Cockerill-Sambre

Cockerill-Sambre

Cockerill-Sambre était un groupe sidérurgique belge fondé par John Cockerill et situé

Cockerill-Sambre

Cockerill a été rachetée par le groupe Usinor en 1998 (devenu groupe Arcelor en 2001, et groupe ArcelorMittal en 2006).

Sommaire

Histoire

Victor Hugo qui a l'habitude de voyages qui le mènent à travers l'Europe, s'arrête ébahi aux portes de Liège, du côté de Seraing, aux alentours de 1842: « Figure extraordinaire et effrayante que prend le paysage à la nuit tombée. — Ce que l’auteur voit eût semblé à Virgile le Tartare et à Dante l’Enfer. »:

« Cependant le soir vient, le vent tombe, les prés, les buissons et les arbres se taisent, on n’entend plus que le bruit de l’eau. L’intérieur des maisons s’éclaire vaguement ; les objets s’effacent comme dans une fumée ; les voyageurs bâillent à qui mieux mieux dans la voiture en disant : Nous serons à Liège dans une heure. C’est dans ce moment-là que le paysage prend tout à coup un aspect extraordinaire. Là-bas, dans les futaies, au pied des collines brunes et velues de l’occident, deux rondes prunelles de feu éclatent et resplendissent comme des yeux de tigre. Ici, au bord de la route, voici un effrayant chandelier de quatre-vingts pieds de haut qui flambe dans le paysage et qui jette sur les rochers, les forêts et les ravins, des réverbérations sinistres. Plus loin, à l’entrée de cette vallée enfouie dans l’ombre, il y a une gueule pleine de braise qui s’ouvre et se ferme brusquement et d’où sort par instants avec d’affreux hoquets une langue de flamme.

Ce sont les usines qui s’allument.

Quand on a passé le lieu appelé la Petite-Flemalle, la chose devient inexprimable et vraiment magnifique. Toute la vallée semble trouée de cratères en éruption. Quelques-uns dégorgent derrière les taillis des tourbillons de vapeur écarlate étoilée d’étincelles ; d’autres dessinent lugubrement sur un fond rouge la noire silhouette des villages ; ailleurs les flammes apparaissent à travers les crevasses d’un groupe d’édifices. On croirait qu’une armée ennemie vient de traverser le pays, et que vingt bourgs mis à sac vous offrent à la fois dans cette nuit ténébreuse tous les aspects et toutes les phases de l’incendie, ceux-là embrasés, ceux-ci fumants, les autres flamboyants.

Ce spectacle de guerre est donné par la paix ; cette copie effroyable de la dévastation est faite par l’industrie. Vous avez tout simplement là sous les yeux les hauts fourneaux de M. Cockerill. »

et plus loin,

« Liège n’a plus l’énorme cathédrale des princes-évêques bâtie en l’an 1000, et démolie en 1795 par on ne sait qui ; mais elle a l’usine de M. Cockerill. »

Le Rhin, lettres à un ami, Lettre VII, Victor Hugo, 1842[1].

Les débuts

Le 23 janvier 1817, château de Seraing et ses dépendances, ancienne résidence d’été des princes-évêques de Liège, propriété de l’État depuis la révolution française, est acquis du gouvernement des Pays-Bas par Charles James et John Cockerill, par acte sous seing-privé passé à La Haye[2].

Ils y établissent d'abord des ateliers de construction pour les machines à vapeur, les mécaniques à filer le lin et les laines peignées, et une filature de lin.

John Cockerill, nait à Haslington, dans le Comte de Lancastre, le 30 avril 1790. Son père, William Cockerill, habile ouvrier mécanicien, quitte sa patrie vers 1797, dans l'espoir d'utiliser ses connaissances sur le continent. Il se rend d'abord en Suède ; mais, n'ayant pu y faire adopter ses procédés mécaniques pour la préparation et la filature de la laine, il vient à Verviers en 1799. Il propose à à deux des principaux fabricants de cette ville manufacturière, MM. Simonis et Biolley, de leur construire des machines à carder et à filer la laine. A Verviers, comme sur tout le continent, ces opérations ne se font alors que par les anciens procédés à la main. Cockerill a amené avec lui sa nombreuse famille, et il se trouve alors tellement dénué de ressources pécuniaires, qu'il stipule qu'on lui fournira les matières premières dont il a besoin pour la confection des machines. Ses premières mécaniques à carder et à filer la laine ne tardent pas à fonctionner, et à amener la prospérité chez leurs commanditaires[2].

