Tlemcen

Tlemcen
Tlemcen

Tlemcen vue générale
Tlemcen vue générale

Administration
Nom algérien تلمسان
Pays Drapeau d'Algérie Algérie
Région Oranie
Wilaya Tlemcen
Daïra Tlemcen
Code ONS 1301
Code postal 13000
Préfixe tel. 043
Président de l'APC Abdenebi Brixi (2007-2012)
Culture et démographie
Population 140 158 hab. (2008[1])
Densité 15 hab./km2
Gentilé Tlemcénien(ne)
Saint patron Sidi Boumediene
Géographie
Coordonnées 34° 53′ 24″ N 1° 19′ 12″ W / 34.890, -1.32034° 53′ 24″ N 1° 19′ 12″ W / 34.890, -1.320
Altitude 842 m
Superficie 9 061 km2
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Tlemcen
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Tlemcen
DZ-13-01 - Tlemcen - Wilaya Tlemcen.svg
Localisation de la commune dans la wilaya de Tlemcen

Tlemcen (arabe : تلمسان), en berbère Tala Imsan (Tlemcen in Tifinagh.svg) ou Tilimsen[2], est une commune de la wilaya de Tlemcen, dont elle est le chef-lieu. Elle est située au nord-ouest de l'Algérie, à 520 km au sud-ouest d'Alger, à 140 km au sud-ouest d'Oran et, frontalière du Maroc, à 76 km à l'est de la ville marocaine d'Oujda. Tlemcen, érigée dans l'arrière-pays, est distante de 40 km de la mer Méditerranée.

Ancienne capitale du Maghreb central [3], la ville mêle influences berbères, arabes, hispano-mauresques et françaises[4]. De cette mosaïque d'influences, Tlemcen tire le titre de capitale de l'art arabo-mauresque en Algérie[5]. Selon Dominique Mataillet, divers titres sont attribués à la ville dont « Perle du Maghreb »[6], « Grenade africaine » et « Médine de l'Occident »[7].

Sommaire

Géographie

Situation

Le territoire de la commune de Tlemcen est situé au centre de sa wilaya.

Relief

occupation du sol dans la commune

À 140 km au sud-ouest d'Oran, au pied du djebel Terni, apparaît Tlemcen, enserrée entre les villages d'El Eubbad à l'est et de Mansourah à l'ouest. La ville, située sur un replat calcaire à 800 m d'altitude, est adossée au sud du plateau rocheux de Lalla Setti. Elle domine les plaines de la Tafna et de Safsaf.

La haute plaine de Tlemcen apparaît ainsi comme un vaste piémont étalé en éventail, à la base des montagnes méridionales. Les eaux descendues parfois en cascades des hauteurs, la fertilité du terroir, les mélanges des sols, la densité des arbres lui donnent le nom imagé de bocage tlemcenien[réf. nécessaire]. Là y alternent vergers, oliveraies, jardins potagers et vignobles.



Climat

Cet agencement géologique sert de couloir à l'air marin qui tempère la rigueur des hivers et la chaleur des étés. La région de Tlemcen s'inscrit comme un îlot arrosé au milieu des zones arides de la Moulouya marocaine à l'ouest, des zones semi-arides de Sidi Bel Abbès et Mascara à l'est et des zones steppiques d'El Aricha au sud.

Nuvola apps kweather.png Données climatiques à Tlemcen.
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 5 7 8 10 12 16 19 20 18 13 10 7 12
Température moyenne (°C) 10 12 13 15 18 22 25 26 24 19 15 12 17
Température maximale moyenne (°C) 15 16 18 20 23 27 31 32 30 24 20 16 23
Source : Weatherbase, statistiques sur 12 ans[8].


Transports

Lignes téléphériques

Tlemcen est desservie par l'aéroport international de Tlemcen - Zenata - Messali El Hadj situé à 22 km au nord-ouest de la ville.

La ville dispose d'un téléphérique, inauguré en 2009, qui relie les quartiers ouest de la ville au plateau de Lalla-Seti, à plus de 2 000 m d'altitude ; il est très fréquenté durant le week-end par les familles[9] en quête de divertissements.

Tlemcen est reliée à l'autoroute Est-Ouest, longue de 1 216 km, dont elle est proche de l'extrémité occidentale. Elle permet de relier Tlemcen à Annaba, ville située à son extrémité orientale, en 10 heures de route[10].

Le transport ferroviaire connaît un nouveau développement depuis le début des années 1990, notamment par la mise en circulation d'un train interurbain reliant Tlemcen à Sabra et qui assure aussi le transport estudiantin. Le transport ferroviaire est marqué, dans les années 2000, par la reprise de la ligne ferroviaire de transport de voyageurs entre Oran et Tlemcen via Sidi Bel Abbès et la réouverture de la ligne reliant Tlemcen à Maghnia[11]. Ces embranchements sur le réseau ferroviaire ont facilité le transport des marchandises et des produits des secteurs économiques de Tlemcen mais également d'Ouled Mimoun, Maghnia et Ghazaouet[12].

Localités

En 1984, la commune de Tlemcen est constituée à partir des localités suivantes[13] : Tlemcen, Abou Tachefine, Sidi Boumédiène, Kiffane Nord, Koudia et Boudghène.

Toponymie

L'hôtel de ville

Selon une première hypothèse, le nom de Tlemcen proviendrait du mot zénète Tilimsan, agglutination des deux mots telem et sin signifiant selon Ibn Khaldoun « composé de la terre et de la mer »[14] ; le mot est cité pour la première fois par Tabari qui mentionne Tlemcen en parlant des Banou Ifren[14]. Quant à Yahya Ibn Khaldoun, il indique que Tlemcen signifierait « le Désert et le Tell »[14].

Selon une autre hypothèse, le nom de Tlemcen signifierait « poches d'eau captées »[15].

Histoire

Pour consulter un article plus général, voir : Histoire de l'Algérie.

Préhistoire

La proche région de Tlemcen a été habitée à l'époque néolithique[16], ce dont témoigne la découverte en 1875 par G.M. Bleicher de haches polies dans les grottes de Boudghène. En 1941, M. Estaunié[Qui ?] a mis au jour, à Bab El Qarmadin, un magnifique polissoir néolithique actuellement conservé au musée de la ville.

Il existe trois gisements préhistoriques importants dans la région : le lac Karar à 1 km au sud de Remchi, les abris sous roches de la Mouilah à 5 km au nord de Maghnia et le gisement dit « d'Ouzidan » à 2 km à l'est d'Aïn El Hout. Les abris de la Mouilah et de Boudghène présentaient les meilleures conditions d'habitat pour l'homme préhistorique qui s'y est fixé durablement.

Antiquité

Pierre tombale romaine à la base du minaret d'Agadir

Vers 17 après J.-C., Tacfarinas soulève toutes les tribus gétules (zénètes)[17] contre la présence romaine ; il meurt dans la région[18].

À la fin du IIe siècle, au début de l'ère sévèrienne, un castrum romain est installé sur un piton rocheux qui domine la plaine de Chetouane (anciennement Négrier). Son nom de Pomaria signifie « vergers » en latin, sans doute en référence à la plaine fertile qu'il domine. Ce camp, qui est créé en même temps qu'Altava et Numerus Syrorum, avait pour rôle de surveiller les confins de la Maurétanie. C'est l'acte de naissance d'une cité qui va jouer un rôle religieux puisqu'elle devient le siège d'un diocèse chrétien : l'évêque Victor, qui y officie, joue un rôle important au concile de Carthage de 412.

