Région bruxelloise

Région bruxelloise

Région de Bruxelles-Capitale

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Région de Bruxelles-Capitale
(nl) Brussels Hoofdstedelijk Gewest
Drapeau
Informations
Pays Belgique Belgique
Langue officielle français et néerlandais
Capitale Bruxelles
Superficie 161,38 km²
ISO 3166-2 BE-BRU
Site officiel www.bruxelles.irisnet.be
Population
Total Région 1 095 073 hab. (01/08/2009)1
Densité 6 785,68 hab./km²
Économie
PIB (milliards) € 60,865 (2006)2
PIB/hab. € 59 380 (2006)3
Institutions
Fédération 1993
Gouvernement Démocratie parlementaire
Hymne Néant
Localisation
Localisation en Belgique
Les communes de Bruxelles
Région de Bruxelles-Capitale, flamande, wallonne
Communauté flamande, française, germanophone
Sources: 1. Registre national 2. belgostat 3. belgostat

La Région de Bruxelles-Capitale est l'une des trois Régions qui composent la Belgique. Elle dispose d'un territoire relativement réduit de 161 km², entièrement urbanisé à l'exception d'une trentaine de kilomètres-carrés constitués par la millénaire forêt de Soignes (et dont le Bois de la Cambre n'est qu'une annexe), le Domaine royal de Laeken et une multitude d'espaces verts et d'étangs (surtout situés dans sa moitié est). Elle compte plus d'un million d'habitants.

Cette ville-région officiellement bilingue est habitée par une majorité d'habitants de langue française de langue maternelle (entre 60 et 65%, selon l'estimation), une importante minorité d'allophones (entre 25 et 30%) francisés ou en voie de francisation linguistique et par une minorité néerlandophone (entre 10 à 15% de la population) généralement bilingue. L'estimation du partage entre les deux langues officielles généralement rencontrée dans les sources francophones est une répartition entre 85 à 90% de Francophones et 10 à 15 % de Néerlandophones, le taux de "francophones" s'expliquant par l'inclusion des Allophones francisés dans ces chiffres, tandis que les Flamands raisonnent en termes de langue maternelle uniquement, d'où les différences constatées.

Article détaillé : #Situation linguistique actuelle.

Elle est composée de 19 communes autonomes formant une ville compacte. La Région de Bruxelles-Capitale est gérée par un Parlement et un Gouvernement régionaux.

En raison de la présence sur son territoire de nombreuses institutions internationales, on y trouve d'importantes concentrations d'habitants issus des autres pays de l'Union européenne. À ces derniers s'ajoutent des communautés de migrants issus non seulement des anciennes colonies belges (République démocratique du Congo (RDC), Rwanda et Burundi en Afrique noire) mais aussi issus du Maghreb (notamment du Maroc), de Turquie, d'Amérique, d'Asie (Iran, Pakistan...), faisant de la Région un ensemble cosmopolite et multi-ethnique. Beaucoup sont issus de pays francophones, et les immigrants de pays non francophones cherchent généralement à apprendre le français après leur installation afin de s'intégrer au mieux à la société bruxelloise. Les fonctionnaires des institutions de l'Union Européenne proviennent de tous les pays de l'Union et connaissent souvent, outre leur langue nationale, l'anglais et/ou le français. La fleur représentée sur son drapeau est un iris des marais.

Sommaire

Historique

Évolution historique

Article détaillé : Francisation de Bruxelles.

Au cours des XIXe et XXe siècles, Bruxelles s'est transformée d'une ville quasiment entièrement flamande (dont témoigne les noms de ses communes) en une ville bilingue, voire multilingue, avec le français pour langue majoritaire et de convergence entre les différentes communautés linguistiques lingua franca[1]. Bien qu'historiquement Bruxelles fut une cité dont les habitants parlèrent un dialecte du néerlandais, le brabançon[2] — jadis communément appelé par les francophones bruxellois le flamand[3],[4] —, la situation linguistique bruxelloise changea radicalement au cours des deux derniers siècles. À côté d'une immigration française et wallonne, cette progression du français s'explique avant tout par la conversion linguistique de la population néerlandophone au cours des générations[5]. La raison en fut le manque de considération dont jouissait le néerlandais en tant que langue de culture au sein de la société belge[6], renforcé par l'attrait que représentait à l'époque le français comme langue de haute culture et des échanges internationaux[7],[8].

