Termes de la boxe et des boxes pieds-poings

Termes de la boxe et des boxes pieds-poings

Glossaire de la boxe

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Nous présentons ici un recueil de termes techniques des boxes modernes dites « sportives » associés à leurs définitions. La définition du mot est la plupart du temps donnée dans le contexte dans lequel il est utilisé, ou le domaine auquel il se rapporte. Ce lexique n’aborde pas les mots des boxes ancestrales et celles dites « martiales ».


« J’ai voulu lui poivrer le museau avec un méchant jab du gauche, mais il m’a contré avec un vilain spinning back-kick qui m’a envoyé sur les roses. »


Sommaire : Haut - A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

A

Absorption d’un direct long du bras arrière
  • Absorption : action défensive qui consiste à accompagner le coup adverse pour annihiler son effet. Certains athlètes se servent de ce mode défensif pour riposter efficacement après avoir appâté une attaque adverse.
  • Aéro-kick : pratique de compétition qui consiste à exécuter des techniques de boxe dans le vide, dans un ordre chorégraphié et en musique. Cette forme de pratique qui a pour racines l’entraînement de boxe en musique du milieu du XXe siècle a pris pour modèle les principes d’entraînement inspirés du « New age californien » et des activités de mise en forme de type « fitness ».
  • Appât : moyen mis en place afin d’utiliser le comportement de l’adversaire à son propre avantage. Il consiste à commander une action ou une attitude chez l’adversaire pour en tirer parti. Ce procédé tactique appartient à la catégorie des tromperies et notamment des pièges. Un ensemble de manœuvres pour amener l’adversaire à exécuter des actes bien précis coexistent. En sport de combat de percussion dit de cible, la plus connue est la découverte d’une cible personnelle. Voir aussi : invitation (« invite »), manipulation, manœuvre, piège et tromperie.
  • Arme : terme générique utilisé dans les « sports de combat de percussion » depuis les années 1980 pour désigner le segment corporel de frappe. Ex. : le bras avant comme arme de défense. Pour d’autres disciplines et auteurs, il désigne le mode technique utilisé (ce qui est une erreur à notre sens). Ex. : le crochet (coup de poing crocheté) ou arme de contournement de la garde. Dans les boxes pieds-poings on parle souvent de quatre, six ou huit armes pour désigner le nombre de zones de frappe utilisé. En boxe birmane et en boxe thaïlandaise on utilise le plus souvent les huit surfaces principales de frappe (deux poings, deux pieds/tibias, deux genoux et deux coudes). La neuvième arme de la boxe ancestrale, la tête (crâne) a été enlevée des règlements modernes.
Coup de pied d'arrêt lors d’une attaque adverse
  • Arrêt (coup d’…)  : aussi « stoppage ». Coup porté sur avancé adverse dans le but de limiter la progression adverse ou d’annihiler l’attaque adverse dès son déclenchement. Ex. : porter un jab afin de stopper net la progression adverse.
  • Attaque : mouvement offensif destiné à atteindre des cibles adverses. On distingue plusieurs formes d’attaque :
- simple, faite d’un mouvement unique,
- doublée ou renouvelée (redoublement du même mouvement),
- indirecte : différée, composée (comprenant appel, feinte, provocation, etc.), progressive (organisée autour de différentes actions pour s’approcher de la cible),
- cachée (masquée),
- en aveugle,
- sur préparation, lancée alors que l’adversaire a entrepris un démarrage d’attaque. Il s’agit ici plus précisément d’un coup d’arrêt voire d’un coup de contre.
Stoppage de l’approche adverse
  • Axe direct d’affrontement : aussi « ligne d’attaque ». Se présente comme la ligne imaginaire reliant deux protagonistes sur laquelle la grande majorité des actions se déroule. C’est donc le chemin le plus utilisé mais certains athlètes savent utiliser d’autres axes pour passer à l’offensive. Ex. : trajectoires obliques (diagonales), pas de côté, etc. On parle également de « couloir d’affrontement » pour désigner le chemin sur lequel se situent les appuis des deux protagonistes.


« Ce qui nous trompe, c’est que le même mot à la fois désigne et explique. La désignation est même, l’explication est différente ». Gaston Bachelard, La Formation de l’esprit scientifique

