintendance royale), qui fut créée en 1791. Dès cette date, un budget, distinct de celui des Musées nationaux, a permis d’acquérir des œuvres pour encourager les artistes vivants ou les talents naissants, et de venir ponctuellement en aide aux artistes en difficulté. En 1800, le Bureau des beaux-arts est créé ; son rattachement à différents ministères au cours du xixe siècle, lui fait porter successivement plusieurs noms : Bureau de l’encouragement des arts à partir de 1879, puis Bureau des travaux d’art en 1882. Le Bureau des travaux d’art restera une des grandes divisions du secrétariat d’État aux beaux-arts, jusqu’en 1961.

En 1962, un Service de la création artistique, aux compétences élargies, se met en place au sein du ministère des Affaires culturelles et intègre le Bureau des travaux d’art. En 1976, regroupant l’ensemble de cette collection, le fonds national d'art contemporain prend son actuelle dénomination, et sa gestion est rattachée en 1981 au département des achats et commandes de la Délégation aux arts plastiques. En 2004, il devient l’un des départements du Centre national des arts plastiques. Si près de 93 000 œuvres ont été inscrites à son inventaire depuis sa création, la politique d’acquisition en faveur de la création contemporaine dans le domaine des arts plastiques, de la photographie, des arts décoratifs et du design s’est fortement intensifiée depuis le début des années 1980, avec l’institution en 1982, de commissions nationales consultatives spécifiques.

Aujourd’hui, trois procédures concourent à l’enrichissement du fonds.

  • Les acquisitions sont effectuées après l’avis de commissions nationales consultatives, représentées en majorité par des personnalités indépendantes de l’administration. Ces commissions sont renouvelées tous les trois ans. Trois grandes orientations guident cette politique d’acquisition :

Soutenir la jeune création, et faire écho à l’actualité de la scène artistique en France, pour constituer le patrimoine de demain. L’attention portée aux artistes émergents a permis par le passé d’acquérir très tôt des œuvres ayant aujourd’hui une réputation internationale. Chaque année, une centaine d’artistes bénéficient pour la première fois d’une acquisition, ce qui représente près de deux artistes sur cinq bénéficiant d’un achat par le CNAP. Constituer des ensembles cohérents d’œuvres, soit d’artistes, afin de mettre en évidence l’évolution de leurs parcours, soit d’un mouvement artistique, dans un domaine ou dans une thématique spécifique. Être attentif à la création et à l’actualité internationale. Au cours de ces trois dernières années, le Centre national des arts plastiques a acquis des œuvres d’artistes d’une trentaine de nationalités différentes.

  • Les donations contribuent de manière significative à l’enrichissement de cet ensemble.
  • Les études et commandes publiques financées sur crédits centraux rejoignent les inventaires et constituent le fonds de la commande publique (étude, maquettes…). Depuis 1982, plus de 35 500 œuvres ont été inscrites aux inventaires du fonds national d'art contemporain : plus de 600 œuvres sont achetées par le Centre national des arts plastiques chaque année auprès d’artistes en activité et de galeries, soit 20 000 œuvres acquises en commission, 14 000 ayant fait l’objet de commandes publiques, dont de nombreux multiples, et 1 500 cédées à l’État par donation.

La commande publique

La commande publique de l’État, mise en œuvre par le Centre national des arts plastiques depuis 1983, est née de l’initiative du ministère de la Culture et de la Communication de contribuer à l’enrichissement du cadre de vie et au développement du patrimoine national, par la présence d’œuvres contemporaines en dehors des seules institutions spécialisées dans ce domaine. Avec un champ d’action élargi et un esprit d’expérimentation, la procédure de la commande publique est utilisée pour la production d’œuvres inédites, sur les terrains artistiques et culturels les plus variés. C’est le cas notamment de commandes dans le domaine des arts plastiques, de la photographie, du graphisme, du médium textile, du design, du multimédia et de l’audiovisuel, qui élargissent le champ de la commande au domaine de la création éphémère et immatérielle. La commande publique constitue un puissant levier pour l’expression d’idées et d’expériences. Elle permet aux artistes de renouveler leur démarche et leur réflexion, et de réaliser des projets novateurs en convoquant le champ le plus large possible de matériaux et de supports.

