Louis-Auguste d'Albert d'Ailly

Pour les autres membres de la famille, voir : Famille d'Albert.

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly Duc de Chaulnes
Portrait par Hyacinthe Rigaud, 1707
Naissance	22 décembre 1676 à Saint-Germain-en-Laye
Décès	9 novembre 1744 (à 67 ans) à Morlaix
Origine	Royaume de France
Allégeance	Royaume de France
Grade	Maréchal de France
Conflits	Guerre de Succession d'Espagne Guerre de Succession de Pologne
Distinctions	Ordre du Saint-Esprit
Autres fonctions	Pair de France
Famille	Famille d'Albert
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Louis-Auguste d'Albert d'Ailly, duc de Chaulnes (° 22 décembre 1676 - Saint-Germain-en-Laye † 9 novembre 1744 - Morlaix), est un militaire français des XVII^e et XVIII^e siècles.

Biographie

Louis-Auguste d'Albert d'Ailly était le cinquième fils de Charles Honoré, duc de Luynes, de Chevreuse et pair de France, et de Jeanne-Marie Colbert.

Etant devenu, par la mort de ses frères, le second fils, il fut « substitué » au duc de Chevreuse, son père, dans la succession de Charles d'Albert d'Ailly, dernier duc de Chaulnes, cousin-germain de son aïeul, avec la condition, pour lui et ses descendants, de porter les nom, armes et cri de cette ancienne maison. Il prit le titre de vidame d'Amiens.

Le régiment d'infanterie dont il était colonel, ayant été réformé, il obtint celui de dragons, qu'avait son frère le chevalier d'Albert, tué au combat de Carpi le 9 juillet 1701.

Lieutenant général en Picardie (16 mai 1692), et aide de camp du duc de Bourgogne en 1701, il était était devenu brigadier de cavalerie le 10 février 1704. Il fut pourvu, le 2 novembre suivant, de la charge de lieutenant de la compagnie des deux cents chevaux-légers de la garde ordinaire du Roi (1704-mars 1735), vacante par la mort de son frère aîné le duc de Montfort, tué près de Bellikem. Il se distingue par ses exploits militaires, à la bataille de Ramillies, le 20 mai 1706, comme aussi à Oudenarde et à Malplaquet, après avoir reçu le titre de maréchal de camp (19 juin 1708).

Le 17 octobre 1710, Louis XIV rétablit en sa faveur le duché-pairie de Chaulnes, et lui accorde plusieurs grades. Il est nommé lieutenant-général de l'armée d'Allemagne (il était lieutenant-général des armées du Roi depuis le 8 mars 1718), au siège de Philippsbourg (1734) et pendant la campagne de 1735.

Il fut reçu au Parlement en qualité de pair de France, le 1^er décembre 1711, nommé chevalier des Ordres du roi le 2 février 1724, maréchal de France le 11 février 1741, et mourut le 7 novembre 1744.

Il avait épousé, le 22 janvier 1704 à l'église Notre Dame de Versaillse, Marie-Anne Romaine de Beaumanoir-Lavardin, (née à Rome le 11 septembre 1688- morte le 24 mai 1745) fille de Henri-Charles, sire de Beaumanoir,(1644-1701) marquis de Lavardin, gouverneur de Bretagne, ambassadeur extraordinaire à la cour de Rome, chevalier des Ordres du roi, et d'Anne-Louise-Marie de Noailles, (1662-1693) sa seconde femme.

Vie familiale

Le duc de Chaulnes eut de son épouse :

1. Louis-Marie (° 31 juillet 1705 † 23 novembre 1724 - Chaulnes), vidame d'Amiens, lieutenant de la compagnie des chevaux-légers de la garde ordinaire du Roi, en survivance de son père (20 mai 1717) ;
2. Charles-François (° 6 septembre 1707 † 14 juillet 1731), comte, puis duc de Picquigny, 5^e duc de Chaulnes, colonel d'un régiment d'infanterie (6 décembre 1721), sur la démission du comte de Montfort, depuis cardinal de Luynes, et lieutenant de la compagnie des chevaux-légers de la garde ordinaire du Roi, en survivance de son père (8 janvier 1729). Il n'eut qu'une fille, Marie-Thérèse (1730-1736), de Marie-Sophie de Courcillon (1713-1756) (fille unique de Philippe-Egon de Courcillon, marquis de Dangeau, et de Françoise, héritière de Pompadour, dame du duché de La Valette), qu'il avait épousée le 17 janvier 1729. Sa veuve, se remaria avec Hercule Mériadec de Rohan, duc de Rohan-Rohan, & mourut le 4 avril 1756;
3. Louis-Joseph (° 1713 † 1714),
4. Michel Ferdinand (1714-1769), 6^e duc de Chaulnes ;
5. Marie-Thérèse (° 10 février 1709 † 11 juillet 1765), mariée, le 21 janvier 1722, avec Louis de Rougé (1705-1732), marquis du Plessis-Bellière, dont deux garçons, morts en bas âge ;
6. Marie-Françoise-de-Sales (° 4 août 1710 † 14 janvier 1749), religieufe bénédictine à Montargis ;
7. Marie-Thérèse (° 1711 † 1714).

Titres et distinctions

• Vidame d'Amiens (avant juin 1692) ;
• Baron de Picquigny et comte de Vignacourt ;
• Duc de Chaulnes et pair de France (lettres patentes d'octobre 1711) ;
• Chevalier des Ordres du roi (3 juin 1724) ;
• Maréchal de France (1741) ;

Armoiries

Figure	Blasonnement
	De gueules diapré de deux branches d'alisier d'argent recourbées et passées en sautoir, au chef échiqueté d'azur et d'argent de trois tires (d'Ailly), avec en coeur, entre les branches d'alisier, un écusson d'or, au lion de gueules armé et couronné du champ (d'Albert).[1]

Notes et références

1. ↑ Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, 1996, 204 p. (ISBN 2-86377-140-X) 

Sources

• Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne : (1519-1790) : Collection "Mémoires de France", Maisonneuve & Larose, 1996, 1218 p. (ISBN 9782706812194) [lire en ligne]  ;
• Paul Decagny, L'arrondissement de Péronne : ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, J. Quentin, 1844, 607 p. [lire en ligne]  ;
• Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique : ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane qui contient en abrégé l'histoire fabuleuse des Dieux et des Héros de l'Antiquité Payenne, les vies et les actions remarquables des Patriarches (...), l'établissement et le progrès des Ordres Religieux et Militaires et la vie de leurs Fondateurs, les généalogies (...), la description des Empires Royaumes (...), l'histoire des conciles généraux et particuliers sous le nom des lieux où ils ont été tenus (...), vol. 1, chez Brunel, 1740, 18^e éd. [lire en ligne]  ;
• (en) The Chaulnes secundogeniture (1732-1733)
• Louis-Auguste d'Albert d'Ailly sur roglo.eu ;

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