Banque Palatine

Banque Palatine
Logo de la Banque Palatine

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Création 1780
Dates clés 5 juin 2005 : Changement de nom
Fondateurs Famille Vernes, à Lyon
Personnages clés Jean-Marc Vernes
Forme juridique Société anonyme à directoire et conseil de surveillance
Action Non cotée, affiliée au groupe BPCE
Slogan « Banque des entreprises, Banque du Patrimoine. Vos ambitions sont les nôtres »
Siège social Drapeau de France 42, rue d'Anjou
75008 Paris (France)
Direction Daniel Karyotis (président du Directoire), Thierry Zaragoza, Jean-Marc Ribes
Actionnaires Caisses d'Epargne Participations (91,67%), Crédit Foncier de France (8,33%), filiales du groupe BPCE
Activité Banque, Gestion d'actifs, Finance, Conseil
Filiales Palatine Asset Management, Trust Mission, Aries Assurances, Banque Michel Inchauspé, Conservateur Finance
Effectif 1 222 (2010)
Site web http://www.palatine.fr
Fonds propres 713,5 M€ (2010, prudentiel)
Chiffre d’affaires 280,1 M€ (2010, PNB conso IFRS)
Bilan comptable 10 752,4 M€ (2010, conso IFRS)
Résultat net 33,7 M€ (2010, conso IFRS)
Code banque (BIC) BSPF
Code établissement (IBAN) 40978

La Banque Palatine est une des plus anciennes banques françaises en activité, fondée à la fin du XVIIIe siècle, vingt ans avant la création de la Banque de France en 1800. Ses principaux métiers sont le financement et les services bancaires aux entreprises et aux particuliers, la gestion privée et la gestion d'actifs. Son siège social est aujourd'hui situé au 42, rue d'Anjou à Paris, dans le quartier de la Madeleine.

La dette long terme de la banque est notée A+ par Fitch (29 juin 2009)[1] et Aa3 par Moody's (31 juillet 2009)[2].

Sommaire

Histoire

Maison Vernes & Cie : la banque familiale de ses fondateurs, 1780-1982

À la fin du XVIIIe siècle , la famille Vernes, protestante, d'origine ardéchoise, s'installe à Lyon après s'être réfugiée près d'un siècle sur la rive helvétique du lac Léman suite à la révocation de l'édit de Nantes. Elle y fonde la maison de banque Vernes et compagnie en 1780[3]. Cette banque familiale s'installe à Paris en 1821[4] et acquiert très rapidement une forte notoriété dans le monde des affaires et une grande compétence dans la gestion de fortune[5], atteignant une réputation comparable à celle des maisons Rothschild et Mallet[6]. A l'instar des autres familles de la Haute Banque[7], la famille Vernes était intimement liée à la Banque de France, soit directement (Charles Vernes est sous gouverneur de la Banque de France de 1832 à 1857, Adolphe Vernes est régent de 1886 à 1907 et Jules Félix Vernes est régent de 1921 à 1934), soit indirectement par l'entregent des descendants qui épousèrent des filles ou cousines de régents[3]. La famille fut également liée à la Caisse d'Épargne de Paris (Charles Vernes en est censeur en 1823, puis vice président en 1844, et Félix Vernes en est directeur en 1879).

En 1871, la maison Vernes et Compagnie met en place une caisse de prévoyance à destination de ses employés afin de financer leur retraite. Cette caisse est financée par des sommes prélevées sur les bénéfices, et les droits qu'elle génère font l'objet de capitalisation nominative[8]. Pour pouvoir en bénéficier, les salariés doivent avoir au moins 50 ans et au moins vingt ans d'ancienneté.

En 1972, près d'un an après les premières discussions entre Jean-Marc Vernes et Marcel Dassault[9], la Banque Vernes fusionne avec la Banque commerciale de Paris (anciennement Josse, Lippens & Cie jusqu'en 1952) et constitue alors la Banque Vernes et commerciale de Paris (ou BVCP). En 1978, elle prend une participation dans la Banque Michel Inchauspé.

