Braize

Braize

46° 40′ 05″ N 2° 39′ 02″ E / 46.6680555556, 2.65055555556

Braize
Administration
Pays France
Région Auvergne
Département Allier
Arrondissement Montluçon
Canton Cérilly
Code commune 03037
Code postal 03360
Maire
Mandat en cours
Solange Lalevée
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Tronçais
Démographie
Population 286 hab. (2008)
Densité 14 hab./km²
Géographie
Coordonnées 46° 40′ 05″ Nord
       2° 39′ 02″ Est
/ 46.6680555556, 2.65055555556
Altitudes mini. 186 m — maxi. 291 m
Superficie 20,95 km2

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Braize est une commune française, située dans le département de l'Allier et la région Auvergne.

Sommaire

Géographie

Braize...aperçu du relief.jpg

D'une superficie de 2095 hectares, comptant environ 8 km dans sa plus grande dimension, de la limite du département du Cher jusqu'au Rond des Landes Blanches, la commune de Braize s'étend de part et d'autre d'un vallon orienté est-ouest de La Pacaudière vers Les Ris.

Souvent marécageux, notamment aux Étangs Roux, ce vallon est drainé par le ruisseau dit "de l'église" ou "des mailleries" qui a toujours alimenté de nombreux étangs. Sur la carte de Cassini, on relève déjà ceux de La Pacodière (Pacaudière), de Pouvereux (Pouveux), de Laleu (Laloeuf) avec son moulin, de La Martinière, Duri (Les Ris)..., ils se sont multipliés au cours de la dernière décennie. C'est à l'extrémité ouest de ce vallon qu'on trouve les points les plus bas de la commune, avec des cotes avoisinant 200 m (187 m mini au Ris).

Au sud, il est bordé par les premiers contreforts de la forêt de Tronçais, dominés par quelques buttes près du Rond du Haut du Parc ou vers Puy Aigu, pour culminer, non loin de Montaloyer à la cote 291m, indiquée par une borne I.G.N.

Au nord, on remonte en pente douce vers l'emplacement du bourg actuel, avec la présence remarquable de l'ancienne motte féodale, dite "Le Mamelon", près de la ferme de la Commanderie. Au nord-est de Baignereau, la ligne de partage des eaux vers la rivière Sologne, peu marquée, avait donné naissance à une série de "Pâturaux" humides, connus sous le nom de leur propriétaire "les Pâturaux de Untel...". D'après G.Sand : « Le Pâturail est un dernier vestige de la vie pastorale et nomade ; il n'existe que dans les parties centrales de la France. C'est un vaste enclos, abandonné de temps immémorial aux caprices de la nature et vierge de toute culture. Ce sont des terrains fermés de haies impénétrables et tout remplis de broussailles, avec une mare creusée et plantée dans un coin ; l'herbe n'y pousse ni belle, ni bonne ». Les mares ont été comblées, des kilomètres de "bouchures" ont été arrachées.

Au-delà du village, jusqu'aux limites de la commune, un plateau faiblement ondulé nous conduit au "Vignoble de Verneuil", dont ne subsiste qu'une seule parcelle encore exploitée. A La Cornille, dans une haie bordant une vigne, une borne trapézoïdale marquait autrefois "le point culminant, hors forêt domaniale" à 246 m, borne brisée lors des travaux de remembrement. Quelques taillis suggèrent l'étendue de la forêt primitive : Flambert ou celui des Champs de Balais qui courait autrefois de la route de Charenton à celle d'Ainay-le-Château. Le toponyme "Champ de balais" nous rappelle aussi la présence des nombreuses friches de genets que les "chaveurs de balais" arrachaient alors dans les terrains ingrats de la commune.

Dans les années 1930, Braize comptait une demi-douzaine de domaines de 30 à 40 hectares et sans doute une vingtaine de petites "locatures".

Actuellement, on peut recenser une demi-douzaine d'exploitations agricoles, pratiquant essentiellement l'élevage de bovins ou d'ovins. Une importante pépinière y est également implantée, de même qu'un atelier de conditionnement du charbon de bois et une entreprise de travaux publics. A noter aussi quelques activités de loisirs : chasse, pêche dans les nombreux étangs privés et l'étang communal qui a pris la place de l'ancien étang de Laleuf et de son moulin, un terrain de camping en forêt...

