Lauzun (Lot-et-Garonne)

Lauzun (Lot-et-Garonne)
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44° 37′ 51″ N 0° 27′ 41″ E / 44.6308333333, 0.461388888889

Lauzun
Image illustrative de l'article Lauzun (Lot-et-Garonne)
Administration
Pays France
Région Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Arrondissement Arrondissement de Marmande
Canton Canton de Lauzun
Code commune 47142
Code postal 47410
Maire
Mandat en cours
Fabrice Esposito
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Lauzun
Démographie
Population 746 hab. (2007)
Densité 31 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 37′ 51″ Nord
       0° 27′ 41″ Est
/ 44.6308333333, 0.461388888889
Altitudes mini. 53 m — maxi. 122 m
Superficie 24,09 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Lauzun est une commune française, située dans le département de Lot-et-Garonne et la région Aquitaine.

Les habitants s'appellent les Lauzunais et Lauzunaises.

Sommaire

Géographie

Histoire

Lauzun fut le lieu d'implantation d'un oppidum dès l'époque gallo-romaine. Un château fort est attesté dès le VIe siècle. Les Gontaut sont attestés comme seigneurs de Lauzun dès le XIIe siècle. Les Caumont de La Force sont seigneurs de Lauzun à la fin du Moyen Âge[réf. nécessaire].

Charles IX et Catherine de Médicis sont reçus au château en 1565. En 1570, la seigneurie de Lauzun devient un comté au profit de François de Caumont[1]. Henri de Navarre est à Lauzun en 1576. Le comté de Lauzun est érigé en duché en 1692 pour Antonin Nompar de Caumont, puis à nouveau en 1766 pour Armand Louis de Gontaut-Biron (1747-1793).

A l'entrée du village en venant d'Eymet, sur la droite à l'intérieur d'un virage, il est possible d'observer au milieu des arbres un monticule de terre arrondi d'une dizaine de mètres de haut. Longtemps, les gens du cru ont pensé qu'il s'agissait d'un tumulus, amas de terre en forme de cône que nos ancêtres élevaient au-dessus des sépultures. En fait, il semblerait que cette butte soit beaucoup plus récente et date du Moyen Âge. Il s'agirait en fait d'une motte féodale sur laquelle s'élevaient des fortifications en bois, l'ancêtre des châteaux forts féodaux. Vu l'emplacement de cette motte, il s'agissait peut-être d'un poste avancé de fortifications afin de prévenir toute infiltration hostile en provenance de la vallée du Dropt[réf. nécessaire].

Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2008 Michel Marsalet PCF  
2008 en cours Fabrice Esposito    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE)

1962 1968 1975 1982 1990 1999      
1000 1043 942 776 766 778      

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Lieux et monuments

Le château de Lauzun vers 1900

Au XIIIe siècle il y avait un donjon et un bâtiment de 20x10m qui correspondait peut être à l’ancienne chapelle. Le château est cité une première fois en 1259. Le roi d'Angleterre Édouard Ier autorise en 1305 Pierre Ier de Gontaut à surélever et renforcer sa maison à Lauzun. On ne sait pas quel était ses titres sur la seigneurie et le château de Lauzun. À la fin du Moyen Âge, la seigneurie appartient aux Caumont. Au XIVe siècle de nouveaux bâtiments voient le jour. Ils comportaient trois travées dont ne subsiste que la partie la plus proche du donjon. L’espace vide entre cette travée et le donjon, est comblé par une extension du XVe siècle, laquelle s’adosse sur la façade nord du donjon. Cette extension comportait une tourelle qui a été conservée et qu’on peut voir aujourd’hui.

Gabriel-Nompar de Caumont, comte de Lauzun, vicomte de Montbahus, baron de Puyguilhem, fils de François de Caumont et marié à Charlotte, fille de Louis d'Estillac, fait commencer les travaux de l’aile Renaissance en 1576. Ce nouveau bâtiment de 60 m de long se développe au nord du donjon et de la première extension. Il comprend à son extrémité orientale une petite chapelle. Toutefois, c’est l’entrée monumentale et la vaste salle des Gardes qui symbolisent le mieux l’importance de ce patrimoine. De la fin du XVIIe à la fin du XVIIIe siècle, les travaux visent à aérer les anciens bâtiments, à les rendre plus agréables. C’est ainsi que le donjon est ouvert sur le logis gothique et qu’un vaste rez-de-chaussée voûté porte une terrasse ouverte sur le sud. Ces travaux sont l’œuvre de Gabriel de Caumont et sont datés de 1623. Enfin, c’est à l’époque du duc de Lauzun que débute, en 1685, la construction du Dôme, qui assure la liaison entre la partie ancienne du château et l’aile Renaissance. En raison de cette fonction, ce nouveau bâtiment est aussi appelé « le Pont ».

