Kaamelott

Kaamelott
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Kaamelott
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Logo de la série
Titre original Kaamelott
Genre Série humoristique
de fantasy historique
Créateur(s) Alexandre Astier
Production Jean-Yves Robin
Pays d’origine Drapeau de France France
Chaîne d’origine M6
Nombre de saisons 6
Nombre d’épisodes 458
Durée 3 min 30 (I à III)
3 min 30, 7 min (IV)
7 min en télévisée, 52 min en director’s cut (V)
44 min (VI)
Diffusion d’origine 3 janvier 2005 – 31 octobre 2009
Alexandre Astier, créateur de la série et interprète du roi Arthur de Bretagne, est aussi unique scénariste, monteur et réalisateur des épisodes, compositeur et interprète des thèmes musicaux, et superviseur des versions étrangères.

Kaamelott est une série télévisée française humoristique de fantasy historique créée par Alexandre Astier et Jean-Yves Robin diffusée depuis le 3 janvier 2005 sur M6. Elle est aussi diffusée en Suisse sur TSR2 depuis 2006, sur la chaîne valdo-fribourgeoise (Suisse) La Télé depuis 2009, ainsi que sur Club RTL en Belgique. Au Canada, elle est diffusée depuis le 1er septembre 2007 en blocs de 30 minutes sur Historia[1]. La série a également été diffusée sur TV5 Monde Europe et TV5 Monde USA.

De plus en plus populaire depuis 2006, la série s’inspire de la légende arthurienne, qui se passe sur l’île de Bretagne à la chute de l’Empire romain, sur laquelle règne le roi Arthur en son château de Kaamelott, entouré de ses Chevaliers de la Table ronde. Loin d’être fidèles, braves et héroïques, ceux-ci sont désordonnés, couards ou sanguinaires, et parfois même traîtres. Bien mal épaulé, Arthur peine à mener à bien sa quête du Graal.

Sommaire

Synopsis

Article détaillé : Histoire de Kaamelott.


Au Ve siècle après Jésus-Christ, sur l’île de Bretagne : le christianisme naissant et les anciennes traditions celtes s’entrechoquent pendant que l’Empire romain s’effondre. Au carrefour de l’Histoire, le royaume de Kaamelott apparaît alors comme le nouveau phare de la civilisation.

Entouré par ses fidèles chevaliers, le roi Arthur a reçu pour mission de chercher le Saint Graal. Néanmoins, cette quête s’annonce plus que difficile, car Arthur est très mal entouré. Ses Chevaliers de la Table Ronde sont des héros de pacotille : peureux, naïfs, stupides ou au contraire violents, archaïques et désordonnés, ceux-ci ne comprennent pas l’enjeu de la quête du Graal. L’entourage familial du roi n’est guère plus sensé : des conflits avec sa femme Guenièvre et sa belle-famille ne cessent de se produire, même lors des repas.

C’est dans ce contexte qu’Arthur doit persévérer dans sa quête de la « lumière divine », aidé par son fidèle ami Lancelot, le seul chevalier qui, selon le roi, « tienne encore debout dans cette baraque ». L’amitié avec ce dernier est cependant de courte durée, car à la fin du Livre III, Lancelot du Lac décide de quitter la cour du roi et de fonder une armée séparatiste après avoir déclaré sa flamme à la reine. En donnant comme excuse qu'il veut se "recentrer" pendant la construction de l'armée.

La communauté de la Table ronde que le roi essaye de développer est alors sur le point de se désagréger lorsque les dieux, las des affronts répétés commis par Arthur – l’adultère avec la femme d’un chevalier, le peu d’entrain pour la quête du Graal… – décident de lui envoyer une Réponse inquiétante… Nommé Méléagant, ce mystérieux personnage œuvre à la mort du roi et à l’avènement de Lancelot – ce dernier était, en effet, le premier choix des dieux pour le trône de Bretagne. Méléagant cherche, dans un premier temps, à persuader Lancelot de tuer le roi, en lui montrant tout ce qu’il a usurpé : le trône, la Dame du lac, Excalibur. Lancelot ayant montré ses faiblesses, Méléagant décide de pousser lui-même Arthur au suicide, cette fois en lui montrant tout ce qu’il a détruit : la vie d’Anton, sa descendance, son royaume. Arthur, poussé à bout, tente de mettre fin à ses jours dans sa baignoire, au moment même où Lancelot vient pour le tuer, à la fin du Livre V.

Il est alors temps pour Arthur, dans le Livre VI, de se remémorer ses racines et son histoire, de son adolescence à Rome à sa fédération des clans bretons. Arturus n’est alors qu’un anonyme soldat de la milice urbaine passant son temps à se faire rabrouer par son supérieur, Glaucia, lorsqu’il ne se détend pas avec ses amis Manilius, Licinia, Julia et Verinus. Le sénateur Sallustius, lassé des incessantes critiques de ses collègues au sujet de son inaptitude à soumettre les clans barbares de Bretagne, a l’idée de nommer Arturus, né Breton, général afin de fédérer enfin les peuples du royaume de Logres. Arturus devient peu à peu dux bellorum (chef de guerre) et reçoit l’éducation d’Aconia Minor dont il s’éprend et qui finit par accepter sa demande en mariage bien qu’elle soit déjà engagée auprès d’un autre. Dans le même temps, chacun se prépare à l’arrivée du fils d’Uther Pendragon en tentant d’accomplir un exploit digne des futurs chevaliers de la Table ronde. De plus, l’empereur lui-même offre à Arthur sa bague magique de contrôle des lames. Cependant, arrivé en Bretagne, Arthur déchante : les Bretons ont un intellect très inférieur à ses espérances et il se voit contraint d’épouser Guenièvre s’il veut rallier la Carmélide à sa fédération. Rejetant Sallustius et les Romains de leur nouveau royaume, Arthur et Manilius retournent à Rome pour chercher leurs compagnes mais l’expédition tourne au drame : Aconia part en Macédoine avec Macrinus, son mari revenu de Bretagne et dont Arthur a pris la place, Licinia, Julia et Manilius sont tués par Procyon au cours d’une vendetta fomentée par Glaucia à l’encontre d’Arthur et l’empereur est retrouvé mort, les veines tranchées après un entretien avec Méléagant.

Quinze ans plus tard, à Tintagel, Arthur, sauvé in extremis par Lancelot, est entre la vie et la mort. Ses proches viennent se recueillir à son chevet. Dans un songe, il voit Anna, sa demi-sœur, lui affirmer qu’il finira par coucher avec elle. Karadoc lui rend le pouvoir qu’Arthur confie à son tour à Lancelot. Vénec vient chercher Arthur pour prendre la fuite : Lancelot, influencé par Méléagant, a brûlé la Table ronde et ses hommes pourchassent les chevaliers dans tout le royaume. Arthur décide d’aller se cacher à Rome, à la villa Aconia désertée. Là, il reprend peu à peu des forces et parvient enfin à se souvenir du jour où, à quatre ans, il avait retiré Excalibur du rocher. Bientôt, Arthur sera de nouveau un héros.

Personnages

Pour découvrir les personnages, voir l’article : Personnages de Kaamelott.

Kaamelott introduit des personnages présents dans les légendes arthuriennes, mais aussi des personnages fictifs. D’une manière générale, tous les personnages ont été modifiés pour correspondre à l’aspect burlesque de la série.

Chaque personnage est l’incarnation de travers humains particuliers, faisant de la mise en avant de ses défauts un leitmotiv de la série. De plus, on peut noter que la plupart des personnages sont tour à tour des opposants et des soutiens pour Arthur (Lancelot et Léodagan en sont de bons exemples).

Personnages principaux

Nom Acteur/Actrice Saison(s) Rôle initial
Arthur, Roi de Bretagne Alexandre Astier 1 à 6 Roi de Bretagne
Léodagan, Roi de Carmélide Lionnel Astier 1 à 6 Roi de Carmélide
Perceval Franck Pitiot 1 à 6 Chevalier de Caerdydd
Karadoc Jean-Christophe Hembert 1 à 6 Chevalier de Vannes
Lancelot du Lac Thomas Cousseau 1 à 6 Chevalier errant
Guenièvre, Reine de Bretagne Anne Girouard 1 à 6 Reine de Bretagne
Merlin Jacques Chambon 1 à 6 Enchanteur de Kaamelott
Dame du Lac Audrey Fleurot 1 à 6 Fée
Méléagant Carlo Brandt 4 à 6 La Réponse

Épisodes

Article détaillé : Liste des épisodes de Kaamelott.