Cette transformation démarra graduellement au XVIIIe siècle[9] mais prit toute son ampleur lorsque la Belgique devint indépendante et que Bruxelles déborda au-delà de ses murs[10],[11]. La francisation réelle et massive de la population urbaine ne commença cependant que dans la seconde moitié du XIXe siècle[12]. À partir de 1880[13], on constate une véritable explosion de bilingues au détriment des néerlandophones unilingues[7],[14]. Le néerlandais ne se transmettait plus à la génération suivante[15], ce qui a eu pour effet une augmentation considérable du nombre des francophones unilingues après 1910[16]. À partir des années 1960[17], à la suite de la fixation de la frontière linguistique[18] et de l'essor socio-économique de la Région flamande[14], la francisation des néerlandophones a stagné[19],[20].

Durant la seconde partie du XXe siècle, Bruxelles devint progressivement une ville d'échanges internationaux, ce qui contribua à un afflux d'immigrants qui favorisèrent l'émergence du français ainsi que d'autres langues étrangères[15], aux dépens du néerlandais[21]. Simultanément, suite à l'urbanisation[22], un nombre supplémentaire de communes précédemment néerlandophones de la Flandre environnante devinrent majoritairement francophones[18],[23],[24]. Ce phénomène, connu en Flandre comme la « tache d'huile francophone »[25], constitue, en même temps que la question du statut de Bruxelles[26], un des principaux sujets de contentieux de la politique belge[14],[27],[28].

La problématique Bruxelles

Bruxelles est une enclave majoritairement francophone entourée par la Région flamande, avec une tendance de s'étendre vers la périphérie de l'agglomération bruxelloise, périphérie qui dépend de la Région flamande [29], et non de la Région administrative de la Capitale. Parmi ces communes flamandes de la périphérie, plusieurs sont devenues majoritairement francophones depuis 50 ans (les communes à facilités de la périphérie) ce qui entraîne de nombreux problèmes communautaires de par l'absence de reconnaissance, telle que prévue par la constitution belge, des minorités francophones en Flandre (une absence constitutionelle de reconnaissance qui existe d'ailleurs aussi en Wallonie, cette fois-ci vis-à-vis les minorités néerlandophones, à la différence que les néerlandophones ne sont majoritaires dans aucune commune wallonne à facilité linguistique).

Ainsi beaucoup de néerlandophones affirment qu'après avoir été francisée elle-même, la Région de Bruxelles-Capitale "francise" sa périphérie située en terre flamande[réf. nécessaire]. Toutefois il n'y a aucun processus d'assimilation des néerlandophones des communes périphériques et c'est uniquement la démographie des habitants déjà francophones qui induit que ceux-ci se retrouvent majoritaires dans certaines communes[réf. nécessaire].

Lors de la mise en place des trois régions, les nationalistes flamands considérant que Bruxelles est une terre flamande se trouvaient confrontés au problème de la création d'une Région de Bruxelles[réf. nécessaire]. Depuis cette situation cristallise une partie des tensions communautaires notamment suite au découpage de la province du Brabant en une province flamande et une province wallonne.

Dès lors, pour les néerlandophones, Bruxelles-Capitale ne pouvait avoir des frontières trop larges et ne pouvait pas devenir une région comme les autres, avec le risque de voir deux régions francophones se réunir. Ils ont alors imposé une zone tampon entre Bruxelles et la Région wallonne en ayant une politique discriminatoire envers les francophones[réf. nécessaire] bien que ceux-ci soient majoritaires dans les communes de Drogenbos, Linkebeek, Wezembeek-Oppem, Kraainem, Wemmel et Rhode-Saint-Genèse. Les tensions furent portées au maximum lorsque des électeurs ont été interdits d'inscription sur les listes électorales (car francophones) par Anne Sobrie l'unique échevine néerlandophone de Rhode-Saint-Genèse. Les nationalistes flamands ont organisé une marche pour l'indépendance flamande à Rhode-Saint-Genèse le 6 mai 2007[30].

C'est pourquoi les néerlandophones n'acceptèrent qu'en 1989 la création d'une région spécifiquement bruxelloise, à la condition qu'en contrepartie le bilinguisme y soit reconnu avec une représentation garantie pour la minorité néerlandophone et surtout la parité intégrale au niveau du gouvernement régional (avec un même nombre de ministres néerlandophones que francophones).

Les Bruxellois, quant à eux, voulaient la création d'une région centrale et, Bruxelles étant une ville de facto francophone, ils ne voulaient pas d'une parité linguistique pure et simple dans les organes politiques de cette région.

Le compromis de 1989 fut donc difficile à obtenir dans les deux communautés et est encore aujourd'hui source de tensions importantes entre les Flamands et les francophones.

En effet outre cette opposition de principe entre néerlandophones de Flandre et de Bruxelles (d'une part) et francophones de Bruxelles et de Wallonie (d'autre part), Bruxelles présentait la particularité d'être le lieu de la centralisation politique et administrative de l'État.

