Langage des signes

Langage des signes

Langue des signes

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Lettre V en langue des signes.

La langue des signes désigne l'une ou l'autre des langues gestuelles (il est produit par les mouvements des mains, du visage et du corps dans son ensemble) que les personnes atteintes de surdité ont développées pour communiquer. Elle assure toutes les fonctions remplies par les langues orales.

Sommaire

Histoire

Monument au frère Pedro Ponce de León, précurseur de la dactylologie, dans le parc du Retiro.
Article détaillé : Histoire sourde.

En l'an 1620, Juan de Pablo Bonet publie une Réduction des lettres à leurs éléments primitifs et art d'enseigner à parler aux muets suite à la prise en charge de l’éducation de Luis de Velasco, marquis du Frêne (1610 – 1664), fils sourd du connétable de Castille, Juan Fernández de Velasco (1550 - 1613). Cet ouvrage fait de lui l’un des pionniers de l'éducation oraliste des sourds, et l'auteur du premier manuel d'orthophonie, de logopédie et de phonétique en Europe. L’Espagne de Philippe III est à l'apogée de sa puissance et de sa richesse, le connétable de Castille est, protocolairement, le second personnage du royaume et l'éducation des fils (fût-il puîné et sourd, ce qui est le cas du petit Luis) constitue une obligation sociale.

Mais Juan de Pablo Bonet n'est pas le premier à avoir pris en charge l'éducation des fils sourds des bonnes familles espagnoles. Dans la riche Castille, le primat de l'éducation pour les sourds revient à Pedro Ponce de León (1520-1584), moine bénédictin du monastère du saint Sauveur de Madrid qui a ouvert, dans son monastère, les premières classes spécialisées. Il n'est pas connu pour avoir inventé la langue des signes (ni reconnu son usage parmi ses élèves) mais il mentionne et promeut dans ses écrits l'usage de l'alphabet dactylologique pour épeler les mots, un usage par ailleurs très sans doute préexistant dans les ordres monastiques (comme celui du Carmel) où les moines et moniales font vœu de silence.

Le monde ibérique étant entré dans une profonde décadence économique, politique et intellectuelle, l'innovation en la matière se déplace dans la France du XVIIIe siècle (alors le pays le plus développé avec l'Angleterre de John Wallis (1616-1703) et la Hollande de Johann Conrad Amman (1669-1724), autres pionniers de l’instruction des sourds-muets). On doit au marrane Jacob Rodrigue Péreire (1715-1780) d'avoir fait la transition du savoir entre les deux pays. Dès 1734, Péreire fonde un institut spécialisé à Lisbonne[1] et se documente sur les méthodes d’éducation des sourds-muets (il puise largement chez Juan de Pablo Bonet). Il privilégie la démutisation, la lecture sur les lèvres, l'apprentissage précoce de la lecture et utilise une dactylologie adaptée à la langue française. Quittant le Portugal en 1741, il apporte son savoir à Bordeaux. Son premier élève est Aaron Beaumarin, né vers 1732. Il est présenté à l’Académie de La Rochelle, début 1745, afin de faire constater l’efficacité de la méthode pédagogique qu'il promeut. Un autre élève, le fils de la famille d’Azy d’Etavigny, fait l’objet d’un Mémoire présenté à Paris, à l’Académie des Sciences, lors de la séance du 11 juin 1749.

L’abbé Charles-Michel de L'Épée est donc loin de défricher une terre vierge quand, dans les années 1750, il fonde un pensionnat pour les sourds qu'il finance sur ses deniers. Sa conviction philanthropique est religieuse avant d'être linguistique[2] : si les sourds peuvent recevoir une éducation religieuse, ils peuvent aussi recevoir les sacrements et éviter l'enfer. C'est un propagateur hors-pair de ses idées, certes favorisé par son ascendance versaillaise, il est reçu par le roi, et par le soutien de la toute-puissante Église catholique (contrairement à son contemporain Péreire). De L'Épée a fait universellement admettre les sourds au rang de « vrais chrétiens », c'est-à-dire en tant qu'hommes à part entière, doués de raison et de langage. En 1791, deux ans après sa mort, l'Assemblée nationale l'a reconnu en décrétant que son nom serait inscrit comme bienfaiteur de l'humanité et que les sourds bénéficieraient des droits de l'homme.

Sémiologie

Si la langue des signes est enseignée et diffusée, elle est conçue en tant que « reproduction » de la langue nationale qu'elle visualise et gestualise. Il faut attendre William Stokoe[3] pour que la langue des signes soit observée comme une langue à part entière grâce la description selon le principe de la double articulation que André Martinet[4]) développe pour le langage humain en général et atteste pour la langue des signes dans l’introduction à l’Essai de grammaire de la langue des signes française de Nève de Mévergnies[5]. Ces descriptions, très souvent menées selon les critères d'analyse des langues orales, ont contribué à faire peu à peu reconnaître à ces langues leur statut de langues naturelles à part entière. Cependant du fait que les langues des signes utilisent une modalité visuo-gestuelle et non audio-orale, elles mettent en place des structures spécifiques, bien différentes de celles des langues orales et nécessitent donc une description circonstanciée.