En 1807, William Cockerill va se fixer à Liège avec ses fils. II y monte d'abord, au pied du Pont-des-Arches, un atelier de construction de machines à filer et à carder la laine et d'autres mécaniques pour la fabrication des draps. Il transfère ensuite ses établissements au pied de l'ancien Pont-des-Jésuites. John Cockerill n'est alors âgé que de 18 ans, et cependant il dirige seul l'établissement[2].

William Cockerill reçoit de Napoléon la grande naturalisation française en 1810. Deux ans après , il se retire des affaires, et ses deux fils, Charles-James et John, lui succèdent. En 1814, après la chute de l'empire français, ils font tous leurs efforts pour affranchir le continent du monopole qu'exerce l'Angleterre dans beaucoup de domaines et notamment, la construction des machines à vapeur. C'est à leurs succès, que l'industrie belge doit la prospérité qu'elle conservera pendant longtemps[2].

En 1821, les Cockerill construisent à Seraing le premier haut-fourneau à coke connu dans la province de Liège; et c'est vers 1823 que l'établissement commence à grandir, lorsque John Cockerill en devient seul propriétaire par la cession de son frère Charles-James.

Vue des établissements de John Cockerill à Seraing

L'établissement de Seraing ne cesse de croître, devient un modèle d'entreprise, et il devient si important, que le roi Guillaume Ier des Pays-Bas associe l'État à l'entreprise, dans le but d'obtenir que les travaux du gouvernement y soient exécutés de préférence à à une autre entreprise. La révolution belge de 1830, brise violemment le royaume des Pays-Bas. En raison de l'intimité des relations qu'avait eu Cockerill avec l'ancien gouvernement, l'activité de l'entreprise est freinée, le temps que le Royaume de Belgique acquière en Europe une consistance qui ramène la confiance en son avenir. La législature et le cabinet de 1834, en décrétant l'établissement du railway d'Ostende et d'Anvers aux frontières de la Prusse, prouvèrent que la Belgique avait foi dans ses ressources et dans son avenir. La première section du chemin de fer de Bruxelles à Anvers est inaugurée et l'exemple donné par la Belgique trouve des imitateurs: la plupart des États de l'Allemagne sentent la nécessité de construire aussi des chemins de fer et s'adressent naturellement aux entreprises Cockerill[2].

La crise financière et industrielle de 1839, force Cockerill à mettre en liquidation, et porte un coup funeste à Seraing et à ses autres établissements. Quelques mois après, John Cockerill meurt de la fièvre typhoïde à Varsovie, emporté par une maladie de quelques jours seulement. Il ne laisse pas d'enfants, et ses héritiers n'acceptent sa succession que sous bénéfice d'inventaire.

Passant outre aux réclamations d'une faible minorité de créancier, les héritiers bénéficiaires provoquent la création d'une société anonyme pour l'exploitation des établissements John Cockerill, à Seraing et à Liège. Elle a pour but l'exploitation des établissements de Seraing et de Liège, comprenant houillères, hauts-fourneaux, laminoirs, forges, fonderie, fabrication de toutes espèces de machines à vapeur, de chaudières, de ponts, de navires en fer et de tout ce qui s'y rattache, de métiers mécaniques pour filature et tissage, de cardes, de tondeuses, de broches, d'outils, etc[2]. La « Société Anonyme John Cockerill » est fondée.

19e siècle

1842 : La Société Anonyme John Cockerill.

Aux alentours de 1850, Cockerill est l'usine la plus importante du monde, et la société concourt de manière à faire de la Belgique la deuxième puissance économique du monde, derrière le Royaume-Uni. 4200 ouvriers y sont employés.

