Biographie succincte des personnalités de la constellation surréaliste

Biographie succincte des personnalités de la constellation surréaliste
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A

  • Remy van den Abeele, (Dampreny, 1918 - Dampreny, 2006). Peintre et sculpteur belge. Initié au surréalisme par Marcel Parfondry et Achille Chavée, il expose pour la première fois en 1952 et entre dans le groupe "Schéma" en 1956. En 1961, il crée la couverture de Surréalisme en Wallonie pour "Savoir et Beauté" et assure jusqu'en 1968, la direction de "Tendances Nouvelles" à La Louvière.
  • Adolphe Acker, (1913-1976). Rejoint le surréalisme en 1932. Collabore à la revue clandestine La Main à plume pendant l'Occupation. Quitte le groupe en 1951[2].
  • Eileen Agar, (Buenos-Aires, 1899 - Londres, 1991). Peintre et photographe anglaise. Après des études d'arts plastiques à Londres, elle s'installe à Paris en 1928 et rencontre les surréalistes. De retour en Angleterre, elle adhère au London Group (1933) et propose trois tableaux et cinq objets à l'exposition surréaliste de Londres en 1936. Malgré la dispersion du groupe en 1947, elle poursuit son œuvre d'esprit entièrement surréaliste[3].
  • Pierre Alechinsky, (Bruxelles, 1927). Peintre et graveur. Plus proche du mouvement CoBrA que du surréalisme. André Breton l'a toutefois invité à présenter ses œuvres à l'exposition L'Écart absolu (1965)[2].
  • Vicente Aleixandre, (Séville, 1898 - Madrid, 1984). Poète espagnol. Prix Nobel de littérature en 1977. Auteur d'une anthologie de la poésie surréaliste, publiée en Espagne sous le titre Posía surrealista. Sensible au surréalisme bien qu'il n'ait « jamais cru à la base dogmatique de ce mouvement[4]. »
  • Maxime Alexandre, (Wolfisheim, Bas-Rhin, 1899- Strasbourg, 1976). Poète et dramaturge alsacien. Membre du groupe Dada de Zurich, il rencontre Louis Aragon qui l'invite à le rejoindre à Paris au début des années 1920. Il prend part aux activités du groupe surréaliste entre 1923 et 1932, année où il quitte le mouvement, suite à l'exclusion d'Aragon. Il publie ses Mémoires d'un surréaliste en 1968[5].
  • Sarane Alexandrian (Bagdad, Irak, 1927 - Ivry sur seine, 2009). Écrivain français. Membre en 1947 du groupe Cause (groupe surréaliste non communiste), il participe en 1948 à la création de la revue Néon, première revue du groupe surréaliste français depuis la Seconde Guerre mondiale[6]. Il s'en sépare suite à l'exclusion de Matta en 1948.
  • Ferdinand Alquié, (Carcassonne, 1906 - Montpellier, 1985). Philosophe français, professeur à la Sorbonne. En 1933, un article très critique envers l'URSS paru dans la revue Le Surréalisme au service de la Révolution prélude à l'exclusion d'André Breton et Paul Éluard du parti communiste français. Auteur en 1955 de Philosophie du surréalisme[7].
  • Juan Andralis (né en Grèce en 1927, mort en 1994). Peintre argentin. Il participe aux activités surréalistes de la fin des années 1940 à 1955, date à laquelle il cesse de peindre[8].
  • Guillaume Apollinaire (Rome, 1880 - Paris, 1918). Poète français. Précurseur immédiat du surréalisme, André Breton considérait Alcools (1913) pour le plus grand ouvrage poétique du XXe siècle. Son goût pour le modernisme l'a conduit à soutenir l'avant-garde picturale, le cubisme en particulier, et à soumettre le poème aux ruptures de ton et de forme (Calligrammes). En 1917, il écrit Les Mamelles de Tiresias, sous-titré "drame surréaliste". Si Breton n'a jamais caché l'hommage rendu à Apollinaire en reprenant le terme de surréalisme, très tôt il en revendique un tout autre sens[8].
  • Louis Aragon, (Paris, 1897-1982). Poète et romancier français. Fondateur avec Breton et Philippe Soupault de la revue Littérature (1919). Malgré sa tentation du romanesque que Breton lui reproche durement, il ne ménage pas ces efforts, et aussi une certaine surenchère, mêlant à la fois le lyrisme et l'insolence, pour tirer le surréalisme naissant de l'ornière Dada. Le Paysan de Paris (1926) et Le Traité du style (1928) sont considérées comme ses deux œuvres surréalistes majeures. Après l'adhésion du groupe au parti communiste français (1927), Aragon s'oppose systématiquement à la volonté de Breton d'ouvrir le parti aux désirs révolutionnaires des surréalistes. Au retour du IIe Congrès des écrivains révolutionnaires en URSS, Aragon signe un document, rendu publique, dans lequel il abandonne les thèses surréalistes pour se rallier sans réserves au communisme (octobre 1930). La rupture définitive intervient en 1932[9].
  • Noël Arnaud, (né Raymond Valentin Muller, 1919 - Montauban, 2003). Écrivain et éditeur français. Collaborateur de la revue clandestine La Main à plume sous l'Occupation. En 1947, il fonde un groupe dont les membres se qualifient de « surréalistes-révolutionnaires », qui s'oppose systématiquement à André Breton[7].
  • Jean ou Hans Arp (Strasbourg, 1886 - Bâle, 1966). Sculpteur, peintre et poète alsacien. Après voir participé à la création de Dada à Zurich en 1916 avec son épouse Sophie Taeuber, il s'installe près de Paris en 1926. Il participe aux activités surréalistes tout en se rapprochant des peintres abstraits formant le groupe Cercle et Carré en 1929. Son premier recueil de poèmes paraît en 1946[10].
  • Fernando Arrabal, (Melilla, Espagne, 1932). Poète, écrivain, dramaturge et cinéaste espagnol. Il fréquente les surréalistes à partir de 1961 et publie dans la revue de Breton La Brèche les premiers textes du mouvement Panique qu'il fonde avec Roland Topor et Alejandro Jodorowsky. Il s'éloigne en même temps que ces derniers du mouvement surréaliste au milieu des années 1960, ne supportant plus ce qu'il devait plus tard qualifier de côté « vaticaniste et bolchévique » du groupe animé par Breton[11].
  • Antonin Artaud, (Marseille, 1896 - Ivry-sur-Seine, 1948). Poète et écrivain français. Il rejoint le groupe surréaliste en 1924, au sein duquel il acquiert rapidement une place de premier plan. Il en devient le principal animateur de la Centrale du bureau des recherches surréalistes en 1925 et le seul directeur du troisième numéro de La Révolution surréaliste. Il quitte le mouvement en 1926[12], lors du rapprochement des surréalistes avec le Parti communiste français, en même temps que Philippe Soupault. Il se réconcilie brièvement avec Breton en 1928 puis en 1936[13]. Après des retrouvailles en juin 1946, une série de malentendus vient contrarier leur amitié. Lors de la conférence d'Artaud au théâtre du Vieux-Colombier, le 13 janvier 1947, Breton trouve indécent de le voir livré à "un public d'inconnus, de curieux, de voyeurs, de sadiques". Déçu par cette réaction, Artaud refuse d'exposer ses derniers dessins « dans une galerie de peinture […] où l'on vend à la criée des tableaux peints, où l'on vend des suées d'hommes, des transpirations de suicidés[14]. »
  • Pierre Audard, (Vernouillet, 1909 - Paris, 1981). Écrivain et poète français. Membre du "Grand Jeu". Il quitte le mouvement surréaliste en 1932, pour adhèrer à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR) et au parti communiste français.
  • Fernando de Azevedo, (Porto, Portugal, 1923). Peintre et théoricien portugais. Cofondateur du groupe surréaliste de Lisbonne en 1947[15].

B

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  • Rachel Baes (Ixelles, Belgique, 1912 - Bruges, 1983). Peintre belge. Fille du peintre Émile Baes. En 1945, elle rencontre, à Paris, Paul Éluard qui préface sa première exposition. Elle fréquente les surréalistes et, bénéficiant du soutien d'André Breton, présente deux autres expositions en 1953 et 1956. En 1947, René Magritte peint son portrait, Schéhérazade. Le catalogue de sa dernière exposition, en 1976, est préfacé par Louis Scutenaire[16].
  • Enrico Baj (Milan, 1924 - Vergiate, Italie, 2003). Peintre italien, cofondateur du Mouvement nucléaire (it) en 1951. Il rencontre André Breton en 1962 et participe à plusieurs expositions surréalistes[17].
  • Balthus (Balthasar Klossowski de Rola, dit. Paris, 1908 - Rossinière, Suisse, 2001). Peintre français. Cité pour son tableau La Rue (1934) remarqué par les surréalistes. Il a réalisé les décors et les costumes pour la mise en scène d'Antonin Artaud des Cenci (1935)[18].
  • Jacques Baron (Paris, 1905 - 1986). Poète français. Rencontre, en compagnie de Roger Vitrac, André Breton et Louis Aragon en 1921[19]. Collaborateur de Littérature et de L'Aventure surréaliste, il intègre le Parti communiste français en 1927, en même temps que les autres membres du groupe. Exclu en 1929, il se tourne vers le trotskysme et participe au pamphlet Un Cadavre, rédigé en 1929 contre Breton. Il intitule ses mémoires, publiées en 1969, L'An I du surréalisme, prouvant qu'il n'a jamais renié ses engagements de jeunesse[20].
  • Georges Bataille (Billom, Puy-de-Dôme, 1897 - Paris, 1962). Romancier et essayiste français. Publie, sans le signer, un article dans le sixième numéro de La Révolution surréaliste, mais il s'est toujours opposé au mouvement pour des raisons idéologiques[21].
  • Baya (née à Bordj-el-Kifran près d'Alger, 1931 - 1998). Peintre algérienne. D'une famille très modeste, analphabète, employée comme domestique, elle a seize ans quand la Galerie Maeght organise sa première exposition en 1947[22].
  • William Baziotes (Pittsburg, Pennsylvanie, 1912 - Reading, Penn., 1963). Peintre américain. Réalise une œuvre commune avec Gerome Kamrowski et Jackson Pollock où l'automatisme se donne libre cours (1941)[22].
  • Jean-Louis Bédouin (Neuilly-sur-Seine, 1929 - 1996). Poète et essayiste français. Adhère au surréalisme en 1947[23].
  • Hans Bellmer (Katowice, Silésie, 1902 - Paris, 1975). Peintre, photographe et sculpteur allemand. Intègre le groupe surréaliste à son arrivée à Paris en 1937[24] ou en 1938[25].
  • Denise Bellon (Paris, 1902 - Paris, 1999). Photographe française. Proche des surréalistes dès les années 1920, elle a photographié plusieurs expositions et réalisé des portraits du groupe à la demande d'André Breton[26].
  • Jean Benoît (Québec, 1922 - 2010). Artiste plasticien canadien. Rencontre André Breton en 1959, lors de son arrivée à Paris. En marge de l'exposition internationale du surréalisme de 1959 dédiée à Éros, et en présence de Breton et Matta entre autres, il présente son Exécution du testament de Sade[27].
  • Ejler Bille (Oder, Jutland, Danemark, 1910 - 2004). Peintre et sculpteur danois. Découvre le surréalisme au début des années 1930 lors d'un séjour à Paris. De retour au Danemark, il fonde une revue Linien et participe au mouvement abstrait-surréaliste[28].
  • William Bjerke-Petersen (1909 - 1957). Peintre danois et théoricien de l'art. Introduit le surréalisme au Danemark au début des années 1930 avec Ejler Bille. Participe aux expositions surréalistes parisiennes. Se détourne du surréalisme à partir de 1950[29].
  • Maurice Blanchard (Montdidier, Oise, 1890 - 1960). Poète français. Ingénieur naval puis pilote de l'escadrille de Dunkerque pendant la Première Guerre mondiale, il se consacre ensuite à l'aéronautique. Sa découverte du surréalisme le décide à faire publier ses œuvres. Son premier recueil, Malebolge, paraît en 1934[30].
  • Jacques-André Boiffard (La Roche-sur-Yon, 1903 - Paris, 1961). Écrivain et photographe français. Intègre le groupe surréaliste parisien en 1924 et participe à la revue La Révolution surréaliste en tant que photographe notamment. Il est l'auteur de la photographie de la « très belle et très inutile Porte Saint-Denis » insérée dans l'ouvrage d'André Breton, Nadja. Exclu en 1929, il contribue au pamphlet Un cadavre contre Breton, collabore à la revue Documents de Georges Bataille puis à la disparition de celle-ci, il se consacre exclusivement à la médecine[28].
  • Bona (née Bona Tibertelli de Pisi, Rome, 1926 - 2000). Peintre, écrivain et poète française. Nièce du peintre Filippo De Pisis. Rencontre André Pieyre de Mandiargues en 1947, à Paris, et les surréalistes. Au cours d'un voyage au Mexique, elle expérimente les collages de tissus[31].
  • Vincent Bounoure (Strasbourg, 1928 - 1996). Poète français. Participe au surréalisme de 1955 jusqu'à la dissolution officielle du groupe en 1969. Animateur du Bulletin de liaison surréaliste depuis 1971[30].
  • Joë Bousquet (Narbonne, 1897 - Carcassonne, 1950). Poète français. Une grave blessure reçue au cours de la Première Guerre mondiale, au printemps 1918, le rend paraplégique et le cloître dans sa maison de Carcassonne. Il adhère au surréalisme en 1924 et entretient une amitié épistolaire avec Paul Éluard et André Breton.
  • Francis Bouvet (Paris, 1929 - 1979). Peintre et plasticien français. Il participe à l'exposition Surréalisme de Bruxelles en 1945. Il intègre le groupe parisien qui se reforme autour de Breton, en 1947 et collabore à la revue NEON. En 1948, il est exclu pour « activités fractionnelles »[32].
  • Victor Brauner (Piatra Neamtz, Roumanie, 1903 - Paris, 1966). Peintre et sculpteur roumain. Gagné au surréalisme en 1928, après la découverte de la peinture de Giorgio De Chirico. André Breton préface le catalogue de ses œuvres en 1934. Obsédé par le thème de l'énucléation, il perd un œil au cours d'un chahut entre amis au cours duquel il reçoit un verre en pleine face. Exclu en novembre 1948[33].
  • André Breton (Tinchebray, Orne, 1896 - Paris, 1966). Poète et essayiste français. Principal théoricien et promoteur du surréalisme qu'il fonde au début des années 1920 et auquel il donne une assise théorique avec le Premier Manifeste du surréalisme (1924). Qualifié par ses détracteurs de « Pape du surréalisme », il anime le mouvement jusqu'à sa mort.
  • Élisa Breton (née Claro, à Vina del Mar, Chili, 1906 - Paris, 2000). Plasticienne et écrivain française. Elle rencontre Breton à New York en janvier 1944. Ils se marient l'année suivante. Pour elle, Breton écrit Arcane 17. Elle a réalisé quelques boîtes surréalistes remarquables[34].
  • J. B. Brunius (né Jacques Henri Cottance, Paris, 1906 - Exeter, Angleterre, 1967). Poète, cinéaste et théoricien français du cinéma. Il fréquente les surréalistes dès 1927 et assiste Luis Buñuel sur le tournage de L'Âge d'or (1930). Réfugié en Angleterre en 1943, il collabore à la revue VVV que dirigent, à New York, Breton et Marcel Duchamp et co-écrit avec E. L. T. Mesens le tract Idolatry and confusion (1944). Jusqu'à sa mort, depuis Londres, il restera en contact avec le groupe surréaliste parisien[35].
  • Luis Buñuel (Calanda, Espagne, 1900 - 1983). Cinéaste espagnol. Le film Un chien andalou qu'il co-réalise avec Salvador Dalí (1929), enthousiasme Breton et ses amis. Toujours avec Dalí, il réalise L'Âge d'or (1930) dont la projection suscite une violente réaction de la part de groupes d'extrême-droite qui a pour conséquence d'interdire le film de projection jusqu'en 1980.