En 429, les Vandales, un peuple germanique venant d'Andalousie, débarquent à l'embouchure de la Moulouya et s'emparent de la Maurétanie, mais ils ne contrôlent que la côte ; une principauté berbère s'érige autour de Pomaria, qui prend alors le nom berbère d'Agadir qui signifie « rocher » ou « fort ». On connaît peu de choses de cette période de l'histoire d'Afrique du Nord qu'Émile-Félix Gautier appelle les « siècles obscurs du Maghreb ». C'est une période caractérisée par l'apparition de principautés berbères dirigées par des seigneurs locaux. Elle dure 120 ans, jusqu'à ce que les Romains revenus d'Orient reprennent le pays.

Les seuls vestiges connus de cette époque sont des pierres tombales enchâssées dans la structure du minaret d'Agadir.

Les Arabes, qui s'étaient installés à partir de 670 en Tunisie, arrivent à Agadir-Tlemcen en 710 et convertissent, en 80 ans la quasi-totalité de la population à l'islam.

Période des dynasties islamiques

Pour consulter un article plus général, voir : Ifrenides.
Drapeau ifrenide

Selon Ibn Khaldoun[19], la région est avant l'arrivée des Omeyyades le royaume des Zénètes, dont les Banou Ifren et les Maghraouas, des tribus qui mènent une vie pastorale et rurale. Le même auteur signale que les Maghraouas ont été les premiers Berbères à discuter avec le calife Othmân ibn Affân lors de l'avènement de l'islam ; Ouezmar Ibn Saclab fut leur premier ambassadeur auprès du calife qui le désigne pour gouverner les Zenètes.

Toujours selon Ibn Khaldoun, à la suite d'Ibn al Raqiq, Tlemcen est conquise par Abou el Mohajir Dinar, successeur de Oqba. En souvenir de ce passage, une source porte encore le nom d'Aïn el Modjir à l'époque d'Ibn Khaldoun qui vécut un temps à la cour des souverains de Tlemcen au XIVe siècle.

La ville joue un rôle important lors de la conquête de la péninsule Ibérique puisque c'est dans cette ville que Tariq ibn Ziyad retient en otage les enfants du comte Julien[20].

De 767 à 776, avec à leur tête Abou Qurra qui rassemble toutes les tribus kharidjites du Maghreb, les Banou Ifren d'obédience sufrite[19] prennent une part active à la révolte kharidjite qui secoue l'Afrique du Nord peu après le début de son islamisation. Il ne reste comme vestige de cette période que le nom d'une porte occidentale de la ville, appelée Bab Abu Qorra (aujourd'hui Qorrane) mais c'est à l'occasion de cet épisode historique que la cité entre dans l'Histoire du Maghreb[21].

En 790, Idrîss Ier obtient de Mohammed Ibn Khazar, émir des Zénata, la possession de la cité et, après un séjour de quelques mois pendant lequel il pose les fondements de la mosquée-cathédrale, reprend la route du Maghreb el-Aksa (actuel Maroc), installant son frère Muhammad Ibn Soulayman comme gouverneur à Agadir. Les Idrissides y règnent durant 140 ans, de 790 à 931[22]. Sous les Idrissides, la ville se dote d'une enceinte défensive qui s'ouvre par cinq portes. Al-Bakri la décrit comme « une grande ville qui possède des bazars, des mosquées, des moulins et même une église fréquentée par les chrétiens. Elle est un point de réunion pour les marchands de tous les pays et n'a jamais cessé d'être la demeure des hommes savants dans la loi et la tradition... »[20].

En 931, l'allié des Fatimides, Moussa Ibn Abi el-Afia, marche sur Agadir et détrône le gouverneur idrisside, El-Hassen fils de Abu el-Aich. Les Fatimides règnent durant 24 ans, jusqu'en 955. Agadir est alors enlevée par les troupes omeyyades d'Abd al-Rahman III, calife de Cordoue. L'Ifrénide Yala Ibn Mohamed, maître du pays des Zenata, obtient du souverain le gouvernement de la cité[23], mais il est tué par Jawhar al-Siqilli, chef des Fatimides, ce qui provoque un conflit dans toute la région de Tlemcen. Les Maghraouas et les Banou Ifren s'unissent alors contre les Zirides, vassaux des Fatimides. Cette union des Zénètes leur permet de rester souverains dans l'Ouest du Maghreb.

Mais Ziri Ibn Attia, chef des Maghraouas, fait alliance avec les Zirides, ce qui provoque la réaction de Yeddu des Banou Ifren qui fait la guerre aux trois puissances du Maghreb : les Maghraouas, les Zirides et les Omeyyades. Yeddu est toutefois vaincu par Ziri Ibn Attia[24] qui conquiert les villes de Fès, Salé, Oujda, Oran, Tanger, Tiaret, etc. Les Maghraouas et les Banou Ifren chassent les Berghouata et s'emparent d'une partie du Maroc actuel, prenant Fès comme capitale. Agadir-Tlemcen perd alors son titre.

Les Banou Ifren sont attaqués par la coalition des Hammadides et des Hilaliens en 1058[25], qui l'emportent. Abu Soda des Banou Ifren de Tlemcen est le dernier commandant des troupes zénètes à tenir tête aux attaques de cette coalition[25]. Après sa défaite, presque tout le Maghreb passe sous contrôle des Hilaliens et du reste des Hammadides.

En 1080, avec l'installation des Almoravides, le site de la ville est déplacé plus à l'ouest : c'est Tagrart qui devient, après Marrakech, la seconde capitale de l'empire almoravide. C'est à cette période que l'on commence à employer le nom de Tilimsàn. La nouvelle ville annexe Agadir au cours de son expansion. La ville connaît une certaine dynamique urbanistique sous les Almoravides : c'est durant cette période qu'est érigée la Grande Mosquée fondée par Ali Ben Youssef.

Au XIIe siècle, un changement de population a lieu. Entré à Tagrart tel un conquérant en 1145, après avoir détruit ses remparts, Abd al-Mumin ruine la cité et fait massacrer ses habitants. Il relève ensuite les murs et invite d'autres populations à s'y fixer[23]. Les Almohades fortifient Tagrart et Agadir ; l'une est habitée par les officiels, l'autre par le peuple[26]. Tlemcen, de par son rôle stratégique, devient un chef-lieu de province. Les Almohades, qui y frappent leur monnaie, édifient des châteaux, de grandes maisons, des palais et de solides remparts, des foundouks et un port à Honaïne pour le commerce transafricain et méditerranéen. À cette époque, Tlemcen est un pôle commercial de premier plan et la capitale du Maghreb central[5].