L'entreprise présente une superficie totale de 57 hectares. Sa superficie bâtie est de 46000 mètres carrés. Le fer y entre à l'état de minerai et en sort en machines à vapeur. Chaque année, cet établissement consomme 118 millions de kilogrammes de charbon, et il livre, tant au commerce qu'à la construction , 12 à 13 millions de kilogrammes de fer, 50 locomotives, 50 tenders, 12 machines de terre, d'une force moyenne de 25 chevaux, 4 paires de machines pour bateaux, d'une force moyenne de 20 chevaux ; une machine destinée à la navigation transatlantique, de 300 chevaux[2].

L'entreprise se répartit en cinq divisions[2]:

  • 1° division houillères;
  • 2° division minières;
  • 3° division fonderie;
  • 4° division fabrique de fer;
  • 5° division ateliers de construction.

On peut y exécuter chaque année des machines représentant une force totale de 3000 chevaux. Le matériel de cet établissement consiste en:

  • 27 machines à vapeur, formant ensemble une force de 1050 chevaux, fonctionnant presque nuit et jour;
  • 6 hauts-fourneaux;
  • 2 fours à griller le minerai;
  • 34 doubles fours à coke;
  • Une finerie à 6 tuyères;
  • 37 fours à réverbère pour le traitement du fer malléable ;
  • 6 cubilots pour la fonte de fer;
  • 3 trains de laminoirs ;
  • 5 cisailles ;
  • 6 marteaux , dont 2 dits maka;
  • 6 scies circulaires à scier le bois ;
  • 4 id. id. les métaux;
  • 138 feux de forges;
  • 139 tours et alésoirs;
  • 37 machines à raboter ;
  • 38 machines . à percer, à tarauder et à mortaiser;
  • 56 grues ;
  • 4 puits d'extraction au charbon, en activité;
  • 4 galeries pour l'extraction du minerai de fer;
  • 80 bures en activité pour extraire du minerai de fer;
  • 17 lavoirs à minerai de fer;
  • 4 fourneau pour fondre les lingots en cuivre pour tôle des caisses à feu pour locomotives;
  • 13 fourneaux pour fondre le cuivre au creuset;
  • 6 foyers et cornues pour la fabrication du gaz;
  • 4 ventilateurs;
  • 430 châssis de fonderie;
  • 1 fourneau pour fondre l'acier;
  • 4 fortes pompes à incendie;
  • Etc.

L'établissement de Seraing possède une bibliothèque d'ouvrages scientifiques, en anglais, en français, etc., et qui s'enrichit de tous les bons livres et recueils nouveaux propres à tenir au courant des progrès de la mécanique appliquée, de la sidérurgie, etc[2].

Dans les ateliers de construction, les ouvriers au nombre de 4200 (315 garçons et 45 filles âgés de 12 à 16 ans. 3555 hommes et 285 femmes de plus de 16 ans), se tiennent à la besogne depuis cinq heures et demi du matin jusqu'à sept heures du soir, et ils ne s'interrompent qu'une demi heure pour le déjeuner, une heure pour le dîner et dix minutes pour le goûter[2].

20e siècle

  • 1955 : fusion avec la société Ougrée-Marihaye, et nouvelle appellation Cockerill-Ougrée.
  • 1966 : fusion avec les Forges de la Providence, et nouvelle appellation Cockerill-Providence.
  • 1970 : intégration d’Espérance-Longdoz, et nouvelle appellation Cockerill.

Les années Albert Frère

Usinor

  • 1998 : intégration au groupe Usinor par échange d'actions.

21e siècle

Arcelor

  • 2002 : intégration au groupe Arcelor. La Région wallonne en reste le premier actionnaire. Le groupe est cependant essentiellement contrôlé par des fonds de pension américains.
  • 2003 : annonce de la fermeture progressive de la phase à chaud à Liège d'ici fin 2009 : 2 700 emplois industriels sont concernés d'ici 2009 (directs et indirects]. Pour la direction en place, cette fermeture se justifie par une recentralisation des processus industriels à chaud vers les zones portuaires, au détriment des unités dites « continentales ». Derrière cette logique s'exprime la volonté de faciliter l'approvisionnement en matières premières de ces processus, le minerai de fer n'étant plus fourni en Europe mais par d'autres continents.
  • 2004 : mise en place d'une mission de revitalisation/reconversion de type SODIE. Sodie Belgique ouvre une antenne liégeoise dotée d'un budget de 20 millions d'euros.
  • 2005 : fermeture du haut-fourneau no 6 de Seraing. La Région wallonne vend une partie de ses actions pour financer son plan de relance économique.