Chaque épisode des Livres I à IV durait environ trois minutes trente. Initialement, le découpage des séquences était le suivant : prologue, acte 1, acte 2, acte 3, et épilogue. Le prologue et l’acte 1 étaient séparés par le générique de début, l’acte 3 et l’épilogue par le générique de fin et les différents actes par des transitions visuelles et sonores courtes. Ce canevas de montage, appliqué presque tout le temps au cours de la saison 1, fut toutefois progressivement assoupli au cours des livres II à IV en fonction du rythme narratif ou de l’intrigue. Ainsi, dans certains épisodes, le montage entre les génériques de début et de fin peut présenter le récit sous forme d’un acte unique ou, au contraire, le morceler en plus de trois actes. Il est également à noter que les gimmicks sonores séparant chaque acte sont abolis dans le livre IV.

À partir du Livre V, les épisodes adoptent un nouveau format de sept minutes, entraînant une diffusion d’un seul épisode par jour. Le prologue dure toujours moins d’une minute et sert d’introduction. L’épilogue sert également de générique de fin (les crédits étant affichés dans la moitié inférieure de l’écran). Signalons que ce dernier se termine par un fondu au noir ; ainsi, le dernier gag est généralement sonore (dernière réplique par exemple).

Généralement, deux épisodes étaient diffusés par jour, du lundi au vendredi (un dans le cas du livre V), avec un récapitulatif de la semaine le samedi. Entre deux épisodes était diffusé un interlude très court (puisé dans le court métrage Dies iræ ou dans les épisodes pilotes) incluant souvent un gag visuel : Arthur tombant dans l’eau en retirant l’Épée de la pierre, Merlin visant mal avec une boule de feu, les chevaliers s’enfuyant en débandade, etc.

Contrairement aux séries classiques, et étant donné la courte durée des épisodes, il a été convenu qu’une saison serait appelée « livre ». En effet, un « livre » étant composé de cent épisodes (cinquante à partir du Livre V), sa diffusion complète ne dure que dix semaines environ, ce qui est bien plus court qu’une saison traditionnelle. Ainsi, deux « livres » sont diffusés lors d’une saison en moyenne. Il est à noter que dans la version Dvd, un livre est divisé en deux tomes (qui correspondent aux deux Dvd du coffret), ainsi que d’un addendum (correspondant aux bonus).

Le dernier livre est composé de neuf épisodes de 40 minutes chacun. La première diffusion a lieu entre le 17 et le 31 octobre 2009, en trois parties programmées en première partie de soirée. Cette date de diffusion, initialement prévue pour le printemps, s’est vue repoussée à la rentrée pour raison financière[2]. Le Livre VI a pourtant fait l’objet de projections publiques à Paris au cinéma Le Grand Rex et au festival de La Rochelle.

Production et réalisation

En 2003, Alexandre Astier réalise et produit un court métrage de quatorze minutes, Dies iræ, dont l’action se situe à l’époque arthurienne. Dies iræ remporte le prix du Public 2003 du festival Off-Courts et 2004 du festival Comédia Juste pour rire de Montréal. Fort de ce succès, Alexandre Astier décide d’écrire et de tourner six pilotes d’une série en format court, c’est-à-dire de cinq minutes environ par épisode. De nombreux acteurs de Dies iræ reprennent leurs rôles, et la série a un nom : Kaamelot. À cette époque, la série Caméra café vient de se terminer, c’est pourquoi Alexandre Astier va présenter ses pilotes à la société de production CALT et Jean-Yves Robin. Séduits, ces derniers commandent quatre autres pilotes, plus courts cette fois-ci (environ trois minutes chacun). Les bases de la série sont posées et la chaîne M6 est conquise : elle commande une saison (Livre I) de cent épisodes d’une série comique médiévale dorénavant appelée Kaamelott.

Dès son lancement et contre toute attente, Kaamelott devient un phénomène réunissant chaque soir près de cinq millions de téléspectateurs – soit environ 16,3 % de parts de marché en 2006 lors de la diffusion du Livre IV[3], atteignant même un record de 5,6 millions de téléspectateurs le 14 novembre 2005, soit 20,2 % de part de marché[4]. Six semaines auront suffi à la série pour atteindre la même part de marché que Caméra café en trois ans[5]. En 2005, M6, satisfaite, annonce qu’elle commandera six cents épisodes supplémentaires, à raison de deux cents épisodes tournés par an, ainsi que deux soirées spéciales en « prime time » de deux fois cinquante-deux minutes, diffusées le 30 avril 2007 (en prélude au Livre V) et le 5 novembre 2007 (après une pause au milieu du Livre V).

En 2006, la série s’exporte à l’étranger, comme l’avait fait avant elle Caméra café. Elle est diffusée en Belgique, en Suisse et au Québec dès 2007. Des épisodes pilotes ont été tournés pour l'Espagne et l'Italie, mais refusés par Alexandre Astier[6]. Une diffusion des épisodes français doublés est envisagée pour ces pays[6].

Contrairement aux autres séries (et plus particulièrement celles de formats aussi courts, comme Caméra café), Kaamelott est tourné à l’aide de deux caméras haute définition Sony HDCam[7]. Ceci explique son budget bien plus élevé, équivalent à celui d’un téléfilm, voire d’un film. De plus, les tournages en extérieur, de plus en plus fréquents, augmentent les dépenses. Ainsi, CALT a estimé le coût d’un « livre » à deux millions d’euros, ce qui représente 20 000 euros par épisode[5]. En outre, pour les trois premiers livres, alors que les scènes d’intérieur furent tournées à Paris, les scènes d’extérieur étaient tournées dans la banlieue de Lyon. Néanmoins, les scènes intérieures du quatrième livre ont été tournées à Lyon car Alexandre Astier est originaire de la capitale de Rhône-Alpes. Les scènes de lac furent tournées autour du Lac Vert de Passy en Haute-Savoie, et celles du château des Livres I à III à Saint-Quentin-Fallavier, en Isère. Les scènes extérieures du Livre V, quant à elles, ont été tournées au Mont Gerbier de Jonc[8], à Camaret-sur-Mer[9] et au Plateau d’Herbouilly[10].

Concernant la production, Alexandre Astier est à la fois l’unique auteur et scénariste de tous les épisodes (à quelques rares exceptions, cf. Évolution de la série), l’acteur jouant le rôle d’Arthur, le compositeur et l’interprète des musiques de la série[11].

Enfin, la majorité des comédiens n’a pas subi de casting – à l’exception d’Anne Girouard (Guenièvre), Caroline Pascal (Demetra)[12] et Guillaume Briat (le roi Burgonde)[13] – car Alexandre Astier ne fait appel qu’à des personnes qu’il a déjà vu jouer, au théâtre ou au cinéma[14].

En 2007, Kaamelott est le programme qui rapporte le plus de revenus publicitaires à M6 et constitue le sixième programme le plus rentable des quatre principales chaînes françaises[15].

Décors

Le tournage de quelques scènes au Lac Vert de Passy témoigne de la perpétuelle recherche de nouveaux décors atypiques.

La série devant faire ses preuves à l’antenne, le premier livre de Kaamelott fut, à de rares exceptions près, intégralement tourné en intérieur, dans des studios — anciens hangars désaffectés — près de Paris[16]. Le Livre II a néanmoins entamé un exode du tournage vers l’extérieur, intégrant de nouveaux décors tels que le parc du château, les temples, la forêt… Ce mouvement n’a dès lors cessé d’intégrer, à chaque nouveau livre, de nouveaux paysages : l’allée de promenade fleurie, la tribune, le château de Carmélide, la cour des paysans (dans le Livre III, tournés au Château de Montmelas-Saint-Sorlin dans la région Rhône-Alpes près de Villefranche-sur-Saône) ainsi que le lac (dans le Livre IV) et la montagne (dans le Livre V). Chaque livre introduit de plus de nouveaux décors intérieurs, participant ainsi au perpétuel renouvellement du visuel de la série, comme par exemple la salle des coffres (Livre II), la salle de classe (Livre III), la bibliothèque et la tourelle sur la plage (Livre IV).

Ces changements fréquents de décors sont favorisés par les modifications régulières des lieux de tournage. Ainsi, le Livre IV a été tourné, contrairement aux trois premiers, au Studio 24 à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon. Cette migration de la série, qui permet en outre une amélioration des décors et une plus grande liberté pour les acteurs et l’équipe technique, est le signe avant-coureur de la création d’un grand pôle audiovisuel en Rhône-Alpes, nommé Picsel, par la société CALT, M6 et le conseil régional. Dans ce pôle dessiné par Rue Royale Architectes (des architectes lyonnais) auraient dû être tournées les adaptations italienne et espagnole de Kaamelott[17].

Enfin, la tendance actuelle est à l’évolution perpétuelle de l’esthétique générale de la série. En effet, le Livre IV introduit de nouveaux costumes pour les personnages, ainsi que des modifications visuelles comme la lumière, qui devient bien plus claire, et un étalonnage surprenant par son manque de contraste et son achromie, ce qui donne un grain différent des livres précédents.

