E 175

E 175

Or

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PlatineOrMercure
Ag
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Au
 
               
               
                                   
                                   
                                                               
                                                               
                                                               
                                   
Au
Rg
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Informations générales
Nom, Symbole, Numéro Or, Au, 79
Série chimique Métal de transition
Groupe, Période, Bloc 11, 6, d
Masse volumique 19 300 kg/m3
Couleur jaune métallique
N° CAS 7440-57-5
N° EINECS 231-165-9
Propriétés atomiques
Masse atomique 196,966 55 u
Rayon atomique (calc) 135 (174) pm
Rayon de covalence 144 pm
Rayon de van der Waals 166 pm
Configuration électronique [Xe] 4f14 5d10 6s1
Électrons par niveau d'énergie 2, 8, 18, 32, 18, 1
État(s) d'oxydation 3, 1
Oxyde amphotère
Structure cristalline Cubique face centrée
Propriétés physiques
État ordinaire solide
Température de fusion 1 064,2 °C, 1337,34 K
Température d'ébullition 2 855,9 °C, 3129 K
Énergie de fusion 12,55 kJ/mol
Énergie de vaporisation 334,4 kJ/mol
Température critique  K
Pression critique  Pa
Volume molaire 10,21×10-6 m3/mol
Pression de vapeur 0,237 mPa
Vitesse du son 1740 m/s à 20 °C
Divers
Électronégativité (Pauling) 2,54
Chaleur massique 128 J/(kg·K)
Conductivité électrique 45,2×106 S/m
Conductivité thermique 317 W/(m·K)
1e Énergie d'ionisation 890,1 kJ/mol
2e Énergie d'ionisation 1980 kJ/mol
3e Énergie d'ionisation {{{potentiel_ionisation3}}} kJ/mol
4e Énergie d'ionisation {{{potentiel_ionisation4}}} kJ/mol
5e Énergie d'ionisation {{{potentiel_ionisation5}}} kJ/mol
6e Énergie d'ionisation {{{potentiel_ionisation6}}} kJ/mol
7e Énergie d'ionisation {{{potentiel_ionisation7}}} kJ/mol
8e Énergie d'ionisation {{{potentiel_ionisation8}}} kJ/mol
9e Énergie d'ionisation {{{potentiel_ionisation9}}} kJ/mol
10e Énergie d'ionisation {{{potentiel_ionisation10}}} kJ/mol
Isotopes les plus stables
iso AN Période MD Ed PD
MeV
195Au syn 186,1 d ε 0,227 195Pt
196Au syn 6,183 d 94% ε
6% β-
1,506
0,686
196Pt
196Hg
197Au 100 % stable avec 118 neutrons
198Au syn 2,695 17 d β- 1,372 198Hg
199Au syn 3,169 d β- 0,453 199Hg
Précautions
NFPA 704
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.
Or
Général
No CAS 7440-57-5
No EINECS 231-165-9
PubChem 23985
No E E175
SMILES
InChI
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L’or est un élément chimique de symbole Au et de numéro atomique 79.

C’est un métal de transition, ductile, malléable, précieux et considéré comme inoxydable ; l'or se trouve à l’état natif sous forme de pépites ou d’alluvions fluviales. Il est le deuxième métal connu par l’Homme après le cuivre et est employé depuis le Ve millénaire av. J.-C.

L’art du travail de l’or est l’orfèvrerie.

Sommaire

Étymologie

Le nom de l’or vient du latin aurum, qui a donné l'adjectif aurifère, dans les anciens textes français, on le trouve parfois sous l'acception « Aur » ; germ. gold, geld, gyld.

Histoire

L'Homme utilise l'or depuis le Chalcolithique, à la fin de la Préhistoire. il est le deuxième métal connu après le cuivre. Le plus vieil objet en or a été mis au jour dans la nécropole de Varna (Bulgarie actuelle). Il est daté du milieu du Ve millénaire av. J.-C.[1].

L'or sert essentiellement à la parure des puissants et aux cérémonies religieuses. L'assimilation de l'or au disque solaire divinisé sera un des leviers les plus puissants. On retrouve des amulettes en or dans les tombes égyptienne à chacune des grandes époques de l'Égypte antique. Les plus puissants se font enterrer avec des masques mortuaires en or.

Les quantités disponibles sont très faibles. En Égypte on extrait l'or dans des endroits désertiques et sans eau au prix du sacrifice de nombreux travailleurs. (Il n'y avait pas d'esclaves dans l'Egypte ancienne). Les grandes puissances s'assurent de l'or par l'intermédiaire des tributs ou par la victoire militaire. La victoire sur les Hyksôs assure ainsi de large quantités d'or au Pharaon. On retrouvera à travers toute l'histoire des victoires "auréolées" : de celle de Trajan vainqueur des Daces, au début du IIe siècle rapporte à Rome un butin faramineux : 180 tonnes d'or et 350 tonnes d'argent (On parle depuis de l'«or des Daces ») à Bismark qui établira le système monétaire de l'Allemagne sur la rançon en or payée par la France après la défaite de 1870.

C'est durant l'Antiquité, au VIe siècle av. J.-C., , que les rois Lydiens ont frappé une monnaie en electrum (un mélange naturel d'or et d'argent) pour la première fois. L'or sort du temple et du palais pour servir à l'usage des particuliers. Cet usage se répandit ensuite en Perse, en Grèce centrale, puis dans l'ensemble du monde antique durant la période hellénistique à côté des monnaies d'argent, de bronze et de cuivre de moindre valeur. L'or sera continument utilisé comme monnaie en Occident jusqu'en 1973, date à laquelle il sera dépouillé de son dernier rôle monétaire, comme monnaie de réserve internationale.

