Notre-Dame-d'Avenières

Notre-Dame-d'Avenières

Laval (Mayenne)

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Laval

Aperçu du château de Laval et des bords de la Mayenne
Aperçu du château de Laval et des bords de la Mayenne

Armoiries
Détail
logo
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne (préfecture)
Arrondissement Laval (chef-lieu)
Canton Chef-lieu de cinq cantons
Code Insee abr. 53130
Code postal 53000
Maire
Mandat en cours
Guillaume Garot
2008-2014
Intercommunalité Laval Agglomération
Site internet http://www.mairie-laval.fr/
Démographie
Population 51 233 hab. (2006[1])
Densité 1 498 hab./km²
Gentilé Lavallois, Lavalloise
Géographie
Coordonnées 48° 04′ 24″ Nord
       0° 46′ 08″ Ouest
/ 48.0733333333, -0.768888888889
Altitudes mini. 42 m — maxi. 122 m
Superficie 34,2 km²

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Laval est une commune française située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire, elle fait partie du Maine, ancienne province française.

Chef-lieu de département, aux portes de la Bretagne, à la rencontre de la Normandie et de l'Anjou, la ville a obtenu le label ville d'Art et d'Histoire du fait de son très riche patrimoine.

Sommaire

Géographie

Laval est situé sur la Mayenne. Elle est au cœur d'une aire urbaine d'environ 95 000 habitants.

Devise

Eadem mensura, devise de la Famille de Laval, qui signifie "de même mesure".

Histoire

Armoiries de Laval : De gueules au léopard d'or armé et lampassé d'azur.

Le site de la ville actuelle de Laval, dans la vallée de la Mayenne, est à mi-chemin des cités plus anciennes que sont Le Mans et Rennes. Il en est fait mention dans les écrits de Lucain au temps de Jules César, et une voie romaine traverse la rivière par un gué au pied de l'éperon rocheux où le château s'élèvera plus tard.

Pour autant même si les recherches archéologiques attestent une occupation ancienne des lieux, rien ne confirme la tradition d'un château initial que les Normands auraient détruit. Walla, ministre et l'un des principaux conseillers de Lothaire en révolte contre son père Louis le Pieux (778-840) empereur d'Occident, aurait possédé, ici, un domaine, "une villa", ayant servi de base arrière aux troupes alliées du prince rebelle.

Une généalogie, sans doute hasardeuse, fait aussi remonter le premier seigneur à un "Guy" ayant vécu au début du IXe siècle et auquel aurait succédé d'autres gardiens des lieux.

Saint Tugal

Les chroniqueurs placent la translation des reliques de Saint-Tugal, Évêque de Tréguier, apportées à Laval en 870 ou 878[2]. Une légende de l'office du saint, qui était propre au chapitre de Laval, disait qu'un Évêque de Tréguier nommé Gorennan, fuyant devant une invasion de Normands et emportant avec lui le corps de son saint prédécesseur, était venu se réfugier à Laval, où il avait reçu un si bon accueil, que, pour témoigner aux habitants sa reconnaissance, il leur laissa la plus grande partie de la précieuse relique.

Une vieille tradition consignée par Jacques Le Blanc de La Vignolle, dans son Mémoire sur la ville de Laval, rapporte différemment la manière dont Laval s'était enrichie de ces reliques. Ce qui est certain, c'est que la plus forte portion du corps de Saint-Tugal est depuis bien des siècles conservée à Laval[3].

Féodalité

Les seigneurs de Laval possèdent une dynastie présente dans l'histoire de France. La ville a été longtemps le point de passage entre l'Île de France et la Bretagne, l'une des principales places fortes de la région des Marches de Bretagne. La « vieille rue » fut pendant quelques siècles l'une des principales portes de la Bretagne.

Article détaillé : Famille de Laval.
Article détaillé : Liste des seigneurs de Laval.

La cité de Laval est évoquée dès le XIe siècle. La charte d'Hugues, comte du Maine, qui est le premier document concernant Laval, est mentionnée par le Père Anselme : Hugues, fils d'Hugues, écrit-il, souscrivit à la charte par laquelle le comte, son père, donna vers l'an 1000 les villages et seigneuries de Laval et du Coudray, à deux seigneurs appelés Hugues, père et fils, et à un autre nommé Ingelbault. En marge est la note : Cartulaire de Marmoutier touchant le prieuré de Laval [4]. Il existait donc au chartrier de Marmoutier, au milieu du XVIIIe siècle, un cartulaire du prieuré de Saint-Martin de Laval, dans lequel la mainferme donnée à Ingelbaut était transcrite.

Hubert Eveillechien ne succéda qu'en 1015 à son père. L'inféodation de Laval à Guy Ier de Laval n'est pas antérieure à cette date. Le Château et les plus anciennes fortifications de la ville datent du XIIe siècle, construits sous l'impulsion de Guy Ier, seigneur de Laval et vassal du comte du Maine, cependant, pour faire face à l'afflux de nouveaux habitants, de nouvelles murailles furent construites au XIIIe siècle ; des vestiges subsistent.

Remparts de Laval

C'est au mois de juin 1231 que Saint Louis passa à Laval [5]. Il y a aussi des indications d'autres passages possibles dans le comté en 1241.

Les Ponts de Laval, dits de Mayenne appartenaient au seigneur de Mayenne. Cette affirmation de René de Quatrebarbes est confirmée [6]. Le seigneur de Laval fit cesser enfin cette anomalie en acquérant de Foulques de Mathefelon, le 12 août 1264, ce qu'il possédait dans la paroisse de Sainte-Melaine. Puisque Guy VIII avait eu guerre avec le seigneur de Mayenne au sujet du Pont de Mayenne, le différent portait sans doute sur la féodalité des lieux ou des droits cédés par Foulques de Mathefelon que le baron de Mayenne aura voulu se réserver.

Laval, baronnie ancienne et d'une grande étendue, possédait la particularité d'appartenir à la Bretagne et à la province du Maine. Détachée de la lignée des Montmorency, la famille de Laval siégeait aux États de Bretagne. Le seigneur de Laval, l'un des plus puissants de la province devait fournir au prince, son suzerain, huit cavaliers d'ost, pendant six semaines, et les entretenir à ses frais.

Maison de Laval in Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle, Eugène Viollet le Duc, 1856

Au XIIe siècle, une confrérie apparaît dans l'organisation de l'accueil aux pèlerins. Elle est créée le plus souvent par d'anciens pèlerins, dans le but d'entretenir la dévotion à saint Jacques. Les plus importantes de l'époque sont celles de Paris, Lyon, Reims, Bordeaux, Toulouse (deux), Valenciennes, Senlis, Laval, Poitiers, Châlons-sur-Marne (cf. l'article pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle).

XIIIe siècle

Les débuts de la toile

Béatrix de Gavre, épouse de Guy IX de Laval, Comte de Laval, fit venir du Comté de Flandre des ouvriers tisserands qu'elle fixa à Laval. Le titre de sire de Gavre[7] était réservé selon la coûtume familiale à l'héritier présomptif du chef de la Maison de Laval.