La traditionnelle fête patronale de la Saint-Antoine, célébrée le 17 janvier quel que soit le temps, événement majeur des années 1930, a été supplantée par la "Foire aux ânes", qui attire des milliers de curieux dans le village chaque dernier dimanche d'août.

Communes limitrophes

Histoire

L'origine du nom de la commune a fait l'objet de diverses interprétations, fondées sur la topographie des lieux ou sur l'étymologie ; mais si on avait interrogé un authentique Braizois dans les années 1930, il vous aurait répondu sans hésiter que Braize (braise) avait été "autrefois" une cité opulente, anéantie par un violent incendie.

Époque romaine

En forêt de Tronçais, vers Puy Aigu, on a reconnu les vestiges de tumuli, dont certains déjà "visités", vestiges de la préhistoire ou tombes de templiers ?

Objets trouvés près de l'église de Braize.jpg

L'occupation gallo-romaine sur le site de la commune est attestée par la mise à jour d'objets, de monnaies, mentionnée par des auteurs régionaux, sans omettre les trouvailles de bûcherons chargés d'arracher les souches des arbres abattus dans les parcelles voisines de l'ancienne voie ; de plus, lors de la création plus récente des étangs voisins de l'église, de nombreux fragments de tuiles romaines, de poteries diverses furent trouvés, ainsi que des traces de fondations, indiquant la présence probable d'un habitat gallo-romain dans ce vallon. La voie romaine de Drevant à Bourbon-l'Archambault, arrivant par "Le Pilori" (Coust), passait à La Bruyère (le bourg de Braize actuel), Beauregard, en direction de l'étang de Saint-Bonnet ; le toponyme "Maison Rouge" (Puy Aigu sur la carte d'État-Major actuelle) en est peut-être un jalon intéressant.

Chemin des templiers.jpg

Une autre voie, connue sous les appellations "voie romaine" ou "chemin des Templiers", est encore facilement repérable en forêt près du Chêne de Montaloyer, sous la forme d'une allée large d'une dizaine de mètres et bordée de deux fossés ; on peut la suivre en direction du nord jusqu'à une parcelle récemment abattue ou au sud, sur un tracé moins net vers le hameau des Arpents. Et les actuels habitants seraient fiers de voir renaître cette "rue des Orfèvres" qui descendait de La Bruyère vers le vallon et dont on peut encore remarquer l'exceptionnelle largeur ; la "rue des Maréchaux", elle, remontait en pente rude de l'église vers l'école.

Époque médiévale

La Commanderie

La ferme actuelle est construite au pied d'une motte artificielle, le Mamelon, de laquelle on a une vue depuis le Saint-Amandois jusqu'aux hauteurs du Vilhain ; au sommet de cette butte, était sans doute édifié un château de bois dont il ne reste aucune trace. La Commanderie devait être un établissement de l'ordre du Temple, chargé de la surveillance de l'ancienne voie romaine ; il y eut une deuxième implantation monastique, celle de La Bruyère, fondée en 1188, lorsque les religieuses de l'abbaye bénédictine de Charenton-du-Cher lui attribuèrent une terre à mettre en valeur (il existe d'autres hypothèses ; de plus, la cohabitation de deux établissements si proches peut paraître incompatible). À la suppression de l'ordre du Temple, en 1312, l'ensemble des terres et des bâtiments fut confié aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de La Bruyère dépendant de la commanderie de La Racherie, La Bruyère qui donnera naissance à l'actuel bourg de Braize. Là encore, les anciens mentionnent un château de Braize" dont il existerait des traces écrites mentionnant haute muraille, tours crénelées et gros donjon, mais pas de vestiges probants sur le terrain.

Au temps des sires et des ducs de Bourbon, La Bruyère était rattachée à la châtellenie d'Ainay-le-Château. La ferme de la Commanderie fut vendue comme bien national à la Révolution.

Chêne de Montaloyer (commune de Braize).jpg

La légende du chêne de Montaloyer, selon laquelle une statue de la Vierge serait protégée dans son tronc, vient nous rappeler les épisodes des Guerres de religion, puis la présence des troupes du prince de Condé au château de Montrond durant la Fronde, d'où elles effectuaient de nombreuses incursions vers Ainay ou Hérisson. Ce chêne, né vers 1630, est l'un des 9 arbres choisis pour conserver le nom des anciennes circonscriptions territoriales de la forêt de Tronçais.