C

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  • Guy Cabanel, (Béziers, 1926). Poète français. Ses premiers textes surréalistes datent de 1949[36].
  • Alexander Calder, (Philadelphie, 1898 - Saché, 1976). Sculpteur américain. Arrivé à Paris en 1926, il réalise des sculptures en fil de fer. Voulant y introduire le mouvement, il ajoute à ses œuvres un moteur, puis confie ses « mobiles » (appellation suggérée par Marcel Duchamp) aux vents et aux courants d'air. Il poursuit ses sculptures statiques que Jean Arp baptisera « stabiles »[38].
  • Leonora Carrington, (Clayton Green, Lancashire, 1917 - Mexico, 2011). Peintre et écrivain anglais. Elle rencontre Max Ernst en 1936 et s'installe avec lui à Paris. Ses travaux attirent l'attention de Breton, qui lui consacre une section dans son Anthologie de l'humour noir (1944). Elle a affirmé, en 1986, avoir renié le surréalisme, « une foutaise pour les femmes[39]. »
  • Aimé Césaire, (Basse-Pointe, Martinique, 1913 - Fort-de-France, Martinique, 2008). Poète et homme politique français. Il attire l'attention de Breton en 1939 avec son recueil Cahier d'un retour au pays natal. À l'occasion d'une escale forcée sur le chemin des États-Unis, Breton le rencontre à Fort-de-France (1941)[40].
  • Suzanne Césaire, (Trois-Islets, Martinique, 1915 - 1966). Écrivaine française. Ses articles dans la revue Tropiques qu'elle a créée et dirigée avec Aimé Césaire ont contribué à faire connaître le surréalisme en Martinique[41].
  • René Char, (L'Isle-sur-Sorgue, 1907 - 1988). Poète et résistant français. Il intègre le groupe surréaliste par l'intermédiaire de Paul Éluard en 1929. Avec Breton et Éluard, ils écrivent Ralentir travaux (1930). Il participe aux activités du groupe jusqu'en décembre 1935 quand, dans une lettre ouverte, il déclare qu'« il fallait "dissoudre", en beauté, le surréalisme pour lui éviter la honte de devenir centenaire[42]. »
  • Achille Chavée, (Charleroi, 1906 - La Hestre, 1969). Écrivain et poète belge. Il fonde en 1933 le groupe Rupture appelé également Groupe surréaliste du Hainaut. En 1936, il organise, à La Louvière, une exposition internationale du surréalisme[43].
  • Malcolm de Chazal, (Vacoas, Île Maurice, 1902 - Curepipe, 1981). Écrivain mauricien. En 1947, il publie, à compte d'auteur, Sens plastique II qui impressionne fortement André Breton et les surréalistes[44].
  • Ithell Colquhoun, (Shillong, Birmanie, 1906 - 1988). Peintre et poète. En 1939, elle rejoint le groupe surréaliste londonien et participe à l'exposition Living art in England. Elle collabore à la revue London bulletin (poèmes et tableaux). Son goût pour l'occultisme l'écarte du groupe[45].
  • Aloïse Corbaz, (Lausanne, 1886 - Gimel, près de Lausanne, 1964). Peintre suisse. Ayant aperçu le Kaiser Guillaume II au cours d'une parade militaire, elle en tombe amoureuse au point que sa famille la fait interner en 1918. Elle restera enfermée jusqu'à sa mort. En 1941, elle commence à dessiner avec des crayons de couleurs des dessins dont les thèmes principaux sont les grandes amoureuses de l'histoire telles Cléopâtre ou Joséphine de Beauharnais[8].
  • José Corti, (1895-1984). Éditeur français. C'est dans sa revue Vers l'idéal (qui ne compte qu'un seul numéro) qu'André Breton publie ses premiers poèmes en 1912. À partir de 1925, il devient le principal éditeur des surréalistes[46].
  • René Crevel, (Paris, 1900-1935). Écrivain français. D'abord membre de Dada, il rejoint les surréalistes en 1923 malgré son scepticisme à l'endroit de l'écriture automatique. Personnalité tourmentée, atteint de la tuberculose, il se donne la mort en juin 1935, désespéré que la parole soit retirée à Breton pour le Congrès des écrivains pour la défense de la culture, suite à un incident avec Ilya Ehrenbourg représentant de la délégation soviétique[47].
  • Roberto Crippa, (Monza, Italie, 1912 - Bresso, Italie, 1972). Peintre italien. Ami de Victor Brauner, Max Ernst et Wifredo Lam, le surréalisme lui inspire l'automatisme, l'irrationnel et le collage d'éléments hétéroclites pour la réalisation de ses œuvres[48].

D

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  • Gala Dalí, (née Helena Dimitrievna Deluvina Diakonova, Kazan, Russie, 1894 – Figueras, Espagne, 1982). Muse et épouse de Paul Éluard, maîtresse de Max Ernst puis épouse et unique modèle féminin de Salvador Dalí qui fera d'elle un mythe vivant et une icône moderne, doublé d'un efficace agent artistique[49].
  • Salvador Dali, (Figueras, Espagne, 1904-1989). Peintre et sculpteur espagnol. Rejoint les surréalistes à Paris en 1928. Inventeur de la méthode d'interprétation "paranoïa-critique" (1930). Sous l'influence de Gala, il ne refuse pas la reconnaissance et les honneurs a contrario du groupe. Ses prises de positions politiques réactionnaires répétées, sous couvert de provocation, aboutissent à son exclusion définitive en 1939. André Breton lui donnera le surnom d'« Avida Dollars », anagramme de son patronyme.
  • René Daumal, (Boulzincourt, 1908 - Paris, 1944). Poète et écrivain français. Cofondateur de la revue et du groupe "Grand Jeu" avec Roger Vailland et Roger Gilbert-Lecomte, en 1928. Alors que tout le groupe est exclu par Breton (mars 1929), seul René Daumal est cité dans le Second manifeste du surréalisme de Breton qui lui demande de « préciser sa position personnelle » à l'égard du surréalisme. Dans sa Lettre ouverte à André Breton sur les rapports du surréalisme et du Grand jeu, Daumal n'exclut pas la possibilité d'alliances ponctuelles « contre nos ennemis communs », mais souligne qu'elles ne sauraient réduire l'irrémédiable hiatus qui sépare les deux groupes : l'idéologie et la pratique surréaliste (définie comme une simple "science amusante") n'ont rien de commun avec la soif d'absolu qui anime le "Grand jeu". Après la dissolution du « Grand jeu » en 1934, René Daumal se détourne résolument du surréalisme[50].
  • Giorgio De Chirico[52], (Volos, Grèce, 1888 - Rome, 1978). Peintre italien. Son tableau Le Cerveau de l'enfant fascine André Breton qui le découvre en 1916. Il participe à la première exposition d'œuvres surréalistes à Paris en 1925. Renié par le groupe qui observe avec consternation son évolution artistique vers le néo-classicisme[53]
  • Lise Deharme, (née Anne-Marie Hirtz, Paris, 1898-1980). Romancière et poétesse française. Elle rencontre Louis Aragon et André Breton au Bureau des recherches surréalistes en 1924. Elle y laisse un gant et attise une passion amoureuse de la part de Breton. Ce dernier en raconte l'épisode dans Nadja : elle apparait sous le nom de Lise Meyer, "la femme aux gants bleu ciel"[54]. En 1933, elle dirige la revue surréaliste Le Phare de Neuilly[55].
  • André Delons, (Le Vésinet, 1909 - Dunkerque, 1940). Écrivain, poète français et critique de cinéma. Membre du "Grand Jeu" dès 1928. Pour la revue "Les Cahiers du Sud", il dirige un numéro spécial sur le peintre Joseph Sima. Cousin de Jacqueline Lamba, il lui fait découvrir la production littéraire des surréalistes et notamment le récit Nadja d'André Breton. Ce livre provoque le désir et la volonté de Jacqueline Lamba d'en connaître son auteur[56].
  • Toni del Renzio, (Tsarkoe Selo, Russie, 1915). Poète et peintre italien. Après avoir fui le régime de Mussolini, il rencontre les surréalistes parisiens en 1936. En 1940, il rejoint le groupe anglais à Londres. Il édite la revue Arson et organise une exposition internationale avec les participations de Eileen Agar, Ithell Colquhoun, Conroy Maddox et Robert Melville. Des divergences idéologiques mêlées à des raisons personnelles provoquent la rupture avec E. L. T. Mesens en 1944 et suscitent la rédaction par ce dernier du manifeste Idolatry and confusion.
  • Joseph Delteil, (Villar-en-Val, 1894 - La Tuillerie de Massane, 1978). Romancier et poète français. C'est avec son premier roman Sur le fleuve Amour (1922) que Delteil attire l'attention de Breton pour qui cette œuvre « dédommageait de tant de diables au corps[57]. » Il participe à la revue Littérature et à la rédaction du pamphlet Un cadavre, écrit contre Anatole France (1924), et Breton le cite dans le Manifeste du surréalisme parmi ceux qui ont fait "acte de surréalisme absolu". Cependant la parution de sa Jeanne d'Arc (1925), malgré le scandale provoqué par une vision anticonformiste et peu historique de l'héroïne, provoque un violent rejet de la part de Breton qui qualifie l'œuvre de "vaste saloperie". Peu après, Breton lui envoie une lettre de rupture après que Delteil eut déclaré dans un entretien qu'il ne rêvait jamais[58].
  • Paul Delvaux, (Antheit, Belgique, 1897 - Furnes, Belgique, 1994). Peintre post-impressionniste, expressionniste puis surréaliste belge. Après des études à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il réalise des tableaux post-impressionnistes, puis expressionnistes, influencés, notamment, par James Ensor. Son univers favori est la gare de chemin de fer (« Trains du soir »). Cependant, à chacun des changements d'inspiration, Paul Delvaux détruit ses tableaux (1920-24). C'est en découvrant un tableau de Giorgio De Chirico « Mélancolie et mystère d'une rue », que Delvaux a la "révélation" du surréalisme (1934). Sans jamais adhérer au mouvement, il commence, avec « Femmes en dentelle », une série d'œuvres d'une unité si profonde que n'importe lequel de ses tableaux se reconnait au premier coup d'œil. Il expose ses œuvres à l'exposition des surréalistes de Paris en 1938. Les thèmes récurrents de l'œuvre de Paul Delvaux se caractérisent par la représentation de femmes nues, d'hommes habillés en costume et de jeunes éphèbes dans une attitude hiératique et figée au sein d'un paysage ou d'un milieu urbain tout aussi figé.
  • Robert Desnos, (Paris, 1900 - Terezin, Tchécoslovaquie, 1945, mort en déportation). Rejoint le groupe surréaliste en 1922. Il se distingue par une étonnante capacité d'improvisation au cours des expériences de sommeils forcés. Il rompt avec le groupe en 1929[59].
  • Oscar Dominguez, (La Laguna, Îles Canaries, 1906 - Paris, 1957). Peintre espagnol. Adhésion en 1934. Il préconise la « décalcomanie sans objet préconçu » ou « décalcomanie du désir » dans laquelle André Breton voit le point de départ de « l'automatisme absolu » au sein de la peinture surréaliste. De 1938 à 1939, sa période « cosmique » est généralement considérée comme la plus inventive.
  • Marcel Duchamp, (Blainville, 1887 - Paris, 1968). Peintre et sculpteur franco-américain. Selon l'expression de Hubert Haddad il a prêté son « génie » au mouvement surréaliste en « démiurge ironique, sans jamais s'affilier[61]. »
  • Jean-Pierre Duprey, (Rouen, 1930 - Paris, 1959). Poète, peintre et sculpteur français. Participe au mouvement en 1949. Breton remarque ses textes envoyés à la revue Solution Surréaliste : « Vous êtes certainement un grand poète, doublé de quelqu'un d'autre qui m'intrigue. » Jusqu'à son suicide, il expose des tableaux et des sculptures dans de nombreuses manifestations en France comme à l'étranger[62].