À la fin des années 1960 et au début des années 1970, ce problème spécifique s'inscrivait dans celui, plus large, de l'existence de conceptions différentes à propos de la réforme de l'État. La régionalisation était à l'époque voulue surtout par des milieux wallons, tandis qu'en Flandre les partisans de l'autonomie la concevaient essentiellement comme culturelle : pourquoi régionaliser la prise de décision dans un État où ils étaient majoritaires ?

Le cœur du conflit au plan national était alors culturel, linguistique, économique et politique : la présence de deux communautés linguistiques concurrentes ; par exemple, en 1968, les étudiants et les professeurs francophones de l'Université Catholique de Louvain furent contraints, par une minorité extrémiste de professeurs néerlandophones, de quitter le site et de partir s'installer ailleurs. Ce qui amena la création, en rase campagne de l'actuelle province de Brabant wallon, du campus francophone de "Louvain-la-Neuve" (Université Catholique de Louvain, ou UCL), qui devint une université totalement distincte de celle de Louvain-Leuven qui, elle, prit le nom dès lors unique de Katholieke Universiteit Leuven, ou KUL. L'Université Libre de Bruxelles (ULB), jusqu'alors elle aussi bilingue, éclata à la même époque donnant naissance à sa composante flamande Vrije Universiteit Brussel (VUB), depuis lors également totalement distincte.

La régionalisation ratée

Lors de la révision constitutionnelle de 1970, un article 107 quater nouveau ajouté à celle-ci prévoit la création de trois régions et confie à la "loi spéciale" le soin de le concrétiser. Cependant, suite à l'échec de la mise en pratique du "pacte d'Egmont" et des "accords du Stuyvenberg" en 1978, la loi spéciale du 8 août 1980 créant les institutions régionales ne comportait aucune disposition relative à la Région bruxelloise, ceci en raison de l'impossibilité de dégager un accord politique à son propos.

La Région bruxelloise fut ensuite "mise au frigo" pendant 8 ans, période pendant laquelle c'est une loi de juillet 1979 qui continua à s'appliquer. En vertu de cette loi, Bruxelles est dirigée par un comité ministériel de trois membres, un ministre et deux secrétaires d'État, responsables devant le Parlement national, tandis que l'agglomération bruxelloise créée en 1971 continue à s'occuper de la gestion de la ville.

Le « frigo »

Cette mise au frigo de Bruxelles aura des conséquences importantes, puisque pendant 8 ans, la ville ne peut développer une politique propre. Pendant cette période, également, la solution institutionnelle sembla s'éloigner. Les partis néerlandophones étaient réticents à voir dans Bruxelles une région à part entière et semblaient favoriser une gestion conjointe par les deux communautés ou directement par l'État national. Les partis francophones, quant à eux, ne semblaient pas avoir de vision claire des structures à donner à la Région et au fonctionnement de celles-ci, notamment sur la question de la parité linguistique, avec, dans une certaine mesure, une opposition entre les composantes wallonnes et bruxelloises des partis belges francophones.

La régionalisation de 1989

Ce n'est qu'en 1988 qu'un accord politique est trouvé (voir ci-dessus au paragraphe "le problème Bruxelles"), accord qui aboutit à la loi spéciale du 12 janvier 1989, relative aux institutions bruxelloises. Cette loi crée la Région de Bruxelles-Capitale, sur le territoire des 19 communes, et met en place ses organes législatif et exécutif. Par ailleurs, elle transfère à la Région l'exercice des compétences de l'Agglomération et règle l'exercice des compétences communautaires en créant notamment les Commissions communautaires.

Le 18 juin 1989, pour la première fois, les Bruxellois élisaient directement leurs représentants régionaux. Bruxelles constitue depuis lors une Région à part entière, comparable aux Régions flamande et wallonne.

Contrairement aux autres régions, le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale adopte des ordonnances et non des décrets (le nom est différent, mais la valeur législative est quasi la même).

Les transports publics

Bruxelles est desservie par 4 grandes sociétés nationales ou semi-nationales. Il y a la STIB (trams, métro et bus), société bruxelloise, De Lijn (bus principalement), société flamande, la TEC (bus), société wallonne et la SNCB, réseau national de chemins de fer.

