Websourd

WebSourd met en œuvre des services d’accessibilité pour les personnes sourdes et le développement d’outils et métiers qui favorisent leur indépendance et leur citoyenneté.

Histoire de WebSourd

WebSourd a vu le jour grâce à l’évolution des technologies de l’information et de la communication.

Avant l’arrivée d’Internet, les sourds communiquaient seulement par écrit : courrier, télécopie, et Minitel dialogue (3618), ce qui limitait considérablement les échanges, étant donné les problèmes d’écrit, voire d’illettrisme, qu'ils rencontrent (sans entendre, il est difficile d’apprendre à lire ou à écrire).

À partir du milieu des années 90, les NTIC commencent à fournir des outils de communications plus performants et sur Toulouse, quelques années plus tard, plusieurs personnes issues d’associations locales commencent à réfléchir à un projet de Web TV pour les sourds. Pour mettre ce projet sur pied, ils décident d'initier une étude de faisabilité (pour réunir les acteurs du projets et les fonds) et doivent d’abord se structurer : c’est la naissance de l’association WebSourd, en 2001.
Jacques Sangla, sourd militant issue des associations locales et nationales (dont la Fédération Nationale des Sourds de France) et Michel Dupoirieux, qui travaille à l’Union Régionale des SCOP, travaillent sur le projet, notamment sur la mise en place d’un système de visio-interprétation, qui permettrait à un sourd de communiquer avec un interlocuteur entendant, grâce à un interprète en langue des signes, à distance, sur le web.
WebSourd est la première structure à soumettre cette idée en France, idée qui est testée sur le terrain en 2002, dans plusieurs établissements qui reçoivent du public sur Toulouse : la CAF, l’ANPE et la Mairie de Toulouse.
Le projet WebSourd fédère un grand nombre de personnes sourdes, de structures professionnelles liées à la surdité (interprètes, associations, etc.) de collectivités, de financeurs et l’assemblée générale en 2003 vote pour la transformation de l’association en une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Cette transformation en SCIC est validée par la préfecture de la Haute-Garonne en février 2004.

L’un des projets phares de WebSourd est également de diffuser aux sourds une information en langue des signes française, puisque le web le permet désormais.
Fin 2004, le site informatif www.websourd.org voit le jour, avec plusieurs rubriques qui peuvent intéresser les sourds au quotidien.
En 2005, ses contenus viennent s’enrichir des « Actus brèves » : une sélection de dépêches de l’AFP sont traduites en LSF et diffusées tous les jours. Cette rubrique connait dès lors un grand succès auprès des sourds qui, jusqu’alors, n’avaient accès aux informations en langue des signes que 5 minutes à la télévision, lors d’un journal diffusé en journée.
Dès lors, une réflexion est menée sur le métier de traducteur. En effet, traduire d’un texte écrit vers la langue des signes demande de vraies compétences professionnelles, que les sourds sont les mieux à même de maîtriser. Il s’agit d’un nouveau métier et WebSourd participe à la création d’une filière de traduction/interprétation à l’Université Toulouse II-Le Mirail (au sein de l'Institut Universitaire Personnalisé^[1]).

Pour mener à bien sa mission de développer l’accessibilité pour les sourds, WebSourd se lance également en 2005 dans un projet d’édition d’ouvrage bilingue (français – LSF) pour enfant : « Le Petit Sapin ». 2 ans plus tard, il renouvelle l’expérience, cette fois avec 2 livres-CDROM pour adolescents : « Cette gloire à tout prix » et « L’éternité mon amour ! » (en collaboration avec les Editions TERTIUM^[2]).

Parallèlement, l’activité de visio-interprétation prend beaucoup d’ampleur et la question d’un centre-relais pour les particuliers commence à émerger. Conformément au travail mené par l’UNISDA sur l’accessibilité des personnes sourdes^[3], Websourd démarre l’expérimentation^[4] en 2007 auprès d’un grand panel de personnes sourdes. Cette expérimentation met en évidence l’immense besoin des sourds de pouvoir téléphoner, depuis chez eux, à n’importe qui : les urgences, le médecin, la crèche ou l’école, etc. Dans le monde actuel, sans téléphone, il est presque impossible d’accéder à une vraie citoyenneté.

Désormais, le service de visio-interprétation conçu par WebSourd, Elision^[5], balaye l’ensemble du quotidien des personnes sourdes : professionnel, public et privé.

Références

1. ↑ http://w3.iup-traduction-interpretation.univ-tlse2.fr/breve17.html
2. ↑ http://www.tertium-editions.fr
3. ↑ http://www.unisda.org/spip.php?rubrique3
4. ↑ http://www.websourd-entreprise.fr/spip.php?article34
5. ↑ http://www.elision-services.com

Voir aussi

Liens externes

• Site corporate de WebSourd
• Site informatif en langue des signes
• Centre relais pour sourds et malentendants Elision
• Présentation du personnage virtuel qui s'exprime en langue des signes