Nationalisation et privatisation, 1982-1987

siège Palatine
Siège de la Banque Palatine, rue d'Anjou

Après sa nationalisation en 1982[10], pour laquelle le holding de la famille Vernes perçoit 100 millions de francs de dédommagement[11], la BVCP fait des pertes de 160 millions de francs en 1983 et 370 millions en 1984[12], ce qui oblige l'État à procéder à une augmentation de capital de 370 millions de francs et à l'assortir d'un prêt participatif (quasi fonds propres) de 120 millions de francs[13], pour un bilan qui représentait alors douze milliards de francs. La Banque Vernes et Commerciale de Paris rejoint le groupe Suez trois ans plus tard, et sera privatisée au travers de la Compagnie Financière de Suez en 1987. Profitant du dédommagement, Jean-Marc Vernes rachète l'assureur Victoire et la Banque Industrielle et Commerciale du Marais[14], qui prendra le nom de Vernes en 1991, après que le nom aura été libéré par l'ex BVCP en 1989. Cette nouvelle Banque Vernes, bien distincte de la première, sera à son tour cédée à la belge Artesia en 1999[15] marquant sa sortie définitive du giron Vernes, puis à Dexia en 2002[16], et enfin à BNP Paribas en 2007[17], intégrant le fonds de commerce de BNPP Banque Privée, située rue d'Anjou à Paris.

SanPaolo : la période italienne, 1988-2003

L'Istituto Bancario San Paolo di Torino (devenu depuis Intesa Sanpaolo) achète alors la totalité du capital de la BVCP en 1988 à la Compagnie Financière de Suez. La BVCP change de nom en 1989 et devient la Banque Sanpaolo, filiale française du groupe éponyme. En 1990, la Banque Sanpaolo rachète le réseau métropolitain de la Banque Française Commerciale, anciennement Banque Industrielle de Chine puis Banque Franco-chinoise, filiale de la Banque Parisienne de Crédit (Groupe Suez)[18]. Après des pertes significatives de 550 MF en 1993[19], et un plan social, elle reprend sa stratégie de développement dans le sud-est de la France : dans un premier temps, elle reprend le réseau de la Banque Veuve Morin-Pons en 1996 (Banque Lyonnaise fondée en 1805) puis rachète une partie du fonds de commerce de la Banque Générale de Commerce au groupe PPR en 2001[20].

La filiale des PME de l'écureuil, depuis 2003

En décembre 2003, la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne (CNCE) devient l'actionnaire majoritaire de la Banque Sanpaolo en France en acquérant 60% des parts du groupe Sanpaolo IMI, sur la base d'une valorisation de l'établissement de 840 M€[21]. En juin 2005, la Banque Sanpaolo change de nom[22],[23] et s'appelle désormais Banque Palatine. Sous la houlette de la stratégie de sa nouvelle maison mère, elle redessine son périmètre en transférant des activités au sein de filiales dédiées du groupe des Caisses d'Epargne (gestion de fortune[24],[25], crédit bail). En décembre 2007, elle déménage son siège de l'avenue Hoche au 42 de la rue d'Anjou dans le 8ème arrondissement de Paris, dans l'ancien Hôtel Particulier de la maison Schneider et Cie. En mars 2008, la CNCE exerce son option d'achat des 36% qu'elle ne détient pas et devient l'unique actionnaire[26] tandis que la Banque Palatine cèle le rachat d'une partie du fonds de commerce du Crédit foncier de France liés aux particuliers et aux professionnels réglementés de l'immobilier[27], pour partie issue de la banque La Hénin, qui était filiale de la Compagnie Financière de Suez à la fin des années 80 comme la BVCP à l'époque, et de la banque Enténial.

Fin décembre 2008, la CNCE annonce son intention de céder sa filiale spécialisée sur le marché des PME[28]. Après avoir étudié le dossier, et bien qu'ayant obtenu l'aval de Bercy sur la base d'une valorisation de Palatine à 800 M€, la Banque Postale renonce à formaliser une offre en février 2009, alors que la crise financière atteint son paroxysme[29]. Depuis le 31 juillet 2009, la Banque Palatine fait partie de la galaxie BPCE.