L'utilisation religieuse de l'or persistera néanmoins pendant des siècles. L'auréole des Saints a pour étymologie aureaus l'or en latin. Les Germains enterrent leurs chefs avec une pièce d'or dans la bouche à l'instar des grecs. Les bijoux en or se retrouvent principalement dans les hautes classes de la société sur les armes, les fibules, les boucles, les bagues et les sceaux. La vaisselle en or est à la fois un apparat et une réserve monétaire.

Les conquêtes sassanides, puis arabes compliquèrent l'accès à l'or en Occident. La diffusion de l'or dans le monde occidental connut un renouveau d'abord en Méditerranée au XIe siècle, puis au XIIIe siècle à l'initiative de Venise qui fondera sa fortune sur l'arbitrage entre la forte demande d'argent orientale et la forte demande d'or occidentale.

Les taxes de compensation dans les codes germaniques étaient appelées wergeld, le "prix de l'homme". Les Vikings soumirent les États attaqués à un tribut appelé danegeld : « or des Danois ».

Au Moyen Âge, les alchimistes tentèrent de fabriquer de l'or à partir d'autres substances comme le plomb. Ils pensaient obtenir ce résultat en utilisant la mythique pierre philosophale. En alchimie, le symbole de l'or est un point entouré d'un cercle.

La recherche d'or constitua l'une des raisons de la conquête du continent américain. Ainsi, Hernán Cortés entreprit la conquête de l'empire aztèque, situé au Mexique notamment pour accaparer l'or que possédait l'empereur aztèque. Hernán Cortés envoya une grande quantité de ce précieux métal à Charles Quint, roi d'Espagne, dont une partie sous forme de bijoux, mais la plupart furent fondus pour financer les guerres menées par l'Espagne. Les conquistadors devaient prélever le quinto real (c'est-à-dire un cinquième de l'or récupéré) et l'envoyer à Charles Quint. L'or affluant depuis les mines du Nouveau Monde provoqua la richesse de l'Espagne et du Portugal au début de la période moderne, avant de profiter aux autres États européens qui surent mieux le capter, tels la France et la Grande-Bretagne. À la même époque se diffuse la légende de l'Eldorado.

Au milieu du XIXe siècle, une ruée vers l'or se déclare en Californie et contribue pour une part à la conquête de l'Ouest américain et à la croissance démographique et économique de nombreuses villes californienne, dont San Francisco[2]. Les cités minières construites en des endroits trop reculés furent abandonnées dès que le filon à l'origine de leur richesse vint à se tarir. Ces cités sont aujourd'hui ce qu'on appelle des cités fantômes, vides de population, mais dont les murs tiennent parfois encore debout, préservés par l'aridité du climat local. Les États-Unis restent le deuxième pays producteur d'or dans le monde en 2004.[réf. souhaitée]

La première synthèse de l'or date de 1941. Elle consiste à bombarder du mercure avec des neutrons. Mais les isotopes de l'or issus de cette nucléosynthèse sont tous radioactifs[3]. Le coût de production est beaucoup plus élevé que le prix de l'or, cette méthode a donc été abandonnée.[réf. souhaitée]

Lingots d’or avec Krugerrands

L'or a servi d'étalon monétaire exclusif (l'étalon-or), d'abord au Royaume Uni puis dans le monde entier après l'abandon du bi-métallisme or-argent dans les années 1870. La guerre de 14 met fin à ce système qui ne pourra jamais être remis en place. Avec les accords de Bretton Woods, en 1944, c'est un étalon de change or (Gold Exchange Standard) qui est mis en place. Le dollar est défini en un certain poids d'or et les autres monnaies en dollar. En 1971 les États-Unis suspendirent la convertibilité du dollar en or et en 1976, les accords de la Jamaïque entre les pays du FMI démonétisent l'or qui dès lors n'a plus de rôle monétaire officiel.

L'or est néanmoins resté à titre de précaution dans les réserves des principales banques centrales. La plus grande réserve mondiale d'or monétaire se trouve aux États-Unis, il s'agit de la réserve fédérale de New York, pourtant moins célèbre que celle de Fort Knox, dans le Kentucky. En 1995, les réserves d'or dans les banques du monde entier se montaient à environ 910 millions d'onces ce qui représente un cube proche de 12 mètres d'arête.

L'or conserve un rôle économique qui n'est pas négligeable. Il est coté dans les principales bourses occidentales, New York, Londres, Tokyo. Les transactions qui s'opèrent sur cette valeur, notamment en temps de crise, sont considérées comme un baromètre économique important. L'or conserve, en outre, ses fonctions artistiques dans les médailles, les bijoux, la dorure, tout en développant un rôle technique dans de nombreuses productions, notamment les produits électroniques.

Son pouvoir symbolique reste fort : les sports modernes, enfin, utilisent l'or comme récompense suprême lors des différentes compétitions : médailles d'or aux Jeux olympiques, Ballons d'or en football.

La thésaurisation en or résiste à la démonétisation, et représente une épargne de précaution. Début 2009, une once d'or vaut environ 1000 dollars, un niveau inégalé depuis le début des années 1980. (En tenant compte de l'inflation, le prix de l'or reste inférieur à son niveau de 1980.)