Ceux-ci introduisirent ou perfectionnèrent la technique du tissage de la toile. Elle apprit aux habitants à cultiver et à travailler le lin qui croissait spontanément dans la région. Laval ne tarda pas à rivaliser avec les villes les plus commerçantes. Sa renommée fut bientôt rendue fameuse par la qualité de ses toiles. Les marais qui entouraient la ville cédèrent la place à cette nouvelle industrie. Pour loger ouvriers et marchands, de grands faubourgs se construisirent. Les bords de la Mayenne se couvrirent de blanchisseries. L'art textile représentait déjà l'activité principale de l'économie locale.

Développement

La ville se développe autour du Château des ducs de Laval, principalement grâce à l'industrie textile, les toiles de lin de Laval sont exportées dans toute l'Europe et même vers l'Amérique au XVe et XVIe siècle. Cette industrie ne verra son déclin arriver qu'au début de la Révolution Industrielle au XIXe siècle avec la mécanisation des métiers à tisser. La dernière usine textile de Laval a fermé ses portes au début des années 2000. La ville médiévale n'occupait alors que "la Montagne", la ville étant construite sur une colline afin de faciliter sa défense en cas de siège, et une petite partie de la rive gauche correspondant à l'actuelle Rue du Pont de Mayenne.

XVe siècle

Cathédrale de Laval
Vitrail de la Cathédrale

La Guerre de Cent ans

Pendant la Guerre de Cent Ans, la ville fut prise tour à tour par chacun des belligérants avant d'être prise définitivement pour le compte du Royaume de France sous la conduite de Jean Fouquet (une plaque commémore cet évènement au carrefour entre la rue du Val de Mayenne, le Grande Rue et le Quai Jean Fouquet). Prise par les Anglais en 1428, la ville fut libérée l'année suivante.

Le 25 septembre 1429, « par un exploit dont Laval devrait toujours se souvenir », dit l'abbé Angot, avec Raoul du Bouchet, Jean de Champchevrier, Jean de Villiers[8] et une poignée de soldats guidés par le meunier des Trois-Moulins, Jean Fouquet[9], Bertrand de la Ferrière contribua à la reprise de Laval sur les Anglais.

Au sortir des affres de la guerre de Cent Ans qui désola le Maine de 1417 à 1449, la cité se releva rapidement de ses ruines. Le développement fut tel qu'elle dut bientôt, pour sa sécurité, s'enfermer dans une enceinte fortifiée. À partir de cette époque, les maisons à pans de bois sont en partie reconstruites et embellies. L'architecture vernaculaire recense des maisons à colombage dont les murs sont constitués d'une charpente de solives en bois, verticales ou obliques, le remplissage étant fait de briques ou de matériaux légers. Les étages s'avancent sur la façade, formant un encorbellement en marches d'escalier.

Comté de Laval

Pour l'Art de vérifier les dates[10], le jour même de la cérémonie de son sacre (17 juillet 1429), Charles VII, dans un conseil nombreux qu'il tint, érigea la baronnie de Laval en comté, relevant nument du roi, par lettres qui furent vérifiées au parlement le 17 mai 1431. Ces lettres sont fondées sur les motifs les plus honorables qu'elles énoncent, la grandeur et l'ancienneté de la maison de Laval, son immuable fidélité envers la couronne, les services importants qu'elle lui a rendus, les armées levées à ses dépens pour le besoin de l'État, les pertes qu'elles a essuyées de ses villes et de ses châteaux, etc. [11] Pour plus grande distinction, le roi, dans ces mêmes lettres, donna le titre de cousin au comte de Laval, et lui accorda le même rang et les mêmes honneurs dont jouissaient alors les comtes d'Armagnac, de Foix et de Soissons, auxquels il n'était guère inférieur en puissance, ayant dans la dépendance de son comté cent cinquante hommages, parmi lesquels se trouvaient quatre terres titrées, trente-six châtellenies, et en tout cent douze paroisses. Enfin, le roi, dans le même temps, fit chevaliers le nouveau comte et André de Lohéac, son frère. À partir de cette époque, les comtes de Laval prirent place parmi les anciens pairs du royaume.

Article détaillé : Guy XIV de Laval.

Charles d'Anjou, comte du Maine, pour conserver l'hommage et la supériorité sur la seigneurie de Laval, s'opposa à cette érection, disant que le roi n'avait pu faire de son vassal un comte en pareille dignité que lui. Un arrêt du parlement séant à Poitiers, porte que la dame de Laval et son fils aîné Guy XIV, jouiraient des titres et honneurs qui lui avaient été accordés, sauf des droits du comte du Maine. Louis XI, par lettres expresses du 19 novembre 1467, confirma au comte et à ses successeurs les prérogatives accordées par le roi, son père. En 1467, par lettres du 19 novembre, pour l'égaler aux princes du sang, il accorda au comte de Laval le privilège de précéder le chancelier et les prélats du royaume, comme il l'avait accordé aux comtes d'Armagnac, de Foix et de Vendôme[12].

Article détaillé : Comté de Laval.

Chambre des Comptes

Le roi Louis XI établit une Chambre des Comptes[13] à Laval en 1463[14]. C'est donc vraisemblablement sous Guy XIV que fut établie la chambre des comptes de Laval ; du moins on ne voit pas de comptes rendus à cette chambre par les fermiers et les trésoriers de ce comté avant lui. Elle était composée d'un président, qui est à présent le juge ordinaire, de quatre auditeurs et d'un greffier. Ce privilège est une preuve de la grandeur de la maison de Laval [15]. Tous les receveurs, procureurs ou fermiers du comté y rendaient leurs comptes. Cette juridiction seigneuriale siégeait au chef-lieu du comté.

Grande charte de distraction

A la mort de Charles IV d'Anjou, comte du Maine, dernier de la maison d'Anjou, ces provinces retournèrent à la couronne par la loi d'apanage. Louis XI ajouta dans la suite, par lettres de janvier 1481 données à Thouars (v. st.), celle de distraire le comté de Laval du comté du Maine pour être dans la mouvance immédiate de la couronne, avec pouvoir de nommer à tous les offices royaux qui se trouvaient dans son district. Il y fut ajouté l'attribution de la connaissance des appellations du sénéchal de Laval au parlement de Paris.

Par cette charte appelée la Grande Charte de distraction, le comté de Laval fut à l'avenir, et perpétuellement, tenu et mouvant nuement à foi et hommage lige du roi, à cause de sa couronne, et non à cause de son comté du Maine. La ville chef-lieu eut un bailliage distinct, rapporté ainsi sur les rôles du parlement, Anjou, Maine, Laval, Perche, etc. Le juge de ce siège pouvait se qualifier de bailli et sénéchal de Laval.

Article détaillé : Guy XV de Laval.

En 1480, afin qu'il ne restât plus aucune juridiction aux juges du Maine, Louis XI établit à Laval une élection, un grenier à sel, et un juge des exempts et des cas royaux; en 1482, ce prince donna aux seigneurs comtes de Laval la nomination aux offices royaux.

Le roi Charles VIII, fils et successeur de Louis XI, ne se contenta pas de confirmer, par lettres données à Blois, au mois de novembre 1483, toutes les grâces que la maison de Laval avait obtenues de son père, il y en ajouta de nouvelles.

Guerre franco-bretonne

Charles VIII est au château de Laval dès mai 1487[a 1]. Il vient s'établir sous la conduite d'Anne de Beaujeu, qui surveilla et dirigea de cette ville les opérations de la guerre entreprise contre le duc de Bretagne. La Cour de France y fit un premier séjour de cinq semaines[16]. Le roi et la régente s'étaient dirigés ensuite sur Ancenis. Les troupes qui venaient rejoindre l'armée royale[17] étaient des soldats peu disciplinés, et s'établirent dans le faubourg du Pont-de-Mayenne[18], et du droit du plus fort se firent héberger par les habitants[19].