Les 19 communes

La Région se compose de 19 communes, Bruxelles-ville étant au centre et entourée par les 18 autres. Géographiquement parlant, les 19 communes forment une seule et même agglomération dense en population. L'agglomération bruxelloise réelle ne se limite pas aux frontières de la Région et déborde sur la Flandre. Les 19 communes sont :

Commune Code postal Superficie Population (2008)
Anderlecht 1070 17,74 99 085
Auderghem 1160 9,03 30 086
Berchem-Sainte-Agathe 1082 2,95 20 976
Bruxelles-ville 1000
  • 1020
  • 1120
  • 1130
32,61 148 873
Etterbeek 1040 3,15 42 902
Evere 1140 5,02 34 727
Forest 1190 6,25 48 906
Ganshoren 1083 2,46 21 743
Ixelles 1050 6,34 79 768
Jette 1090 5,04 44 601
Koekelberg 1081 1,17 19 020
Molenbeek-Saint-Jean 1080 5,89 83 674
Saint-Gilles 1060 2,52 45 235
Saint-Josse-ten-Noode 1210 1,14 24 078
Schaerbeek 1030 8,14 116 039
Uccle 1180 22,91 76 732
Watermael-Boitsfort 1170 12,93 24 134
Woluwe-Saint-Lambert 1200 7,22 49 261
Woluwe-Saint-Pierre 1150 8,85 38 651


La région de Bruxelles-Capitale se distingue des deux autres par son bilinguisme officiel : français et néerlandais y sont utilisés dans tous les services publics (administrations, hôpitaux, police, ...). Le français est très largement majoritaire dans la population (entre 85 et 90%) et dans chacune des 19 communes (les Néerlandophones y sont minoritaires partout).

Le choix politique du maintien des 19 communes

Il convient de rappeler que partout ailleurs en Belgique, les pouvoirs publics ont fusionné les communes existantes pour en faire des entités plus grandes, plus peuplées et ainsi assurer des économies d'échelle voire, souvent, gagner en efficacité de gestion.

Dans la Région de Bruxelles-Capitale, le problème ne s'est pas posé selon les mêmes termes : d'une part, les communes y sont déjà généralement très peuplées par rapport à la moyenne nationale, ce qui signifie qu'elles ont déjà atteint une masse critique de gestion que des toutes petites communes isolées n'auraient pas la capacité d'avoir (d'où les fusions dans ces cas-là) ; d'autre part, les principales forces politiques de la région refusent toute réforme allant dans le sens de la suppression des 19 communes bruxelloises.

Ce choix politique délibéré de maintenir l'existence des communes de la région répond à une logique de représentativité des citoyens, selon l'argument utilisé par les principaux partis bruxellois. En effet, le Gouvernement de la Région est une institution entièrement et paritairement bilinguisée, ce qui signifie que les francophones et les néerlandophones y sont représentés par le même nombre de ministres, alors que les francophones forment près de 90% de la population (ce sont des estimations) et les Néerlandophones environ 10%.

Ainsi, cet écart bruxellois, entre proportion de la population et représentation, qui existe au niveau de la Région est "compensé" politiquement par une représentation plus "proportionnelle" de la population dans 19 conseils communaux (les "gouvernements" locaux), où on trouve en moyenne 9 échevins francophones pour 1 échevin néerlandophone, ce qui est à peu près conforme à la répartition linguistique de la population dans les communes et, donc, des Bruxellois.

C'est pourquoi la "simplicité" d'une mesure de gestion locale telle que la fusion communale, si elle est évidente dans les autres régions, ne l'est pas forcément dans une région comme Bruxelles où des enjeux linguistiques et communautaires majeurs existent.

Ainsi, pour de très nombreux Bruxellois, surtout parmi la majorité francophone, la suppression des communes signifirait "simplement" la rupture d'un "équilibre" institutionnel bruxellois déjà fragile et souvent contesté par ailleurs ; pour beaucoup, elle reviendrait à faire disparaître la représentativité locale des Francophones, qui sont très nettement majoritaires dans la population (environ 90%), pour réduire leur représentation politique à seulement 50% au niveau du gouvernement communal (puisqu'il y aurait désormais une seule commune à Bruxelles probablement fusionnée avec la Région), ce qui constituerait un déficit démocratique grave, selon les principaux partis bruxellois et, dans une certaine mesure, selon les principes généraux en vigueur au Conseil de l'Europe...

Pour les néerlandophones, en revanche, il apparaîtrait comme étant naturel que, dans l'hypothèse de la fusion des 19 communes en une seule, le nombre d'échevins de la nouvelle commune (actuellement en moyenne 90% d'échevins francophones pour 10% de néerlandophones) soit désormais aligné sur la proportion 50/50 qui existe au niveau du nombre de ministres de la Région bruxelloise. Il est même probable que la nouvelle commune serait fusionnée avec la Région, par conséquent le choix des proportions linguistiques serait sûrement celui existant déjà au niveau de la Région, donc ne correspondant pas aux proportions linguistiques de la population.

L'enjeu du maintien des 19 communes, dans le contexte institutionnel bruxellois, semble donc davantage lié aux questions de représentativité linguistique et de population, donc plus complexe qu'une "simple" opposition entre partisans d'une "bonne gestion communale" d'un côté et partisans d'un maintien de 19 entités "médiévales et rétrogrades" de l'autre.

