Jacques Philippe Avice

Jacques Philippe Avice

Jacques Philippe Avice , né à Paris le 27 novembre 1759 et mort à Paris le 26 octobre 1835 était un militaire français.

Sommaire

Biographie

Jacques Philippe Avice entra comme soldat dans le 11e régiment de dragons le 18 janvier 1779, et y servit jusqu'au 12 juin 1783, époque à laquelle il passa comme fourrier dans la maison militaire du comte d'Artois.

Capitaine de hussards au service d'une puissance alliée de la France le 20 mai 1787, il rentra comme Lieutenant de gendarmerie dans l'armée française le 20 novembre 1791.. Nommé capitaine au 71e régiment d'infanterie le 29 février 1792, il passa, en la même qualité, au 12e de dragons le 9 octobre suivant, et fit la campagne de cette année et des six premiers mois de l'année suivante à l'armée du Nord. Promu premier lieutenant-colonel le 10 mars 1793, au 9e régiment de hussards (8e de la même arme), il fut nommé le 26 juin suivant chef de brigade du 11e régiment de hussards, devenu 29e de dragons, et fit les guerres des ans II et III à l'armée du Rhin.

Le jour même de son arrivée à cette armée, il débuta par une action d'éclat lors de la reprise des lignes de Wissembourg. On avait deux fois essayé vainement d'enlever les redoutes de Berchem, occupées par l'ennemi. Avice, à la tête de son régiment, les emporta de vive force, et dans une charge qu'il exécuta contre les émigrés, bien supérieurs en nombre, il les culbuta, leur tua beaucoup de monde et les mena battant jusque dans les bois de Haguenau. Le général en chef vint lui-même témoigner toute sa satisfaction au régiment, et il accorda, sur le champ de bataille même, des récompenses aux braves qui lui furent désignés par le colonel.

Employé à l'armée de l'Ouest en l'an IV, il revint à celle du Rhin en l'an V. Pendant la retraite du général Moreau, il commanda toute la cavalerie que l'on put rassembler pour la défense de Kehl. Il eut, dans différents engagements sous le fort de Kehl, deux chevaux blessés sous lui, et reçut lui-même un coup de sabre.

Appelé à l'armée d'Italie, il y fit les campagnes des ans VIII et IX, et y commanda la cavalerie de l'aile droite. Le 4 nivôse an IX, au passage du Mincio, il ne restait à la fin de la journée que lui et 4 officiers du régiment en état de combattre, tous les autres avaient été tués, blessés ou faits prisonniers. Les jours suivants, il se rendit maître de Vérone et y resta jusqu'à l'arrivée d'une division française. En garnison dans différentes places d'Italie, de l'an X à l'an XIII, il fut créé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et officier de l'Ordre le 25 prairial suivant.

De l'an XIV à 1809 il fit la guerre en Italie, à Naples, en Calabre et en Allemagne.

En 1807, il reçut l'ordre de quitter la division de dragons pour aller soutenir la division Molitor, et ce ne fut que par des efforts réitérés et des charges vigoureuses qu'il parvint à empêcher que cette division ne fut tournée par la cavalerie ennemie. Les services qu'il rendit pendant cette campagne furent récompensés par la croix de chevalier de l'ordre de la Couronne de Fer, qui lui fut accordée le 28 décembre 1807. Il reçut du roi Murat la décoration de l'ordre royal des Deux-Siciles le 24 octobre de la même année.

En 1809, en Italie, conjointement avec le 28e de dragons, le colonel Avice el son régiment exécutèrent une charge contre le régiment de dragons de Savoie qui soutenait une batterie de 14 pièces, le mirent en pleine déroute et s'emparèrent des pièces. Cette action valut une seconde fois à cet officier supérieur, et sans doute par erreur[1], la croix de chevalier de la Couronne de Fer (décret impérial du 14 juin 1809).

Créé baron de l'Empire le 12 novembre 1809[2] puis nommé général de brigade le 6 août 1811, il fut appelé au commandement du département de l'Ariège le 30 novembre suivant, et employé a l'armée de réserve des Pyrénées le 29 février 1812.

Le 16 mars 1813, il fut placé à la tête d'une des brigades du 3e corps de cavalerie de la Grande Armée, avec laquelle il fit la campagne de Saxe. Général de division depuis le 23 août 1813][3], il fut obligé de rentrer en France pour cause de maladie, au mois de septembre suivant et fut investi du commandement du département de l'Oise[4] le 19 janvier 1814.

Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis[4] le 20 août 1814, et commandeur de la Légion d'honneur le 23 du même mois[4], il conserva son commandement jusqu'au 9 juin 1815, époque à laquelle il demanda sa retraite pour cause d'infirmités.

Mis en disponibilité, et destiné à être employé aux remontes et aux inspections de cavalerie, le baron Avice a été admis à la pension du retraite le 9 septembre 1815.

Le baron Avice était copropriétaire d'une fabrique de tuiles, briques et carreaux au hameau méen des Fourneaux, dans les années 1820[5].

Mort le 26 octobre 1835, il repose à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, dans la 38e division ; sa sépulture a été restaurée en 2001 par le Souvenir français[6].

Armoiries

Figure Blasonnement
Ornements extérieurs Barons de l'Empire français.svg
Blason à dessiner.svg
Armes du baron Avice et de l'Empire

Écartelé : au 1, d'or, à un casque taré de face de sable sommé d'une aigrette de gueules; au 2, du quartier des Barons militaires de l'Empire ; au 3, d'argent, au dextrochère au naturel, rebrassé de sinople, armé d'une épée haute en pal de gueules, au 4, d'azur, à la licorne effrayée d'or, au comble d'or chargé d'un vol ouvert de sable.[7],[8],[9],[10]

Annexes

Bibliographie

  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 1, L'auteur, 1820 [lire en ligne (page consultée le 19 nov. 2009)]  ;
  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 3 [détail des éditions] (notice BNF no FRBNF372738769)  ;

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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