Salers (Cantal)

Salers (Cantal)
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45° 08′ 20″ N 2° 29′ 42″ E / 45.1388888889, 2.495

Salers
La Porte du Beffroi
La Porte du Beffroi
Armoiries
Administration
Pays France
Région Auvergne
Département Cantal
Arrondissement Mauriac
Canton Salers(chef-lieu)
Code commune 15219
Code postal 15140
Maire
Mandat en cours
Jean Maltcheff
2008-
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Salers
Démographie
Population 364 hab. (2008)
Densité 75 hab./km²
Gentilé Sagraniers
Géographie
Coordonnées 45° 08′ 20″ Nord
       2° 29′ 42″ Est
/ 45.1388888889, 2.495
Altitudes mini. 830 m — maxi. 1207 m
Superficie 4,85 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Salers (prononcé « salaire ») est une commune française située dans le département du Cantal et la région Auvergne. Les habitants de Salers sont appelés les Sagraniers (il est parfois noté les Salersois ou Salernois).

Sommaire

Géographie

La vallée de la Maronne

Salers est située à l'extrémité ouest du complexe volcanique du Cantal, au bord d'un plateau d'une altitude de 900 m environ. La ville s'est constituée autour d'un château situé sur une butte basaltique dominant la vallée de la Maronne. À cet endroit, la Maronne n'est plus loin de son confluent avec l'Aspre, ces deux vallées permettant l'accès par l'ouest au Puy Violent et à toute la chaîne des Puys cantaliens.

La ville est loin des grandes voies de communications. Ce relatif isolement et son climat hivernal rude n'ont pas favorisé son expansion, et elle a ainsi pu garder une taille modeste.

Le village se constitue aussi de quelques hameaux :

  • Jarriges, demeure passée de mains en mains depuis la famille du même nom, qui avait bâti ce bien en défiance de l'autorité seigneuriale des barons de Salers. C'est aujourd'hui un établissement hôtelier, entouré de quelques demeures
  • La Jourdanie, ancienne demeure des Chalvet de Rochemonteix, seigneurie qui englobait la chapelle Notre-Dame de Lorette. Ce fief, devenu par la suite propriété des Raffin de la Raffinie, a permis le développement du quartier Maleprangère (qui englobe l'ancienne mission diocésaine, Notre-Dame de Lorette et La Jourdanie).
  • Le Mouriol, exploitation agricole, auprès de laquelle se sont établis le camping municipal et un complexe hôtelier, le tout sur la route du Puy-Mary.

Héraldique

De gueules à la tour d'or, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys aussi d'or.

Il est à noter qu'au cours des siècles, le blason de Salers a évolué. En effet, le blason d'origine ne portait que la tour qui est « de Salers » flanquée d'un mur d'enceinte à dextre.

Par la suite, le chef de France a été ajouté, probablement à la suite des Grands Jours d'Auvergne en 1666 qui ont vu la condamnation des Barons de Salers et le rachat par la suite de la Baronnie par la famille de Scorailles. On prête aussi ce rajout à l'implantation du Bailliage royal des Montagnes d'Auvergne dans la ville de Salers, au détriment de Crève-Cœur près de Saint-Martin Valmeroux.

Une explication (défendue par l'historien Philippe Garrigue) considère que le chef de France est une excentricité des autorités locales du XXe siècle.

Fantaisie héraldique

Fantaisie héraldique pour le jumelage Salers-Hollókő

À l'occasion du jumelage avec Hollókő, une construction héraldique a été apportée à cette cérémonie en mai 2010. Il s'agit de voir les deux blasons inclinés l'un vers l'autre comme il en était l'usage lors du mariage de deux familles nobles et dont les armes étaient frappées sur les menus des convives.

Histoire

Les origines de Salers ne sont pas connues à ce jour. Durant plusieurs siècles, les barons de Salers ont sciemment entretenu des origines italiennes, profitant des points communs qui existaient entre Salers et Salerne, notamment les reliques de saint Mathieu, saint patron des deux villes. Une seconde hypothèse ferait descendre les barons de Salers des vicomtes de Murat, plus crédible, elle n'en souffre pas moins également d'un manque de sources[1].

