Kate McGarrigle

Kate McGarrigle
Kate McGarrigle
Kate McGarrigle.jpg

Nom Catherine Frances McGarrigle
Naissance 6 février 1946
Montréal (Québec)
Décès 18 janvier 2010 (à 63 ans)
Outremont (Montréal)
Activité principale Musicienne, duettiste, auteur-compositeur-interprète
Genre musical Folk (souvent de style irlandais), celte, évangélique et bluegrass
Instruments Voix, piano, accordéon, guitare, orgue, banjo, …
Années d'activité 1970-2009
Site officiel http://www.mcgarrigles.com/

Entourage Anna McGarrigle,
Rufus et Martha Wainwright

Kate McGarrigle, C.M.[2], B.Sc.A. (McGill, 1970)[3] (née Catherine Frances McGarrigle[3] à Montréal, le 6 février 1946 – morte à Montréal, le 18 janvier 2010[3]) est une musicienne, duettiste, auteur-compositeur-interprète québécoise[4],[5], poly-instrumentiste, bilingue.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Née à Montréal[3] d'un père anglophone, Frank McGarrigle (1899-1965), et d'une mère francophone bilingue, Gabrielle Latrémouille (1904-1994), mariés le 16 novembre 1935[6], et benjamine de cette famille de trois filles (Jane, Anna, Kate)[3], elle vit son enfance avec les siens dans un milieu bilingue français-anglais à Saint-Sauveur-des-Monts[7], où la famille s'installe en 1946[6]. Elle va à Marie-Rose[3], l'école primaire publique catholique et de langue française, du village.

De même que partout dans leur parenté tant maternelle que paternelle[3], toute la maisonnée prend plaisir à se rassembler, souvent, autour du piano, pour chanter ensemble. La mère leur avait tôt appris plein de chansons variées, tant en français qu'en anglais. Le père les accompagne au piano et les incite à chanter à 2 voix harmonisées. Il les initiera à cet instrument, puis leur paiera des cours de piano, chez les nonnes enseignantes du village[3]. C'est ainsi que chacune deviendra à la fin musicienne et goûtera autant les œuvres contemporaines des Gershwin, que les chants folkloriques ou populaires du Canada français ou anglais, que les œuvres de Stephen Foster (1826-1864) ou de Wade Hemsworth (1916-2002)[8], ou l'interprétation et le répertoire innovateur de la très expressive contemporaine Édith Piaf[9]

La famille revient à Montréal pour les études secondaires, puis universitaires, de leurs jeunes : Kate, après ses études secondaires et collégiales, au Town of Mount Royal Catholic High School[3]Ville Mont-Royal, collège public catholique et de langue anglaise), se dirige en mathématiques et ingénierie (elle obtient un baccalauréat en sciences appliquées, à l'Université McGill, en 1970)[3],[10], Anna va aux Beaux-arts[7]. Leur père les encourageait à se spécialiser, mais tentait de les dissuader de se diriger vers les arts d'interprétation, le "Showbusiness"[9], jugeant (comme plusieurs) ce domaine trop risqué (hasardeux, voire pernicieux). — Elles finiront par jouer sur scène, mais de la musique et en toute simplicité volontaire (sans extravagance ni course à la fortune), en y faisant entendre du chant populaire (ancien ou nouveau, en français ou en anglais), folk, d'allure traditionnelle, en tant que chacune auteur-compositeur-interprète poly-instrumentiste, bilingue, voulant y recréer et offrir, à la bonne franquette, sans prétention, mais avec humour, une ambiance de fête familiale détendue mais captivante, un certain happening, les voix finement harmonisées, en contrôle jusqu'à l'enchantement, une communication parfois très profonde en sentiments exprimés musicalement, éprouvés par l'ensemble des participants et des spectateurs…

Durant leurs temps de loisir, elles chantent dans des boîtes montréalaises dans les années 1960, avec le Le Trio Canadien[3], puis le Mountain City Four[3], de 1963 à 1967, un groupe folk à 4 participants, en s'adjoignant Jack Nissenson et Peter Weldon[4].

