Jean-Jacques Barre

Jacques-Jean Barre

Pour les articles homonymes, voir Barre.

Jacques-Jean Barre (né le 3 août 1793 à Paris et mort le 10 juin 1855 à Paris) a été Graveur général des monnaies à la Monnaie de Paris de 1842 à 1855. Il est le dessinateur et graveur des deux premières séries de timbres-poste de France, les types Cérès et à l'effigie de Napoléon III.

Biographie

L'ordre de ses prénoms varie selon les publications : Jean-Jacques Barre en numismatique^[1] et Jacques-Jean Barre en philatélie^[2].

Barre entre comme ouvrier graveur vers 1810 à la Monnaie de Paris. Il succède au graveur général Nicolas-Pierre Tollier après sa mort en 1842.^[3]

Sous la Seconde République, il est chargé du dessin et de la gravure des billets de 500 et 1000 francs du type 1842. Il crée en 1848 la matrice pour le nouveau Grand sceau de la République et celui de l'Assemblée nationale. Il est aussi le dessinateur et graveur des premiers timbres-poste de France, à l'effigie de Cérès et de Napoléon III (Présidence et Empire), lesquels sont imprimés dans l'hôtel de la Monnaie par Anatole Hulot jusqu'en 1876.

La Seconde République ayant peu frappé de monnaies, hormis l'écu 5 francs repris au type Dupré, il doit attendre l'élection en décembre 1848 comme président de la République de Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, pour avoir des coins à graver. Il réalise, pour la courte période républicaine avant le coup d'État du 2 décembre 1851, la gravure des pièces de 5 francs et 1 franc à l'effigie de Louis-Napoléon tête nue. Puis, l'empire proclamé en 1852, il grave les mêmes pièces mais cette fois-ci avec la légende « Empire Français » et « Napoléon III Empereur ».

Malade, il démissionna de ses fonctions en 1855.

Son fils, Désiré-Albert Barre (Paris 6 mai 1818-29 décembre 1878) lui succède à ce poste de Graveur général des monnaies. C'est à lui que l'on doit notamment la gravure des monnaies et des timbres du Second Empire à l'effigie de Napoléon III à tête laurée. Il est également le père de la médaille de Sainte-Hélène. Il rompt cependant avec Hulot en 1866.

Le fils aîné de Jacques-Jean Barre, Jean-Auguste Barre (25 septembre 1811-1896), sculpteur de talent, et portraitiste attitré de la famille impériale, succède à son frère cadet en tant que Graveur général des monnaies en 1878 sous la III^e République mais n'occupe cette fonction qu'une année.

Voir aussi

Notes et références

1. ↑ Le Franc. Argus des monnaies françaises, Éditions les Chevau-légers, 4^e édition, 2001.
2. ↑ Sous la direction de Jean-François Brun, Le Patrimoine du timbre-poste français, Flohic Éditions, 1998 ; ainsi que le Spécialisé, catalogue des timbres de France classique de l'éditeur Yvert et Tellier
3. ↑ Pierre Jullien et Jean-Claude Rouy, La Philatélie en 366 questions, éd. Timbropresse, 2006, ISBN 2908101157, page 105.

Ce document provient de « Jacques-Jean Barre ».