B

Balayage de type "cuillère"
  • Balayage : action utilisée en sport de combat et art martial dans le but de déséquilibrer ou de faire chuter l'adversaire. C’est une technique de déséquilibre exécutée avec le pied (voire la jambe) sur le segment d’appui de l’adversaire. Elle peut être réalisée plus ou moins haute par rapport à l’appui au sol. Elle s’exécute dans différents axes (par l’extérieur, par l’intérieur, en avant, en arrière, etc.) de la jambe de l’adversaire. La définition la plus usuelle : "un balayage s’effectue au raz du sol, il est habituellement de petite amplitude, contrairement au fauchage de plus grande amplitude et plus puissant". On trouve différentes « formes de corps ». Ex. : mouvement pendulaire de la jambe à partir de la hanche ou mouvement de fouet du genou. Les hanches peuvent être dans l’une des trois positions fondamentales (de face, de profil ou de dos).
Projection de forme "hanchée"
  • Bando-kickboxing : abréviation « BKB ». Forme modernisée et sportive du Lethwei, surnommée « boxe birmane à quatre armes » en Europe. Née en Amérique du Nord au début des années 1960, cette sorte d’escrime des pieds et des poings gantés dans un ring a donné naissance, aux États-Unis dans les années 1970, à différentes formes de full-contact et de kick-boxing. Il existe, en compétition, deux formes d’affrontement : le « Bando-kickboxing de light-contact » où les techniques sont parfaitement retenues et le « Bando-kickboxing de plein-contact » où les coups sont portés à pleine puissance, destinée aux pratiquants expérimentés et majeurs. Suivant les âges et le niveau technique les règles (notamment les techniques autorisées et interdites) et les conditions de compétition sont variables (notamment le temps de combat, le type de surface de combat - praticable de tapis ou ring, le port de certaines protections - casque, plastron, jambières, chaussons de boxe en mousse, etc.).
Blocage latéral avec les deux avant-bras
  • Battage : se présente comme une technique de neutralisation (anticipée) mettant en difficulté l’initiative adverse. Elle consiste à intervenir sur l'arme adverse, en la contrôlant (geste de détournement) pour l'empêcher d'agir.
  • Blocage : en anglais blocking. On parle aussi de parade bloquée. Geste défensif destiné à arrêter un coup en interposant une partie corporelle entre la cible visée et l’arme adverse. On distingue trois formes principales :
- le blocage dit « neutre » qui encaisse le coup,
- le blocage qui va à l’encontre du coup (télescopage),
- le blocage qui accompagne le choc adverse (absorption).
Il est exécuté le plus souvent avec l’avant-bras ou le bras. Voir également couverture et parade.
  • Boxe : le terme sert aujourd’hui à désigner des disciplines martiales et sportives d’origines diverses dont la particularité est de porter des coups avec différentes parties du corps. Ainsi parle-t-on de boxes martiales (ancestrales) et à l’opposé de boxes sportives (modernes), de boxes pieds-poings, etc. Parmi les boxes martiales les plus connues, nous avons des boxes nationales comme la Boxe birmane (Lethwei) et la Boxe thaïlandaise (Muaythaï) puis des boxes moins connues et certaines plus ethniques comme la boxe khmère ou la boxe laotienne. Les boxes modernes et sportives les plus courantes sont :
- Boxe américaine : se compose de deux disciplines, le full-contact karaté et le kick-boxing américain.
- Boxe anglaise ou Noble art.
- Boxe chinoise ou Sanda.
- Boxe française ou Savate.
- Boxe japonaise ou kick-boxing japonais.
Back-kick en contre lors d’une attaque en poing
  • Boxe américaine  : « sport de combat de percussion » pratiqué avec les pieds et les poings en compétition sur une surface de tapis ou un ring de boxe. On trouve différents styles : le full-contact karaté, le kick-boxing et le semi-contact (ou points-fighting). Ces disciplines ont été créées pour permettre aux pratiquants de tous horizons martiaux de se rencontrer avec des règles communes et dans la formule dite de plein impact (K.O. system). Elles sont nées aux États-Unis au début des années 1960, suite au mécontentement de grands champions de karaté professionnel pour qui la formule de combat de l’époque manquait de contact. D’abord réservé à l’élite, la formule évolue vers des tournois dénommés « open » (c’est-à-dire ouvert à tous) regroupant différentes disciplines martiales. Elles ont été codifiées dans les années 1970 par différentes fédérations américaines de karaté. Deux formes de rencontres coexistent : la boxe dite de « light-contact » où les impacts sont parfaitement retenus et la boxe de « plein-contact » où les coups sont portés avec force pouvant occasionner l’abandon d’un compétiteur. Ainsi on trouve le Light-contact version « contrôlée » du Full-contact, le Light kick-boxing et le semi-contact version contrôlée. Ces différentes disciplines d’origine américaine appartiennent à un ensemble appelé « kick-boxing », terme générique pour désigner les boxes pieds-poings sur l’hexagone. D’un autre côté en France, le terme Boxe américaine est également utilisé, depuis la fin des années 1970, pour désigner le Full-contact, peu de temps après son lancement sur l’Hexagone, suite à des directives ministérielles.
Direct long du bras arrière
  • Boxe anglaise : sport de combat de percussion pratiqué exclusivement avec les poings. Il est créé au XVIIIe siècle par James Figg (alias Tom Fig). Les premiers combats se disputent à poings nus et au finish. Le champion John Broughton invente et rend populaires les gants de cuir pour l’entraînement. Suite au décès d’un de ces adversaires, il rédige les premiers textes de combat qui seront officiellement adoptées en 1743. Le règlement n’interdisait pas les saisies, les projections et les coups de coude. En 1866, John Grahams Chambers rédige un premier règlement de boxe avec gants. Mais c’est en 1880, que seront appliquées de véritables règles sportives à dimension humaine appelées « Règles du Marquis de Queensburry ». Aujourd’hui, ce sport de combat autorise les impacts sur les parties avant et latérales de la tête et du tronc. Les matchs se déroulent dans un enclos de cordes tendues (ring), selon un nombre de périodes et de temps de repos définis, suivant la catégorie (d’âge, de sexe, de poids) et le niveau technique. Deux formes de rencontres coexistent : la boxe dite « assaut » où les impacts sont parfaitement retenus et la boxe « combat » où les coups sont portés avec force pouvant occasionner l’abandon d’un compétiteur.
Percussion de la cuisse adverse en Boxe birmane
  • Boxe birmane : en langue birmane Bama lethwei ou Myanma-yuya-louvi (se traduit par « Boxe traditionnelle du Myanmar »). Cette célèbre pratique d’escrime des mains nues et des pieds nus est aussi ancienne que la nation birmane. C’est une boxe « dite martiale » qui emprunte à l’héritage technique du guerrier birman toute sa panoplie de stratèges. Elle est développée par des moines du IIIe siècle, au même titre que les pratiques de défense et d’entretien appelées Thaing (Bando). Elle devient populaire à partir du XIe siècle sous le roi birman Anawaratha, avec des combats interethniques sans aucune règle et d’une violence sans commune mesure. La manière de s’affronter est très spécifique, tenant très souvent du comportement animal et ne ressemble que de très loin à d’autres pratiques orientales. Elle est à l’origine de nombreuses pratiques pugilistiques en Asie du Sud-Est. Elle a contribué également au développement du Kick-boxing japonais dans les années 1950, puis du Full-contact et du Kick-boxing américain dans les années 1970.
Une particularité, la parade ou sorte de danse guerrière exécutée, sur le ring et en musique, avant un combat de Lethwei pour démontrer habileté et courage. Quelquefois, le combattant fait le récit de ses précédentes victoires. Elle est destinée à galvaniser le combattant et à impressionner l’adversaire. Souvent, il s’agit de réalisation de formes techniques (aka ou sorte de combat imaginaire) propre à une école de combat (kyaung) ou à un groupe ethnique. À la fin de la danse, en direction de son adversaire, les bras croisés devant la poitrine, le boxeur se frappe trois fois de la main ouverte l’épaule opposée, de façon à annoncer qu’il est prêt à combattre. Une danse de victoire est également exécutée après la décision des juges. Une musique traditionnelle ou Lai gin est jouée lors de la danse (ou lethwei-yei) par un orchestre appelé saing waing.
« Démonstration des armes utilisées
Ancestralement, l’opposition est dirigée par deux arbitres et se déroule dans un cercle où toute forme de percussion et de projection y est autorisée. L’ère moderne a introduit les règles de la boxe occidentale, notamment les gants, les protections, le ring, les rounds et les catégories. Le panel technique des combattants est très large et les comportements s’inspirent des autres pratiques de combat de Birmanie. On y trouve de nombreuses actions spectaculaires notamment les techniques volantes (coup de pied, de genou et de coude sauté), des techniques simultanément avec deux armes (coudes, genoux et pieds) et des techniques en « marche d’escalier » (coup de coude et de genou). Les stratégies y sont spécifiques : on y attaque les armes adverses (principe : fragiliser la périphérie avant d’attaquer le centre), on porte de nombreux coups à la face avec des techniques volantes et de nombreuses techniques de projections suivies de percussions au sol.
  • Boxe française : en abrégé « B.F. ». C’est un sport de combat de percussion, une sorte d’escrime les pieds chaussés et les poings gantés se pratiquant dans un enclos de cordes. En 1976, elle prend le nom de B.F-Savate. Depuis l’an 2000, la discipline se nomme « Savate B.F. ». Issue d’une demande de pratique d’autodéfense, née de l’insécurité des rues parisiennes au XIXe siècle, Michel Casseux, bagarreur de rue et fin stratège, ouvre une salle de Savate en 1820, où il enseigne son art des coups de pied en ligne basse et de la Défendre les mains ouvertes. Dans son ouvrage « théorie de la Savate », il répertorie les coups de pied les plus pratiques. C’est en 1830 que Charles Lecourt et son frère, élèves de Michel Casseux, ouvrent à leur tour une salle rue Montmartre. Suite à une défaite contre un boxeur anglais, Charles Lecourt décide d’introduire les techniques de coups de poing de la boxe anglaise. Associant les coups de pied de la Savate et les coups de poing du Noble art, il nomme cette discipline en 1830 : « Boxe française ». Parallèlement dans le sud de la France, se développe depuis plusieurs siècles un art de combat également français, le chausson (dit marseillais). C’est l’amalgame de ces différents arts de combat qui feront la richesse de la B.F.
Coup d’arrêt en ligne basse
  • Boxe pieds-poings (BPP) : appellation utilisée en France, depuis les fin des années 1970, aux sports de combat de percussion habituellement avec gants de boxe se déroulant dans un ring (ou sur un tapis) et appartenant à la catégorie des boxes dites sportives. L'un des premiers a avoir utilisé le vocable « boxe pieds et poings » est Alain Delmas en 1975. Les BPP utilisent les techniques de jambe (coups de pied, voire de tibia et de genou), les techniques de bras (coups de poing, voire d’avant-bras et de coude) et les techniques de projections. Parmi les plus connues nous avons :
- la boxe américaine (trois formes principales : le Full-contact karaté sans coups en dessous de la ceinture, le kick-boxing avec frappe en coup de pied circulaire dans les cuisses et le semi-contact ou combat aux points (points fighting en anglais), une sorte de Karaté avec des gants et chaussons),
- la boxe française (Savate), aujourd’hui surnommée « Savate-BF »
- le kick-boxing japonais (kick-boxing avec coups de genou directs et frappe en coup de pied circulaire dans les cuisses)
- et enfin, trois superlatifs des boxes, où tout est permis ou presque, la boxe birmane (Lethwei), la boxe khmère (kun-khmer) et la boxe thaïlandaise (Muay-thaï).

