Claudja Barry

Claudja Barry

Claudja Barry (1954 - ) est une chanteuse américaine de disco. De parents jamaïcains, elle a vécu à Toronto au Canada et contrairement à de nombreuses chanteuses de soul ou de disco, elle n'a pas chanté à l'église.

Son début de carrière est comparable à celui de Donna Summer. Barry jouait dans des comédies musicales comme Hair ou Catch my soul. Lors d’une tournée de cette dernière, elle restera en Allemagne et commencera à devenir choriste (printemps 1975). Là elle participe à «Baby do you wanna bump», la première chanson de Boney M. Elle fera quelques apparitions télévisées –alors que le groupe n’existe pas vraiment- et lors d’une petite tournée elle rencontrera le producteur Jürgen S. Korduletsch qui montait la maison de disques Lollipop et qui deviendra son mari.

Il est difficile de résumer sa carrière discographique, car même si elle a presque toujours gardé le même réalisateur artistique, Jürgen S. Korduletsch, la commercialisation de ses disques est elle beaucoup plus anarchique car Lollipop a connu de multiples réseaux de distribution..

Sommaire

Le premier album

Son premier lp date de 1976 : c'est le début des «Lollipop recordings» avec Korduletsch à la réalisation artistique, Jörg Evers aux arrangements et les deux hommes à l'écriture, le tout enregistré à Munich et conçu plus généralement en Allemagne. Sweet dynamite est un excellent album avec de superbes harmonies et orchestrations. À l’origine cinq titres ont été enregistrés et on en a rajouté quatre autres ensuite.

Pour le marché nord-américain, le simple «Sweet dynamite» sort fin 1976 en 45 tours et en maxi (la même chanson sur les deux faces du maxi américain de Salsoul et avec «Love for the sake of love» en face 2 sur le pressage canadien sorti chez London). Cette dernière version longue est due à Tom Moulton et elle est intégrée à l'album sorti chez Salsoul au printemps 1977. S'il a gardé le titre de Sweet dynamite, l'album sorti chez Salsoul diffère de son homologue européen : les neuf chansons ne sont plus que cinq, dans des versions différentes toutes dues à Tom Moulton. Les deux plus réussies sont les remixes longs de «Sweet dynamite» (7:22) et de «Love for the sake of love» (7:53), qui occupent la face 1. Un autre simple sort aux États-Unis, «Dance dance dance» (6:43) avec en face 2 «Why must a girl like me» (7:21). La cinquième chanson est «Live alittle bit» (3:28) raccourcie par rapport à l’album d’origine (3:45). Les deux simples se sont classés dans le top 10 des discothèques aux États-Unis et l’album est devenu disque d’or.

Le deuxième album

En 1977 Claudja Barry sort The girl most likely en Europe, un album dont le son est assez différent : alors que Sweet dynamite était très typique de l'année 1976 et offrait un disco encore très teinté de R'n'B, The girl most likely fait plus usage des synthétiseurs. Certaines chansons comme «Love machine» sont même tout à fait dans la lignée de la musique synthétique à la Moroder/Bellotte. Claudja Barry ne renie cependant pas son premier lp et la basse reste toujours aussi présente, sans parler de sa voix au timbre si particulier. Son disco très synthétique a des sonorités bien particulières : à côté d'une musique très froide, la chanteuse déploie des qualités vocales de chaleur et de sensualité qui font un contraste des plus réussis. Sa technique vocale a ceci d'original qu'elle est dans la lignée des groupes des années 60 et d’ailleurs on a aussi droit à des harmonies années 60 avec la reprise moyenne de Holland/Dozier/Holland «Take me in your arms» (chantée par Kim Weston en 1965 et repris entre autres par les Doobie Brothers en 1975) ou encore avec «Every beat of my heart» (chanté par Gladys Knight en 1961). Trois chansons du lp dont le jazzy «Dancin' fever» sont co-écrites par la dame.