Cette procédure, axée sur la création artistique contemporaine, prend tout son sens lorsqu’elle s’accompagne d’un objectif affirmé de démocratisation culturelle. La procédure de la commande publique permet aujourd’hui d’accompagner et de soutenir la production de nouvelles formes d’œuvres conçues spécifiquement pour des manifestations telles que festivals et biennales. Le Centre national des arts plastiques s’est ainsi associé à des rendez-vous artistiques prestigieux : le Festival d'automne à Paris, le Printemps de Septembre à Toulouse, les Rencontres d'Arles, Versailles Off et Visa pour l'image à Perpignan. C’est notamment par le biais de ces rendez-vous, que le ministère de la Culture et de la Communication et le Centre national des arts plastiques s’associent au ministère des Affaires étrangères et européennes afin de financer la participation française aux biennales internationales d’art contemporain de Venise, ou de São Paulo au Brésil.

En partenariat avec les régions, le CNAP poursuit un dialogue constant et constructif avec les Directions régionales des affaires culturelles du ministère de la Culture et de la Communication. Dès lors, la commande publique témoigne d’une grande diversité dans ses lieux d’implantation, investissant non seulement la ville, les monuments historiques et les édifices religieux, mais aussi les parcs et les jardins. Elle contribue à créer une nouvelle perception du territoire, et à engager des dialogues inédits entre création contemporaine et art du passé.

  • La commande publique nationale : Le Centre national des arts plastiques instruit les dossiers de commandes publiques nationales, à l’initiative du ministère de la Culture et de la Communication, et y consacre environ 1,5 million d’euros chaque année. L’ensemble des commandes, qu’elles soient à l’initiative de l’État ou en partenariat avec les collectivités, est soumis pour avis à la commission nationale de la commande publique. Après avoir été menée principalement par l’Administration centrale de 1982 à 1990, cette action est aussi relayée par les Directions régionales des affaires culturelles (DRAC), qui sont à l’origine ou accompagnent de plus en plus de projets avec les collectivités territoriales et différents partenaires.

Ces projets mis en œuvre localement par les collectivités territoriales, ou tout autre partenaire public ou privé, sont accompagnés sur le plan artistique, par les DRAC (conseillers aux arts plastiques). Les études préparatoires sont soumises à la commission nationale de la commande publique, puis sont inscrites sur les inventaires du fonds national d'art contemporain. Ces études sont présentées en général, sous forme de dessins, de maquettes, de notes d’intention, d’images de synthèse ou encore de vidéos, et constituent, entre autres, le fonds de la commande publique.

  • Les œuvres issues de la commande publique : Le fonds, qui compte plusieurs milliers de numéros, retrace de façon exceptionnelle l’histoire de la commande publique en France ces vingt-six dernières années. Il comprend environ 1 000 études (maquettes, dessins, simulations en 3D), 2 500 photographies, 45 vidéos (ou pièces multimédia), 15 œuvres sonores, 200 sculptures, 20 peintures, 8 pièces en dentelle et tapisseries, 67 œuvres textiles, 226 objets design, mais aussi la commande de 171 multiples de 3 à 100 exemplaires (estampes, bronzes, céramiques).

Les allocations et bourses de recherches en faveur des créateurs, des auteurs et des chercheurs

Le Centre national des arts plastiques a mis en place un ensemble de dispositifs destinés à participer au financement de projets d’artistes, d’aide aux structures privées (galeristes, éditeurs, producteurs audiovisuels), ou bien encore de soutien aux restaurateurs, aux critiques et aux théoriciens de l’art. En accompagnant ces différents acteurs au cours de leurs travaux, le CNAP se définit comme un véritable partenaire au service de la création contemporaine et contribue ainsi de façon essentielle au développement de la scène artistique.

