Jean-Christophe Lagarde

Jean-Christophe Lagarde
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Jean-Christophe Lagarde
Bayrou Bercy 2007-04-18 n10.jpg

Parlementaire français
Date de naissance 24 octobre 1967
Mandat Député
Début du mandat juin 2002
Circonscription Cinquième circonscription de la Seine-Saint-Denis
Groupe parlementaire Nouveau Centre
Ve République

Jean-Christophe Lagarde, né le 24 octobre 1967 à Châtellerault (Vienne), est un homme politique français.

Après avoir quitté François Bayrou qu'il avait soutenu pendant la campagne présidentielle de 2007, il devient, le 19 juin 2007, député NC de la Ve circonscription de la Seine-Saint-Denis.

Maire de Drancy depuis mars 2001, Jean-Christophe Lagarde a été élu numéro deux du Nouveau Centre en devenant président exécutif du nouveau parti centriste lors du congrès de Nîmes du 17 mai 2008. Il est vice-président de la commission des lois de l’Assemblée nationale et depuis le 16 novembre 2010, 3e vice-président de l'Assemblée nationale.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Né à Châtellerault, il vit ses trois premières années à Montreuil. Sa famille s'installe à Drancy en 1970. Son père est informaticien et sa mère secrétaire[1].

Carrière politique

Il milite dès 1987 pour la campagne de Raymond Barre, et en 1989 il est élu conseiller municipal de Drancy sur la liste d'union RPR/UDF. En 1990, il adhère au Centre des démocrates sociaux.

La même année, il devient président des Jeunes démocrates sociaux (JDS) de la Seine-Saint-Denis pour lesquels il va s'investir à fond, jusqu'à délaisser ses études d'histoire. Il rencontre François Bayrou lors d'un congrès dans les Pyrénées en 1991.

Candidat de l'union UDF/RPR aux élections législatives de 1993 et de 1997, il est battu au premier tour par le député sortant Jean-Claude Gayssot.

Tête de liste de l'union de l'opposition aux élections municipales à Drancy en 1995, il met pour la première fois de l'histoire locale en ballotage le maire sortant Maurice Nilès, figure historique du Parti communiste français, grand résistant, ancien député et maire de la ville depuis trente-six ans. Celui-ci est cependant réélu dans une triangulaire avec le FN au second tour.

Il est élu président national des JDS en 1996 puis des Jeunes UDF en 1998 et le reste jusqu'en 2001.

En 1998, il est élu conseiller régional d'Île-de-France.

Lors des élections municipales du 11 mars 2001, Jean-Christophe Lagarde remporte dès le premier tour les élections municipales de la ville de Drancy avec 50,84 % des voix, après 66 ans de gestion communiste dans une des villes de la ceinture rouge.

Il est élu un an plus tard lors des élections législatives député de Drancy-Bobigny le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007), dans la cinquième circonscription de la Seine-Saint-Denis, par 22 voix de majorité, ravissant ainsi une circonscription ancrée à gauche depuis plus de 70 ans. Il fait partie du groupe parlementaire Union pour la démocratie française.

Il interpelle le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin, en octobre 2004, au sujet d'un disque de rap distribué par la municipalité de Bobigny qu'il juge offensant pour les forces de l'ordre. Suite à son initiative, le préfet a porté plainte et deux agents municipaux et un rappeur sont condamnés. La cour d'appel relaxe les agents publics et les artistes (procès en avril 2007) au tribunal de Bobigny pour cette affaire[2],[3]. Dans le même temps, il attaque un employé municipal syndicaliste pour diffamation pour un tract dénonçant la politique de l'emploi dans la ville de Drancy. Il lui demande 15 000 € de dommages et intérêts. La cour d'appel, le 16 avril 2008, relaxe le syndicaliste créant ainsi une jurisprudence Drancy[4].