Article détaillé : Guerre folle.

Guy XV ne les rejoint à Laval qu'en août. Il a été mentionné par plusieurs auteurs [20] que la loyauté de Guy XV dans ce conflit était quelque chose de non déterminé, compte tenu de passivité militaire naturelle. Cette affirmation ne prend cependant pas en compte les difficultés qu'il a rencontré pendant ce conflit. Une grande parti de ces affinités étaient bretonnes et en choisissant le parti de la France, il s'est attiré nombre d'antagonismes de ses proches. Guillaume de Jaligny, un chroniqueur affirme que le comte aurait préféré la neutralité et ne pas prendre parti entre la France et la Bretagne [21]. Il a pourtant pris rapidement conscience de l'ascension victorieuse de la France contre la Bretagne, et a fourni de façon assez discrète du support au roi de France, tout en ne se coupant pas de ses liens bretons.

Ainsi, il ouvre, selon Bertrand d'Argentré [22], sans combat, le 1er septembre 1487, les portes de son château de Vitré et de la ville, aux troupes royales. D'Argentré affirme qu'il avait laissé pour instruction : Entrer de nuict les François en son châsteau de Vitré par une posterne, et par ce moyen les fist maistres de la ville. Cette décision fut prise contre la volonté des habitants et présentée comme un fait accompli. Quelques jours après, le jeune roi désira revenir au château de Laval[a 2]. Pendant le nouveau séjour que Charles VIII fit, des ambassadeurs de divers pays vinrent l'y trouver et lui apporter des présents[a 3],[23]. La campagne étant terminée , Anne de Beaujeu ramena le jeune roi à Paris, en passant par la Normandie. L'année suivante, la Cour s'arrêta à Tours, pendant que Louis II de La Trémoille nommé lieutenant général entrait en Bretagne à la tête de l'armée royale. L'armée bretonne commandée par le maréchal de Rieux et les troupes alliées sont battues à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier le 28 juillet 1488, ce qui met fin à la guerre.

Le Maine

Louis XII et François Ier, par diverses lettres, confirmèrent aux seigneurs comtes de Laval les droits et prérogatives que leurs prédécesseurs avaient concédés.

Les juges du Maine supportèrent toujours impatiemment la perte de leur juridiction sur le comté de Laval. Enfin, le sénéchal du Maine, après plusieurs tentatives pour ressaisir le ressort et la supériorité du comté, impose de nouveau, en 1544, les habitants de Laval à la somme de 1090 livres 2 sous 6 deniers, pour leur part de 3600 livres que les villes closes de la province du Maine devaient payer pour contribution à la solde de 25000 hommes de pied, pendant quatre mois. Le roi François Ier, par lettres patentes du 15 avril, avant Pâques, sur l'opposition faite par les habitants de la ville de Laval, révoqua la taxe du sénéchal du Maine, et ordonna que cet officier n'eût à l'avenir à entreprendre directement ou indirectement, aucune juridiction ni cohertion sur les habitants des villes et bourgs du comté, qui avaient été séparés et distraits.

Article détaillé : Comté de Laval.

Commerce et richesse

Le comté de Laval, si souvent le théâtre des guerres que la France avait soutenues contre les Anglais, jouissait de la paix. Les habitants de Laval mettent ce temps à profit. Le commerce devient pour eux une source de richesses[a 4]. Le faubourg du pont de Mayenne se peuplait de négociants attirés par la qualité des eaux de la rivière propres au blanchiment de la toile. Ce quartier, devenu un des plus populeux de la ville, n'était, dans ce temps, que vastes prairies portant le nom de Fief du pont de Mayenne, et qu'un seigneur de Laval avait acquises par échange. Le commerce y déployait ses richesses par une industrie apportée dans le passé et devenue si profitable.

La fortune a favorisé les travaux des habitants. Un commerce prospère les a enrichis. Ils achètent des terres et y font construire des habitations. Chaque semaine, le négociant va à ses champs, et revient le samedi à la ville, veiller aux affaires de son commerce qu'il a laissé pendant son absence à un serviteur fidèle. Guillaume Le Doyen, laissant aussi soupçonner que les bourgeois lavallois de n'être pas ennemis de la bonne chère, et ajoute que d'autres soins les rappellent encore à la ville ; c'est pour y trouver, dit-il du poisson de mer sur leur table[a 5].

Mystères et moralités

Les représentations des mystères et moralités récréaient les habitants et entretenaient leur esprit religieux. Laval, dès le XVe siècle, avait ses confrères de la Passion. Les bourgeois lavallois goûtaient ces amusements qui les délassaient de leurs opérations commerciales. Ils récompensaient largement ceux qui voulaient bien contribuer à les faire jouir de ces plaisirs[a 6]. Guillaume Le Doyen était l'auteur et le principal acteur de ces représentations.

Article détaillé : Guillaume Le Doyen.

Le clergé s'associait à ces représentations[a 7]. Les confrères de la Passion n'avaient point de théâtre fixe et se transportaient en tous lieux. A Saint-Dominique, on représentait la Nativité arrangée et assemblée à quarante personaiges. Au bourg du Genest, on donnait le Mystère de saint Estienne, en 1507, celui de saint Berthevin au bourg de ce nom[a 8]. etc... On ne connaît plus que les noms des mystères, sotties et moralités que ce chroniqueur faisait représenter, et qui faisaient les délices du temps ; c'était : saint Sébastien, saint Blaise, la Passion, les sept Rooles, représentés à Pissanesses, etc... Le plus renommé, celui dont la représentation eut alors le plus de retentissement, fut celui de sainte Barbe. En 1493, du temps de Guy XV de Laval, il fut essayé à Laval. Dans la ville, il fut un sujet e risée et de moqueries. On glosa et plaisanta sur le talent des acteurs. Monseigneur leur fit un point d'honneur de reprendre ce beau mystère, et choisit lui-même, parmi les bourgeois, des commissaires pour faire une nouvelle distribution des personnages à gens reconnus capables de bien remplir les rôles. Ce fut un jour de grande fête que celui où, dans les prairies de Bootz, eut lieu cette représentation attendue avec impatience. Six jours dura la fête[a 9]. De pieuses représentations accompagnaient aussi les prédications qui se faisaient aux halles pendant le temps du carême. Des gens de la ville mettaient en action les sermons que faisait un célèbre prédicateur, nommé frère Colas Taunay, natif d'Avenières, religieux Cordelier au couvent de Saint-François, pendant le carême de l'année 1507[a 10].

XVIe siècle

Architecture

Cette époque de tranquillité, donnée ainsi à la fin du XVe siècle et au commencement du XVIe siècle est bien caractérisée dans la ville de Laval par toutes les anciennes constructions que le temps et les démolitions ont respectées. Ce sont des hôtels, composés d'un corps de logis, ayant un escalier renfermé dans une tourelle ronde ou octogone, à toît aigu, surmonté d'un riche épi, faisant saillie en avant du bâtiment principal. On retrouve encore dans la ville un grand nombre de ces hôtels, isolés, ou enfermés dans des constructions modernes. [24] Plus tard, des décorations extérieures manifestent le goût des arts introduit dans les constructions[25] Des maisons aux pignons décorés, avec étage supérieur, s'avancent et forment un avant-corps, telles que l'on en voit dans le bas de la grande rue.