C

Swing après une amené dans le coin
  • Cadrage : technique dite de manœuvre de l’adversaire destinée à l’empêcher de déborder, c’est-à-dire de s’échapper sur les côtés (on parle d’échappatoire et de dégagement lorsqu’il était enfermé). Le but de l’opération est de garder l’adversaire dans un secteur géographique favorable à une offensive ou de l’acculer aux cordes pour l’immobiliser.
- La procédure habituelle de cadrage est la suivante : presser l’opposant vers les cordes, puis recentrer ses écarts pour l’empêcher de s’échapper et le « travailler » (attaquer des cibles), ou le laisser déborder pour mieux le « cueillir » (notion de piège).
- Les moyens de pressing sont : les pas de progression et les coups (simulacres, menaces, intimidation, ruades…) dans l’axe direct.
- Les moyens de recentrage sont les pas de côté et les attaques effectuées latéralement (on dit « couper la route »). Ex. : amener l’opposant dans le coin en exerçant un pressing puis lui « couper la route » lors d’un dégagement pour éviter qu’il s’échappe sur les côtés afin de le travailler de près. Voir aussi immobilisation et placement de l’adversaire.
Coup de pied arrière en cardio-lethwei
  • Cardio-kickboxing : forme de pratique des années 1990, issue des États-Unis. axée sur la condition physique et notamment le développement cardio-respiratoire. Il consiste à exécuter des techniques de boxe dans le vide, dans un ordre chorégraphiée et en musique. Cette forme de pratique qui a pour racines l’entraînement de boxe en musique du milieu du XXe siècle a pris pour modèle les principes d’entraînement inspirés du « New âge californien » et des activités de mise en forme de type « fitness ». Parmi les activités les plus connues du public outre atlantique et du continent européen on trouve : le Cardio-B.F (né en France dans les années 1970 et appelé depuis les années 1990, Savate-forme), le Cardio-lethwei (né dans les années 1970 aux États-Unis) et l’Aero kickboxing (créé dans les années 1980 aux États-Unis), le « Cardio-boxe », le « Body-combat », l’« Energy-full » (né en France dans le années 1990), « Yoseikan-forme » et bien d’autres.
neutralisation
  • Casser la distance : action qui consiste à se rapprocher de l’adversaire dans un but défensif ou offensif. Ce mode opératoire appartient au domaine de la neutralisation. En matière défensive, l’objectif peut être de réduire la capacité d’action à grande distance de l’adversaire. Ex. : venir oppresser et bousculer l’adversaire pour annihiler sa faculté à utiliser des coups d’arrêt. En matière offensive, l’objectif peut être de chercher à travailler de près (mi-distance ou corps-à-corps). Ex. : se rapprocher d’un adversaire dont la boxe au corps-à-corps n’est pas son point fort.
  • Chasser le coup : un chassé est un geste de défense qui consiste à dévier le coup de sa trajectoire avec le gant ou l’avant-bras. « Chasser le coup » est une ancienne expression et elle est remplacée aujourd’hui par « dévier le coup ». Voir déviation et parade.
Uppercut dans la « cheminée »
  • Cheminée : chemin dessiné par la position des deux avant-bras dans la garde dite « classique ».
  • Cibles (corporelles) : registre autorisé de zones corporelles à toucher (en assaut) ou à frapper (en combat au K.O. system) pour marquer des points. En compétition, pour remporter la victoire, le but à atteindre dans les conditions définies par le règlement est de « toucher des cibles ». Sur les cibles au-dessus de la ceinture, certaines cibles sont à privilégier dans le combat au K.O. system : la tempe, la mâchoire, le plexus solaire, le creux épigastrique et le foie.
Les cibles pour les techniques de poing
  • Combat : terme générique qualifiant plusieurs choses et notamment en boxe, l‘opposition codifiée avec gants, duel exécuté en compétition selon des règles uniformisés (synonyme de match). Il qualifie également la forme de pratique (sparring) qui consiste à s’opposer à l’entraînement suivant des conditions définies par l’entraîneur. Et surtout, il désigne toutes les formes de rencontres officielles sur un ring et plus particulièrement la formule dite au K.O. system (compétition institutionnalisée organisée par une fédération).
Retrait de buste lors d’un jab
  • Compartiment de jeu : désigne une partie du jeu observable en situation d’opposition. Les compartiments de jeu correspondent à deux domaines principaux de maîtrise : l’attaque des cibles adverses (surnommée « offensive ») et la défense de ses propres cibles (ou « défensive »). Pour ce dernier domaine, une compétence s’imbrique, l’« attaque répondant à une attaque de l’adversaire » (ou appelée « contre-offensive »).
  • Configuration de l'opposition : désigne l’aspect général que revêt la confrontation. En sports de combat, elle décrit le caractère particulier de l’opposition en cours ; plus exactement la nature de la confrontation et les éléments constituants (équilibre des forces en présence, opposition de styles, précédent entre les protagonistes, probabilité de scénario, etc.).
  • Construction du jeu : on dit d’un combattant qu’il « construit » lorsque celui-ci utilise certains procédés plus ou moins élaborés pour atteindre des cibles adverses ou déséquilibrer son adversaire. Cette manière de faire s’oppose à celle qui consiste à porter des attaques directes, donc trop voyantes, qui ne pourraient peut être pas aboutir.
Contre lors d’une attaque en technique de jambe
  • Contre (coup de…) : action de contre-offensive déclenchée pendant l’attaque adverse. Ce procédé d’ « initiative sur initiative » requiert des facultés d’anticipation et d’automatisme ainsi qu’une grande vitesse d’exécution. Le contre peut intervenir : 1/ au démarrage de l’attaque adverse, 2/ pendant l’offensive adverse et avant qu’elle aboutisse, 3/ sur le retour de l’attaque adverse (ici se confondant avec une riposte précoce). Un exemple, le cross-counter qui croise un coup adverse au même instant. À l’entraînement l’apprentissage de cette habileté s’appelle la « leçon de contres » où les attaques adverses sont annoncées à l’avance.
  • Contre-attaque : voir riposte.
Coup de pied d'arrêt lors d'une approche
  • Contre-offensive : « offensive répondant à une offensive de l’adversaire » (Petit Larousse de 2000). Notion à ne pas assimiler exclusivement avec celle de contre-attaque, car « contre-attaquer c’est passer de la défensive à l’offensive » (Petit Larousse de 2000). D’autre part, effectuer une action contre-offensive ne s’arrête pas à défendre (notamment à défendre « passivement ») mais c’est adopter un statut d’attaquant.
    Dans les manifestations de la « contre-offensive », nous trouvons les actions offensives qui interviennent pendant ou après l’attaque adverse ; auxquelles on peut rajouter celles qui interviennent juste avant l’offensive adverse. Elles ont pour but soit d’annihiler l’offensive adverse soit d’utiliser l’attaque cette dernière à notre avantage.
  • Contre-prise : technique de préhension qui utilise le principe tactique du contre au corps à corps consistant à utiliser l’attaque adverse à son avantage. Elle est quelquefois liée à une action de surpassement. Ex. : (A) porte une technique de projection de hanche et (B) surpasse la prise, au moment de l’attaque adverse, pour placer une projection de hanche du même côté.
Coup de coude sur l’arme adverse
  • Construction du jeu : En sports de combat, on dit d’un combattant qu’il « construit » lorsque celui-ci utilise certains procédés plus ou moins élaborés pour marquer des points ou finaliser le match (En boxe : « atteindre des cibles adverses » ou « déséquilibrer l’opposant » voire projeter au sol l’opposant). Cette manière de faire s’oppose à celle qui consiste à porter des attaques directes, donc trop voyantes, qui ne pourraient peut être pas aboutir. Ex. : « Enchaîner des actions » pour « déboussoler » l’adversaire, « utiliser l’activité adverse (opportunités : faiblesses et fautes) et « exploiter les caractéristiques de l’opposant (morphologie, latéralité et psychisme », « posture adverse (garde, position) », manœuvrer l’opposant (tromperies, pressing, manipulation).
Coup de genou direct
  • Coup de coude : en anglais « elbow ». Attaque avec la surface du coude ou les parties dures de l’avant-bras (radius et cubitus). On dénombre 6 techniques principales : 1/ coup direct, 2/ coup circulaire (spin-elbow strike), 3/ coup semi-circulaire - descendant ou remontant (semicircular-elbow strike), 4/ coup de revers, 5/ coup remontant et, 6/ coup écrasant (downward-elbow strike). Certains de ces coups peuvent adopter différents types de trajectoires, de placement de hanche et être réalisés avec des surfaces de frappe variées sur différentes cibles. Pour quelques uns, ils peuvent être, retournés (spinning), sautés (jumping), donnés des deux bras (doubles), portés en « marche d’escalier » ou à effets combinés. Ex. : Coup de coude écrasant sauté (jumping-elbow strike). Les coups de coude peuvent combinés avec les techniques de poing et notamment enchaînés en « cascade » (ce qui est souvent le cas en boxe birmane).
Front-kick de type « posé-poussé »
  • Coup de genou : en anglais « knee ». Attaque avec la surface dure du genou. On trouve huit techniques principales : 1/ coup de face (ou coup dit « direct »), 2/ coup de côté, 3/ coup circulaire, 4/ coup semi-circulaire remontant (en diagonale), 5/ coup semi-circulaire descendant (plongeant), 6/ coup remontant, 7/ coup en croissant interne et, 8/ coup en croissant externe. Certains de ces coups peuvent adopter différents types de trajectoires, de placement de hanche et être réalisés avec des surfaces de frappe variées sur différentes cibles. Certains de ses coups de genou peuvent être retournés (spinning), sautés (jumping), volants (flying), donnés des deux jambes (doubles), en marche d’escalier et à effets combinés. Ex. : coup de genou en croissant externe à la fois retourné et sauté.
Coup de tête direct lors d’une attaque en poing
  • Coup de pied : en anglais « kick ». Attaque avec le membre inférieur et notamment les parties dures du tibia et du pied. On parle également de techniques de jambes. On dénombre neuf techniques principales : 1/ coup de face ou « direct » (front-kick]), 2/ coup de côté ou latéral (side-kick), 3/ coup circulaire (round-kick ou roundhouse-kick), 4/coup de pied semi-circulaire (semi-circular kick) ou en diagonale, 5/ coup de pied crocheté (hook kick) ou coup de talon (heel kick), 6/ coup écrasant (coup de pied retombant, hammer kick), 7/ coup en croissant (crescent-kick), 8/ coup en arrière (back-kick) 9/ et coup de balayage (sweeping). Certains de ces coups peuvent adopter différents types de trajectoires, différents placements de hanche et être réalisés avec des surfaces de frappe variées sur différentes. Nombreux de ses coups de pied peuvent être tournants, retournés (spinning ou turning), sautés (jumping), volants (flying), donnés des deux jambes (doubles), en marche d’escalier et à effets combinés (certains peuvent être à la fois sauté et retourné). Exemple de coups de pied en sautant : le coup de pied de face sauté (flying front-kick) et le coup de pied circulaire sauté (flying roundhouse-kick).
Balayage retourné
  • Coup de poing : en anglais « punch ». Attaque avec le poing fermé. En pratique, on trouve quatre techniques principales : 1/ coup direct (straight-punch), 2/ crochet ou coup circulaire (hook-punch et swing), 3/ coup remontant (uppercut), et 4/ coup descendant (drop). Certains de ces coups peuvent être délivrés avec des orientations du corps différentes de la technique de base ainsi qu’emprunter des trajectoires différentes. Pour délivrer les techniques de poing, nous trouvons : deux formes principales de trajectoire (rectiligne et curviligne), une seule surface de frappe (l’avant du poing). Cinq techniques usuelles de poing sont répertoriées : 1/ de forme pistonnée longue (direct long), 2/ de forme circulaire (crochet et swing), 3/ de forme circulaire remontante (uppercut), 4/ de forme circulaire descendante (drop) et, 5/ de forme pistonnée courte (direct court).
Couverture latérale avec le bras sur une attaque en coup de pied en bâton (stick kick)
  • Coup de tête : percussion avec les parties dures du crâne et notamment le haut du front. Les cibles visées sont le plus souvent la poitrine et l’abdomen. Au corps-à-corps, elle est une arme redoutable. En Asie du Sud-Est, dans certaines boxes traditionnelles, elle est utilisée notamment en boxe birmane.
  • Coup tournant : ou « technique en tournant sur soi-même ». Les anglophones parlent de « turning » et de « spinning ». Geste de frappe utilisant une rotation sur un appui (pivot) pour délivrer un coup ou une projection. Ces techniques s’exécutent dans les deux sens de rotation :
- À l’endroit, c’est-à-dire la rotation effectuée la poitrine en premier. Ex. : le roundhouse-kick ;
- À l’envers c’est-à-dire le dos en premier (appelé également « technique retournée »).
On trouve des techniques de bras (coup de poing ou coup de coude retourné), des techniques de jambe (coup de pied et des coups de genou retourné) et même des techniques de tête et d’épaule pour les boxes ancestrales. Ex. : le coup de poing retourné en anglais « spinning back-fist ». Technique interdite en compétition pour sa dangerosité (en Europe, notamment dans la plupart des boxes pieds-poings.
Cross plongeant en direct du bras avant sur une attaque en jab
  • Couverture : « se couvrir » c’est se garantir de l’attaque adverse à l’aide d’une protection avec le gant et le bras (appelée couverture). La couverture n’est pas qu’une activité défensive mais effectuée à titre préventif dans sa propre offensive (notion de mise en sécurité), ce qui évitera dans ce dernier cas de prendre un coup de contre. On parle d’engagement « couvert » ou à contrario de se découvrir en attaquant ; et on entend très souvent, au bord des ring de la part du coach, l‘expression : « monte ta garde ! ».
Déviation d’un coup de pied circulaire
  • Crochetage : technique de saisie destinée à immobiliser un membre de l'adversaire soit pour le verrouiller soit pour le déséquilibrer.
  • Cross-counter : (Ang.) littéralement « contre croisé ». Coup de poing direct et plongeant porté en contre. C’est un coup magistral d’anticipation donné en général sur une attaque en direct du bras avant de l’adversaire.