Le château de Lauzun a terriblement souffert pendant la période révolutionnaire. Le château est acheté par Joseph Nicolas Becquey-Beaupré en août 1811. Il continua l’œuvre de destruction entreprise par le dernier Duc et pendant la Révolution. Les pierres étaient vendues et servaient à construire d’autres bâtiments. C’est M. Becquey-Beaupré en effet qui fit démolir toutes les éléments à caractère défensif : donjon du XIIIe siècle, terrasses, remparts au midi et à l’est. A la mort de M. Becquey-Beaupré, sa veuve et les trois enfants continuèrent de s’occuper de ce château pendant quelques années. C’est elle qui le vend à Augustin Charrié, longtemps maire de Lauzun et conseiller général, le 23 octobre 1837. Etienne Charrié le frère d’Augustin, était l’ami des Becquey-Beaupré au barreau de Bordeaux.

Le château est resté dans la famille Charrié entre 1837 et 1921. Henri, fils d’Augustin, puis Martial son fils, gérèrent le domaine qui comprenaient plusieurs métairies. On doit à la famille Charrié, consciente de la valeur patrimoniale de ce château, la restauration de ce qui pouvait l’être. Ainsi, la partie restante du XVe a été relevée dans le style de l’époque: croisées à meneaux, corniches et leurs fines et délicates moulures prismatiques. Le Dôme reliant les deux corps de logis a été restauré par Augustin Charrié, le rendant habitable. Enfin, l’aile Renaissance miraculeusement préservée, avec sa porte et ses deux cheminées, a été régulièrement constamment entretenue.

A la mort de Martial leur père, le château et les propriétés reviennent à ses deux enfants, Henriette et à Jean Charrié. Il s’avère que les propriétés ne permettent pas d’entretenir le château et de le maintenir en état. Aussi, Henriette et Jean Charrié décident de vendre la propriété en 1920. A cette date, outre le château et son parc, la propriété comptait cinq métairies d’environ 30 ha chacune. La production était à dominante céréalière ; s’y ajoutaient quelques ha de vigne et des pruniers. La première vente a été annulée, l’acheteur se révélant désargenté. Une seconde vente a eu lieu en septembre 1921.

En février 1920, Jean Charrié décidait de réaliser une campagne photographique de l’ensemble de la propriété. Il a utilisé un Vérascope. La plupart de ces photos peuvent être consultées sur le site suivant : [1]

  • Église Saint Étienne[4]. L'église a d'abord été dédiée à Notre-Dame-de-l'Assomption. Il ne reste de l'église romane que le portail roman tardif avec sept voussures en arc brisé de la fin du XIIIe siècle et deux colonnes avec des chapiteaux placées sous la tribune. Le poratil a été modifié au XVIe siècle orné d'une statue de la Vierge couronnée.
    L'église a été remaniée sous le Second empire, entre 1866 et 1871, avec surélévation de la voûte.
    Le maître-autel et le retable proviennent de l'ancienne chapelle du couvent des Recollets fondé en 1623 par Gabriel-Nombar de Caumont et supprimé à la Révolution. Le devant d'autel représenta l'adoration des mages. À côté des colonnes torses de chaque côté on voit l'ange Gabriel qui salue la Vierge.
    Les panneaux de la chaire est aussi de 1623. Les panneaux de l'escalier de la chaire sont plus récents.
    Sur l'autel de la Vierge on peut voir une Vierge noire datant du XIIIe siècle "Nostro Damo de la Molo" (Notre Dame de la Meule) qu'un seigneur de Lauzun aurait trouvé dans une meule de foin et qui fut l'objet de pélerinages sur la route de Compostelle. À gauche de l'autel, une Vierge à l'Enfant datant du XIIIe siècle et qui ornait le portail de l'église. Reliquaire de vraie Croix, en cristal et argent, du XVIIe siècle, aux armes de Caumont.
  • Églises rurales de Saint Nazaire, Saint Macaire et de Queyssel
Maison à cariatides
  • Maison aux Cariatides[5]
  • À voir également, la venelle de Pompéï et le Carrérou, petit passage couvert donnant dans la rue principale Eugène Mazelié et remontant vers le haut du village et les tours du XIIIe siècle du château.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Notes et références

  1. Google Livres : François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France. Tome IV, Paris, 1772
  2. Notice no PA00084153, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Château
  3. Présentation Jean Burias, Le guide des châteaux de France. 47. Lot-et-Garonne, pp.48-49, Hermé, Paris, 1985 (ISBN 2-86665-009-3)
  4. Dictionnaire des Églises de France, Belgique, Luxembourg, Suisse. Tome IIIB. Guyenne, pp. 87, Robert Laffont, Paris, 1967
  5. Notice no PA00084154, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Maison à cariatides

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Lauzun (Lot-et-Garonne) de Wikipédia en français (auteurs)

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