Le Canard enchaîné

Le Canard enchaîné
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Le Canard enchaîné
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Pays Drapeau de France France
Langue Français
Périodicité Hebdomadaire
Genre Presse satirique
Prix au numéro 1,20 €
Diffusion 492 408[1] ex. (2010)
Date de fondation 1915
Éditeur Paris

Propriétaire SA Les Éditions Maréchal - Le Canard enchaîné
Directeur de publication Michel Gaillard
Directeur de la rédaction Michel Gaillard
Rédacteur en chef Claude Angeli & Érik Emptaz
ISSN 0008-5405
OCLC 436628226
Site web www.lecanardenchaine.fr

Le Canard enchaîné est un hebdomadaire satirique français, paraissant le mercredi. Fondé le 10 septembre 1915[2],[3] par Maurice Maréchal, Jeanne Maréchal, et Henri-Paul Deyvaux-Gassier, c’est l’un des plus anciens titres de la presse française actuelle avec Le Figaro, Les Échos, L’Humanité et La Croix[4].

Pour l’historien Laurent Martin, ce journal représente « une forme alternative de presse qui n’a guère d’équivalents en France et dans le monde »[5].

Sommaire

Origine

Article détaillé : Histoire du Canard enchaîné.

Son nom est une référence au journal L’Homme libre, édité par Georges Clemenceau[6], qui critiquait ouvertement le gouvernement de l’époque. Ce « canard » dut alors subir la censure, et son nom fut changé en L’Homme enchaîné. Par parodie, Maurice et Jeanne Maréchal décidèrent donc d’appeler leur journal Le Canard enchaîné.

Variante historique du titre : Le Canard déchaîné, du 15 octobre 1918 au 28 avril 1920.

Ligne éditoriale

Le sous-titre est Journal satirique paraissant le mercredi[7]. Son slogan est : « La liberté de la presse ne s’use que quand on ne s’en sert pas ». Ceci résume assez bien la ligne éditoriale de cet hebdomadaire : le Canard parle de tous les scandales publics (politiques, économiques, judiciaires, etc.) en France mais aussi dans les autres pays. Sa devise inventée par H.-P. Gassier en 1915 est : « Tu auras mes plumes, tu n’auras pas ma peau ».

Le canard dessiné qui orne la couverture et la manchette du journal chaque semaine est l’œuvre de Henri Guilac.

La stabilité du cadre rédactionnel du journal est d’ailleurs l’une de ses marques de fabrique.

L’hebdomadaire adhère à la charte de Munich[8].

Les journalistes du Canard tirent leurs informations de plusieurs sources[9] :

  • les sources institutionnelles (communiqués, conférences de presse, …) ;
  • leurs collègues journalistes d’autres journaux qui, quand ils ne peuvent publier leurs informations dans leur journal, peuvent décider de les transmettre au Canard ;
  • leur carnet d’adresses ;
  • le courrier des lecteurs.

D’après la rédaction, les informations sont vérifiées et recoupées.

Parmi les informateurs, seuls ceux qui sont journalistes sont rémunérés.

Né à gauche…

Antimilitariste, on y voit communément une nette sensibilité de gauche. Certains voient en lui, dès ses origines, une gauche anarchiste, voire une droite anarchisante[10]. Il refusera aussi le titre de journal communiste[11] sans renoncer pour autant ni à son indépendance ni à son esprit critique[12]. Il professe un anticléricalisme de bon aloi[13]. Il applaudit quand la gauche arrive au pouvoir (Cartel des gauches en 1924[14], Front populaire en 1936, Pierre Mendès France, François Mitterrand en 1981) mais avec méfiance et circonspection. Les partis de gauche se sont toujours méfiés de lui. Maurice Thorez, dans un comité central du PCF, fustige « l’esprit blagueur du Canard qui conduit à douter de tout » ; Guy Mollet à la SFIO le poursuit lui aussi de sa vindicte.