Propriétés

Cristaux d’or synthétisés

La couleur de base de l'or est jaune à reflets complexes que l'on connaît naturellement comme doré dans la langue française. Comme tous les métaux, l'or est un conducteur de courant, cependant moins bon que l'argent.

Par transparence au travers d'une feuille très fine, l'or apparaît vert.

Propriétés chimiques

L'or est un métal noble, ce qui le rend quasiment inaltérable, son état d'oxydation le plus commun est donc (0). Cependant, il peut former plusieurs composés, son nombre d'oxydation pouvant varier de (-I) à (+V) ; Au(I) et Au(III) sont majoritaires. Toutefois, sa relative inertie chimique le protège des attaques de l'oxygène : l'or métallique ne se ternit pas et ne forme pas d'oxyde, à quelque température que ce soit ; et il résiste également à l'action de nombreux produits chimiques, dont la plupart des acides (seuls le cyanure et le mélange d'acides appelé eau régale peuvent le dissoudre).

Ion aureux

L'ion aureux Au(I) se rencontre sur des ligands doux tels que les thioéthers, les thiolates ou les phosphines tertiaires. Ses composés sont généralement linéaires.

Lors du traitement des sables aurifères par cyanuration, l'or est solubilisé sous forme du complexe dicyanoaurate Au(CN)2, dans lequel se retrouve Au(I). Le dicyanoaurate de potassium est un sel incolore, soluble dans l'eau et très toxique.

Curieusement, les complexes aqueux de l'ion aureux sont rares. Les halogénures d'or binaires, comme AuCl, forment des chaînes polymères en zigzag, de nouveau propre à la coordination linéaire de Au(I). La plupart des médicaments à base d'or sont des dérivés de l'ion monovalent Au(I)

Ion aurique

L'autre forme courante de l'or oxydé est l'ion aurique Au(III). Il entre, par exemple, dans la composition du trichlorure d'or (III), AuCl3. Son dérivé est l'acide chloraurique, HAuCl4, qui se forme quand l'or se dissout dans l'eau régale. Les complexes auriques sont typiquement configurés en carré plat, comme la plupart des composés avec une orbitale d8.

États d'oxydation moins communs : Au(-I), Au(II) et Au(V)

Fondu avec du césium, l'or forme de l'aurure de césium CsAu qui n'est pas un alliage, mais un composé ionique. L'atome d'or Au forme alors un ion négatif monochargé. Les propriétés de l'aurure sont similaires à celles d'un halogénure. Par exemple, CsAu cristallise dans le motif du chlorure de césium. Parmi les autres aurures, on compte ceux de rubidium, de potassium et de tétraméthylammonium (CH3)4N+.

Les composés de l'or (II) sont généralement diamagnétiques et présentent des liaisons Au-Au. C'est le cas dans [Au(CH2)2P(C6H5)2]2Cl2. Un complexe remarquable de Au(II), le complexe tétraxénon-or (II), contient le xénon comme ligand : [AuXe4](Sb2F11)2.

Le pentaflurorure d'or est l'unique exemple d'Au(V), l'état d'oxydation le plus élevé pour cet élément.

Dans quelques composés de l'or apparaissent des liaisons aurophiles[4], qui décrivent l'interaction réciproque d'ions or à une distance trop longue pour constituer une liaison Au-Au covalente, mais plus courte que pour les forces de Van der Waals. La liaison aurophile est comparable à une liaison hydrogène en termes de force.

Alliages

L'or de joaillerie, c’est-à-dire mélangé à un ou plusieurs autres métaux pour augmenter sa rigidité, peut présenter des teintes blanches (or blanc) ou rouges (or rouge) selon le type d'alliage qui le constitue (argent, cuivre). Le standard des proportions varie d'un pays à l'autre, les États-Unis ou la Grèce utilisant l'or dit "à 14-carat", contenant 585/1000 d'or. En France, "lorsqu'il s'agit de produits contenant de l'or, du platine, de l'argent ou du palladium, l'indication du prix doit être accompagnée de l'indication du métal précieux utilisé et de son titre exprimé en millièmes"[5]; précédemment, une distinction était faite entre "or" (18-carat (750/1000) ou plus) et "alliage d’or" (moins de 18-carat (750/1000)).

Pour de l'or 18 carats :

  • L’or jaune est en principe constitué de 75 % d'or, de 12,5 % d'argent et de 12,5 % de cuivre.
  • L’or rose est normalement composé de 75 % d'or, de 5 % d'argent et de 20 % de cuivre.
  • L’or gris comporte habituellement 75 % d'or, d'argent, de cuivre et de palladium.

[réf. nécessaire]

  • L'or bleu est en fait un alliage d'or et de fer. Un traitement thermique oxyde les molécules de fer à la surface du métal et lui donne sa couleur d'azur.
  • L'or blanc de joaillerie est un terme souvent utilisé pour parler de l'or gris. En France et en Europe le nickel (qui entrait autrefois dans sa composition) est maintenant interdit, car source d'allergies. L'or « blanc » est donc recouvert d'une fine couche de rhodium, qui disparaît avec le temps, redonnant une couleur gris-jaune à l'or (il est en général possible de faire un nouveau bain de rhodium chez un bijoutier, pour quelques dizaines d'euros).