Elles font aussi la connaissance de Philippe Tatartcheff[11], un polyglotte bien au fait des subtilités de la culture, de l'humour et des langues populaires du Canada, du Québec et de sa Métropole et qui, vu aussi ses talents de parolier, et de musicien, chanteur, deviendra l'auteur ou co-auteur de plusieurs de leurs chansons dont celle, d'abord lancée sur 45 tours (petit vinyle dit "single") d'essai, dès avant leur premier album (1975), la fameuse Complainte pour Sainte-Catherine, surtout pour mieux atteindre et retenir l'attention de la population environnante, en majorité francophone.

À New York, à Boston et ailleurs aux États-Unis

Puis Kate se rend à New York, fréquenter dès 1970 le milieu musical folk, à partir de Greenwich Village. Elle y constate l'appréciation de ses talents d'interprète et, d'abord, de ses compositions musicales et de celles d'Anna[7]. Kate et Anna s'échangent régulièrement par la poste leurs textes et bandes-pilotes, avec quelques nouvelles. Elles écrivent et composent des chansons pour les plus célèbres chanteuses de la relève artistique de l'époque : les Linda Ronstadt, Maria Muldaur, Judy Collins, Emmylou Harris. Puis, devant tout augure favorable, Kate, par téléphone à sa sœur Anna, se fait plus pressante, l'incitant encore davantage à former un groupe folk familial[12], leur permettant de gagner leur vie tout en poursuivant cette activité musicale de leur enfance, et d'associer un large public à cette atmosphère bilingue et familiale… partout à la bonne franquette et à couleur folk aussi irlandaise et québécoise que ses doubles et immuables racines opérant en duo harmonieux envoutant[12],[13].

Kate McGarrigle se marie en 1971 et donne naissance à un fils, Rufus Wainwright, en 1973 et à une fille, Martha Wainwright, en 1976[7]. Peu après la naissance de Martha, elle quitte leur père, l'auteur et chanteur américain Loudon Wainwright III, et elle revient au Québec, à Montréal, y élever ses deux enfants, près de ses parents et amis[7],[14] — Anna écrit alors la chanson Kittie, Come Home, qu'elle lui dédie[14]. Même les plus récents amis de Kate viendront l'y rencontrer. Son divorce sera prononcé deux ans après, en 1978. Ses enfants connaîtront aussi Saint-Sauveur-des-Monts et leur parenté maternelle, souvent, même en hiver.

Carrière

C'est d'abord comme auteur-compositeur que la renommée de chacune, Kate et Anna McGarrigle, se crée, s'allume, dès avant 1975, car plusieurs jeunes interprètes obtiennent tout de suite un succès évident, sur disque et en spectacle, avec des œuvres toute chaudes de qualité, que ces interprètes leur ont empruntées, tel le jeune groupe blues-folk-country "McKendree Spring" (Fran McKendree, Michael "Doc" Dreyfuss, Marty Slutsky)[15] en 1972 avec Heart Like a Wheel (d'Anna McGarrigle[1]), et surtout Linda Ronstadt en 1974, avec son très populaire album, recevant deux nominations au Grammy Awards de 1975, et basé sur cette chanson, devenue chanson-titre, ainsi doublement honorée. Cela vaut à Kate et Anna McGarrigle de se voir offrir, dès lors, tout l'appui requis pour créer et lancer leur premier album, éponyme, qui bénéficiera d'une large diffusion et fera donc connaître aussi leur originalité et qualité comme interprètes.

En trois décennies, de 1975 à 2005, Kate et Anna McGarrigle auront lancé 10 albums, soit plus de 100 chansons (desquelles elles sont en majorité auteur-compositeur), encore en rediffusion (maintenant par l'Internet[16] aussi), qui suscitent encore l'intérêt d'un public large et varié. Deux de ces albums (Entre Lajeunesse et la sagesse et La vache qui pleure, respectivement lancés en 1980 et 2003) furent prévus particulièrement pour les francophones, mais reçoivent encore un accueil général non relié à la spécialisation langagière de l'auditoire, mais sans doute relié aux qualités de la communication sonore (vocale et musicale) et émotionnelle, des œuvres et de leur interprétation[17]. Leur ami le parolier Philippe Tatartcheff[11] constate :