Ni plus à gauche, ni plus à droite

Depuis toujours, Le Canard enchaîné est considéré comme un journal politiquement indépendant. Même s’il garde une sensibilité de gauche, il n’hésite pas à dénoncer toutes les dérives des politiques quel que soit leur bord politique. Farouchement attaché à son indépendance éditoriale, le journal refuse les annonceurs. Il reste l’un des derniers journaux d’investigation en France. Ne se référant pas à l’AFP, contrairement à la plupart des quotidiens, Le Canard est connu pour renifler les scoops et faire éclater les scandales. À ce titre, il est craint et lu par l’ensemble de l’échiquier politique, et n’éprouve pas plus de compassion envers une défaite d’un parti de gauche ou de droite, qui plus est si c’est un extrême. Comme l’a dit André Escaro, dessinateur du Canard enchaîné, « la tendance actuelle du Canard, c’est l’objectivité. Ni gauche, ni droite »[10].

Indépendance financière

Sans recette publicitaire, Le Canard ne vit que de ses ventes et affiche pourtant une belle santé financière. Il refuse d’accueillir dans ses huit pages la moindre publicité[15], ce qui en fait un cas rare dans la presse hebdomadaire française[16],[17]. En refusant la « manne publicitaire », il est « le seul journal qui renseigne le public sur l’influence nocive de [la publicité] dans les médias », selon le Groupe Marcuse (Mouvement Autonome de Réflexion Critique à l’Usage des Survivants de l'Économie)[18].

Ses statuts (SA Les Éditions Maréchal) le préservent de toute prise en main extérieure (ceci depuis une tentative de prise en main du journal par le groupe Hachette, en 1953) puisque seuls sont actionnaires ceux qui y travaillent, ainsi que les fondateurs[3] (les 1 000 titres du journal sont incessibles et sans valeur).

Sa « bonne santé financière » lui a permis de passer à la photocomposition en 1982, puis en publication assistée par ordinateur en 1996. Chaque année les bénéfices sont mis « en réserve » pour assurer l’indépendance financière (ces réserves sont trois fois plus importantes que le chiffre d’affaires annuel[3]).

Ses salariés sont parmi les mieux payés de toute la presse française[19]. En contrepartie, les rédacteurs ne peuvent ni jouer en bourse, ni faire des piges ailleurs, ni accepter de cadeau (notamment des décorations officielles). Les comptes financiers du journal sont publiés chaque année fin août dans le journal.

L’hebdomadaire est imprimé le mardi en début d’après-midi[20].

Bon enfant

Il est souvent sévère, parfois cruel, y compris avec ses amis. Il n’est cependant pas vindicatif. Ainsi, le capitaine Nusillard, chef de la censure de 1916 à 1918, est devenu par la suite un des plus fidèles abonnés du journal, jusqu’à sa mort à 95 ans, en 1955.

Jean Egen, dans Messieurs du Canard, puis Vincent Nouzille, dans un article du Nouvel Économiste en 1993, distingueront « deux clans de journalistes historiquement opposés, les Dionysiaques ou buveurs de vin (tradition du juliénas[21]), rois de la satire, et les Apolliniens ou buveurs d’eau, preux chevaliers de l’information ». Yvan Audouard dira les choses plus simplement pour employer le vocabulaire de la profession en séparant « chroniqueurs » et journalistes d’information[22].

Les révélations du Canard enchaîné

Langage

Article détaillé : Langage du Canard enchaîné.

Le ton employé, humoristique, est celui de la satire et de l’ironie, d’où les nombreuses antiphrases dans les pages du journal, alors que les jeux de mots sont réservés aux titres des articles. Le « Canard » cherche à être de connivence avec le lecteur « moyen », ce qui explique son langage simple, avec l’emploi de formules issues de la langue du peuple et l’usage de surnoms moqueurs envers des personnalités qu’il critique. C’est ainsi qu’au cours de son existence, on lui doit non seulement des diminutifs de politiciens (« Chichi », « L'Ex »), mais aussi certaines expressions entrées dans le langage populaire, comme « minute Papillon », les « étranges lucarnes » ou enfin « bla-bla-bla ».