De la Révolution à nos jours

Braize sur la carte de Cassini.jpg

D'après le curé de Saint-Bonnet, Hérault, après la Révolution de 1789, une panique générale incita les habitants à quitter leurs demeures pour se réfugier dans la forêt ; cette peur, partie de Ruffec le 28 juillet 1789, atteignit le Bourbonnais le 30 juillet... : « Le 24 mars 1790, puis le lundi de Pentecôte, fut livrée à La Pacaudière une sanglante bataille, suivie de ravage et pillage abominables. »

L'arrêt du Conseil royal du 16 février 1788 avait accordé au maître de forges Nicolas Rambourg, pour faire rouler ses usines de Tronçais, les parcelles des Landes Blanches et de Montaloyer, situées sur le territoire de la commune. Ce sera l'époque des "dresseurs de meules" (les charbonniers) et aussi celle des équipages d'ânes transportant le minerai de fer du Berry (près de la ferme de la Verrerie, on retrouve la trace du "chemin des muletiers"). Les paysans virent d'un très mauvais œil ces nouveaux arrivants, par peur de manquer de bois de chauffage et de perdre leurs droits de pâture dans les rares espaces libres de la forêt.

Attelage d'âne en 1930.jpg

On peut voir également dans ces activités l'origine des nombreux attelages d'ânes ou de mulets, présents dans les petites "locatures" jusque dans les années 1930 et leur tradition maintenue par le musée et la fête de l'Âne dont la renommée dépasse largement le cadre régional.

Une tréfilerie, annexe des forges de Tronçais, fut construite vers 1820 à l'emplacement de l'ancien moulin indiqué "Moulin de Laleu" sur la carte de Cassini. On la connaît dans la commune sous l'appellation "Pointerie de Laloeuf" ; elle produisait des fils de fer et des pointes de Paris avec une matière première en provenance de l'usine de Morat ; dans les années 1910, les écoliers de Braize trouvaient encore des pointes enfouies dans la terre aux alentours de l'ancienne pointerie.

Braize (Braise) sur la cadastre napoléonien de 1834 

Le village de Braise était alors situé dans le vallon et se limitait à l’église et aux bâtiments de la cure, le bourg actuel se nommant toujours village de La Bruyère.
Une seule route y était mentionnée, en limite sud de la commune, la « route d’Urçay aux forges de Saint-Jean de Bouis » ; la plupart des chemins convergeaient vers l’église : de Meaulne par Montaloyer et La Mimonerie, de Cérilly par Le Feuillet et la limite ouest de la propriété de La Pacaudière, d’Ainay-le-Château depuis le carrefour des Gallerands, de Saint-Amand par le village de La Bruyère, de Changy, de L’Estelon, d’Urçay en passant à la Croix Pétouillon. On peut supposer que le chemin de Meaulne empruntait en partie le tracé de l’ancienne « allée des Templiers ».
En aval de la chaussée de l’étang communal – à l’époque étang de Laleuf – l’Établissement de Laleuf comprenait cinq bâtiments et une usine, à quelque distance sur le ruisseau ; ils abritaient une tréfilerie et une pointerie.
Dans l’enclave de La Pacaudière, outre l’étang et le Cros chaud, près du lavoir actuel, on voit un bief qui alimentait vraisemblablement « le Ch’tit Moulin » dont parlaient d’anciens Braizois.
On peut aussi y noter l'importance de la culture de la vigne : aux Gravières, à La Cornille au nord de la cote 246, mais surtout au « vignoble de Verneuil » où l’on peut compter plus de 60 parcelles.
Autre souvenir évoqué par les anciens : le carrefour des Gallerands ; le chemin d’Ainay-le-Château au village de Braise quittait son tracé actuel à hauteur du Champ de Balais pour se diriger vers le hameau des Gallerands qu’il traversait, en direction de l’église ; il comprenait alors 4 ou 5 bâtiments ; la route de Saint-Bonnet était même nommée « chemin des Gallerands à Cérilly ».