D

  • Défense : ensemble des comportements destinés à faire échec à l’offensive adverse. Se garantir contre les attaques adverses se présente comme un des trois objectifs principaux à atteindre dans les sports de combat de percussion à côté d’attaquer les cibles adverses et d’utiliser l’action adverse à son propre avantage. Elle se résume par un ensemble d’actions destiné à faire échec à l’offensive adverse, comprenant les blocages de coups, les déviations de coups, les esquives de coups et les déplacements (mobilité pour ne pas être atteint). On peut rajouter, pour certaines boxes pieds-poings, la défense contre la tentative de projection de l'adversaire.
Coup de poing d'arrêt sur avancée adverse
On distingue plusieurs objectifs de défense :
- La simple mise en sécurité de ses propres cibles, quelquefois réalisée en urgence (dite défense passive : couverture neutre, blocage neutre, etc.) ;
- La réalisation d’actions destinées à utiliser l’activité adverse à son avantage (appelée par certains auteurs, défense active).
En termes de « défense active » on trouve :
- le blocage déviant ou la parade chassée dans le but de déséquilibrer, le blocage absorbant, l’esquive - pour ces trois formes liés à des ripostes simultanées ;
- puis le coup d’arrêt suivi également de ripostes ;
- la mise en difficulté de réalisations offensives adverses (par le raccourcissement ou l’augmentation de la distance, par le verrouillage des armes adverses, par une déstabilisation à base de techniques de menace, de leurre, etc.).
Ces deux derniers objectifs nécessitent des qualités d’initiative, d’anticipation et d’à-propos. Pour dépasser un cliché qui dit "la meilleure défense, c'est l'attaque", on dira : Le but à atteindre serait d’être capable de défendre et de contre-attaquer (riposter) dans toutes les positions avec le moindre risque.
Sortie du coin
On distingue trois catégories de défense :
- la défense dite « classique » ayant pour but d’annihiler l’action adverse (ex. : « couverture », parade bloquée, parade opposition...) ;
- la défense dite « active » favorisant l’utilisation de l’action adverse (ex. : absorption de choc, coup d’arrêt, parade-chassée ou déviation, dégagement) ;
- et la neutralisation ou activité d’anticipation ayant pour but d’empêcher le déclenchement de l’offensive adverse.
Désaxage lors d’un jab
  • Défense active : se dit d’une activité évitant de subir l’offensive adverse et ayant pour but d’utiliser l’action offensive adverse à son propre avantage. A contrario d’une défense dite classique se contentant tout bonnement de défendre. Selon le proverbe : « la meilleure défense c’est l’attaque ». Ex. : (A) porte un coup d’arrêt lorsque son adversaire approche.
  • Dégagement : action défensive consistant à quitter une zone géographique à risque ou un corps-à-corps afin d’éviter une activité adverse dangereuse. Le changement de place est destiné à se dépêtrer d’une situation d’immobilisation (de fixation) provoquée par l’adversaire (soit un corps-à-corps, un accrochage, un emprisonnement dans un coin ou sur les cordes, etc.). Le plus souvent le dégagement est réalisé avec un pas de côté combiné à une action de bras. Cette habileté appartient à un ensemble appelé « techniques d’évasion » (échappé, délivrance, glissement, etc.).
Tentative de Projection par crochetage de la jambe
  • Désaxage : c’est un décentrage du buste hors de l’axe direct d’affrontement sans déplacement des appuis. On parle le plus souvent de désaxage oblique. Cette activité est nécessaire pour éviter d’être touché lors d’une offensive ou lors d’une contre-offensive (riposte ou coup de contre).
  • Déséquilibre (action de…) : activité destinée à faire perdre la stabilité voire à projeter l’adversaire. Différentes actions de base coexistent : l’allègement, le balayage de l’appui, la poussée, le soulevé, le tassé, le tiré, la torsion, etc.
  • Déstabilisation : déstabiliser signifie perturber la construction du jeu adverse par le biais de manœuvres diverses. Cela dans le but de mieux construire son jeu personnel et d’utiliser le comportement adverse à son propre avantage. Pour vaincre l’adversaire, il est possible d’utiliser la démarche suivante : créer un rapport de force favorable qui passe l’établissement d’un contrôle adverse et par l’initiative d’action.
Déviation du jab avec le gant
  • Déviation : aussi « parade déviante » ou « parade chassée » (on parle aussi de blocage déviant). Se dit d’une action défensive destinée à détourner l’arme adverse de sa trajectoire. Elle présente l’avantage de créer une ouverture dans la défense adverse voire de provoquer un déséquilibre corporel. Action à ne pas confondre avec le battement qui est une action similaire mais à but offensif (trouver une ouverture).

E

  • Enchaîner : c’est lier des actions en attaque et également en défense. En boxe, enchaîner c’est donner plusieurs coups à la suite. Lier des techniques permet de trouver des ouvertures car elles ont pour effet de créer de l’incertitude défensive chez l’opposant (cela déborde l’adversaire). Les enchaînements peuvent être constitués de séries des deux mains ou de gestes redoublés du même bras. Les coups peuvent être variés, sur des hauteurs et des cibles différentes. Ex. : enchaîner jab puis un crochet long du bras avant avec gain de distance entre les deux gestes peut permettre de trouver une ouverture sur une « porte » latérale. Voir aussi : « combinaison » et « routine ».
Retrait arrière du buste
  • Esquive : aussi « évitement ». Déplacement (retrait) de tout ou d’une partie du corps pour éviter d’être atteint par le coup adverse. Elle est l’apanage des boxeurs expérimentés et la forme de défense par excellence, permettant des ripostes par des coups puissants. On trouve six types usuels d’esquive : la flexion latérale (inclinaison du tronc ou désaxage), l’esquive en torsion (retrait par rotation du tronc et extension dorsale), l’esquive par-dessous (verticale ou rotative), le retrait de buste en arrière (par extension dorsale, le pas de côté (décalage, en anglais side-step) et le pas de retrait (déplacement en arrière, en anglais back-step).
  • Exploitation : se définit comme la capacité à utiliser le comportement adverse à son avantage. Elle appartient le plus souvent à des boxeurs expérimentés. C’est une des intentions de jeu à développer prioritairement à l’entraînement à côté de deux autres : « imposer son propre jeu à l’adversaire » et « s’adapter à l’adversaire ». Elle requiert des fortes qualités de prise d’information (vista) et d’adaptation à la situation en présence (choix de réponse, timing, à-propos, etc.).