Les rubriques

  • La Mare aux canards : Rubrique apparue en 1916, puis tenue régulièrement à partir de 1918 et figurant en pages 2 et 3 de l’hebdomadaire. En page 2, il est brièvement fait relation de quelques actions ou paroles (imprudentes ou indiscrètes) recueillies de façon officieuse (off) et rarement relayées par la presse, qu’elles soient de droite ou de gauche (dans le même esprit figurent, sur la même page, les « Minimares »). Cette « page 2 » du Canard enchaîné intéresse les personnalités qui savent que ce qui y est écrit n’est pas destiné à embellir leur dossier de presse. En page 3 figurent des articles plus fournis sur l’actualité politique intérieure ainsi que, en général, un article (souvent dû à Claude Angeli) traitant de problèmes extérieurs.
  • Minimares : Sous-rubrique de La Mare aux canards constituée de brèves tirées d’autres journaux que Le Canard enchaîné, relatant les propos de telle ou telle personnalité et accompagnées d’un bref commentaire sarcastique.
  • Pan sur le bec : Démentis, reconnaissance des erreurs qui se sont glissées dans un précédent numéro du Canard enchaîné. Il est très souvent indiqué en fin d’article que le journaliste responsable de l’erreur ou de la coquille devra payer sa tournée pour se faire pardonner.
  • La noix d’honneur : La « noix d’honneur » est une sorte de distinction ou de récompense attribuée chaque semaine (ou peu s’en faut) par le Canard enchaîné. Aisément repérable en page une ou en page huit par son cadre grisé, cette rubrique stigmatise un propos tenu par une personnalité et se distinguant par sa platitude, son ineptie, sa fausseté, etc. La première « noix » date du 14 janvier 1921 et est attribuée à Louis Latzarus[23].
  • Le mur du çon : Cette rubrique ressemble à « la noix d’honneur » mais à un degré « supérieur ». Le jeu de mots est clair : il s’agit là d’épingler une « connerie » prononcée par une personnalité.
  • La brosse à reluire : Cette rubrique (non systématique) raille celles et ceux qui ont fait preuve de flagornerie à l’encontre de telle ou telle personnalité.
  • Les insolents de la semaine : Cette rubrique, inaugurée dans le numéro du 25 juillet 2007, s’inscrit dans le contexte particulier des mois qui suivent l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République (mai 2007). Le Canard enchaîné décide alors de relever les critiques envers la politique menée par ce dernier, mais issues d’organes de presse dont la ligne éditoriale lui est très favorable. En réalité, ces « insolents » ne le sont guère, et cette antiphrase permet à l’hebdomadaire de stigmatiser une presse suspectée de complaisance ou, à tout le moins, de manque de distance critique. La rubrique a duré quelques mois puis a été supprimée (ou mise en sommeil).
  • Couac : Récit de péripéties survenues à des lecteurs, par Isabelle Barré et Jean-Yves Viollier.
  • Canardages : Pages 5, 6, et 7 du journal.
  • Zig Zag :Sous-rubrique de Canardages composée de brèves tirées de la presse dotées d’un titre et d’un commentaire humoristique.
  • Drôles de Zigs : Sous-rubrique de Canardages composée de brèves centrées chacune sur l’actualité d’une personnalité.
  • Coup de barre : Chronique judiciaire de Dominique Simonnot. En bannissant toute emphase narrative et en citant abondamment les protagonistes des procès, la journaliste livre une relation abrupte voire crue du quotidien des tribunaux correctionnels. À l’occasion, la journaliste relate, mais de la même manière, un procès en assises.
  • Conflit de canard : Articles touchant à la nourriture en général, les groupes agro-alimentaires en particulier.
  • Plouf ! : Chronique altermondialiste de Jean-Luc Porquet.
  • Lettres ou pas Lettres : Critiques de livres.
  • La Voie aux Chapitres : Chronique littéraire.
  • Docs en stock : Critique d’un livre documentaire.
  • Écrits et Chochottements : Brèves sur l’actualité du monde littéraire. Cette section est apparue dans le "Canard" en 1978. Son titre est un rapprochement drolatique de deux faits de cette année-là, apparemment sans apport entre eux : d’une part la sortie du film "Cris et chuchotements" de Bergman, d’autre part l’affirmation inattendue de certaines ambitions littéraires par le Président de la République française d’alors, Valéry Giscard d’Estaing... dont par ailleurs tout le monde connaît la diction un peu particulière.