E

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  • Paul Éluard, (Né Eugène Grindel, Saint-Denis, 1895 - Charenton, 1952). Poète français. Fondateur du mouvement surréaliste avec Louis Aragon, Breton et Philippe Soupault. Adhérant au parti communiste français dès 1926. Les relations profondément amicale avec Breton résistent à toutes les épreuves jusqu'en octobre 1938, quand ce dernier, ayant rencontré Trotsky au Mexique, annonce la création d'une Fédération internationale de l'art révolutionnaire indépendant (FIARI) indépendante du PCF.
  • Ousni El Hage, (Beyrouth, 1937). Poète, écrivain et directeur littéraire libanais. Traducteur en langue arabe des poèmes d'Antonin Artaud et André Breton. À la mort de ce dernier, il lui rend hommage avec le poème Le Roi des Djinns est mort à Paris (1966)[64].
  • Max Ernst, (Brühl, Allemagne, 1891 - Paris, 1976). Peintre et sculpteur allemand, américain puis français. Animateur du groupe Dada de Cologne à partir de 1918, c'est en découvrant les œuvres de Giorgio De Chirico, qu'il crée le « collage » surréaliste (1919). Breton l'invite à présenter ses collages à Paris. Cette exposition, à la librairie Au sans pareil, est la première du genre à mêler l'agitation dadaïste et les prémisses du surréalisme naissant (mai 1921). Il est exclu du mouvement en 1954 pour avoir accepté le Grand Prix de Peinture de la Biennale de Venise[65].

F

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Leonor Fini en 1936 (photographie de Carl Van Vechten)
  • Léo Ferré, (Monaco, 1916 - Castellina in Chianti, Italie, 1993). Poète, auteur, compositeur et interprète français. Il rencontre André Breton en 1955. Bien que ce dernier lui ai témoigné de son amitié[66], il reçoit froidement le recueil Poètes, vos papiers [67]! La raison en est la déconsidération de l'écriture automatique dans la préface de ce recueil[68]. En réaction, les surréalistes publient un tract collectif intitulé Finie la chanson ! (printemps 1957)[69].
  • Marcelle Ferry, (1904-1985). Écrivain et poète française. Elle fréquente les surréalistes parisiens au début des années 1930. Elle a une liaison avec Georges Hugnet puis André Breton qui lui dédie un collage floral de la plaquette Violette Nozière. Ses premiers poèmes L'Île d'un jour sont publiés en 1938 aux Éditions Surréalistes[70].
  • Leonor Fini, (Buenos-Aires, 1908- Paris, 1996). Peintre et écrivain italienne[71]. Elle rencontre les surréalistes parisiens en 1933 et se lie d'amitié avec Victor Brauner, Paul Éluard et Max Ernst. Refusant d'intégrer le groupe n'ayant aucun goût, selon elle, pour les réunions ni pour les manifestes, c'est en solitaire qu'elle explore un univers onirique dans lequel dominent les personnages féminins[72].
  • Josep-Vicente Foix, (Barcelone, 1894 - 1987). Écrivain espagnol. En 1917, dans la revue Trossos dont il est le directeur, il publie des textes de Pierre Reverdy, Philippe Soupault et Tristan Tzara et des dessins de Joan Miró. La même année, il écrit des textes procédant de l' « écriture automatique » (soit deux ans avant Les Champs magnétiques d'André Breton et Soupault, écrit en juin 1919 et publié en mai 1920). Passés inaperçus, ses textes paraissent en 1956 sous le titre Diari. Ami de Miró et de Salvador Dalí, il leur apporte son soutien à la travers la revue L'Amic des arts (1926-29)[73].
  • Benjamin Fondane, (né Benjamin Wexler, Iasi, Roumanie, 1898 - Birkenau, Allemagne, 1944, mort en déportation). Poète et écrivain roumain. Installé à Paris en 1923, il rencontre les surréalistes par l'intermédiaire de Tristan Tzara et Ilarie Voronca. Cependant, il n'adhéra jamais au groupe, reprochant à Breton son comportement autoritaire[74].
  • Jean-Claude Fourneau (Paris, 1907 - Paris, 1981). Dessinateur, peintre, portraitiste français. Il figure sur la photographie des surréalistes rassemblés au café Cyrano en 1953[75], et André Breton le cite parmi les membres du groupe[76], mais sa nature solitaire l’empêche de rejoindre véritablement tout mouvement collectif, serait-ce celui qu’il reconnaît comme le plus important de son temps.
  • Théodore Fraenkel, (1896-1964). Médecin et écrivain français. Ami d'André Breton dès le collège Chaptal (1912). Il fait la connaissance de Jacques Vaché à Nantes, qui le prend pour modèle dans sa nouvelle Le Sanglant symbole. Il collabore aux différentes revues surréalistes sans jamais adhérer pleinement au groupe. Probablement le plus discret des fondateurs du surréalisme. En 1925, il écrit avec Antonin Artaud et Robert Desnos la Lettre aux médecins-chefs des asiles de fou[77].
  • Esteban Francès, (Port-Bou, Espagne, 1914 - 1976). Peintre espagnol. Engagé dans le groupe de peintres surréalistes catalans appelés « logicophobistes », il rejoint les surréalistes parisiens en 1937. Breton l'admire aussitôt pour sa technique du « grattage ». Il abandonne les activités surréalistes en 1942 à cause de son inimitié avec Benjamin Péret[78].
  • Wilhelm Freddie, (Copenhague, 1909 - 1995). Peintre danois. Influencé par Salvador Dalí, il est l'introducteur du surréalisme pictural au Danemark avec Vilhelm Bjerke-Petersen. En 1937, une campagne de presse conduit à la fermeture d'une de ses expositions tandis que trois de ses œuvres sont confisquées au profit du Musée de Criminologie de Copenhague[79].

G

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  • David Gascoyne (Londres, 1916 - 2001). Poète anglais. Avec Roland Penrose, il introduit le surréalisme en Angleterre avec la publication du recueil de poèmes A Short survey of surrealism (1935), puis la traduction de Qu'est-ce que le surréalisme ? d'André Breton. Il est l'un des organisateurs de l'exposition de Londres de 1936. S'écarte du surréalisme en 1938[79].
  • Giovanna (Reggio-Emilia, Italie). Peintre, écrivaine et créatrice de performances. Elle rencontre le groupe surréaliste en 1965. À l'invitation de Breton, elle conçoit et réalise La Carte absolue. En 1967, elle participe à l'exposition internationale du surréalisme à São Polo et à celle intitulée La Fureur poétique à Paris. Sa dernière performance connue s'est déroulée, en 1997, à Cerisy-la-Salle, à l'occasion du colloque La Part féminine dans le surréalisme[80].
  • Camille Goemans (Louvain, Belgique, 1900 - Bruxelles, 1960). Écrivain et galeriste belge. Fréquente le groupe surréaliste parisien en 1925. Ami du peintre René Magritte dont il est l'infatigable promoteur de l'œuvre.
  • Henri Goetz (1909-1989). Durant sa période dite « surréaliste », en 1938, il rencontre André Breton et les surréalistes. Goetz peint les Chefs d'œuvres corrigés (ainsi nommés par André Breton), exécutés à la tempéra et à la peinture à l'œuf sur des reproductions photographiques d'œuvres de maîtres.
  • Arshile Gorky (Hayotz Dzor, Arménie, 1904 - Sherman, Connecticut, 1948). Peintre américain. Après s'être confronté à Paul Cézanne, Picasso et Joan Miró, il réalise la série des Jardins à Sochi (1942) qui le fait remarquer d'André Breton et Matta (1944). L'automatisme qu'il découvre et introduit dès lors libère totalement son imagination. Après une succession de catastrophes, il se suicide par pendaison[81].
  • Julien Gracq (né Louis Poirier - St-Florent-le-Vieil, Maine-et-Loire, 1910 - Angers, 2007). Écrivain français. Conjuguant le « roman noir », les légendes arthuriennes et l'influence du surréalisme, Au Château d'Argol (1938) est l'un des rares romans ayant suscité l'admiration d'André Breton[82].
  • Eugenio Granell (La Coruña, 1912 - 2001). Peintre et essayiste espagnole. Ami de Benjamin Peret, il rencontre André Breton en 1941, participe à la diffusion du surréalisme en Amérique centrale et fonde à Saint-Jacques-de-Compostelle, la fondation Eugenio Granell (1995) entièrement consacrée au surréalisme et riche d'une importante collection d'œuvres de Breton, Duchamp, Man Ray, Picabia, etc.
  • Eric Grate (Stockholm, 1896 - 1983). Sculpteur suédois. Découvre le surréalisme en 1924 à Paris. En 1932, il organise à Stockholm une exposition « post-cubiste et surréaliste » qui fait scandale[82].
  • Robert Guyon (Lyon, 1941). Poète, essayiste et peintre français. Après sa rencontre avec Breton en 1964, il collabore aux revues surréalistes La Brèche et L'Archibras. En 1966, il fonde, à Lyon, le groupe L'Ekart[83].