Au XIe siècle, le pouvoir des seigneurs de Salers s'étendait sur la petite cité rassemblée autour d'un donjon, enserrée entre les paroisses de Saint-Paul et de Saint-Bonnet. La Maison de Salers participa à plusieurs croisades : le baron Séverin de Salers partit en 1095 à la première croisade, et un de ses descendants, Helme de Salers, prit part à la septième croisade en 1250 aux côtés de Saint Louis. À la suite de querelles familiales, la seigneurie fut partagée au XIVe siècle avec la famille Pesteil, plusieurs procédures amputèrent le primat de la Maison de Salers sur son fief[2].

À partir de 1428, la ville de Salers se fortifie dans sa partie haute. Les portes du Beffroi et de la Martille faisaient partie de ce système de défense (qui comportait à l'origine quatre portes, une vers le chemin des Loups, une vers l'actuelle salle des fêtes). La fortification était due à la lassitude des bourgeois d'être systématiquement pillés lors des incursions des routiers anglais commandés par Rodrigue de Villandrando. Ces murailles ne servirent jamais à leur fonction première mais furent salutaires un siècle plus tard. Elles furent néanmoins l'objet d'un procès, à l'initiative du baron de Salers, Jean II, invoquant le crime de lèse-seigneurie, qu'il perdit au profit des bourgeois de Salers, la couronne de France ordonnant que chaque bourgeois paya autant de muraille qu'il ne disposait d'arpents de terre.

À partir de 1550, la notoriété de Salers grandit grâce à la récupération par la ville du bailliage des monts d'Auvergne, retiré de Crévecœur à Saint-Martin-Valmeroux, un tribunal royal qui fait s'installer de nombreuses familles aisées. C'est à cette époque que sont construites la plupart des demeures de pierre de lave qui entourent l'actuelle place Tyssandier d'Escous. La ville de Salers, essentiellement bourgeoise, va ainsi donner naissance à une noblesse administrative.

La fin du XVIe siècle est marquée par les guerres de religion, Salers n'est pas épargnée et c'est lors de la nuit du 1er février 1586 que les Huguenots vont tenter de prendre la cité. L'assaut sera repoussé et coûtera la vie à dix-neuf des membres des familles d'épée de Salers. La ville fut dédiée par la suite au Saint-Esprit. On peut admirer un tableau commémoratif dans l'église paroissiale Saint-Matthieu en face de la celèbre mise au tombeau polychrome des années 1495, offert par Géraud Vitalis, alors prêtre communaliste de la paroisse, pour la reconstruction de l'église [3].

En 1666, le baron François de Salers fut destitué de son titre par la Haute Cour de justice de Clermont, pour avoir fait mettre à mort un de ses ennemis sur ses terres, sans avoir eu recours aux procédures royales. Le château fut alors rasé, selon l'expression « à trois pieds du sol »[4], et les droits de la baronnie rachetés par la famille de Scorailles[5], qui tint cette charge jusqu'à la Révolution française[6].

C'est après la seconde Guerre mondiale que furent entrepris les grands travaux de modernisation de la commune, alors que M. Feniès était maire. Le couvent des Sœurs de la Compagnie de Notre-Dame fut rasé pour permettre l'édification du collège communal. La Halle de la place de la mairie fut remodelée et on y installa la statue de Ernest Tyssandier d'Escous. La place Géraud Maigne fut créée à la suite du démembrement d'un pâté de maisons qui était au milieu, et l'esplanade de Barrouze perdit sa fontaine pour permettre de moderniser l'espace.