Une foule de constructions attestent encore, dans la ville, cette époque que constate les vers de Guillaume Le Doyen :

Quant aux édifices de la ville,
Chascun s'y monstroit fort habile.

Coutume du Maine

Le comte de Laval Guy XVI de Laval envoie en 1508, pour le représenter à l'assemblée liée à la réforme de la Coutume du Maine, deux commissaires: François de la Pommeraie[26], et Jean Hennier, juge ou sénéchal du comté. C'est pour la première fois que l'on voit deux hommes de loi de Laval prendre part aux assemblées de la province. On reprocha à ces commissaires de n'avoir pas soutenu avec assez de force les droits de leur seigneur ; surtout de ne pas s'être opposé à ce que le comté de Laval fût regardé comme susceptible d'être divisé, malgré les privilèges dont il jouissait de toute ancienneté.[27].

Article détaillé : Coutume du Maine.

Édifices religieux

L'église de l'antique prieuré de Saint-Melaine servait d'église paroissiale. Elle devenait trop éloignée du nouveau centre de population ; elle était remplacée par un nouvel édifice religieux. Guy XVI, en 1521, assistait à la dédicace de cette nouvelle église, dont son prédécesseur avait tracé les fondations.

Article détaillé : Église Saint-Vénérand de Laval.

Les frères prêcheurs (les jacobins ou dominicains), faisaient, dans ce même temps, construire au faubourg du pont de Mayenne leur monastère, dans les ruines duquel fut installée en 1793 l'administration du département de la Mayenne, et où depuis a été construit l'hôtel de la préfecture.

Dans le faubourg Saint-Martin, on consacrait en 1525 l'église des dames Clarisses Urbanistes, dite Patientines, fondation de Guy XV.

Article détaillé : Monastère de Patience de Laval.

Quoique postérieure de quelques années à la mort de Guy XVI, c'est aussi l'époque de la construction du clocher de l'église d'Avenières : il fut élevé avec les offrandes des pèlerins nombreux qui visitèrent Notre-Dame d'Avenières.

Article détaillé : Basilique d'Avenières de Laval.

Guy XVI de Laval

Grand seigneur féru d'italianisme, Guy XVI de Laval entreprend la rénovation du Vieux Château de Laval et l'édification du Château-neuf, qui fut le siège du Palais de Justice du début du XIXe siècle jusqu'au début du XXIe (il fut remplacé en 2006 par un bâtiment neuf construit entre la place Saint-Tugal et la rue des Déportés). Il y mène grand train si l'on en croit un état de la maison de Laval qui signale dans son entourage toutes sortes d'officiers que l'on voit chez les princes [...] jusques aux trompettes, hautbois, saquebutes, luths, organistes et musiciens (Jehan Daniel).

Article détaillé : Château de Laval.

Laval se ressentait de la présence de son seigneur; il animait et répandait autour de lui l'activité et le mouvement. Chaque jour nouveaux tournois et nouvelles joûtes se succédaient. Guy XVI était grand amateur de ces exercices dans lesquels il excellait et avait toujours brillé.

Article détaillé : Guy XVI de Laval.

Dès l'année 1499, il avait fait commencer des lices dans la vallée de Panlivard, où il y prenait le plaisir des joûtes. Des seigneurs étrangers venaient à Laval s'ébattre et courir la lance[a 11]. En 1501, les lices sont achevées, au moment où de la comtesse revient de Vitré[a 12]. Cet emplacement fut, au commencement du XVIIe siècle, aliéné par la maison de Laval. On y voit au XIXe siècle l'hôpital Saint-Julien, construit en 1648. La rue a conservé le nom de rue des Lices.

Navigation de la Mayenne

C'est au XVIe siècle aussi que sont entrepris les travaux qui doivent rendre navigable la rivière de la Mayenne depuis Château-Gontier jusqu'à Laval. Deux ordonnances de François Ier, 1536 et 1537, prescrivent les opérations nécessaires à ce travail. Par cette voie nouvelle, doivent arriver à Laval les vins des bords de la Loire, qui, avec ceux de Saint-Denis, de Houssay et Fromentières.

Ces travaux se prolongeront jusqu'à la fin du XIXe siècle. La construction de retenues d'eau pour donner à la rivière un niveau constant sera assortie de la mise en place de turbines hydroélectriques qui ne fournissent plus aujourd'hui qu'une part minime de la consommation d'électricité de la région.

Guerres de Religion

Le château de Laval n'était pas comme celui de Vitré, la demeure permanente de Guyonne de Laval, on ne peut donc pas y comparer l'influence du protestantisme à part égale ; aussi la foi catholique n'y fut-elle pas entamée de même et était encore présente le jour du décès de Guyonne, le 13 décembre 1567.

Article détaillé : Guyonne de Rieux.

Charles IX, du reste, n'avait pas laissé la ville exposée sans défense aux attaques des protestants; le 14 août 1562, il avait chargé Lancelot de Brée, seigneur de Fouilloux, de lever les troupes nécessaires à la garde du comté de Laval. Le 25 novembre 1567, il lui avait renouvelé sa commission. De son côté, l'évêque du Mans, Charles d'Angennes, à qui Charles IX avait confié le gouvernement du Maine, avait fait appel à Guillaume Le Breton de Nuillé, seigneur de Haute Folie, connu sous le nom de capitaine de la Barre, a qui son attitude nettement catholique devait valoir un jour la haine de François de Coligny, et lui remit la garde de Laval.

Henri IV signe encore à Laval le 19 décembre 1589, une sauvegarde pour Jeanne Le Vavasseur, veuve de Jean de Vassé [28].

Article détaillé : Bataille de Craon.
Article détaillé : Bataille du Port-Ringeard.

Une épidémie régna à Laval, paralysant le commerce de 1606 à 1609.

L'industrie de la toile

La toile de lin blanchie sur les vastes prairies des bords de la Mayenne — dont le commerce se faisait jusqu'aux Amériques — apporta richesse et prospérité à la cité jusqu'au XVIIIe siècle. L’Espagne constitue alors le marché le plus important pour les toiles lavalloises. Deux fois par an, une flotte colossale, chargée à la fois de ravitailler les colons et de rapporter argent et denrées coloniales, fait le voyage de Cadix (qui possède le monopole du commerce avec les colonies d’Amérique jusqu’en 1765) à Carthagène, Portobello et Vera Cruz. De nombreux négociants français, lavallois en particulier, installés aux quatre coins de l’Espagne, achètent et expédient des toiles vers Cadix et la Nouvelle-Espagne. Ils achètent en retour des produits du Brésil et des Antilles, qui viennent alimenter les marchés espagnols et français.

Voir aussi : Pierre Duchemin du Tertre, Pierre Le Nicolais

Vieux pont sur la Mayenne

La navigation et le commerce

Au XVIe siècle et surtout au XVIIe siècle, des Lavallois ont entrepris de lointains voyages. Pendant des mois, voire des années, ils ont affronté les mers qui constituaient alors un périlleux obstacle entre les continents. L'abbé Angot a par quelques extraits de correspondance, les relations et les associations d'intérêt qui existaient, au point de vue commercial, entre les négociants lavallois et les armateurs malouins. Au moyen de fragiles constructions que la moindre tempête pouvait livrer aux périls de la mer, ils ont été à la découverte de pays méconnus pour entrer en relations commerciales avec leurs habitants.