Il existe quatre pressages de cet album : le pressage allemand (Lollipop), français (Philips), le pressage canadien (London) et le pressage américain (Salsoul). Les trois premiers comportent dix chansons. Chez Philips cependant «Johnny Johnny please come home» est remplacé par «I'll be dancin' no more». Sur le pressage Lollipop, la chanson fait 2:55 tandis que sur le pressage canadien elle fait 3:50. Toujours au Canada, cette dernière chanson est disponible en 12" dans une version longue (8:18) qui sert de face 2 à «Dancin' fever» en version longue de l'album (6:00). Le 45 tours canadien de «Dancin' fever» (raccourcie à 3:26) a par contre une face 2 inédite, une reprise de «Summertime» de Gershwin (3:11). Chez Salsoul, la face 2 du 45 tours est «Long lost friend». Il existe aussi un autre 12" avec «Take it easy» et une face 2 inédite, «I wanna win your love again». Enfin en 1978 Salsoul sort sa propre version de The girl most likely, rebaptisée Claudja pour les États-Unis. Comme pour Sweet dynamite, Tom Moulton remixe cinq titres : «Dancin’ fever» (5:14), «Johnny Johnny please come home» (7:09), «When life was just a game» (3:50), «Open the door» (5:48) et «Love machine» (4:50). L'album comporte neuf chansons et n'inclut pas «Long lost friend» (disponible par contre sur la face 2 du 45 tours «Dancin’ fever»). Les simples sont «Dancin' fever» et «Take it easy» (ce dernier dans deux versions raccourcies pour les deux faces du 45 tours mais sur un autre pressage chez Salsoul avec «Johnny Johnny…»). L’album est disque d’or et se classe n°131 alors que le simple «Dancin' fever» se classe n°72.

Un autre simple est sorti, un duo avec Ronnie Jones, «It takes two». Il est disponible sur un 12" canadien avec en face 2 «Take me» de Ronnie Jones (1977) et chez Salsoul avec «Dance dance dance» (début 1978). Chez Salsoul il existe aussi un 12" avec la chanson sur les deux faces. Il s’agit du premier disque de Ronnie Jones, lui aussi chez Lollipop.

Boogie woogie dancin' shoes

Avec ses deux premiers albums, Claudja Barry a ainsi préparé la voie qui aboutit à «Boogie woogie dancin' shoes», son plus gros hit et un disque d’or. Cette chanson est d'abord incluse sur le lp I wanna be loved by you de 1978 (où elle reprend la chanson du même nom de 1928, chantée à l’origine par Helen Kane et popularisée par Monroe). Cet album existe en deux pressages différents avec neuf chansons et une autre différente selon les pressages : sur le pressage nord-américain en vinyl rouge on a «Forget about you», remplacée par «Down by the water» sur le pressage européen sorti début 1979. Un 12" sera édité avec ces deux chansons : «Down by the water» en face 1 et «Forget about you» en face 2. Avec «Boogie woogie dancin' shoes» on est dans le plus pur disco allemand, avec toutes les réserves que cela peut entraîner. C’est un morceau proposant toute une gamme de bruits synthétiques servant de fond à des paroles classiquement disco évoquant le monde des discothèques. La recette est au point comme le prouve le succès rencontré, mais finalement l'album en tant que tel est assez faible malgré une reprise de «Heavy makes you happy» des Staple Singers (1971). La chanson «Boogie tonight» sert de face 2 au simple «Boogie woogie dancin, shoes» (en maxi-simple de vinyl rouge) et toujours en 1978 elle est rallongée pour un 12" avec l’inédit «Sunshine love» en face 2.

L’album est sorti directement sous le label Lollipop en Europe et au Canada. Voyant que «Boogie woogie dancin' shoes» devenait un hit, Chrysalis en a acquis les droits pour les États-Unis et a sorti le 45 tours en mars 1979. Chrysalis sort aussi «Boogie woogie dancin’ shoes» en version longue pour le maxi avec en face 2 «Love of the hurtin’ kind». Cette maison de disques recycle enfin l’album I wanna be loved by you qui devient Boogie woogie dancin' shoes en 1979. Il reprend le hit dans sa discutable version longue remixée, accompagné de six autres titres repris de I wanna be loved by you (tous sauf «I wanna be loved by you», «Forget about you», «Down by the water» et «Love of the hurtin' kind»).