Narration

Après des épisodes très indépendants et diffusés dans un certain désordre pour le Livre I, la série, originellement conçue pour être suivie ponctuellement, devient plus scénarisée et commence à suivre un ordre chronologique à partir de la fin du Livre II et surtout dans le Livre III. Si les épisodes peuvent toujours être suivis de manière isolée, ils font de plus en plus souvent référence à des événements qui se sont produits dans les épisodes précédents. Ainsi, la série intègre dès lors quelques éléments scénaristiques caractéristiques du soap opera et des nouvelles séries américaines, tels que le cliffhanger (introduit par La Dispute 2e partie, épisode final du Livre III).

À mi-chemin entre le Livre I introductif et le Livre III chronologique, le Livre II possède quelques épisodes dont l’écriture est assumée par des personnes autres qu’Alexandre Astier : Joëlle Sevilla (Silbury Hill et Pupi, ce dernier étant co-écrit avec Alexandre Astier), Lionnel Astier (L’Enlèvement de Guenièvre), Nicolas Gabion (Plus près de Toi)[18]… Fabien Rault est la seule personne qui ne fait pas partie de l’équipe Kaamelott au générique à avoir écrit un épisode (Le Portrait). Pour satisfaire le développement de l’histoire principale, les épisodes des Livres III et ultérieurs sont quant à eux écrits en intégralité par Alexandre Astier, sauf l’épisode La Pierre de Lune du Livre III qu’il a co-écrit avec Fabien Rault[19]. Le premier livre, néanmoins, n'a pas entièrement été écrit par Alexandre Astier, puisque l’épisode L'Adoubement par exemple a été écrit par Fabien Rault[20].

Comme Alexandre Astier le révèle, cette évolution narrative et le changement de format à partir du Livre V (ainsi que les « prime-time » de 52 minutes) servent à préparer les longs métrages qui devront vraiment se différencier du « style série »[21].

Format

L’évolution narrative de la série va de pair avec le changement de format opéré à partir du Livre III. En effet, celui-ci voit l’apparition de doubles épisodes, c’est-à-dire d’épisodes en deux parties (La Poétique, L’Assemblée des rois et La Dispute) qui sont devenus de plus en plus présents dans le Livre IV. Ces épisodes permettent à l’auteur d’approfondir l’intrigue qu’il y développe. Événement marquant dans l’histoire de la série, le final du Livre IV introduisit le premier épisode de sept minutes – au lieu des habituels épisodes doubles de trois minutes trente chacun – ce qui sera le format du Livre V suivant. Le Désordre et la Nuit 1re et 2e parties réunit donc les épisodes 99 et 100 en une seule unité narrative, sans interruption médiane. De plus, son « épilogue » unique est plus long que pour un épisode normal, et dépourvu des habituels crédits dans la partie inférieure de l’écran, augmentant son impact dramatique.

En prélude à la diffusion du Livre V par épisodes de sept minutes, quatre épisodes de cinquante minutes, reprenant les intrigues majeures du Livre, furent diffusés en « prime-time » sur M6. Ces épisodes permirent à l’auteur de se préparer à réaliser les longs-métrages en abandonnant l’écriture en format « très court ». Le DVD du livre V est d’ailleurs sous un format encore différent : 8 épisodes de 52 minutes.

Le Livre VI voit lui aussi son format changer, puisqu’il est constitué de neuf épisodes de quarante minutes (8 épisodes constituant le livre VI proprement dit et un neuvième épisode, qui sert de transition entre la fin du livre V et la suite cinématographique). Ce « format américain » permettra à l’auteur d’accélérer le rythme de la narration par rapport aux cinquante-deux minutes du Livre V[22].

Finalement, bien que la série fut originellement prévue pour être constituée de sept Livres, l’auteur a décidé, pendant l’écriture du Livre VI, que celui-ci serait le dernier, afin d’accélérer la transition narrative vers le cinéma[23]. Cet ultime changement montre bien la corrélation entre évolution du format et évolution de la narration.

Personnages

Du fait de l’importance grandissante de leurs personnages, certains acteurs invités plus ou moins connus (« guest stars ») ont définitivement intégré la distribution de la série, le premier étant Christian Bujeau (le maître d’armes), suivi de Bruno Salomone (Caius Camillus), François Rollin (Loth, roi d’Orcanie) et Antoine de Caunes (Dagonet) dans le Livre IV, ainsi que Claire Nadeau (Cryda de Tintagel) dans le Livre V.

Le Livre IV, néanmoins, bien qu’on y retrouve des acteurs invités déjà présents dans les livres précédents (Antoine de Caunes, Léa Drucker, Claire Nadeau, François Rollin, Élie Semoun), est le premier à ne faire appel à aucune nouvelle « guest star ».

Le Livre V renoue avec les nouveaux invités, tous acteurs confirmés : Alain Chabat, Géraldine Nakache, Christian Clavier, Anouk Grinberg, Patrick Bouchitey, Guy Bedos… La nouvelle structure narrative, cependant, se prête beaucoup moins qu’auparavant aux simples « vignettes » – un épisode unique, introduisant un personnage peu important pour la continuité et qui ne réapparaît jamais. Ces « guest stars » ont désormais des rôles significatifs pour l’intrigue, parfois récurrents, souvent de personnages déjà mentionnés dans les livres précédents (Anna de Tintagel, Anton, le pêcheur…).

En dehors des invités, Alexandre Astier n’hésite pas à ajouter à la distribution déjà conséquente de nouveaux personnages principaux, même tardivement, dont l’importance dans la série croît rapidement. L’exemple le plus marquant est certainement Méléagant (joué par Carlo Brandt), dont l’apparition mystérieuse à la fin du Livre IV a suscité bien des spéculations parmi les fans[réf. nécessaire]. La Table Ronde gagne aussi un nouveau chevalier dans le Livre V : Lionel de Gaunes (joué par Étienne Fague), le frère de Bohort.

Génériques et musiques

Pour l’ensemble de la série, les musiques sont composées par Alexandre Astier, y compris la musique du générique suivant le prologue. Ces génériques, bien que respectant le même thème musical et visuel – une animation d’Excalibur se plaçant sous le titre stylisé « Kaamelott » pour le souligner, devenant au final le logo de la série –, sont différents à chaque nouveau livre. Les couleurs et le rythme de la musique changent, et reflètent d’une certaine manière le ton global de la saison. Par exemple, le générique du Livre IV utilise des couleurs chaudes et ses effets spéciaux lui donnent un côté « flamboyant ». Ceci contraste fortement avec le générique du Livre V, dans des tons froids et avec une musique plus sobre, qui souligne le côté très sombre de cet opus.

Un élément musical qui n’a jamais changé depuis le début de la série est la sonnerie de cor à l’ouverture d’un épisode, véritable « appel de ralliement » pour les fans.

Dans les épisodes eux-mêmes, l’usage de la musique a aussi beaucoup évolué. Entendre un accompagnement sonore est rare dans les premiers livres. Absentes des scènes dialoguées, de telles musiques de fond servent surtout à renforcer un gag visuel (par exemple dans Le Plat national ou La Parade) voire une scène d’action (L’Assemblée des rois 2e partie, Le Complot). Ceci change à mesure que la série devient plus dramatique ; un fond musical est couramment utilisé, surtout dans le Livre V, pour « donner le ton » et renforcer l’impact d’une scène. Un thème récurrent particulièrement notable est celui de la scène du baptême de Perceval dans Le Désordre et la Nuit ; cette musique marque l’apparition de Méléagant et devient pratiquement le leitmotiv de ce personnage et de ses machinations dans le Livre V.

Références et clins d’œil

Inspirations majeures

Kaamelott n’est pas seulement une série ancrée dans l’univers arthurien ; elle tend aussi à puiser des éléments d’œuvres de fictions diverses.

Tout d’abord, l’auteur de la série, Alexandre Astier, a voulu que celle-ci « évolue dans un univers heroic fantasy […], un peu comme dans les jeux de rôle avec un monde médiéval dans lequel la magie existe. »[24]. Il y a ainsi nombre d’allusions à ces jeux dans Kaamelott ; en particulier, beaucoup d’épisodes (Le Labyrinthe, La Grotte de Padraig, Le Chaudron rutilant, Les Volontaires, Le Dragon des tunnels, La Voix céleste, Le Guet, L’Oubli, Le Passage secret, Trois cent soixante degrés, La Menace fantôme, Mission, Le Dédale…) contiennent un élément de dungeon crawling (en français, « porte-monstre-trésor ») typique de Donjons et dragons. Plus spécifiquement, on peut trouver des références directes à Warhammer, à travers le personnage joué par Élie Semoun – appelé le Répurgateur – ou l’évocation des skavens dans l’épisode Arthur et les Ténèbres. Il existe aussi une référence au wargame dans l’épisode Le Jeu de la guerre du Livre IV, dans lequel Arthur et le roi des Burgondes jouent à un jeu de plateau, avec des pions, pour décider de l’issue d’un conflit. À la fin du Livre VI, on apprend qu’Astier dédie la série Kaamelott à l’acteur Louis de Funès, véritable icône des comédies populaires françaises des années 70. L’allusion à l’acteur est également musicale puisque le thème qui accompagne les dernières minutes du livre VI est la bande originale (musique de Raymond Lefèvre) du film Jo, dans lequel a joué Louis de Funès.