Plaque inaugurale de l'école de Braize (1869).jpg

La première maison d'école fut construite à Braize en 1869, ainsi que l'atteste la plaque inaugurale, restaurée à l'initiative du maire, Guy Lalevée, à la rentrée 2006. Elle comprenait uniquement le bâtiment central actuel et la salle de classe en occupait le rez-de-chaussée ; au-dessus de la porte d'entrée, était gravée l'inscription "PRIE ET TRAVAILLE", en capitales.

Le 26 avril 1940, le Groupement n°1 des Chantiers de jeunesse "Maréchal Pétain" fut ouvert à Tronçais. Ses effectifs furent répartis en 11 groupes, dont le Groupe 6 "Galliéni" qui installa ses baraquements au Rond du Chevreuil où l'on dut voir quelques fours métalliques à charbon de bois, remis au goût du jour par l'utilisation des moteurs à gazogène, fours surtout installés au Rond de la Cave.

Concernant l'évolution démographique de la commune, on peut noter l'influence de l'installation des forges de Tronçais et de ses activités annexes (charbon de bois, pointerie de Laloeuf...). En 1806 : 328 habitants ; en 1846 : 454 habitants, avec un maximum de 506 h en 1906. On note également les conséquences de la Grande Guerre ; en 1911 : 495 habitants ; en 1921 : 378 habitants (16 tués, déficit de naissances, sans oublier les victimes de la grippe espagnole).

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 novembre 2006 Guy Lalevée    
décembre 2006 réélue mars 2008 Solange Lalevée[1]    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Insee[2])
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
432 507 495 378 362 359 362 334 329 310 326 307 275 254 257 276 279
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Le-Pas-de-la-Mule.jpg
  • Rocher du Pas de la Mule : Ce rocher est associé à une légende de pacte avec le diable[3]. L'origine du nom est vraisemblablement tout autre, le Pas désignant le passage du ruisseau venant de l'église pour alimenter les étangs proches et actionnant les moulins, souvent désignés par le terme "meule". Ainsi le Pas de la Mule pourrait être le passage à gué menant au moulin (la pointerie de Laloeuf a été édifiée sur l'emplacement d'un ancien moulin). De plus, il aurait certainement servi de base à une croix de carrefour, ce qui expliquerait la cavité creusée en son centre.
Église St Antoine de Braize.jpg
  • L'Église Saint-Antoine, classée MH par arrêté du 17 mai 1933, fut édifiée à la fin de la période romane au XIIe siècle. Elle présente le style architectural des constructions templières, d'une sobriété toute militaire. Sa nef à trois travées est reliée à l'est par deux autres travées plus petites. L'abside en hémicycle forme trois pans à l'extérieur, chacun est ouvert d'une fenêtre en plein cintre. Le clocher carré a été tronqué pour être recouvert d'un toit en bâtière. On remarquera le porche d'entrée et la porte murée (extérieur gauche du chevet) empruntée sans doute par les moines ; une croyance locale tenace veut en faire l'entrée d'un ancien souterrain qui permettait d'accéder aux bâtiments de La Commanderie ; on prétendait aussi que les clous du portail étaient dus chacun à un forgeron différent, forgerons et maréchaux si nombreux dans l'ancien bourg de Braize ! La principale cérémonie qu'on y célébrait était la messe de saint Antoine, au cours de laquelle la statue du protecteur de la commune était sortie en procession par le petit chemin qui longeait la cure, pour revenir par l'ancien cimetière.
La Croix Pétouillon.jpg
  • La Croix Pétouillon : décorée de rameaux de vigne et d'épis de blé, elle est située en forêt de Tronçais, à la limite des communes de Braize et d'Urçay, près de l'intersection de deux anciens chemins, celui du Moulin du Ris à Meaulne et celui de Braize à Urçay. La croix actuelle n'est pas celle d'origine; son nom évoque sans doute la présence des moulins de Braize...peut-être aussi le souvenir d'un meunier de mauvaise conduite, noyé dans l'étang du Ris. Dans les années 1930, une habitante de la ferme de La Croix Palais, toute proche, contait, au cours des veillées, les histoires des "Meneux de loups" qui rassemblaient leur meute autour de cette croix !
  • Château de La Pacaudière, restauré récemment.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Braize de Wikipédia en français (auteurs)

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