Période zianide

Mechouar de Tlemcen construit par les Zianides

En 1235, elle devint la capitale du royaume zianide qui s'étendit au XIVe siècle ,la position de la cité zianide rendait son séjour agréable et favorisait son activité commerciale. Bâtie à mi-hauteur d'une pente (806 m), au milieu des vergers qui lui avaient valu son nom latin, elle présentait tant de charmes qu'un écrivain arabe la comparait à « une jeune fiancée sur son lit nuptial ». Elle commandait le carrefour de plusieurs grandes voies, surtout de celles qui conduisaient des ports de Honaïne36 km. à l'Est de Maghnia) et d'Oran au Tafilelt[26].

Le royaume de Tlemcen, connaît un destin hors du commun. Ce royaume amazigh est d'abord dirigé par Yghomracen Ibn Zyan, de la dynastie Zénète des Abdalwadides pour un règne qui va durer près de cinquante ans.

Yghomracen Ibn Zyan prend Tlemcen et fait construire une grande mosquée. Son règne est rapporté par Ibn Khaldûn, qui mentionne des anecdotes à son sujet. Ainsi, le roi qui est décrit comme magnanime se riait des généalogistes qui voulaient le faire descendre du prophète Mahomet, et devant ceux qui voulaient inscrire son nom sur un minaret qu'il avait fait élever à Tlemcen, il répondit dans la seule langue qu'il connaissait, le berbère : « Dieu sait » (Issen Rebbi)[27].

Minaret des ruines de Mansourah, mosquée bâtie sous le sultan mérinide Abou Yacoub, porte

En 1370, Ibn Khaldûn est venu se réfugier chez le sultan Zianide de Tlemcen, Abou Hammou Moussa II, alors qu'une guerre éclate entre la cité et Fès. Il y assume les fonctions de grand vizir de la cour, l'un des plus hauts postes qui lui ait été attribué, et prend en charge une mission à Biskra, en vue de recruter des soldats parmi les tribus arabes des Dhawawidas. Son séjour à Tlemcen constitue ainsi une étape très importante dans sa vie. Durant ses différents passages à Tlemcen, il enseigne aussi dans la médersa Khaldouniya, située dans le quartier d'El Eubad à proximité de la mosquée de Abou Madyane et considérée comme un joyaux architectural[28].

À son apogée, au XVe siècle, cet État contrôlait un territoire allant de l'Atlas à l'actuelle Tunisie. Il attirait les savants et les artistes de toutes parts. Cette ville était aussi un centre d'études musulmanes, qui comptait cinq médersas renommées. Les Tlemceniens admiraient Sidi Wahhab, qui fut le compagnon du prophète et qui, venu à la suite de Oqba avait été enterré dans la ville ; Sidi Daoudi, le grand saint du Xe siècle et surtout Abou Madyane, le célèbre mysthique andalou du XIIe siècle.

« Tlemcen, écrit un auteur arabe du XIVe siècle, est la patrie d'une foule d'hommes de bien et d'honneur, de personnes sûres et respectables, de gens honnêtes et religieux.... Pour la plupart, les habitants de Tlemcen s'adonnent à l'agriculture et à la fabrication des haïks en laine ; ils excellent dans la confection des vêtements fins.... C'est ce qui a valu aux Tlemceniens la réputation dont ils jouissaient jadis et qu'ils ont encore à présent[29].

Les produits de l'industrie tlemcenienne sont vendus sur les marchés les plus reculés de l'Orient et de l'Occident. Ajoutez à cela que Tlemcen est une pépinière de savants réputés pour leur enseignement remarquable, et de saints bien connus pour leur profonde piété[30]. » .Au début du XVIe siècle, Léon l'Africain insistait sur la loyauté renommée des commerçants de Tlemcen[26].La société tlemcénienne était « polie, dévote et cultivée », d'après Georges Marçais.

Relation avec l'Andalousie et Reconquista

Patio de l'hôtel zianide

Tlemcen eut des échanges divers avec l'Espagne musulmane par des échanges et apportera aides militaires contre la Reconquista Chrétienne. Les Nasrides signent des traités de paix avec les souverains Zianides de Tlemcen, ils deviennent alors alliés un temps contre la Couronne d'Aragon et les Mérinides qui furent précédemment les alliés des Nasrides[31].

Plusieurs Sultans de Tlemcen furent élevés dans les cours d'Al-Andalus, comme le quatrième roi de la dynastie des Banou Abdelouad, Abou Tachfin fils d’Abou Hammou, élevé à la cour Nasride de Grenade où il recevra son initiation princière au palais de l’Alhambra. Tlemcen est restée longtemps une ville amarrée à l’Andalousie décrite et chantée par ses poètes. Les habitants des deux capitales avaient beaucoup d’affinités et partageaient les mêmes traditions dans l’habillement, l’art culinaire enfin, le parler avec ses inflexions particulières communes[32].

Les poètes andalous, Ibn Khafadja, Lissan Eddine Ibn el Khatib, le soufi Mahieddine Ibn Arabi de Murcie témoigneront chacun de sa beauté, la comparant souvent à Grenade. Tout comme les poètes, les princes zianides feront également des séjours fréquents en Andalousie. Honaïne le port de Tlemcen, était distant de Murcie de deux jours de bateau seulement, ce qui la rendait très proche par mer et plus que d’autres villes dans le Maghreb, de Murcie. Cette proximité rendait plus ou moins facile les échanges entre Tlemcen et Grenade les deux capitales zianide et nasride au destin commun né, qui, rappelons-le, au même moment, sur les décombres de l’ancien empire almohade au XIIIe siècle s’y sont taillés des royaumes. Le grand poète tlemcenien Ibn el Khamis (XIIIIe siècle) passa plusieurs années de sa vie à Grenade où il mourut[33].

Cette relation perpétuelle entre les deux capitales, a fait de Tlemcen la jumelle africaine de Grenade.

L'influence andalouse s'accentua au XIIe siècle, lorsque la reconquête dirigée par les rois chrétiens et achevée par les Rois Catholiques fit refluer sur l'Afrique du Nord les Moros (maures) qui sont à l'origine de ces communautés andalouses qui ont gardé les clés de leurs maisons abandonnées en Andalousie mauresque, ainsi que leur connaissance, genre musical et poétique. L’arrivée de ces Andalous raffinés et industrieux va d’ailleurs aider Tlemcen à s’ériger en vraie capitale arabo-musulmane avec ses palais, ses mosquées, ses médersas, ses foundouks, son commerce transsaharien et méditerranéen et, enfin, une riche vie de cour à l’intérieur du Méchouar et où les musiciens avaient une place d’honneur autant que les poètes et les artistes[33].

D'après l'historien tlemcenien Al-Maqqarî, après la chute de Grenade, de nombreux membres du clan Bannigas ont abjuré l'Islam et ont ainsi formé le noyau de la famille chrétienne des Venegas, cela-dit, d'autres membres du clan ont gardé l'islam pour religion et se sont réfugiés à Oran.

Quant à Boabdil, il est allé vivre à Fès avec certains membres de sa famille, d'autres sont venus à Tlemcen, comme son oncle Mohammed XIII az-Zaghall[34],[35]. où il sera enterré dans la nécropole royale zianide de Sidi Brahim. Sa pierre tombale sera découverte en 1848, elle fut présentée pour la première fois à l’Exposition universelle de Paris de 1889. Dans ce Maghreb complexe où informations, ouï-dire, rumeurs, imprécisions historiques et propagandes se chevauchent, il est nécessaire de se baser sur des archives authentifiées et indiscutables. C'est pourquoi, à ce jour, les écrits du Tlemcenien Al Maqqari sont les plus vraisemblables.

