Jean-Paul Belmondo

Jean-Paul Belmondo
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Jean-Paul Belmondo

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Jean-Paul Belmondo au festival de Cannes 2001.

Nom de naissance Jean-Paul Belmondo
Surnom Bébel
Naissance 9 avril 1933 (1933-04-09) (78 ans)
Neuilly-sur-Seine (France)
Nationalité Drapeau : France Française
Profession Acteur
Producteur
Directeur de théâtre
Films notables À bout de souffle
Un singe en hiver
Cartouche
Cent mille dollars au soleil
L'Homme de Rio
Pierrot le fou
Le Cerveau
Borsalino
Le Magnifique
Peur sur la ville
Flic ou voyou
Le Professionnel
L'As des as
Le Marginal
Itinéraire d'un enfant gâté

Jean-Paul Belmondo (né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine) est un acteur français de cinéma et de théâtre. Il a également été producteur de cinéma et directeur de théâtre. Alternant le genre populaire et les films d'auteurs, il est devenu en quelques années une des plus grandes vedettes du cinéma français, champion incontesté du box-office au même titre que Louis de Funès et Alain Delon à la même époque. En cinquante ans de carrière, il a attiré dans les salles près de 130 millions de spectateurs.

Il a tourné sous la direction de grands réalisateurs français, tels Alain Resnais, Henri Verneuil, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, François Truffaut, Claude Sautet, Jean-Pierre Melville, Claude Lelouch, Georges Lautner ou encore Gérard Oury ainsi qu'avec quelques réalisateurs étrangers comme Vittorio De Sica ou Mauro Bolognini. Un grand nombre de ses films sont devenus des classiques du cinéma français, comme Le Professionnel, Borsalino, À bout de souffle, Le Magnifique, Un singe en hiver, Pierrot le fou, Le Cerveau ou L'As des as.

Retiré du cinéma et des planches à la suite de problèmes de santé, il a toutefois tourné en 2009 dans Un homme et son chien de Francis Huster.

Sommaire

Biographie

Jeunesse et formation

Jean-Paul Belmondo est né à Neuilly-sur-Seine, le 9 avril 1933. Son père, Paul Belmondo (1898-1982), d'origine piémontaise et sicilienne, est né à Alger, département d'Alger, et fut un sculpteur de renom. Sa mère, Sarah Rainaud-Richard (1901-1994) est également artiste-peintre. Durant l'enfance de Jean-Paul Belmondo, la famille connaît quelques privations, Paul Belmondo ayant du mal à vivre de son art dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale et de l'occupation allemande[1].

Indiscipliné et peu enclin aux études, Jean-Paul Belmondo se passionne très jeune pour le sport (football, voitures, cyclisme...). Au lycée, il était gardien de but. Par la suite, il découvre la boxe qu'il va longtemps pratiquer en tant qu'amateur. Il mène durant son adolescence une courte carrière de boxeur, avec quatre victoires et un match nul en neuf combats[2]. À l'âge de seize ans, il est atteint d'une primo-infection de la tuberculose, ses parents l'expédient alors en Auvergne. C'est à cette époque, dans le calme et l'air vivifiant, que le jeune homme décide de devenir comédien. De retour d'Auvergne, il suit les cours de Raymond Girard. Il débute au théâtre en 1950 en interprétant La Belle au Bois Dormant dans les hôpitaux de la ville de Paris. Pendant six mois, Raymond Girard va l'aider à préparer le concours du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, où il est recalé mais admis en tant qu'auditeur libre en 1951. En janvier 1952, il repasse l'examen d'entrée mais échoue de nouveau. C'est seulement en octobre 1952 qu'il est enfin admis. Il devient l'élève de Pierre Dux. Ce dernier déclare un jour, qu'avec la tête qu'il a, il ne pourrait jamais prendre une femme dans ses bras, car cela ne serait pas crédible[3]. Jean-Paul Belmondo reste quatre ans au Conservatoire et y rencontre notamment Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Bruno Crémer, Pierre Vernier et Michel Beaune. Il participe également à des spectacles théâtraux sous la direction de Michel Galabru[4]. En 1953, il fait la connaissance d'Élodie Constant, danseuse sous le nom de "Renée Constant", qui devient sa compagne. Le couple mène une vie « de bohème », ce qui n'empêche pas les deux jeunes gens d'avoir une fille, Patricia, en 1954[5].