Ensuite, la série traitant de la légende arthurienne de manière humoristique, elle est à rapprocher du film Sacré Graal ! des Monty Python. Bien que Alexandre Astier se défende d’y avoir puisé l’intégralité de son inspiration[16] et que l’humour de Kaamelott, très cartésien et typiquement français, reste assez différent de l’humour absurde du groupe britannique, on peut souvent déceler des allusions à ce film, ainsi qu’à d’autres des Monty Python. Par exemple, dans l’épisode Un bruit dans la nuit, Bohort est terrifié à l’idée de rencontrer un « lapin adulte » dans la forêt – et dans le film des Monty Python, Bors est le premier chevalier victime du « lapin vorpal (en) ».

Les armures des premiers livres, le décorum de la Table Ronde et l’utilisation des trompettes dans le générique font penser au film Excalibur de John Boorman[réf. nécessaire].

Dans leur style et leur vocabulaire, les dialogues de la série ne sont pas sans rappeler ceux de Michel Audiard : issus du langage de la rue, à la fois iconoclastes, irrévérencieux et très imagés. Alexandre Astier a déclaré à propos de Michel Audiard : « Il y a au moins deux longs métrages dont je connais les dialogues par cœur : Le Cave se rebiffe et Les Vieux de la vieille. Et je regarde au moins deux films d’Audiard par semaine. »[25]

Le Château de Fallavier, lieu de tournage des plans extérieurs du château de Kaamelott.

Les références fréquentes aux druides, aux Romains et à la Gaule font bien évidemment penser aux aventures d’Astérix et Obélix – l’épisode Le Combat des chefs reprenant même le titre et le thème d’un album. Alexandre Astier mentionne d’ailleurs ce classique de la BD dans les interviews consacrées à sa propre série de bande dessinée, ainsi que l’influence significative de René Goscinny sur le comique et la narration[26]. Une référence directe à Panoramix, personnage de la bande dessinée Astérix et Obélix, est faite par Merlin dans Præceptores, épisode 3 du livre VI de Kaamelott, lorsque celui-ci distingue les druides bretons des druides gaulois, ces derniers étant « plus versé[s] dans la potion ». De plus, Merlin emploie souvent l’expression "mossieur" très chere à Astérix et Obélix lors de leurs fréquentes disputes.

De manière sous-jacente, on peut noter des hommages plus ou moins directs aux univers de fiction Star Wars et Stargate, dont le premier est particulièrement apprécié par l’auteur[27]. L’épisode Stargate II, par exemple, traite de la découverte d’un sabre laser et de la visite de Perceval sur Tatooine.

De même, dans l’épisode Stargate, il est clairement fait allusion à la série et au film du même nom, puisqu’on y trouve la présence d’une Porte des étoiles, appelée « Portail Démonique », visuellement fortement similaire aux portes de l’univers Stargate.

Finalement, on peut rapprocher cette série de La Vipère noire (Blackadder), série à grand succès de Rowan Atkinson[28]. En partie médiévale et n’abordant que rarement l’humour absurde, celle-ci met également en scène un homme puissant entouré d’une bande de bras cassés et qui tente à grand-peine de mener à bien ses plans. Ceci pourrait avoir créé un lien et des références entre les deux thèmes, notamment dans sa vision non conventionnelle de l’histoire de l’Angleterre.

Inspirations secondaires

Les titres de certains épisodes de Kaamelott, ainsi que leur contenu, sont des références et clins d’œil ponctuels à des œuvres culturelles de genres divers :

De manière plus approfondie, des références plus concrètes à différentes œuvres sont parfois distillées. Par exemple :

  • Dans l’épisode Sous les verrous, la scène où Arthur est enfermé dans les geôles est très similaire à un passage du film de Coluche, Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine[31].
  • Une scène de l’épisode La Révolte II est un calque d’une scène du film La Traversée de Paris[32].
  • Lorsque Arthur et Lancelot conversent dans l’auberge (dans l’épisode Le Face-à-face 2e partie), leur dialogue est intégralement inspiré du film Heat, quelques tournures et concepts étant modifiés pour correspondre à la situation[33].
  • La scène du rêve d’Arthur dans l’épisode Le Guide est visuellement calquée sur une scène du film de 2004 Arsène Lupin[34].
  • Le combat dans l’épisode La Dispute est un témoin de l’inspiration majeure que l’auteur trouve en Star Wars[35].

En outre, des références à des genres ou styles plus généraux, plutôt qu’à des œuvres précises, sont également présentes, comme dans l’épisode Le Donneur, qui parodie le polar, ou La Morsure du Dace, qui s’inspire des histoires de vampires et autres films d’horreur.

Finalement, on peut remarquer quelques références ponctuelles diverses :

  • Kaamelott fait fréquemment référence à une chanson enfantine traditionnelle, À la volette, qui est devenu emblématique de la série. Depuis son introduction, dans l’épisode du Livre I À la volette, elle est liée à un gag récurrent (« L’ennui, avec cette chanson, c’est qu’elle reste… ») et on entend souvent les personnages la chanter (La Quinte juste, Spiritueux, Tous les matins du monde 1re partie), parfois avec des paroles altérées, comme la version « burgonde » (Le Dialogue de paix II) ou celle du maître d’armes (Corpore sano II).
  • Une autre chanson récurrente est la pavane Belle qui tiens ma vie (Le Repos du guerrier, L’Ivresse, La Quinte juste, La Foi bretonne…). Arthur la chante fréquemment lorsqu’il est seul ou se croit seul ; il se fait alors interrompre, généralement avant d’avoir pu chanter le cinquième vers du couplet qu’il a commencé, par des gens qui viennent le déranger.
  • Dans l’épisode La Romance de Lancelot, le personnage interprété par Thomas Cousseau réplique à la reine Guenièvre : « L’amour a ses raisons que la raison ignore. » Ceci paraphrase une citation de Blaise Pascal (l’originale étant : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ; on le sait en mille choses. »).
  • Dans l’épisode Le Oud, Guenièvre évoque « le vent dans les saules », allusion au roman de Kenneth Grahame, un classique de la littérature enfantine.
  • Dans l’épisode Feu l’âne de Guethenoc, pour régler un litige entre les paysans Guethenoc et Roparzh, Arthur propose de couper un âne en deux. Ceci est une allusion au jugement de Salomon.
  • Même les œuvres d’art ne sont pas à l’abri de la parodie, puisque l’épisode du Livre II Le Portrait contient de nombreuses références à La Joconde et à son célèbre sourire.
  • Dans l’épisode Le Poème, le roi Arthur récite le poème L’Aube de printemps du poète chinois Meng Haoran (parfois retranscrit Mao Haojan) et fait d’ailleurs allusion à son origine chinoise[36].
  • Le titre de l’épisode Saponides et Détergents renvoie à un article du sémiologue Roland Barthes, qui analysait les premières publicités des savons et lessives à l’aube de la société de consommation[37].
  • L’épisode Le Justicier présente une parodie de Robin des Bois à travers le personnage de Robyn (jouée par Roland Giraud).
  • Dans l’épisode Le Trophée, une référence est faite à l’énigme du sphinx dans Œdipe roi de Sophocle. Ainsi, l’énigme « Quel est l’animal qui marche à quatre pattes le matin, à deux pattes à midi et à trois pattes le soir ? » est devenue « Qu’est-ce qui marche à quatre pattes le matin, à quatre pattes à midi et à quatre pattes le soir ? ».
  • Dans l’épisode initial du Livre V, Venec le bandit utilise une lapalissade issue du film White Fire (Vivre pour survivre en version française), prononcée par Fred Williamson : « Ma patience a des limites mais il faut pas exagérer ! »
  • L’épisode du Livre V Miserere nobis est une référence au Psaume 51 (Miserere mei deus : Prends pitié de moi, Seigneur). Le mot nobis constitue le pluriel de mei en latin, et signifie nous. Il a été ajouté pour correspondre à l’épisode, qui traite de la demande de pardon des Repentants : Loth, Galessin et Dagonet. Par ailleurs, la phrase Miserere nobis figure dans la prière Agnus Dei (qui est également un titre d’épisode du Livre I) de l’ordinaire de la messe catholique.
  • Une citation d’Arthur dans l’épisode Les Sentinelles du Livre V est une référence au poème de Victor Hugo, Demain, dès l’aube... dans lequel le poète est sur le point d’aller chercher sa fille disparue, comme Arthur ses enfants : « Demain, à l’aube, je fous le camp. »
  • L’épisode Perceval de Sinope du Livre V, dans lequel Perceval s’enferme dans un tonneau, fait référence au philosophe antique Diogène de Sinope qui est connu pour avoir vécu dans un grand vase (plus tard abusivement assimilé à un tonneau).
  • L’épisode Jizô de la seconde partie du Livre V fait référence au bodhisattva Ksitigarbha. Connu sous le nom de « Jizō » au Japon, il y est le protecteur des voyageurs et des enfants, en particulier des enfants morts en bas âge, sujet abordé dans l’épisode.
  • Dans l’épisode La Nourrice du Livre V, Roparzh explique que, dans sa jeunesse, il arrivait à faire rentrer un pigeon dans une bouteille. Ceci est une référence au crapaud dans Les Bronzés font du ski.