« Grâce à elles, dans les années 70, on entendait déjà des chansons en français sur les scènes des États-Unis, de Calgary et des autres villes du Canada anglais. »[18]

Durant plus de 40 ans, Kate McGarrigle et sa sœur aînée Anna McGarrigle écrivent, composent et, ensemble (jamais en carrière solo), chantent en duo folk. Les deux jouent aussi de plusieurs instruments : piano, accordéon, guitare, à quoi s'ajoutent surtout orgue et banjo pour Kate, basse pour Anna. Leur sœur « Janie », Jane, administratrice et créatrice dans le domaine télévisuel, était la gérante de leur duo (depuis la Californie)[19],[20]. Elle aussi est musicienne et chanteuse, à preuve sa participation au 8e album, « The McGarrigle Hour », en 1998, où on retrouve aussi les enfants de Kate (Rufus et Martha, de même que leur père, Loudon, chacun auteur-compositeur-interprète de profession) et ceux d'Anna (Lily et Sylvan, de même que leur père, Dane Lanken[9], tous habiles musiciens), de même que plein de collègues amis musiciens, tels Chaim Tannenbaum, Emmylou Harris, Linda Ronstadt

En 2010, Kate McGarrigle était devenue grand-mère, depuis peu : Arcangelo, le premier enfant de Martha Wainwright, devait naître le 18 janvier 2010, mais il est venu au monde deux mois avant terme (le 16 novembre 2009)[3] à Londres, où sa mère travaillait. Au début de décembre 2009, Kate y avait fièrement enfin vu son petit-fils, dans « La Cité », où elle aura participé en public à son ultime et entier concert familial, le 9 décembre 2009, à peine plus d'un mois avant de décéder, paisiblement entourée des siens, d'un cancer qui, de plus en plus depuis quelque 40 mois[3] et malgré de bons soins, tendait à la diminuer[12] et « qui a fini par lui voler la vie »[3],[21]. Les funérailles furent tenues en l'église basilique Notre-Dame de Montréal[22].

Discographie

Les 10 premiers albums des sœurs McGarrigle (1975-2005)

Des albums remasterisés ou inédits posthumes pour Kate

  • 2010-2011 : deux collections d'enregistrements des sœurs McGarrigle paraissent à quelques mois d'intervalle[14] :

Leurs participations discographiques à d'autres albums

Ces McGarrigle ont aussi participé à certains enregistrements de :