Les professeurs de Jean-Paul Belmondo continuent de ne pas tenir son talent en haute estime. En 1956, lors d'un concours du conservatoire, il interprète un texte de Georges Feydeau : le public l'acclame mais le jury le boude et lui décerne un simple accessit[3], lui interdisant ainsi l'entrée à la Comédie-Française. Les camarades de Belmondo le portent en triomphe pour le soutenir, tandis qu'il adresse un bras d'honneur au jury[6].

Carrière

Années 1950 : les débuts

En 1953, Jean-Paul Belmondo fait ses vrais débuts sur les planches dans deux pièces au Théâtre de l'Atelier, Médée de Jean Anouilh et Zamore de Georges Neveux dans des mises en scène d'André Barsacq. Le jeune acteur se réjouit de jouer dans une pièce d'Anouilh, pour laquelle il est par ailleurs crédité sous le nom de Jean-Paul Belmond : mais la tragédie s'avère un échec public, ce qui conduira Belmondo à déclarer « Médée est le premier bide de Jean Anouilh, et je joue dedans ! »[7].

En 1956, Belmondo joue dans le film Les Copains du dimanche, qui ne trouve pas de distributeur, et ne sortira qu'en 1967 : déçu du sort réservé au film, il retourne sur les planches, où il interprète des pièces de Feydeau et de George Bernard Shaw[8]. Sa carrière cinématographique débute vraiment avec un petit rôle, dans Sois belle et tais-toi, réalisé en 1958 par Marc Allégret : Belmondo y croise Alain Delon, également débutant[9]. La même année, Jean-Paul Belmondo est envisagé pour tenir l'un des rôles principaux du film Les Tricheurs : le réalisateur Marcel Carné hésite cependant entre lui et Laurent Terzieff. Après une longue indécision, Carné finit par choisir Terzieff, qu'il juge plus crédible pour un rôle d'intellectuel : il embauche cependant Belmondo pour tenir le rôle de l'un des acolytes du personnage de Terzieff, ce qui permet au jeune comédien d'apparaître régulièrement tout au long du film, et d'améliorer sa situation financière en touchant un bon cachet[10]. Belmondo retrouve ensuite Marc Allégret pour les besoins du film Un drôle de dimanche, avec Bourvil et Danielle Darrieux. Jean-Luc Godard, alors critique aux Cahiers du cinéma, juge le film exécrable mais loue le talent de Belmondo en qui il voit « le Michel Simon et le Jules Berry de demain ». Godard l'embauche ensuite pour jouer dans son court-métrage Charlotte et son jules : Belmondo inaugure ainsi une période de collaboration au mouvement dit de la Nouvelle Vague[11]. Toujours en 1958, Belmondo est rappelé sous les drapeaux dans un contexte de guerre d'Algérie, ce qui l'oblige à abandonner les représentations d'Oscar. Une fois démobilisé, il revient en France métropolitaine et se remet en quête de rôles, tout en décidant de se marier[12]. Le 17 janvier 1959, il épouse Élodie, sa compagne depuis plusieurs années. Le couple a déjà une fille, Patricia, née en 1954[13]. Ils auront deux autres enfants : Florence (1960) et Paul (1963).

Belmondo tient l'année suivante son premier rôle important dans À double tour, de Claude Chabrol. Le film connaîtra une carrière commerciale moyenne : Belmondo enchaîne avec un autre film de la Nouvelle Vague, À bout de souffle, de Jean-Luc Godard, qu'il considère comme a priori moins important que celui de Chabrol[14]. Enthousiasmé par les conditions de travail avec Godard[15], il tourne ensuite Classe tous risques, film policier réalisé par Claude Sautet, dont il partage la vedette avec Lino Ventura.

Avant même la sortie des films de Godard et Sautet, Belmondo achève la décennie en interprétant le rôle de d'Artagnan dans Les Trois Mousquetaires, dramatique télévisée réalisée par Claude Barma, tournée et diffusée en direct pour Noël 1959. Bien qu'en retirant un surcroît de notoriété, il n'apprécie guère ce premier tournage télévisuel, du fait des cadences imposées aux comédiens par les conditions du direct[16].

