Joigny

Joigny

47° 58′ 59″ N 3° 23′ 51″ E / 47.9831, 3.3975

Joigny
Image illustrative de l'article Joigny
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Bourgogne
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Canton Joigny
(chef-lieu)
Code commune 89206
Code postal 89300
Maire
Mandat en cours
Bernard Moraine
2009-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Jovinien
Site web ville-joigny.fr
Démographie
Population 10 333 hab. (2006)
Densité 230 hab./km²
Gentilé Joviniennes, Joviniens
Géographie
Coordonnées 47° 58′ 59″ Nord
       3° 23′ 51″ Est
/ 47.9831, 3.3975
Altitudes mini. 78 m — maxi. 213 m
Superficie 44,89 km2

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Joigny est une commune française située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne.

Ses habitants sont appelés les Joviniens ou les Maillotins.

Sommaire

Géographie

Situation générale

La ville de Joigny est située au centre du département de l'Yonne, à 27 km au nord d'Auxerre, 30 km au sud de Sens, 75 km à l'ouest de Troyes et à 147km au sud-est de Paris, sur les bords de l'Yonne (rivière) en Bourgogne.

Communes limitrophes

Histoire

Du Néolithique à l'Antiquité

Le site est occupé à la période néolithique, toutefois, la ville actuelle est fondée pendant l'époque romaine par Flavius Jovinius Préfet de la milice romaine en Gaule en 369[1] (Joviniacum en latin). Puis durant l'époque mérovingienne, c'est la construction d'une place forte à la fin du Xe siècle par Raynard le vieux, comte de Sens, qui marquera la naissance de la ville actuelle, fondée officiellement en 996. Un incendie ravagea la ville en 1530, n'épargnant que peu de maisons de bois (parmi lesquelles la maison de l'arbre de Jessé).

Le Moyen Âge

Jusqu’à la Révolution française, la ville était pourtant en Champagne : le comte de Joigny était le premier pair de cette province.

La ville primitive fut construite sur un promontoire de la cuesta du plateau d’Othe, dominant la large rivière, qui servait à la fois de protection et de voie de communication. Son pont, sa riche vallée propice aux pâturages et à la culture tant vivrière que céréalière, et sa situation stratégique furent à l'origine de sa richesse, notamment grâce à la culture de la vigne sur les coteaux calcaires (au moins jusqu’à l’apparition du phylloxera).

Sur le plateau, la vaste forêt d'Othe, qui occupe les deux-tiers de la surface de la commune, permit la construction des maisons à pans de bois dont la ville s’enorgueillit encore; l’écorce des chênes fournit le tan nécessaire aux nombreuses tanneries - elles comptèrent jusqu’à 140 fosses - situées sur la rive gauche d’un bras du Tholon, le ru des tanneries.

En 1080, Geoffroy Ier, comte de Joigny, baron de Joinville[2], fonde dans le quartier vigneron de Saint-André le prieuré Notre-Dame de Joigny[3], placé sous la tutelle clunisienne, à l'emplacement d'une chapelle dédiée à saint Georges : les premiers moines viennent du prieuré de La Charité dont Gérard de Cluny, par ailleurs bâtisseur du prieuré de La Charité, devint le premier prieur. L'église prieurale est consacrée le 14 septembre 1085 par l'archevêque de Sens Richer II et deviendra au fil des siècles et des modifications, notamment de la façade au XVIe siècle, l'actuelle église Saint-André[4].

En 1333 un document établit l'inventaire de la léproserie de Saint Denis de Léchères située sur le territoire de la paroisse de Cezy (aujourd'hui Joigny) et qui remonterait au début du XIIIe siècle. La léproserie disposait d'une chapelle, d'un chapelain et d'un cimetière. Pour s'assurer des revenus elle disposait également d'une exploitation rurale (granges, étables, porcheries, etc., de vignes et d'un port d'embarquement sur l'Yonne. Outre les tonneaux de vin, le port Folet permettait d'acheminer des bois et des charbons provenant de la vallée du vrain et de ses alentours. Chaque année une foire se tenait aux environs de la léproserie. En 1334 l’archevêque de Sens Guy de la Brosse fit don de la léproserie au Chapitre de paris qui possédaient des vignes dans son environnement. Cette possession dura jusqu'à la fin du XVe siècle[5]. Durant l’Ancien Régime, Joigny est chef-lieu de comté et siège de nombreux offices.