Devenue chef-lieu de canton après la réorganisation révolutionnaire, Salers ne garda qu'une influence locale après la fermeture du bailliage et le recentrage du pouvoir judiciaire local sur Mauriac, sa notoriété se cantonnant à la commercialisation de ses produits agricoles comme les bovins et leurs dérivés (fourrures), les fromages et le développement du tourisme culturel dont l'apogée fut à la fin des années 1980 et au début des années 1990, avec les travaux de Gérard Delangle sur les Fêtes Renaissance et la collaboration d'André Mahé pour son coup de pinceau.

Communes limitrophes

Administration

Maires depuis la Révolution française

Liste des maires de Salers
Période Identité Étiquette Qualité
2008   Jean Maltcheff PS[7]  
2001 2008 Michelle Celarier-Descoeur PR-UMP Monsieur Jarrige, 1er adjoint (décédé en cours de mandat) - Jean-Claude Fruquière, 2ème adjoint - Bruno Lhomme, conseiller - Daniel Gil, conseiller - Serge Borne, conseiller - Etienne Roquette, conseiller - Agnès Maltcheff, conseiller - Carole Georges, conseiller - Michel Robert, conseiller
1995 2001 Michelle Celarier-Descoeur UDF Conseiller général du Canton de Salers
1984 1995 Michelle Celarier-Descoeur UDF  
1984 1984 Jean Cros    
1983 1984 Georges Dauzet    
1977 1983 Charles Maigne   Jojo Laval, Barrière, Leybros, Louis Leymarie, Paul Vergne, Delsol, J. Maltcheff, R. Borne, Georges Dauzet, Delcher, Roux
1971 1977 Charles Maigne   Jean Maltcheff, 1er adjoint
1968 1971 Charles Maigne    
1945 1968 Antoine Feniès    
1944 1945 Clément Laval   Antoine Feniès, membre du conseil municipal
1940 1944 Henry de Lestrade   Président de la délégation spéciale
1930 1940 Géraud Maigne   Clément Laval, adjoint
1930 1930 Adrien Pierre Peyrac   Intérim
1929 1930 Richard Chalvignac    
1925 1929 Edouard Joanny    
1924 1925 Richard Chalvignac    
1923 1924 Adrien Pierre Peyrac    
1919 1923 Pierre François Albert Lapeyre    
1916 1919 Léonard Jarrige    
1907 1916 Sébastien Vergne   décède en 1916
1899 1904 Guillaume Jean    
1888 1899 Pierre Jules Rolland    
1882 1888 Jules Layac    
1881 1882 Gaston Gabriel Tyssandier d'Escous   dates inconnues
1865 1881 Pierre Jules Rolland    
1853 1865 Henry Bertrandy    
1847 1853 Henri de Roquemaurel   Guy Barbet, adjoint, gendre de Jean de La Ronade
1840 1847 Jean Rolland    
1832 1839 Jean de Dieu André de La Ronade Orléaniste Jean Rolland, adjoint
1831 1832 François Lapeyre   Antoine Revel, adjoint
1829 1831 Maurice François Delalo   François Lapeyre, adjoint
1829 1829 Jean-Marie de Raffin de la Raffinie Légitimiste  
1822 1829 François-Marie Bertrandy Légitimiste  
1817 1822 Jean-Marie de Raffin de la Raffinie Légitimiste chevalier de l'Ordre de Saint-Louis
1806   François-Marie-Antoine Tyssandier   Raymond Claux, adjoint
1802 1806 François Rion    
1794   Delpeuch Révolutionnaire  
1791 1794 Guillaume Rongier Révolutionnaire décède en 1794
1790 1791 Jean-Marie de Raffin de la Raffinie Royaliste comte, garde de corps du Roy 1785

