Jacques Peyrat

Jacques Peyrat
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Jacques Peyrat
Jacques Peyrat.jpg
Jacques Peyrat en septembre 2006 à Nice.

Parlementaire français
Date de naissance 18 octobre 1931
Mandat Député
1986 - 1988
1997 - 1998
Sénateur
1998 - 2008
Circonscription Alpes-Maritimes
Groupe parlementaire FN (1986-1988)
RPR (1997-2002)
UMP (2002-2008)
Ve République

Jacques Peyrat, né le 18 octobre 1931 à Belfort (Territoire de Belfort), est un avocat et homme politique français[1]. Il a été député des Alpes-Maritimes de 1986 à 1988 et de 1997 à 1998, maire de Nice de 1995 à 2008, sénateur des Alpes-Maritimes de 1998 à 2008 et président de la communauté d'agglomération Nice-Côte d'Azur de 2002 à 2008.

Jacques Peyrat est issu d'une famille de militaires originaire de l'est de la France. Il s'installe à Nice en 1946 puis mène des études de droit, d'abord à Nice puis à Paris où il fait la connaissance de Jean-Marie Le Pen. Il s'engage avec ce dernier dans la Légion étrangère et participe à la guerre d'Indochine à partir d'avril 1954. Revenu en France, il entame une carrière dans l'immobilier puis devient cadre chez Mobil Oil. Reprenant ses études de droit, il obtient son certificat d'aptitude à la profession d'avocat en 1968. Inscrit au barreau de Nice, il acquiert une certaine réputation en tant qu'avocat pénaliste. En 1977, le cerveau présumé du « casse du siècle » Albert Spaggiari le choisit pour assurer sa défense.

Parallèlement à ses études puis à sa carrière professionnelle, il s'engage en politique dès 1947 d'abord chez les gaullistes, puis après la guerre d'Indochine, au sein de la droite giscardienne. Figurant sur la liste de Jean Médecin à l'élection municipale de 1965, il devient conseiller municipal de Nice. En 1973, il rejoint le Front national qui vient d'être créé et s'y impose comme le leader local. Ses scores électoraux sont modestes jusqu'aux élections législatives de 1986 qui le conduisent à l'Assemblée nationale. Il y siège jusqu'en 1988 et intensifie dans le même temps son implantation locale, comme en témoigne sa victoire dans le canton de Nice-14 en 1992-1993. Toutefois, il ne parvient pas à se faire élire député. Il quitte le Front national en septembre 1994 et fonde un mouvement local, l'Entente républicaine. Soutenu par Jacques Médecin, il remporte assez largement l'élection municipale de 1995 et devient maire de Nice. Il rejoint le RPR en juin 1996 et est élu sous cette étiquette député de la deuxième circonscription des Alpes-Maritimes en 1997 puis sénateur des Alpes-Maritimes en 1998. Conduisant une liste d'union de la droite, il est réélu maire de Nice en 2001. À la tête de la ville, Jacques Peyrat mène une politique d'assainissement des finances municipales, de baisse légère des impôts et réalise la construction de grands équipements comme le tramway.

Lors de l'élection municipale de 2008, l'UMP lui refuse l'investiture au profit de Christian Estrosi, lequel devient maire de Nice. Peu après, Jacques Peyrat perd également son poste de sénateur. Resté dans la vie politique, toujours président de l'Entente républicaine, et s'étant rapproché du Front national, de Nissa Rebela et du RPF, il entend se présenter en 2014 à la prochaine élection municipale de Nice.

Sommaire

Biographie

Origines, études et famille

Jacques Peyrat naît à Belfort le 18 octobre 1931, dans une famille de militaires. Son père, Noël Peyrat, est un officier de l'armée à la réputation austère[2], et sa mère, Simone née Boisselier[3], une artiste[4]. Alors enfant durant l'invasion allemande de la Seconde Guerre mondiale, il s'enfuit avec sa mère et sa grand-mère[5],[6]. À l'âge de quatorze ans, sa mère les quitte, et il vivra avec son père et son frère[4]. En 1946, la famille Peyrat s’installe à Nice. Il est scolarisé au lycée Masséna[7] où l'un de ses professeurs est le futur homme politique Charles Ehrmann[8].