Pour la dorure à la feuille, l'alliage doit rester le plus mou possible. Quelques exemples de compositions :

  • L'or jaune est composé de 980 ‰ d'or, de 10 ‰ d'argent et de 10 ‰ de cuivre. Il peut être pur.
  • L'or rouge est composé de 945 ‰ d'or et de 55 ‰ de cuivre.
  • L'or ½ jaune est composé de 915 ‰ d'or, de 60 ‰ d'argent et de 25 ‰ de cuivre.
  • L'or citron est composé de 945 ‰ d'or et de 55 ‰ d'argent.
  • L'or gris est composé de 750 ‰ d'or, 150 ‰ de palladium et de 100 ‰ d'argent
  • L'or blanc français est composé de 200 ‰ d'or et de 800 ‰ d'argent, ailleurs en Europe, il est à 500 ‰, allié à 500 ‰ d'argent.

[réf. nécessaire]

Chaque batteur d'or a ses alliages propres qui s'écartent légèrement de ces standards.

Propriétés mécaniques

Les atomes d'or sont empilés selon une structure dite « cubique à faces centrées » (CFC). Cette structure cristalline présente beaucoup de plans cristallographiques denses. Or, la déformation plastique se fait par glissement des plans denses les uns sur les autres (comme les cartes à jouer d'un paquet). De manière générale, tous les cristaux cubiques à faces centrées sont ductiles (le plomb, l'aluminium…).

L'or pur se déforme facilement à froid, par martelage ou par étirement (tréfilage, laminage), il se cisèle aisément. Il a de ce fait été utilisé très tôt pour fabriquer des bijoux et ornements, ou sous forme de fines feuilles pour plaquer des objets. Par exemple, à Paris, le dôme des Invalides est doré à la feuille d'or. En revanche, n'ayant qu'une faible tenue mécanique, il n'a pas été utilisé pour faire des outils.

Un réseau cristallin d’atomes d’or chauffé à des températures dépassant un milliard de degrés ne fond pas mais au contraire devient plus résistant. Il voit son point de fusion augmenter temporairement. Ce paradoxe prédit théoriquement a été démontré expérimentalement[6].

Conduction thermique et électrique

L'or est un excellent conducteur thermique et électrique, mais son coût (lié à sa rareté) limite ses utilisations.

En raison de cette caractéristique, de son inaltérabilité et de sa grande ductilité, il est utilisé pour réaliser des connexions, notamment dans certains composants électroniques, comme les microprocesseurs.

L'or est également utilisé allié avec du fer dans des thermocouples pour la mesure de températures inférieures à la température ambiante.

Métallurgie

Méthodes d'extraction

L'extraction de l'or est découpée en plusieurs phases :

  • extraction minière du minerai ;
  • concentration de l'or, par gravitation ou par émission de mousse ;
  • lixiviation (lessivage) à l'aide de cyanure ;
  • suppression du mercure par précipitation (traitement de Merrill-Crowe) ;
  • suppression du fer par traitement à l'acide nitrique ;
  • la fusion.

Orpaillage

L'orpaillage est l'exploitation de gisements alluvionnaires, issus du dépôt de particules d'or dans le lit des cours d'eau.

L'or forme un amalgame avec le mercure, ce qui en permet l'extraction de sa gangue minérale. L'utilisation de mercure pour amalgamer l'or peut avoir de graves conséquences écologiques et sanitaires.

Battage d'or

Se dit aussi Orbattage.

Le battage d'or est la réduction d'or ou d'alliages d'or en feuilles très fines (1/10 µm). Le batteur d'or utilise un alliage au cuivre (pour durcir légèrement le métal) et à l'argent (pour revenir à la couleur originelle) à 980 ‰ d'or.

La forge 
L'alliage est fondu puis coulé dans une lingotière. Un lingot d'environ 400 grammes est laminé en un ruban de 40 mètres par 4 centimètres, le « caucher ». Ce ruban est coupé en mille quartiers carrés de 4 × 4 centimètres. Chaque quartier est introduit dans un empilement de papier spécial de 16 × 16 centimètres de côté : le « chaudret ».
Le dégrossissage 
L'or subit un premier battage sous un marteau mécanique de dix à quinze kilos. Sous la pression des coups de marteau, les quartiers s'agrandissent en s'arrondissant jusqu'à former des feuilles d'environ 15 × 15 centimètres. L'ensemble est alors coupé à l'aide d'un massicot en piles de 5 × 5 centimètres de côté (4 ou 9 piles selon les cas).
L'apprêt 
Les mille quartiers d'or sont séparés des papiers pour être introduits un par un entre les feuilles d'un nouvel empilement, la moule de 14 × 14 centimètres de côté. Autrefois en baudruche, les moules sont en mylar (polyester) verni depuis les années 1950.
Le battage 
La moule de deux mille quartiers est battue au marteau mécanique de 5 à 8 kilos. De nouveau, les quartiers s'agrandissent en s'arrondissant jusqu'à former des feuilles de 12 × 12 centimètres de côté.
Le vidage 
Une ouvrière, la videuse, prend la moule et retire une à une les feuilles d'or qu'elle coupe au format souhaité, 80 × 80 mm, 84 × 84 mm, 93 × 93 mm… puis introduit dans un livret de 25 feuilles.

Les batteurs d'or à la Révolution travaillaient dans une centaine de manufactures qui employaient près de cinq mille personnes. Aujourd'hui, il n'existe plus en France qu'une seule manufacture, la maison Dauvet fondée en 1834 qui emploie une vingtaine de personnes.

