Tancredi

Tancredi

Tancrède

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Tancredi (en français, Tancrède) est l'un des premiers opéras de Gioacchino Rossini. Il a été écrit pour le théâtre de La Fenice, à Venise, où il est représenté pour la première fois le 6 février 1813, et à Paris auThéâtre italien le 22 avril 1822. L'opéra est basé sur la tragédie de Voltaire Tancrède.

Il se rattache au genre de l'opera seria (opéra sérieux italien), alors que la plupart des autres opéras écrits par Rossini à cette époque sont des opera buffa (opéras-comiques).

Tancrède, qui remporta un très grand succès auprès des Vénitiens, a beaucoup contribué à la renommée naissante de Rossini, lequel n'a pas encore 21 ans lorsqu'il le compose.

Personnages

Tancredi, chevalier et fils d'anciens expatriés du Royaume de Syracuse(mezzo-soprano): Adelaide Malanotte-Montresor

Amenaide, fille d'Argirio : Elisabetta Manfrendini-Guarmani (soprano)

Argirio, Roi de Syracuse et chevalier : Pietro Todràn (ténor)

Orbazzano, Duc de Sicile et chevalier : Luciano Bianchi (basse)

Isaura, suivante d'Amenaide : Teresa Marchesi (mezzo-soprano)

Roggiero, écuyer et ami de Tancredi : Carolina Sivelli (mezzo-soprano)

Intrigue

À Syracuse, pendant l'invasion des Sarrasins. Tancrède a été banni de la ville mais Amenaide l'aime et lui envoie une lettre pour lui demander de revenir déguisé. La lettre ne porte pas le nom de l'expéditeur. Pendant ce temps le père d'Amenaide, Argitio, donne la main de sa fille à Orbazzano. Tancrède n'a pas reçu la lettre d'Amenaide mais est revenu déguisé à Syracuse. La lettre d'Amenaide est interceptée et Orbazzano la jette en prison, pensant qu'elle était destinée au chef sarrasin. Tancrède ne fait plus confiance à Amenaide.

Di tanti palpiti, l'air le plus connu de cette« cavatine » (ou pièce vocale plus courte qu'une aria) était devenu si célèbre qu'il fit oublier le reste de l'œuvre. Encore de nos jours, Trancredi reste moins connu cet air qui était chanté par une femme alors qu'à l'époque le rôle de Tancredi est un rôle de travesti

Postérité

Stendhal, grand admirateur et premier biographe de Rossini en France, considérait cet opéra comme un chef d'œuvre. Balzac cite l'air le plus célèbre de Tancredi dans La Peau de chagrin : lorsque Raphaël de Valentin sort ruiné de la maison de jeu il fredonne « Di tanti palpiti^[1] »

Notes et références

1. ↑ (De tant de battements de cœur) La Peau de chagrin, Le livre de poche Hachette, 2008, p.69 (ISBN 9782253006305)

Bibliographie

• Mille et un opéras, Piotr Kaminski, Fayard, Les Indispensables de La Musique
• http://www.esdf-opera.de/frameset/frameset.htm

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