Ainsi, en 1601, la « Compagnie des marchands de Saint-Malo, Laval et Vitré » arme deux navires, le Corbin et le Croissant qui font une longue escale dans la baie de Saint-Augustin à Madagascar. (voir relation de François Pyrard sur son récit des voyages).

Les efforts tentés par les Lavallois pour trouver des débouchés à l'industrie locale, ne se bornaient pas à des opérations où l'argent et la marchandise seuls couraient des risques. Souvent ils partaient eux-mêmes pour les colonies, ou y envoyaient leurs enfants, sans craindre ni les corsaires anglais, ni les dangers plus redoutables de climats meurtriers. Les uns réussissaient, les autres, plus nombreux peut-être, échouaient dans leurs entreprises, faute de secours ou emportés rapidement par la fièvre. On peut citer Daniel Le Hirbec a également entrepris une lointaine expédition vers le milieu du XVIIe siècle, ou encore Pierre-Marie Perier de la Bizardière au XVIIIe siècle.

Le retable

Au début du XVIIe siècle, naît un nouvel élément de décor intérieur d'église : le retable de tuffeau et de marbre. Le retable Corbineau, du nom de l'architecte qui a défini ce style, fera la renommée des architectes lavallois dans tout l'Ouest de la France. Aux XVIIe siècle et XVIIIe siècles, la ville de Laval a été un centre de création de retables très important, au point de donner naissance à une véritable école : les retabliers lavallois ont diffusé leur art dans tout l'Ouest de la France.

Parmi cetté ecole, on retouve les noms de sculpteurs et d'architectes : Pierre Biardeau, les Corbineau (Etienne - Pierre - Gilles), les Langlois, les Lemesle, François Vignier.

Chouannerie

Article détaillé : Chouannerie.

Du XVIIIe au XXe siècle

Bateaux Lavoirs - Laval - France décembre 2004.

À partir du milieu du XVIIIe siècle, la ville connait le début de grands aménagements urbains avec la détournement de la rivière qui permet de créer l'espace que constitue actuellement le centre-ville, les quais, la rue du Vieux Saint-Louis et le Square de Boston. La construction des quais empêchant les ménagères de laver leur linge directement dans la rivière, des Bateaux-Lavoirs sont construits et deviennent des entreprises florissantes qui perdureront jusqu'au début du XXe siècle. Deux de ces bateaux-lavoirs existent encore aujourd'hui et sont amarrés face à la Chapelle Saint-Julien.

Ces aménagements se prolongeront jusqu'au milieu du XIXe siècle et verront également s'ouvrir la rue de Bretagne qui contourne "la Montagne" par le Nord afin de tracer une avenue droite d'est en ouest de la ville, traversant la Mayenne au pont Neuf devenu depuis le pont Aristide Briand, c'était alors une partie importante de l'axe Le Mans-Rennes voulu par l'Empereur Napoléon. C'est également pendant cette période que de nombreux hôtels particuliers sont construits le long de la Mayenne par les riches familles marchandes de la ville, la plupart subsistant encore aujourd'hui. De nombreux aménagements sont également effectués autour de la place de Hercé, notamment la construction d'un Musée des Beaux Arts (qui ne sera jamais terminé et est aujourd'hui le Musée des Sciences), l'acquisition par la municipalité du Jardin de la Perrine, parc offrant une très belle vue sur une grande partie de la ville actuelle, très apprécié des Lavallois comme des touristes.

En 1819, une affaire fait grand bruit à Laval, celle de l'affaire du « bourreau assassin ».

Le centre historique médiéval a été peu modifié depuis le XVe siècle, Prosper Mérimée décrit ainsi la ville en 1836 "Il semble lorsqu'on arrive à Laval par la route de Sablé qu'on entre dans une ville du Moyen Âge. Une rue immense la traverse dans sa plus grande longueur, bordée de maisons la plupart bâties en encorbellement. On dirait des pyramides posées sur leur pointe."[29]

En 1855, le diocèse du Mans est divisé en deux parts et donne naissance au diocèse de Laval. Par cet acte du Saint Siège et de l'empereur Napoléon III, Laval devient ville épiscopale. La même année on inaugure à Laval la Banque de France.

En 1857 est inauguré le chemin de fer de Rennes avec l'ouverture de la section de Laval à Rennes, avec ce commentaire daté du 9 mai 1857 dans l'Illustration : « C'est de Laval qu'est parti le premier train à grande vitesse, dont le passage, dans cette contrée classique de la superstition et de la sainte ignorance, va introduire les usages et les habitudes qui doivent faire bientôt rentrer la Bretagne dans le concert de notre civilisation. »

En janvier 1871, durant la Guerre franco-allemande qui marqua la fin du Second Empire, les troupes prussiennes s'arrêtèrent à l'entrée est de la ville et n'y pénétrèrent jamais alors que l'Armée de la Loire s'était repliée de l'autre côté de la Mayenne, la ville est ainsi épargnée par les combats. On raconte que les soldats furent arrêté par une apparition de Notre-Dame de Pontmain. Plus probablement, les soldats prussiens cessèrent d'avancer car ils étaient usés par les intempéries hivernales, les combats qu'ils avaient livré les jours précédents et une campagne qui durait depuis 7 mois presque sans interruption.

Dans la cathédrale de Laval, sur le gisant de l'évêque Louis Bougaud (1888), on peut lire l'inscription :

HIC IN PACE QVIESCIT
LUDOVICVS BOVGAVD EPISCOPUS VALLEGVIDONENSIS. DECESSIT VII IDVS NOVEMB(RIS) AN(NO) MDCCCLXXXVIII [1888]
ANNOS NATVS LXV.M.V.III.D.VII.
VIVAS IN DEO.
Porte De Laval - Mayenne - France - Décembre 2004

XXe siècle

Le 17 juillet 1902 est fondé le Stade Lavallois Mayenne Football Club, cette équipe modeste aux couleurs tango et noir parviendra en première division en 1976, le club y restera pendant 12 saisons avant d'être relégué en D2 en 1989. Le Stade Lavallois évolue aujourd'hui en National depuis 2006.

La Première Guerre mondiale marque un point d'arrêt dans le développement de la ville, de nombreux jeunes lavallois ayant disparut durant le conflit, privant ainsi les industries de main-d'œuvre. Elle ne retrouvera une croissance économique importante qu'après la Seconde Guerre Mondiale. La ville est libérée le 6 août 1944 par la Troisième Armée Américaine aux ordres du Général Patton, une plaque relatant cet évènement est d'ailleurs posée sur la façade de l'Hôtel de Ville. Il s'ensuit une longue période de reconstruction, la ville ayant été très touchée par les bombardements alliés (tous les ponts sont détruits et le quartier de la gare est rasé).