H

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  • Simon Hantaï, (Bia, Hongrie, 1922 - Paris, 2008). Peintre français. Il rencontre les surréalistes en 1952, qui découvrent son œuvre réalisée avec la technique du « grattage » à l'aide d'une lame de rasoir (technique inspirée par Esteban Francès). Sa première exposition parisienne est organisée en 1953 et André Breton en écrit la préface[84]. En 1955, il quitte le mouvement pour se rapprocher de l'abstraction lyrique incarnée par le peintre Georges Mathieu. En 1957, prenant position contre l'insurrection révolutionnaire et populaire de Budapest, il est rejeté par les surréalistes. Par la suite, s'il reprend certains procédés issus du surréalisme, il les vide de toute justification théorique[85].
  • Irène Hamoir, (St-Gilles, Bruxelles, 1906 - Bruxelles, 1994). Poétesse et romancière belge. Figure féminine centrale du surréalisme en Belgique. Épouse de Louis Scutenaire, elle apparaît constamment sous le nom de Lorrie dans ses Inscriptions mais aussi dans les dessins et tableaux de René Magritte.
  • David Hare, (New York, 1917). Peintre et sculpteur américain. Il rencontre les surréalistes réfugiés à New York dès leur arrivée en 1941. Avec Breton et Marcel Duchamp, il co-dirige la revue "VVV" de 1942 à 1944. Pour ses premières peintures (« Chemical paintings », 1943), il utilise des techniques proches des "brûlages" de Raoul Ubac qu'il associe à l'automatisme. Puis, après un voyage dans les réserves indiennes de l'Arizona, il s'oriente vers la sculpture et c'est en tant que sculpteur qu'il participe à l'Exposition internationale du surréalisme de Paris en 1947[86].
  • Stanley-William Hayter, (Londres, 1901 - Paris, 1988). Peintre et graveur anglais. Fondateur en 1926 à Paris de l'"Atelier 17" où nombres d'artistes, obscurs ou célèbres, viennent découvrir les possibilités de la gravure. Il fréquente le groupe parisien de 1934 à 1940. Introducteur de l'automatisme dans la gravure, il a, en outre, « aidé à ne pas considérer comme antinomiques formes figuratives et formes abstraites, formes géométriques et formes organiques[88]. »
  • Jindrich Heisler, (Chrast, Tchécoslovaquie, 1914 - Paris, 1953). Poète et peintre tchécoslovaque. Adhère au groupe tchèque en 1938 et publie clandestinement ses premiers poèmes. Avec son épouse Toyen, il s'installe à Paris en 1947, participe à l'Exposition internationale du surréalisme et anime les revues « NEON » et "Solution surréaliste". Dans la lignée des « poèmes-objets », il propose ses « livres-objets »[89].
  • Georges Henein, (Le Caire, 1914 - 1973). Écrivain et poète égyptien. Étudiant à Paris en 1934, il découvre le surréalisme. En 1947, au Caire, il fonde la revue et les éditions La Part du sable. Il cesse sa collaboration au mouvement en 1950[90].
  • Ruth Henry, (Allemagne, 1925). Écrivain, journaliste et traductrice allemande. Installée à Paris en 1955, elle rencontre Breton, Duchamp, Max Ernst, Meret Oppenheim et Man Ray. En 1965, paraît en Allemagne la première anthologie de textes surréalistes traduits par ses soins. Elle traduit également les deux Manifestes de Breton qui paraissent en 1969. Devenue une proche amie d'Unica Zürn, elle réalise la traduction française de L'Homme-Jasmin (1970) et Sombre printemps (1971)[91].
  • René Hilsum. Éditeur et libraire français. Ami d'André Breton depuis le collège Chaptal (1912). En 1919, il fonde la maison d'édition "Au Sans Pareil" dont l'un des premiers ouvrages publiés est Mont de piété de Breton. Il reprend également la publication mensuelle de la revue "Littérature". Dans la librairie ouverte sous le même nom, il organise la première exposition consacrée à Max Ernst (mai 1921). Au mois d'août 1922, la décision prise par Breton de confier à Gaston Gallimard la publication de "Littérature" provoque la rupture avec René Hilsum[92].
  • Morris Hirshfield, (Pologne russe, 1872 - New York, 1946). Peintre américain. Quand il prend sa retraite, en 1937, après avoir fondé une manufacture de pantoufles, Morris Hirshfield se met à peindre. Les surréalistes en exil à New York découvrent ses tableaux et s'enthousiasment, Breton le premier, pour ce « grand peintre purement médianimique[93]. »
  • Marianne Van Hirtum, (Namur, 1935 - Paris, 1988). Poète, écrivain, peintre et sculpteur belge. Elle rencontre Breton en 1959 et participe aux diverses manifestations du groupe surréaliste parisien notamment l'exposition internationale du surréalisme à la galerie Daniel Cordier[94].
  • Georges Hugnet, (Paris, 1906 - Saint-Martin-de-Ré, Vendée, 1974). Poète, dramaturge, plasticien et critique français. Auteur de nombreuses études sur Dada remarquées par Breton. Adhère au surréalisme en 1932. Exclu en 1939[95].
  • Valentine Hugo, (née Gross, Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais, 1887 - Paris, 1968). Peintre française. Elle rencontre et noue des liens d'amitiés avec René Crevel et Paul Éluard en 1928, puis elle a une brève relation sentimentale avec Breton (1931 à 1932). Elle participe à différentes expositions surréalistes à Paris et à New York. Elle quitte le surréalisme en 1936[96].
  • Karel Hynek, (Prague, 1925-1953). Poète et dramaturge tchèque. Rencontre Karel Teige et le surréalisme tchèque en 1948 bien que les activités du groupe se déroulent à huis-clos. Auteur de pièces de théâtre dans lesquelles se mêlent l'humour noir et l'absurde[97].

I

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  • Laurence Iché, (Saint-Étienne, Loire, 1921 - Madrid, 2007) Poétesse française. Fille du sculpteur René Iché. Grâce à son père, elle se passionne pour l'avant-garde espagnole à l'occasion de la visite du Pavillon républicain lors de l'Exposition de Paris de 1937. En mai 1941, elle participe à la création de la revue surréaliste semi-clandestine La Main à plume. Auteur du recueil de poèmes érotiques Au fil du vent illustré par Oscar Dominguez et du recueil de contes Etagère en flamme illustré par Pablo Picasso.
  • René Iché, (Sallèles d'Aude, 1897 - Paris, 1954). Sculpteur et dessinateur français. Rencontre Guillaume Apollinaire en 1916. Très proche des dadas puis des surréalistes dont il partage les thématiques artistiques et les orientations politiques. Il a travaillé sur le fragment et les masques d'André Breton[98] et de Paul Éluard. Auteur de deux manifestes Les Deux Arts (1938) et Manifeste des sculpteurs (1949) et de l'ouvrage La Machine à se cirer les pompes. Il est le père de la poétesse surréaliste Laurence Iché.
  • Kôichi Iijima, (Okayama, Japon, 1930). Poète et écrivain japonais. Organisateur d'un cercle d'étude du surréalisme en 1956. Dans les années 1970, il entame une compilation de documents et témoignages sur la répression dont furent victimes les surréalistes japonais avant la Seconde Guerre mondiale[99].

J

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  • Édouard Jaguer, (Paris, 1924-2006). Dessinateur, poète et critique d'art français. Il découvre le surréalisme et l'art non figuratif en 1937. En 1943, il fait paraître ses premiers poèmes dans la revue clandestine "La Main à plume". Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il collabore à plusieurs revues surréalistes, comme "La Révolution la nuit", en dehors du groupe d'André Breton. En 1953, il fonde la revue "Phase" pour soutenir les peintres de l'abstraction lyrique[101].
  • Marcel Jean, (La Charité-sur-Loire, 1900 - 1993). Dessinateur, plasticien et écrivain français. Il participe aux activités du groupe surréaliste parisien de 1932 jusqu'en 1951. Il est le co-auteur, avec le philosophe hongrois Arpád Mezei, d'une Histoire de la peinture surréaliste parue en 1959[102].

K

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  • Frida Kahlo, (Coyoacan, Mexique, 1907 - Coyoacan, 1954). Peintre mexicaine. Épouse du peintre Diego Rivera. Venue à Paris en 1937, à l'occasion d'une exposition sur le Mexique, les surréalistes découvrent ses œuvres. Même s'il semble plutôt indifférent, pour André Breton la grande valeur de l'œuvre de Kalho est qu'elle « donne » sur la destinée intérieure[103].
  • Gerome Kamrowski, (Warren, Minnesota, 1914). Peintre américain. Intéressé par le surréalisme dès la fin des années 1930. Il réalise avec William Baziotes et Jackson Pollock une peinture « collective » considérée comme l'œuvre première de l' « expressionnisme abstrait » (1941)[104].
  • Nelly Kaplan, (Buenos Aires, 1936). Écrivaine et cinéaste française. Arrivée à Paris en 1953, Nelly Kaplan rencontre le cinéaste Abel Gance dont elle devient l'assistante pendant une dizaine d'année. En 1955, elle rencontre Philippe Soupault, Théodore Fraenkel, André Pieyre de Mandiargues et André Breton avec qui elle entretiendra une "éblouissante amitié amoureuse". « Soyons objectifs : je ne crois qu'au hasard. Aussi loin que je puise dans ma mémoire, tous les êtres qui ont marqués mon existence, je les ai rencontrés par le plus grand des hasards. Surtout les surréalistes. [...] Si cela n'a pas eu lieu "un peu avant minuit, près du débarcadère", les endroits, les heures, ne déméritent pas la comparaison[105]. » Le premier court-métrage qu'elle réalise est un documentaire sur le peintre Gustave Moreau dont le texte est dit par Breton. En 1966, elle réalise un court-métrage sur les dessins érotiques d'André Masson, puis un moyen métrage sur Picasso Le Regard Picasso qui obtient le Lion d'Or au Festival de Venise en 1967. En 1974, le roman Mémoires d'une liseuse de draps, signé du pseudonyme Belen, est censuré[106].
  • Frederick J. Kiesler, (Vienne, Autriche, 1896 - New York, 1966). À l'architecture fonctionnelle, Kiesler oppose une « architecture magique ». Pour recevoir la collection de Peggy Guggenheim, il construit les plans des galeries « Art of this Century » (1942) avec l'objectif de « renverser les barrières physiques et mentales qui séparent les gens de l'art avec lequel ils vivent. » Pour l'exposition surréaliste de 1947 à Paris, il dessine la « salle des superstitions » en forme d'œuf et présente son Totem des religions[107].
  • Willem De Kooning, (Rotterdam, 1904 - East Hampton, USA, 1997). Peintre américain. Considéré comme un des maîtres de l'expressionnisme abstrait, Kooning est cité dans le Dictionnaire général du surréalisme... pour une période, autour de 1950, qui se rapproche des "abstraits-surréalistes" nordiques tel Asger Jorn. Excavation est l'œuvre représentative de cette tendance où « le modèle intérieur éclate à travers la violence gestuelle », Édouard Jaguer[108].