Pour le référendum sur le TCE de mai 2005, Jean Christophe Lagarde est l'un des rares députés UDF, (avec Jean Lassalle), qui prône un « non » au traité établissant une Constitution pour l'Europe en dénonçant la fin de la volonté fédéraliste européenne, jugeant ce texte trop timoré et faisant la part trop belle aux partisans d'une Europe seulement économique et interdisant la création d'une Europe politique[5]. Les Drancéens donnent une nette majorité (73 %) au « non ». À l'automne 2005, il a une analyse différente des émeutes des banlieues[6] et dénonce la ghettoïsation d'une partie des Français et ses conséquences. Son analyse, très différente de celle du Ministre de l'Intérieur de l'époque (Nicolas Sarkozy ), lui vaut les foudres de l'UMP, Éric Raoult disant de lui qu'il est un « Sarkozy de l'UDF dans le 9-3 », et Roger Karoutchi, patron de l'UMP d'Île-de-France déclarant « C'est un sectaire qui est en train de mal tourner »[1]. Le 1er décembre 2006, il devient le plus jeune vice-président de l'Assemblée nationale.

Porte-parole de François Bayrou lors de la campagne présidentielle de 2007, il affirme ses divergences avec celui-ci lorsqu'il esquisse un rapprochement avec Ségolène Royal. Après le premier tour de l'élection présidentielle, il prend ses distances avec lui et se présente en candidat libre, après avoir refusé d'appeler à voter pour Nicolas Sarkozy. Lors des élections législatives de 2007, Jean-Christophe Lagarde se représente sans étiquette (ses documents de campagne feront mention des deux communes de sa circonscription Bobigny et Drancy en guise de tendance politique) pour un second mandat tout en étant investi sans l'avoir demandé par l'UDF/Mouvement démocrate[réf. nécessaire]. Il est réélu au second tour le 17 juin avec 59,87 % des voix.

Deux jours après son élection, il annonce son adhésion au groupe Nouveau centre, groupe composé d'anciens parlementaires UDF qui avaient soutenu Nicolas Sarkozy entre les deux tours des présidentielles[7],[8]. Pourtant, le 14 février 2008, il signe, avec 16 autres personnalités politiques de tous bords, l'« Appel du 14 février » pour une vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne[9].

Suite au refus de la loi rétroactive à l’Assemblée nationale, et sur proposition de Jean Christophe Lagarde, le Nouveau centre fait alliance avec le Fetia Api (Financement : 870 000 d’euros pour le Nouveau Centre et 30 000 euros pour le Fetia Api). Le Fetia Api (« Nouvelle étoile ») est un parti politique de la Polynésie française, proche de l'UDF puis du Nouveau Centre qui le soutient (afin notamment de pouvoir bénéficier du financement public des partis politiques, plus aisé pour les partis qui se présentent outre-mer)[10].

En 2008, lors des élections municipales, Jean-Christophe Lagarde remporte à nouveau dès le premier tour les élections municipales de la ville de Drancy avec 69,5 % des voix et emporte 42 sièges des 49 qui composent le conseil municipal[11].

Membre du groupe d'études sur le problème du Tibet de l'Assemblée nationale[12], il est élu vice-président de l'Assemblée nationale le 16 novembre 2010, en remplacement de Maurice Leroy, nommé ministre de la Ville dans le gouvernement Fillon III.

Positionnement politique

Dans l'émission C dans l'air sur France 5, il s'est prononcé par exemple en faveur de la légalisation du cannabis, estimant que cela poserait certes « des problèmes de santé publique, qui se posent de toute façon même avec la prohibition » mais que « les gains en termes de sécurité publique seraient considérables, car on pourrait ainsi éviter que se constituent à tous niveaux les mafias de la drogue »[13].

En 2004, il a voté contre la Loi sur les signes religieux dans les écoles publiques, dénonçant à la veille des régionales une manipulation électoraliste qui n'avait pas de réel objet, puisque les cas problématiques se comptaient sur les doigts d'une main.