Années 1960 : le vedettariat

1960 est l'année de la révélation pour Jean-Paul Belmondo : À bout de souffle sort en mars et remporte un triomphe public et critique, s'imposant comme l'un des films-phares de la Nouvelle Vague. Quant à Jean-Paul Belmondo, il a enfin surmonté les réticences que les tournages de cinéma lui inspiraient en tant que jeune acteur de théâtre. Le mois suivant sort Classes tous risques : si le film de Sautet, sorti peu après celui de Godard, est éclipsé par ce dernier, il bénéficiera ensuite de multiples rediffusions télévisées[17]. Jean-Paul Belmondo devient au cours des années 1960 une figure de premier plan du cinéma français, et s'affirme rapidement comme un interprète aux multiples facettes, capable de tenir des rôles variés sous la direction des plus grand réalisateurs : il se distingue également comme un acteur très physique, appréciant de tourner sans doublure des scènes mouvementées.

Peu avant la sortie des films de Godard et Sautet, il tourne Moderato cantabile, réalisé par Peter Brook d'après Marguerite Duras, film médiocrement accueilli malgré sa sélection au festival de Cannes 1960[16]. Une fois révélé, il tourne dans plusieurs films italiens, dont La Viaccia, de Mauro Bolognini, avec Claudia Cardinale, et La Ciociara, de Vittorio De Sica, avec Sophia Loren[18]. Il retrouve ensuite Jean-Luc Godard pour Une femme est une femme, avant de tourner Léon Morin, prêtre sous la direction de Jean-Pierre Melville, film accueilli tièdement par le public et la critique[19]. Après un second film avec Melville, le polar Le Doulos, Jean-Paul Belmondo s'impose en héros d'aventures avec un film de cape et d'épée réalisé par Philippe de Broca : Cartouche est un triomphe en salles, dépassant les trois millions d'entrées[20].

Puis il joue dans Un singe en hiver réalisé par Henri Verneuil d'après le roman d'Antoine Blondin, et dont il partage l'affiche avec Jean Gabin. Très impressionné à l'idée de côtoyer Gabin, Belmondo s'entend finalement à merveille avec son partenaire. La fraternité entre les deux acteurs se retrouve chez les personnages du film, le dialogue de Michel Audiard faisant dire à Gabin, à l'adresse de Belmondo : « Môme, t'es mes vingt ans ! »[21]. Si le film obtient un succès commercial inférieur à celui escompté, il est apprécié de Blondin, et Audiard le considère à l'époque comme sa plus belle réussite[22]. Un singe en hiver montre en outre un Belmondo capable de tenir tête à l'écran à un grand comédien de la génération précédente. Après plusieurs autres films - parmi lesquels L'Aîné des Ferchaux de Jean-Pierre Melville, d'après Georges Simenon - il retrouve Philippe de Broca pour les besoins de L'Homme de Rio, film d'aventures au rythme endiablé, dont il partage la vedette avec Françoise Dorléac (sœur de Catherine Deneuve). Sorti en février 1964, L'Homme de Rio remporte un triomphe commercial, approchant les cinq millions d'entrées en France. Le 5 novembre 1963, Jean-Paul Belmondo est par ailleurs élu président du Syndicat français des acteurs[23].

Les succès s'enchaînent, allant du film d'aventures (Cent mille dollars au soleil, d'Henri Verneuil) au film dramatique (Week-end à Zuydcoote, du même réalisateur que le précédent). Il retrouve ensuite Philippe de Broca pour Les Tribulations d'un Chinois en Chine, comédie d'aventures à grand spectacle : sur le tournage, il tombe amoureux de sa partenaire Ursula Andress; son épouse demandera le divorce l'année suivante[24] et la presse internationale rend abondamment compte de la liaison entre les deux acteurs[25]. Puis il joue aux côtés d'Anna Karina dans Pierrot le fou (1965), qui marque l'apogée de sa collaboration avec Jean-Luc Godard, et remporte un succès à la fois critique et public[26]. Jean-Paul Belmondo envisage à l'époque, poussé par Ursula Andress, de tenter l'aventure du cinéma américain, mais renonce finalement au projet, se sentant peu à l'aise à Hollywood[27]. Il alterne les œuvres de pur divertissement, comme Le Cerveau, de Gérard Oury, et les films plus sombres comme La Sirène du Mississippi, de François Truffaut : ce dernier film, sorti en juin 1969, est médiocrement accueilli par un public sans doute déçu de ne pas retrouver l'image de héros positif et désinvolte qui a tant fait pour le succès de l'acteur au cinéma. Jean-Paul Belmondo achève la décennie en donnant la réplique à Annie Girardot dans Un homme qui me plaît, film de Claude Lelouch, qui ne rencontre pas son public[28].