Seigneurs sous l'Ancien régime

Liste des seigneurs successifs de Salers[8]
Période Identité Étiquette Qualité
1770 1820 Marie-Françoise de Scorailles-Mazerolles 2ème race Marquise universelle de Salers, mariée en 1764 à Jean-Baptiste, Marquis de Naucaze, divorcés en 1778
1717 1770 Anne II de Scorailles-Mazerolles 2ème race Marquis, marié à Marie-Magdeleine de Corn de Caissac, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis
    François II de Scorailles-Mazerolles 2ème race Marié en 1691 à Marie-Françoise de Caissac-Sedaiges
1679   Annet de Scorailles-Mazerolles 2ème race Marié en 1658 à Diane-Madeleine de Salers, fille du précédent, baron de Salers par achat en 1679 au prix de 70000 Livres
1630   François IV de Salers 1ère race Frère du précédent, marié en 1630 à Marguerite de Mossier
    Henry de Salers 1ère race Fils du précédent, issu du premier lit
    François III de Salers 1ère race Né vers 1575, marié en 1593 à Jeanne de Saint-Martial puis en secondes noces en 1607 ou 1617 à Diane de Saint-Priest
1565 1585 François II de Salers 1ère race Marié le 25 janvier 1567 à Suzanne Andrieu de la Gâne
1536 1565 François I de Salers 1ère race Né vers 1510, marié en 1539 à Louise de Beaupoil de Saint-Aulaire
  vers 1536 Nicolas de Salers 1ère race 3ème fils du précedent, né vers 1470, marié le 20 janvier 1509 à Charlotte de Saint-Chamans, titré premier baron de Salers
  1477 Jean II de Salers 1ère race Intenta un procès contre les bourgeois de Salers pour crime de lèse-seigneurie, marié en 1467 à Catherine de Rochefort
  avant 1438 Jean I de Salers 1ère race fils du précédent, issu du second mariage
    Guy V de Salers 1ère race Neveu par alliance du Pape Clément VI, Pape en Avignon, rend hommage en 1405 au Duc de Berry, né vers 1348, marié le 14 octobre 1371 à Guine de Pesteils. Veuf, il se marie en secondes noces, vers 1390, avec Irlande de Tournemire
    Guy IV de Salers 1ère race Né vers 1320, marié à Irlande de Rochefort en 1344, née vers 1325
    Pierre 1er de Salers 1ère race Né vers 1300, marié en 1315 à Clémence d'Ussel, rend hommage à l'évêque de Clermont en 1331
    Guy III de Salers 1ère race Né vers 1280, marié à Souveraine de Brezons en 1296
    Guy II de Salers 1ère race Marié en 1276 Thimoux de Scoraille, réorganise les communaux accordés aux habitants
1230 1276 Hélin (Elim ou Helme) de Salers 1ère race Fils du précédent, croisé aux côtés de Saint-Louis
1190 1239 Séverin de Salers 1ère race A eu 5 fils
    Hugues de Salers 1ère race Donation à l'église d'Aubazine
1103 1112 Guy 1er de Salers 1ère race  
vers 1095   Séverin de Salers 1ère race Chevalier, se croise en 1095 au Concile de Clermont
1049 1069 Pierre de Salers 1ère race Seigneur mais pas forcément Chevalier, son domaine s'étend sur Saint-Paul et Fignac-Espinassoles
vers 1029   Eustorg (Astrog) de Salers 1ère race militis de Salern, donc chevalier


Démographie

Évolution démographique

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1134   1497   1286   1243   1026
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
  985   1033 1026 1049 1019 1015 907
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
887 760 743 603 620 630 608 558 561
1962 1968 1975 1982 1990 1999      
533 521 480 451 439 401      

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes



Monuments et lieux touristiques

Vue de Salers

Bâtiments et lieux publics remarquables

Hôtel de Ville et maison dite du Bailliage

Les bâtiments publics comme les maisons des Sagraniers sont bâties en pierre volcanique noire, typique de la région. Parmi les lieux remarquables, on peut citer :