F

fauchage arrière de la cuisse
  • Façon de combattre : manière de faire propre à chaque individu et que l’on peut rapporter à des classes de « comportement-type ». Elle est propre à son tempérament, à son potentiel physique ou à ce qui lui a été enseigné par son école de boxe. Ainsi, on distingue : l’attentiste du fonceur et le technicien du frappeur, mais ce classement ne s’arrête pas là. On recense différents caractères variables pour chaque « typologie ». Par exemple, chez les styles « techniques » : boxer en coups longs, en coups d’arrêt, en coups de contre. Chez les styles physiques: faire le forcing, boxer en crochets puissants « à la godille », chercher le corps-à-corps, chercher le coup dur . Lorsqu’un combattant utilise sa façon habituelle de boxer (son style habituel), on dit qu’il est sur son « registre » ; cela à la manière d’un musicien qui répète ses gammes préférées. D’autre part, ce qui est appréciable dans un combat c’est l’opposition de styles.
  • Fauchage (Technique de…) : technique de projection consistant à supprimer l’appui au sol à l’aide, soit d’un geste de projection (dit de faucheur) soit d’un coup de pied de frappe. Généralement un fauchage se réalise au niveau de la cuisse adverse, mais il peut être réalisé plus bas sur la jambe ou plus haut sur la hanche. Ce geste est à différencier d’un geste qui a le même but, le balayage, qui lui se réalise plus bas (sur le pied ou le bas du mollet).
  • Feinte : aussi fausse-attaque. Mouvement offensif, semblable à une attaque, destiné à déjouer les gestes de défense de l’adversaire afin de créer des ouvertures (sorte d’invitation à défendre). Ce simulacre d’action offensive permet de tirer parti d’une réaction adverse pour placer une attaque différée. C’est donc une « fausse information » donnée à l’adversaire dans le but de le tromper (ruse) ou de le surprendre suivi par une action offensive en réponse.
On trouve deux catégories de feintes :
- La feinte programmée : ce comportement consiste à mimer le premier coup afin d’atteindre au second coup une cible censée s’être découverte. C’est donc un ensemble de deux coups indissociables et rapidement réalisable. Dans ce procédé le feinteur s’attend à ce que l’adversaire réagisse comme prévu contrairement à la seconde catégorie ci-dessous. Dans certaines écoles de boxe, on apprend différents types de feintes standards (Ex. : le un-deux) ;
- La feinte adaptative : dans ce second procédé après avoir mimé le premier coup, le feinteur guette l’ouverture sans savoir au préalable où elle se produira. Certains athlètes construisent leur boxe sur cette façon d’agir, on dit d’eux que se sont des opportunistes.
Il existe différentes formes de feintes : feinte de corps, de déplacement, de coup, de cible, etc. Voir aussi, « manœuvre » et « stratégie ».
Exemple de feinte :
1. Crochet1.jpg ⇒ 2. Coude remontant.jpg
1. (A) porte une fausse-attaque en crochet à la face pour faire réagir son adversaire en retrait de buste (simulacre)…
2. ...et enchaîne en coup de coude du même bras lors du retour du buste de l’opposant
  • Full-contact : aussi « Full Contact Karate » et “American Kickboxing” Forme de boxe américaine sans coups de pied bas (low kicks). Aux États-Unis, certains situent la naissance du Kick-boxing, le 17 janvier 1970 à Long-Beach (Californie), quand Lee Faulkner organisa une rencontre sur ring au K.O., opposant Joe Lewis à Greg Baines, combat de Full-contact Karate appelé American Kickboxing par un journaliste. Enfin, une autre hypothèse semble faire l’unanimité. Au milieu des années 1970, certains karatékas de haut niveau, décidèrent d’apporter la dose de contact qui manquait à leur discipline de compétition. C’est ainsi que commença la « révolution » du karaté américain. Ils procédèrent à des essais de nouvelles formes de combat. D’abord l’idée de l’ « open », satisfaisait les exigences de tous les adeptes des arts martiaux, où les pratiquants portaient des protections en matériau expansé, ce qui leurs permettaient de toucher un peu plus l’adversaire et sans que le K.O. soit permis. Ainsi on parla d’un American karate, en fait, il s’agissait d’un « karaté aux points » (karaté de type escrime olympique à la touche contrôlée, appelé plus tard en Europe, « semi-contact »).

Mais ces grands tournois de « points-fighting » (à la “touchette“) ne satisfaisaient pas tout le monde, il fallait une raison, bien plus importante pour attirer les sponsors et la télévision : le « K.O.system » (les Américains n’appréciaient pas les simulacres de combat). C’est pour ces raisons que naquit le « Full contact Karate » le 14 septembre 1974 à Los Angeles (Californie) lors d’une soirée historique réunissant 12 000 spectateurs. Ce fut le premier championnat du monde de la P.K.A. (Professional Karate Association) sur tatami.

Le 1er héros du Full-contact karate fut le très célèbre karatéka Joe Lewis qui disputa le premier match de « karaté » avec des gants de boxe. Un nouveau style de combat était né. Lentement, cette forme sportive se structura, des rencontres s’organisèrent un peu partout et Howard Hanson, célèbre organisateur et ceinture noire de karaté Shorin-Ryu, eut l’idée d’organiser les combats sur un ring plutôt que sur un tatami. Il fallait une fédération pour régir ce nouveau sport, la première fut la « Professional Karate Association » (PKA) fondée par Mike Anderson et les époux Don et Judy Quine. Cette fédération avait pour objectif de coordonner et de promouvoir cette discipline au niveau professionnel dans le monde entier. Mike Anderson à cette époque dirigeait la revue « Professional Karate Magazine » et organisait la « Top ten national » à l’issue de laquelle des sommes importantes étaient distribuées aux vainqueurs. Cette forme de compétition a été introduite en France par Dominique Valera (célèbre karatéka français) à la fin des années 1970, sous le nom de « Full-contact », appelée plus tard « Boxe américaine » suivant des directives ministérielles.
  • Fulleur : désigne, en France depuis la fin des années 1990, un pratiquant de full-contact. Cette façon de dire nous semble très inappropriée notamment car elle ne correspond à aucune dénomination et convention internationale.
Coup de pied en ligne haute

G

Garde haute et avancée
  • Garde : aussi attitude de combat. Lorsqu’on parle de « garde », on pense souvent à la position des bras pour se protéger. Mais bien plus que cela, elle désigne une organisation corporelle permettant au combattant de se préparer à défendre et d’autre part à passer à l’offensive, cela dans une configuration qui lui offre un maximum de sécurité et d’efficacité. Différentes positions permettent de faire face à un adversaire avant et pendant l’engagement et sont appelées à défaut « garde ». Comme son nom l’indique, « être sur ses gardes » c’est se mettre en alerte permanente et adopter une position favorable pour réagir. De nombreuses attitudes de garde existent : garde trois-quarts de face, de profil, garde inversée, garde haute, garde basse, garde avancée, garde ramassée, etc. Certes, il très important « d’être gardé » (hermétique), mais il faut également adopter une attitude qui permettre d’agir et de réagir rapidement et avec efficacité (donc adopter une posture efficace). A contrario un boxeur n’adoptant pas d’attitude définie où ayant les bras « en bas » est dit « non gardé ». D’ailleurs, certains boxeurs font ce choix dans la perspective de construire leur jeu sur la base de contre-informations (tromperies).
  • gestion de l'opposition : aussi « gestion du jeu ». Compétence de l’athlète dans les différentes phases de l’opposition, de réaliser des actions de construction du jeu et d’adaptation à l’adversaire (recueil d’observation), prise de décision, conduite de l’opposition, manœuvre de l’opposant, etc.).

H

  • Haymaker : technique de coups de poing liés (l'un dans l'autre) infligée au niveau de la tête. Cette technique est interdite dans tous les sports de combat et dans toutes les boxes aujourd'hui.

I

  • Incertitude évènementielle : caractère de ce qui ne peut être déterminé, connu à l’avance. Dans les sports de combat, l’incertitude donne une indication sur le caractère imprévisible du comportement adverse. À l’encontre de ce qui peut être incertain, on peut spéculer sur des actions probables de l’adversaire (notion de probabilités). Elle est calculée compte tenu des habitudes comportementales adverses (quantités d’actions dont l’adversaire peut faire preuve – plus concrètement, c’est le répertoire de gestes, de techniques et de stratégies dont il peut éventuellement faire usage). Cela va permettre de mettre en place un plan d’action, qui rendra moins difficile la gestion du jeu.