Années 1970-80 : l'apogée du succès

Jean-Paul Belmondo entame la décennie 1970 avec Borsalino, film policier réalisé par Jacques Deray, dans lequel il partage la vedette avec son rival au box-office, Alain Delon. Le film remporte un triomphe commercial, approchant les cinq millions d'entrées. La collaboration Delon-Belmondo est cependant ternie par un procès opposant les deux acteurs à la sortie du film, Delon, producteur du film, ayant contrevenu aux modalités prévues en faisant figurer son nom deux fois sur l'affiche. Belmondo obtient finalement gain de cause[29].

En 1971, l'acteur fonde une maison de production, Cerito Films, dans le but de gérer plus efficacement sa carrière et de s'investir dans ses films de manière plus personnelle[30].

Durant les années 1970, Jean-Paul Belmondo tourne à un rythme soutenu, enchaînant les succès publics sous la direction de metteurs en scène comme Philippe de Broca, Henri Verneuil, Claude Chabrol ou José Giovanni : Les Mariés de l'an II, Le Casse, Docteur Popaul, La Scoumoune, Le Magnifique. En 1972, il débute une histoire d'amour avec l'actrice italienne Laura Antonelli.

En 1974, Belmondo connaît cependant une déception avec Stavisky d'Alain Resnais : si le film, contrairement à ce qui a pu être dit, n'est pas un four commercial, il remporte un succès bien moindre que celui auquel l'acteur est habitué. Belmondo, qui apprécie Stavisky, vit de surcroît très mal l'accueil médiocre réservé au film et à son réalisateur lors du festival de Cannes 1974. Dans les années suivantes, l'acteur préfèrera s'en remettre à des cinéastes plus « commerciaux »[31]. Stavisky est souvent considéré comme ayant nettement modifié la carrière de Jean-Paul Belmondo, qui s'oriente désormais presque exclusivement vers le cinéma de divertissement[32].

En 1975, Jean-Paul Belmondo remporte un très gros succès avec Peur sur la ville d'Henri Verneuil, dans lequel il exécute des cascades risquées, dont une scène où il apparaît suspendu à un hélicoptère au-dessus du vide. Belmondo retire du tournage quelques blessures, qui ajoutent à sa réputation. Si le succès public est plus que jamais au rendez-vous, son succès critique commence à décroître : il déclarera plus tard, « Pour l'intelligentsia parisienne, j'étais devenu un cascadeur, je ne savais plus jouer la comédie »[33]. Belmondo enchaîne polars, films d'aventures, comédies : L'Incorrigible de Philippe de Broca, dans lequel il s'amuse à camper un « anti-superman », L'Alpagueur de Philippe Labro, Le Corps de mon ennemi d'Henri Verneuil, L'Animal de Claude Zidi. A la même époque, un projet de nouvelle collaboration avec Jean-Luc Godard - une adaptation du livre de Jacques Mesrine L'instinct de mort - tourne court, une polémique par voie de presse opposant ensuite l'acteur et le cinéaste[34].

Entre 1978 et 1983, la carrière de Jean-Paul Belmondo connaît son apogée commerciale, chacun des films de l'acteur s'avérant un succès public[35]. Il enchaîne trois films réalisés par Georges Lautner : Flic ou Voyou, qui dépasse, pour la première fois dans la carrière de Belmondo, le million d'entrées sur Paris-périphérie[36], Le Guignolo, dans lequel il réédite sa cascade en hélicoptère, et Le Professionnel, ce dernier film dépassant les cinq millions d'entrées en France. En 1982, il dépasse encore le score du Professionnel avec L'As des as, réalisé par Gérard Oury, qui triomphe commercialement malgré des rapports de plus en plus tendus avec la critique, à laquelle Belmondo n'a pas souhaité montrer le film[37].