  • Joan Baez (n 1941, New York) :
    • 1995, sur l'album Ring Them Bells : Willie Moore, interprété en trio par Joan Baez, avec Kate et Anna McGarrigle
  • Angèle Arsenault (n 1943, Île-du-Prince-Édouard) — musique acadienne
  • The Chieftains (groupe formé en 1962, Irlande) — musique traditionnelle irlandaise, folk, celte
  • Lou Reed (n 1942, État de New York) — glam rock, garage rock
  • Nick Cave and the Bad Seeds (groupe rock formé en 1984, en Australie; membres issus de différents pays), Nick Cave (n 1957, Australie) :
    • 2001, sur l'album post-punk No More Shall We Part, enregistré à Londres (sept.-oct. 2000) — Kate & Anna McGarrigle, choristes
  • Richard Thompson (n 1949, Londres) — folk-rock
  • Emmylou Harris (n 1947, Alabama) — folk, country rock, country, bluegrass, rock, pop, alt-country
  • Michel Rivard (n 1951, Montréal) — folk, country, pop, … :
    • 1998, Pars, mon bel oiseau, album Maudit bonheur
  • Linda Ronstadt (n 1946, Arizona) — versatile : rock, rock & roll, folk, country, country rock, ranchera, mariachi, Latin American, rhythm & blues, Cajun, big band, jazz, pop, art rock, acoustic rock, operette
    ascendances ou influences : mexicaine, allemande, néerlandaise, anglaise; statistiques en carrière (depuis 1969) : plus de 34 albums solo, dont 4 albums à chacun plus de 3 millions d'exemplaires vendus, 8 disques d'or (+ 4 de platine), 11 Grammy Award (+ 16 nominations); liante et recherchée, elle a œuvré musicalement avec : Emmylou Harris, Dolly Parton, J.D. Souther, The Eagles, Andrew Gold, Kate and Anna McGarrigle, Paul Frederic Simon, James Taylor, Warren Zevon, Nicolette Larson, Elvis Costello, Aaron Neville, Neil Young, …
  • Live at the World Café - Volume 9 (divers interprètes) :
    • 1999, DJ Serenade (Kate & Anna McGarrigle / Philippe Tatartcheff)[25]
  • Northern Songs: Canada's Best and Brightest (compilation, de sources diverses) :
    • 2008 , "Entre Lajeunesse et la Sagesse"
  • Songs of the Civil War (compilation - collectif), dont interprétation de Kate & Anna McGarrigle :
  • Leonard Cohen (n 1934, Montréal), poète (depuis 1956), romancier (depuis 1963), auteur-compositeur-interprète (depuis 1967) — country-folk, folk, rock :
    • 2006, sur l'album  : Winter Lady (choristes  : Kate & Anna McGarrigle + Martha Wainwright)
  • Gilles Vigneault (n 1928, Natashquan; 100% acadien d'origine; mère décédée à 101 ans), poète conteur, auteur-compositeur-interprète (depuis 1960) québécois, éditeur de ses textes (40 livres) et albums; Grand officier de l'Ordre national du Québec, membre de l'Ordre des francophones d'Amérique, chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur (France), Officier des Arts et Lettres — a produit et édité ses quelque 35 albums, contenant plus de 400 de ses poèmes-chansons ou chansons poétiques :
    • 1996, Kate (voix, accordéon) & Anna (voix), Charlie-Jos (Vigneault / Fecteau), 5:14, plage 3, album C'est ainsi que j'arrive à toi
  • Loudon Wainwright III (n 1946, North Carolina) — folk, rock, pop ; auteur-compositeur-interprète (depuis 1970) à New York, Boston, L.A., …
    • 1973, Kate McGarrigle (banjo, voix) & Loudon Wainwright III (guitare, voix; auteur-compositeur), album Attempted Mustache
    • 1975, Kate & Anna McGarrigle, & Loudon Wainwright III, album Unrequited, dont plage 16 : Over the Hill (Wainwright / McGarrigle), 2:50
  • Rufus Wainwright (n 1973, État de New York) — auteur-compositeur-interprète (à Montréal, Londres, New York, L.A., …)
  • Martha Wainwright (n 1976, Montréal) — auteur-compositeur-interprète (à Montréal, Londres, New York, L.A., …)

Les sœurs McGarrigle ont de plus harmonisé ou traduit, adapté (avec Philippe Tatartcheff[11]) ou enregistré (au moins comme choristes, avec parfois leur groupe The Mountain City Four) certaines œuvres de :

Autres albums où certaines de leurs œuvres furent interprétés

Plusieurs interprètes ont enregistré, pour leurs propres albums, certaines chansons des sœurs McGarrigle :