En juin l'album se classe n°101 aux États-Unis tandis que le simple se classe n°56. «Boogie woogie dancin' shoes» aura vraiment fait connaître Barry et elle sera même candidate à deux récompenses «Juno» (l’équivalent canadien des «Grammys»)

Après cet énorme hit qu'est «Boogie woogie dancin' shoes», elle sort en 1979 le lp Feel the fire chez Chrysalis, un album pas très bon qui caricature celui d’avant : c'en est fait du charme des précédents lp et il ne reste que du savoir-faire. Elle louche un peu vers le rock avec la chanson-titre, tendance générale dans le disco allemand du moment (Donna Summer, Chilly). D'ailleurs, elle n'avait jamais nié les influences extérieures, phénomène classique chez les chanteurs de disco. La chanson «You make me feel the fire» est éditée en 12" avec «Everybody needs love», extrait de l’album, en face 2. Un autre 12" sorti en Allemagne seulement (chez Lollipop) est «Stop he’s a lover» avec une face 2 inédite, «Sweet sensation» (début 1980). Sur cet album on trouve aussi une reprise de «Wake up and make love with me» de Ian Dury & the Blockheads (morceau de disco-rock écrit par Ian Dury et Chaz Jankel et sorti en 1977).

En 1980 sort la compilation Profile en Allemagne avec quatre hits précédents, quatre faces 2 de 45 tours et quatre inédits.

Les années 80

S’il est difficile de se repérer dans les disques des annes 70, il le sera encore plus avec ceux des années 80. Elle sort d’abord un 12" chez Lollipop en Allemagne, «Banana boat (day-o)», une reprise de la chanson d’Harry Belafonte de 1957. La face 2 en est «Girl crazy». Cette dernière se retrouve sur l'album suivant (1981) mais bizarrement pas la face 1. L’album est un lp au son synthétique post-disco relativement insignifiant (Made in Hong-Kong chez Polydor). Le 12" en est «Radio action» avec en face 2 «Banana boat». «Radio action», avec sa petite mélodie rappelant «I feel love» de Summer n’est pas très bon.

Puis elle sort le sans intérêt «If I do it to you» avec en face 2 «Up all night». Sorti chez Lollipop au Canada, le maxi l’est chez Mirage aux États-Unis en deux pressages (avec la version courte ou «Up all night» en face 2). Suit «The two of us» avec Ronnie Jones, un maxi aux deux faces identiques sorti chez Handshake en1981. Le simple sort aussi chez Lollipop –immédiatement après «If I do it to you» : les chiffres du catalogue se suivent- et sa face 2 est une chanson de Ronnie Jones, «Laser love». Ces chansons de Barry ne sont disponibles sur aucun album ; ce n’est pas non plus une grande perte.

En 1982 est édité «Work me over» un simple aussi très synthétique au rythme «pompe à pétrole» des plus réussis par contre (chez TSR, label de hi-nrg qui est aussi celui de Miquel Brown, Evelyn Thomas ou Madleen Kane). La face 2 de ce 12" est «I will follow him», composition de Jacques Plante pour Petula Clark de 1962 intitulée «Chariot» en français et devenue un n°1 pour Little Peggy March en 1963 dans sa traduction «I will follow him». Là aussi règne la confusion puisque sur le 45 tours édité par Lollipop au Canada, la face 1 est «I will follow him». La réalisation artistique est toujours aux mains de Korduletsch mais pour la première fois apparaît Bobby Orlando (le pape de la hi-nrg) qui co-écrit et co-réalise «Work me over».

Ce maxi est suivi en 1983 de 'No la de da part 2' chez Personal. Le 12" qui en extrait est «For your love» avec en face 2 «Beat my drum». «For your love» est la reprise de la chanson des Yardbirds de 1965 qui avait connu une version disco en 1978 grâce au trio mixte Chilly. Sur cet album (mauvais) on a aussi le déjà connu «Radio action» dans une version légèrement différente, Il est suivi de «Born to love» (réalisé par Bobby Orlando avec Korduletsch) avec en face 2 «Your sweet touch» (réalisé par Patrick Adams et Greg Carmichael) en versions vocale et instrumentale. Ce 12" remixé par Bruce Forrest sort en 1984 chez Personal et aussi chez Polydor. Power sort enfin un maxi de «Born to love» en 1984 dans un remix intitulé «High energy strip mix». «Born to love» et «Your sweet touch» ne sont bizarrement pas sur l’album qui avec seulement cinq titres (dont deux versions de «For your love» et le remix de «Radio action») fait tout juste une demi-heure.