De nombreux Francophones, d'ailleurs, ne seraient pas défavorables à une fusion des 19 communes de Bruxelles, mais ils souhaiteraient dans ce cas que des garanties soient données en faveur d'une représentativité réelle des groupes linguistiques dans les nouvelles institutions, conformément à leur poids réel dans la population. C'est pourquoi une telle réforme vers une fusion des communes bruxelloise, si elle est parfois jugée nécessaire, est difficile à mettre en œuvre, car elle bute sur des résistances dans les deux communautés linguistiques, pour des raisons opposées. Pour les néerlandophones aussi, puisqu'elle signifierait pour eux le risque de la remise en question du privilège des "50%" dont ils bénéficient actuellement au sein du gouvernement bruxellois, sachant qu'ils forment environ 10 à 15% de la population bruxelloise.

Bref, le dossier de la fusion éventuelle des 19 communes bruxelloises demeure une question hautement sensible et épineuse dans le contexte institutionnel et politique actuel de Bruxelles-Capitale. Si un consensus semble pouvoir émerger sur la question d'une rationalisation et d'une simplification de la gestion locale (ce qui plaide en faveur d'une fusion), en revanche ce sont les modalités mêmes de cette potentielle fusion communale qui posent problèmes aux deux communautés linguistiques, d'où par exemple l'opposition actuelle de nombreux partis francophones sur cette question alors que sur le fonds ils y souscrivent parfois.

Population

Évolution récente et nombre d'étrangers

01-07-2004 01-07-2005 01-07-2006 01-01-2008
Bruxelles-Capitale 1.004.239 1.012.258 1.024.492 1.048.491
-- dont étrangers 262.943 268.009 277.682 295.043

Source : [31]

Population par origine

Population par origine au recensement du 1er mars 1991
(dernier recensement belge)
Belges nés en Belgique 607.446 63,7%
Belges (de naissance) nés à l'étranger
dont:
Congo (RDC), Rwanda et Burundi
21.028

8.116
2,2%
(100%)
38,6%
Immigrés naturalisés
dont:
France
Maroc
36.938

6.348
3.022
3,9%
(100%)
17,2%
8,2%
Naturalisés de 2e et 3e génération (nés en Belgique)
dont:
France
Maroc
17.045

2.757
2.522
1,8%
(100%)
16,2%
14,8%
Non-naturalisés de 2e et 3e génération
dont:
Maroc
87.987

37.300
9,2%
(100%)
42,4%
Anciens immigrés
(non naturalisés nés à l'étranger et vivant en Belgique en 1986)
dont:
Maroc
Italie
123.411


35.138
16.027
12,9%

(100%)
28,5%
13%
Immigrés récents
(non naturalisés nés à l'étranger et arrivés en Belgique après 1986)
dont:
France
Maroc
60.185


8.513
4.970
6,3%

(100%)
14,1%
8,3%
Total Bruxelles-Capitale 954.040 100%

source des données de ce tableau: T. Eggerickx et al., De allochtone bevolking in België, Algemene Volks- en Woningtelling op 1 maart 1991, Monografie nr. 3, 1999, Nationaal Instituut voor de Statistiek

Selon une étude récente ( La Libre Belgique, la RTBF et l’Université catholique de Louvain (UCL), la part des immigrés non européens dépasse le 1/3 de la population.

Situation linguistique actuelle

Langues parlées à la maison (Bruxelles-Capitale, 2006 — estimations)[1]
     français     néerlandais et français     néerlandais     français et langue étrangère     autres langues

Selon une étude publiée en 2008 par un professeur de la VUB, le français reste la lingua franca de la capitale tandis que l'anglais, bien que devenu deuxième langue la plus connue, reste une langue scolaire (il n'est pas parlé à la maison). Le top 5 de cette étude est repris ici, en comparant les chiffres de 2006 avec ceux de 2000.

  1. le français (95.55% en 2006 contre 95.52% en 2000)
  2. l'anglais (35.40% contre 33.25%)
  3. le néerlandais (28.23% contre 33.29%)
  4. l'espagnol (7.39% contre 6.90%)
  5. l'arabe (6.36% contre 9.99%)

Quant à la langue parlée à la maison, 83.7% utilisent une des deux langues officielles de la région, voire les deux :

  • le français (56.8% en 2006 contre 51.6% en 2000)
  • le néerlandais et le français (8.6% contre 9.9%)
  • le néerlandais (7.0% contre 9.5%)

(Le français avec une autre langue que le néerlandais à hauteur de 11.3%, contre 9.3%.)

Politique de Bruxelles-Capitale

Article détaillé : Politique de Bruxelles-Capitale.

Voir également: Politique de la Belgique

Institutions régionales

La Région de Bruxelles-Capitale exerce les compétences régionales au sein de son territoire, où elle adopte et applique des ordonnances.