C'est après la guerre que l'économie lavalloise se réoriente. L'industrie textile est abandonnée au profit de l'industrie agroalimentaire et notamment l'industrie laitière, la ville de Laval étant le berceau du groupe laitier Lactalis, le deuxième groupe européen dans ce domaine d'activité. De nombreuses autres entreprises se développent dans les années 1960 et 1970, c'est ainsi à cette période que des usines de sous-traitance automobile tel que STMP, pour Société de Transformation de Matière Plastique (à l'origine fabriquant de poupée en plastique avant de spécialiser dans la fabrication des circuits à carburant automobiles) qui deviendra Solvay Automotive systems après son rachat par le groupe Solvay puis Inergy Automotive systems au début des années 2000, en même temps que s'installait une usine du groupe Mann-Hummel, spécialisée dans la fabrication de circuits à air des véhicules automobiles. Les années 1970 voient également la constructions de nouveaux équipements comme l'hôpital qui est transféré des locaux de Saint-Julien sur les quais de la rive gauche de la Mayenne (aujourd'hui reconverti en maison de retraite) vers les nouveaux bâtiments dans le quartier des Fourches, rue du Haut-Rocher. La Salle Polyvalente est construite en lieu et place du Palais de l'Industrie sur la place de Hercé, le Palais ayant été jugé vétuste (il s'agissait d'un hall de l'Exposition Universelle de Paris de 1900 racheté par la municipalité à la fin de l'évènement). En 1975 est ouverte la faculté de droit de Laval au Centre Jean Monnet, rue de la Maillarderie, il s'agit du premier établissement d'enseignement supérieur de la ville, elle deviendra plus tard le Centre Universitaire de la Mayenne - Laval, accueillant jusqu'à 600 étudiants en droit et en sciences économiques.

A la fin des années 1990, Laval développe un pôle de réalité virtuelle avec l'organisation des Rencontres Internationales de la Réalité Virtuelle de Laval ou Laval Virtual et l'aide à la création d'entreprises en pointe dans ce domaine au sein de l'Ingenierium, ancienne friche industrielle reconvertie pôle de haute technologie, ou du Parc Universitaire et Technologique ou Technopole. Ce parc, comme son nom l'indique, accueille aussi plusieurs établissements d'enseignement supérieur, l'IUT de la Laval s'y installe en 1993, l'ESIEA-ouest y ouvre ses portes en 1995. Le Centre Universitaire de la Mayenne - Laval, qui ne comprend plus aujourd'hui que la faculté de droit de Laval, rejoint la Technopole en 2004 et l'ESTACA campus ouest rejoint son bâtiment en 2006, 2 ans après l'ouverture de l'école à Laval.

Administration

Maires de Laval

Cantons

Laval est chef-lieu de cinq cantons:

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[30] et INSEE[31])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
14 822 13 825 15 167 15 736 16 401 17 810 17 348 17 834 19 218
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
21 293 22 892 27 189 26 343 27 107 29 889 30 627 30 374 29 853
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
30 356 29 751 30 252 27 464 28 099 27 792 28 380 32 544 34 597
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
39 283 45 674 51 544 50 360 50 473 50 947 51 233 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Économie

Laval est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la Mayenne.

Quartiers

  • Avesnières
  • Le Bourny
  • Le Centre ville
  • La Dacterie
  • L'Épine
  • Les Fourches
  • Quartier de la Gare
  • Grenoux
  • Le Gué d'Orger
  • Hilard
  • Le Pavement
  • Les Pommeraies
  • Thévalles
  • Saint-Melaine : siège de l'ancienne paroisse de la rive gauche dédiée à un évêque de Rennes
  • Saint-Vénérant
  • Saint-Nicolas
  • Le Tertre
  • Parc Universitaire et Technologique
  • Val de Bootz

Anciennes paroisses

Anciens hôpitaux

Personnages célèbres


Monuments et lieux touristiques

Château Fort - Laval - France -Décembre 2004.
  • Les Halles aux toiles, bâtiment de grande dimension élevé par un comte de la Trémoïlle, au XVIIIe siècle sera transformée au XIXe siècle en Galeries de l'Industrie où se tiennent des expositions industrielles, artistiques et agricoles. Ses galeries sont détruites dans les années 1970 et remplacées par la Salle polyvalente.
  • Statue d'Ambroise Paré, par David d'Angers
  • Bateaux « Lavoir ».
  • Maison à colombages
  • Jardin de la Perrine
  • Hôtel de ville, construit en 1826 par l'architecte Alphonse de Gisors, renfermant quelques tableaux et sculptures
  • Préfecture établie dans un ancien couvent de Dominicains
  • Monument aux morts, conçu par l'architecte Hyacinthe Perrin et le sculpteur Albert Bourget, inauguré en 1923
  • Le Théâtre
  • Le logis des Eperons (Famille De La Porte)
Vue du pont Aristide Briand, du pont de l'Europe et du Viaduc de Laval, juillet 2008.
Ponts 
  • Pont-Neuf ou Pont Aristide Briand, comporte des arches à cintres surbaissés, commencé en 1812, situé en amont et près du Vieux-Pont
  • Pont de l'Europe
  • Vieux-Pont, date du Moyen Âge
  • Pont d'Avesnières
  • Pont de Pritz
  • Viaduc, pont ferroviaire datant des années 1860, construit pour les besoins de la ligne de chemin de fer Paris-Brest
Musées 
Monuments religieux 

Laval compte 48 niches dont 38 occupées par des figures religieuses ou laïques. Ces figurines devaient lutter contre le mauvais sort, l’incendie des maisons, la maladie ou encore étaient destinées à la prière.

Écoles

  • Immaculée Conception
  • Jacques Prévert
  • Louis Pergaud
  • Alain
  • Jacques Monod

Lycées

Etablissements d'enseignement supérieur

Article détaillé : Enseignement Supérieur à Laval (Mayenne).