  • la Place Tyssandier d'Escous, dédiée au rénovateur de la race Salers, entourée de maisons Renaissance dans le plus pur style de la Haute-Auvergne, cette place (aussi place de la mairie) présente en son centre un buste de l'agronome qui succeda à l'ancienne halle à grains qui servait sous l'Ancien régime pour la mesure des grains avec des niveaux sur chaque pilier.
  • la maison dite du Bailliage, ayant été la propriété de la Famille Sevestre, portant des traces des meneaux arrachés des fenêtres pour raisons fiscales, elle fut également la propriété de la famille Mossier.
  • la maison de la famille Chazette de Bargues avec un balcon en pierre de lave du XVe siècle orné de sculptures. Cette maison est la première dans la « rue des nobles ».
  • la maison dite des Templiers qui accueille le musée de Salers : mobilier ancien et costumes issus de la maison Dolivier, chasubles, aubes et étoles en provenance de la sacristie, matériel d'affinage du fromage mais également expositions d'art contemporain, la dédicace d'une œuvre abstraite de Jean-Edern Hallier, écrivain, polémiste et ami du notaire de la ville, Maître Fenies, visite de l'ancienne pharmacie de Salers (apothicaire de la rue du Beffroi),
  • la Maison de la Ronade, dont les fondations datent du XIIIe siècle. Bâtisse de la famille du même nom, elle est aujourd'hui visitable et Philippe Garrigue, un descendant, est l'historien du village.
  • la porte du Beffroi et la porte de la Martille qui sont les derniers vestiges de l'ancien rempart médiéval.
  • la chapelle dite « Lizet » qui s'avère être la chapelle de la mission diocésaine devenue depuis maison de retraite, une exposition permanente y est organisée : Salers, regards sur la peinture et la sculpture. Cette chapelle date du XVIIIe siècle, époque à laquelle les procédures foncières ont permis aux missionnaires diocésains de s'établir à Salers.
  • le Beffroi de Salers, XVe siècle, il domine la rue commerçante du même nom, c'était l'un des quatre points d'accès de la cité.
  • l'Hospice Lizet, il est dissimulé par le Beffroi et abrite un artisan d'émaux. C'est le premier hospice de Salers, fondé par Pierre Lizet, premier Président du Parlement de Paris au XVIe siècle.

Lieux de culte

Église Saint-Matthieu
  • L'église Saint-Matthieu est une reconstruction de la fin du XVe siècle, mais le portail rappelle le reste de l'église romane qui la précédait, néanmoins intégralement restaurée à la fin du XIXe après que la foudre fut tombée dessus. Parmi les ornements, des tapisseries du XVIIe siècle, dont une est le « Serment de Montmartre », acte fondateur de la Compagnie de Jésus par Saint Ignace de Loyola, ainsi qu'une Mise au tombeau polychrome datée de 1495, offerte par le père Géraud Vitalis pour la reconstruction et la consécration de l'Église.
  • La chapelle Notre-Dame-de-Lorette se trouve à l'est, en direction de la montagne, vers Malprangère. Elle date du XIXe siècle, d'un style néo-byzantin particulier, elle fut bâtie sur les restes de la chapeloune voulue par un seigneur de Salers, datant des alentours de 1450 et source d'un pèlerinage local dont les archives attestent de guérisons.

Salers a compté dans son histoire d'autres lieux de culte, aujourd'hui reconvertis ou détruits:

  • La chapelle du couvent des Religieuses de Notre-Dame, sans doute détruite après-guerre avec l'ensemble conventuel, l'actuelle salle des fêtes est l'unique vestige de l'ensemble.
  • La chapelle du couvent des Franciscains Récollets de Barrouze, détruite avec l'ensemble pendant la Terreur.
  • Une chapelle est mentionnée dans le château des Barons de Salers, qui sera rasée en 1666 avec le corps seigneurial en exécution des Grands Jours d'Auvergne.
  • La chapelle "Lizet" (l'originale) est située sous la porte du Beffroi, elle est aujourd'hui un magasin de souvenirs et fut le premier Hôtel-Dieu au XVIè siècle, fondé par Pierre Lizet.