Le Parlement bruxellois est constitué de 89 membres élus au suffrage universel par les habitants des 19 communes formant la Région. Parmi les 89 députés, 72 font partie du groupe linguistique français et 17 du groupe linguistique néerlandais. Chaque groupe siège par ailleurs séparément au sein de son assemblée respective : Assemblée de la Commission communautaire française (Parlement francophone bruxellois) et Assemblée de la Commission communautaire flamande (raad VGC).

Le Gouvernement régional bruxellois est choisi par le Parlement pour une durée de cinq ans. Il est composé de cinq ministres et de trois secrétaires d'État.

Institutions communautaires

Bruxellois francophones et Bruxellois néerlandophones disposent de leurs propres institutions politiques et administratives, COCOF, Commission communautaire française pour les Francophones et VGC Vlaamse Gemeenschapscommissie pour les néerlandophones. Les matières bicommunautaires, c'est-à-dire les matières qui ne peuvent être liées à une communauté linguistique particulière dans la région sont gérées par la Commission Communautaire Commune-Gemeenschappelijke Gemeenschapscommissie (COCOM).

Une école de Bruxelles, en tant qu'institution pédagogique, dépend soit de la communauté française si l'école est francophone, soit de la Communauté flamande si elle est néerlandophone, et ceci tant pour ce qui est du salaire des enseignants qu'en ce qui concerne les programmes enseignés. C'est un compromis complexe, mais qui permet une cohabitation pacifique des deux cultures de ce pays.

L'hinterland économique de la Région : particularités institutionnelles

La Région fédérée bruxelloise ne recouvre qu'une partie de la zone d'influence économique de Bruxelles-Capitale : l'autre partie "déborde" sur le territoire des deux autres Régions du pays, d'une part dans la province du Brabant flamand, d'autre part dans la province du Brabant wallon. Cela lui confère la particularité d'avoir une partie de ses infrastructures gérée par les institutions d'autres régions (c'est le cas pour la section bruxelloise des réseaux "De Lijn" et "TEC" par exemple), et parfois certaines infrastructures se trouvent tout simplement dans les deux autres régions (cas des aéroports, voir ci-dessous). Il y a donc deux cas à différencier : les infrastructures situées hors du territoire (logiquement gérées par les autres Régions) et celles situées sur le territoire de Bruxelles-Capitale.

Aéroports tous situés hors du territoire régional : une spécificité de Bruxelles-Capitale

Ce paragraphe ne concerne pas les généralités et détails pratiques du transport aérien à Bruxelles : pour cela veuillez vous référer à l'article "Bruxelles"

La Région de Bruxelles-Capitale ne dispose pas d'aéroports sur son territoire et ses institutions n'en gèrent aucun. La particularité de la Région est qu'elle est servie par deux aéroports tous situés en dehors de son territoire administratif (par ailleurs, ce sont les deux principaux aéroports de Belgique) :

  • Zaventem/Bruxelles-Zaventem, à deux kilomètres à l'est de la Capitale (situé en Région flamande) ;
  • Charleroi/Bruxelles-Sud, à environ quarante-cinq kilomètres au sud-ouest de la Capitale (situé en Région wallonne).

Cette particularité s'explique par le fait que cette Région est dans les faits un petit territoire totalement urbanisé, qui, a l'instar de toutes les grandes villes du monde, n'a évidemment pas d'aéroport sur son propre territoire.


La question de la gestion des infrastructures situées sur le territoire régional bruxellois

Tandis que des infrastructures utilisées aussi par la population bruxelloise sont gérées par d'autres régions (ou par des institutions qui en émanent) quand elles se situent dans d'autres régions selon un principe de cohérence territoriale, la réciprocité est-elle vraie dans le cas de la Région bruxelloise ? La gestion des infrastructures situées en Région bruxelloise montre que ce n'est pas toujours Bruxelles-Capitale qui en a la responsabilité. Ainsi, les sections bruxelloises des lignes de transports "De Lijn" et TEC sont utilisées également par des Bruxellois, mais bien qu'elles se trouvent sur le territoire de la région-capitale elles ne sont pas gérée par elle.