Cyanuration

Le minerai est tout d’abord concassé et broyé, passé dans une unité de flottation fournissant un concentré et des résidus mis en terril (haldes) contenant de l’or et d’autres métaux..[7]

Le traitement du concentré est effectué par cyanuration qui consiste à dissoudre le minerai dans une solution de cyanures alcalins.

Économie

Production dans le monde

On estime que depuis que l'Homme s'y est intéressé, 145 000 tonnes d'or ont été extraites d'après le World Gold Council en 2001. Aujourd'hui, on extrait environ 2 500 tonnes d'or par an. Les principaux pays producteurs sont :

Une pépite d'or
  • l'Afrique du Sud : les premières mines d'or y ont été découvertes en 1886 et depuis, l'Afrique du Sud est resté le principal producteur d'or au monde avec aujourd'hui près de 500 tonnes extraites chaque année. Les principales mines du pays se situent aux alentours de Johannesburg
  • les États-Unis : la folie qui s'est emparée de l'ouest américain lors de la grande ruée vers l'or est aujourd'hui finie, mais les États-Unis disposent aujourd'hui de mines dans le Nevada leur permettant de produire environ 350 tonnes par an.
  • Le Canada : il produit près de 150 tonnes chaque année, principalement dans la région de l'Ontario et du nord-ouest du Québec.
  • Le Japon : 231 tonnes par an extrait de la région de Shikoku.
  • La Chine : l'or y est principalement extrait de la région de Shandong
  • L'Indonésie et la Nouvelle-Guinée : 200 tonnes à elles deux.
  • La Russie et les anciennes républiques socialistes : les mines de l'Oural ne remontent plus à la surface aujourd'hui qu'une centaine de tonnes d'or, chiffre en forte diminution par rapport à la production sous le régime de Staline. L'Ouzbékistan produit lui environ 80 tonnes d'or par an.
  • Le Ghana : l'ancienne Gold Coast (côte de l'Or) extrait toujours de l'or, à raison de 75 tonnes par an.
  • Le Mali : L'or est la première source d'exportation du Mali c'est d'ailleurs le troisième exportateur d'or en Afrique.

Statistiques

Production Réserves minières
Total mondial 2 530
Pays Production
Afrique du Sud 400
États-Unis 350
Australie 290
Chine 185
Russie 175
Canada 160
Pérou 140
Indonésie 120
Total mondial 50 000
Pays Réserve
Afrique du Sud 19 000
États-Unis 5 600
Australie 5 000
Russie 3 000
Indonésie 1 800
Canada 1 500
Chine 1 000
Pérou 200
Chiffres U.S Geological Survey 2001, en tonnes

L'Inde est le premier détenteur du monde, en tant que part importante des patrimoines privés sous forme de bijoux.

L'ensemble des ordinateurs usagés aux États-Unis représente un gisement de 2 Mt de minerai d'or.[réf. nécessaire]

Réserves des banques centrales

Les banques centrales possèdent une part importante du stock d'or mondial :

Banque centrale 1948 2004
Réserve fédérale des États-Unis 21 700 8 100
Banque d'Angleterre 1 400 312
Banque nationale suisse 1 200 1 350
Banque de France 487 3 200
Banque du Japon 765
Bundesbank 0 3 400
Banque populaire de Chine 600
Banque centrale de Chine 420
Banque centrale de Russie ~ 400
Inde ~ 350
Venezuela ~ 350
Banque du Liban 286
Ensemble de l'Union européenne 12 700
Banque des règlements internationaux 208
Total banques centrales mondiales 30 200 31 400
Chiffres du Conseil mondial de l'Or 2004, en tonnes

Utilisation

L'industrie de l'or se sépare en quatre grandes catégories. La bijouterie consomme environ un tiers de la production. Les banques achètent de l'or en compensation des émissions de monnaie (environ un tiers de la production mondiale). Les particuliers achètent un quart de la production mondiale sous forme de pièces et de lingots. Le restant (à peu près 10 %) est utilisé dans l'industrie, notamment dans la dorure.

Marché de l'or

Evolution du prix de l'or depuis 2001 (dollars).
Evolution du prix de l'or depuis 1968 (dollars).

Par rapport à la plupart des autres marchandises, la particularité du marché de l'or est que les stocks de cette matière inaltérable, accumulés au fil de l'histoire chez les particuliers et différents organismes (banques centrales…), sont estimés à environ 50 fois la production annuelle mondiale.

L'or est coté, sous forme physique, à la bourse de Londres et, sous forme de contrats à terme, à New York. Les cours mondiaux sont fixés en dollars américains par once d'or. En dehors de ces marchés organisés, qui traitent des grosses quantités, il existe des entreprises de négoce de l'or et de métaux précieux ouvertes aux particuliers et aux divers transformateurs et utilisateurs.

Les cours sont particulièrement fluctuants et soumis à divers facteurs : évolution des stocks d'or des banques centrales, demandes d'orfèvrerie, notamment en Inde et en Chine, demande industrielle (électronique…), coûts et volumes de production, état des réserves minières, valeur refuge, ou achats et ventes spéculatives en fonction des incertitudes monétaires. Une partie du marché est opaque, en raison d'un orpaillage illégal qui s'est fortement développé à la fin du XXe siècle en Amérique du Sud.

Les actions des grands groupes aurifères sont cotées essentiellement à Londres, New York, Toronto, Johannesbourg et Sydney.

Article détaillé : Étalon-or.

