Jean-Louis-Ernest Meissonier

Jean-Louis-Ernest Meissonier
Jean-Louis Ernest Meissonier
Portait de Jean-Louis Ernest Meissonier

Naissance 21 février 1815
Lyon
Décès 21 janvier 1891
Paris
Nationalité Français Drapeau de la France
Activité(s) Peintre, sculpteur
Maître Léon Cogniet
Élèves Charles Meissonier, Lucien Gros, Édouard Detaille, Maurice Courant, Alphonse Moutte, Daniel Ridgway Knight, Georges Brétegnier, Louis Monziès
Mouvement artistique peintre académique
Œuvres réputées Le Siège de Paris

Jean-Louis-Ernest Meissonier, né à Lyon le 21 février 1815 et mort à Paris le 21 janvier 1891, est un artiste-peintre et sculpteur français, spécialisé dans le peinture historique militaire. Peintre très soucieux du détail authentique, il s'inscrit dans le mouvement de réalisme historique qui apparaît dans les arts plastiques sous le Second Empire.

Sommaire

Biographie

Très tôt, Meissonier fait preuve d'un talent certain pour le dessin. Adolescent, il dessine des têtes au fusain et à l'estompe chez un certain Julien Potier, peintre prix de Rome. Il entre dans l'atelier du peintre Léon Cogniet où il assiste notamment à la préparation de la peinture d'un plafond du Louvre représentant l'Expédition d'Égypte, une reconstitution historique qui lui permet d'avoir ses premiers contacts avec la peinture militaire.

C'est à 16 ans que Meissonier expose pour la première fois, au Salon de 1834. Il est successivement peintre d'éventails et d'images pieuses pour les éditeurs de la rue Saint-Jacques, puis s'essaie à l'illustration avec talent pour l'éditeur Curmer, avec notamment la publication de Paul et Virginie et de La Chaumière indienne de Bernardin de Saint-Pierre. Ses amis de l'époque sont Daumier et Daubigny.

Ernest Meissonier commence sa carrière de peintre dans un registre plus classique, avec des scènes de genre de la vie quotidienne : joueurs de cartes, joueurs d'échecs, homme attendant à sa fenêtre, fumeur, joueurs de boules. Il obtient un succès grandissant, à tel point qu'on en vient même à le comparer aux maîtres flamands auxquels il est d'ailleurs lui-même fort attaché.

Mais c'est en peignant des scènes militaires que l'artiste obtient les honneurs officiels (officier de la Légion d'honneur à 41 ans, commandeur à 52 ans). Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1861. Parmi ses tableaux héroïques, citons l'Apothéose impériale, la Retraite de Russie, les Cuirassiers à Waterloo.

Messonier applique systématiquement la même méticulosité d'historien dans tout le travail préparatoire de ses œuvres, ce qui fait de lui une référence en matière d'uniformologie.

En 1886, ce peintre prolifique avait à son actif quelque 400 tableaux. Il eut pour élève Truesdell Sangston Gaylord un Américain.

L’œuvre

Peinture de Meissonier : 1814, Campagne de France : Après la Bataille de Laon, Napoléon et son état-major derrière lui, de gauche à droite, Ney, Berthier, Flahaut (fils de Talley-rand); derrière Ney, tombant de fatigue, Drouot, et à sa gauche, Gourgaud[1],[2].

Jean-Louis-Ernest Meissonier fait partie des illustrateurs d'Honoré de Balzac avec cinq dessins illustrant la Comédie humaine : La Maison du chat-qui-pelote, Le Bal de Sceaux, La Bourse, La Femme abandonnée, La Femme de trente ans.

Il appartient au courant artistique académique, dit « pompier ». Il fut considéré de son vivant comme un maître comparable aux plus grands génies. La critique vantait dans ses œuvres l’harmonie de l’ordonnance, la justesse de la composition, de même que le charme de la couleur. Connu pour ses scènes de genre militaires napoléoniennes (réalisées sous le Second Empire), Meissonier a eu en son temps gloire et honneurs. Ses peintures sont sans doute les plus chères qui se soient vendues au XIXe siècle, ainsi entre 1884 et 1890 pouvait-t-il vendre certains de ces tableaux entre 100 000 et près de 200 000 francs de l'époque.

Une de ses œuvres les plus connues est le tableau intitulé Campagne de France, 1814[3]. D'un petit format assez inhabituel pour une peinture d'histoire militaire, ce tableau témoigne de son savoir-faire habile et minutieux. Malgré les dimensions réduites, la vaste étendue de la plaine désolée et le lourd ciel gris donnent de l'ampleur à la scène, tout comme la perspective dilatée autour de la figure centrale de l'Empereur, magnifié par un point de vue en léger contrebas. Les moindres détails sont restitués avec minutie. Le directeur de l'École des beaux-arts, Charles Blanc, disait d'ailleurs de Meissonier qu'il « peignait grandement en petit ».[réf. nécessaire]

Le public a découvert son activité de sculpteur après sa mort. Ses statuettes modelées en cire lui servaient à la préparation de ses tableaux[4].

En 1890, Meissonier participa, avec Pierre Puvis de Chavannes, Carolus-Duran, Félix Bracquemond, Jules Dalou, Auguste Rodin et Carrier-Belleuse, à la remise en route des activités de la Société nationale des beaux-arts, qui le choisirent comme président avec Dalou comme vice-président. Cette société recommença à organiser des expositions annuelles au Salon de Champ-de-Mars, traditionnellement une quinzaine après l’officiel Salon des Champs-Élysées, organisé par la Société des artistes français.

Quand il mourut l’année suivante, Pierre Puvis de Chavannes lui succéda avec Auguste Rodin comme vice-président. Il est inhumé à Poissy, où il vécut à partir de 1846 et dont il fut maire.

Anecdotes

Il était l'oncle du peintre Adolphe Steinheil.

Dans son interview avec Denise Glaser, Salvador Dali fait l'apologie du peintre[5].

Il fut un fervent adversaire de la peinture d’Édouard Manet qui servit sous ses ordres durant la guerre de 1870[6].

Œuvres

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Galerie

Notes et références

  1. Jean Louis Ernest Meissonier. Ses Souvenirs - Ses Entretiens, précédés d'une étude sur sa vie et son oeuvre, par M. O. Gréard. Librairie Hachette et cie - Paris, 1897.
  2. Site du ministère de la Culture - JOCONDE : Catalogue des collections des musées de France
  3. Campagne de France, 1814 est en fait le premier tableau d'un cycle resté inachevé des conquêtes napoléoniennes, qui valut à Meissonier un immense succès.
  4. Notice du Musée d'Orsay [1]
  5. Emission Discorama du 14/02/1971 [2]
  6. biographie Manet [3]

Liens externes


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