Ecoles d'ingénieur

L'ESTACA (à gauche) et l'ESIEA (à droite) à Laval

Jumelages

Sports

Municipalités limitrophes

Notes et références

  1. populations légales 2006 sur le site de l’INSEE
  2. Vies des Saints de Bretagne, Dom Lobineau, donnée par M. Tresvaux, t.I., p. 187. Charles Maucourt de Bourjolly, liv. I, chapitre 8 (ancienne rédaction). Jacques Le Blanc de La Vignolle, Mémoire sur la ville de Laval.
  3. Le chef de Saint-Tugal resta à Chartres. D'autres parties de ses ossements furent partagées entre la collégiale de Crépy-en-Valois et la ville de Château-Landon.
  4. t. III, p. 169, Généalogie des comtes de Laval.
  5. Historiens de France, t. XXI, p. 498.
  6. (1) Mathilde de Mayenne, fille de Geoffroy III de Mayenne et d'Isabelle de Meulent, dont le mariage avec André II de Vitré avait été rompu vers 1189 pour parenté, épousa Thibault de Mathefelon, et lui porta avec la terre de Saint-Ouen, Juvigné, Beauvais, Loiron, Lancheneil, la seigneurie des Ponts de Laval, nommés de Mayenne. Ce n'est pas encore là l'origine de ces droits féodaux, mais c'en est la preuve. L'origine remonte probablement aux actes d'inféodation de ces deux baronnies. (2) Guy VIII de Laval ordonna par testament (1294) que léial amendement soit fet des domages, des depers et des chouses qui furent prises et dégastées... par reson de la guerre et contenz muz, dit-il, entre le seigneur de Maine et moy, par reson du Pont de Maine, à ceulx qui souffrirent le domage. Il y eut donc une querelle terminée par les armes entre Guy VIII de Laval (1265-1294), et le baron de Mayenne, au sujet de la possession de ce fief.
  7. Gavere est une commune de Flandre-Orientale liée au comté d'Alost, à ne pas confondre avec Le Gâvre, près de Nantes.
  8. Seigneur du Hommet, capitaine de Pouancé au nom du Duc d'Alençon; fils de Jean de Villiers et de Louise de Laval, époux de Catherine de Tesson. Les deux époux eurent leur sépulture dans l'abbaye de la Roë (1477).
  9. « Homme de bien qui avoit déplaisir de ce que les Angloys estoient devenus seigneurs et maistres en icelle ville » de Laval, Jean Fouquet favorisa, en cachant leurs hommes dans les Trois-Moulins dont il était meunier, l'entreprise de Jean de Villiers, Jean de Champchevrier, Raoul du Bouchet et Bertrand de la Ferrière, le 25 septembre 1429, jour de la Saint Firmin, et contribua ainsi pour sa part à l'expulsion des Anglais. Un quai de Laval entre les deux ponts porte son nom.
  10. Chronologie historique des sires, puis comtes de Laval, 1784, t. II, p. 864-875.
  11. Les comtes étaient rares à cette époque ; et leurs prérogatives étaient telles, suivant du Tillet, qu'ils précédaient le connétable.
  12. Ces lettres portent : Considérant la proximité de lignage en qoi il nous atteint, iceluinostre neveu et cousin, avons attroyé et ottroyons par ces présentes et par privilège spécial et à ses hoirs comtes de Laval, que doresnavant ils soient en tels honneurs, lieu de prééminence, soit en nostre grand conseil et en nostre parlement, en ambassades, et en tous autres lieux où il se trouvera, qu'il précède nostre chancelier et tous les prélats de nostre royaume, tout ainsi qu'ont fait et font nos très-chers et âmes cousins les comtes d'Armagnac, de Foix et de Vendosme. Donné au Mans, le 19 novembre 1467. (Du Tillet)
  13. Legeay, Au lecteur de bonne volonté, folio 1. P. Contamine, O. Mattei, La France des principautés. La chambre des comptes, XIVe siècle et XVe siècle, Paris, 1996.
  14. Créée par lettres patentes du 12 septembre 1463
  15. Chopin, de Daman, 1. 2, c. 15, ne comptait que sept maisons de son temps qui jouissaient d'une semblable prérogative, savoir: celles des ducs de Bourbon, de Vendôme, de Penthièvre, de Nevers, de Bar, et celles des comtes de Dunois et de Laval.
  16. Guillaume Le Doyen reconnaît la sage conduite des troupes et des gens qui accompagnaient le roi, lesquels, loin de commettre aucun excès, payaient exactement toutes leurs dépenses et n'avaient que de bons procédés pour les habitants.
  17. Et surtout sous un capitaine nommé Bonestoc, qui conduisait une compagnie composée de Normands et de Picards.
  18. Où demeurait Guillaume Ledoyen
  19. Guillaume Le Doyen se plaint amèrement de la conduite des gens du dedans de la ville; c'est ainsi qu'il nomme ceux qui habitaient l'enceinte fortifiée, qui, du plus loin qu'ils voyaient paraître dans la campagne une troupe d'hommes armés, sans s'informer de la bannière sous laquelle ils marchaient, qu'ils fussent amis ou ennemis, s'empressaient de fermer leurs portes. De cette façon, la charge de les loger et de les nourrir retombait entièrement sur les habitants des faubourgs :
    Mais toutesfois pas nog denier
    Ne potassent pour leur menger
    Estime valoir le dommaige
    Qu'il/ firent en leur villain passaige
    Plus de deux cens cinquante francs,
    Qu'au deable je les recommans !
  20. J. S. C. Bridge. Une histoire de France depuis la mort de Louis XI, 1921-1936, t. I.
  21. Cité dans Georges Minois, Anne de Bretagne, Paris, 1999, p. 136-137.
  22. Histoire de Bretagne, f. 764r. Argentré place ce fait par erreur en 1488, après la bataille de Saint-Aubin du Cormier.
  23. Guillaume de Jaligny parle effectivement de l'ambassade envoyée en 1487, à Charles VIII, par Mathias Corvin, roi de Hongrie, qui était en guerre avec l'Empereur, leur ennemi commun ; mais ni lui ni aucun des rares historiens français de cette époque ne fait mention d'ambassadeurs venus de Naples. Il faut recourir, pour avoir des renseignements sur ce point, aux historiens italiens, qui nous apprennent que plusieurs seigneurs napolitains, fuyant la tyrannie et les persécutions de Ferdinand Ier de Naples, vinrent en France trouver Charles VIII, en 1487, pour l'engager à faire la conquête de leur pays. Ce fait n'est pas sans importance : c'est le point de départ des expéditions de ce prince dans le royaume de Naples.
  24. Dans la rue du Jeu-de-Paume, ancienne rue du Bourg-Chevreau, n°21 se situaient l'hôtel de la Famille de Brée, sieurs de Fouilloux (Châtellenie dans la commune de Saint-Germain-le-Fouilloux.). Un fief, dépendant de cet hôtel, s'étendait à la Porte-Renaise, sur le bord d'un étang. Dans la rue des Chevaux, on pouvait voir l'hôtel des seigneurs de la Chapelle-Rainsouin. Il avait alors son entrée par la rue de Chapelle, au sommet d'une petite rue aujourd'hui une impasse (Portant le nom de Roquet-aux-Anes.).
  25. Nous voyons encore la belle maison située au sommet de la grande rue. C'est le style de la renaissance de la deuxième époque, dans toute sa pureté : des ouvertures à doubles arcades et à plein-ceintre, soutenues par des colonnes d'ordre composite. L'ogive et l'arc à anse de panier ont disparu. On y voit la ronde bosse ; dans l'entablement se voient des rosaces, des têtes en relief artistement modelées. Suivant la tradition, cette maison fut l'ouvrage des seigneurs de Laval. Une crête en plomb, représentant une chasse, régnant sur toute la longueur de l'édifice, a fait croire qu'elle était destinée aux équipages de chasse du château. Une autre tourelle, dans la rue du Jeu-de-Paume (3), n° 20, nous fait encore voir une ornementation d'une grande richesse. Le Censif du comté de l'année 1680 désigne cette maison sous le nom de Maison du Poirier.
  26. Seigneur du Verger, dans la commune de Montigné.
  27. Guillaume Le Doyen n'a pas fait mention de ce fait important qui se passa de son temps, et auquel, comme notaire, il dut cependant prendre de l'intérêt. Charles Maucourt de Bourjolly, qui écrivit, deux siècles plus tard, des Mémoires sur Laval, n'en parle pas non plus.
  28. Archives du Cogner.
  29. Prosper Mérimée, Notes d'un voyage dans l'Ouest de la France, 1836
  30. http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  31. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  32. T.J.C. Williams, Folger McKinsey, History of Frederick County, Maryland, Vol 2, L.R. Titsworth & Co./Clearfield Co, 1910,1979, p. 948, [1], ISBN 0806380128.
  • Citations de Guillaume Le Doyen, (° ~ 1460 Laval - † ~ 1540 Laval), notaire, chroniqueur, poète mayennais du XVe siècle :
  1. (1487) Puis à Pasques que l'on comptoit
    Mil quatre cens quatre vingts sept,
    Quatriesme jour du moys de may,
    Le Roy Charles joyeux et gay
    A Laval si fist son entrée,
    Dont Laval si fut honnorée ;
    Car avec luy par grant fiance
    Estoient les grans seigneurs de France
    Alenczon, Bourbon, Angoulesme...
  2. Le bon Boy pour son plaisir faire
    Voulut à Laval se retraire,
    Pour qu'il disoit estre plaisant
    Le chasteau et motte devant.
  3. : De Venise, de Bomannie,
    De Millau, aussi de Hongrie ,
    Vestuz d'honneur en robes d'or
    De les veoirs s'estoit grant honor.
    Goueffez de drap d'or comme femmes
    Dont n'estoient réputez infammes.
    Eulx-mesmes faisoient les ducatz
    Dont estoient farciz à grant taz.
    Et quant firent entrée à Laval
    Cent d'ordre estoient et à cheval
    Sans que l'un d'eulx si passast l'autre.
    Devant estoient sans nulle faulte
    Leurs tabourins et leurs heraulx
    Devant estoieut sans nulle faulte
    Leurs tabourins et leurs heraulx ,
    Et tous montez sur beaux chevaulz.
    Ceulx de Napples semblablement
    Firent au Roy moult beau présent
    De chevaulx, mulles et mulletz
    Chargez de coffres et coffrectz ,
    Garniz de draps d'or et de soye
    Que le Roy receut à grant joye..
  4. Et quand Angloys furent dehors,
    Chascun se mit en ses efforts
    De bastir et marchander
    Et en biens super abunder.
    Plus n'estoit nouvelle de guerre.
    Puys, peu à peu, bourgeoys et marchants,
    Gentilzhommes, qui, tous tenoient les champs,
    Firent, en Laval, maintes maisons construire
    En plusieurs plans que chasçun fist eslire.

