Iodate de potassium

Iodate de potassium
Iodate de potassium
Iodate de potassium
Iodate de potassium
Général
Nom IUPAC Iodate de potassium
No CAS 7758-05-6
No EINECS 231-831-9
PubChem 24448
SMILES
InChI
Apparence poudre cristalline blanche inodore[1]
Propriétés chimiques
Formule brute IKO3KIO3
Masse molaire[2] 214,001 ± 0,001 g·mol-1
I 59,3 %, K 18,27 %, O 22,43 %,
Propriétés physiques
T° fusion 560 °C[1]
Solubilité 47,4 g·l-1 (eau, °C)[1]
Masse volumique 3,93 g·cm-3 (20 °C)[1]
Point d’éclair ininflammable
Précautions
Directive 67/548/EEC[1]
Irritant
Xi
Comburant
O
Phrases R : 8, 36/37/38,
Phrases S : 17, 26, 37,
Transport[1]
50
   1479   
NFPA 704[1]

Symbole NFPA 704

 
SIMDUT[3]
C : Matière comburante
C,
SGH[1],[4]
SGH03 :SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
Danger
H272, H315, H319, H335, P220, P261, P305, P338, P351,
Écotoxicologie
DL50 136 mg·kg-1 (souris, i.p.)[5]
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L'iodate de potassium est un composé inorganique de fomrule KIO3.

Sommaire

Propriétés chimiques

L'iodate de potassium est un oxydant et peu donc déclencher des feux au contact de matériaux combustibles ou de réducteurs.

Il est recommandé de le conserver à l'abri de la chaleur, d'éviter de lui faire subir des chocs, des frictions, et de le tenir éloigné de matériaux combustibles, de réducteurs, de l'aluminium, de composés organiques, du carbone, du peroxyde d'hydrogène et des sulfures.

Préparation

L'iodate de potassium peut être préparé en faisant réagir des composé contenant du potassium, comme de l'hydroxyde de potassium, avec de l'acide iodique :

HIO3 + KOH → KIO3 + H2O

Il peut aussi être préparé en ajoutant du diiode à une solution concentré à chaud d'hydroxyde de potassium :

3 I2 + 6 KOH → KIO3 + 5 KI + 3 H2O

Applications

L'iodate de potassium est parfois utilisé pour ioder le sel de table. Il fait aussi parfois partie des ingrédients de lait maternisé.

Comme le bromate de potassium, l'iodate de potassium est parfois utilisé comme additif alimentaire, comme adjuvant dans la farine afin de rendre la pâte plus ferme et d'augmenter sa levée à la cuisson.

Protection de la thyroïde

Boite non ouverte de comprimés d'iodate de potassium, distribués à la population irlandaise en cas d'attaque terroriste sur la centrale nucléaire de Sellafield au Royaume-Uni.

L'iodate de potassium peut aussi être utilisé contre l'accumulation d'iode radioactif dans la thyroïde en la saturant d'iode non-radioactif avant exposition[6], bien qu'on lui préfère en général l'iodure de potassium (KI).

L'Organisation mondiale de la santé l'a approuvé comme alternative à l'iodure de potassium, qui a une courte durée d'utilisation sous des climats chauds et humides[7]. Certains pays, comme le Royaume-Uni,l'Irlande, Singapour ou les Émirats arabes unis stockent des comprimés d'iodate de potassium à cet usage.

La Food and Drug Administration américaine (FDA) n'approuve pas quant à elle son usage comme « bloqueur » de la thyroïde et a mené des actions contre des site web américains promouvant cet usage[8],[9].

Notes et références

  1. a, b, c, d, e, f, g et h fiche Alfa Aesar, consulté le 17 mars 2011
  2. Masse molaire calculée d’après Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. fiche CSST
  4. SIGMA-ALDRICH
  5. Journal of Pharmacology and Experimental Therapeutics. Vol. 120, Pg. 171, 1957.
  6. John Astbury, « Evaluation of a scheme for the pre-distribution of stable iodine (potassium iodate) to the civilian population residing within the immediate countermeasures zone of a nuclear submarine construction facility », dans Journal of Public Health, vol. 21, no 4, 1999, p. 2008–10 [texte intégral, lien PMID, lien DOI] 
  7. D.N. Pahuja, « Potassium iodate and its comparison to potassium iodide as a blocker of 131I uptake by the thyroid in rats », dans Health physics, vol. 65, no 5, novembre 2008, p. 545–9 [lien PMID, lien DOI] 
  8. http://www.nukepills.com/potassium-iodate-vs-potassium-iodide.html
  9. http://www.nukepills.com/docs/Potassium%20Iodate%20warning%20letter.pdf