Références

  1. a  et b (nl) Rudi Janssens, « Taalgebruik in Brussel en de plaats van het Nederlands — Enkele recente bevindingen », 2008-01-7, Brussels Studies, n°13. Consulté le 2009-01-16
    Traduction en français: L’usage des langues à Bruxelles et la place du néerlandais. Quelques constatations récentes.
    Rudi Janssens est sociologue linguistique et professeur à la faculté de philosophie et lettres de la Vrije Universiteit Brussel (VUB). Page d'accueil : [1].
  2. (fr) Sera de Vriendt, Els Witte, Ann Mares (réd.), « A propos du sens de l'expression 'parler bruxellois' », 2001, 19 keer Brussel; Brusselse Thema's (7), VUBPress (Vrije Universiteit Brussel), (ISBN 9054872926), p. 43. Consulté le 2009-01-26
    L'auteur est professeur émérite en philologie germanique de la Vrije Universiteit Brussel (VUB).
  3. (fr) Claude Javeau, Le cadre socio-politique de l'usage des langues dans la Région de Bruxelles-Capitale [275-281], De Boeck & Larcier, coll. « Het statuut van Brussel / Bruxelles et son statut », Bruxelles, 1999, 817 p. (ISBN 2-8044-0525-7).
    L'auteur est professeur ordinaire à l'Université Libre de Bruxelles.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (Université Libre de Bruxelles)
     
  4. (fr) Daniel Droixhe, « Le français en Wallonie et à Bruxelles aux XVIIe et XVIIIe siècles », 2002-04-13, Université Libre de Bruxelles. Consulté le 2008-04-02
    L'auteur est professeur à la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université Libre de Bruxelles (ULB). Page d'accueil : [2].
  5. (de) Johannes Kramer, « Zweisprachigkeit in den Benelux-ländern », 1984, Buske Verlag, (ISBN 3871185973). Consulté le 2009-03-04
    L'auteur est docteur en science linguistique à l'Université de Trèves. Page d'accueil : [3].
  6. (nl) Nico Wouters, Groot-Brussel tijdens WOII (1940-1944) [57-81], De Boeck & Larcier, coll. « Les dix-neuf communes bruxelloises et le modèle bruxellois », Bruxelles, Gand, 2003, 754 p. (ISBN 2-8044-1216-4).
    L'auteur est docteur en histoire contemporaine à l'Université de Gand.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis), Pierre Vandernoot (Université Libre de Bruxelles), Roel De Groof (Vrije Universiteit Brussel)
     
  7. a  et b (fr) Eliane Gubin, « La situation des langues à Bruxelles au XIXe siècle à la lumière d'un examen critique des statistiques », 1978, Taal en Sociale Integratie, I, Université Libre de Bruxelles (ULB), p. 33-80. Consulté le 2009-01-16
    L'auteur est professeur à la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université Libre de Bruxelles (ULB). Page d'accueil : [4].
  8. (nl) G. Geerts, M.C. van den Toorn, W. Pijnenburg, J.A. van Leuvensteijn et J.M. van der Horst, « Nederlands in België, Het Nederlands bedreigd en overlevend », 1997, Geschiedenis van de Nederlandse taal, Amsterdam University Press (Université d'Amsterdam), (ISBN 9053562346). Consulté le 2009-01-15
  9. (fr) Johanne Poirier, Choix, statut et mission d'une capitale fédérale: Bruxelles au regard du droit comparé [61-97], De Boeck & Larcier, coll. « Het statuut van Brussel / Bruxelles et son statut », Bruxelles, 1999, 817 p. (ISBN 2-8044-0525-7).
    L'auteur est chercheur au Centre de droit public de l'Université Libre de Bruxelles.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (Université Libre de Bruxelles)
     
    Page d'accueil : [5].
  10. (fr) Wallonie - Bruxelles, 2007-05-19, Service de la langue française. Consulté le 2009-01-18 Accessible via Internet Archive.
  11. (fr) Paul Tourret, « Villes, identités et médias francophones : regards croisés Belgique, Suisse, Canada », 2001, Université Laval. Consulté le 2009-01-16
    L'auteur est chercheur à l’Université Laval (Cellule de géographie culturelle) et directeur de l'Institut supérieur d'économie maritime.
  12. (fr) Els Witte, Analyse du statut de Bruxelles (1989-1999) [19-33], De Boeck & Larcier, coll. « Het statuut van Brussel / Bruxelles et son statut », Bruxelles, 1999, 817 p. (ISBN 2-8044-0525-7).
    L'auteur est professeur à la Vrije Universiteit Brussel et directeur du Centrum voor de Interdisciplinaire Studie van Brussel de cette même université.
    Rédaction : Els Witte, André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (Université Libre de Bruxelles)
     