Citations

Témoignage de ses proches

  • (en) « Sadly our sweet Kate had to leave us last night. She departed in a haze of song and love surrounded by family and good friends. She is irreplaceable and we are broken-hearted. Til we meet again dear sister. » — Anna McGarrigle (her sister and closer partner), on her website, the day after…
En traduction libre :
Triste : notre douce Kate devait nous laisser, la nuit dernière. Elle est partie dans une vaporeuse ambiance de chant et d'amour, entourée de sa famille et d'amis intimes. Elle est irremplaçable et nous avons le cœur brisé. Au revoir, chère sœur. — Anna McGarrigle [sa sœur et partenaire en duo], sur son site Internet, au lendemain du triste événement...
  • « Elle a assisté au mariage de sa fille, à la création de mon premier opéra, elle est devenue grand-mère et a donné la plus grande performance de sa vie devant une salle comble au Royal Albert Hall, à Londres, sans oublier les nombreux voyages. Oui, ce fut trop court, mais comme je l'ai dit à sa sœur Anna la nuit dernière, il n'y a jamais assez de temps, et mon incroyable mère, de qui tout le monde tombe en amour, a vraiment vécu. »Rufus Wainwright (fils de Kate McGarrigle) sur son site Internet, au lendemain du décès de sa mère (propos rapporté par la SRC[19])
  • (en) "Brainy, well-read, full of obscure information, forever theorizing in politics, mythology, science, mathematics, literature, history, human relations. Ambitious, determined, opinionated. Impetuous, adventuresome. Lovely, lively, sweet, quick-witted, charming, beautiful. A delight and a challenge to her family and friends. Outrageous at times, but anything was more fun when Kate was along" — As told about her, in Obituary for Kate McGarrigle section, on Official Site of Kate and Anna McGarrigle (2010-01-26)[3]
« Douée, cultivée, source de savoir méconnu, éternelle théoricienne de la politique, de la mythologie, des sciences, des mathématiques, de la littérature, de l’histoire et des relations humaines; c’était une femme ambitieuse, déterminée, catégorique, fougueuse et aventureuse. Adorable, allègre, douce, vive, charmante et belle, elle incarnait ensemble plaisir et défi pour sa famille et ses amis. Parfois provocante, quand Kate était là, tout devenait plus savoureux. » — Kate McGarrigle, telle que décrite en section « Nécrologie », sur le Site officiel de Kate et Anna McGarrigle (2010-01-26).

Quelques pointes ou points forts dans leurs textes de chansons (sélection)

  • « Moi j' me promène sous Ste-Catherine / J' profite de la chaleur du métro
       Je n' me regarde pas dans les vitrines / Quand il fait trente en-dessous d' zéro »
    Complainte pour Sainte-Catherine, 1975, 1er album : 1er couplet
  • « Y'a longtemps qu'on fait d'la politique / Vingt ans de guerre contre les moustiques. » idem : refrain
  • « On est tous frères pis ça s'adonne / Qu'on a toujours eu du bon temps
       Parce qu'on reste sur la terre des hommes / Même les femmes et les enfants. »
    idem : avant-dernier couplet
  • « Croyez pas qu'on est pas chrétiens... [ hein ! ] / Le dimanche on promène son chien. » idem : dernier couplet
  • « Ouvrez, ouvrez ma tombe, mon père, si vous m'aimez
       Trois jours j'ai fait la morte pour mon honneur garder. »
    Blanche comme la neige (traditionnel)[28]; 1977, 2e album : dénouement