  • À travers la presse déchaînée, Rue des petites perles et Comme son nom l’indique : Il s’agit de trois rubriques jumelles qui permettent au journal de recueillir les perles et les coquilles de ses confrères, en y ajoutant des commentaires à sa façon. Il peut arriver que le Canard lui-même fasse partie des « épinglés ».
  • Le Cinéma : Cette rubrique rassemble quelques brèves critiques cinématographiques. On y trouve ainsi « Les films qu’on peut voir cette semaine », « Les films qu’on peut voir à la rigueur » et « Les films qu’on peut ne pas voir ». Il arrive que Le Canard enchaîné attire l’attention de ses lecteurs sur un film plus ancien mais à nouveau projeté : l’intertitre est alors « Les films qu’on peut voir ou revoir ».
  • Prise de bec : Portrait au vitriol d’une personnalité placée sous les feux de l’actualité, mais pas forcément une personnalité de premier plan. Si les « Prises de bec » épinglent volontiers tel chef d'État ou tel ministre, elles épinglent également des personnalités davantage dans l’ombre mais non moins influentes.
  • Canard Plus : Brèves d’actualités sur le monde de l’audiovisuel.
  • La Boîte aux Images : Article sur le monde de l’audiovisuel.
  • Sur l'Album de la Comtesse : Chronique de contrepèteries.
  • Contes du Canard enchaîné : Dès son premier numéro en 1915, le Canard enchaîné a publié des contes signés par des écrivains comme Jean Cocteau ou Tristan Bernard ou des journalistes comme Victor Snell. Ces contes semblent être aujourd’hui abandonnés par le Canard.
  • Feuillets de route de l’ami Bidasse : Pendant la drôle de guerre, le journal publia les feuillets envoyés par André Guérin, mobilisé. Lors de la guerre d'Algérie, l’ami Bidasse reparaîtra sous la plume de Jean Clémentin.
  • Les interviews (presque) imaginaires du Canard : Article apparaissant rarement, qui retranscrit une interview d’une grande personnalité (par exemple : Sœur Emmanuelle). Cet interview, réalisée par des journalistes du Canard enchaîné, mêle de vraies déclarations de cette personnalité (sorties de leur contexte) avec des déclarations imaginées.
  • La Cour : Une chronique/critique du pouvoir gaullien due à la plume de Roger Fressoz et au crayon du dessinateur Roland Moisan. Cette rubrique fut inaugurée en 1960 et, après le départ de Charles de Gaulle en 1969, prit le nom de « La Régence ». Aujourd’hui disparue, La Cour reste une des chroniques les plus célèbres du Canard enchaîné.
  • Le concours Ma binette partout : Ce « concours » apparaît occasionnellement. Il distingue des élus de collectivités locales assurant leur propre promotion par une multiplication de photos les représentant dans les magazines que ces collectivités diffusent.
  • Le Journal de Carla B. : Cette rubrique dédiée à l’épouse du président français Nicolas Sarkozy rapporte les paroles fictives et humoristiques de Carla Bruni-Sarkozy chaque jour de la semaine (du mercredi au mardi), l’humour provenant surtout du décalage d’un personnage insouciant et bobo auprès des membres du gouvernement. La rubrique fait son apparition peu avant le mariage du Président avec l’ex-mannequin et durera, comme annoncé dès sa première parution, jusqu’à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy. Elle paraît à la une, ou à la fin de chaque numéro dans un cadre rose. Elle succède au Journal de Cécilia S., qui succédait lui-même au Journal de Xavière T..
  • Vite dit ! : Brèves humoristiques d’actualités basées sur des extraits de la presse.
  • L’actualité métaphysique : Cette rubrique écrite par Frédéric Pagès, sous couvert de chronique philosophique, se moque des prétentions métaphysiques (concepts abstraits faussement nouveaux ou insensés, etc.) de divers « penseurs » ou politiques.
  • Les nouveaux beaufs  : BD en une bande, de Cabu. Elle raconte les mœurs et les vicissitudes des beaufs nouvelle(s) génération(s) à partir d'un personnage central agissant dans le contexte de l'actualité. Cette BD occupe généralement le bas de la page 7.