Comme toute langue, une langue des signes nécessite un apprentissage mais il n'est pas nécessaire d'avoir une surdité pour apprendre ou communiquer en langue des signes. Pour exemple de nombreux entendants (enfants de sourds, partenaires, ou interprètes et autres professionnels en contact avec des sourds) parviennent à développer un haut degré de bilinguisme. Selon le Ministère de la Culture[6], « les langues des signes sont pour les sourds, le seul mode linguistique véritablement approprié, qui leur permette un développement cognitif et psychologique d’une manière équivalente à ce qu’il en est d’une langue orale pour un entendant. »

On parle souvent quand on traite de la langue des signes d'une « pensée visuelle ». Elle remet en question ce que nous considérons habituellement comme appartenant au domaine de la linguistique. En effet, selon Christian Cuxac[7], dans une perspective sémiogénétique, le modèle de la langue des signes française propose une bifurcation de visée entre deux types de structures (fréquemment imbriquées dans le discours) :

  • les structures dites standard ou « signes standard », au caractère conventionnel.
  • les structures de grande iconicité, à visée illustrative,

Code gestuel

Les signes standards sont conditionnés par la gestuelle de la ou des mains, de la tête et du visage, par l’orientation du signe, son emplacement et son mouvement, chaque paramètre correspondant à une liste finie d’éléments qui correspond au phonème de la langue orale. Le dénombrement des éléments par catégorie paramétrique varie selon les descriptions. Pour la seule gestuelle des mains, on en compte entre 45 et 60 différentes en langue des signes française. Ces éléments apparaissent simultanément et peuvent se combiner au sein d'un signe de même que les phonèmes se combinent au sein d'un mot.

Prosodie illustrative

Les structures de grande iconicité sont d'un emploi récurrent dans la conduite de récit. Elles sont extrêmement originales et particulières. L'étude poussée de ces structures[8] a permis de mettre en évidence différents types de transferts possibles dans un discours. Par exemple, le locuteur prend alors le rôle d’une personne ou encore, met en situation des formes[9]. Christian Cuxac l'explicite ainsi : « Toutes les langues permettent de reconstruire des expériences, selon des stratégies variées. (…) dans les cas d’ajouts gestuels (ex : un ballon « grand comme ça ») (…), le geste accompagne ou complète la parole, (…) le locuteur prend la voix des personnages dont il parle, pour raconter une histoire. On observe alors des phénomènes de prosodie tout à fait intéressants, lors de ces prises de rôle. Au contraire, les langues des signes donnent à voir constamment, à des degrés divers. La grande iconicité est donc l’activation, dans le domaine du discours, d’une visée illustrative (ou iconicisatrice), lorsque la dimension donnée à voir est présente. »

Espace-temps

Il faut également relever l'utilisation particulière de l'espace par la langue des signes. En effet, alors que les langues vocales utilisent de préférences des structures syntaxiques linéaires pour le marquage temporel ou encore les relations entre différentes éléments de la phrase, la langue des signes utilise de préférences des structures syntaxiques spatiales : le temps peut par exemple se dérouler selon un axe arrière-avant dans l'espace du signeur ou encore selon un axe gauche-droite.

Marqueur pronominal

L'espace de signation (là où la personne signe) peut aussi servir à créer des repères, des marqueurs auxquels on se réfère tout au long du discours (par ex. un repère pour l'école, un pour la maison, un autre pour un personnage). Il suffit alors de pointer du doigt ou du regard l'endroit pour "l'activer" et y faire référence dans le discours. C'est en quelque sorte un usage spatial du pronom.

Comparaison des langues des signes

La langue des signes n'est pas une langue universelle. Le site Ethnologue.com recense 121 langues des signes différentes et Wittmann (1991) en fournit une classification. Il existe en fait, tout comme pour le langage oral, autant de langue des signes que de communautés différentes de sourds, chaque langue des signes ayant son histoire, ses unités signifiantes et son lexique. Le développement d'une langue des signes dépend de la vivacité de la communauté des personnes qui la composent, comme pour une langue vocale. La langue des signes d'une région n'a pas nécessairement une correspondance avec la langue orale régionale. En dépit des différences entre les langues des signes du monde, la compréhension et la communication est rapidement possible entre deux personnes maitrisant des langues des signes différentes. Ceci tient à la grande proximité des structures syntaxiques et à l’existence de structures très iconiques, qui donnent à voir[10], caractérisées par l’absence de signes standard (qui sont eux différents pour chaque langue). L’origine de ces structures partagées tient probablement à la nature même de la langue et transfigure l'expérience humaine du monde qu'en ont ses locuteurs.