Clins d’œil intra-distribution

Lionnel Astier, qui interprète Léodagan, est le père d’Alexandre Astier.

Étant donné que Alexandre Astier ne fait appel qu’aux acteurs qu’il a déjà vu jouer, au théâtre ou au cinéma[14], on peut remarquer que beaucoup d’acteurs de la série ont déjà joué ensemble ou collaboré à diverses occasions :

  • Issu d’une famille de comédiens, Alexandre Astier fait jouer nombre de ses proches – avec qui il a déjà collaboré pour des pièces de théâtre[38] – dans la série : son père (Lionnel Astier), sa mère (Joëlle Sevilla), sa belle-mère (Josée Drevon), son demi-frère (Simon Astier) et même ses enfants qui incarnent les enfants de Karadoc dans quelques épisodes. En outre sa femme, Anne-Gaëlle Daval, est la chef costumière sur Dies iræ et Kaamelott[39].
  • Luc Chambon, qui interprète l’espion au service du roi Arthur dans le Livre IV, n’est autre que le frère de Jacques Chambon, qui joue le rôle de Merlin dans la série.
  • Christian Bujeau, qui joue le rôle du maître d’armes, est lui-même expert en combat médiéval. Son fils, Louis Bujeau, apparaît dans la série comme figurant dans les scènes de classe du maître d’armes[40].
  • Jacques Chambon a mis en scène en 2003 la pièce de théâtre Cuisine et dépendances d’Agnès Jaoui, auquel Alexandre Astier fait référence dans un épisode du même nom du Livre III.
  • De même, Philipe Ayanian, qui a joué le rôle de Hagop d’Arménie dans l’épisode Le Combat des chefs du Livre III, a de plus joué dans Ouilla docteur, un one man show mis en scène par Alexis Hénon (Galessin dans la série).
  • Anne Girouard a joué, en 2007, dans le remake du film de 1951 L’Auberge rouge, auquel l’épisode L’Auberge rouge fait référence. C'est d’ailleurs elle qui a donné à Alexandre Astier l'information selon laquelle Christian Clavier, jouant également dans le film, adorait Kaamelott, amenant ainsi ce dernier à rejoindre le casting du Livre V[réf. nécessaire].
  • L’épisode Les Bonnes fait référence à une pièce de Jean Genet dans laquelle Joëlle Sevilla (Séli) a joué en 2005.
  • Bruno Boëglin (Sven, le chef viking) a mis en scène Sur la Grand Route de Tchekhov, dans laquelle Joëlle Sevilla joue également.
  • Dans le film Comme t’y es belle !, Alexandre Astier tenait le rôle du mari de Valérie Benguigui, interprète de Prisca, la voyante malhonnête. Géraldine Nakache, qui interprète la duchesse d’Aquitaine dans le Livre V, jouait également dans ce film.
  • Alban Lenoir (Ferghus) joue avec Simon Astier (Yvain) dans le spectacle Entre deux.
  • Alban Lenoir (Ferghus), Christian Bujeau (le maître d’armes), Étienne Fague (Lionel de Gaunes), Josée Drevon (Ygerne), Lionnel Astier (Léodagan), Alexandre Astier (Arthur), Simon Astier (Yvain) apparaissent tous dans une série créée et réalisée par Simon Astier : Hero Corp.
  • Alban Lenoir et Simon Astier sont aussi les principaux auteurs et acteurs de la série de M6 Off Prime, avec aussi Christian Bujeau (le maître d’armes) et Virginie Efira (Berlewen) dans son propre rôle.
  • Anne-Valérie Soler (Aelis), Aurélien Portehaut (Gauvain), Thibault Roux (Grüdü), Lan Truong (Attila) et Loïc Varraut (Venec) ont tous joué dans la pièce Le Jour du froment, écrite et interprétée par Alexandre Astier, sur une mise en scène de Jean-Christophe Hembert (Karadoc).
  • Joëlle Sevilla (Séli), Christian Bujeau (le maître d’armes), Lionnel Astier (Léodagan), Serge Papagalli (Guethenoc), Jacques Chambon (Merlin), Thibault Roux (Grüdü), Laurent Gamelon (le tricheur), Jean-Robert Lombard (Père Blaise) et Alain Chapuis (le tavernier) ont tous joué dans un ou plusieurs épisodes de Louis la Brocante.
  • Une allusion à la série Caméra café, qui fut elle aussi produite par CALT et diffusée sur M6 avant Kaamelott, peut être trouvée dans l’épisode Les Drapeaux (Livre II). En effet, l’invité Bruno Solo y incarne un porte-drapeaux du nom d’Herveig, en référence directe au personnage d’Hervé Dumont joué par ce même acteur dans Caméra Café. De même, dans l'épisode La Table De Breccan (Livre I), l'invité Yvan Le Bolloch joue le rôle de Breccan, un artisan qui souhaite apposer « Conception Breccan et fils, Irlande » sur la Table Ronde qu'il vient de fabriquer pour le roi Arthur, en guise de réclame, en allusion directe au personnage du VRP Jean-Claude Convenant qu'il jouait dans Caméra Café.
  • Interprété par François Rollin, le roi Loth d’Orcanie est volontiers grandiloquent, pédagogue, familier, bonhomme et décontracté. Ce en quoi il peut parfois rappeler le personnage du « Professeur Rollin » qu’interprétait le même acteur dans la série Palace. L’épisode Le Discours, en particulier, rappelle le fameux sketch du poème Vertiges récité par le Professeur Rollin[41].
  • Dans le Livre V, le personnage du duc d’Aquitaine est interprété par Alain Chabat. Bien avant que ce dernier devienne acteur invité, Alexandre Astier le citait déjà parmi les personnes avec lesquelles il aimerait travailler[42] – il a finalement écrit quelques synopsis de films pour lui[43] – et reconnaissait dans Les Nuls une parenté avec son style d’humour[38]. Il est d’ailleurs ironiquement fait allusion à cette influence par une inversion comique des rôles (maître et élève) dans deux épisodes : Arthur (Astier) fait apprendre un texte au duc d’Aquitaine (Chabat) dans Les Nocturnales, et lui enseigne l’art de la répartie assassine dans Le Forfait.

Clins d’œil divers

Les éléments présents dans certains épisodes constituent parfois des clins d’œil à des évènements récents ou des notions anachroniques :

  • Pour les épisodes Unagi (I à V), le titre, qui signifie « anguille » en Japonais, et que l'on retrouve par ailleurs dans la série Friends, est aussi un terme informel pour une technique martiale d’état d’alerte constant, même durant le sommeil, pratiquée par les samouraïs[44].
  • L’épisode Silbury Hill, dans lequel Guenièvre et Séli pique-niquent dans un cercle de culture près de la colline de Silbury, fait référence à cette même colline, près de laquelle des cercles ont été aperçus.
  • L’épisode Always (qui fait en outre référence au film Always) a été écrit par Alexandre Astier pour protester contre la prise au sérieux d’un canular par un journaliste. En effet, « pour le 1er avril, un internaute avait prétendu que Franck Pitiot était mort sur le tournage, écrasé par un décor. Un journaliste a repris l’information sérieusement et Alexandre [s’est énervé] en tombant dessus. C’est ce qui lui a donné l’idée de [cet] épisode où l’on croit Perceval mort alors qu’il était juste malade[45]. »
  • Dans l’épisode Le Sanglier de Cornouailles, Arthur fait croire à Père Blaise, pour se venger, que Merlin insiste pour être surnommé « Coco l’asticot ». Or, COCO l’Asticot est un jeu de société pour enfants[46].
  • L’épisode Au Bonheur des Dames (qui fait en outre référence au roman du même nom d’Émile Zola) a été écrit et réalisé par Alexandre Astier pour protester contre l’affirmation par un magazine homosexuel que Bohort était le « crypto-gay de Kaamelott ». Ne voulant pas qu’on « écrive à [sa] place », l’auteur-réalisateur a créé le personnage de la femme de Bohort, jouée par Virginie Efira, pour montrer qu’il ne l’était pas[16].
  • Dans l’épisode Le Rassemblement du corbeau II, Merlin énonce la blague : « Kaamelott, c’est de la camelote. » Ceci est bien entendu un clin d’œil au jeu de mot récurrent des détracteurs et journalistes qui écrivent des articles sur la série[47].
  • L’épisode L’Auberge rouge reprend le nom et le déroulement d’une affaire de meurtres du XIXe siècle.
  • L’épisode L’Habitué fait référence à l’affaire des maisons closes lors de la Coupe du monde de football de 2006. Il est de plus intéressant de noter qu'Alexandre Astier n’aime pas le football[48], ce qui explique le commentaire de Venec : « Ces supporters, c’est quand même des très, très gros cons. »
  • Dans l’épisode La Répétition, Bohort fait répéter à Arthur et Mévanwi un texte théâtral les concernant et les critiquant. Cette scène est également présente dans la saison 5 de Friends, où Joey fait lire à ses amis un texte de sa composition, les concernant et les critiquant. D'autres scènes de Kaamelott sont inspirées de cette série qu'Alexandre Astier apprécie, grâce à Simon Astier qui la « [lui] a fait découvrir »[49].