À la fin du XIXe siècle, dans une période de stabilité monétaire dominée par la livre sterling avec une parité fixe des principales monnaies, l'or sert d'étalon monétaire. Chaque banque centrale doit pouvoir fournir aux porteurs qui le désirent l'équivalent en or de leurs liquidités. Cette période prend fin avec la guerre de 1914. S'ensuit une période d’instabilité des taux de change qui culminera avec les difficultés de la crise de 1929.

Le système mis en place par les accords de Bretton Woods du 22 juillet 1944 est une nouvelle tentative pour stabiliser les taux de change, basée sur une parité fixe du dollar par rapport à l'or. Les déficits extérieurs américains mettent à mal cette parité dès les années 1960 et les États-Unis abandonnent la parité fixe du dollar en 1971.

Depuis, l'or est une valeur refuge, faisant partie des réserves monétaires de chaque banque centrale et qui suscite l'attrait des épargnants quand une crise ou période troublée est en vue. Antoine Pinay lança un emprunt d'État indexé sur l'or dans les années 1950, qui fut un grand succès et donna à son promoteur une image restée longtemps mythique. La fin des accords de Bretton Woods et la forte poussée des prix de l'or au début des années 1970 provoquèrent un effet d'aubaine imprévu : les heureux souscripteurs qui furent tirés au sort les derniers (le remboursement se faisait par tirage au sort) touchèrent plus de trois fois leur mise hors inflation !

Malgré les différentes tentatives faites par les États pour décourager la thésaurisation de l'or, et son absence de rendement par rapport aux autres formes de placements, l'or a conservé son rôle de réserve de précaution. Après une longue période de dépréciation, le prix de l'or en lingot ou en pièce n'a cessé de remonter. Le cours du lingot d'or à Paris a doublé entre janvier 1999 et septembre 2007 (de 8017€ à 16224€ environ - source : Banque de France). Il a très fortement augmenté au début de l'année 2008 avant de se replier quelque peu. Il est à nouveau au plus haut. Par exemple le 4 mars le kilo d'or était côté 23.230,00€ à l'achat et 23.530,00€ à la vente.

L'or est échangé sur le marché des métaux précieux, principalement sur les places de New York, Londres, Zurich et Hong-Kong. Il est coté en once (troy ounce) (1 once = 31,1034768 g) et en dollars américains. Début 2004, le cours s'élevait à environ 400$ (300 euros, soit environ 10 € le gramme) contre 300$ en 2001, 600$ en 2005. La crise monétaire et bancaire qui s'étend depuis septembre 2007 n'a fait qu'accélérer le mouvement. L'once frôlera les 1000 dollars l'once (plus de 20 € le gramme) au début de l'année 2008 et à nouveau au début de l'année 2009. Les énormes plans de relance laissent craindre une inflation dévastatrice en même tant que les placements à rendement sont devenus extrêmement dangereux.

Il existe différents types de lingots suivant les pays. Sur le marché de gros de Londres, le London Bullion Market, qui est l'un des tous premiers marchés au monde pour la négociation physique d'or et d'argent, l'unité de négociation est le lingot monétaire de 400 onces troy, environ 12,5 kilos.

Sur les marchés nationaux dits « de détail », on peut trouver des lingots de différentes tailles. En Europe continentale, le lingot d'un kilogramme est le plus souvent utilisé, et lorsque le pays possède encore un marché de l’or national, la barre d’un kilo est cotée. En France, l'or n'est plus coté en Bourse depuis 2004. À la Bourse de Luxembourg par exemple, le lingot d'un kilo est quotidiennement coté en euros. Mais on peut aussi trouver des lingots de 500 grammes, 250 grammes, etc. Les plus petits des lingots sont appelés lingotins.

Fiscalité

  • En France:

Les ventes d'or réalisées dans l'Union européenne par les contribuables français sont soumises à une taxe forfaitaire de 7,5 % (article 150 V bis du code général des impôts). Cette taxe, instituée en 1976, a causé la fermeture du marché français de l'or, au bénéfice de la place financière de Londres. Suite à la loi de finances rectificative 2005 du 30 décembre 2005, les plus-values peuvent désormais être imposées selon un régime proche du droit commun (sans abattement). Les Français non résident en France ne doivent pas payer cette taxe.

Art et artisanat

Poinçon de l'or

L'or pur a été utilisé dans certains bijoux asiatiques, qui ont donc la particularité d'être déformables (ce qui oblige à se limiter à des formes simples : bracelets en torsades, par exemple.)

Il reste cependant peu utilisé en bijouterie ; afin d'obtenir une meilleure tenue mécanique ainsi que des couleurs originales, il est allié :

En orfèvrerie, l'argent recouvert d'or s'appelle le vermeil.

L'or est ainsi utilisé pour créer des bijoux, des médailles, des objets de luxe (montre, stylo).

Il peut également être utilisé sous forme de feuilles pour dorer les boiseries, les livres, les ferronneries par un procédé de dorure ; ainsi que les bonbons en chocolat en occident et les gâteaux en Inde.

Le pourcentage d'or dans le métal s'appelle le titre. Depuis très longtemps, il peut faire l'objet d'une garantie (de l'État actuellement) grâce à un poinçon qui indique le titre de l'alliage utilisé. Les orfèvres l'évaluent grossièrement grâce à la pierre de touche.