K

(A) absorbe le coup de pied bas (low kick)
  • Kick-boxing : terme générique qui peut se traduire par boxe pieds-poings (to kick : « donner un coup de pied » et « boxing », bien sûr, relatif à l’action de délivrer des coups de poing). Cette boxe pieds-poings a été popularisée au Japon dans les années 1960 et aux États-Unis dans les années 1970. Elle tient ses origines de nombreuses pratiques de combat, entre autres de la boxe birmane (Bando Lethwei) codifiée au XIe siècle, de la Boxe thaïlandaise (Muaythaï) développée au XVe siècle et de nombreux arts martiaux d’Extrême-Orient (Karaté, Taekwondo, Kempo, etc.). Les premiers combats modernes eurent lieu au Japon dans les années 1950 et début des années 1960, aux États-Unis sous l’égide de la fédération américaine de Bando. Mais actuellement le terme Kickboxing est une appellation générique qui s’applique à de nombreuses pratiques modernes de combat. Le règlement sportif de chacun des kick-boxing(s) diffère d’une fédération internationale à une autre : boxe « avec » ou « sans » coups de genou, « avec » ou « sans » saisie et « avec » ou « sans » projections.
En compétition, les jeunes et les adultes novices sont équipés de nombreuses protections : casque, plastron, jambières et chaussons en mousse, et les combats s’effectuent avec un contrôle absolu des techniques.
Pour les adultes, il existe deux types d’opposition sportive : l’assaut de « Light-contact » et le combat de « plein-contact » (K.O. system). Cette dernière forme sportive est réservée à des pratiquants expérimentés qui se rencontrent avec un nombre limité de protections voire, pour les élites, sans aucune protection.
Contrairement à des idées reçues, le kickboxing n’est pas plus violent que les autres pratiques pugilistiques. Effectivement, le règlement interdit certaines techniques dangereuses (frappe dans le cou, le dos, les articulations et les centres vitaux).
Le terme Kick-boxing, outre atlantique, est une appellation générique pour l’ensemble des pratiques de percussion utilisant les techniques de jambes. En France, l’activité kick-boxing, dans la plupart des clubs de boxe avec les pieds et les poings, est devenue une discipline à part entière.
Contre en ligne basse sur un high-kick
  • Kick-boxing américain : en tant qu’activité moderne le terme « kick-boxing » désigne un sport de combat de percussion se pratiquant sur ring. Dans les années 1960, aux États-Unis l’engouement pour le Karaté ainsi que pour les autres arts martiaux (Kempo, Kung-fu, Taekwondo, etc.) et la volonté de certains médias font évoluer les choses. Différents styles de pratiques martiales développèrent des formes de contact variées. De nombreux champions désireux de faire connaître la diversité de leurs techniques, contribuèrent à leur évolution. Des tournois étaient organisés par des styles de combat divers ; comme l’United States National Karate Championship de Jhoon Rhee, la Bataille d’Atlanta d’Ed Parker, et dès 1963 les opens sur ring de Bando kickboxing (forme héritière de l’ancestrale Boxe birmane). D’autres tournois importants comme le Mas Oyama All Worth America Championship (Karaté Kyokushinkaï au K.O.) ont changé les traditionnels tournois de karaté jusqu’alors organisés sans contact. Également, l’idée de Bruce Lee (célèbre acteur de cinéma, au milieu des années 1970) et Jhoon Rhee (professeur d’Alan Steen, de Jeff Smith et de Gordon Franks) de combattre avec protections et gants, a ouvert une nouvelle voie pour tous les amateurs de « combat réel ». À l’origine le Kick-boxing américain est un règlement de compétition, permettant aux compétiteurs des différentes pratiques martiales de se rencontrer dans un certain type de confrontation (à l’origine celui de la fédération mondiale WKA – World Karate Association). Il s’est tellement répandu, qu’il est devenu l’une des formes de sport de combat inspirée des arts martiaux la plus pratiquée au monde.
  • Kick-boxing japonais  : en anglais « oriental kick-boxing ». Pour certains, le terme Kick-boxing aurait été inventé, au Japon, dans les années 1950 par des karatékas ayant besoin de se confronter. Un des pratiquants de kick-boxing de l’époque est l’étudiant en langues orientales, le birman Maung Gyi, élève également du grand expert de karaté Gogen Yamaguchi dit « Le chat ». Maug Gyi combat au Japon sous différents noms et fait connaître la boxe birmane ou Lethwei à l’occasion des tournois de Kick-boxing japonais. Pour d’autres, le Kick-boxing aurait été inventé, après les jeux olympiques de 1964, par le promoteur de combats Osamu Noguchi, pour désigner une version japonaise du Muay-thaï. Celui-ci en voyage d’étude dans les pays du sud-est asiatique s’inspira de ce qu’il voyait sur les rings thaïlandais. Peu de temps après, grâce à l’enthousiasme de Kenji Kurosaki adepte de Kyokushinkai (forme de karaté autorisant les contacts) naissait le kick-boxing japonais (une boxe où le règlement permettait de frapper à coups de pied, de poing, de genou et de coude, agrémenté de certaines projections de judo). Le succès fut immédiat. Après avoir créé son propre style de combat, Kenji Kurosaki mit en place un célèbre camp d’entraînement, en 1969, le Méjiro-Gym de Tokyo. Il eut pour élèves des pratiquants renommés comme Akio Fujihira, Toshio Tabata, Yoshiji Soéno, le Français Patrick Brizon, le Hollandais Jan Plas (célèbre entraîneur hollandais) et le brillant Toshio Fujiwara (légende du Kick-boxing japonais, avec 129 victoires). Au cours des premières années, les kick-boxeurs nippons venaient directement du Kyokushinkai. La forme de Kick-boxing au Monde la plus médiatique est celle pratiquée à l’occasion du célèbre tournoi du « K1 » qui réunit les meilleurs combattants de la planète. Spécialement ces règles de Kick-boxing appelées « K1-rules » ou oriental-rules ont été édictées au Japon par des karatekas.
Jumping side-kick
  • Kickeur : pratiquant de sports de combat et d’arts martiaux qui utilisent des techniques de jambes pour combattre (à ne pas confondre avec le terme « kickboxeur »). Ce type de pratique s’oppose radicalement à un combattant qui n’utiliserait que ses poings que l’on appelle « boxeur ». Ex. : on peut être amené à dire d’un compétiteur qu’il est plus « kickeur » que « boxeur » si ses techniques de pied prédominent dans sa façon de combattre.

L

Deux niveaux pour les techniques de poing
  • Light-kickboxing : ou « kick-boxing light », version contrôlée du Kick-boxing. En compétition, elle se déroule, le plus souvent, sur un praticable de tapis et est accessible à tous les âges et niveaux.
  • Ligne (ou hauteur d’attaque) : portion de corps considérées comme hauteur de cibles. Pour les techniques de poing, on recense deux lignes d’action : la ligne haute (1) et la ligne moyenne (2). Dans la plupart des boxes sportives, la ligne basse en dessous de la ceinture est zone interdite par le règlement.

M

  • Manipulation : moyen technique qui consiste à perturber physiquement et mentalement l’opposant. Le but est de dérégler l’organisation du jeu adverse. :Différents procédés coexistent :
- les techniques d’intimidation (bluff, provocation physique et mentale, etc.) ;
- et les tromperies de toutes sortes (fausse-attaque, feinte, etc.).
Coup de genou remontant
Exemple de manipulation :
1. Uppercut2.jpg ⇒ 2. Drop2.jpg
1. Après un appât et l'esquive d’un uppercut
2. ...(B) riposte en drop du bras arrière
Coup de pied semi-circulaire
  • Manœuvre : en sports de combat de percussion : Procédé technique destiné à atteindre des cibles par le biais d’un contrôle ou d’une manipulation de l’opposant. Certaines démarches sont de l’ordre de la « contre-communication » (contre-information et désinformation de l’opposant : brouiller, parasiter l’information, etc.) et de la contre-logique (l’action sort de la logique habituelle).
Exemple de manœuvre :
1. Armé front1.jpg ⇒ 2. Jab2.jpg
1. À l’aide d’un armé de coup de pied, [B] oblige son adversaire à réagir…"
2. ...et enchaîne en jab
  • Médium-contact : désigne, dans les sports de combat et les arts martiaux les pratiques de compétition où les techniques sont portées sans puissance excessive et où la mise hors de combat de l’adversaire est interdite. Cette forme est à différencier du Light-contact tel qu’on l’entend en France, forme dans laquelle les techniques sont parfaitement contrôlées. Voir également : no-contact, plein-contact, précombat et semi-contact.
  • Muay thaï : (Thaï) aussi en anglais « Thaï Boxing », littéralement boxe thaïlandaise. Cette pratique de combat les poings et les pieds nus remonte au XVIe siècle, d’après certains écrits. À l’origine les rencontres interethniques, se déroulent « au finish » et sans véritables règles. Dans les années 1930, la discipline se modernise sur le modèle de la boxe anglaise pour faire de cette pratique un véritable sport de combat pour tous, adoptant des règles précises et une organisation moderne (autorisations et interdictions, gants de boxe, protections, catégories de poids, rounds, ring, etc.). Pratiquée par des professionnels, elle devient un sport très médiatique dans les années 1960. Comme pour la boxe birmane (Lethwei), elle donnera naissance à de nombreux sports de combat modernes, notamment le Kick-boxing japonais.
Coup de genou avec une saisie
Ses particularités culturelles : on utilise huit armes de frappe, c’est-à-dire : deux armes de pied, deux de genou, deux de coude et deux de poing. Ancestralement, une neuvième arme s’y rajoute, la tête, comme pour sa cousine, la boxe birmane. Pour des raisons de sécurité les techniques de tête ont été supprimées en compétition. Mais la boxe thaïlandaise est également un sport de combat de préhension, avec de nombreuses saisies et projections. Des techniques spectaculaires en font sa richesse, notamment les techniques dites « volantes » (coup de pied, de genou et de coudes sautés), les techniques avec un tour sur soi-même (coup de pied, de genou et de coude retournés), les techniques de corps à corps, les techniques données deux segments à la fois (coups de coude, de genou et de pied doubles), les techniques en « marche d’escalier » (coup de coude, de genou en montant sur l’adversaire), etc.
Le combat est précédé par une danse rituelle servant de cérémonial et de préparation psychologique. Elle est composée d’un ensemble de mouvements exécutés sur le ring, lentement et souvent avec beaucoup de rondeur. Sa composition peut varier d’une école à une autre.