L

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  • Félix Labisse, (Marchiennes, 1905 - Neuilly-sur-Seine, 1982). Peintre français. Il rencontre le groupe surréaliste à Paris en 1932, et se lie d'amitié avec Robert Desnos. Mais les surréalistes ne l'ont jamais reconnu comme l'un des leurs, bien qu'il ait apporté sa « contribution aux hommages cruels que les peintre surréalistes ont rendus à la femme[109]. »
  • Robert Lagarde, (Béziers (Hérault), 1928). Peintre, dessinateur et graveur français. Il rencontre André Breton en 1959 et se joint au groupe surréaliste auquel il collabore jusqu'à sa dissolution en 1969. L'essentiel de son œuvre se situe dans le domaine du dessin où « par un graphisme protéiforme mais non figuratif apparaît l'omniprésence du désir ». Il a illustré les ouvrages du poète Guy Cabanel[111].
  • Wifredo Lam, (Sagua la Grande, Cuba, 1902 - 1982). Peintre français d'origine cubaine. Rencontre le groupe surréaliste à Paris par l'intermédiaire de Picasso en 1938. Il illustre Fata Morgana d'André Breton (1940) et traverse l'Atlantique avec lui en 1941 pour fuir la France occupée.
  • Jacqueline Lamba, (Saint-Mandé, 1910 - Rochecorbon, 1993). Peintre française. Deuxième épouse d'André Breton. Elle fut pour lui "la toute-puissante ordonnatrice" de La Nuit du tournesol, poème prémonitoire écrit en 1923 anticipant leur rencontre en 1934. À l'ombre de Breton, elle a contribué à de nombreuses manifestations surréalistes à Paris, Londres, Prague, Ténérife, New York. Elle se détourne du surréalisme en 1948 après avoir détruit[112] presque toutes ses œuvres[113].
  • Robert Lebel, (Paris, 1904). Poète français. En 1943, à New York, il intègre le groupe surréaliste reconstitué autour d'André Breton et Marcel Duchamp. Ses premiers poèmes sont publiés la même année. À la Libération, il participe aux activités du groupe parisien, collaborant notamment, aux catalogues des expositions surréalistes de 1947 et 1959[115].
  • Annie Le Brun, (Rennes, 1942). Écrivain, poète et critique française. Elle rencontre André Breton en 1963 et participe au mouvement surréaliste jusqu'en 1969. Son premier recueil de poème Sur le champ, illustré par la peintre Toyen, paraît en 1967. Occupée par ses têtes d'orage[116] que sont Aimé Césaire, Alfred Jarry, Raymond Roussel et Sade, Annie Le Brun n'a jamais délaissé le surréalisme, lui consacrant même deux ouvrages Qui vive. Considérations actuelles sur l'inactualité du surréalisme et Surréalisme et subversion poétique en 1991[117].
  • Marcel Lefrancq, (Mons, Belgique, 1916-1975). Photographe belge. L'un des fondateurs du groupe surréaliste en Hainaut avec Achille Chavée et Fernand Dumont. Ses œuvres relèvent surtout du collage et de l'intervention directe sur la pellicule (brûlage) que de la prise de vue[118].
  • Sheila Legge. Poète et créatrice d'objets. En 1936, à Londres, dans le cadre de l'exposition surréaliste, elle y expose des objets. Le jour de l'ouverture, elle crée une certaine sensation en apparaissant à Trafalgar Square vêtue d'une longue robe de satin, le visage couvert de roses, tenant dans une main, une jambe artificielle, dans l'autre une côte de porc, et entourée d'une nuée de pigeons. Les journaux populaires la baptisent aussitôt « fantôme surréaliste »[119].
  • Gérard Legrand, (Paris, 1927-1999). Poète, philosophe, essayiste et critique de cinéma français. En 1948, il rencontre André Breton dont il devient l'un des plus proches collaborateurs. Il l'aide à l'achèvement de l'ouvrage L'Art magique publié en 1957. À partir de 1958, collabore à différentes revues surréalistes comme Médium, La Brèche, L'Archibras et Bief. Jusqu'à la dissolution du groupe en 1969, Gérard Legrand restera l'un des contributeurs les plus actifs à la diffusion du surréalisme[120].
  • Michel Leiris, (Paris, 1901 - Saint-Hilaire, 1990). Écrivain, poète et ethnographe français. Il intègre le groupe surréaliste parisien en 1921 ou 1922 et le quitte en 1929[115].
  • Jacques Le Maréchal, (Paris, 1938). Poète, dessinateur, peintre et graveur français. À partir de 1952, il réalise des dessins "inextricables", puis des peintures à la fois transparentes et touffues qu'André Breton remarque en 1960. Cependant, il reste indépendant du groupe surréaliste[121].
  • Étienne Lero, (Lamentin, Martinique, 1901 - Paris, 1939). Poète français. Co-fondateur de la revue Légitime défense en 1932. Il se réclamait des poètes noirs américains, de Marx et du surréalisme, et voulait « mettre à poil » la poésie antillaise afin qu'elle ne soit plus « un bon décalque (de celle) de l'homme pâle »[122].
  • Georges Limbour, (1900 - 1970). Ecrivain et poète français. En 1923, il rencontre André Breton, chez lui, rue Fontaine. Il participe au mouvement surréaliste jusqu'à la rupture de 1930. Il rédige un texte pour le pamphlet contre Breton « Un cadavre » et collabore à la revue "Documents" de Georges Bataille.
  • Éli Lotar, né Eliazar Lotar Teodorescu (Paris, 1905 - Paris, 1969). Photographe français. Fils du poète roumain Tudor Arghezi, il découvre la photographie, en 1927, avec Germaine Krull. En 1929, Georges Bataille lui confie l'illustration de l'article "abattoir" pour son dictionnaire à paraître dans la revue Documents. La photo la plus célèbre de cette série montre des pieds de veaux alignés contre un mur noir. En 1932, il est l'opérateur de Luis Buñuel pour le film Terre sans pain (Las Hurdes)[123].
  • Mary Low, (Londres, 1912). Poète, écrivain anglo-australienne et militante révolutionnaire. En 1933, elle rencontre à Paris les surréalistes Oscar Dominguez et Benjamin Péret ainsi que le poète cubain militant trotskiste Juan Breá avec qui elle se marie. De 1934 à 1936, ils rencontrent et se lient d'amitié avec Victor Brauner à Bucarest, E. L. T. Mesens à Bruxelles et Toyen à Pragues. En 1936, ils participent à la guerre d'Espagne en s'engageant dans le groupe dissident POUM. En 1938, parait aux Éditions surréalistes, le recueil de poèmes écrits en commun La Saison des flûtes. Après la mort Juan Breá, son « compagnon en muscade aux caresses inquiétantes », survenue en 1941, Mary Low se détourne du surréalisme[124].
  • Ghérasim Luca, (Bucarest, 1913 - Paris, 1994). Écrivain et poète roumain. Principal animateur, avec Trost, du groupe surréaliste roumain pendant et après la Seconde Guerre mondiale. C'est à Paris, à partir de 1952, qu'il explore à l'infini les rapports contradictoires du son et du sens[125].

M

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  • Dora Maar, née Henriette Theodora Markovitch (Paris, 1907-1997). Photographe, peintre et poétesse[126] française. Elle rencontre les surréalistes parisiens en 1934, mais fréquente autant les "exclus" Max Morise et Jacques Prévert puis Georges Bataille. C'est Paul Éluard qui la présente à Pablo Picasso. Elle devient son amante et sa muse. Elle est le modèle, pour Picasso, comme pour elle-même, de la série des "Femmes qui pleurent". En 1937, elle photographie les étapes successives de la création de Guernica. Son œuvre surréaliste est essentiellement photographique, notamment le « Portrait d'Ubu » (1936). À partir de 1944, Dora Maar se retire à Ménerbes (Vaucluse) dans une solitude mystique[127].
  • Pierre Mabille, (Reims, 1904 - Paris, 1952). Médecin et écrivain français. À sa formation scietifique, Pierre Mabille joint des connaissances d'ordre ésotérique. Il devient l'ami d'André Breton et de Jacqueline Lamba dès 1934. La revue "Minotaure" publie plusieurs textes dont un article sur les miroirs (n°11, 1938). En 1940, il publie « Le Miroir du merveilleux ». En 1945, il est conseiller culturel à l'ambassade de France à Port-aux-Prince, en Haïti et permet à Breton de le faire assister à d'authentiques cérémonies vaudoues[128].
  • René Magritte, (Lessines, 1898 - Bruxelles, 1967). Peintre belge, « que le métier de peindre n'intéressait guère ». Co-fondateur du groupe surréaliste belge en 1926, il rencontre André Breton à Paris, en 1927. Exceptée la période à la fois impressionniste et expressionniste Plein soleil de 1940 à 1946, l'univers de Magritte, depuis son premier tableau de 1924, est dominé par l'angoisse, la peur et la frustration[129].
  • Vincenc Makovský, (Nové Mesto, Tchécoslovaquie, 1900 - Brno, 1966). Sculpteur tchèque. Rejoint le groupe surréaliste tchèque de 1934 à 1937 après sa période cubiste. Utilisant les matériaux les plus divers : liège, cire, papier, ficelle et tissu, sa sculpture non dénuée de fascination érotique, tend parfois vers l'abstraction[130].
  • Émile Malespine, (Nancy, Meurthe-et-Moselle, 1892 - Paris, 1953). Médecin psychiatre, écrivain et plasticien français. Après avoir créé la revue "Manomètre" de tonalité dadaïste, il oppose le « suridéalisme » au surréalisme qualifié de « magasin d'accessoires qu'on déballe ». Après la disparition de la revue, en 1932, il se rapproche des surréalistes. Ses recherches plastiques le mène à une peinture informelle et à des sculptures évolutives[131]
  • Georges Malkine, (Paris 1898 - Paris 1970). Peintre français. Il est le seul peintre à avoir signé le premier manifeste. S'éclipse aux États-Unis pendant des années, mais refait une apparition en France avec plusieurs expositions à succès entre 1966 et 1970[132].
  • Jean Malrieu, (Montauban, Lot-et-Garonne, 1915 - Penne-de-Tarn, 1976). Poète français. Remarqué par les surréalistes après la publication de Préface à l'amour aux Cahiers du Sud en 1953. A collaboré à plusieurs revues surréalistes[133].
  • Joyce Mansour, (Bowden, Angleterre, 1928 - Paris, 1986). Écrivaine et poétesse égyptienne. Son premier recueil de poèmes écrits en français Cris est publié par les éditions Seghers. Il est aussitôt remarqué par la revue surréaliste "Médium". Elle rencontre André Breton, avec qui elle lie une profonde et durable amitié, et participe au groupe surréaliste[134].
  • André Masson, (Balagny-sur-Thérain, Oise, 1896-1987). Peintre français. Cité par André Breton dans le premier Manifeste du surréalisme comme en étant l'un des précurseurs. Exclu du mouvement en 1929, bien qu'il figure dans chacune des livraison de la revue La Révolution surréaliste. Il se réconcilie avec Breton en 1936. Après avoir réalisé les illustrations de l'ouvrage Martinique, charmeuse de serpent (1948), il s'éloigne définitivement du surréalisme. « Mon appartenance orageuse au groupe surréaliste. À la fois un acquiescement et un malentendu[136]. »
  • Matta, (Né Roberto Matta Echaurren, Santiago du Chili, 1911-2002). Peintre chilien. Il rencontre les surréalistes à Paris en 1933 ou 1934. Exclu du mouvement en 1948 (on lui attribue une responsabilité dans le suicide du peintre Arshile Gorky[138]), il le réintègre en 1959 après s'être réconcilié avec Breton.
  • René Menil, (Gros-Morne, Martinique, 1907 - 2004). Professeur de philosophie et essayiste français. Co-fondateur des revues Légitime défense (1932) et Tropiques avec Aimé et Suzanne Césaire (1941). Il voit dans le surréalisme, le moyen de fournir aux artistes martiniquais les outils, mis au point par Breton (hasard, humour, images et merveilleux), pour leur permettre de révéler au grand jour "leur moi profond". Breton : « Ménil, la grande culture en ce qu'elle a de moins ostentatoire, la mesure impeccable, mais en dépit d'elles aussi le nerf et toutes les ondes du frémissement[139]. »
  • E. L. T. Mesens, (Bruxelles, 1903-1971). Écrivain belge, poète, éditeur, directeur de revue, plasticien. L'un des fondateurs et animateurs du groupe surréaliste belge en 1927. Organisateur de l'exposition international du surréalisme à Londres en 1936. Avec J. B. Brunius, il écrit le tract Idolatry and confusion contre le chauvinisme de la littérature de guerre. Jusqu'à sa mort, il ne cessera de participer aux expositions et revues surréalistes[140].
  • Joan Miró, (Barcelone, 1893-1983). Peintre espagnol. D'abord membre de Dada, il devient un « compagnon de route[141] » du surréalisme à Paris dès le début des années 1920.
  • Nora Mitrani, (Sofia, 1921 - Paris, 1961). Écrivain et sociologue bulgare. Elle intègre le groupe surréaliste de Paris en 1947 et participe régulièrement aux diverses revues "Néon", "Le Surréalisme même", "Bief"... Elle fut la compagne d'Hans Bellmer, puis de Julien Gracq qui préfaça une anthologie de ses textes écrits entre 1940 et 1960 (1988)[142].
  • César Moro, (Lima, 1903 - Lima, 1956). Poète et peintre péruvien, francophone. Il découvre le surréalisme à son arrivée à Paris en 1925, adhère au mouvement et collabore à la revue Le Surréalisme au service de la révolution (1930-1933). De retour au Pérou, en 1933, il crée la revue surréaliste El uso de la palabra (L'usage de la parole). À Mexico, en 1940, il organise avec Wolfgang Paalen, la première exposition internationale du surréalisme au Mexique[143].
  • Robert Motherwell, (Aberdeen, États-Unis, 1915 - Provincetown, 1991). Peintre américain. Rencontre les surréalistes au cours d'un voyage en Europe en 1935. Participe à l'exposition First papers of surrealism de New York (1942).
  • Suzanne Muzard. Alors qu'elle est fiancée à l'écrivain Emmanuel Berl, Suzanne Muzard et André Breton ont un coup de foudre réciproque dès leur première rencontre (novembre 1927). Il s'ensuit une grande passion amoureuse mais orageuse, jusqu'en 1931, Suzanne ne se résignant pas à quitter Berl. Pour cette femme qui « s'est substituée aux formes qui [lui] étaient les plus familières » et devant qui doit « prendre fin [une] succession d'énigmes[144] », Breton ajoute une troisième partie à son récit Nadja[145].