À Tlemcen, un nombre relativement important d’Andalous et de Morisques y trouveront la paix, dont de nombreux juifs, fuyant l’inquisition des Rois Catholiques pendant la Reconquista. Avec ces exodes, c'est une partie de la mémoire andalouse qui va également émigrer dans cette ville. Elle sera, l'une des héritières d'Al-Andalus de par son art de vivre et de ses legs philosophiques et artistiques[5].

L'Histoire de Tlemcen signale que dans cette ville 50.000 Andalous[36], venus du royaume de Cordoue, trouvèrent asile; on reconnaît aujourd'hui encore leurs descendants à leur costume particulier, plein d'élégance et de faste, et surtout à leur large ceinturon de soie aux couleurs chatoyantes ; de même qu'on reconnaît leurs maisons de style mauresque, avec le patio formé de galeries à arcades, les vasques à jet d'eau, les parterres de jasmins et de giroflées[33].

Signalons encore que dans le langage de cette ville, qui, pourtant, ne fut pas touchée par les prolongements de la Reconquista, ni investie par les réfugiés espagnols de 1936-39, se mêlent des mots comme rojo/a, moreno/a, cuadra, barato, gusto, falta, miseria, etc[37].

Période ottomane

Vue de Tlemcen au XVIIIe siècle

En 1516, le souverain zianide Abou Abdallah Mohamed II meurt sans laisser de successeur, ce qui engendre des conflits dans la dynastie. Son oncle Abou Hammou Moussa III devient souverain, après avoir attaqué et mis en prison l'émir Abou Zeyane, frère ainé du défunt roi. Il s'allie aux Espagnols, ce qui provoque l'hostilité de la population qui appelle à son secours le fameux Arudj Barberousse. Accueilli en libérateur, il rétablit Abou Zeyane sur le trône. Abou Hammou Moussa prend alors la fuite et demande asile et vengeance aux Espagnols basés à Oran[38].

Ces derniers s'emparent de la Kalâa des Beni Rached et tuent Ishaq, un frère d'Aroudj. Ils attaquent ensuite Tlemcen sous le commandant de Dom Martin d'Argote, qui avait ramené avec lui les contingents musulmans restés fidèles à Abou Hammou Moussa. Pendant une courte durée, la ville passe sous la souveraineté du gouverneur espagnol d'Oran puis sous la domination d'Arudj Barberousse qui est fait prisonnier à Tlemcen en 1518 puis tué.

La cité devient ottomane en 1553, après que le dernier roi zianide, Moulay Hassan, se réfugie à Oran[38]. Les Ottomans font du pays de Tlemcen un deylik mais, ultérieurement, les villes de Mazouna, Mascara et enfin Oran, reprise aux Espagnols au XVIIIe siècle, la remplacent comme capitale de l'Ouest algérien[3]. Tlemcen donne à la Régence d'Alger et à l'Empire ottoman deux beylerbeys : Youssef Pacha et Uludj Ali, respectivement gouverneur de Tlemcen et dey d'Alger.

Les Kouloughlis, à côté de la population autochtone de souche citadine dite Hadar, forment la majorité de la population. Ils ont leur propre divan et perçoivent l'impôt de zones délimitées qui constituent leur « État » personnel[39].

Colonisation française

Après la chute d'Alger en 1830 et le début de la conquête de l'Algérie par la France, le souverain chérifien souhaite s'emparer de la ville mais les habitants se défendent pour le compte des Ottomans puis des Français. Les Marocains se retirent finalement de la ville devant l'émir Abd el-Kader[40]. Après l'expédition de Mascara en 1834, la ville est conquise en 1836 par le maréchal Bertrand Clauzel qui impose une impôt aux habitants[40].

Par le traité de Tafna, la ville devient en 1837 l'une des capitales de l'État d'Abd el Kader avant d'être définitivement occupée par les Français en 1842[40]. Elle devient alors chef-lieu de la cinquième division militaire d'Oran et se voit dotée d'un sous-préfet en 1858[40].

Durant cette période, la ville est marquée par un exode de sa population qui préfère s'expatrier à l'étranger, notamment vers la Syrie, la Turquie et le Maroc, que de rester sous domination coloniale. Ainsi, une importante communauté s'implante à Fès et forme, avec des Algériens d'origines diverses, une communauté privilégiée, administrée par un naqib tlemcenien. L'activité commerciale de la ville décline alors au profit de la ville d'Oran[41].

Cependant, la colonisation bouleverse moins la structure sociale de la ville qu'elle ne l'a fait dans la plupart des autres villes algériennes, la bourgeoisie locale ayant participé à l'évolution urbaine de cette période. La proportion des Européens est toujours restée relativement faible par rapport aux autres villes algériennes de même taille[42]. De toutes les villes de l'Ouest oranais, Tlemcen est celle qui a été la moins pénétrée par l'immigration espagnole ; la limite de cet exode ibérique du milieu du XIXe siècle semble avoir été la région d'El Malah (Rio Salado), Sidi Bel Abbès et Béni Saf[43].

La colonisation française a provoqué la destruction de certains monuments dans le cadre d'« aménagements »[44],[5] :

Palais El Mechouar en 1836
  • le palais El Mechouar, aménagé en poste militaire[5] ;
  • la porte Bab El Key'yis, édifice monumental encadré par deux tours carrées avec une troisième de style zianide, circulaire au centre de la terrasse, possédant un double accès intérieur et extérieur à trois arcs avec couleurs ;
  • la medersa Tachfinia, siège de l'enseignement de toutes les sciences connues, détruite durant les années 1870[44],[5] ;
  • la médersa El Yaqoûbia[5] ;
  • la Qissaria[Quoi ?] remplacée par un marché couvert en 1904[5] ;
  • la forteresse, symbole de l'époque zianide, qui alignait dix tours carrées ;
  • une ancienne maison mauresque et son jardin remplacée par la caserne Mustapha[5] ;
  • un tiers de la ville remplacé par la caserne Gourmala[5] ;
  • les deux places du foundouk et de la mosquée déstructurées en 1887[5].

Indépendance

L'indépendance de l'Algérie s'est accompagnée de la fin de la ségrégation ethnique[précision nécessaire] et du départ de la population tlemcenienne vers Alger, Oran et Sidi Bel Abbès. Conjointement, un afflux de population d'origine rurale s'est fixé à Tlemcen[5].

Démographie

Évolutions

Selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune de Tlemcen est évaluée à 140 158 habitants contre 96 028 en 1977 :

Année Population
1977 (recensement)[45] 96 028
1987 (recensement)[45] 110 242
1998 (recensement)[1] 132 341
2008 (recensement)[1] 140 158

Pyramide des âges

La pyramide des âges montre, en 2008, une importante population jeune : plus de la moitié de la population de la cité a moins de 30 ans. Cependant, on observe une diminution des naissances à partir de 1988 avant une reprise de natalité sur la période 2004-2008.

