Maria Portugal

Maria Portugal

Maria Portugal, née à La Paz (Bolivie) le 19 novembre 1950 est une femme politique française. Elle est membre du collège exécutif des Verts, déléguée à l'environnement, à la santé, à l'agriculture et à la mer.

Maria Portugal (Sao Paolo, mai 2008)

Biographie

Femme politique française, née à La Paz (Bolivie), Maria Portugal s’est engagée très tôt pour un monde juste et solidaire, d’abord au sein de la JEC à la fin des années du lycée, puis au sein de la jeunesse de gauche, à la faculté de médecine. Elle a participé en 1971 à la première Assemblée Populaire en tant que déléguée de la jeunesse.

Le coup d’État militaire du colonel H. Banzer en août 1971 a été suivi de la fermeture de toutes les universités en Bolivie. Maria Portugal est alors contrainte de partir au Chili pour poursuivre ses études. Elle n’est pas restée indifférente au processus démocratique chilien. Pendant quelques mois, elle s’est jointe à l’équipe médicale du dispensaire "Ernesto Che Guevara » de la « poblacion Nueva Habana » dans la banlieue de Santiago.

En 1972, elle retourne en Bolivie, où elle doit se résoudre à vivre dans la clandestinité en raison de ses engagements après une période en prison politique. A la suite d’un court séjour au Pérou, elle retourne au Chili, quelques mois avant le coup d’État de A. Pinochet le 11 septembre 1973. Avec le coup d’État, des milliers de citoyens chiliens et étrangers sont cantonnés dans des prisons de fortune. Maria Portugal est détenue au stade national de Santiago jusqu’au 4 novembre 1973. A cette date, les détenus sont pris en charge par la Croix Rouge Internationale dans le centre d’accueil « Padre Hurtado. »

Maria Portugal est arrivée en France, le 8 novembre 1973, en provenance du Chili, en tant que réfugiée politique. Elle a poursuivi ses études à l’université de Paris VII (Jussieu) où elle a obtenu une maîtrise de psychologie clinique en 1978 un DEA d’ethnologie en 1979 et un DEA d'histoire : connaissance du tiers monde, droit international - problématique des frontières en 1980.

Engagement professionnel et associatif

Maria Portugal a travaillé dans le secteur social en région parisienne.

Elle a exercé différentes activités et responsabilités associatives :

• Présidente de l’Association Diffusion INTI (Information et documentation sur l’Amérique indienne).
• Directrice de publication du bulletin Amérique indienne.
• Secrétaire générale de l’association pour l’abolition des mutilations sexuelles des femmes et fillettes.
• Présidente fondatrice de l’association « Solidarité des femmes de France aux femmes de Palestine »
• Membre du Conseil d’administration de Laïcité Ecologie Association
• Membre du Comité de parrainage de l’association Agir pour l'environnement

Sa vie militante s’est traduite également par un engagement important dans le processus de reconnaissance des droits des peuples autochtones des Amériques. Dans le cadre de la Commission des droits de l'Homme, elle a participé au groupe de travail sur les peuples autochtones à partir de 1983 et au groupe de travail pour l’élaboration d’un projet de déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones depuis sa création en 1995. Aujourd’hui, les travaux se poursuivent au sein de l'instance permanente sur les questions autochtones.

Elle a participé à de nombreux colloques et des congrès sur les peuples autochtones et les droits des femmes en France et à l’étranger^[1].

Parcours politique

Maria Portugal s’est engagée chez les Verts en 1991. Membre de la commission transnationale, elle est en charge des dossiers Amérique latine et peuples premiers. Elle est également membre des commissions féminisme et immigration.

Signataire de la motion UNIR au Congrès de Lille de décembre 2008, elle fait partie des animateurs de ce courant.

Après avoir été déléguée au Conseil national interrégional des Verts (CNIR), elle été élue au collège exécutif en décembre 2006. Elle est chargée de l'environnement, de l'agriculture, de la mer et de la santé jusqu'à la fin 2008.

Depuis début 2009, elle est vice-présidente du bureau du Conseil national interrégional des Verts (CNIR).

Notes et références

1. ↑ Ex : cinquième rencontre des femmes autochtones des Amériques (Quebec, 9-10 juillet 2007). Voir l'article "Etre femme et autochtone pousse à la solidarité," Le Devoir (Canada), 10 juillet 2007.

Voir aussi

Liens externes

• Site internet de Maria Portugal
• Site internet de Maria Portugal sur Tihuanaco (Bolivie)
• Site internet de Maria Portugal sur les fruits

Article relu le 31 juillet 2008

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