N

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  • Pierre Naville, (Paris 1904-1993). Poète, théoricien révolutionnaire, philosophe et sociologue français. Auteur de deux ouvrages surréalistes : un récit poétique Les Reines de la main gauche (1924) et un essai Le Temps du surréel (1977). La brièveté de son passage au sein du surréalisme (de 1924 à 1926) n'a d'égale que son action au sein du mouvement : co-direction des trois premiers numéros de la revue « La Révolution surréaliste » et installation du Bureau de recherches surréalistes, et la profondeur de son questionnement : Existe-t-il une peinture surréaliste ? Le surréalisme peut-il passer d'une révolte littéraire à l'action révolutionnaire [146]?
  • Paul Nougé, (Bruxelles, 1895-1967). Poète belge. « La conscience lyrique du surréalisme en Belgique et l'équivalent en littérature de René Magritte »[147].

O

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  • Alexandre O'Neill, (Lisbonne, 1924 - 1986). Poète et dessinateur portugais. À l'automne 1947, avec l'écrivain Mário Cesariny, il fonde le premier groupe surréaliste portugais. O'Neill s'est adonné à l'"automatisme" tant dans l'écriture que dans le dessin à l'encre de Chine, dans une veine satirique soutenue par l'humour noir[149].
  • Meret Oppenheim, (Berlin, 1913 - Bâle, 1985). Peintre, plasticienne et écrivain suisse. Entre dans le groupe surréaliste en 1932. Sa renommée commence en 1936 avec la présentation de son Déjeuner en fourrure[150].

P

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  • Wolfgang Paalen, (1905 - 1959). Peintre surréaliste mexicain d'origine autrichienne. Invité par Breton, il participe aux Expositions Internationales du Surréalisme de Londres (1936), Paris (1938) et Mexico (1940). Il crée des « objets surréalistes » et invente le procédé du « fumage » consistant à passer la flamme d'une bougie sur la peinture fraîche. En 1941, il fonde la revue Dyn dans laquelle il prend ses distances avec Breton en 1942 (Farewell au surréalisme). Il se réconcilie avec Breton chez qui il séjourne en 1953 et participe à la revue surréaliste Medium.
  • Nico Papatakis. Cinéaste grec. Cité pour le film Les Abysses (1963) inspiré de l'histoire réelle des sœurs Papin et considéré par les surréalistes comme la seule œuvre authentiquement surréaliste à côté de L'Âge d'or de Luis Buñuel et Salvador Dalí (1930)[151].
  • Mimi Parent, (Montréal, 1924 - Suisse, 2005). Peintre et plasticienne canadienne. Après une formation académique aux Beaux-Arts de Montréal d'où elle est renvoyée pour cause d'indiscipline, Mimi Parent et son époux Jean Benoît s'installe à Paris en 1948. Elle rencontre André Breton en 1954 et participe activement au groupe surréaliste jusqu'à sa dissolution en 1969. Mimi Parent ne cesse "de donner du volume" à sa peinture en y collant des matériaux, y incluant des objets (La Cravate en cheveux) et réalise de nombreuses boîtes surréalistes[152].
  • Roland Penrose (Londres 1900 - Fairley Farm, Angleterre 1984). Peintre, photographe et poète anglais. Il rencontre les surréalistes à Paris en 1922. Avec David Gascoyne et E. L. T. Mesens, il organise la première exposition internationale du surréalisme à Londres. Il crée la London Gallery, organise la participation du groupe anglais pour l'exposition surréaliste de la galerie Maeght en 1947 et fonde en partie l'Institute of Contemporary Arts[153].
  • Valentine Penrose, née Boué (Mont-de-Marsan, 1903 - Chiddingly, Angleterre, 1979). Poètesse, romancière et plasticienne française. Mariée avec Roland Penrose, elle fréquente les surréalistes parisiens à partir de 1925. Ses premiers poèmes sont publiés par Les Cahiers du Sud en 1926. Pratiquant l'écriture automatique pour ses poèmes, Valentine Penrose créé aussi des collages influencés par ceux de Max Ernst. Après un séjour en Inde, en 1936, avec Alice Rahon, elle se réfugie en Angleterre en 1939 et rejoint les surréalistes londoniens. En 1962, paraît le récit historique « Erzsébet Báthory, la Comtesse sanglante », qui rencontre un succès public et impressionne les surréalistes « en prouvant que l'érudition et la densité poétique ne sont nullement contradictoires[153]. »
  • Benjamin Péret (1899 - Paris 1959). Poète français. Selon Vincent Gille il était le seul à suivre André Breton du début et jusqu'à sa mort[154]
  • Francis Picabia, (Paris, 1879-1953). Peintre et écrivain français. Dadaïste jusqu'au 11 mai 1921[155], quand il publie une lettre dans laquelle il prend ses distances avec Tristan Tzara et André Breton. Il poursuit toutefois sa collaboration avec les surréalistes (revues, expositions... jusqu'en 1947) sans jamais intégrer le groupe[156].
  • Jacques Prévert, (Neuilly-sur-Seine, 1900 - Ormonville-la-Petite, 1977). Poète français. En 1925, il participe au mouvement surréaliste, qui se regroupe au 54 de la rue du Château près du quartier Montparnasse à Paris ; c'est en fait un logement « collectif » où habitent Marcel Duhamel, Raymond Queneau et Yves Tanguy. C'est Prévert qui trouvera le terme de cadavre exquis pour définir le jeu littéraire auquel ses amis et lui se livrent. En 1930, il participe à la rédaction du pamphlet « Un cadavre » écrit contre Breton.

Q

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  • Raymond Queneau, (1903-1976). Écrivain et poète français. Il adhère au surréalisme en 1924 et en est exclu en 1930 (c'est un des signataires du tract Un cadavre). Il développe alors une œuvre romanesque dans laquelle les jeux de langage et de narration sont légion. Dans le même esprit, il participe en 1960 à la création de l'Oulipo, dont la volonté de replacer les contraintes au centre de la création littéraire est à l'opposé de l'esprit surréaliste.

R

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Salvador Dali et Man Ray à Paris en 1934 (photographie de Carl Van Vechten)
  • Alice Rahon, (Chenecey-Buillon, Doubs, 1904 - Mexico, 1987). Poète et peintre française. À Paris, en 1931, elle rencontre les surréalistes et Wolfgang Paalen qu'elle épouse en 1934. Son premier recueil de poèmes « À même la terre » paraît aux Éditions Surréalistes en 1936. Après avoir émigré au Mexique avec Paalen, elle abandonne l'écriture pour la peinture et participe à l'organisation de la première exposition surréaliste à Mexico (1940). En 1942, toujours avec Paalen, elle fonde la revue "Dyn". En 1967, elle rend hommage à André Breton avec le tableau « Homme traversé par une rivière »[157].
  • Man Ray, (Philadelphie, Pennsylvanie, 1890 - Paris, 1976). Peintre, photographe et cinéaste américain. Il rencontre les surréalistes, par l'intermédiaire de Marcel Duchamp, le soir du 14 juillet 1921 en débarquant des États-Unis.
  • Georges Ribemont-Dessaignes, (Montpellier, Hérault, 1884 - Saint-Jeannet, Alpes-Maritimes, 1974). Poète, écrivain, dramaturge et peintre français. Après avoir participé aux manifestations Dada du groupe parisien (1920), il suit André Breton et s'intègre au groupe surréaliste (1922) jusqu'à son exclusion en 1929.
  • Robert Rius, (Perpignan, 1914 - fusillé près de Fontainebleau, 1944). Poète français, secrétaire et ami d'André Breton qu'il aide pour préparer l'Anthologie de l'Humour noir. Participe à la fondation de La Main à plume, revue surréaliste clandestine.
  • Stanislas Rodanski, (Lyon, 1927-1981). Poète et romancier français. Il découvre le surréalisme après 1945 grâce au peintre Jacques Hérold. En juin 1947, il signe la déclaration collective Rupture inaugurale et fait partie du comité de rédaction de la revue "Néon" dont le premier numéro parait en janvier 1948. Son existence mouvementée ne l'empêche pas d'écrire. Il est exclu du groupe avec les écrivains et poètes Sarane Alexandrian, Francis Bouvet, Alain Jouffroy, Jean-Dominique Rey, Claude Tarnaud et le peintre Victor Brauner. En 1949, paraît le texte La Victoire à l'ombre des ailes dont la préface est écrite par Julien Gracq. Son dernier récit Requiem for me est publié en 1952, peu avant son internement dans un hôpital psychiatrique dont il ne ressortira plus[158].
  • Franklin Rosemont, (Chicago, 1943-2009). Écrivain et dessinateur américain. Découvrant le surréalisme, à New York, par l'intermédiaire d'"anciens" collaborateurs de la revue "VVV", et surtout par la rencontre de Claude Tarnaud[160], Franklin Rosemont et sa femme Penelope rencontrent André Breton à Paris en 1966. De retour à Chicago, ils fondent le premier groupe surréaliste américain. En 1976, il organise à Chicago, une exposition surréalistes qui rassemblent près de 150 artistes représentant 31 pays. Il fait publier une anthologie de poètes surréalistes américains dont une édition bilingue paraît en France (2002)[161].
  • Penelope Rosemont, (Chicago, 1942). Écrivain et peintre américaine. Avec son mari Franklin, elle fonde le premier groupe surréaliste américain et participe à toutes ses activités. En 1970, elle publie un recueil de poèmes Athanor, représentatif du groupe de Chicago[161].
  • Pierre Roy, (Nantes, 1880 - Milan, 1950). Peintre français. Ami de Giorgio De Chirico et d'Alberto Savinio, s'il participe aux deux premières expositions surréalistes parisienne (galerie Pierre, 1925 et rue Jacques-Callot, 1926), Pierre Roy ne participera à aucune des activités des surréalistes et ne signera aucun tract ni déclaration[162].
  • Endre Rozsda, (Hongrie, 1913 - Paris, 1999). Peintre français d'origine hongroise[163].