De la Révolution à aujourd'hui

Lors de la Révolution française, Joigny devient chef-lieu de district puis sous-préfecture à la création des départements ; qualité qu’elle perd en 1926 pour n’être plus que chef-lieu de canton.

La ville a été victime des bombardements durant la Seconde Guerre mondiale. La place Saint-Jean a d'ailleurs été fortement touchée par ces bombardements tout comme la porte Saint-Jean ainsi que la maison du Bailli où la façade avant y fut soufflée. Elle fut ensuite rénovée puis rétablie monument historique comme avant guerre.

La ville accueillait depuis 1949 le 28e groupe géographique, qui est l'unique unité de géographie militaire de l'Armée de terre. Suite à la réforme de la carte militaire, cette unité est destinée à être transférée à Haguenau dans le Bas-Rhin, l'État soutenant en contrepartie l'activité de la commune par un plan de redynamisation d'un montant de 3 millions d'euros[6]. La même année, le groupe Stypen, filiale de Bic, délocalise sa production en quittant Joigny pour la Seine-et-Marne[7]

À partir de 2005, Joigny compte 10 100 habitants et 223 habitants au km².

Héraldique

Article détaillé : Armorial des communes de l'Yonne.
Blason de Joigny

D'azur à la ville en perspective d'argent mouvant de la pointe, les bâtiments girouettés et ajourés du même, essorés de gueules, maçonnés de sable, la porte ouverte du champ et dans cette ouverture un maillet d'or, le manche en haut.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1977 2008 Philippe Auberger UMP  
2008 élection annulée le 25/09/08 Bernard Moraine DVG  
2008 2009 Jean-Pierre Balloux   Président de la délégation spéciale
2009 2014 Bernard Moraine[8] DVG  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[9] et Cassini[10])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5 357 5 132 5 176 5 251 5 537 5 494 6 741 6 787 6 455
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
6 575 5 971 6 239 6 400 6 317 6 468 6 494 6 218 6 299
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
6 254 6 057 6 172 5 697 6 610 6 671 7 143 6 077 7 289
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006    
7 144 9 698 10 972 9 644 9 697 10 032 10 333    

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Histogramme
(Évolution de la population de joigny - 1793-2006)

Événements

Le 11 juillet 2007, la ville maillotine fut l'hôte de l'arrivée de la quatrième étape du Tour de France 2007, commencée 193 km plus au nord, depuis la commune de Villers-Cotterêts. Elle a vu gagner le Norvégien Thor Hushovd lors d'un sprint exaltant devant l'Hôtel de ville, en 4 h 37 min 47 s.

La ville a aussi accueilli l'Équipe de France de football lors de son match à Auxerre face à la Géorgie comptant pour les éliminatoires de l'Euro 2008. Ils ont dormi dans l'Hôtel de La Rive gauche pendant deux jours.

Plus récemment, Joigny et la côte Saint-Jacques ont accueillis tour à tour les équipes du Real Madrid, du Milan AC et de l'Ajax Amsterdam, équipes affrontant l'AJ Auxerre lors de la phase de poule de la Ligue des champions de l'UEFA 2010/2011.

Économie

  • Joigny dispose d'un petit aérodrome ouvert à la circulation aérienne (code OACI : LFGK).

Lieux et monuments

La ville de Joigny domine l'Yonne.
  • le Centre hospitalier, d'abord fondé en 1328 par Jeanne de Joigny comme "hôpital de Tous les Saints" il fut reconstruit à la fin du XVIe siècle sous l'appellation d' "hôpital Neuf-lez-Pont". Détruit lors des guerres de Religion et reconstruit en 1732. Pendant la Révolution il servit de prison puis les bâtiments furent loués pour être utilisés comme salpêtrière, centre d'internement pour les prisonniers de guerre et enfin comme caserne sous Louis Bonaparte. C'est en 1841 que le bâtiment est démoli et reconstruit pour devenir en 1848 l'hôpital actuel.
  • Église.

Église Saint-André : Dalle funéraire, XIIIe siècle, en pierre de Guillaume, comte de Joigny, il est représenté tête nue, mains jointes, les pieds appuyés sur un chien est vêtu d'une longue robe à plis serrés fixée à la taille par une ceinture. De chaque côté à ses pieds deux angelots tournés vers le gisant, Classé Monuments historiques au titre objet, 1992

Dalle funéraire du XVe siècle en pierre effigie gravée d'un prêtre, Classé Monuments historiques au titre objet, 1992 Elle porte l'inscription : "Ambia] nemis diocesis prior hujus ecclie de Joigny. Obüt ... virginis ... requiescat in pace Amen".