L’établissement s’attache à soutenir la création artistique contemporaine dans sa plus grande diversité, tant du point de vue des disciplines pratiquées et des médium utilisés (peinture, design, photographie, vidéo, graphisme, etc.), que des parcours professionnels. Il encourage des pratiques qui ne s’inscrivent pas immédiatement dans une économie productive. En effet, la recherche est un aspect essentiel de tout travail artistique. Ainsi, loin de se réduire à la production d’une œuvre, le travail d’un artiste peut relever d’une démarche expérimentale menée en dehors de toute finalité fonctionnelle ou utilitariste. À l’instar de tout chercheur, l’artiste évolue dans un processus de réflexion et de découverte souvent long et intuitif tout autant que méthodique, qui génère difficilement une économie capable de le soutenir. Le Centre national des arts plastiques intervient, à l’attention des artistes, des designers et des graphistes, comme à celle des critiques, des théoriciens et des restaurateurs, à cet instant fragile du processus artistique par différents moyens.

Des commissions nationales consultatives ont été instituées. Composées de professionnels de l’art contemporain et de membres de l’institution, elles couvrent les différents champs de la création artistique.

  • Allocation de recherche pour le développement d’un projet en France ou à l’étranger 
  • Allocation de recherche et d’écriture en théorie et critique d’art
  • Allocation de recherche pour les restaurateurs d’art
  • Bourse de résidence : l’atelier Calder
  • Allocations exceptionnelles 
  • Aide aux galeries : Aide à la première exposition et Aide au premier catalogue
  • Aide aux éditeurs 
  • Image / Mouvement

L’information aux professionnels

Le site Internet www.cnap.fr, propose aux artistes, aux associations, aux institutions, aux collectivités, aux entreprises et aux amateurs, une plate-forme d’information sur l’art contemporain. Celle-ci apporte des réponses concrètes aux questions posées par tous les acteurs de l’art contemporain, qu’il s’agisse des artistes (statut juridique, fiscal ou social, conditions d’exercice professionnel, soutien à la création, à la diffusion, etc.), des professionnels, des entreprises (mécénat) ou du grand public.

Le site recense également les manifestations d’art contemporain organisées en France dans sa rubrique calendrier (de 400 à 600 événements recensés en moyenne par semaine) et propose un guide/annuaire dans lequel figurent environ 2 600 lieux (espaces d’expositions, galeries, résidences d’artistes).

Le CNAP fournit aux professionnels des arts plastiques la meilleure information et l’aide nécessaire à la pratique de leurs métiers grâce à l’édition de guides pratiques comme Graphisme en France, 144 questions-réponses sur l’activité des artistes plasticiens, 202 résidences en France (2010) disponibles également en téléchargement sur www.cnap.fr.

Diffuser et promouvoir la création contemporaine

  • Les prêts et dépôts : Dès l’origine, les œuvres d’art achetées ou commandées par l’État étaient destinées à être mises en dépôts dans les musées, les administrations ou dans l’espace public. Les établissements qui bénéficiaient alors de ces envois étaient très divers : musées, mairies, églises, cathédrales, évêchés, universités, hôpitaux, palais de justice, préfectures, édifices militaires, etc., ce qui représente actuellement plus de 55 000 œuvres dont près de 25 000 mises en dépôt dans des musées,27 000 dans des administrations en France et 3 000 à l’étranger. Aujourd’hui encore, le fonds national d'art contemporain est pour le CNAP un outil important pour assurer la mission de diffusion de la création contemporaine que lui a confiée l’État, au sein du réseau des institutions culturelles publiques (musées, centres d’art, Fonds régionaux d'art contemporain, etc.) et des administrations en France et à l’étranger. Le prêt et le dépôt d’œuvres auprès des institutions publiques est une mission-clé de l’établissement. Il est ainsi le partenaire de plus de 300 lieux, dont un tiers à l’étranger, auxquels il prête ou dépose environ 3 500 œuvres chaque année.