Les manchettes

Le Canard enchaîné titre - logiquement - sur un fait d’actualité (national ou international) et ses manchettes comportent toujours un jeu de mot. Exemples :

  • Juste après l’armistice de 1918, le journal titra : « OUF ! »
  • Après les accords de Munich, le journal paraphrasa le coup de la victoire aux échecs et titra : « TCHÈQUES… ET MAT ! »
  • Lors des élections présidentielles de 1965, le général de Gaulle, convaincu d’être réélu dès le premier tour, ne fait pratiquement pas campagne. Or, le 5 décembre, le premier tour le met en ballotage face à François Mitterrand et un second tour va être nécessaire pour départager les deux hommes. Le Canard titre alors : « De l’appel du 18 juin… à la pelle du 5 décembre ».
  • 3 juin 1998 : « Grève des pilotes et inquiétudes sur le Mondial - La France un peu faible sur ses ailes ». Ici, le jeu de mot permet au Canard de lier deux événements : d’une part, la grève des pilotes d’Air France ; d’autre part, la Coupe du monde de football de 1998 (on est une semaine avant son coup d’envoi) et surtout les sévères critiques dont fait à ce moment l’objet Aimé Jacquet, le sélectionneur de l’équipe française.
  • Lors des grèves du secteur public, face aux revendications salariales et aux refus du Premier ministre Édith Cresson d’augmenter les salaires, le journal titra : « Cresson : pas un radis ! ».
  • À la suite de l'accident nucléaire de Fukushima en 2011, le volatile a titré « Au Japon, la réalité dépasse la fission »[24].
  • Concernant la Crise Grecque, il titre par « La Crise Grecque? Pas de quoi en faire un dra(ch)me! ».
  • À propos de l'abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn aux États-Unis et de la plainte de Tristane Banon, Le Canard titre « Les ennuis sont finis pour DSK ? Banon ! »[25].

Diversification

Couacs du Canard

  • Dans l’âge du journal :
    • En janvier 1948, il passa de sa 32e année à sa 34e (erreur rectifiée l'année suivante).
    • En janvier 1951, il rajeunit de 3 ans (33e année au lieu de la 36e).
    • En 1956, il oublie d'ajouter un an, et de 1962 à 1964, on laissa 43e année.