L'année suivante, Le Marginal, polar réalisé par Jacques Deray, est un nouveau triomphe public. Mais en 1984, Les Morfalous d'Henri Verneuil, tout en remportant un score très enviable, perd un million de spectateurs par rapport aux précédents succès de Belmondo[38]. Les films de l'acteur font désormais l'objet de critiques sur leur caractère répétitif. Ce trait se ressent en particulier sur la publicité de ses films policiers, de plus en plus centrée sur un Belmondo qui, unique point de mire, affecte sur de nombreuses affiches une pose de justicier, ou de « superflic », immuable[39]. Belmondo décide alors d'infléchir son image en revenant à la comédie pure, dans Joyeuses Pâques, réalisé par Georges Lautner d'après la pièce de théâtre de Jean Poiret. Tout en souhaitant se renouveler au cinéma, Belmondo manifeste également ainsi son envie de remonter sur les planches[40].

En 1985, Jean-Paul Belmondo tourne Hold-up, comédie policière d'Alexandre Arcady. Sur le tournage de ce film qui dépassera les deux millions d'entrées, il se blesse sérieusement en exécutant une cascade : à cinquante-deux ans, le temps des films d'action semble révolu pour lui[41].

Années 1980-90 : retour au théâtre

Jean-Paul Belmondo au festival de Cannes 1988.

En 1987, Le Solitaire, film policier réalisé par Jacques Deray, qui obtient moins d'un million d'entrées, est un échec commercial selon les critères habituels de Belmondo. L'acteur déclarera plus tard « Le Solitaire a été le polar de trop. J'en avais marre et le public aussi »[42]. Pendant 24 ans, Jean-Paul Belmondo avait toujours atteint le million d'entrées en France pour un film dont il était en haut de l'affiche. En effet, Le Solitaire est le premier film qui depuis 1963, n'a pas atteint un million d'entrées.

La même année, Robert Hossein lui propose de remonter sur scène. Belmondo saisit l'occasion et, près de 30 ans après avoir quitté les planches, interprète Kean de Jean-Paul Sartre d'après Alexandre Dumas, au Théâtre Marigny, de février à juin 1987, reprenant ensuite la pièce en septembre pour une prolongation de deux mois et demi. Enthousiasmé par son succès, Jean-Paul Belmondo se dit ravi d'avoir retrouvé sa vocation d'origine[43].

En 1988, Claude Lelouch lui offre le rôle de sa vie, avec Itinéraire d'un enfant gâté, l'occasion de s'écarter de son image cinématographique pour interpréter un rôle de composition. Belmondo, ravi de s'éloigner de son emploi habituel, retrouve avec ce film le succès commercial. Sa prestation lui vaut également d'obtenir le César du meilleur acteur, lors de la 14e cérémonie des César en 1989 : dès l'annonce de sa nomination, il avait pourtant précisé ne pas être intéressé par le prix, mais l'Académie passe outre en le lui décernant. Dédaignant ouvertement les César, Belmondo n'ira pas chercher son trophée[44].

Jean-Paul Belmondo s'éloigne ensuite du cinéma pour plusieurs années : il retrouve Robert Hossein pour une mise en scène de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand. Le spectacle, joué à partir de février 1990 (un mois avant la sortie du film tiré de la pièce, interprété par Gérard Depardieu), remporte un grand succès - attirant plus de deux cent mille spectateurs - et réalise en 1991 une tournée internationale, allant jusqu'au Japon. A son retour de tournée, Belmondo vend à Canal+ sa maison de production et fait l'acquisition du Théâtre des Variétés, dont il assure la direction[45].

Il ne revient à l'écran qu'en 1992, pour les besoins de L'Inconnu dans la maison, réalisé par Georges Lautner, puis laisse passer trois ans avant de tourner Les Misérables de Claude Lelouch, libre adaptation du roman de Victor Hugo dont une partie de l'action est transposée au vingtième siècle. Les deux films ne remportent pas un grand succès public, surtout pour ce qui est du film de Lautner[46]. L'acteur est désormais surtout actif sur les planches, où il est l'interprète de grosses productions théâtrales, comme Tailleur pour dames et La Puce à l'oreille, de Georges Feydeau, mis en scène par Bernard Murat. En 1996, le film Désiré, réalisé par Bernard Murat d'après la pièce de Sacha Guitry, est un échec public, victime notamment d'un circuit de distribution réduit[47].

