Louis Finson

Les Quatre éléments, Louis Finson, coll. priv.

Louis Finson dit Ludovicus Finsonius, né avant 1580 à Bruges et mort en 1617 à Amsterdam, est un peintre flamand des anciens Pays-Bas, et l’un des premiers propagateurs du caravagisme dans l'Europe du nord.

Biographie

Ludovicus Finsonius, nom francisé en Louis Finson, naît à Bruges probablement vers 1575. Formé initialement dans cette ville, il se rend ensuite vers 1600 en Italie, plus précisément à Rome et à Naples, où il est un des premiers peintres flamands influencés par le Caravage.

On le trouve début 1613 à Marseille où il peint la Résurrection de Lazare pour la famille de Pierre de Libertat, tableau actuellement dans l'église de Château-Gombert. Il se déplace ensuite à Aix-en-Provence où il travaille beaucoup tant à des peintures religieuses qu'à des portraits de personnalités locales riches et cultivées. En mars 1614 il se rend à Arles car il avait appris la possibilité d'une commande pour la cathédrale Saint-Trophime. Il y réalise plusieurs œuvres dont le Martyre de saint Étienne et l'Adoration des mages.

Il quitte en juin la cité arlésienne et entreprend un tour de France en passant par Montpellier, Toulouse, Bordeaux et Paris. Il se rend ensuite à Amsterdam et décède en 1617 dans cette ville pour certains et à Bruges pour d'autres.

Louis Finson était également commerçant de tableaux : il eut en sa possession, avec le marchand amstellodamois Abraham Vinck, deux tableaux du Caravage, dont la Vierge au rosaire (aujourd'hui au Kunsthistorisches Museum à Vienne).

Œuvres

Louis Finson -Adoration des rois mages - 1614, Arles, Saint-Trophime.

• 1610-1615 environ :
  • La Décollation de saint Jean Baptiste, au Herzog Anton Ulrich Museum, à Brunswick.
  • Nature morte avec flûtiste^[1], à l'Ashmolean Museum, à Oxford.
• 1611 : Les Quatre éléments, huile sur toile, collection particulière.
• 1612 : L'Annonciation, au Musée Capodimonte, à Naples.
• 1613 :
  • Autoportrait, au Musée des beaux-arts, à Marseille.
  • Madeleine repentante, au Musée des beaux-arts, à Marseille.
  • Résurrection de Lazare dans l'église de Château Gombert.
• 1613-1614 :
  • Portrait de Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, au Musée Paul Arbaud, à Aix-en-Provence.
  • L'Incrédulité de saint Thomas, à la cathédrale Saint-Sauveur, à Aix-en-Provence.
• 1614 :
  • L'Adoration des rois mages, à Saint-Trophime, à Arles.
  • Le martyre de saint Étienne, à Saint-Trophime, à Arles.
• 1615 : Circoncision, à la chapelle Saint-Louis de Poitiers. une copie ancienne est conservée à l'église Saint-Nicolas-des-Champs, à Paris.
• Le Massacre des innocents, à la collégiale Sainte-Begge, à Andenne.
• Marie Madeleine en extase, musée des Beaux-Arts de Bordeaux^[2].
• La Sibylle d'Érythrée, musée des Beaux-Arts de Caen^[3]

Références

Notes

1. ↑ Tableau attribué à Louis Finson ; autres attributions : Diego Vélasquez, Cecco del Caravaggio.
2. ↑ Notice n^o 000PE023102, sur la base Joconde, ministère de la Culture
3. ↑ Notice n^o 000PE024497, sur la base Joconde, ministère de la Culture

Bibliographie

• Le siècle de Rubens, catalogue d'exposition, Bruxelles, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, 1965, p. 76-77.

Lien interne

• Le Caravage

Lien externe

• Dictionnaire des peintres belges, base de données BALaT de l'Institut royal du patrimoine artistique