Voir aussi

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Bibliographie

Filmographie

  • La mare au Canard (documentaire)
  • Les quatre coins-coins du Canard (documentaire)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Il s’agit de la diffusion totale payée de l’année 2010 qui figure dans la publication annuelle des comptes du journal. Le nombre d’exemplaires vendus du Canard enchaîné a augmenté de 3,5% en 2010, après avoir baissé de 12,9 % en 2009 et progressé de 32 % en 2007 et 2008 (« Les comptes du “Canard” en 2010 », Le Canard enchaîné, 31 août 2011, page 4). L'hebdomadaire comptait 69 648 abonnés en 2010.
  2. Éditorial du numéro 1 du Canard enchaîné le 10 septembre 1915. En second lieu, Le Canard enchaîné prend l’engagement d’honneur de ne céder, en aucun cas, à la déplorable manie du jour. C'est-à-dire qu’il s’engage à ne publier, sous aucun prétexte, un article stratégique, diplomatique ou économique, quel qu’il soit. Son petit format lui interdit, d’ailleurs, formellement, ce genre de plaisanterie. Enfin, Le Canard enchaîné prend la grande liberté de n’insérer, après minutieuse vérification, que des nouvelles rigoureusement inexactes. Chacun sait, en effet, que la presse française, sans exception, ne communique à ses lecteurs, depuis le début de la guerre, que des nouvelles implacablement vraies. Eh bien, le public en a assez ! Le public veut des nouvelles fausses… pour changer. Il en aura. Pour obtenir ce joli résultat, la Direction du Canard enchaîné, ne reculant devant aucun sacrifice, n’a pas hésité à passer un contrat d’un an avec la très célèbre Agence Wolff qui lui transmettra chaque semaine, de Berlin, par fil spécial barbelé, toutes les fausses nouvelles du monde entier. Dans ces conditions, nous ne doutons pas un seul instant que le grand public voudra bien nous réserver bon accueil et, dans cet espoir, nous lui présentons par avance et respectueusement, nos plus sincères condoléances.
  3. a, b et c Gilles Labarthe, « 1915-2005: le Canard enchaîné fête ses 90 ans » sur http://www.datas.ch/, 2005. Consulté le 3 novembre 2007
  4. « Parvenu à un âge respectable, Le Canard enchaîné est même devenu un sujet d’études universitaires. Une thèse pour le diplôme d’études supérieures de sciences politiques lui a été récemment consacrée. Son auteur a abouti à la conclusion que cette institution de la gauche libérale et intellectuelle est devenue un symbole. Sa disparition, a-t-il ajouté, serait le signal d’une dictature. » Correspondance de la presse, 4 septembre 1965, p. 11.
  5. Laurent Martin, « Pourquoi lit-on Le Canard enchaîné », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol 68(2000), p. 52. [lire en ligne]
  6. qui cependant, la jugeait nécessaire en temps de guerre pour les affaires diplomatiques et militaires
  7. Il date de 1925, il fut auparavant de 1915 à 1917 un Journal humoristique, puis Journal hebdomadaire jusqu’en 1925.
  8. « Éthique du magistrat, éthique du journaliste », dossier de l'École nationale de la magistrature (2010).
  9. Entretien avec Jean-François Julliard.
  10. a et b Laurent Martin, « Le Canard enchaîné, un « objet politique mal identifié » », dans Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol. 50, no 2, 2003, p. 73-91 (ISSN 0048-8003) [texte intégral (page consultée le 3 novembre 2007)] 
  11. Les Mémoires du général de Gaulle, tome 3 : un passage inclut Le Canard enchaîné parmi les journaux communistes. À la demande de l’hebdomadaire satirique, l’erreur sera corrigée.
  12. « Pour les gens de droite et, en cela ils montrent une bêtise qui donne raison à Guy Mollet, Le Canard enchaîné n’est qu’une amusette, un divertissement pas toujours très drôle dont les calembours et les rabâchages ne tirent pas à conséquence. En réalité, Le Canard enchaîné est le journal français qui depuis l’autre guerre, a exercé sur la politique de ce pays l’influence la plus profonde et la plus durable, qui a fait ou défait le plus de réputations. C’est que la formule du Canard est remarquablement adaptée au tempérament français, c’est qu’elle correspond à un besoin, à une tournure d’esprit, à un état d’âme qui sont sans équivalent au-delà de nos frontières ». Pierre-Antoine Cousteau dans l’Écho de la presse et de la publicité, 15 mars 1958.