Liste des curés de Salers

Liste des curés de Salers[9]
Période Identité Étiquette Qualité
1308   Jean de Grezas   Recteur
1338   Géraud Latremoleyra   Curé
1498   Géraud Vitalis   Curé, donateur de la Mise au Tombeau
1529   Guy des Chambres   Prêtre
1531   Pierre des Chambres   Prêtre
1535   Antoine Lizet   Prêtre, seigneur de Courdes
1536   Guy Cyflot   Prêtre
1543   Guy Ducher   Prêtre
1552   Andréas Texier   évêque de Roses, suffragant de Guillaume Duprat, évêque de Clermont
1560   Martin de Bénaven et Antoine Robert   prêtres
1577   Antoine Chalvet   Prêtre
1586   Philippe de Bénévent   Curé
1594   Hugues de Valens   Curé, archiprêtre de Rochefort
1600   Nicolas Duval   Curé
1606   Jean Meynial   Prêtre
1607   Jacques Blanc   Prêtre
1629   Nicolas Duval   Curé
1646   Antoine Chevalier   Curé
1734   M. Vayssière   Curé
1769   M. de Matthieu   Curé
1790   M. Mathieur   Prêtre
1793 1797 Antoine Dupuy   Ancien missionnaire
[ Fin=   Guillaume Bos   En poste le 11 avril 1818[10]


Points de vue

  • l'esplanade de Barrouze est l'un des plus beaux points de vue de la ville, avec un aperçu de la vallée de la Maronne et du Puy Violent

Particularités et distinctions

  • Salers est aujourd'hui gratifiée du label des plus beaux villages de France, décerné par une association indépendante visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité.
  • Salers est également célèbre grâce à une race de vaches : les salers, robustes et rustiques, d'une couleur rouge acajou caractéristique, avec de fines cornes de couleur claire en forme de lyre. La sélection de cette race a été lancée par Ernest Tyssandier d'Escous dont le buste se dresse sur la place principale de la cité médiévale.
  • Il existe aussi un fromage qui porte le nom de salers : c'est la version labellisée du fromage cantal ; en effet, le Salers répond à des normes plus exigeantes en ce qui concerne l'origine du lait et les méthodes d'affinage.
  • En novembre 2010, Salers a été distinguée du prestigieux Prix Territoria d'Or "Parrainage européen" pour le texte de sa charte du jumelage.

Philatélie

Un timbre postal, d'une valeur de 0,65 franc, représentant les bâtiments les plus prestigieux du village (Maison Sevestre, Maison de La Ronade, Maison de Bargues, Beffroi, Maison Flogeac, ...) a été émis en 1974. Ce timbre est l'œuvre de l'artiste Claude Durrens.

Personnages célèbres

Tyssandier d'Escous
  • Pierre Lizet, 1482-1554, fils de Béraud Lizet et d'Isabeau de Chazettes, conseiller du Parlement en 1515, premier président du Parlement de Paris en 1529. Il prononça une condamnation forte contre Théodore de Bèze. Il fonda en avril 1532 l'Hôtel-Dieu (actuel magasin d'émaux sous le porche du Beffroi) et fut nommé par le Roi à la fin de sa vie, abbé de Saint-Victor à Paris.
  • L'abbé Veyssier, en 1520, était resté parmi les pestiférés de la ville, décimée à hauteur de 400 personnes.
  • Jehan de Vernyes, Président de la cour des aydes de Montferrand, 16e siècle.
  • Mathieu de Chalvet de Rochemonteix, 1528-1607, neveu de Pierre Lizet, conseiller du Roi au Parlement de Toulouse en 1631, puis nommé par Henri IV, conseiller en ses Conseils d'État et privé.
  • Pierre de La Farge, 1647-1741, bourgeois et seigneur de Rochemonteix, de Lapierre, de Récusset et d'Espinasse. Major des armées du Roi, s'est distingué à la Bataille de Malplaquet en 1709. Il fut créé Chevalier de L'Ordre de Saint-Louis en 1704 et anobli par lettres-patentes de Louis XIV en 1711.
  • Pierre-Gabriel-Marie-de-Lorette-Ernest Tyssandier d'Escous, 1813-1889, rénovateur de la race bovine Salers.