En France, le marquage des bijoux en or est obligatoire depuis le 9 novembre 1797 par l'apposition de poinçons (sauf si l'objet est trop petit pour recevoir le poinçon). Deux poinçons sont utilisés : le premier, appelé « poinçon d'État », indique le titre ; le second est celui du fabriquant, il est appelé « poinçon de Maître ». Le poinçon actuel est une tête d'aigle pour l'or massif.

Les carats correspondent au pourcentage massique d'or compris dans le métal.

Carats 24 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0
% or 99,99 91,67 83,34 75,01 66,68 58,35 50,02 41,69 33,36 25,03 16,7 8,37 0
Millièmes 999 917 833 750 667 584 500 417 337 250 167 84 0

L'or pur à 100% n'existe pas. C'est l'affinerie d'or de la Monnaie Royale Canadienne qui a été la première au monde à purifier de l'or à 99,9% pur en 1979 pour ensuite monter la norme à 99,99% en 1982. Finalement, depuis 1997, il est maintenant possible de purifier l'or jusqu'à un degré de pureté appelé 5-9 : 99,999% pur. À ce jour, la Monnaie Royale Canadienne est le seul établissement au monde capable de produire de l'or 5-9. Afin de célébrer cet accomplissement, elle a aussi créé la plus grosse pièce au monde, la pièce d'un million de dollars, fabriqué entièrement d'or 5-9.[8]

Industrie

De nos jours, l'or est fréquemment utilisé dans les hautes technologies, à cause de son inaltérabilité et de sa bonne conductivité électrique. Il est utilisé par exemple en électronique, afin de réaliser des contacts électriques inoxydables.

Il est également utilisé pour opacifier des organes optiques dans le cadre de technologies spatiales, et comme catalyseur dans des piles à combustible.

Médecine

L'or a été - et reste, pour qui accepte de faire face à la dépense - un substitut nettement supérieur aux amalgames pour les collusions dentaires, mais demande l'emploi d'une technique différente des classiques « plombages » : ce sont les inlays.

En médecine, certains dérivés organiques de l'or, dits « sels d'or » sont parfois utilisés dans le traitement de certaines affections en rhumatologie.

  • auranofine (Ridaura®)
  • aurothiomalate sodique
  • aurothiosulfate sodique
  • aurothioglucose
  • aurotioprol

La feuille d'or ou d'argent a été utilisée comme enrobage des pilules, notamment les plus amères [9].

Symbolique

  • Les noces d'or symbolisent les 50 ans de mariage dans le folklore français.
  • L'or est le 10e niveau dans la progression de la Sarbacane Sportive.
  • L'or représente la lumière solaire en tant que symbole de la lumière manifestée, mais aussi symbole d'énergie (YIN).
  • L'or est le matériau symbolique des médailles sportives correspondant à la première place avant l'argent et le bronze.
  • L'or exprime la connaissance. On parle aussi de l’Âge d'or qui constitue la perfection.
  • L'or est le métal des rois et des empereurs, non seulement en Occident mais dans tout le reste du monde. Il évoque le Soleil et toute sa symbolique : fécondité, richesse, domination, rayonnement ; centre de chaleur, amour, don ; foyer de lumière et de connaissance.

L'or et la religion

Bague d'or (Égypte antique)

L'or pur est inaltérable. C'est vraisemblablement cela qui en fait un métal si prisé, plus que sa rareté. Cela lui a aussi donné une grande charge symbolique, dès sa découverte par l'homme. Inaltérable, comme les dieux sont éternels, éclatant comme le soleil (d'ailleurs son nom vient du latin aurum, signifiant aussi aurore). L'or symbolise ainsi le pouvoir et le divin.

Dans de nombreuses civilisations (pourtant sans connexion) l'or fut le symbole du divin par excellence. Cela peut s'expliquer notamment par deux propriétés qu'il possède,

  • sa quasi-inaltérabilité au temps, qui en fait un matériel d'immortalité, hors de l'en-deçà
  • sa couleur jaune éclatante qui reflète la puissance du soleil jaune

Les Égyptiens de l'antiquité, qui avaient un intérêt quasi obsessionnel de l'éternité, donnaient à l'or des propriétés divines en le définissant comme la chair des dieux. C'est en or que l'on confectionnait les masques funéraires qui avaient pour but de fixer à jamais le visage idéalisé du pharaon et de l'identifier aux étoiles. Le masque d'or du pharaon Toutankhamon est fait de 11 kilogrammes d'or massif et on estime avoir retrouvé dans son tombeau (l'un des plus petits de la vallée des Rois) plus d'une tonne d'or pur. Le Bouddha d'or de Bangkok mesure plus de 3 mètres de haut pour 5,5 tonnes. C'est la plus grande statue d'or massif du monde.

Dans la Livre de l'Exode, le veau d'or symbolise l'idolâtrie. Néanmoins, l'or est aussi utilisé pour de nombreux objets cultuels du Temple de Jérusalem : menorah, coupes, arche d'alliance… Dans le Nouveau Testament, les mages venus d'orient apportent de l'or à Jésus. Dans le livre de l'Apocalypse, le Christ apparait à Jean entouré de sept chandeliers d'or et un ange verse de l'encens avec une pelle en or. L'or est donc, dans les cultures juives et chrétiennes, le métal qui souligne la dignité de la divinité. Dans l'art religieux, les saints et les anges ont souvent leurs têtes entourées d'or sous la forme du nimbe. L'or symbolise aussi la lumière de Dieu, et donc sa présence, dans l'art de l'icône et dans beaucoup d'œuvres d'art chrétiennes occidentales où il occupe les fonds (mosaiques de Ravennes, de Parlerme…).