Le prêt d’œuvres est une procédure administrative qui permet la mise à disposition des œuvres du fonds national d'art contemporain pour des expositions temporaires, en France où à l’étranger. Le dépôt d’œuvres est une procédure administrative qui permet la mise à disposition d’œuvres, pour une durée maximale de 5 ans renouvelable, aux musées et aux administrations en France et à l’étranger (résidences présidentielles, parlement, ministères, ambassades, etc.). Le dépositaire est chargé de l’entretien et de la conservation de l’œuvre tout au long du dépôt.

  • Les expositions du Centre national des arts plastiques : l’établissement développe par ailleurs un programme d’expositions conçu à partir du seul fonds national d'art contemporain dont il valorise à chaque fois un aspect particulier. Ce programme témoigne de la volonté d’approcher le fonds selon différents axes, monographiques ou thématiques et de montrer sa richesse et surtout sa diversité : arts plastiques, photographies et design. Ces expositions multiformes, s’inscrivent de différentes manières dans le paysage français et international : que ce soit en région ou dans le cadre d’événements internationaux. Ainsi en 2010, le CNAP a initié la manifestation Diagonales, son vibration et musique, parcours d’expositions dans dix régions en France, de l’Aquitaine à l’Alsace, ainsi qu’en Belgique et au Luxembourg. La manifestation rassemblait vingt lieux d’art contemporain autour d’une problématique commune : la place du son et de la musique dans la création à travers une sélection d’œuvres du Centre national des arts plastiques des années 1960 à nos jours.

Les coproductions d’expositions d’art contemporain au grand palais

Le Centre national des arts plastiques s’engage aujourd’hui pour mettre en valeur la vitalité de la scène artistique française et permettre au plus large public de découvrir les artistes d’aujourd’hui. Il est l’un des opérateurs des rendez-vous prestigieux avec l’art contemporain au Grand Palais, à l’initiative du ministère de la Culture et de la Communication : le cycle d’expositions « Monumenta » et la Triennale « La Force de l'art ».

Une médiation engagée  : Sensibiliser le public à la création contemporaine, tel est l’objectif que le CNAP s’est donné en étant chargé notamment de la médiation et de la programmation culturelle de ces expositions. La mise en place de cette politique innovante permet la conduite d’un vaste dispositif d’accueil et d’accompagnement des publics, en leur proposant « des clés » pour aborder au mieux les œuvres tout comme les sujets les plus variés concernant les débats actuels autour de l’art et de la société.

  • La Force de l'art : « La Force de l'art » est la triennale d’art contemporain proposée par le ministère de la Culture et de la Communication. Elle a pour ambition de présenter, dans toute sa richesse et sa diversité, un panorama de la création artistique en France, sans distinction de genre ou de nationalité sur une proposition de Didier Ottinger, Jean-Yves Jouannais et Jean-Louis Froment en 2009 (La Force de l’Art 02, 2009, coédition CNAP/Rmn). Rassemblant des artistes français et étrangers travaillant sur tout le territoire, elle s’affirme comme un rendez-vous incontournable de la création et confirme ainsi son ouverture sur le monde. La première édition a eu lieu en 2006.
  • Monumenta : D’ampleur internationale, « Monumenta » convoque la rencontre entre un artiste de renommée internationale et un monument exceptionnel, la nef du Grand Palais. Chaque année, le grand public a accès, dans ce lieu historique, au travail inédit d’un grand artiste vivant. « Monumenta » inscrit son action dans le cadre d’un engagement fort pour la création et met en place un dispositif exceptionnel d’accueil et d’accompagnement de tous les publics, conduit par le Centre national des arts plastiques. Cette volonté affirmée de donner des clés de compréhension au plus grand nombre, permet de sensibiliser tout un chacun au travail des artistes contemporains. Après Anselm Kiefer en 2007 et Richard Serra en 2008, ce sont les artistes Christian Boltanski en 2010, Anish Kapoor en 2011 et Daniel Buren en 2012, qui se mesureront à la nef du Grand Palais.