Jumelage

Bibliographie

Ouvrages

  • Rossi-Lagorce, Régine : Voyage en Pays de Salers, 2010
  • Garrigue, Philippe : Salers en aquarelles, 2009
  • Garrigue, Philippe : Les Seigneurs de Salers, essai généalogique, 2006
  • Garrigue : Les tapisseries du Canton de Salers, Aurillac, 1992
  • Ribier, René de : Les paroisses de l'Archiprêtré de Mauriac, Notice historique, Champion éditeur, 1920.
  • Jalenques, Lous : Salers, notice historique et descriptive à l'usage des touristes, 1912.
  • Delrieu, Abbé : L'ancienne Mission de Salers (1674-1792), 1895, Saint-Flour, Boudounelle
  • Chabau, Abbé J-B. : Pélreinages et sanctuaires de la Sainte Vierge dans le diocèse de Saint-Flour. Aurillac, 1888
  • Randanne, Abbé : Étude historique sur l'ancienne mission diocésaine de Clermont et ses quatre maisons: l'hermitage, Salers, Banelle et La Chasse, Clermont-Ferrand, 1885.
  • Delmont, Théodore (Abbé) : Histoire du Pèlerinage de Notre-Dame de Lorette à Salers, 1885
  • Ribier du Châtelet, Dictionnaire statistique et historique de département du Cantal, 1857

Articles

  • Nostra Istoria, Revue annuelle de la "Société Historique du Pays de Salers", la SHPS ne dispose que d'un blog et non pas d'un site internet, il n'est pas possible de le référencer ici.

Travaux universitaires

  • Meyniel, Benjamin: Un Magistrat auvergnat dans la mouvance royaliste à l'apogée de La Ligue: Jehan de Vernyes, 1589-1593. mémoire de master I, Limoges, 2005
  • Tartaud-Gineste, Cédric : Histoire religieuse de Salers, paroisse de Haute-Auvergne à l'époque moderne - 1450-1792, Mémoire de Maîtrise d'Histoire, Sorbonne, 2002
  • Goldsmith, James Lowth : Les Salers et Scorailles, seigneurs de Haute-Auvergne. 1500-1789, Clermont-Ferrand, 1984

Notes et références

  1. Dictionnaire Statistique du Cantal par Ribier du Châtelet, tome IV
  2. Voir la Thèse de doctorat soutenue en 1969 de James Lowth Goldsmith sur les barons de Salers
  3. Les manuscrits les plus authentiques faisant référence à cette période de l'histoire de Salers sont consignés dans le Livre des Luminiers ou Livre Rouge déposé aux Archives Départementales du Cantal sous la côte 5 F 499
  4. Fléchier dans son ouvrage Les Grands Jours d'Auvergne décrit la liste des seigneurs d'Auvergne condamnés par le pouvoir royal
  5. Cette famille, titulaire de la seigneurie de Salers, s'éteindra avec l'ultime marquise de Salers-Scorailles en 1820, qui était divorcée du comte de Naucaze
  6. L'historien américain James Lowth Goldsmith effectua des recherches en 1969 à Aurillac et consacra la thèse de doctorat qu'il soutint à Harvard en 1971 aux Salers et aux Scorailles, seigneurs de Haute-Auvergne. Ce travail, publié par l'Institut d'études du Massif Central, a été pilonné parce qu'invendu et les exemplaires encore sur le marché sont rares, ils peuvent néanmoins se trouver pour une certaine somme sur internet
  7. La Montagne édition du Cantal, datée du 30 novembre 2010
  8. Philippe Garrigue - Les Seigneurs de Salers, essai généalogique, 2006 et Cédric Tartaud-Gineste, mémoire de maîtrise sur l'histoire religieuse de Salers, 2002
  9. Cédric Tartaud-Gineste, mémoire de maîtrise sur l'histoire religieuse de Salers, 2002, annexes
  10. Archives paroissiales numérisées en 2011 par la Société Historique du Pays de Salers

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes



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