Procédés comiques

Kaamelott est une série humoristique basée sur plusieurs types de comique, souvent associés de manière complémentaire dans les épisodes.

Tout d’abord, l’humour est avant tout créé par l’histoire et le jeu des acteurs, leurs gestuelles, leurs expressions du visage et des membres, ainsi que par leurs dialogues, composés de quiproquos, de jeux de mots et de langage argotique. Ainsi, on entendra souvent les personnages masculins (ou même féminins avec Séli) utiliser un vocabulaire plus ou moins grossier, allant de « Qu’est-ce que j’en ai à carrer ? » (Arthur, L’Ancien temps, Livre II) aux insultes diverses, tout en utilisant le vouvoiement, ce qui participe au décalage. Les dialogues vont parfois jusqu’à être surréalistes tant ils sont incompréhensibles et décalés, et tendent vers l’imbroglio, c’est-à-dire une situation très embrouillée ou très complexe qui s’envenime rapidement[50].

Ensuite, le comique repose sur un certain nombre de procédés répétés au fil des épisodes, comme les gags récurrents. On notera par exemple, parmi les plus importants et plus fréquents : les « tourelles sur la plage »[51], le « beau-frère du roi »[52], la « botte secrète » de Perceval et Karadoc[53], la chanson À la volette (cf. Inspirations secondaires), la « poulette » de Kadoc[54], la supplique « arrêtez de m'appeler Sire » d’Arthur[55]… L’appel aux gags récurrents se fait parfois de manière plus délibérée, comme dans l’épisode La Rémanence, où il est consciemment fait un parallèle entre l’ancienne vie de Guenièvre avec Arthur et sa nouvelle vie avec Lancelot, ainsi que les gags qui leur sont associés.

On observe également que les anachronismes au niveau du vocabulaire sont très usités dans la série, ce qui confirme le registre humoristique de la série.

D’autres procédés comiques plus ponctuels peuvent être décelés, comme la poursuite accélérée. Introduit dans le Livre IV, ce procédé comique, fortement inspiré du Benny Hill Show et des dessins animés, consiste en l’accélération d’une scène répétitive dans le but de provoquer un effet humoristique. Par exemple, dans l’épisode La Parade, les maîtresses du roi se poursuivent en accéléré, puis poursuivent Perceval, qui passait par là, et quelques instants plus tard la course-poursuite est inversée : Perceval poursuit les maîtresses…

Erreurs et incohérences

Kaamelott est une série qui s’inspire des légendes arthuriennes, et leur emprunte donc personnages et intrigues. Néanmoins, en tant qu’œuvre de fiction, et du fait du grand nombre de versions divergentes des légendes[56], l’auteur s’écarte volontairement de la tradition sur de nombreux points[57]. Par exemple sur les liens de parentés entre les protagonistes (Yvain, le Chevalier au Lion, devenant le frère de Guenièvre et le beau-frère du roi)[58] ou avec l’introduction de nouveaux personnages entièrement fictifs (tels que Séli, la mère de Guenièvre ou Elias de Kelliwic’h[59]). Et aussi, bien sûr, avec les nombreux anachronismes : les costumes et les armes qui s’apparentent à ceux du XVIe siècle, alors que l’action est censée se dérouler au Ve siècle[60] ; le livre VI qui débute à Rome quinze ans avant Kaamelott, soit vers 460 après J.-C., alors que la capitale de l'Empire avait été transférée à Ravenne depuis le début du siècle. Certaines de ces erreurs peuvent toutefois être considérées comme intentionnelles. Ce phénomène est d’ailleurs courant dans d’autres œuvres cinématographiques traitant de la légende arthurienne (telles que le film Excalibur).

Il est néanmoins possible de constater des discordances ou de petites erreurs de continuité. Ces erreurs peuvent être soit des erreurs d’écriture de la part d’Alexandre Astier, soit des erreurs de production ou de diffusion.

Erreurs d’écriture

Les erreurs d’écriture consistent principalement en des erreurs de continuité entre le Livre I (conçu comme une introduction à l'univers sans certitude de voir un jour une suite) et les livres suivants (qui commencent et déroulent l'histoire). Certains personnages changent ainsi de statut, de famille, et parfois même de comportement. Ainsi dans les premiers livres sont parfois cités des personnages des légendes arthuriennes qui, s’ils n’apparaissent jamais, sont néanmoins supposés siéger à la Table Ronde, comme par exemple Agravain (Le Cas Yvain) ou Galahad (L’Adoubement) — ce dernier étant le fils de Lancelot dans la légende. Dans l’épisode du Livre II L’Absent, Arthur précise même qu’il y aurait en tout plus d’une vingtaine de chevaliers, ce qui est en contradiction avec le Livre V où, alors que le royaume se délite et qu’il est question de remplacer les chevaliers dissidents (Væ soli !), il est sous-entendu que seuls les personnages principaux de la série aient jamais constitué l’effectif de la Table Ronde. Certains personnages possèdent des compétences qu'ils perdent par la suite, comme Perceval qui dans l'épisode Perceval relance de quinze du Livre I semble ne pas connaître le jeu du Cul de Chouette alors qu’il pratique ce jeu avec sa grand-mère dans le Livre VI, se querellant même au sujet des règles du jeu. Dans l'épisode Les Alchimistes du livre II, Perceval affirme qu'il a lu le parchemin de boule de feu avec Karadoc pour aller tuer un orc, or on apprend dans l'épisode les Mauvaises Graines ainsi que dans Le Chaudron Rutilant que Perceval et Karadoc ne savent ni lire ni écrire.

Erreurs de production

Certaines incohérences sont entrainées par des problèmes de production, comme un retard sur le planning par exemple. Les erreurs suivantes ont été engendrées de cette façon : lors de la diffusion du « prime-time » de la seconde partie du Livre V le 5 novembre 2007, l'une des phrases d’introduction a été incorrectement rédigée, situant l'action au Ve siècle av. J.‑C. (au lieu du Ve siècle après J.-C.). Par ailleurs, la même inversion se retrouve dans l'introduction du film Gladiator. Dans la dernière scène de l'épisode 9 du Livre VI, Dies Iræ, on aperçoit en bas à droite de l'image un ventilateur à moitié caché derrière une plante et qui permet à la robe d’Aconia que tient Arthur de flotter au vent.

Réception

  • Le livre VI de Kaamelott a remporté le prix de la meilleure série de prime-time lors du festival de la fiction TV le 20 septembre 2009 ainsi que le prix de la meilleure série française au Festival de la Télévision de Monte-Carlo le 9 juin 2009 ;
  • Kaamelott et la société de production CALT ont été récompensées au Festival de Tōkyō en décembre 2005 ;
  • Son auteur et acteur principal, Alexandre Astier, a de plus été désigné meilleur jeune comédien lors des Trophées Jeunes Talents, dimanche 19 février 2006 ;
  • La série a reçu le trophée du Meilleur Téléfilm ou Série télévisée de 2006 lors des premiers Globes de Cristal, décernés par des journalistes français et récompensant les meilleures œuvres de l’année dans les domaines artistiques et culturels[61] ;
  • Le Club audiovisuel de Paris a remis un Laurier de la radio et de la télévision à l’équipe de la série pour leur contribution à la culture, le mercredi 29 mars 2006 au Sénat[62] ;
  • Kaamelott a remporté le prix de la meilleure série télévisée diffusée en journée (access prime time) au Festival de la fiction TV de Saint-Tropez, le 17 septembre 2006[63] ;
  • Alexandre Astier a reçu un triple disque de diamant pour les 250 000 DVD du Livre I vendus, le mardi 19 décembre 2006, sur le plateau de T’empêches tout le monde de dormir, sur M6[14].

Critiques de la série

Dans un premier temps très largement encensée par les critiques pour son originalité, la série a parfois fait face à des critiques négatives, essentiellement dues à l'évolution du format (le passage de 3 à 7 minutes puis à 52 minutes) ainsi qu'à la noirceur du Livre V[64].