Données financières

Données en millions d'euros[30]
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Capital social 350,0 350,0 373,4 402,6 413,2 532,4 538,8 538,8
Chiffre d'affaires hors taxe 367,1 344,5 368,6 398,8 462,1 542,0 472,4 451,2
Résultat brut d’exploitation 77,9 64,3 53,6 78,5 102,2 80,3 88,8 128,4
Résultat après impôts 22,4 28,1 31,7 44,4 50,0 7,8 19,3 53,2

Communication institutionnelle

Grand Prix Palatine du Roman historique

Depuis 2008, la Banque Palatine organise en partenariat avec le Musée Carnavalet[31] le Grand Prix Palatine du Roman Historique qui récompense l'ouvrage de l'année dont la rigueur historique, la qualité romanesque et la qualité litteraire sont jugées les meilleures par un jury composé d'une dizaine de personnalités d'horizons différents[32]. Liste des lauréats :

Page dédié au Grand Prix Palatine du Roman Historique

Prix de l'Ambition

Depuis 2006, la Banque Palatine organise en partenariat avec La Tribune et HEC, la remise des Prix de l'Ambition[36] qui récompense les PME ambitieuses selon différentes catégories : croissance, international, reprise et développement durable.

Année Croissance International Développement durable Reprise Coup de coeur / Spécial
2009 Xiring Millesima Audemat
2008 JF Rey Guard Industrie Ascorel Saint-Jean Industries
2007 Eurofins scientific Serac Groupe Laboratoire Lynapharm Naturex

Liste des sièges sociaux

  • 2007  : 42 rue d'Anjou à Paris (8e arrondissement), dans l'ancien hôtel particulier de Schneider et Cie
  • 1975  : 52 avenue Hoche à Paris (8e arrondissement)
  • 1871  : 29 rue Taitbout à Paris (9e arrondissement)
  • 1859  : 20 rue Drouot à Paris (9e arrondissement), dans l'ancien hôtel particulier de François-Victor Hugo[37]
  • 1821  : Paris
  • 1780  : Lyon

Dirigeants

Présidents du Directoire

  • 2007 Daniel Karyotis
  • 2003 Jean Mérelle[38]
  • xxxx Claudio Bocco
  • 1993 Lanfranco Vivarelli[39]

Présidents du Conseil de surveillance

Notes et références

  1. Notations Natixis et BP
  2. Notation BP par Moody's
  3. a et b Généalogie Famille Vernes
  4. Charles Vernes installe la banque à Paris en 1821
  5. Carf - courtier en affacturage
  6. Gallica - Qu'est ce qu'une banque, les maisons particulières p53
  7. Histoire des banques en France
  8. Caisse de Prévoyance de la Banque Vernes
  9. Archive du nouvel observateur
  10. Texte de la loi no 82-155 sur Legifrance
  11. Carrière de Jean-Marc Vernes
  12. Le groupe Vernes après la nationalisation
  13. Séance du 6 mai 1986 de l'assemblée nationale, voir page 14
  14. Vernes vs Gardini
  15. Artesia d'Albert Frères rachète la Banque Vernes au holding Vernes-invest
  16. Rachat de Vernes Artesia par Dexia
  17. Rachat du fonds de commerce Dexia Banque Privée par BNP
  18. Publi-reportage La Vie Française novembre 1990
  19. Stratégie Sanpaolo en 2002
  20. Histoire de la Banque Palatine
  21. Rachat de Sanpaolo par l'écureuil
  22. Sanpaolo devient Palatine
  23. Ipsos Insight Marques signe le nouveau nom de la banque Sanpaolo
  24. Création de Cie1818
  25. Cie1818 Banque privée de l'écureuil
  26. Palatine 100% GCE
  27. Transfert du Foncier
  28. Avis favorable sur la cession de Palatine
  29. La Banque Postale ne bid pas Palatine
  30. Données financières des comptes annuels
  31. L'hotel Carnavalet
  32. Prix Litteraires
  33. Chandernagor remporte le Prix Palatine du Roman historique
  34. Goetz récompensé pour son roman « Le Coiffeur de Chateaubriand »
  35. Irène Frain reçoit le Grand Prix 2009
  36. Prix de l'ambition
  37. La maison Vernes s'installe rue Drouot
  38. Nomination de Jean Mérelle
  39. Nomination de Lanfranco Vivarelli

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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