  13. La création par le journal en 1956 du prix Chevalier de La Barre marque l’engagement du journal. Ce prix était destiné à récompenser annuellement une œuvre cinématographique qui « exaltait l’esprit de tolérance et de fraternité humaine ou dénonçait l’intolérance et l’injustice de quelque origine qu’elles soient », dans L’Action laïque (revue mensuelle de la Ligue française de l'enseignement), n° 220, mars 1961, p. 9. Il est décerné lors du festival de Cannes. Le premier film récompensé fut Storm Center (Au cœur de la tempête) de Daniel Tadarash, qui stigmatisait le maccarthysme. En 1966, c’est La Religieuse de Jacques Rivette qui est primée.
  14. « On nous avait dit : Herriot à la présidence du conseil, et Painlevé, chef de l’État. Notre indéfectible républicanisme y trouvait son compte, évidemment : mais qu’allait devenir le Canard ? Un organe non seulement ministériel mais encore présidentiel ? Et cela par conviction ? Sans être, comme on dit, "payé pour" ? L’hypothèse était tragique,... Heureusement, ils ont élu Doumergue. Ils ont pensé au Canard ! » 18 juin 1924.
  15. « Notre seul argument contre la publicité radiophonique est qu’elle gênerait la presse, mais je ne suis pas sûr qu’elle la gênerait beaucoup. La publicité, je vous l’accorde, n’est pas chose bien morale, mais elle ne l’est pas plus dans la presse qu’elle ne pourrait l’être à la radio. Et, à cet égard, le Canard enchaîné, le seul des journaux français qui ne publie aucune publicité, me semble le plus moral de tous ». Robert Buron à l’Assemblée nationale, 14 novembre 1953.
  16. D’autres titres de la presse française n’acceptent pas de publicité dans leurs pages : CQFD, La Décroissance, Le Plan B, S!lence, Psikopat, Fluide glacial, Minute, Prescrire, Charlie-Hebdo, Fakir et quelques journaux régionaux comme Le Ravi. Mais ces titres sont nettement moins diffusés que le Canard.
  17. Une exception à la publicité arrive en mars 1923 où l’on trouve une publicité pour les établissements Félix Potin, et quelques encarts en faveur de livres en 1924. L’expérience publicitaire du Canard fut de courte durée.
  18. Groupe Marcuse, De la misère humaine en milieu publicitaire, La Découverte, 2004, p. 98.
  19. Portrait radiophonique du Canard enchaîné.
  20. Il « loupa » ainsi :
  21. Yvan Audouard trace un fil conducteur assez sûr en suivant la trace de la rédaction du journal de troquet en troquet dans l'un des Dossiers du Canard intitulé L’Archipel du Goulot, publié en 1991. Il parle de plusieurs périodes :
    • La période d’avant guerre, où le fondateur Maurice Maréchal, traitait ses collaborateurs une fois le journal paru au champagne
    • L’époque juliénas, où l’on pouvait trouver la rédaction du journal au bistro Le Vieux Saumur
    • Puis l’époque du « Vieux Gaulois » où le pastis, sous l’impulsion de Gabriel Macé, fit une irruption intermittente.
  22. « Le journaliste d’opinion a pour fonction essentielle de rédiger des articles où il exprime les idées de son rédacteur en chef. Cela ne signifie en aucune manière que son rédacteur en chef ait des idées. Il les tient de son directeur, lequel les tient lui-même du gouvernement en exercice, lorsqu’il y en a un, et, en toutes circonstances des chefs de ses services des ventes et de publicité. » Yvan Audouard, Le Canard enchaîné, 27 mai 1953.
  23. Rédacteur en chef du Figaro, pour l’attribution à la ville de Cannes (Alpes-Maritimes) de la bataille de Cannes, qui se livra en Apulie, dans le sud de l’Italie.
  24. [1]
  25. [2]
  26. « Ne pas jeter le "Canard" avec l’eau de la mare » par Daniel Schneidermann, Libération, 24 novembre 2008.

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