S

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  • Georges Sadoul, (Nancy, 1904 - Paris, 1967). Écrivain français, historien et critique de cinéma. Il adhère au surréalisme en 1926. Il écrit dans la revue le "Surréalisme au service de la révolution", un article sur le sport de compétition intitulé Le Nouvel assommoir. En 1929, il est condamné à trois mois de prison après avoir envoyé une lettre au premier reçu de l'école des sous-officiers de Saint-Cyr, dans laquelle il "crache sur les trois couleurs, bleu, blanc, rouge, du drapeau" et se dit prêt à s'engager "sous le glorieux casque à pointe allemand" en cas de nouveau conflit. Au retour de son voyage à Kharkov, en URSS, avec Louis Aragon (septembre 1930), il est exclu du mouvement pour avoir signer une déclaration attaquant les surréalistes[164].
  • Kay Sage, née Katherine Linn Sage (Albany, New York, 1898 - Woodbury, Connecticut, 1963). Peintre et poète américaine. Après des études d'arts à Rome et dix années d'une vie mondaine, Kay Sage quitte l'Italie pour s'installer à Paris (1934). Elle rencontre les surréalistes et participe à l'Exposition internationale du surréalisme à la Galerie des Beaux-Arts (janvier 1938). Ses tableaux sont remarqués par André Breton qui admire sa "vision dépouillée et tendre" ("Genèse et perspectives artistiques du surréalisme") et Yves Tanguy. Avec ce dernier commence une liaison durable. Au début de la Seconde Guerre mondiale, Kay Sage retourne aux États-Unis et entreprend des démarches afin d'obtenir des visas pour nombre d'artistes restés en France. Réformé, Tanguy la rejoint et ils s'installent à Woodbury (1940). Elle se suicide huit ans après la mort d'Yves Tanguy[165].
  • Juan Sánchez Peláez (es), (Venezuela, 1922 - 2003). Poète vénézuélien. Il passe sa jeunesse au Chili et collabore au groupe surréaliste "Mandrágor", puis, il participe à la propagation du surréalisme au Venezuela avec le groupe "El techo de la ballena". « J'aime la perle magique qui se cache dans les yeux des silencieux[166]. »
  • Kurt Seligman, (Bâle, Suisse, 1900 - Sugar Loaf, États-Unis, 1962). Peintre, dessinateur, plasticien, écrivain et bibliophile suisse. Il rencontre le groupe surréaliste à Paris en 1927. Pour l'exposition de 1938 à la galerie des Beaux-Arts, il présente l'« Ultrameuble » : un tabouret-trépied formé de trois jambes de femmes surmontées d'une robe de soie et d'un coussin en forme de trèfle à quatre feuilles, « conjuguant les trois caractéristiques fondamentales du surréalisme : la surprise, l'érotisme et l'inquiétante étrangeté[167]. ». En 1939, il s'installe aux États-Unis. Pour Breton, alors en exil à New York, il recopie de nombreux textes ésotériques tirés de sa propre bibliothèque. Il est l'auteur de « Miroir de la magie » écrit en 1948 (traduit en France en 1956)[168].
  • Claude Sernet, né Ernest Spirt (Tirgu Ocna, Roumanie, 1902 - Paris, 1968). Poète roumain. Installé à Paris, en 1925, il rencontre Benjamin Fondane et fréquente le groupe Le Grand Jeu jusqu'à sa dissolution en 1932.
  • Josef Šíma, (Jaroměř, Tchécoslovaquie, 1891 - Paris, 1971). Peintre d'origine tchèque. Il s'installe à Paris en 1921 et rencontre Georges Ribemont-Dessaignes, puis en 1926, André Breton et Max Ernst. Co-fondateur du "Grand jeu", en 1928, il est le directeur artistique de la revue du même nom, jusqu'à la rupture définitive avec Breton et la dissolution du groupe en 1932[169]. En 1934, il fonde le groupe des Surréalistes de Tchécoslovaquie.
  • Luc Simon, (1926). Peintre français qui a connu Max Ernst et le groupe surréaliste. Il fut le second époux de Françoise Gilot. Sa peinture, surréaliste mais aussi allégorique est inspirée par la poésie, celle d'Arthur Rimbaud, l'art lyrique et les légendes. Il a réalisé les vitraux de l'église de Lucy-sur-Yonne en 2000.[réf. nécessaire]
  • Stella Snead, (Londres 1901 - 2006). Peintre et photographe anglaise. À New York, en 1941, elle fréquente le groupe surréaliste reconstitué autour de Breton et Duchamp. Elle voyage dans le Sud-Ouest des États-Unis notamment dans l'État du Nouveau-Mexique dont les paysages l'inspire. Après une grave dépression, en 1950, elle délaisse la peinture pour la photographie et le photo-collage. Longtemps ignorée en France, sa première exposition parisienne est organisé en janvier 2000[170].
  • Jan Svankmajer, (Prague, 1934). Cinéaste d'animation. L'un des membres les plus actifs du groupe surréaliste de Prague depuis 1970, après sa rencontre avec Vrastislav Effenberger. Auteur d'une importante œuvre tactile[171].
  • Eva Svankmajerova, (Kostelec, 1940 - Prague, 2005). Peintre, poète et céramiste tchèque, épouse et collaboratrice de Jan Svankmajer. Membre du groupe surréaliste tchèque[172].

T

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  • Yves Tanguy, (Paris, 1900 - Woodbury, Connecticut, 1955). Peintre franco-américain. Intègre le mouvement surréaliste en 1925. Benjamin Péret : « Qui ne voit maintenant se dessiner la silhouette d'Yves Tanguy, entouré d'un vol de libellule ? »[173]
  • Toyen, née Marie Čermínová (Prague, 1902 – Paris, 1980). Peintre tchécoslovaque, elle est la co-fondatrice du groupe surréaliste de Prague en 1934. Exilée en France en 1947, elle participe aux manifestations organisées par Breton.
  • Tristan Tzara, né Samuel Rosenstock (Moineşti, Roumanie, 1896 - Paris, 1963). Écrivain, poète et essayiste de langues roumaine et française. Il est l'un des fondateurs de Dada à Zurich en 1916 et l'un de ses actifs promoteurs au sein du groupe parisien, avec Louis Aragon, Breton, Paul Éluard, Francis Picabia et Philippe Soupault, de 1920 à 1923. En 1929, il se rapproche des surréalistes au point que dans le Second manifeste du surréalisme, Breton salue chaleureusement « l'homme de qui nous nous sommes trouvés séparés durant de longues années[175] », et ses « préoccupations [qui] ne nous sont pas devenues étrangères [...] Il y a peut-être lieu de penser que notre mésentente avec lui n'était fondée sur rien de si grave que nous avons pu croire[176]. » Tzara publie L'Homme approximatif, Grains et issues et collabore aux revues La Révolution surréaliste et SASDLR[177]. Cependant, Tzara reproche au surréalisme de ne pas s'engager plus avant dans l'action révolutionnaire. Il adhère à l'AEAR[178] puis au parti communiste français en mai 1935 alors que Breton s'en éloigne. C'est une nouvelle rupture. Après la Seconde Guerre mondiale, Tzara reproche au surréalisme "la dégénérescence de ses idées révolutionnaires et son incapacité de s'adapter aux conditions historiques", à Breton, sa « fuite » aux États-Unis quand lui-même devait se cacher dans le Lot[179],[180].

U

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  • Pierre Unik (1909-1945). Surréaliste, poète, journaliste, adhère au Parti communiste en 1927.

V

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  • Jacques Vaché, (Lorient, 1896 - Nantes, 1919). Écrivain et peintre français. Même si André Breton écrit dans le Manifeste du surréalisme (1924) : "Jacques Vaché est surréaliste en moi", le comportement du "jeune homme roux" durant sa courte adolescence, revêt toutes les caractéristiques d'un précurseur du dadaïsme.
  • Remedios Varo, (Née Remedios Varo Uranga, Anglès, Espagne, 1908 - Mexico, 1963). Peintre espagnole. En 1936, elle rencontre Benjamin Péret à Barcelone. Ils se marient et s'installent à Paris. Elle participent aux activités du groupe surréalistes et présente quelques tableaux à l'Exposition internationale du surréalisme de 1938. Avec Péret, elle quitte la France, en 1941, pour le Mexique. Elle reprend la peinture en 1953[181].
  • Roger Vitrac : (Pinsac (Lot), 1899 - Paris, 1952). Poète et dramaturge français, surréaliste de la première heure jusqu'à son exclusion du mouvement en 1928.

W

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  • Alois Wachsman, (Prague, 1898 - Jicin, Tchécoslovaquie, 1942). Peintre et architecte et membre fondateur du mouvement d'avant-garde "Devètsil" avec Karel Teige, en 1920. Au début des années 1930, Wachsman réalise une série de grandes compositions dans lesquelles il mélange des thèmes mythologiques et des souvenirs d'enfance tout en se moquant de la peinture académique (Œdipe se lavant, 1934 et Hannibal ante portas, 1935). Il utilise également à la manière des Dadas, le choix hasardeux des sujets qu'il conjugue à des thèmes improbables (« Ulysse et Madame Bovary, 1940)[182].
  • Patrick Waldberg, (Santa-Monica, Californie, États-Unis, 1913). Poète, critique et historien d'art. Il rencontre André Breton à New York, en 1941. Il s'installe à Paris à la fin de la Seconde guerre mondiale et particpe aux activités des surréalistes. À la suite du différent entre les surréalistes et l'écrivain Michel Carrouges, il quitte le groupe, reprochant à Breton une attitude opportuniste. Patrikc Waldberg a écrit des ouvrages sur les peintres Max Ernst, Félix Labisse et Yves Tanguy, et aussi sur le surréalisme en Italie[183].

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  • Ramsès Younane, (Minieh (Égypte), 1913 - Le Caire, 1966). Peintre et écrivain égyptien. Avec le poète Georges Henein, il fonde le groupe surréaliste égyptien réuni autour de la revue "La Part du sable". Rédacteur de la revue "El Magalla El Guedida", de 1943 à 1945, il publie des traductions en arabe d'Albert Camus, Franz Kafka et Arthur Rimbaud. En 1947, il participe aux expositions surréalistes de Paris et de Prague et contresigne le pamphlet « Rupture inaugurale ». En 1948, à l'occasion de sa première exposition personnelle, paraît un dialogue avec Henein, sur l'automatisme sous le titre « Notes sur une ascèse hystérique »[184].

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  • Michel Zimbacca, (Paris, 1924). Poète, cinéaste et plasticien. Il contribue au surréalisme dès 1946 avec des essais cinématographique. En 1952, il réalise « L'Invention du monde » avec Jean-Louis Bédouin sur un texte de Benjamin Péret et en 1969, le court-métrage « Ni d'Eve ni d'Adam », avec l'apparition du plasticien Jean Benoît revêtant son costume du « Nécrophile »[185].
  • Unica Zürn, (Berlin, 1916 - Paris, 1970). Dessinatrice, peintre et écrivaine allemande. En 1953, elle rencontre Hans Bellmer à Berlin et le suit à Paris. Bellmer la présente au groupe surréaliste. Elle participe à l'Exposition internationale du surréalisme de 1959. De fréquentes crises de schizophrénie l'obligent à séjourner à plusieurs reprises en clinique, cependant elle poursuit son œuvre littéraire et picturale. Elle met fin à ses jours en se jetant d'une fenêtre de l'appartement de Bellmer[186].