En 1998, Patrice Leconte met en scène Jean-Paul Belmondo et Alain Delon dans 1 chance sur 2, comédie policière jouant ouvertement sur la nostalgie des anciens films du duo de Borsalino (Belmondo y exécute à nouveau, à 65 ans, une cascade accroché à un hélicoptère). Ce film, où les deux vétérans donnent la réplique à Vanessa Paradis, obtiendra finalement un score inférieur à celui escompté, dépassant à peine le million d'entrées[48].

La même année, Jean-Paul Belmondo interprète sur scène Frédérick ou le boulevard du crime, d'Éric-Emmanuel Schmitt. Il donne également son accord à Cédric Klapisch pour interpréter, aux côtés de Romain Duris, l'un des rôles principaux de Peut-être. Si cette fable de science-fiction ne remporte qu'un succès d'estime, Belmondo apprécie l'expérience du tournage. Fin novembre 1999, Jean-Paul Belmondo est hospitalisé à Brest à l’hôpital de La Cavale blanche, après avoir subi un malaise pendant une représentation de la tournée de Frederick ou le Boulevard du Crime[49]. Il doit ensuite observer un strict repos.

Années 2000

Empreinte de la main de Jean-Paul Belmondo sur le trottoir en face du Palais des festivals et des congrès de Cannes.

A partir de 2000, Jean-Paul Belmondo ne monte plus sur les planches. Au cinéma, il fait une apparition dans Les Acteurs, de Bertrand Blier. Amazone, tourné l'année précédente sous la direction de son vieux complice Philippe de Broca, sort à la sauvette en juillet 2000 et s'avère un désastre commercial[50].

En 2001, Jean-Paul Belmondo tourne pour la télévision, plus de quarante ans après sa précédente expérience, dans le téléfilm L'Aîné des Ferchaux. Belmondo tient le rôle tenu par Charles Vanel dans l'adaptation cinématographique de Jean-Pierre Melville tandis que le rôle naguère tenu par Belmondo est interprété par Samy Naceri. Il envisage de tourner ensuite pour la télévision une adaptation du Lion de Joseph Kessel (qui sera finalement interprétée par Alain Delon). Mais, le 8 août, un mois avant la diffusion de L'Aîné des Ferchaux, et alors qu'il se trouvait en vacances en Corse, chez son ami Guy Bedos à Lumio, près de Calvi, Belmondo est victime d'un accident vasculaire cérébral. Il est héliporté d'urgence à l'Hôpital Falconaja de Bastia. Bien que son état soit jugé sérieux, il est transféré dans la soirée vers l'Hôpital Saint-Joseph de Paris. Son accident de santé, qui le tient ensuite éloigné des plateaux comme des planches, est suivi d'une longue rééducation[51].

Le 29 décembre 2002, Jean-Paul Belmondo épouse à Paris sa compagne Natty à la mairie du 6e arrondissement. Natty Tardivel est une ancienne coco-girl de Stéphane Collaro qu'il a rencontrée en 1989 et qui partage sa vie depuis 13 ans. Michel Drucker est l'un des témoins de ce mariage. Parmi les invités, on peut citer : Claude Lelouch, Francis Huster, Bernard-Henri Lévy, Robert Hossein, Jean Rochefort, Jean-Claude Brialy et Jean-Pierre Marielle. Le 13 août 2003, à 70 ans, Jean-Paul Belmondo est père pour la quatrième fois d'une petite fille, Stella.

Jean-Paul Belmondo au festival de Cannes 2011, en compagnie de Barbara Gandolfi et de Gilles Jacob.

En avril 2007, il est promu commandeur de la Légion d'honneur.

Il a retrouvé en 2008, après sept ans d'absence, les plateaux de cinéma sous la direction de Francis Huster pour une nouvelle version de Umberto D. de Vittorio De Sica : Un homme et son chien, drame dans lequel il interprète un homme qui se retrouve du jour au lendemain à la rue. Le film n'est cependant pas un succès public[52].