  13. (nl) Harry van Velthoven, « Taal- en onderwijspolitiek te Brussel (1878-1914) », 1981, Taal en Sociale Integratie, IV, Vrije Universiteit Brussel (VUB), p. 261-387. Consulté le 2009-01-16
  14. a , b  et c (fr) Catherine Capron, Marc Debuisson, Thierry Eggerickx, Michel Poulin; Jacques Verón (réd.), « La dualité démographique de la Belgique : mythe ou réalité? [255-278] », 2000, Régimes démographiques et territoires: les frontières en question : colloque international de La Rochelle, 22-26 septembre 1998, INED, (ISBN 2950935680). Consulté le 2009-02-26
  15. a  et b (en) Jeanine Treffers-Daller, « Mixing Two Languages: French-Dutch Contact in a Comparative Perspective », 1994, Walter de Gruyter, (ISBN 3110138379). Consulté le 2009-01-17
    L'auteur est professeur en science linguistique à l'Université de l'Ouest de l'Angleterre. Page d'accueil : [6].
  16. (nl) Machteld de Metsenaere, « Thuis in gescheiden werelden — De migratoire en sociale aspecten van verfransing te Brussel in het midden van de 19e eeuw », 1990, BTNG-RBHC, XXI, 1990, n° 3-4 [383-412], Vrije Universiteit Brussel (VUB). Consulté le 2009-01-16
  17. (nl) Ann Mares, Els Witte (réd.), « Begin van het einde van de nationale partijen.Onderzoek naar de Vlaamse Beweging(en) en de Vlaamse politieke partijen in Brussel: de Rode Leeuwen », 2001, 19 keer Brussel; Brusselse Thema's (7) [157-185], VUBPress (Vrije Universiteit Brussel), (ISBN 9054872926). Consulté le 2009-02-28
  18. a  et b (nl) Leen Depré, Els Witte, Ann Mares (réd.), « Tien jaar persberichtgeving over de faciliteitenproblematiek in de Brusselse Rand. Een inhoudsanalystisch onderzoek », 2001, 19 keer Brussel; Brusselse Thema's (7) [281-336], VUBPress (Vrije Universiteit Brussel), (ISBN 9054872926), p. 281. Consulté le 2009-01-28
  19. (nl) J. Fleerackers, chef de cabinet du ministre belge de la culture néerlandaise et des affaires flamandes, « De historische kracht van de Vlaamse beweging in België: de doelstellingen van gister, de verwezenlijkingen vandaag en de culturele aspiraties voor morgen », 1973-08-28, Colloquium Neerlandicum 5, Digitale Bibliotheek voor de Nederlandse Letteren. Consulté le 2009-01-17
  20. (fr) Daniel Blampain, « Le français en Belgique: Une communauté, une langue », 1997, De Boeck Université, (ISBN 2801111260). Consulté le 2009-01-26
  21. (nl) Rudi Janssens, Els Witte, Ann Mares (réd.), « Over Brusselse Vlamingen en het Nederlands in Brussel », 2001, 19 keer Brussel; Brusselse Thema's (7) [41-84], VUBPress (Vrije Universiteit Brussel), (ISBN 9054872926), p. 60. Consulté le 2009-01-16
  22. (nl) Alain Meynen [et alii], De Geschiedenis van België na 1945, Standaard Uitgeverij, Anvers, 2006, 576 p. (ISBN 9789002219634).
    Els Witte est professeur d'histoire contemporaine et ex-recteur de la Vrije Universiteit Brussel.
     
  23. (nl) Eric Ponette, « Kort historisch overzicht van het OVV », 2002-03-02, Overlegcentrum van Vlaamse Verenigingen. Consulté le 2009-01-17
  24. (fr) Jean-Pierre Stroobants, « Bisbilles dans le Grand Bruxelles », 2007-10-21, Le Monde. Consulté le 2007-10-21
  25. (nl) Johan Slembrouck, « Sint-Stevens-Woluwe: een unicum in de Belgische geschiedenis », 2007-08-02, Overlegcentrum van Vlaamse Verenigingen. Consulté le 2009-01-17
  26. (fr) André-Paul Frognier, Les interactions stratégiques dans la problématique communautaire et la question bruxelloise [705-720], De Boeck & Larcier, coll. « Het statuut van Brussel / Bruxelles et son statut », Bruxelles, 1999, 817 p. (ISBN 2-8044-0525-7).
    L'auteur est professeur à l'Université Libre de Bruxelles.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (Université Libre de Bruxelles)
     
  27. (en) Louis Verniers, Theo Jozef Hermans, « Brussels », 2009, Encyclopædia Britannica. Consulté le 2009-01-18
  28. (fr) Bruxelles dans l'œil du cyclone, 14-11-2007, France 2. Consulté le 2009-01-17
  29. (fr) La Crise de l'Etat Belge
  30. http://tropdebruit.be/news/bruxelles-national-172-infractions-constatees-par-huissier-de-justice-ce-samedi-28-avril-2007-pour-utilisation-illicite-de-la-piste-d-atterrissage-02 Marche pour l'indépendance flamande à Rhode-Saint-Genèse
  31. Institut National de Statistique

Lien interne

Liens externes

  • de Cacamp François, Brabantica, tome X, genealogicum belgicum, 1971
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