Bibliographie

Article connexe

Notes et références

  1. Biro, p. 9 et 19
  2. a et b Virmaux, p. 293
  3. Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles, Jean-Michel Place, Paris, 1999, p. 24 & Pierre, p. 301
  4. Clébert, p. 20
  5. Gérard Durozoi « Histoire du mouvement surréaliste », p. 648
  6. Gérard de Cortanze, Le Monde du surréalisme, p. 38
  7. a et b Virmaux, p. 294
  8. a, b et c Pierre, p. 301
  9. Pierre, p. 301. Concernant la vision qu'il devait rétrospectivement de son engagement surréaliste : l'entretien donné par Aragon en 1953, sur le site Ubuweb
  10. Durozoi, p. 650 & Pierre, p. 301
  11. Quelques jalons dans l'histoire des paniques, sur le site des éditions Hermaphrodite. Entretien de Philippe Krebs avec Fernando Arrabal (2006)) sur le site des éditions Hermaphrodite.
  12. Mark Polizzotti « André Breton », Gallimard, 1999, p. 309
  13. Polizzotti, op. cité, p. 332 et 504
  14. Polizzotti, op. cité, p. 620
  15. Biro, op. cité, p. 44
  16. Canonne, op. cité, p. 319.
  17. Virmaux, op. cité, p. 295.
  18. Biro, op. cité, p. 45.
  19. Pierre Daix, La Vie quotidienne des surréalistes, Hachette, 1992, p. 150.
  20. Durozoi, op. cité, p. 652.
  21. Cortanze, op. cité, pp. 64-65.
  22. a et b Pierre, op. cité, p. 301.
  23. Bédouin, op. cité, p. 273.
  24. Cortanze, op. cité, p. 68.
  25. Durozoi, op. cité, p. 653.
  26. Durozoi, op. cité, p. 341-343, 466-469, 585 & Eric Le Roy « Denise Bellon », éditions de la Martinière, 2004.
  27. Cf. Notice consacrée à Jean Benoit sur L'Encyclopédie canadienne
  28. a et b Virmaux, op. cité, p. 296
  29. Virmaux, op. cité, p. 266
  30. a et b Bédouin, op. cité, p. 274.
  31. Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente-quatre femmes surréalistes, Jean-Michel Place, Paris, 1999, p. 30.
  32. Biro, op. cité, p. 61.
  33. Cortanze, op. cité, pp. 76-77.
  34. Colvile, op. cité, p. 42.
  35. Bédouin, op. cité, p. 276.
  36. Bédouin, op. cité, p. 276
  37. Association conçue par André Breton et André Thirion mais effectivement constitué sous l'égide du Parti communiste français
  38. Pierre, op. cité, p. 302
  39. Mark Polizzotti « André Breton », Gallimard, 1999, note 138 p. 807-808
  40. Mark Polizzotti, André Breton, Gallimard, 1999, p. 567.
  41. Biro, op. cité, p. 83 et Colvile, op. cité, p. 74.
  42. Mark Polizzotti, André Breton, Gallimard, 1999, note 22, p. 786.
  43. Cortanze, op. cité, p. 108 et Bédouin, op. cité, p. 277.
  44. Bédouin, op. cité, p. 278.
  45. Biro, op. cité, p. 100.
  46. Durozoi, op. cité, p. 663.
  47. Cortanze, op. cité, p. 123.
  48. Biro, op. cité, p. 108.
  49. Biro, p.178
  50. Biro, p. 117
  51. Durozoi, p.665
  52. Classement alphabétique à D
  53. Durozoi, p.666
  54. André Breton, Œuvres complètes, tome 1, Gallimard, La Pléiade, Paris, 1988, page 679
  55. Colevile, p.82
  56. Mark Polizzotti « André Breton », Gallimard, 1995, page 459
  57. Allusion au roman de Raymond Radiguet Le Diable au corps qui connut un grand succès lors de sa parution et unanimement détesté par tous les surréalistes.
  58. Biro, p. 123
  59. Bédouin, p.280
  60. Biro, p. 129
  61. Hubert Haddad « Le Nouveau Magasin d'écriture », Zulma, 2006, p. 100
  62. Bédouin, p. 280
  63. Colvile, p.86-93
  64. Biro, p.140
  65. Pierre, p.303
  66. Avec sa fille Aube, il dresse le thème astral de Léo Ferré dont les caractères sont des titres de chansons et dédicacé "cette naïve carte du ciel de sa naissance - en même temps qu'un calendrier perpétuel de l'amitié passionnée." Daté du 18 février 1956 et reproduit dans « Testament phonographe », édition La Mémoire de la mer, 1998, p. 95.
  67. « Ne publiez jamais ça ! En danger de mort ! », s'adresse-t-il à Ferré, sans plus d'explication. Témoignage de Léo Ferré, in « Une nuit avec Léo Ferré », émission radiophonique diffusée le 1er janvier 1987 sur France Culture.
  68. « Le poète n'a plus rien à dire, il s'est lui-même sabordé depuis qu'il a soumis le vers français aux dictats de l'hermétisme et de l'écriture dite "automatique". L'écriture automatique ne donne pas le talent. Le poète automatique est devenu un cruciverbiste dont le chemin de croix est un damier avec des chicanes et des clôtures : le five o'clock de l'abstraction collective », 1956, Éditions de la Table Ronde, réédition de 1977 dans la collection Folio, p. 9.
  69. André Breton « Œuvres complètes, tome 4 : chronologie», Gallimard, p. XXX.
  70. Colvile, op. cité, p. 94.
  71. Colvile, op. cité, p. 100.
  72. Biro, op. cité, p. 169.
  73. Biro, op. cité, p. 170.
  74. Biro, op. cité, p. 171.
  75. André Breton, 42, rue Fontaine, photographies, étude Calmels Cohen, 2003, p. 193.
  76. Association André Breton : Chronologie du surréalisme, vignette 120, et Lettre à Marcel Duchamp, vignette 10.
  77. Le Bon, op. cité, p. 436 & Biro, op. cité, p. 172.
  78. Biro, op. cité, p. 172.
  79. a et b Pierre, op. cité, p. 311.
  80. Colvile, p. 112
  81. Pierre, p. 312
  82. a et b Pierre, p. 313
  83. Biro, p. 197
  84. Publiée dans « Le Surréalisme et la peinture », Gallimard, 1965
  85. Clébert, op. cité, p. 303 & Pierre, op. cité, p. 313
  86. Biro, op. cité, p. 199 & Pierre, op. cité, p. 313.
  87. Biro, page 200
  88. Pierre, op. cité, p. 313
  89. Bédouin, op. cité, p. 282 & Pierre, op. cité, p. 313
  90. Bédouin, op. cité, p. 282
  91. Colville, op. cité, p. 118 à 121
  92. Mireille Hilsum « René Hilsum, un éditeur des années vingt », dans "Bulletin du bibliophiles", 1983, ouvrage cité dans Breton « OC 1 », page 1065. Voir également Artistes Dadas
  93. Biro, op. cité, p. 207
  94. Bédouin, op. cité, p. 282, Biro, op. cité, p. 208 & Colvile, op. cité, p. 122
  95. Biro, op. cité, p. 210
  96. Biro, op. cité, p. 210, Colvile, op. cité, p. 131 & Pierre, op. cité, p. 315
  97. Biro, op. cité, p. 212
  98. Une photographie du masque de Breton est reproduite dans Henri Béhar « André Breton. Le Grand indésirable » Fayard 2005, page 265
  99. Biro, op. cité, p. 213
  100. Maurice Nadeau, « La Quinzaine littéraire » n° 1007, 16 janvier 2010, p. 27.
  101. Biro, op. cité, p. 221.
  102. Biro, op. cité, p. 225.
  103. Biro, p. 229
  104. Pierre, p. 315
  105. Entretien donné au Figaro du 24 avril 1991
  106. Colevile, pp. 148-155
  107. Biro, p. 230
  108. Classé à la lettre K dans l'ouvrage cité, avec un D majuscule pour la particule. Biro, p. 234.
  109. Biro, op. cité, p. 235
  110. Biro, op. cité, p. 236.
  111. Biro, p. 237.
  112. Whitney Chadwick dans « Women artists and the surrealist movement », Boston et Londres, 1985, écrit que "la plupart des œuvres de Jacqueline Lamba entreposées au 42 rue Fontaine avaient disparu", cité dans Mary Ann Caws, « Les Vies de Dora Maar », Thames & Hudson, Paris, 2000
  113. Biro, op. cité, p. 238 & Martine Cazin, Un peintre à Simiane. Jacqueline Lamba. 1910-1993, La Maison de Brian, 2008, p. 64.
  114. Biro, op. cité, p. 240.
  115. a et b Bédouin, op. cité, p. 283.
  116. Selon l'expression de Breton, dans l'« Anthologie de l'humour noir »
  117. Éd. Ramsay/Jean-Jacques Pauvert et University Lecture Serie, Stanford. Cités dans Colvile, op. cité, p. 165.
  118. Biro, op. cité, p. 240.
  119. Biro, op. cité, p. 242.
  120. Bédouin, op. cité, p. 283 et Biro, op. cité, p. 242.
  121. Biro, op. cité, page 243.
  122. Biro, op. cité, p. 244.
  123. Clébert, op. cité, p. 343.
  124. Biro, op. cité, p. 50 et Colvile, op. cité, p. 172.
  125. a et b Bédouin, op. cité, p. 284.
  126. Les poèmes écrits sur un carnet conservé au Centre historique des Archives nationales, sont à ce jour, inédits.
  127. Mary Ann Caws « Les Vies de Dora Maar », Thames & Hudson, Paris, 2000, Colvile, op. cité, p. 179 à 185 et Biro, op. cité, p. 252.
  128. Biro, op. cité, p. 252.
  129. Biro, p.256
  130. Biro, p.257
  131. Biro, p.258
  132. Patrick Waldberg: « Georges Malkine » Bruxelles 1970, « Georges Malkine, le vagabond du surréalisme » PARIS musées 1999.
  133. Bédouin, p.285
  134. Bédouin, op. cité, p. 285 et Colvile, op. cité, p. 186
  135. Biro, p.263
  136. Biro, op. cité, p. 269
  137. Bédouin, op. cité, p. 285
  138. Cortanze, p.237
  139. Biro, op. cité, p. 278
  140. Bédouin, op. cité, p. 286
  141. L'expression est de Gérard de Cortanze, op. cité, p. 244
  142. Biro, op. cité, p. 284, Colvile, op. cité, p. 206 & Penelope Rosemont « Surrealist women : an international anthology », University of Texas Press, 1998, p. 226.
  143. Bédouin, op. cité, p. 287.
  144. « Nadja », A. Breton, « Œuvres complètes, tome 1 », Gallimard, Paris, 1988, pp. 751 et 752.
  145. Pierre, op. cité, p. 320.
  146. Biro, p. 298 & « La Quinzaine littéraire » n°972, 1er juillet 2008 pages 27 et 28
  147. Pierre, p. 321
  148. Pierre, op. cité, p. 321
  149. Biro, op. cité, p. 310
  150. Pierre, op. cité, p. 321 & Colvile, op. cité, p. 218
  151. Biro, op. cité, p. 10
  152. Colvile, op. cité, p. 228 & Biro, op. cité, p. 318
  153. a et b Biro, op. cité, p. 325
  154. Le pavillon des Arts: Georges Malkine. Le vagabond du surréalisme. Paris 1999
  155. Bonnet « Breton, OC 1 : chronologie », p. LXI
  156. Cortanze, op. cité, p. 267 & Biro, op. cité, p. 332
  157. Colvile, op. cité, p. 254 à 265
  158. Biro, op. cité, p. 366 & Alain Joubert, Entrée des fantômes, dans La Quinzaine littéraire n° 991, 1er mai 2009, p. 10 et 11
  159. Biro, p. 367
  160. His personnal contribution to my surrealist education were in fact second to none, F. Rosemont, Wrong Numbers, pp. 46-48"
  161. a et b Biro, op. cité, p. 368
  162. Biro, op. cité, p. 370 & Varian Fry et les candidats à l'exil. Marseille 1940-1941, Actes Sud, Arles, 1999, p. 54
  163. Endre Rozsda
  164. Biro, p. 373
  165. Biro, op. cité, page 373
  166. Biro, op. cité, page 374
  167. Reproduction dans Biro, op. cité, p. 416.
  168. Biro, op. cité, p. 379.
  169. Biro, op. cité, pages 191 et 382
  170. Colvile, op. cité, p. 276-283
  171. M.D. Massoni & B. Schmitt « Invisible constellation ? », in Catalogue de l'exposition Svankmajer E&J, pp. 15-25.
  172. M.D. Massoni & B. Schmitt « Invisible constellation ? », in Catalogue de l'exposition Svankmajer E&J, pp. 15-25
  173. Benjamin Péret « Yves Tanguy ou l'anatife torpille les Jivaros », 1935
  174. Biro, op. cité, p. 398.
  175. Depuis la séance du « Cœur à barbe » du 6 juillet 1923 qui consacra la rupture définitive entre dadaïstes et surréalistes
  176. A. Breton, Œuvres complètes. Tome 1, p. 816
  177. Surréalisme au service de la révolution
  178. Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires
  179. « Le Surréalisme et l'après-guerre », conférence prononcée à la Sorbonne en avril 1947
  180. Clébert, op. cité, p. 585
  181. Colevile, op. cité, p.290
  182. Biro, op. cité, p. 426
  183. Biro, op. cité, p. 427
  184. Biro, op. cité, p. 431.
  185. Biro, op. cité, p. 433.
  186. Colvile, op. cité, p. 302 & Biro, op. cité, p. 435.

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