Les éditions

Le CNAP mène une politique éditoriale qui cherche, d’une part à valoriser et documenter les œuvres du fonds national d'art contemporain, et d’autre part à promouvoir, de façon plus générale, la création contemporaine (ouvrages monographiques ou thématiques). Des partenariats sont institués par le CNAP avec des éditeurs privés, notamment avec les éditions Flammarion pour la collection « La création contemporaine » dans laquelle L’Art à ciel ouvert, publié en 2008, fait état de la commande publique en France depuis 1983. Une monographie de Claude Lévêque a été publiée en 2009 à l’occasion de la Xe biennale de Venise ainsi qu’une monographie de Christian Boltanski en 2010 à l’occasion de Monumenta. Le Centre national des arts plastiques coédite également des ouvrages liés aux manifestations d’art contemporain au Grand Palais, notamment dans le cadre de « Monumenta », Sternenfall d’Anselm Kiefer, en coédition avec les éditions du Regard en 2007, Promenade de Richard Serra en coédition avec les éditions du Centre Pompidou en 2008 et Personnes de Christian Boltanski avec la revue Art press.

Conserver les œuvres de l’État

La vocation prospective du Centre national des arts plastiques se double naturellement d’une vocation patrimoniale intimement liée à la nécessité de conserver les œuvres constituant le fonds national d'art contemporain.

Les savoir-faire : restauration, conservation préventive

Depuis 1991, les réserves sont abritées sous l’esplanade de La Défense dans un bâtiment de 4 500 m2 dont 3 000 m2 sont utilisés pour stocker les œuvres. D’autres espaces de stockage sont situés en banlieue parisienne. C’est là que sont gardées les œuvres du fonds qui ne sont actuellement pas en dépôt. Les réserves, lieu d’étude et de conservation, sont également une plate-forme logistique soumise à des mouvements quotidiens d’œuvres liés à la fonction même du fonds (3500 mouvements par an).

Les nouvelles formes et les nouveaux matériaux employés par les artistes pour réaliser leurs œuvres soulèvent des questions de conservation inédites. Elles se posent avec d’autant plus d’acuité que les œuvres sont destinées à circuler, augmentant les risques de dommages. À chaque fois que cela est possible, l’artiste dont l’œuvre doit être restaurée est consulté. Depuis plusieurs années, le Centre national des arts plastiques s’est engagé dans une réflexion globale sur les actions à mener pour la conservation préventive des œuvres ou leur restauration. Les allocations de recherche pour les restaurateurs d’art, octroyées par le CNAP, ont permis de financer des recherches pour améliorer le traitement des œuvres portant aussi bien sur la peinture, la sculpture que sur les arts graphiques ou sur la photographie. Par ailleurs, des partenariats avec l’Institut national du patrimoine (INP), l’École des beaux-arts d’Avignon et l’École des beaux-arts de Tours permettent aux étudiants restaurateurs l’accès aux œuvres.

Le récolement général des collections du ministère de la Culture et de la Communication

En 1997, l’État a décidé d’entreprendre, sous l’égide de la Commission de récolement des dépôts d’œuvres d’art (CRDOA), le récolement des œuvres appartenant aux collections du ministère de la Culture et de la Communication qui se trouvent mises en dépôt. Le mot « récolement » vient du latin recolere, « passer en revue », et décrit une mission importante pour tout responsable de collection : pointer et vérifier les œuvres à partir d’un inventaire.

Références

Bibliographie

Lien externe


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