Pour réaliser une mosquée à Drancy, en évitant que cela ne crée des tensions, il reconnaît avoir menti à un journaliste du Parisien qui lui demandait si la ville avait un tel projet quelques jours avant les élections municipales de 2008 :

« Oui, je vous ai volontairement caché que ce serait une mosquée. Je voulais montrer la normalité d’un tel projet. Contrairement à tous ces maires qui annoncent dans les médias qu’ils veulent une mosquée, moi, je l’ai faite. Je n’ai pas voulu l’annoncer à la population car cela aurait forcément créé des tensions. De cette façon, son ouverture n’a fait peur à personne. Comme nous le voulions, c’est un lieu d’intégration et d’ouverture. La mosquée n’est aux mains d’aucune communauté, assure l’élu. Maghrébins, Pakistanais et Égyptiens, tous prient ensemble et accueillent les autres communautés religieuses lors de chaque fête. C'est d'ailleurs cette mosquée qui fut choisie par le président du CRIF pour montrer la capacité d'avoir un dialogue fraternel au sein de la République entre Juifs et musulmans »

Article connexe : Hassen Chalghoumi.

Le journal en ligne Riposte laïque dénonce le mensonge et l’atteinte aux principes de la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905[14]. En 2008, Jean-Christophe Lagarde a publié un livre (Les Hypocrisies Françaises aux éditions du Cherche Midi) dans lequel il revient sur cette décision et où il argumente la nécessité pour l'État de trouver la place de l'Islam en France afin d'éviter que cette religion ne soit une arme aux mains d’États étrangers. Dans cet ouvrage, il dénonce ce qu’il appelle « les blocages et les illogismes de la société française ».

Détail des mandats et fonctions

Mandats actuels :

Anciens mandats :

Partis politiques :

  • Membre du Nouveau Centre depuis le 19 juin 2007
  • Président exécutif du Nouveau centre depuis le 17 mai 2008

Vie privée

Il est marié[16] avec Aude Lavail-Lagarde, ancienne militante de l'UDF du Languedoc et actuellement adjointe au maire de Drancy et conseillère régionale d'Île-de-France. Le couple Lagarde a trois enfants.

Publications

Notes et références

  1. a et b Jean-Christophe Lagarde, l'homme qui rêve de « faire péter le système », Le Figaro, 3 mars 2007
  2. À Bobigny, le procès d'un rap trop cru, Libération, 24 avril 2007
  3. Le rap peut-il évoquer les violences policières ?, L'Humanité, 25 avril 2007
  4. La Gazette des Communes
  5. Anna Borrel, « Lagarde, un centriste contre le Traité de Lisbonne », dans Marianne, 11 février 2008 [texte intégral] 
  6. « Jean-Christophe Lagarde La rage d'un jeune maire de banlieue », dans Le Monde, 1er novembre 2006 [texte intégral] 
  7. L'ex-Modem Jean-Christophe Lagarde rejoint le Nouveau centre, Le Nouvel Obs, 19 juin 2007
  8. Trois questions à Jean-Christophe Lagarde, Le Point, 20 juin 2007
  9. L'Appel républicain de Marianne dans Marianne nº565 du 16 février 2008.
  10. Julien Martin, « Comment les alliés de Sarkozy ont touché le jackpot à Tahiti », Rue89, mis en ligne le 28 novembre 2007, consulté le 26 juin 2010
  11. Nouveau conseil municipal, ministère de l'Intérieur, 9 mars 2008. Consulté le 24 mars 2008
  12. Groupe d'études sur le problème du Tibet
  13. http://www.rue89.com/droguesnews/cannabis-bayrou-aussi-est-contre-la-depenalisation
  14. Jeanne Bourdillon, « Jean-Christophe Lagarde, la mamamouchi de Drancy, et sa petite mosquée chérie », Riposte laïque, mardi 9 septembre 2008, [1], consulté le 6 octobre 2008
  15. . Bernard Kouchner laisse sa place à MAM, article sur le site du Parisien, par J.Cl. publié le 16 novembre 2010
  16. « Drancy: le système Lagarde : Sa garde rapprochée », dans L'Express, 11 octobre 2007 [texte intégral] 

Liens externes



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jean-Christophe Lagarde de Wikipédia en français (auteurs)

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