Œuvres dérivées

Outre la série télévisée, l’univers de Kaamelott se décline aussi à travers des œuvres dérivées, sur différents supports :

DVD

Les saisons de la série Kaamelott se décomposent en six « livres » disponibles à la vente en intégralité chez M6 Vidéo en DVD ainsi qu'au format Blu-ray pour les livres V et VI :

  • Kaamelott – Livre I (disponible depuis septembre 2005)
  • Kaamelott – Livre II (disponible depuis juin 2006)
  • Kaamelott – Livre III (disponible depuis novembre 2006)
  • Kaamelott – Livre IV (disponible depuis septembre 2007)
  • Kaamelott – Livre V (disponible depuis le 26 novembre 2008[65])
  • Kaamelott - Livre VI (disponible depuis le 25 novembre 2009)

La version intégrale du Livre I propose en bonus un bêtisier, le court-métrage Dies iræ et les dix épisodes pilotes.

  • Livre II : bande annonce Livre I II III + bêtisier.
  • Livre III : bande annonce livre IV + bêtisier.
  • Livre IV : bande annonce livre V + bêtisier.
  • Livre V : bande annonce livre VI + bêtisier + interview Alexandre Astier à Cinnecitta dans les décors de Rome.
  • Livre VI : making of + bêtisier.

Il y a également un documentaire en plusieurs parties réalisé par Christophe Chabert, intitulé Aux sources de Kaamelott :

  • Acte I : Les Mœurs et les Femmes (Livre II intégrale)
  • Acte II : La Magie et l’Église (Livre III intégrale)
  • Acte III : L’Art de la guerre (Livre IV intégrale)
  • Acte IV : Géopolitique du Royaume (Livre V intégrale)
  • Acte V : Les chevaliers de la Table Ronde (Livre VI intégrale)

Ce documentaire explore les corrélations entre Kaamelott, les légendes arthuriennes et les mœurs médiévales, en s’appuyant sur de nombreux témoignages d’universitaires et d’historiens, entrecoupés d’interviews avec les acteurs de la série.

Livre

Écrite par l’historien Éric Le Nabour avec la collaboration d’un spécialiste du monde médiéval, Martin Aurell, Kaamelott (Éditions Perrin) est une trilogie de livres constituant une vulgarisation de la légende arthurienne et de l’histoire du Moyen Âge. Les livres abordent aussi bien le rôle des femmes que celui du christianisme naissant, du druidisme persistant, et permettent d’esquisser un roi Arthur « historique ».

Bande dessinée

Article détaillé : Kaamelott (bande dessinée).

Une série de bande dessinée inspirée de Kaamelott a débuté en novembre 2006. On y retrouve les personnages de la série dans des histoires complètes (une par tome) et parallèles au Livre I[26]. Cette série, prévue pour être constituée de trois tomes initialement[66], est scénarisée par Alexandre Astier et dessinée par Steven Dupré, dessinateur flamand.

N° tome Titre Parution originale Synopsis
1 L’Armée du Nécromant 2006 Arthur, Léodagan, Bohort, Lancelot, père Blaise ainsi que Perceval, Karadoc et Merlin, partent à la recherche d’un sorcier qui sème le trouble en envoyant des morts-vivants attaquer Kaamelott…
2 Les Sièges de Transport 2007 Perceval et Karadoc partent à la recherche d’un tabouret magique qui permet à quiconque s'assoit dessus de se téléporter sur un autre tabouret, dans le Languedoc. Le chef viking Haki est lui aussi à la recherche de ces objets, et menace d’envahir l'île de Bretagne.
3 L'Énigme du Coffre 2008 Arthur, Lancelot, Léodagan, Karadoc et Perceval enquêtent sur la disparition des convois d’or qui n'arrivent plus à Kaamelott.
4 Perceval et le Dragon d'Airain 2009 Lancelot part combattre le Dragon d’Airain. Mais Perceval, avec son furet de guerre, compte bien prouver son courage et sa valeur en terrassant le monstre.
5 Le Serpent Géant du Lac de l'Ombre 2010 Suite à leur premier échec à débarrasser les habitants de la région du serpent géant qui les terrorise, Perceval et Karadoc retournent au Lac de l’Ombre pour en découdre.
6 Le Duel des Mages 2011

Nouvelles

Interrogé dans le 17e épisode de l'émission J’irai loler sur vos tombes[67] diffusée le 11 juin 2010, Alexandre Astier a annoncé l’écriture d’un recueil de nouvelles intitulé Kaamelott : Résistance afin d’assurer la transition du Livre VI vers les longs métrages. Comportant une dimension graphique, ce livre racontera la résistance qui s’organise en opposition au régime dictatorial que fait peser Lancelot sur le royaume de Logres, un peu à l’image de l’Occupation en France[68].

Cinéma

À la suite de la diffusion du sixième et dernier « livre » de la série, en 2009, l’équipe de Kaamelott devrait débuter une trilogie de longs métrages. Dotée d’un budget de 45 millions d’euros[5], cette trilogie permettra à Alexandre Astier de pourvoir ses comédiens de costumes du Ve siècle, d’aborder de plus nombreux décors en extérieur, ainsi que de développer l'aspect « heroic fantasy » du monde de Kaamelott.

Le premier de ces opus était prévu pour une sortie en salles en 2012, mais Alexandre Astier a annoncé que la sortie serait retardée[69]. Il aura pour sous-titre la citation qui s'inspire des paroles du Christ[70] : « Heureux les simples d’esprit, car le Royaume des Cieux leur appartient. »[71]

La transition entre la télévision et le cinéma est annoncée lors de la dernière scène du Livre VI par l'apparition à l'écran de « Bientôt Arthur sera de nouveau un héros. », et par l'adoption pour la première fois dans la série du format cinémascope (21:9).

Théâtre

Une adaptation non officielle[réf. souhaitée] de la série pour le théâtre est prévue pour mars 2011 dans le cadre de la troupe Les Treize de l'Université Laval. La pièce est mise en scène par Frédéric Laflamme et les représentations sont programmées du 2 au 5 mars à l'amphithéâtre Hydro-Québec à Québec (Canada)[72].

Voir aussi

Bibliographie

  • Éric Le Nabour, Kaamelott, Tome I : Au cœur du Moyen Âge, Perrin, 28 mars 2007, 214 p. (ISBN 978-2-262-02630-1).
    Analyse les parcelles historiques de la série et traite de ses corrélations avec les légendes arthuriennes.
     
  • Éric Le Nabour, Kaamelott, Tome II : À la table du Roi Arthur, Perrin, 4 octobre 2007 (ISBN 978-2262027094).
    Analyse la pertinence de la série en ce qui concerne la description de la vie médiévale, de ses mœurs et de son langage.
     
  • Alexandre Astier, Kaamelott, Livre 1, Texte intégral, Télémaque, 22 janvier 2009, 528 p. (ISBN 978-2753300798).
    Ouvrage contenant les textes du Livre I de la série.
     
  • Alexandre Astier, Kaamelott, Livre 2, Texte intégral, Télémaque, 26 novembre 2009, 490 p. (ISBN 978-2753301030).
    Ouvrage contenant les textes du Livre II de la série.
     