Quelques extraits de propos sur elles, leurs chansons, leurs voix, leurs impacts

  • « Grâce à elles, dans les années 70, on entendait déjà des chansons en français sur les scènes des États-Unis, de Calgary et des autres villes du Canada anglais. » — Philippe Tatartcheff[11], leur ami parolier musicien (propos rapportés par le journaliste Paul Journet[18])
  • « Leur [musique] est un mariage sacré de sentiment fort et de chant pur et brillant... celui d'Anna, gai et aérien, celui de Kate, plus profond et plus ardent — ces dernières comptent parmi les meilleures voix qu'on puisse entendre dans la musique populaire aujourd'hui. » — Michael Watts (Melody Maker, 31 juillet 1976), concernant leurs débuts à Londres, le 25 juillet 1976, au Victoria Palace (tel que rapporté, traduit, à l'article McGarrigle, Kate et Anna, sur l'Encyclopédie canadienne, signé Jeff Bateman)[20].
(en) "After their London debut 25 Jul 1976 at Victoria Palace, Michael Watts in Melody Maker (31 Jul 1976) called their music 'a holy marriage of strong sentiment and brilliant, pure singing ... Anna's, lilting and airy, Kate's, deeper and fiercer - these are amongst the very best voices to be heard in popular music today.' " — Betty Nygaard King. "McGarrigle, Kate nad Anna", Canadian Encyclopedia, 2010[29].
  • « Leurs voix harmonieuses, leurs paroles fantaisistes et leur maîtrise de divers instruments se marient avec bonheur aux accents de la musique folklorique, celte, évangélique et bluegrass. Avec leurs airs hors du temps, les sœurs McGarrigle ont fait vibrer l'âme et le coeur de tous les Canadiens. » — Motivation officielle (en traduction) de leur Admission dans l'Ordre du Canada, le 27 octobre 1993[2].
(en) "Their harmonious voices, whimsical lyrics and instrumental versatility are complemented by the influences of folk, Celtic, gospel and bluegrass music. With their timeless songs, the McGarrigle sisters have touched the hearts and souls of all Canadians." — Anna McGarrigle, C.M. and Kate McGarrigle, C.M.: Members of the Order of Canada: October 27, 1993[29].
  • « Jamais des voix n'ont eu des harmonies aussi modernes dans un répertoire folklorique. Elles chantaient comme des trompettes, des clarinettes. Elles avaient des voix extrêmement percutantes et Rufus Wainwright [le fils de Kate] en a hérité.
    […]
    Elles ont sauté la clôture culturelle qui était très présente à l'époque, comme Leonard Cohen. On s'est réveillé, les Québécois [unilingues francophones pour la plupart], et on a réalisé qu'il n'y avait pas que nous qui faisions des chansons. Ç'a été culturellement d'une grande importance. »
    Louise Forestier, auteur-compositeur-interprète (propos rapporté par la SRC[19])
  • « Quand elles ont commencé à chanter en français, elles ont secoué le Québec, parce qu'elles arrivaient avec leur son, leur bagage, leur influence, c'était tout à fait nouveau. »Jim Corcoran, auteur-compositeur-interprète (propos rapporté par la SRC[19])
  • (en) "The sisters had high, thin voices but they weaved around each other in such tight, flowing harmony that the effect was completely magical and bewitching. Bi-lingual Canadians, their repertoire included traditional folk in English and French, and original songs of their own (which are striking enough to have been recorded by such artists as Linda Rondstadt [sic], Maria Muldaur, Kirsty MacColl, Billy Bragg, Allison Moorer, Emmylou Harris, The Corrs, Annie [sic] Sophie [sic] von Otter and Elvis Costello. And even [Kate McGarrigle] ex-husband, Loudon).
    […]
    One Kate And Anna McGarrigle album in particular occupies a special place in my heart (and record collection). ‘Entre Lajeunesse et la sagesse’ was released in 1980, and is better known to (English speaking) admirers as The French Record.
    […] I fell in love with it. I speak only high school French, and I really have no idea what these songs are about, but the album just worked its way into my consciousness and my heart. […] The songs just communicate so much that is beyond language, with simple yet zesty, organic arrangements and voices weaving in and out of each other. It is a record shot through with humour and pathos and a kind of wisdom beyond language, the kind of music that bewitches everyone who hears it, no matter what their taste." — Neil McCormick (on his blog), London Telegraph, January 19th, 2010[17]
En traduction libre :
Les sœurs McGarrigle avaient chacune la voix aigüe, mais qu'elles tricotaient l'une autour de l'autre en harmonie fluide et si étroite que l'effet s'avérait de la pure magie, un total enchantement. Canadiennes bilingues, leur programme incluait du folk traditionnel et en français et en anglais, ainsi que certaines chansons originales qu'elles ont elles-mêmes composées (qui sont assez frappantes pour avoir été déjà enregistrées par des interprètes de la trempe de Linda Rondstadt [sic], Maria Muldaur, Kirsty MacColl, Billy Bragg, Allison Moorer, Emmylou Harris, The Corrs, Annie [sic] Sophie [sic] von Otter et Elvis Costello). Et même par Loudon, l'ex-époux [de Kate McGarrigle]).
[…]
Un album particulier de Kate et Anna McGarrigle occupe une place privilégiée dans mon cœur (et dans ma collection d'albums) : c'est Entre Lajeunesse et la sagesse, paru en 1980, et mieux connu des admirateurs anglophones sous le nom de "The French Record". […] J'en suis devenu amoureux, malgré le fait que mon français soit seulement de niveau "high school" et que je n'ai donc aucune idée de la signification des paroles de ces chansons de langue française. Cet album s'est pourtant frayé un chemin jusque dans ma conscience et mon cœur. […] Ces chansons en disent tellement, au-delà de la langue utilisée, par leur harmonisation organique, simple et relevée d'un zeste aromatique, et par ces voix qui s'entrecroisent, tricotées diversement l'une autour de l'autre. C'est un album lancé, d'un bout à l'autre, avec humour et sentiments, et sagesse ressentie sous-jacente au verbal. Voilà une musique qui enchante tout auditeur, peu importent ses goûts. — Neil McCormick (sur son blogue) du Telegraph, Londres, le 19 janvier 2010.