Reconnaissance légale et soutien juridique à l'accès des sourds à la langue des signes

Seules quelques-unes de la centaine de langues des signes dans le monde, ont obtenu une reconnaissance légale, les autres ne bénéficiant d'aucun statut officiel.

Aujourd'hui encore, faute d'information, de nombreuses personnes sourdes ou parents de sourds ne connaissent pas l'existence des langues des signes et considèrent avant tout la surdité comme un handicap. Il semble nécessaire d'avoir une approche différente de la simple vision curative de la surdité et de prendre en considération la réalité sociale et linguistique des langues des signes. De nombreux pays souhaitent avant tout un épanouissement des personnes et développent l'accès en langue des signes aux lieux publics[11], aux universités[12], etc.

En 2005 : la loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées reconnaît officiellement la LSF.

Ainsi, ses art. 19 et 75 insèrent les dispositions suivantes dans le code de l'éducation :

  • Art. L. 112-2-2. - Dans l'éducation et le parcours scolaire des jeunes sourds, la liberté de choix entre une communication bilingue - langue des signes et langue française - et une communication en langue française est de droit. Un décret en Conseil d'Etat fixe, d'une part, les conditions d'exercice de ce choix pour les jeunes sourds et leurs familles, d'autre part, les dispositions à prendre par les établissements et services où est assurée l'éducation des jeunes sourds pour garantir l'application de ce choix.
  • Art. L. 312-9-1. - La langue des signes française est reconnue comme une langue à part entière . Tout élève concerné doit pouvoir recevoir un enseignement de la langue des signes française. Le Conseil supérieur de l'éducation veille à favoriser son enseignement. Il est tenu régulièrement informé des conditions de son évaluation. Elle peut être choisie comme épreuve optionnelle aux examens et concours, y compris ceux de la formation professionnelle. Sa diffusion dans l'administration est facilitée.

Reconnaissance des langues signées par pays

  • En Australie, Auslan est reconnue officiellement en 1987 et en 1991 par le Gouvernement d'Australie.
  • En Autriche, la langue des signes autrichienne est reconnue officiellement le 1er septembre 2005 - la Constitution d'Autriche est modifiée afin d'inclure „§8 (3) Die Österreichische Gebärdensprache ist als eigenständige Sprache anerkannt. Das Nähere bestimmen die Gesetze.“ (« La langue des signes autrichienne est reconnue comme langue indépendante ». Pour plus d'informations voir http://www.oeglb.at/.
  • En Belgique la langue des signes belge francophone est reconnue officiellement le 21 octobre 2003 par le parlement de la Communauté française de Belgique. En Flandre, la langue des signes flamande est reconnue le 26 avril 2006 par le parlement flamand Decreet houdende de erkenning van de Vlaamse Gebarentaal.
  • Au Brésil, la langue des signes brésilienne (LIBRAS) est reconnue officiellement en 2002 dans la domaine de l'éducation. Il est statué que chaque enfant sourd a le droit d'apprendre en sa propre langue et d'avoir le portugais comme 2e langue.
  • Dans la République tchèque, la langue des signes tchèque est reconnue en 1998 - voir la législation ici (en tchèque).
  • Au Canada, la province du Manitoba est la première à reconnaître officiellement la langue des signes américaine comme celle des communautés sourdes en milieu anglophone (1988), suivi de l'Alberta qui reconnaît l'ASL comme langue optionnelle dans l'enseignement (1990); l'Ontario reconnaît l'ASL et la LSQ comme langues d'enseignement (1993).
  • Le Parlement européen a approuvé une résolution concernant les langues des signes le 17 juin 1988. La résolution demande à tous les états-membres la reconnaissance de sa langue des signes comme langue officielle des sourds.
  • En Finlande, la langue des signes finnoise est reconnue dans la Constitution de Finlande en août 1995.
  • En Espagne, seulement les communautés autonomes de Catalogne, Andalousie et Valence reconnaissent des langues des signes.
  • Aux États-Unis, American Sign Language est reconnue dans plusieurs états en tant que langue étrangère.
  • En France, dans l'article 75 du code de l'éducation, la langue des signes française est reconnue à part entière dans la domaine de l'enseignement sous la loi du 11 février 2005 (Art. L. 112-2-2 du Code de l'éducation, inséré par la Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées).
  • En Norvège, la langue des signes norvégienne est reconnue. Une émission quotidienne Nyheter på tegnspråk (Actualités en langue des signes) est diffusée chaque jour sur la chaîne de télévision de Norsk rikskringkasting.
  • En Nouvelle-Zélande, la langue des signes de la Nouvelle-Zélande est la prémière langue des signes à devenir, le 6 avril 2006, une langue officielle. C'est la 3e langue officielle du pays, après l'anglais et le māori.
  • En Ouganda, la langue des signes d'Ouganda est reconnue dans la constitution.
  • Au Portugal, la langue des signes portugaise est reconnue dans la domaine de l'éducation sous la constitution de Portugal.
  • En Slovaquie, la langue des signes slovaque est reconnue en 1995 dans la loi "Zákon o posunkovej reči nepočujúcich osob 149/1995 Sb" - « La loi de langue des signes des sourds 149/1995 ».
  • En Thaïlande, la langue des signes thaïlandaise est reconnue le 17 août 1999.
  • Au Venezuela, la langues des signes vénézuélienne est reconnue le 12 novembre 1999 dans la constitution.
  • En Algérie, la Langue des Signes Algérienne (LSA) est reconnue officiellement par la loi du 8 mai 2002 relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées, il est prévu la réalisation d’au moins une école spécialisée dans chaque wilaya d’ici la fin 2009 selon le Ministre de la Solidarité Nationale.

