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Plan campus
Le Plan Campus ou Opération Campus est un projet du gouvernement Fillon annoncé en janvier 2008 par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse.
Il a pour objectif de faire émerger en France douze pôles universitaires d’excellence de niveau international, grâce à des dotations exceptionnelles. Les projets rassemblaient en général plusieurs universités regroupées dans un PRES.
Sommaire
Chronologie
Le 29 novembre 2007, le président de la République Nicolas Sarkozy déclare lors d’une interview télévisée que le produit de la vente de 3 % du capital d’EDF (environ 5 milliards d’euros) servirait à financer le « plan campus »[1]. Le cahier des charges et le calendrier sont présentés en conseil des ministres le 6 février 2008[2].
Le comité s’est vu présenté 46 dossiers[3] et en a alors retenu six[4] : Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Montpellier, Grenoble, et Toulouse. Pour la seconde vague, vingt dossiers ont été déposés[5], et quatre retenus[6]: Aix-Marseille, les campus de Condorcet et de Saclay ainsi que Paris intra-muros.
Au mois de novembre 2008, le détails des projets a été présenté (pour ceux de la première vague) et validé sauf pour celui de Toulouse. Ce dernier ainsi que ceux de la seconde vague ont été validés en février 2009[7].
Dans le cadre du plan de relance qui a suivi la Crise financière de 2007-2009, les site de Nancy-Metz et de Lille s’ajoutent en décembre 2008, ce qui porte le nombre de campus à douze[7], et le total des fonds à 5 178 millions d’euros[8].
En septembre 2009, tous les montants étaient annoncés. Les appels d’offres devraient avoir lieu en septembre 2010 et les traveaux débuter vers mi-2012[8].
Parmi les dossiers non retenus, il a été attribué des labels « campus prometteur » et « campus innovant ». Pour ces campus, les aides représentent 250 millions d’euros[8].
Sélection des projets
Les projets ont été déposés par les universités en 2008. Ils ont été sélectionnés par un comité de huit membres venus du monde de l’université, de la recherche et de l'entreprise:
- Guy Aubert, physicien, ancien directeur général du CNRS;
- Françoise Benhamou, économiste;
- Hubert Blanc, conseiller d'État honoraire;
- Catherine Cesarsky , astrophysicienne;
- Jean-Lou Chameau, président de Caltech (Los Angeles);
- Jacques Glowinski, chercheur à l'INSERM;
- Robert Lacroix, ancien président de l'université de Montréal;
- Gilles Pélisson, directeur général du groupe Accor.
Les dossiers de candidature ont dû suivre un cahier des charges et recourir à des opérations de partenariat public-privé (PPP) en matière d’investissement et de gestion immobilière.
Les dossiers furent jugés selon quatre critères:
- L’ambition pédagogique et scientifique,
- l’urgence de la situation immobilière,
- le développement d'une vie de campus,
- la cohérence du projet vis-à-vis du territoire concerné.
Détails des campus
Réactions
Certains points du plan furent critiqués, comme le fait que le financement soit concentré sur quelques campus et ne soient pas basés sur des financements récurrents.
Par ailleurs, le plan est d’ampleur plus faible que les plans équivalents du passé[9].
Les choix auraient été réalisés essentiellement en fonction de considérations politiciennes et non en fonction des critères énoncés (par exemple la docilité dans la mise en place des PRES). Le PS pointe, lui, des choix réalisés en fonction de la seule visibilité internationale et une grande opacité des critères[10].
Le financement ne se fait pas directement mais via des structures privées[11] et l'argent sera issu de la privatisation d'EDF [12] (sauf pour le projet lillois[13]). En outre la méthode [...] exclut les instances élues de toute responsabilité dans la définition des projets et des choix. Ceux-ci apparaissent politiciens selon le SNESUP qui critique dans le même temps coupes sombres dans l'emploi scientifique[14].
La Cour des comptes précise[15] que les dotations indiquées seront placées, et que les produits de ces placements reviendront aux campus. Par ailleurs, seuls 3,7 milliards sur les 5 milliards d’euros annoncés ont été dégagés.
Notes et références
- ↑ L'Etat vend 3 % d'EDF pour construire des campus, L'Usine Nouvelle,29 novembre 2007
- ↑ Communiqué du conseil des ministres du 6 avril 2008
- ↑ Communiqué de presse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche du 30 avril 2008
- ↑ Présentation de la conférence de presse du 29 mai 2008
- ↑ Communiqué de presse du 27 juin 2008
- ↑ Communiqué de presse du 11 juillet 2008
- ↑ a et b Page de l'opération Campus sur le site du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
- ↑ a , b , c et d Dossier de presse du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour la rentrée 2009 lire en ligne
- ↑ Le Plan Campus choie les plus grosses villes, mais Paris attendra
- ↑ l'hebdo des socialistes, n°493
- ↑ Un budget de 200 à 250 millions d'euros par an à partir de 2011
- ↑ où l’on brade un service public stratégique (via sa privatisation) pour payer le fonctionnement normal d’un autre service ! Plan campus, beaucoup de communication et peu d’argent
- ↑ La Voix du Nord, 16 septembre 2009
- ↑ Plan campus et suppression de postes : le Snesup "conteste"
- ↑ La gestion de leur patrimoine immobilier par les universités, condition d’une autonomie assumée, rapport de la Cour des comptes (Lire en ligne
Voir aussi
- AUST Jérome, « Sélectionner pour construire : premiers regards sur le Plan Campus » dans POIRRIER Philippe, Paysages des campus. Urbanisme, architecture et patrimoine, Dijon, Eud, 2009, p. 117-123.
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