Le Palanquin des larmes (récit)

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Le Palanquin des larmes, paru en 1975, est un récit autobiographique de la vie de Chow Ching Lie, pianiste, écrivain et femme d'affaires née à Shangaï en 1936. C'est une des meilleures ventes mondiale à l'époque de sa parution.

Dans les temps jadis, quand la fiancée montait dans le palanquin fleuri qui l'emporte vers son mariage, sa mère et elle versaient des larmes au moment où elle quittait sa famille pour une famille nouvelle^[1]. On appelle ce véhicule « le palanquin de joie ». Pour Chow Ching Lie, fiancée de force à l'âge de treize ans avec un homme qu'elle n'aime pas, mariée l'année suivante et mère à quatorze ans, ce sera « le palanquin des larmes ».

Ce récit passionné, recueilli par Georges Walter, est avant tout celui de Chow Ching Lie. Celui de la femme chinoise et de son asservissement séculaire. Elle aime et souffre au rythme des convulsions qui ont animé son pays au milieu du XX^e siècle: la guerre sino-japonaise (1937-1945) - qui naît avec elle -, la guerre civile chinoise, la Libération, les Cent Fleurs, le Grand Bond en avant.

De cette Chine, mal connue du grand public, Chow Ching Lie nous livre les traditions millénaires. D'abord à travers sa mère, Tsong Haï, issue d'une famille de paysans démunis et dont la hantise est de manquer d'argent. Elle « vendra » sa fille à la riche famille Liu. A travers Ching Son, son frère, de six ans son aîné, le « révolutionnaire clandestin » politiquement engagé à la cause de Mao Tse Toung. Enfin à travers sa sœur, Ching Ling, la rebelle.

Le palanquin des larmes est aussi la chronique bouleversante, racontée avec infiniment de tact, d'une société qui aborde les temps modernes.

Notes

1. ↑ NdR: Les larmes de la mère accompagnaient celles de sa fille. On les appelaient les « larmes du palanquin fleuri ». Plus une mère verse de larmes, plus son enfant sera heureuse et fortunée.

Voir aussi

• Chow Ching Lie
• Le Palanquin des larmes (film)