En 1984 elle sort une reprise du «Trippin' on the moon» de Cerrone, réalisée par le même Cerrone : c'est sa seule escapade (bien que sur certains pressages il s’agisse d’une co-réalisation Korduletsch-Cerrone). Il y a quatre versions sur le 12" : deux versions vocales et leur instrumental respectif. La face 2 de «Trippin’ on the moon» est une deuxième version de cette chanson, dont le rythme synthétique de base bien creux sonne comme une casserole, ce qui est vite éprouvant. Le simple est sorti chez Personal et au Canada chez Unidisc. Les 45 tours varient : version courte et remix court sur le premier et version courte et instrumental sur le second. La pochette est une version des photos qu’elles avait faites pour Playboy en 1979.

Contrairement aux apparences, C. Barry fait toujours du disco, maintenant rebaptisé hi-nrg : «Trippin' on the moon» n'est pas très différente de la version originale de 1981 et «Work me over» avait même annoncé la house-music avec son solo de piano.

En 1985 elle a un petit rôle dans le film Rappin’ et elle participe à un album de Bobby Orlando, Bobby O and his banana republic, en chantant «Whisper to a scream», édité en trois maxis, dont un en vinyl vert, chez Meno Vision. Cette chanson sera remixée et rallongée en 1989.

I, Claudja

En 1985 aussi, elle sort le 12" «Change of heart» co-réalisé par Bobby Orlando. Fin 1986, elle lance «Down & couting» dans deux maxis différents, celui avec la version originale de la chanson baptisée "On the edge" et un maxi avec des remixes de Shep Pettibone (n°1 dance). L'album au son toujours très synthétique mais plus house que disco sort avec une version raccourcie de «Down & couting» remixée par Pettibone sous le nom I, Claudja l'année suivante. Il est accompagné d'un autre simple, le très bon «Can't you feel my heart beat». Ce lp, excellent, est un standard de qualité avec toujours la même production, mais plus américanisée. Le troisième simple est «Secret affair» et le quatrième «Hot to the touch» agrémenté en face 2 du 12" single d'un remix house des Latin Rascals. Certaines chansons sont même des parodies de récents hits FM : «(I don't know if you are) Dead or alive» (cinquième simple remixé par Ian Levine en Europe) parodie le son du groupe du même nom, «Hot to the touch» reprend la guitare de «The original sin» de INXS et «Secret affair» une phrase du refrain du «Baby come & get it» des Pointer Sisters. Sur cet album on trouve aussi «Change of heart», une co-réalisation de Korduletsch et Bobby Orlando rescapée de 1985.

Une dizaine d'années après Sweet dynamite, Claudja Barry prouve par ce lp qu'elle est toujours dans la course, bien qu'elle ait presque complètement échappé au funk. Malheureusement comme de nombreuses stars du disco, le niveau de qualité de ses albums est bien inégal.

Les années 90

En 1988-1989 ses albums de la période disco sortent en cd chez Hot productions et quelques remixes les accompagnent -comme celui de «Whisper to a scream». En 1990 elle chante «Good time» et en 1991 elle sort «Love is an island» chez Popular. Le maxi est distribué par RCA et il en existe une version pirate chez Love Boot.

Puis en 1992, toujours avec Korduletsch, elle lance sous le nom de Claudja B. «Summer of love» et «Can we dance» avec BKS (chez Hot). Suit en 1993 «Poison» avec General Base (sept versions sur deux maxis et deux autres sur l’album First) et en 1994 elle reprend «Dancing queen» d'ABBA. En 1995 elle sort une disque de chants de Noël pour discothèques, Disco 'round the Christmas Tree, réalisé par Korduletsch. Ses productions de 1994-1995 sont sorties chez Radikal. En 1996 elle sort un maxi chez Critique, «Ain’t gonna miss you» et en 1997 elle participe en tant que choriste à l’album Call on God du groupe de gospel The Brower Brothers (la réalisation artistique est toujours aux mains de Korduletsch).


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Claudja Barry de Wikipédia en français (auteurs)

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