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

  1. Site de la série sur Historia.
  2. Correspondance d’Alexandre Astier au forum du site On en a gros.
  3. L’Yonne républicaine, 28 septembre 2006, disponible sur le site de CALT
  4. M6 Pro, 15 novembre 2005, source internet
  5. a, b et c Écran total, 26 avril 2006, disponible sur le site de CALT
  6. a et b Thomas Debelle, « Kaamelott, le Livre VI romain », dans SériesTV Magazine, no 43, juin 2009, p. 38-43 
  7. Marie Eve Constans, L’Internaute, « Kaamelott étend son royaume », {{Date[février|2006}}. Consulté le 28 avril 2011
  8. Télé 7 Jours, 3 mars 2007, interview de Jean-Christophe Hembert
  9. « M6 tourne Kaamelott à Camaret », Ouest France, 28 mai 2007
  10. « J’ai joué dans Kaamelott », Télé 7 Jours, 21 juillet 2007
  11. TV8, février 2006, interview d’Alexandre Astier, disponible sur le site de TV8
  12. Interview de Caroline Pascal pour le forum Kaamelottite
  13. Interview de Guillaume Briat pour le forum Kaamelottite
  14. a, b et c T’empêches tout le monde de dormir, M6, 26 décembre 2006, interview d’Alexandre Astier, source vidéo sur YouTube (position 06:21)
  15. CB News, 11 octobre 2007, disponible sur le blog de Jean-Marc Morandini
  16. a, b et c Retranscription séance de dédicaces, Lyon, juin 2006
  17. Satellifax, 20 juin 2006, disponible sur le site de CALT
  18. Génériques du Livre II, DVD Kaamelott Livre II : L’intégrale, M6 Vidéo
  19. Génériques du Livre III, DVD Kaamelott Livre III : L’intégrale, M6 Vidéo
  20. Génériques du Livre I, DVD Kaamelott Livre I : L’intégrale, M6 Vidéo
  21. « Si on veut que les gens se déplacent au cinéma et paient leur place 10 euros, on ne peut pas ne leur offrir qu’une série de gags mis bout à bout qu’ils pourraient tout aussi bien regarder à la télévision. »
    Alexandre Astier, Le Point.fr, 29 octobre 2007, source
  22. Interview d’Alexandre Astier, Télé 7 Jours, 7 juillet 2008. Transcription sur le forum Kaamelottite
  23. « La saison 6 sera la dernière. J’ai toujours dit que Kaamelott se composerait de 7 saisons à la télévision et de 3 longs métrages, mais d’un commun accord avec M6, j’ai décidé de m’arrêter avant pour passer plus rapidement au cinéma. » Interview d’Alexandre Astier, Télé 7 Jours, 7 juillet 2008. Transcription sur le forum Kaamelottite
  24. TV Magazine, 26 novembre 2006, interview d’Alexandre Astier
  25. Interview d’Alexandre Astier publiée dans un Télé Loisirs de novembre 2006 et retranscrite sur le forum Spaamelott.
  26. a et b Univers BD, 16 mars 2007, interview d’Alexandre Astier et Steven Dupré, disponible sur le site Actua BD
  27. VSD, 11 avril 2007
  28. Allociné : "Secrets de tournage" sur Kaamelott.
  29. Site officiel du documentaire Suck my Geek
  30. Interview d’Alexandre Astier par Alain Carrazé sur dailymotion, via www.abdapt.fr
  31. Dans les deux scènes, le roi – Arthur dans un cas, Gros Pif Ier (joué par Coluche) dans l’autre – se retrouve non seulement emprisonné, mais il s’ensuit un long monologue où chacun dit en substance : « C’est moi le roi… vous avez tout intérêt à me libérer… sinon, je vous préviens, vous allez avoir de gros ennuis ! »
  32. Dans Kaamelott, Arthur accuse les paysans Guethenoc et Roparzh d’employer une jeune esclave qui « ne parle pas la langue » alors que c’est interdit. Dans La Traversée de Paris, Grandgil (Jean Gabin) reproche à deux limonadiers douteux d’exploiter une Juive, en plein Paris occupé par les nazis. Dans les deux cas, les coupables répondent juste : « Elle rend service ! »
  33. Transcription et comparaison Le Face-à-face / Heat : source forum Kaamelottite
  34. Dans Kaamelott, Arthur rêve qu’il sort du phare en pleine nuit. Il s’avance le long de la jetée, lors d’un plan fixe où l’on voit une flamme au sommet du phare.
    Dans Arsène Lupin, les protagonistes font exploser le toit du phare, pendant qu’ils fuient par la jetée.
    Le plan et le phare sont semblables dans les deux scènes.
  35. Lorsque Arthur se déchaîne, frappant à grands coups d’épée un Bohort impuissant, la mise en scène est exactement la même que dans Le Retour du Jedi, lorsque Luke Skywalker, cédant à la colère, frappe de toutes ses forces le sabre laser de Dark Vador, celui-ci tombant sous les coups.
  36. « Ah ben ouais, c’est sûr, c’est du chintoque ! » Arthur, joué par Alexandre Astier, Le Poème, Livre II, Kaamelott.
  37. « Saponides et Détergents », Mythologies, 1957, extrait
  38. a et b L’Écho des savanes, décembre 2006, interview d’Alexandre Astier
  39. « Je serai papa en août », interview d’Alexandre Astier, retranscription sur le forum des fans créatifs de Kaamelott
  40. Interview de Christian Bujeau, Aux sources de Kaamelott, Acte III : L’Art de la guerre, DVD Kaamelott Livre IV : L’intégrale, M6 Vidéo
  41. Vertiges, sketch de François Rollin
  42. Télé 7 Jours, du 6 au 12 mai 2006, interview d’Alexandre Astier
  43. TVMag.com, interview d’Alexandre Astier, source vidéo sur Wideo.fr (position 02:28)
  44. « “Unagi” en japonais ça veut dire “anguille”, et par extension c’est un pseudo-terme de samouraï qui désigne l’état dans lequel on se trouve quand, même quand on dort, on est attentif au danger qui pourrait approcher... »
    Alexandre Astier, festival Scénaristes en série à Aix-les-Bains, 20 octobre 2007, source vidéo sur YouTube (position 01:30)
  45. Téléhebdo, juin 2006, interview de Franck Pitiot, source
  46. Site officiel du jeu pour enfants COCO l’Asticot
  47. On trouvera des exemples de tels jeux de mots dans les articles suivants : Femme Actuelle, sur le site de CALT.
  48. « Les joueurs de foot, c'est eux les glandus. C'est ce que je pense aussi. » Interview d’Alexandre Astier, Suck my Geek, documentaire sur Canal+, 30 novembre 2007
  49. Interview du Nouvel Observateur
  50. Des exemples de tels dialogues sont disponibles sur Wikiquote : exemple 1 et exemple 2.
  51. Léodagan demande souvent à Arthur des fonds pour pouvoir installer des tourelles d’observation sur les côtes, ce qui provoque l’exaspération du roi. Ce gag revient notamment dans les épisodes L’Invasion viking, L’Éclaireur, Goustan le Cruel, Séfriane d’Aquitaine, Les Tourelles
  52. Dans les Livres I et II, Arthur a parfois du mal à se remémorer qu’il possède un beau-frère, Yvain. On retrouve ce gag dans les épisodes Dîner dansant, Le Cas Yvain, Le Prodige du fakir, Sous les verrous
  53. Pour masquer une ignorance lexicale, Perceval et Karadoc utilisent l’expression « C’est pas faux. » (La Botte secrète). Le gag récurrent se transforme à partir du Livre III : Perceval manque de révéler plusieurs fois sa botte secrète – qui, selon Karadoc, doit rester secrète (La Botte secrète II) – et en est empêché à chaque fois au dernier moment (Les Suppléants, L’Empressée, Les Refoulés).
  54. Parmi les commentaires sans queue ni tête que fait souvent Kadoc, le frère de Karadoc, il revient souvent : « Elle est où la poulette ? » (Le Jeu du caillou). Dans le Livre V, ce gag atteint sa fréquence maximale d’utilisation, Kadoc se mettant à menacer, par exemple : « Il faut rendre la poulette, sinon c'est plus vous qui donnez à manger aux lapins » (Domi nostræ).
  55. Dans le Livre V, après l'abandon du pouvoir par Arthur, la plupart des personnages n'acceptent pas son choix et l'appellent par réflexe « Sire. » Arthur répond 17 fois au cours du Livre : « Arrêtez de m'appeler Sire. » (source forum Kaamelottite)
  56. L’article Légende arthurienne présente la liste des nombreux auteurs qui ont participé à l’élaboration des légendes.
  57. « Arthur est une espèce de chewing-gum que tout le monde a mâché à tous les siècles. […] Moi, ce qui me manquait, c’était de parler du quotidien de ces héros-là. […] Je ne suis pas respectueux de la légende arthurienne. »
    Alexandre Astier, Salon du livre de Paris, 24 mars 2007, source vidéo sur YouTube
  58. Interview de Joëlle Sevilla, Aux sources de Kaamelott, Acte I : Les Mœurs et les Femmes, DVD Kaamelott Livre II : L’intégrale, M6 Vidéo
  59. Un "Hélias" apparaît cependant dans la légende arthurienne, bien que longtemps avant la naissance d’Arthur. Le Cycle du Graal, Première Epoque : La naissance du Roi Arthur, Jean Markale
  60. « Les Chevaliers de la Table Ronde portent des armures du XVIe siècle ! Je sais que ce n’est pas logique mais je l’assume. »
    Historia n° 717, septembre 2006, p. 77, entretien avec Alexandre Astier
  61. Le Parisien, 14 mars 2006, disponible sur le site de CALT
  62. Satellifax, 16 mars 2006, disponible sur le site de CALT
  63. Le Progrès, 18 septembre 2006, disponible sur le site de CALT
  64. Cf critique négative de Julien Thomas sur imedias.biz
  65. cf ecranlarge.com
  66. 20 Minutes, 27 novembre 2006, interview d’Alexandre Astier, disponible sur le site 20minutes.fr
  67. J’irai loler sur vos tombes #17
  68. Annonce sur le site On En A Gros
  69. Kaamelott le film 2012 : Kaamelott au cinéma (spoilers A.Astier) sur www.lemag-vip.com/, 3 avril 2011
  70. Il s'agit d’une citation inspirée de La Bible de Jérusalem (Mt 5,3 : « Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux. »)
  71. RTL, 22 septembre 2005, interview radiophonique d’Alexandre Astier
  72. Détail de la pièce sur le site de la troupe. Consulté le 21 février 2011
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