En 2008, il se sépare de sa femme Natty. Il vit ensuite avec Barbara Gandolfi, femme d'affaires belge et ex-mannequin, ayant notamment à son actif une participation à la version flamande de L'Île de la tentation ainsi que les couvertures de Playboy et de P Magazine[53]. La vie privée de l'acteur et les activités de sa nouvelle compagne suscitent l'intérêt de certains médias et entraînent des tensions au sein de sa famille[54]. Fin juin 2010, Barbara Gandolfi est accusée dans la presse de profiter de Jean-Paul Belmondo par abus de faiblesse et escroquerie[55],[56].

En 2011, lors du festival de Cannes, il reçoit une Palme d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Il est accompagné au festival par Barbara Gandolfi. Un documentaire lui est consacré à cette occasion, Belmondo, itinéraire..., avec une diffusion simultanée sur France 2 et sur la Croisette[57].

Notoriété

Synthèse de la carrière artistique

Cinéma

Années 1950

Années 1960

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Théâtre

Années 1950

Années 1980/90

Télévision

Documentaires

Résultats au box-office français pour tous ses rôles principaux

Classement Film Année Box-office français
1 Le Cerveau 1969 5 547 000 entrées
2 L'As des as 1982 5 452 000 entrées
3 Le Professionnel 1981 5 243 511 entrées
4 Le Marginal 1983 4 949 000 entrées
5 L'Homme de Rio 1964 4 800 626 entrées
6 Borsalino 1970 4 710 000 entrées
7 Le Casse 1971 4 458 000 entrées
8 Flic ou voyou 1978 3 950 691 entrées
9 Peur sur la ville 1975 3 948 000 entrées
10 Les Morfalous 1984 3 612 000 entrées
11 Cartouche 1962 3 606 656 entrées
12 Cent mille dollars au soleil 1964 3 441 000 entrées
13 Joyeuses Pâques 1984 3 428 000 entrées
14 Itinéraire d'un enfant gâté 1988 3 254 000 entrées
15 L'Animal 1977 3 157 789 entrées
16 Week-end à Zuydcoote 1964 3 154 140 entrées
17 Le Magnifique 1973 2 895 000 entrées
18 Le Guignolo 1978 2 849 000 entrées
19 Les Mariés de l'an II 1971 2 822 567 entrées
20 Les Tribulations d'un chinois en Chine 1965 2 701 000 entrées
21 L'Incorrigible 1975 2 572 000 entrées
22 Hold-up 1985 2 323 387 entrées
23 Un singe en hiver 1962 2 124 000 entrées
24 À bout de souffle 1960 2 082 000 entrées
25 Docteur Popaul 1972 2 065 000 entrées
26 L'Héritier 1972 2 030 000 entrées
27 La Paysanne aux pieds nus (La Ciociara) 1961 2 024 000 entrées
28 Échappement libre 1964 2 007 088 entrées
29 Tendre Voyou 1966 1 970 023 entrées
30 La Scoumoune 1972 1 966 000 entrées
31 Peau de banane 1963 1 903 000 entrées
32 Ho ! 1968 1 774 000 entrées
33 Le Corps de mon ennemi 1976 1 771 161 entrées
34 Léon Morin, prêtre 1963 1 703 000 entrées
35 Classe tous risques 1960 1 725 000 entrées
36 L'Alpagueur 1976 1 533 183 entrées
37 Par un beau matin d'été 1965 1 506 000 entrées
38 L'Aîné des Ferchaux 1963 1 484 000 entrées
39 Le Doulos 1962 1 475 491 entrées
40 À double tour 1959 1 445 587 entrées
41 Un homme qui me plaît 1969 1 351 000 entrées
42 Pierrot le fou 1965 1 310 580 entrées
43 Le Voleur 1966 1 225 555 entrées
44 La Sirène du Mississippi 1969 1 221 000 entrées
45 Un nommé La Rocca 1963 1 193 000 entrées
46 1 chance sur 2 1997 1 056 000 entrées
47 Stavisky 1973 1 016 000 entrées
48 Les Misérables 1994 1 000 000 entrées
49 Moderato cantabile 1960 978 012 entrées
50 Les distractions 1960 955 037 entrées
51 Le Solitaire 1987 918 000 entrées
52 Peut-être 1999 652 000 entrées
53 Une femme est une femme 1961 549 000 entrées
54 L'Inconnu dans la maison 1992 413 794 entrées
55 Un homme et son chien 2008 202 264 entrées
56 Désiré 1995 134 000 entrées
57 Amazone 2000 78 000 entrées
Total - 129 719 242 entrées

Récompenses

Jean-Paul Belmondo au festival de Cannes 2011, lors de la remise de sa Palme d'honneur.