Pyramide des âges à Tlemcen en 2008 en pourcentage[46]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,62 
80 ans et +
0,79 
1,65 
70 à 79 ans
1,87 
2,52 
60 à 69 ans
2,71 
4,44 
50 à 59 ans
4,21 
6,39 
40 à 49 ans
6,09 
7,70 
30 à 39 ans
7,56 
9,31 
20 à 29 ans
9,02 
9,12 
10 à 19 ans
8,59 
8,85 
0 à 9 ans
8,57 

Éducation

Fidèle à son passé, Tlemcen accueille plusieurs écoles et collèges renommés tels que la medersa Tachfinia aujourd'hui disparue, la médersa Khaldouniya, la médersa d'El-Eubbad, etc.

Tlemcen a été l'une des trois villes de l'Algérie française à abriter un lycée franco-musulman, institution originale qui combine une formation en arabe à un cursus secondaire en français[9]. Il en est sorti de nombreux diplômés qui ont joué un rôle important dans le combat pour l'indépendance, puis dans le jeune État algérien, tels que des ministres, des patrons de sociétés publiques et des directeurs d'administration[9]. Les Tlemcéniens passées par ce lycée et par le collège Slane, une autre institution, ont longtemps occupé les postes-clés en dehors de l'armée et des services de sécurité[9].

Sur la période 1974-1980, l'enseignement supérieur est assuré au sein d'un centre universitaire qui regroupe à l'origine les seuls troncs communs des sciences exactes et de la biologie ; il s'est graduellement étendu à de nouvelles filières. L'Université Abou Bekr Belkaid est créée par un décret de 1989, modifié et complété par les décrets de 1995 et 1998. Elle se compose de huit facultés réparties autour de pôles principaux, notamment l'Imama et Chetouane[47].

Culture

Mosquée de Abou Madyane

Tlemcen a toujours été un centre religieux, culturel, intellectuel et architectural important. À l'époque islamique, elle est l'une des cités du Maghreb les plus propice à la création et à l'épanouissement intellectuel et son influence sera grande dans tout l'Occident musulman[48]. Située au carrefour des routes qui mènent du Maroc à l'Algérie et de la mer Méditerranée au Sahara, Tlemcen joue un rôle culturel et commercial important[43].

Elle a maintenu les coutumes, les fêtes religieuses et, en général, toutes les cérémonies publiques et privées dans leur cadre ancien. Ainsi, Yennayer, la fête du jour de l'an berbère héritée de l'époque berbère pré-islamique, est toujours célébrée à Tlemcen[36].

La scène culturelle est animée par ses bibliothèques, ses centres culturels, son musée, ses théâtres et ses associations. La cité accueille en 2011 l'événement « Tlemcen, capitale de la culture islamique »[49].

Les échanges intellectuels avec Béjaïa sont aussi très importants, en théologie comme en musique, les deux villes ont toujours gardé un lien d'échanges que l'on constate dans les chansons de style arabo-andalou de Sadek el Béjaoui. Ces deux grandes villes de la période islamique ont joué un rôle important dans l'instruction et l'enseignement des personnes du haut rang intellectuel tels que Sidi Boumediene, Yahia et Abderrahmane Ibn Khaldoun, etc. Au XIe siècle et au XIIIe siècle, les Tlemcéniens se sont rendus à Béjaïa, au XIVe siècle et au XVe siècle c'était le tour des Bougiotes afin de créer cette symbiose qui était un temps une tradition scientifique du Maghreb[50].

Musique

Pour consulter un article plus général, voir : Musique algérienne.

Tlemcen est un centre important de la musique arabo-andalouse en Algérie : de nombreux artistes de ce genre musical sont originaires de cette cité. Cette musique est étroitement associée à la vie tlemcèniene depuis la légende de Ziriab et de son luth d'argent[36]. Du fait de son ancien statut de jumelle arabe de Grenade[32], elle a su préserver et développer la forme musicale arabo-andalouse de style gharnati.

Larbi Bensari, Redouane (g.) et Boudelfa (dr.) animant une soirée musicale à Tlemcen selon une miniature d'après nature de Bachir Yellès

Tlemcen est également le berceau du houzi, un autre genre musical qui découle de la musique andalouse dont le musicien-poète du XVIIe siècle, Ben Messaîb, est un représentant. Le Festival national de musique hawzi est ainsi organisé à Tlemcen.

L'allaoui, une autre des musiques de Tlemcen et de sa région (Nedroma, Maghnia, Ghazaouet, Sebdou, MSirda Fouaga, etc.). était jouée et dansée par les guerriers.

Musées

Le musée de Tlemcen est situé dans l'ancienne médersa franco-musulmane inaugurée en 1905 et dont l'architecture a été inspirée de l'art musulman. Il comporte des collections d'archéologie musulmane, d'antiquités constituées essentiellement de pierres tombales romaines de Pomaria (Tlemcen), Altava (Ouled Mimoun) et Numerus Sirurum (Maghnia) et d'objets préhistoriques provenant principalement de la région mais aussi de certaines villes du sud du pays comme Tindouf et Adrar. Le musée a connu une extension dans le cadre de la manifestation culturelle « Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique »[51].

Le musée national d'art et d'histoire de Tlemcen, inauguré en 2009, a été aménagé dans l'ancienne mairie de Tlemcen située au centre-ville et qui a été entièrement restaurée. D'une superficie de 2 000 m2, il est doté de plusieurs salles d'exposition et de deux laboratoires. Il est consacré à la présentation des arts de la civilisation islamique, de certaines dynasties qui se sont succédé au Maghreb, telles que les Zianides et les Almohades[52].

Le musée Moudjahid a ouvert ses portes en janvier 2011. Construit dans le style hispano-mauresque, il est géré par le ministère des Moudjahidines. Consacré à la wilaya V (Oranie) pendant la guerre d'Algérie, il présente divers documents historiques concernant la lutte pour l'indépendance nationale, dont une collection de photos des « martyrs de la Révolution » dans la région de Tlemcen mais aussi des documents sur la résistance populaire et la lutte nationale pendant toute la période coloniale[53].

Monuments et sites

Mosquée de Sidi Bellahsen
Angle de la Grande Mosquée vue de la place Mohamed-Khemisti

Plusieurs de ses monuments font référence en matière d'architecture hispano-mauresque[3].

La Grande Mosquée de Tlemcen, datant de 1136, est le dernier vestige d'architecture almoravide en Algérie avec la Grande Mosquée de Nedroma et la Grande Mosquée d'Alger. L'ornementation du mihrab rappelle celle de la Grande Mosquée de Cordoue. La salle de prière de la mosquée, construite vers 1082, reçoit en 1136 des embellissements révélant l'influence andalouse.

La mosquée Sidi Boumediene, située dans la médina d'El Eubbad, un piton rocheux dominant la plaine de Tlemcen, est édifiée par le sultan mérinide Aboul Hassan appelé « Sultan Noir » au XIVe siècle. Elle fait partie d'un complexe qui comprend également une médersa jouxtant la koubba où est inhumé Abou Madyane. Elles font de ce site l'un des sanctuaires de l'art hispano-mauresque. La mosquée de Sidi Bellahsen, un petit sanctuaire édifié par le sultan abdelwadide Othman en 1296, abrite le musée de la ville.