N

Accrochage pour neutraliser
  • Neutralisation (de l’activité adverse) : action d’anticipation visant à empêcher toute action imminente de l’adversaire ou à annihiler l’attaque au tout début de sa réalisation.
On neutralise l’opposant selon les modes suivants :
- en allongeant la distance pour « mettre dans le vent » l’adversaire, en raccourcissant la distance, appelé obstruction (ex. : raccourcir la distance pour empêcher un spécialiste de coups longs) ;
- en contrôlant son tronc, ses bras et ses jambes, (battement, étreinte, compression, saisie de membre, etc.) ;
- en « verrouillant » des portes de sorties pour l’empêcher de déborder ou de trouver suffisamment de distance (près des cordes, dans le coin du ring) ;
- en stoppant son attaque au tout début de sa trajectoire (coup d’arrêt).
Ex. : en verrouillant les armes adverses, on gêne la réalisation d’actions offensives et défensives - en saisissant l’adversaire ou en se collant (clinch), ou en interposant l’avant-bras sur l’arme adverse.
Ex. : en raccourcissant la distance de frappe adverse en empêche l’adversaire de déployer des coups longs (notion d’obstruction).
Coup de pied de côté en aéro-kick
  • No-contact : désigne, dans les sports de combat et les arts martiaux la pratique d’entraînement et de compétition où les techniques sont délivrées loin de l’adversaire et où il est interdit d’atteindre les cibles adverses. Cette forme est à différencier du Light-contact où les techniques sont portées sur le corps adverse et parfaitement contrôlées. Le no-contact est à différencier également de l’aéro-kick qui est une discipline s’effectuant en solo ou par équipe. L’exercice s’effectue habituellement sur un praticable de tapis d’arts martiaux, en tenue de la discipline et face à un partenaire (voire un adversaire en situation de compétition). Il s’agit bien d’un duel (mais à distance). Voir également : light-contact, middle-contact, plein-contact, précombat et semi-contact.

O

(B) a profité de la garde ouverte de son adverse pour attaquer dans l’axe
  • Opportunité : occasion offerte par l’adversaire dont on peut tirer profit c’est-à-dire les caractéristiques et comportements adverses (notamment les points faibles et les fautes). Un « relevé des opportunités » est établi, conjointement par l’athlète et l’entraîneur, en vue d’exploiter celles-ci chez un adversaire. Ex. de situation : (A) tombe sur ses coups. Conclusion : (B) va utiliser cette faiblesse pour riposter dès que (A) aura terminé son attaque (remise). Voir également, « avoir le sens de l’à-propos », « exploitation de l’adversaire » et « recueil d’observation ».
Exemple d’action de profit :
1. Blocage1.jpg ⇒ 2. Direct fouettée.jpg
1. Observation : (A) est un attentiste en jab notamment
2. Décision tactique : (B) va appâter le coup de poing et contrer en coup de pied direct (front-kick)
  • Organisation corporelle : Capacité à utiliser des attitudes et des actions gestuelles garantissant à la fois, sécurité et efficacité des actions. La meilleure organisation corporelle est celle qui permet « d’atteindre les cibles adverses » « sans être atteint par l’adversaire ». En termes d’organisation corporelle, on parle d’attitude de garde (protection, équilibre, disponibilité à agir et réagir) et d’organisation des actions (mobilisation des segments osseux).

P

Déviation du coup de genou direct
  • Parade : action destinée à se garantir d’un coup adverse en stoppant l’arme adverse ou en la déviant avec le poing, la paume du gant ou une partie du bras. Parade est aussi synonyme de blocage de coup. La parade porte le nom du mode utilisé. Selon l’ancienne terminologie, on peut parer en opposition, en chassant, en bloquant, extérieurement, etc. Dans le langage courant des salles de boxe on dit : parade protection, parade extérieure, parade opposition, etc. On parle aujourd’hui de technique de blocage pour ce qui concerne l’arrêt du coup adverse, et de déviation pour ce qui concerne du détournement de l’arme adverse (chassé). Une confusion du terme a été utilisé dans le milieu de la boxe pour désigner des techniques de blocage ou de déviation ex. : parade opposition. On a même un pléonasme et un contresens, la « parade chassée » et la « parade bloquée ».
Après un appui extérieur de décalage, (B) riposte en uppercut
  • Pas de côté : en anglais, side-step. Placement du corps hors de l’axe d’attaque adverse par déplacement d’un ou de deux appuis. Certains spécialistes parlent également de décalage (un pied en dehors du couloir direct d’affrontement) et de débordement lorsque l’on sort du couloir direct d’affrontement. Et « pas de diagonale » lorsque le déplacement s’effectue sur un axe oblique.
Progression en jab sur l’adversaire
  • Pas de progression : déplacement vers l’avant (vers l’adversaire). Le déplacement peut s’effectuer de différentes manières : en glissant, en marchant, en bondissant, etc.
  • Pas de retrait : en anglais, back-step. Déplacement des appuis vers l’arrière. Consiste à se soustraire de l’attaque adverse par un déplacement arrière (aussi rompre ou retraite). Le retrait complet des appuis entraîne une sortie de la zone d’échange. Il ne doit pas être trop prononcé pour permettre de riposter rapidement. Voir aussi : « retrait de buste ».
  • Piège : moyen technique mis en place pour utiliser la réaction adverse à son avantage (cela par le biais d’une fausse information). Le piège fait partie des techniques de provocation. Il s’agit plus précisément d’une invitation à attaquer (invite ou « attaque commandée »). Il a pour but de but de tromper l’adversaire favorisant une action contre-offensive (ex. : coup d’arrêt, coup de contre ou riposte).
On parle de piège d’attitude ou piège de cible dont les configurations sont les suivantes :
- proposition d’une ouverture dans la ligne d’attaque (découverte d’une « cible ») ;
- comportement incitateur (erreur technique, faiblesse passagère, fatigue, blessure, etc.). Voir aussi, « manœuvre » et « stratégie ».
Pas de retrait sur une attaque adverse en jab
  • Plan tactique : réflexion sur la conduite à adopter durant l’opposition à venir. Il s’agit plus précisément de prévoir les différents schémas tactiques à adopter (prise de décision) et de prévoir également leurs procédures de mise en œuvre (démarche). Les choix de stratégies sont élaborés à partir des relevés de l’observation adverse (recueil d’observation) et d’autre part en relation avec les comportements présupposés adverses (sur la base de spéculations). Ainsi le plan tactique dicte la conduite à tenir et indique les "schémas tactiques" à mettre en place.
  • Plein-contact : désigne, dans les sports de combat, les pratiques de compétition où la mise hors de combat de l’adversaire est autorisée. On parle du principe de compétition dit du « KO-system ». En boxe anglaise, c’est le cas pour les compétitions dites de « Boxe amateur » et de « Boxe professionnelle ». Voir également : light-contact, middle-contact, no-contact, précombat et semi-contact.
  • Points-fighting : voir semi-contact.
Coup de pied en bâton (stick kick) au corps-à-corps
  • Précombat : désigne, dans les sports de combat et les arts martiaux les pratiques de compétition où les techniques sont portées avec puissance exceptés au visage et où la mise hors de combat de l’adversaire est interdite. Dans certaines disciplines, cette forme de combat est un passage intermédiaire entre la forme contrôlée (Light-contact et le plein-contact. De nombreuses fédérations proposent ce type de rencontre pour la catégorie cadet(te) c’est-à-dire les 16-17 ans. Cette forme est à différencier du middle-contact, forme dans laquelle les techniques sont seulement « lâchées » et non appuyées.
  • Pressing : placement offensif continu vers l’avant visant à perturber et prendre le dessus sur l’adversaire. Le pressing exerce sur l’adversaire une sorte de « pression mentale », comme son nom l’indique, qu’il doit gérer au même titre que les réponses motrices (comportements techniques).
  • Principe de conduite : ensemble de règles générales qui guident la conduite de l’athlète. Le respect de ses principes permettra :
- d’une part d’éviter de tomber dans les pièges adverses ;
- et d’autre part de mieux manœuvrer l’adversaire permettant de prendre l’ascendant.
On distingue :
- les « principes de défense ». Ex. : être prêt mentalement et physiquement en toutes circonstances, se protéger en permanence, adopter une garde permettant la mobilité et l’utilisation de toutes les armes, utiliser le geste défensif le plus vif et le plus puissant, utiliser les techniques permettant de se regrouper rapidement, une arme qui attaque doit pouvoir défendre immédiatement, s’écarter de la ligne d’attaque adverse, sortir du rayon d’action adverse, décourager le plus rapidement possible l’opposant à attaquer ;
Contre en ligne basse
- les « principes d’attaque » : 1/ les principes majeurs (chercher à surprendre, chercher à prendre de vitesse et à déborder, utiliser l’attaque la plus puissante sur la défense la plus faible, etc.), 2/ les principes de manœuvre (détourner l’attention adverse, amener l’opposant vers ses propres points forts, mettre l’opposant sur les talons pour avoir le dessus, poursuivre l’offensive quand l’adversaire est en difficulté, etc.) ;
- les « principes d’attitude et de gestion ». Ex. : ne pas montrer ses faiblesses, ne pas sous-estimer l’adversaire, ne pas gaspiller de l’énergie pour rien.
  • Problème à résoudre : se présente comme la difficulté principale à solutionner dans une phase de match.
Saisie et fauchage de la jambe d'appui
  • Profil de l’adversaire : dans les sports d’opposition, on appelle « profil adverse » l’ensemble des données sur les caractéristiques, les actions et les manières de faire propre d’un athlète (activités offensives et défensives, aptitudes, façon de combattre, morphologie, tempérament, etc.) ; dont il faudra tenir compte et même tirer profit durant l’opposition, notamment en termes de « points forts » et « points faibles ». L’ensemble de ces données est rassemblé et analysé afin d’établir un plan de conduite ( plan tactique). Voir aussi opportunité, actions de profit et recueil d’observation.
  • Projection (technique de…) : action destinée à expédier (souvent violemment) l’adversaire au sol. Les techniques de projection utilisent un ensemble de mouvements segmentaires et musculaires qui déterminent des classes caractéristiques dites « formes de corps ». Chacune d’entre-elles fait appel à une ou plusieurs actions de déséquilibre. On trouve : les arrachés (soulevés), les balayages, les épaulés, les hanchés, les ramassages (enfourchement et autres), etc.
  • Profit (action de...) : voir opportunité