Liste des langues des signes

Article détaillé : Liste des langues des signes.

Langue des signes pour bébés

Depuis la fin du XXe siècle, on assiste à l'émergence de l'utilisation de la langue des signes pour faciliter la communication entre parents et enfants pré-verbaux.

Article détaillé : Langue des signes pour bébé.

Notes et références

  1. Voir Rua judiaria
  2. Sans doute la différence majeure avec Péreire dont les connaissances linguistiques lui valent l’estime de Bougainville qui lui confiera l’observation et la description de la langue du Tahitien Aotourou. Il manie parfaitement le portugais, le français, l’italien et l’hébreu.
  3. William C. Stokoe, Sign Language Structure : an outline of the visual communication, Studies in linguistics, Occasional Papers n°8, Buffalo, New York, 1960. et William C. Stokoe, Semiotics and Human Sign Languages, Mouton, La Hague, 1972.
  4. André Martinet, Éléments de linguistique générale, Armand Colin, Paris, 1960.
  5. François-Xavier Nève de Mévergnies, Essai de grammaire de la langue des signes française, Fascicule CCLXXI, Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres, Université de Liège, Belgique, 1996.
  6. Voir sur le site de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France
  7. Christian Cuxac, Fonctions et structures de l’iconicité dans les langues des signes ; analyse descriptive d’un idiolecte parisien de la langue des signes française, thèse de doctorat d’État, Université de Paris V. et Christian Cuxac, La Langue des signes française. Les voies de l’iconicité, Ophrys, Faits de Langue n° 15-16, Paris, 2000.
  8. M-A Sallandre, Les unités du discours en langue des signes française. Tentative de catégorisation dans le cadre d’une grammaire de l’iconicité, thèse de doctorat d'État, Université de Paris VIII, 2003.
  9. M-A Sallandre, Va-et-vient de l’iconicité en langue des signes française ; Acquisition et Interaction en Langue Étrangère en ligne
  10. Christian Cuxac, La Langue des signes française. Les voies de l’iconicité, Ophrys, Faits de Langue n° 15-16, Paris, 2000. Cette idée de la proximité iconique des langues des signes a été abandonnée dans les courants de pensée internationaux au moins depuis Johnston (1989). Bien que l'Iconocité soit plus systématique et répandue dans les langues signées gestuellement que dans les langues signées vocalement, les différences ne sont ni catégorielle et ni calquées sur les langues orales. La complexité d'une morpholgie spatiale représente les mêmes embûches à l'apprenant que celle d'une morphologie linéaire (Aronoff et al. 2005).
  11. Art. L. 112-2-2 du Code de l'éducation, inséré par la Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées).
  12. Université Gallaudet pour les sourds, USA.

Bibliographie

  • Aronoff, Mark, Meir, Irit & Wendy Sandler (2005). "The Paradox of Sign Language Morphology." Language 81 (2), 301-344.
  • Fusellier-Souza, I. (2005). Sémiogenèse des langues des signes. Étude de langues des signes primaires (LSP) pratiquées par des sourds brésiliens. Thèse de doctorat d’Etat, Université de Paris VIII.
  • Gordon, Raymond, ed. (2008). Ethnologue: Languages of the World, 15th edition. SIL International (ISBN 978-1556711596) Version web.[1]
  • Johnston, Trevor A. (1989). Auslan: The Sign Language of the Australian Deaf community. The University of Sydney: unpublished Ph.D. dissertation.[2]
  • Wittmann, Henri (1991). "Classification linguistique des langues signées non vocalement." Revue québécoise de linguistique théorique et appliquée 10:1.215-88.[3] Aussi dans: Fournier, Robert (1991). Les langues signées. Trois-Rivières: Presses Universitaires de Trois-Rivières.

Voir aussi

Lien interne

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