    Guillaume Le Doyen.
  5. : (1484) Et que chascun faisoit proffit,
    Envyron ceste toyllerie,
    Et qu'ainsi ils gaignoient leur vie,
    Leurs mestiers laissèrent en effect,
    Pour parvenir à plus grant faict,
    Tellement qne grant mestairies
    Grant doumaines et clouseries
    Ont acquis
    ....
    (1519) Car les bourgeoys et les marchants
    Se sont retirés sur les champs
    Où ils ont faict grox édifices
    Et maisons à eulx moult propices,
    Où vivent de leurs revenus,
    Sans qu'à la ville soient tenus
    Plus eulx tenir en nulle saison,
    Fors au sabmedy, pour raison
    De leur grande toyllerie ,
    Et aussi, que je ne l'oublie,
    Pour avoir du poisson de mer
  6. : (1486) En celuy an pour vérité
    Fut jouée la Nativité
    Ce beau premier jour de janvier,
    Et des Trois-Roys, sans muser.
    Par moy et ceulx de Saint-Melayne,
    Dont ne perdismes notre peine,
    Car du bien nous feust donné,
    Argent et vin abandonné
    Qu'ilz nous donnoient à leurs mains joinctes,
    Dont payâmes toutes nos faintes.
  7. : Puis d'Abraham le Sacrifice
    Feust joué, qui feut moult propice,
    Sur le grand pavé de Laval (La place publique devant le château),
    Par le clergé de Saint-Tugal ;
    Aussi feut joué l'Innocent ,
    Celuy an, qui est moult décent.
  8. : (1515) Item aussi qu'en cette année,
    De saint Berthevin feust prouvée
    La légende et saincte vie,
    Et comme aulcuns eurent envie
    Contre lui, machinèrent tout mal.
    Qui estoient au sieur de Laval.
    Quatre jours dura le mystère
    A Sainct-Berthevin bien austère
    René Le Lamier, serrurier,
    Pour son plaisir le fist jouer,
    Qui bien en vint à ses honneurs
    Avec l'aide de nos seigneurs.
  9. : Cent joueurs abilliez de soye
    Et de velours à pleine voye,
    Au moins les compaignons d'enfer.
    Sy estoit le grant Lucifer. ,
    Puys, y avoit une volée
    Qui fut soubdainement trouvée,
    Laquelle décora le jeu.
    Plusieurs personnaiges du leu
    Y voloient d'ung bout juc en l'autre.
    Puys y avoit une beste autre
    Qui estoit de faczon orrible ,
    Et par Jehan Hennier componsée,
    Lequel dessus, en chevaulchée,
    Venoit, chacun jour, faire hommaige
    A Lucifer et son mesnaige.
    Elle jectoit le feu par sept lieux,
    Par ses nazeaux et par ses yeux
    Qu'elle avoit fort épouvantables
    Les gestes estoient merveillables.
    Et fut jouée par Pierre le Meignan ,
    Jeune advocat, mais bien lectré,
    Qui de tous fut bien atittré.
    Et puys se rendit cordelier.
    Car sa femme, sans peu tarder,
    Se mourut, tout en suyvant.
    Et puys, Dioscorus le grant,
    Fut joué par René Hubert,
    Sergent du roy, moult bien expert,
    Et le grant diable infernal
    Fut par André le sénéchal.
    Monseigneur et sa noble comtesse
    Furent présents, sans faire presse.
    Au long de six jours, leurs trompettes,
    durons sonnants en choses faictes
    A toutes les belles entrées
    Et pauses qui furent bien notées.
    Tellement, qu'à mont et à val
    II n'estoit honneur qu'en Laval.
    Monseigneur, par son commandement,
    De Paris, sieur de Parlement,
    Fist venir, à ses propres mises,
    Pour de Barbes, veoir les divises,
    Tel paveillon avoit ou pré
    Où cent hommes eussent entré
  10. : Et le caresme fut presché
    D'ung frère de cet évesché
    Nommé frère Colas Taunay,
    D'Avenières natif pour vray,
    Et Cordelier de Saint-François,
    Au couvent venu tout de froys.
    D'aucuns compaignons de la ville
    Firent motif pour que est abille
    Monstrer figurativement
    Et ses sermons et preschements
    La Passion par personnaiges
    Le Vendredy-Saint par gens saiges,
    Jour de la Résurrection,
    Fut montrée à probation,
    Jusques à quarante histoires,
    Dont ce fust faict moult grants mémoires.
    Preschant et démonstrant par signes
    Sur le pavé à toutes fines
    De rideaux, de ciel d'or et de soye,
    De ce veoir le monde avoit joye.
    Quant falloit tirer le rideau.
    Taunay trouva un mot nouveau,
    Qu'il chantoit pour Veritatis :
    Si, Messeigneurs, Ostendatis.
  11. : (1499) Et désirait le jeu de lance
    Autant que grand seigneur de France;
    Tellement qu'il fîst eslire,
    Edifier, bastir et construire
    Liesses pour soy solacier
    Et pour soy esbattre et jouer :
    Où chacun jour, pour son déduyt,
    passait temps et en nuyt (Jour et nuit).
    Et luy et des seigneurs de France
    Tous armés y couraient la lance
    0 moult grands, chevaux et puissants,
    Et o leurs bardes d'or luysants.
  12. : (1501) Et firent bâtir leur grand maison des lices
    Où chaque jour se frottent leurs pelices.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Mémorial de la Mayenne, 1845, Godbert, p. 267-275 ;
  • Revue de l'Anjou, 1860, p. 105-110 ;
  • « Laval (Mayenne) », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition]
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