Histoires d'or

Ancienne mine d'or de Skidoo, dans la vallée de la Mort en Californie
  • Durant l'Antiquité, Midas, Crésus (ces deux rois de Lydie tiraient leur or en particulier du fleuve Pactole) ou encore le roi Salomon étaient connus pour leur légendaire richesse et pour leur goût de l'or.
  • Le consul romain Crassus, connu pour sa soif d'or et pour son immense richesse fut fait prisonnier par le général parthe Suréna. Ce dernier, pour exécuter son captif, aurait coulé de l'or dans la gorge du Romain.
  • Le « bon saint Éloi » de la chanson Le bon roi Dagobert était un orfèvre. Les orfèvres de l'époque mérovingienne, en raison d'une pénurie d'or en Occident, étaient connus pour récupérer les chutes d'or, quitte à « rogner » un peu plus les objets lors de leur fabrication (en les raclant). Avec la quantité habituellement nécessaire pour faire un trône, saint Éloi fabriqua deux trônes, prouvant par là même son honnêteté.
  • Au Moyen Âge, les alchimistes cherchaient le moyen de transmuter le plomb en or.
  • La recherche de l'Eldorado, le pays de l'or, fut l'une des motivations de la colonisation de l'Amérique latine.
  • Un livre de Blaise Cendrars, L'Or, raconte la ruée vers l'or aux États-Unis, mais surtout la malheureuse histoire de John Sutter, à qui appartenait légalement l'or extrait, et dont les droits ne furent jamais reconnus par la justice.
  • Un livre, Le Trésor de la Sierra Madre de B. Traven raconte comment trois Américains succombent à la fièvre de l'or au retour de leur expédition dans la jungle mexicaine. Ce livre a été adapté au cinéma par John Huston en 1948.
  • L'Or du Rhin, premier des quatre opéras constituant le prélude de L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner, relate comment Alberich s'empare de l'or du Rhin, forge l'anneau dont la malédiction traversera toute la tétralogie.
  • Lors des tout premiers tests de la base de données documentaire de la Bourse de Paris, aucune information relative à l'or ne pouvait être retrouvée, jusqu'à ce qu'un ingénieur eût l'idée de consulter la liste de mots vides (« à ne pas indexer ») fournie en standard avec le logiciel, et d'en retirer une certaine conjonction de coordination !
  • La pyrite FeS2 est aussi appelée « or des fous » à cause de sa couleur jaune ressemblant à celle de l'or.

Autres acceptions

Héraldique

Représentations héraldique de l'Or

En héraldique, l'or est l'un des deux métaux (l'autre étant l'argent) - représenté par la couleur jaune, ou par un semis de points en version monochrome.

Expressions

  • « Tout ce qui brille n'est pas d'or » ;
  • « La parole est d'argent et le silence est d'or » ;
  • « Se faire des couilles en or » (vulgaire) : qualifie une activité lucrative;
  • « As good as gold » utilisé après 1945 pour désigner le dollar ;
  • « Une personne en or » représente une personne pleine de bonnes qualités : gentille, douce, agréable… ;
  • avoir un « cœur d'or » : être généreux ;
  • « Rouler sur l'or » : être riche ;
  • « Se dorer la pilule » : bronzer, rester étendu au soleil. Autrefois, certaines pilules au goût particulièrement désagréable étaient roulées dans une feuille d'or qui ne se rompait qu'une fois dans l'estomac ;
  • « C'est une vraie mine d'or » : définit une situation ou une personne ou un objet très lucratifs ;
  • « Valoir son pesant d'or » : valoir très cher, valoir son poids d'or (aussi pour les choses abstraites : 'l'expression qu'il avait valait son pesant d'or.')- ironiquement = valoir son pesant de cacahuètes ;
  • « à prix d'or » : extrêmement cher, 'négocier à prix d'or' ;
  • « Poule aux œufs d'or » : affaire très lucrative dont la pérennité est souvent remise en cause;

Notes et références

  1. Catherine Louboutin (1988) Naissance de la métallurgie, Musée des Antiquités nationales, Fiche pédagogique, Saint-Germain-en-Laye, p. 2.
  2. La Fabuleuse histoire de la ruée vers l'or (Californie - XIX° siècle), éd. Privat, Didier Latapie, p.114-131.
  3. R. Sherr, K. T. Bainbridge, and H. H. Anderson, « Transmutation of Mercury by Fast Neutrons », dans Physics Review, vol. 60, no 7, 1941, p. 473-479 [texte intégral lien DOI] 
  4. Hubert Schmidbaur (2000). "The Aurophilicity Phenomenon: A Decade of Experimental Findings, Theoretical Concepts and Emerging Application". Gold Bulletin 33 (1): 3-10.
  5. Article 16 de l'arrêté du 21 mars 2005 du Journal Officiel, sur le site [1]
  6. Laurent Sacco, Chauffé à un milliard de degrés, l’or devient plus dur !, Futura-Sciences, 25 janvier 2009.
  7. Cyanuration et Or : Dissolution par l'eau ? : un article explicatif chez Culturesciences-Chimie Ecole Normale Supérieure - DGESCO
  8. http://www.mint.ca/store/mint/learn/histoire-1100022?lang=fr_CA
  9. D'après Dorvault (1875), dans l'ouvrage de Yannick Romieux, De la hune au mortier, Éditions ACL, Nantes, 1986.

Voir aussi

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