Du palais El Mechouar des souverains abdelwadides ne reste que le mur d'enceinte en raison des aménagements successifs depuis sa construction au Moyen Âge. De même, de la ville mérinide du XIVe siècle, la Mansourah, située dans les faubourgs occidentaux de la ville, il ne reste que des pans de murailles rosés courant au milieu des oliveraies et un minaret dressé dans la campagne.

Parmi les trente portes historiques de le médina, les seuls vestiges qui subsistent sont ceux de Bab el-Hdid (Porte du fer) au sud, Bab el-Khemis (Porte de l'armée) à l'ouest et Bab el-Qarmadine (Porte des tuiliers) au nord ; cette dernière a été le théâtre d'une tentative de meurtre contre Yaghmoracen par le chef de sa garde chrétienne[54],[55].

Le tombeau de la Sultane, appelé ainsi parce qu'on y a retrouvé l'épitaphe d'une princesse (descendante de Yaghmoracen) morte en 1412 et celle d'une femme de sang royal, est une kouba construite en briques sur un plan octogonal[55]. Le hammam al-Sabaghîn (Hammam des teinturiers) est un bain de type arabe avec des caractéristiques hispano-mauresques[56].

Littérature

Le roman La Grande Maison de Mohammed Dib retrace la vie quotidienne des musulmans de Tlemcen dans l'Algérie de 1939. L'histoire se déroule une maison collective où s'entassent plusieurs familles et dont le héros est un petit garçon d'une dizaine d'années. Le roman a été adapté à la télévision algérienne sous forme de feuilletons.

« Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique »

Logo « Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique »

Tlemcen a obtenu en 2011 le statut de capitale de la culture islamique pour la région arabe aux côtés de Nouakchott. Cette manifestation s'accompagne par plusieurs opérations, telles que la restauration de tous les sites et monuments historiques classés au patrimoine national, notamment les mosquées, le palais El Mechouar et le complexe religieux de Sidi Boumediene, et l'initiation d'un plan de restauration et de préservation pour la vieille médina.

En outre, il était prévu la réalisation de quatre musées dédiés à l'art et à l'histoire, à la numismatique, aux manuscrits et aux arts traditionnels, d'un musée des cultures populaires à Beni Snous et d'un centre d'études andalouses[57].

Cette manifestation culturelle est marquée par plusieurs festivals et des semaines culturelles des pays islamiques, que présentent les 49 États membres de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture. À cela s'ajoutent des semaines culturelles des 48 wilayas du pays qui sont axées sur le patrimoine islamique ainsi que sur les arts du récit et de la parole dans chaque wilaya[58].

Une dizaine d'expositions sont aussi organisées sur des thèmes tels que les relations historiques entre Tlemcen et l'Andalousie, l'échange Béjaïa-Tlemcen, Bachir Yellès, etc. Cette manifestation est aussi l'occasion de doter la ville et sa région d'infrastructures culturelles et de faire rayonner l'image de l'Algérie, de son histoire et de son peuple[58].

Économie

Après l'indépendance, les relations de Tlemcen avec Oran se sont renforcées dans le domaine des échanges de biens. Mais la ville n'était pas avantagée par la politique économique algérienne, même si l'intégration à l'économie nationale s'est renforcée. Tlemcen a su organisé autour de sa wilaya un réseau qui s'appuie sur un ensemble de villes : Sebdou, Remchi, Nedroma et Maghnia ; il a permis le développement des activités industrielles et commerciales de la ville et le drainage des revenus agricoles à son profit[42].

Depuis les années 2000, la ville connaît un boom immobilier et réalise de grand travaux. Cependant, elle souffre toujours du chômage et du marché noir[9].

Artisanat

Costume traditionnel masculin de Tlemcen
Pour consulter un article plus général, voir : Artisanat algérien.

Tlemcen est une vieille ville artisanale. La fabrication du tapis, qui était considérée comme l'un des métiers artisanaux les plus réputés, a constitué durant les années 1960 et 1970 un véritable moteur de la tapisserie locale : Tlemcen exportait des milliers de tapis vers des pays étrangers, notamment vers la France et l'Allemagne. Le secteur a cependant vécu une régression sensible au cours des décennies suivantes, due essentiellement à la cherté des matières premières et des contraintes de commercialisation, notamment vers l'étranger[59].

Tlemcen est aussi réputée par la confection des habits traditionnels féminins. Chaque quartier est connu pour sa spécialité, le métier prédominant ayant donné son appellation aux quartiers et ruelles qu'il occupe[59]. Ces métiers ont connu une régression même si, depuis les années 2000, l'État encourage la formation professionnelle dans ce domaine par l'ouverture de plusieurs branches et spécialités artisanales et la mise en place de mécanismes pour promouvoir la création de micro-entreprises[59].

Tourisme

Plateau de Lalla Setti

La wilaya de Tlemcen compte 45 sites naturels et historiques classé par le ministère de le culture algérien, vingt sites et monuments sont situés à la commune[60]: Honaïne, les mosquées almoravides de Tlemcen et Nedroma, Abou Madyane, la médersa d'El-Eubbad, la mosquée de Sidi Bellahsen, la mosquée de Sidi Halloui, le palais El Mechouar, les villages de Tlata et Zahra, la mosquée de Beni Snous, les ruines de Mansourah, le sanctuaire du Rabb, les grottes de Aïn Fezza, Bab El Qarmadin, le minaret d'Agadir, le plateau de Lalla Setti, etc.

Parmi les sites touristiques, il est possible de citer :

  • le plateau de Lalla Setti : plateau équipé d'aires de jeux et de détente qui domine la ville et offre un panorama sur la cité et ses alentours ;
  • le tombeau du rabbin Ephraim Encaoua : lieu de pèlerinage pour la communauté juive de Tlemcen ;
  • les cascades : lieu de promenade et de baignade pour les Tlemcéniens avec « Le Gouffre » (El Ourit), nom de l'oued Mefrouch lors de sa chute en bassins successifs vers l'oued Safsaf ;
  • les grottes de Aïn Fezza : trois salles souterraines garnies de stalactites et stalagmites.

À l'hiver très froid, neigeux en raison de l'altitude (plus de 800 m) mais ensoleillé, succède un printemps précoce qui fait éclore dès le mois de février, les fleurs de cerisiers et de pêchers. Dans ce contexte, la célèbre Fête des cerises attire à Tlemcen des dizaines de milliers de visiteurs[réf. nécessaire].

Vie quotidienne

Sports

Stade Akid Lotfi

Le complexe sportif Akid Lotfi, situé à Birouana et d'une capacité de 25 000 places, est l'infrastructure sportive la plus importante de la wilaya de Tlemcen. Le complexe a bénéficié de travaux d'aménagement entre 2003 et 2008[61].

Le Widad Amel Tlemcen, domicilié au complexe sportif, est le club de football de la ville ; il évolue en Ligue 1 professionnelle. Le basket-ball connaît un regain d'activité dans la ville grâce à la création en 2003 d'une section au sein de l'association du complexe sportif qui vise à revivre les performances du Club sportif de Tlemcen actif durant les années 1970[62].