Honneurs

Kate et Anna McGarrigle ont reçu des récompenses prestigieuses :

Notes et références

  1. a, b, c, d et e [texte+vidéo] La chanson Heart Like a Wheel (d'Anna McGarrigle), interprétée par Kate et Anna McGarrigle et leurs enfants, à son intronisation au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens, lors du 5e Gala du Panthéon, le 1er mars 2008.
  2. a et b Kate McGarrigle est reçue membre (C.M.) de l'Ordre du Canada (en 1994) (avec le résumé officiel des motivations justifiant cet honneur qui lui est accordé, ainsi qu'à sa sœur Anna McGarrigle).
  3. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o et p Obituary for Kate McGarrigle' (Signed: "Dane Lanken") - Nécrologie… sur le site officiel d'Anna McGarrigle : « McGarrigles.com » (2010-01-26)
  4. a et b Betty Nygaard King, « McGarrigle, Kate et Anna » sur l'Encyclopédie de la musique au Canada (EMC), contenue dans l'Encyclopédie canadienne. Consulté le 2010-01-21.
  5. Nathalie Petrowski, « Au revoir, Goodbye Kate », dans La Presse, Montréal, 20 janvier 2010 [texte intégral (page consultée le 2010-01-20)] .
  6. a et b Gardencourt.
  7. a, b, c, d et e Alain Brunet, « Kate McGarrigle : vie pleine, mort prématurée », dans La Presse, Montréal, 20 janvier 2010 [texte intégral (page consultée le 2010-01-20)] .
  8. a, b et c Wade Hemsworth (1916-2002), auteur-compositeur-interprète.
  9. a, b et c Lanken (2007), Kate and Anna McGarrigle - Songs & Stories, Penumbra Press, Ontario. — Dane Lanken est journaliste du domaine des arts et l'époux d'Anna McGarrigle. Voir aussi : Marie-Christine Blais, Nos soeurs préférées, La Presse, Montréal, court article publié le samedi 17 février 2007, pour présenter la venue de cette biographie récemment lancée, signée Dane Lanken — article republié le 19 janvier 2010, lendemain du décès de Kate.
  10. Sylvain Cormier, « Kate McGarrigle 1946-2010 - La famille folk a perdu sa grande sœur », dans Le Devoir, Montréal, 20 janvier 2010 [texte intégral (page consultée le 2010-01-20)] .
  11. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k Site de Philippe Tatartcheff, leur ami parolier. — Voir aussi : (en) Philippe Tatartcheff on Wikipedia.
  12. a, b et c Alain de Repentigny, « Kate McGarrigle : le dernier concert d'une battante », dans La Presse, Montréal, 20 janvier 2010 [texte intégral (page consultée le 2010-01-20)] .
  13. Chez les McGarrigle, l'importance accordée à la simplicité volontaire et au bonheur familial l'emporte alors sur la quête effrénée de la richesse. Au Québec, c'est là, à l'époque, une attitude fondamentale typique des catholiques francophones, dont plusieurs ont même des ancêtres arrivés de l'Irlande catholique vers 1850, avec leurs chansons, leurs danses, d'intéressantes traditions.
  14. a, b et c Alain de Repentigny, « Anna McGarrigle: Kate serait contente », La Presse (Montréal), 30 avril 2011. Consulté le 30 avril 2011.
  15. (en) McKendree Spring (Fran McKendree, Michael "Doc" Dreyfuss, Marty Slutsky).
  16. a, b, c, d et e Diffusion actuelle par iTunes Store (sur 5 albums, 62 chansons) ou Amazon MP3 Store (4 albums, 68 chansons) de Kate et Anna McGarrigle, vérifié le 25 janvier 2010.