R

Esquive par rassemblement arrière
  • Ramassage de jambe : saisie de la jambe d’attaque de l’adversaire. Voir aussi enroulement de jambe.
Retrait arrière de buste
  • Rassemblement de jambes : action défensive qui consiste à ramener le pied avant vers l’arrière pour éviter d’être touché.
  • Recueil d’observation : le recueil d’observation en sport rassemble les différents comportements d’une prestation. Ainsi, ces observations pourront être exploitées dans l’élaboration d’un plan tactique. Lors de l’intervention d’un observateur extérieur, il s’effectuera à l’aide d’une fiche d’observation dont les rubriques précisent les éléments à observer.
  • Retrait de buste : action de soustraction du buste sur attaque adverse. Il permet de conserver la distance d’action contrairement à un pas de retrait.
Retrait de jambe en haut
  • Retrait de jambe : action consistant à un dérobement de la jambe visée par l’attaque adverse. Il s’effectue le plus souvent vers l’arrière ou vers le haut. Lorsque le retrait arrière se fait par un ramener de pied avant sur pied arrière, on parle alors de « rassemblement ».
  • Riposte : terme utilisé en sports de combat pour parler de contre-attaque. Mais, en pratique courante, on emploie plus facilement le verbe « remiser » que « riposter » pour parler d’une contre-attaque. Ex. : l’entraîneur à son poulain : « remise en uppercut quand tu passes sous ses crochets ! ». Voir « remise ».
Exemple de défense-riposte :
1. Crunch1.jpg ⇒ 2. Drop2.jpg
1. Après une absorption d’un jab
2. ...(B) riposte en drop du bras arrière

S

Balayage avec saisie haute
  • Saisie (forme de…) : les formes de saisies sont règlementées dans la plupart des disciplines de combat de type boxe. En boxe anglaise, comme en full-contact, elles sont prohibées, même si l’arbitrage admet quelquefois des tolérances. Par contre, dans les autres boxes connues, elles sont permises mais pour certaines avec des limitations. Par contre en boxe birmane, tout type de saisie et de ramassage de segment fait partie de la façon de combattre de la discipline.
  • Semi-contact  : Le semi-contact, aussi appelé points-fighting est une forme de karaté sportif originaire des États-Unis des années 1970.
  • Sparring-partner : partenaire d’un certain niveau destiné à faire de l’opposition à un athlète ou champion en préparation de match.
  • Stratégie : c’est le comportement adopté par l’athlète pour négocier au mieux les situations d’opposition. Les procédés stratégiques se traduisent par la manière la plus pertinente d’agencer ses ressources pour aborder l’opposant. Ils touchent toutes les opérations de match : planification du jeu, construction du jeu, conduite et gestion de l'opposition (adaptation à l'adversaire et exploitation du comportement adverse). Ils se concrétisent par l’utilisation de différents types d’opérations, de modes de fonctionnement, de procédés, de réponses adaptatives et de suivi de schémas de jeu. Ces opérations peuvent être improvisées voire programmées (plan tactique) et surtout adaptées à l’adversaire comptent tenu des opportunités du combat. On distingue donc plusieurs catégories de stratégie : adaptative, programmée (précalculées), etc.
Contre au corps sur attaque en direct
  • Style de combattant : manière de se comporter propre à chaque individu et que l’on peut attribuer quelquefois à des classes de « comportement-type ». Il n’y a pas qu’une façon de se comporter ou de boxer. À ne pas confondre avec l’expression « avoir du style » qui signifie le plus souvent, être beau, élégant et agréable. On peut repérer chez un athlète une manière habituelle et constante qui est propre à son tempérament, à son potentiel ou à ce qui lui a été enseigné par son école de boxe. Ainsi, on distingue : l’attentiste, du fonceur, du technicien et du tacticien, mais ce classement ne s’arrête pas là. On recense différents caractères propres à certaines de ces typologies. Par exemple, chez les styles « techniques » : boxer en coups longs, en coups d’arrêt, en contre, etc.) et chez les styles « physiques » : faire le forcing, boxer en crochets puissants, chercher le corps-à-corps, chercher le coup dur, etc. Lorsqu’un boxeur utilise prioritairement sa façon habituelle de boxer (son style habituel), on dit qu’il est sur son « registre ». À la manière d’un musicien qui répète ses gammes préférées. Voir aussi « manière de boxer ».
  • Suivi : désigne la continuation de l’action ou de l’enchaînement, par exemple : après un coup d’arrêt ou un coup de contre poursuivre par une autre technique. À différencier de l’action consistant à « suivre » l’opposant dans le ring pour le toucher.

T

Balayage crocheté au corps-à-corps
  • Tactique : elle relève d’un ensemble d’intentions (d’idées) qui s’inscrivent dans un plan d’action dans le but d’assurer le gain du match (appelé également, programme d’action ou plan tactique). On parle également de schémas tactiques (combinaison des moyens d’action) consistant à mettre en place des stratégies prédéterminées voire mieux, des stratégies adaptatives. Une bonne tactique peut permettre de compenser une insuffisance physique et technique. Et selon le dicton : « on ne change pas une tactique qui gagne ». Les principes tactiques relèvent de différentes catégories. Ils ont pour but de faciliter la tâche offensive ou contre-offensive :
- ceux inhérents aux caractéristiques adverses, à ses particularités (ex. : l’adversaire est plus grand que soi, il utilise une allonge qui est importante…) ;
- ceux inhérents l’activité adverse (ex. : l’adversaire avance, il fait le pressing, ou c’est habituellement un fonceur…).
  • Tromperie : procédé destiné à utiliser la réaction adverse à son avantage. Cette réaction est induite par une technique de désinformation (donner une information « trompeuse » comme son nom l’indique). On répertorie deux catégories de tromperies :
- en situation d’offensive : les ruses (coup masqué, coup différé, feinte, point de pression, etc.) ;
- en situation de contre-offensive : les pièges (invite, leurre, etc.). Voir aussi, « manœuvre » et « stratégie ».


Sources

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  • F.F.E., Les cahiers de la commission pédagogique nationale d’escrime, INSEP, Paris, 1981
  • Habersetzer Gabrielle & Roland, Encyclopédie des arts martiaux de l'Extrême-Orient, Ed. Amphora, Paris, 2000
  • Lombardo Patrick, Encyclopédie mondiale des arts martiaux, Éditions E.M., Paris, 1997.

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Direct court sous la garde

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Ramassage des deux jambes en boxe birmane
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