Le secteur sportif s'est par ailleurs renforcé par la réalisation en 2010 d'un stade d'athlétisme sur les hauteurs de la ville, au plateau de Lalla Setti. Cette infrastructure est destinée à la préparation d'athlètes professionnels ainsi qu'à la vulgarisation de la pratique de plusieurs disciplines liées à l'athlétisme[63].

La ville se dote aussi d'un aéro-club en 1974. Relancé en 1999, il forme des personnels navigants et non navigants pour les sports aériens[64].

Santé

Tlemcen dispose d'une dizaine de cliniques et d'un centre hospitalo-universitaire (CHU) réalisé dans les années 1950 et dont la capacité d'accueil de 800 lits. Un nouveau CHU de 400 lits sera réalisé dans la commune de Chetouane[65].

Parcs et jardins

Le grand bassin

Le parc national de Tlemcen crée en 1993, est l’un des parcs les plus récents d’Algérie. Il s'étend sur sept communes, principalement : Tlemcen, Mansourah et Aïn Fezza. Il protège d’importants vestiges archéologiques, des sites historiques et des monuments de grande valeur de la région de Tlemcen, à l'instar du complexe religieux d'El Eubbad, composé de la mosquée de Sidi- Boumediene et de son mausolée, de Dar Soltane, des ruines de Mansourah. Le parc de Tlemcen recèle aussi d'autres sites naturels : les cascades d'El Ourit, les grottes de Beni Add (commune de Ain Fezza), les forêts d’Ifri, Zariffet et Aïn Fezza. Le parc comporte des zones humides qui accueillent, à chaque saison, des milliers d'oiseaux migrateurs. Le parc compte aussi plusieurs espèces rares ou en voie de disparition dont l'aigle royal, la genette, la belette, le porcs-épics et le caméléon[66]. Le parc représente une perspective d’extension potentielle qui consiste à l'intégration de nouveaux sites naturels et touristiques dans "le patrimoine du Parc national" [67].

Le plateau de Lalla Setti situé à plus de 1 000 mètres d'altitude, surplombe la ville de Tlemcen. Ce site naturel a été aménagé pour devenir une destination touristique très fréquenté par les Tlemcéniens. Le plateau s'est transformé en un vaste espace de villégiature pour les familles et les touristes nationaux, il s'est doté de diverses infrastructures de divertissement. La mise en fonction d'un téléphérique moderne a rendu le site plus accessible[68]. Dans le parc, une koubba, qui abrite les restes de Lalla Setti (une héroïne du grand siège de Tlemcen) est un mausolée très visité par les femmes. Selon une croyance locale, les femmes stériles déposent leurs ceintures dans l'espoir d'avoir des enfants[69]. Le site comporte aussi la forêt du Petit perdreau, fréquentée par les randonneurs.

La ville est dotée de plusieurs jardins dont ceux de sa banlieue situés entre les collines d'El-Kalaâ et El-Eubbad, Le jardin expérimental d'El-Hartoun, semblable en dimension réduite, à celui d'El-Hamma (Alger) et le jardin du grand bassin, connu sous le nom de "Sahridj M'beda", dont les contours en profondeur furent édifiés au XIVe siècle par le roi zianide Abû Tâshfîn[70].

Les mariages à Tlemcen

À Tlemcen, les anciens attachaient beaucoup d'importance au lien unissant deux familles à l'occasion d'un mariage. S'il durait quatorze jours dans le passé, soit sept jours de préparatifs et sept jours pour les cérémonies de mariage[71],[72], il ne dure plus que trois jours.

Le premier est consacré à la soirée des fiançailles, cérémonie qui officialise l'union à travers la bague et la hana (corbeille remplie de friandises disposées sur des feuilles de henné). Le second s'articule autour de la cérémonie de mariage elle-même. Les amis et la famille du mari forment un cortège pour amener la mariée et la « sortir » de chez elle ; ce cortège se fait à dos de cheval, généralement blanc pour le marié qui porte un burnous de la même couleur, tandis que la mariée est habillé d'une chedda (tenue traditionnelle de la ville constituée d'une robe en soie à manches larges agrémentées de tulles et de perles, de paillettes et brodées de dentelles), enveloppé d'un haïk, symbole de pudeur et de noblesse. La fête du mariage se déroule dans la soirée, avec un dîner et différents gâteaux traditionnels préparés pour l'occasion et accompagnés du son de la musique andalouse et du houzi jouée par un orchestre. Le troisième jour, au lendemain du mariage, un déjeuner est préparé en honneur de la belle-famille.

Jumelages

Personnalités liées à Tlemcen

Voir la catégorie : Naissance à Tlemcen.

Personnalités littéraires, culturelles et artistiques

Personnalités sportives

  • Kherris Kheireddine (°1973), footballeur international, vice entraineur du WA Tlemcen
  • Anwar Boudjakdji (°1976), footballeur international
  • Kamel Habri (°1976), footballeur international