ArcelorMittal

  • 27 janvier 2006 : la société Mittal Steel Company NV lance une OPA hostile contre le groupe sidérurgique Arcelor.
  • 19 janvier 2006 : elle améliore son offre sur Arcelor, la faisant passer à 25,8 milliards d'euros.

Aujourd'hui, le groupe Arcelor fait partie d'ArcelorMittal, premier groupe sidérurgique mondial.

  • 27 février 2008 : réouverture du haut-fourneau no 6 de Seraing par le groupe ArcelorMittal, dans un contexte de forte demande d'acier.
  • Novembre 2008 : arrêt du haut-fourneau no 6 de Seraing sur fond de crise économique mondiale et de baisse de la demande d'acier.
  • Mai 2009 : arrêt "temporaire pour une durée indéterminée" de la quasi totalité de la phase à chaud (agglomération, hauts-fourneaux, aciérie - coulée continue et laminoir à chaud). La cokerie est le seul outil sidérurgique qui continue à fonctionner (à allure réduite) car il est pratiquement impossible de l'arrêter sans très sérieusement l'endommager.
  • Mars 2010 : relance de la phase à chaud : HFB d'Ougrée, Agglo, Aciérie, coulée continue et Laminoir à chaud
  • Octobre 2011: ArcelorMittal annonce la fermeture de la quasi-totalité de la phase à chaud de Cockerill. Les deux hauts-fourneaux de Seraing no 6 et d’Ougrée (HFB), l’agglomération ainsi que l’aciérie et les coulées continues de Chertal sont condamnés. Plus de 600 emplois directs sont menacés[3].

Anecdotes

Le Lion de Waterloo

Le lion colossal, posé sur un piédestal de pierre, est composé de neuf pièces de fonte de fer coulées dans les forges de John Cockerill à Seraing[4], à partir d'un modèle sculpté par Jean-François Van Geel (Malines 1756-Anvers 1830). Ce travail gigantesque a été coulé en fonte dans un moule en plâtre; son poids total est de 28 tonnes; il a 4m50 de longueur sur 4m45 de hauteur, depuis le sommet de la tête jusqu'aux pieds[5].

Le pont de la rivière Kwaï

Sur le pont de chemin de fer de Kanchanaburi, en Thaïlande (qui a inspiré « Le pont de la rivière Kwaï »), se trouvent des rails estampillés Made by John Cockerill, 1911. Le pont et la voie ferrée ont été construits en 1942-1943. Il en fut de même des premiers rails du Transsibérien posés par des équipes de cheminots belges sur plus de 9 000 km.

Notes et références

  1. Victor Hugo Le Rhin lettres à un ami, Lettre VII. Hetzel, 1842 (Tome I, pp. 71-80).
  2. a, b, c, d, e, f, g, h, i et j A Lecocq. Description de l'établissement John Cockerill à Seraing: accompagnée d'une notice biographique sur John Cockerill; J. Desoer, 1847 (Livre numérique Google)
  3. ArcelorMittal sacrifie le cœur de Cockerill sur blog.lesoir.be
  4. Et non, comme une l"gende l'affirme, avec le bronze des canons français abandonnés sur le champ de bataille.
  5. Cette pièce, de l'exécution la plus difficile, coulée sur des dimensions dont il y a peu d'exemples, a parfaitement réussi. Pendant la durée de son exposition à Seraing, elle a fait l'admiration des nombreux visiteurs qui accouraient de toutes parts pour voir ce colosse , poignant souvenir pour les uns et précieux trophée pour les autres. Dans A Lecocq. Description de l'établissement John Cockerill à Seraing: accompagnée d'une notice biographique sur John Cockerill; J. Desoer, 1847 (Livre numérique Google)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie


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