Bibliographie

  • Philippe Durant, Belmondo, Robert Laffont, 1999
  • Bertrand Tessier, Belmondo, l'incorrigible de Bertrand Tessier, Flammarion, collection Pop culture, 2009
  • Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche midi, 2009
  • Frédéric Valmont , Jean-Paul Belmondo : Itinéraire d'un enfant gâté, Didier Carpentier, 2008
  • Bernard Boyé , Les légendes du cinéma français - Jean-Paul Belmondo, Editions Autres Temps, 2009
  • Philippe Durant, Belmondo, Robert Laffont, 2011, nouvelle édition, revue et augmentée, 524 pages
  • Oriane Oringer, Belmondo, un demi-siècle de carrière, une Palme d'or et la rage de vaincre, Ed Exclusif, 2011, ISBN 9782848911021

Notes et références

  1. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 10-14
  2. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, page 22
  3. a et b Itinéraire d'un enfant gâté, Jean-Paul Belmondo s'offre un album pour ses 40 ans de carrière, Le Soir, 24 avril 1996
  4. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, page 55
  5. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 52-53
  6. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 59-63
  7. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, page 50
  8. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 66-67
  9. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 73-74
  10. Marcel Carné, La Vie à belles dents, Belfond, 1989, pages 255-256
  11. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 84-85, 89-90
  12. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 90-93
  13. Patricia Belmondo mourra dans un incendie en 1994
  14. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 95-96
  15. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 101-103
  16. a et b Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 112-113
  17. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 102-109
  18. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 122-125
  19. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 134-135
  20. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 139-143
  21. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 145-149
  22. Audiard par Audiard, René Chateau éditions, 1995 page 167
  23. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, page 178
  24. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 189-195
  25. Chronique du cinéma, éditions Chroniques, 1992, chapitre "1965"
  26. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 197-202
  27. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 216-217
  28. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 226-230
  29. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 232-234
  30. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, page 241
  31. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 260-261
  32. Jacques Zimmer, Le Cinéma fait sa pub, Edilig, 1987, page 95
  33. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, page 262
  34. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 203-204
  35. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, page 267
  36. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, page 270
  37. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 281-287
  38. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 291-293
  39. Jacques Zimmer, Le Cinéma fait sa pub, Edilig, 1987, pages 95-96
  40. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 293-295
  41. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 297-298
  42. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, page 299
  43. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 303-306
  44. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 309-312
  45. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 315-317
  46. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 321-326
  47. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 329-330
  48. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 333-337
  49. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 339-345
  50. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, page 346
  51. Gilles Durieux, Belmondo, Le Cherche-midi, 2009, pages 349-350
  52. Belmondo, chèque et échec de star, Le Point, 2 février 2009
  53. Belmondo Une liaison dangereuse, nouvelobs.com, 19 août 2010
  54. Belmondo dans la tourmente, Le Journal du Dimanche, 14 août 2009
  55. L’immobilier au cœur de l’escroquerie Belmondo, Lavieimmo
  56. Des écoutes accablent la compagne de Belmondo, Le Figaro, 6 août 2010
  57. Hommage à Cannes : Comment va Jean-Paul Belmondo ?, France-Soir, 18 mai 2011.
  58. Le Lombard, catalogue : Blueberry
  59. Planete-jeunesse : Cobra
  60. 5 Hottest French Movie Stars ever
  61. Jean Paul Belmondo à propos de "Charlotte et son Jules" sur ina.fr
  62. Belmondo dans "César et Cléopatre" (première apparition à la télévision de l'acteur) sur ina.fr

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Articles connexes

Liens externes


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