  17. a et b Lire l'extrait dans la section Citations ci-haut. (en) Kate McGarrigle, death of a matriarch, Neil McCormick (on his blog), London Telegraph, January 19th, 2010.
  18. a et b Cité par Paul Journet, « Kate McGarrigle : des témoignages émus accueillent l'annonce de sa mort », dans La Presse, Montréal, 20 janvier 2010 [texte intégral (page consultée le 2010-01-25)] .
  19. a, b, c et d Société Radio-Canada, « Musique folk : Adieu Kate McGarrigle » sur SRC, Nouvelles, 19 janvier 2010. Consulté le 19-01-2010.
  20. a et b Jeff Bateman, « McGarrigle, Kate (et) Anna » sur Encyclopédie canadienne. Consulté le 2010-01-20.
  21. McGARRIGLE, Kate — Notice nécrologique, en section Nécrologie du site Cyberpresse (Parution : du 2010-01-30 au 2010-01-30 dans La Presse - 2096776).
  22. Nathalie Petrowski, « Personne n'a applaudi », dans La Presse, Montréal, 2 février 2010 [texte intégral (page consultée le 2010-02-02)] .
  23. Liste de leurs albums, description et rééditions. Et une autre source du contenu des albums, à tout hasard.
  24. Paul Gambaccini et al., The Top 100 Rock 'n' Roll Albums of All Time, New York, 1986.
  25. Live at the World Café - Volume 9 — Track #7 : DJ Serenade (music : Kate & Anna McGarrigle, lyrics : Philippe Tatartcheff; for the 1990, McGarrigle 6th album) 1999, Kate & Anna McGarrigle
  26. Was My Brother in the Battle ? (texte intégral) (Stephen Foster, 1862).
  27. La complainte du phoque en Alaska (Michel Rivard, 1974) — texte intégral ;
    Michel Rivard (auteur-compositeur; voix, guitare) - « La complainte du phoque en Alaska », en version originale chantée par Beau Dommage (1974), 5 min 15 s sur YouTube [vidéo].
  28. Blanche comme la neige (traditionnel) (texte intégral).
  29. a et b Betty Nygaard King. "McGarrigle, Kate and Anna", Canadian Encyclopedia, 2010
  • Albums collectifs Songs of the Civil War, compilation 1991
  • chansons de Wade Hemsworth (1916-2002) :
  1. [vidéo] (en) Log Driver's Waltz (John Weldon, NFB, 1979); traduit (fr) La valse du maître draveur, 3 min 05 s, ONF.
  2. [vidéo] (en) Blackfly (Christopher Hinton, NFB, 1991); traduit (fr) Mouches noires, 5 min 06 s, ONF.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Dane Lanken, Kate and Anna McGarrigle - Songs & Stories, Penumbra Press, 2007 (ISBN 978-1-897323-03-8) 
  • (en) Ray Conlogue, « The McGarrigles' finest hour », dans The Globe and Mail, Toronto, 21 novembre 1998 
  • (en) Janice Kennedy, « The McGarrigles in Autumn », dans Ottawa Citizen, Ottawa, 29 novembre 1998 
  • (en) Martin Siberok, « McGarrigles Intro the First Family of Folk », dans The Record, Sherbrooke, 19 octobre 1998 
  • (en) Kim Hughes, « Kate & Anne McGarrigle: sisters unearth mystery and melancholy in everyday life », dans Now, Toronto, 23-29 mai 1991 
  • Raymonde Bergeron, « Les Sœurs McGarrigle (entrevue) », dans Madame au foyer, Montréal, octobre 1980 
  • (en) Bob Bossin, « Sweet Harmony », dans Weekend, 2 septembre 1978 
  • (en) Roy MacGregor, « The Fluke », dans The Canadian, 28 mai 1977 

Articles connexes

Liens externes

Extraits audio-visuels


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