Église Saint-Jean : Groupe sculpté de 7 personnages, 1er quart du XVIe siècle, classé Monuments historiques au titre objet, 1992

Tombeau d'une comtesse de Joigny pierre XIIIe siècle Provient de l'abbaye de Dilo. Il est en forme d'autel plein composé d'un sarcophage rectangulaire décoré sur sa face de quatre arcatures trilobées, reposant sur des colonnettes à chapiteaux, abritant quatre petits personnages en pied, deux hommes et deux femmes en costume du XIIIe siècle. À l'extrémité, du côté de la tête, une admirable petite figure d'homme monté dans un arbre, au pied duquel deux reptiles. La statue est couchée, les mains jointes, les pieds posant sur un chien.

Église Saint-Thibault

Statue polychrome, 4e quart du XIVe siècle, en pierre d'Étienne Porcher agenouillé, classé Monuments historiques au titre objet, 1992

  • Son centre-ville comprend plusieurs maisons à pans de bois typiques (maison de l'arbre de Jessé, maison du Bailli)
  • Un château Renaissance, « le château des Gondi », surplombe la ville, avec quelques beaux hôtels particuliers
  • L'hôtel restaurant « La côte Saint-Jacques », 3 étoiles dans le « Guide Michelin », dirigé par Jean Michel Lorain, est une des plus grandes tables de France
  • Un vin gris est produit sur la Côte St-Jacques. Il bénéficie d'une AOC : « Bourgogne Côte Saint-Jacques »

Personnalités liées à la ville

Personnalités culturelles

Personnalités politiques

  • Philippe Auberger (RPR-UMP), maire de 1977 à 2008, député de 1987 à 2007. Nommé par Jean-Louis Debré au Conseil de la politique monétaire de la Banque de France.

Culture

Jumelages

Joigny est jumelée avec 5 villes :

Vignoble

En 1731 un article du Mercure de France tout en les classant dans les vins de champagne explique par l'exposition des vins de la côte Saint-Jacques que ceux-ci sont meilleurs que ceux d'Auxerre.

En 1807, la revue l'Épicurien français distingue parmi les vins de Joigny La côte Saint-Jacques qui "semble avoir retenu un goût de pierre à fusil des cailloux du milieu desquels s'élèvent les ceps qui le fournissent". Au XIXe siècle, la côte saint-Jacques était le principal cru des vins de la ville de Joigny, cultivé sur 49 hectares, cette appellation comprenait la côte saint-Jacques, le haut de Saint-Jacques, les Ronces, la Croix-Guémard, le Muscadet. Le sol est calcaire mêlé de silex et d'argile dans la partie haute et de carbonate de chaux dans la partie basse. Les 2/3 du cépage sont du Vérot mousseux, le reste du Pineaux (ou pinot) noir et blanc, de la Houche cendrée ou pineau gris avec de l'Épicier et du Plant de roi. Dans la première moitié du XIXe siècle le vignoble produisait 25 hectolitres par hectare, mais du fait de la concurrence et de la baisse des prix les propriétaires ont cherché à améliorer la productivité en abandonnant les pineaux et en utilisant des engrais afin de produire jusqu'à 75 hectolitres par hectare et de ne fabriquer plus que des vins gris qui se gardent moins bien mais se vendent mieux à Paris.

En 1866, A Jullien décrit les vins qui viennent du pinot comme "légers, délicats et fin" avec de la "sève et un peu de bouquet"; par contre les vins issus de vignes peuplées de plants communs sont plus colorés mais moins fins "mais encore de bonne qualité". Les meilleurs crus de 3e classe se nomment Saint-Thibault, aux poules, Vaux-Larnoult, les Chambugles, les Clos, les Chauffours, les Mignottes, les Madeleines. Chantepuce et sonnerosse pour des vins ordinaires de deuxième qualité. Les jaucheroys, les Gueurées, la Chaume-au-Baril, la Voie-Blanche, les Chaillos, le Petit-Tuot pour les vins ordinaires de troisième qualité.

À l'Exposition universelle de 1867 les "Côte Saint-Jacques de joigny : le Dupuis-Lermat de 1865, le virgile-Bouret de 1861, le J-B Ablan de 1861 ont obtenu une mention honorable

♦ Topographie de tous les vignobles connus, A Jullien, librairie d'agriculture et d'horticulture, Paris 1866

Notes et références

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Joigny de Wikipédia en français (auteurs)

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