Personnalités politiques

Autres personnalités

Notes et références

  1. a, b et c (en) GeoHive - Algeria population statistics
  2. Michel Malherbe, Quand l'histoire change les noms de lieux, éd. L'Harmattan, Paris, 2008, p. 17 (ISBN 2296057616)
  3. a, b et c Jean-Pierre Séréni, « Heurs et malheurs d'une vieille capitale », Le Monde diplomatique, février 2010, p. 18
  4. (fr) [PDF] Protocole de jumelage entre Tlemcen et Montpellier
  5. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k et l [PDF] Fouad Ghomari, « La médina de Tlemcen : l'héritage de l'histoire », Web Journal on Cultural Patrimony, I, 2007, pp. 11-28 (ISSN 1827-8868)
  6. Si Kaddour Benghabrit, « Tlemcen, Perle du Maghreb », Richesses de France, n°18, éd. Delmas, Bordeaux, 1954
  7. Dominique Mataillet, « Tlemcen, la Grenade africaine », Jeune Afrique, 28 avril 2010
  8. Tlemcen, Algeria sur www.weatherbase.com. Consulté le 8 septembre 2011.
  9. a, b, c, d et e Jean-Pierre Séréni, « Jours tranquilles en Algérie », Le Monde diplomatique, février 2010, pp. 1, 18 et 19
  10. Saïd Aït-Hatrit, « Algérie : une autoroute est-ouest pour 2009 », Afrik.com, 25 avril 2006
  11. « Réouverture de la ligne ferroviaire Tlemcen-Maghnia », Le Maghreb, 13 juin 2009
  12. « Un mode très prisé », Info Soir, 8 novembre 2005
  13. [PDF] Décret n°84-365 fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes (wilaya de Tlemcen), Journal officiel de la République algérienne, 19 décembre 1984, p. 1498
  14. a, b et c Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, éd. Berti, Alger, 2003, p. 1039
  15. Henri Dorion et Christian Morissonneau, Les noms de lieux et le contact des langues, Québec, Presses de l'Université Laval, 1972, 374 p. [lire en ligne (page consultée le 14 mars 2011)], p. 181 
  16. Émile Janier, « Regards sur le passé », Richesses de France, n°18, éd. Delmas, Bordeaux, 1954
  17. Pierre Bodereau, La Capsa ancienne, la Gafsa moderne, éd. Augustin Challamel, Paris, 1907[réf. incomplète]
  18. Mohand Tazerout, Histoire politique de l'Afrique du Nord, éd. Subervie, Rodez, 1961[réf. incomplète]
  19. a et b Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères[réf. incomplète]
  20. a et b Abderrahmane Khelifa, Spécial Tlemcen, Capitale de la culture islamique 2011, Le Livre d'Or, Med Synergie
  21. Georges Marçais, Tlemcen, Editions du Tell, Blida, 2003 réédition d'un ouvrage paru en 1950, Librairie Renouard, H. Laurens, Paris
  22. Louis Piesse, Itinéraire historique et descriptif de l'Algérie : comprenant le Tell et le Sahara, éd. Hachette, Paris, 1862, p. 236
  23. a et b Louis Piesse, op. cit., p. 237
  24. Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1830), vol. I, 1888, p. 382
  25. a et b Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères[réf. incomplète]
  26. a, b et c Charles-André Julien, Histoire de l'Afrique du Nord. Des origines à 1830, éd. Payot, Paris, 1966, p. 155
  27. Yaghmurâsin s'exprimant en langue zénète dit à peu près ceci : « Nous n'avons obtenu les biens de ce monde et le pouvoir par nos épées, et non par cette ascendance. Quant à son utilité dans l'autre monde, elle dépend de Dieu seul. » (Ibn Khaldûn, Le livre des exemples, Volume I, Gallimard, « la Pléiade », p. 387 (ISBN 2-07-011425-2)
  28. Ibn Khaldoun, voir le livre des exemples
  29. Revue des études ethnographiques et sociologiques
  30. La population musulmane de Tlemcen, Bel (A.), Publié par Revue des études ethnographiques et sociologiques, 1908. (ISBN 2-7053-0141-0), p 201
  31. Orientalia Hispanica: Sive Studia F. M. Pareja Octogenario Dicata, Felix M. Pareja Casanas, F. M. Pareja, J. M. Barral.Collaborateur F. M. Pareja. Page 34. Publié par Brill Archive, 1974. ISBN 90-04-03996-1,Version en ligne
  32. a et b L’art musical andalou: L’odyssée d’une belle aventure
  33. a, b et c Tlemcen creuset d’un riche patrimoine
  34. (ar)نفح الطيب من غصن الأندلس الرطيب, par Al Maqqari, Dar Sader, 1997, partie 4, p 524
  35. Opuscules d'un Arabisant
  36. a, b et c http://www.tlemcen2011.org/tlemcen-la-perle-du-maghreb/73/1.html
  37. Walter Stalkie: L'Espagne, Voyage musical dans le temps et dans l'espace t. I, dans Histoire universelle de la musique, Paris-Genève, Edisli et René Kister, 1959.
  38. a et b [PDF] Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1830), éd. Leroux, Paris, 1868, p. 17
  39. Pierre Boyer, « Le problème Kouloughli dans la régence d'Alger », Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, n°8, 1970, p. 87
  40. a, b, c et d Louis Piesse, op. cit., p. 240
  41. Charles-Robert Ageron, « Les migrations des musulmans algériens et l'exode de Tlemcen (1830-1911) », Annales. Économies, sociétés, civilisations, vol. 22, n°5, 1967, pp. 1047-1066
  42. a et b Jean-Marie Mignon et Dominique Romann, « Deux circuits de l'économie urbaine en pays dominé : Tlemcen, Saïda (Algérie) », Tiers-Monde, vol. 24, n°95, 1983, pp. 669-682
  43. a et b http://www.algerie-artisanat.com/default.asp?page=wilaya&wilaya=13
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  45. a et b (en) Population de Tlemcen (World Gazetteer)
  46. [PDF] Tlemcen — Population résidente par âge, par sexe et par commune (Office national des statistiques)
  47. Historique de l'Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen
  48. http://ecolymet.org/index.php?subaction=showfull&id=1228513421&archive=&start_from=&ucat=33&VARID=22
  49. Site officiel de « Tlemcen, capitale de la culture islamique pour l'année 2011 »
  50. Exposition sur les échanges intellectuels Tlemcen-Bejaia » dans le cadre de « Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique »
  51. « Vers l'extension du musée de Tlemcen », Algérie Presse Service, 29 septembre 2010
  52. Wafia Sifouane, « Khalida Toumi demande la restitution du patrimoine algérien », La Tribune, 17 février 2011
  53. « Le musée du Moudjahid ouvrira ses portes en janvier 2011 », Liberté, 31 août 2010
  54. Allal Bekkaï, « Tlemcen : Un documentaire historique ou une randonnée touristique ? », Le Quotidien d'Oran, 24 juillet 2011
  55. a et b Jean-Paul Labourdette et Dominique Auzias, Algérie, éd. Petit Futé, Paris, 2010
  56. Hammam al-Sabaghîn (Hammam des Teinturiers) / Hammam Sidi Bel Hasan (Qantara)
  57. Rosa Chaoui, « 49 États musulmans attendus en 2011 », Le Midi Libre, 29 septembre 2009
  58. a et b « Plusieurs infrastructures en cours de réalisation », La Tribune, 31 décembre 2009
  59. a, b et c « L'artisanat à Tlemcen : des métiers et des passions », Radionet, 14 avril 2011
  60. Liste des sites et monuments classés de Tlemcen sur le site du Ministère de la culture.
  61. « Homologation du stade Akid-Lotfi de Tlemcen », Info Soir, 20 août 2008
  62. « Renaissance d'une discipline », Info Soir, 17 novembre 2008
  63. « Nouveau souffle pour le secteur de la jeunesse et des sports », Le Maghreb, 5 octobre 2009
  64. « L'aéromodélisme débarque », Info Soir, 2 avril 2008
  65. « Un nouveau CHU de 400 lits à Tlemcen », Le Temps d'Algérie, 24 juin 2009
  66. Parc national de Tlemcen:Une curiosité pour les délégations de 50 pays arabes en 2011,Liberté du 23/05/2010
  67. Tlemcen :Un parc national à visiter ,Info Soir du 14/05/2007
  68. Tlemcen : Lalla Setti, la Mecque des citadins. El Watan du 28/07/2009
  69. Le plateau de ‘'Lalla Setti, un lieu de villégiature pour les habitants, Le Maghreb du 08/10/2007
  70. Tlemcen: Les jardins, havres de paix , Info Soir du 18/07/2004
  71. Mariage tlemcenien (Mariage-oriental.fr)
  72. Sid Ahmed Cheloufi, « Tlemcen : Le mariage entre hier et aujourd'hui », Le Quotidien d'Oran, 16 juin 2007
  73. Tlemcen est sa jeunesse...,LOUIS ABADIE, UN FRANÇAIS D'ALGERIE, L'Expression du 06/03/2011

Voir aussi

Bibliographie

  • Charles-André Julien, Histoire de l'Afrique du Nord. Des origines à 1830, éd. Grande Bibliothèque Payot, Paris, 2001 (ISBN 2228887897)
  • Georges Marçais, Les villes d'art célèbres. Tlemcen, éd. Librairie Renouard, Paris, 1950, rééd. du Tell, Blida, 2003 (ISBN 9961773098)
  • Jacques Soustelle, « Monographie de la ville de Tlemcen », 1955
  • Collectif, « Tlemcen et sa région », Richesses de France, n°18, éd. Delmas, Bordeaux, 1954

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