Allaoua Zerrouki

Allaoua Zerrouki

Allaoua Zerrouki

Allaoua Zerrouki, né en 1917 à Sidi Aich, en Petite Kabylie (Algérie) et décédé en novembre 1968 à Paris, est un chanteur algérien de musique kabyle. Il est l'un des grands maitres de la chanson kabyle.

Quatre grands noms se détachent dans les années 50 : Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem, Allaoua Zerrouki, et le chanteur des jeunes de cette époque Cherif Kheddam. Les trois premiers sont, sur le plan artistique, profondément influencés par le Chaâbi qu'ils ont pratiqué tous les trois avant d'arriver en France où ils ont subi d'autres influences et fait des carrières très différentes.

Sommaire

Biographie

La Kabylie déversa la plus grande partie de sa population sur Alger où ces gens courageux, chassés par la misère, venaient chercher du travail dans la capitale qui s'industrialisait depuis la fin de la première guerre mondiale, restreignant ainsi sa dépendance à l'égard de la Métropole.

La famille Zerrouki ayant émigré très tôt à Alger, le petit Allaoua grandit comme les autres enfants de la Casbah, partagé entre l'école primaire et l'école de la rue. Doué d'une belle voix, surnommé plus tard la « voix du rossignol », il fut attiré par la chanson alors qu'il venait à peine de sortir de l'adolescence. Il devint « le chanteur » de nombreux groupes d'amateurs qui animaient les fêtes familiales de ceux qui ne pouvaient « se payer » un grand cheikh. Son répertoire, il le puisait dans celui des grand maitre de l'époque : Hadj Mrizzk, pour le quel il avait une grande admiration, Hadj Menouer, véritable encyclopédie de la chanson Chaâbi et enfin Hadj El Anka dont il admirait les prouesses instrumentales. Toutes ces influences sont sensibles dans le genre qu'il s'est taillé à sa mesure pour faire une carrière professionnelle. Il mena la vie aventureuse des artistes jusqu'à la deuxième guerre mondiale, prêtant sa voix aux orchestres amateurs et son talent de batteur aux orchestres professionnels quand les batteurs étaient absents, jouant du tar.

A la déclaration de guerre il fut mobolisé dans les Ardennes où il subit le sort de l'armée française. Démobilisé après l'armistice, il vécut toute l'occupation allemande à Paris comme ouvrier d'usine, puis se souvenant qu'il avait des connaissances artistiques, il participa à l'animation des soirées orientales dans les cafés nord-africains. Son rôle de batteur le conduisait dans l'orchestre de Mohamed Jamoussi, qu'il accompagna longtemps, d'abord au café de la mosquée, ensuite au Koutoubia, cabaret orientale de la rue des Écoles où il fit danser la grande Badia et accompagna Ahmed Wahby, vedette du cabaret en 1947. C'est la qu'il fit la connaissance de Mohammed El Kamal qui ébloui par la beauté de sa voix, l'encouragea à chanter en soliste et lui conseilla d'apprendre à jouer d'un instrument pour s'accompagner. Allaoua suivit ce conseil judicieux et, avec ardeur, se mit seul à la guitare. L'oreille formée à la musique, il maitrisa le jeu de l'instrument en deux ans. Entre temps il s'était mis à composer les œuvres kabyles pour constituer son répertoire personnel. C'est de cette époque que date « Ines, Ines », «Téléphone », et « Yaachaq del Bal » qui ont fait son succès dès qu'il les eut enregistrés chez Pacific. Il n'en continuait pas moins à se produire avec l'orchestre de Moh Said Oueblaid qui l'avait accompagné pour ses enseignements chez Pacific et qui faisait, toutes les fins de semaines, la joie des ouvriers maghrébins de chez Renault, dans un café juste en face de l'usine. Les années 50 virent l'épanouissement de cette belle voie romantique et des possibilités de ce jeune compositeur plein de talent qui prenait une conscience de plus en plus claire de sa valeur d'artiste. Il s'était une spécialité du Stikhbar où excellait, faisant au moins aussi bien que les cheïkhs qu'il admirait tant.

La mort le surprendra en novembre 1968, au sommet de sa carrière : une crise cardiaque allait faire taire pour toujours la plus belle voix qu'a connue la chanson kabyle.

Discographie

Volume III - Les Artistes Arabes Associés

Sidi Aïch

Aya Froukh Ammis Nelhor

El Babour Boulahouachi

Athassekourth

Ya Rabbi Elfadlik Mokor

Aya Aziz Atas Itezhidh

Netkhilek Ya Tir

Elhaf Nettout

Ayetsbir

Aya Guellid Moulana

Liens externes

Bibliographie

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