Il obtient son baccalauréat philosophie en 1948[9] et entame des études de droit à l'Institut d'études juridiques de Nice[9] puis se rend à Paris, à la Faculté de droit, place du Panthéon, pour effectuer son année de licence[5]. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Jean-Marie Le Pen, lui aussi étudiant en droit et alors président de la « Corpo », avec lequel il se lie d'amitié[10],[11]. Il fait ainsi partie en janvier 1953 de l'expédition de secours d'étudiants volontaires, organisée par Le Pen pour porter assistance aux populations sinistrées des inondations qui venaient de frapper les Pays-Bas[12].

En tant qu'étudiant à Paris, il faisait partie d'une organisation opposée à l'UNEF qui soutenait l'Indochine française. Son engagement était justifié par le fait qu'il jugeait que la France « se délitait » depuis 1936[5]. La défaite de l'armée française en 1940 l'avait marqué alors qu'il était enfant et la Libération s'était selon lui suivie d'un effondrement des mœurs et des valeurs[5].

Engagement militaire

En novembre 1953, alors qu'ils viennent tous deux de terminer leur licence, Jacques Peyrat et Jean-Marie Le Pen décident avec un autre de leur camarade, Pierre Petit, de s'engager pour l'Indochine où la guerre fait rage[12]. Ils signent à la caserne Reuilly-Diderot de Paris un « contrat à durée indéterminée », lequel était valable pour l'Extrême-Orient et aussi longtemps que le conflit en Indochine se poursuivrait[13]. Ils effectuent d'abord un passage par l'école d'officiers de réserve de Saint-Maixent dans les Deux-Sèvres[14]. Puis en avril 1954, Jacques Peyrat devient, avec Jean-Marie Le Pen, sous-lieutenant au 1er bataillon étranger de parachutistes, lequel était basé sur un piton près de Hải Phòng[9]. Ils sont ensuite tous deux envoyés à Caravelle, un hebdomadaire du service de presse de l'armée destiné aux membres du corps expéditionnaire et basé à Saigon[15]. Les troupes françaises se retirant sur ordre de Pierre Mendès France, ils sont tous deux démobilisés en octobre 1955 et se quittent sur le port de Marseille[9].

Lors de la guerre d'Algérie, Jacques Peyrat est démobilisé mais il sera toutefois actif en s'engageant dans l'OAS. Il indique qu'à cette occasion, il « servait de relais » en métropole pour conduire en Italie les personnes recherchées par le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage[16]. S'exprimant sur son engagement militaire, il déclara : « nous nous battions (...) pour l'Indochine française. Après je me suis battu pour l’Algérie française, et maintenant je me bats pour la France française. Donc finalement (...) mon combat n'a pas changé[5]. »

Carrière professionnelle

Après l'Indochine, il est successivement agent immobilier de 1956 à 1958, inspecteur commercial puis attaché de direction au sein de la compagnie pétrolière Mobil Oil à Paris de 1958 à 1966, et promoteur immobilier dans une société qu'il a créée[9]. Il décide par la suite de reprendre ses études de droit et obtient son certificat d'aptitude à la profession d'avocat en 1968[9],[17]. Il s'inscrit en décembre de la même année[9] au barreau de Nice et devient un avocat pénaliste connu et réputé[17],[18],[2]. Peu à peu, il fait figure de notable à Nice ce qui le servira lors de son ascension politique[17]. En 1977, il est choisi par Albert Spaggiari, organisateur présumé du plus gros hold-up du XXe siècle en France (plus de 7 millions d'euros dérobés, 26 millions en euros constants), pour être son avocat. Jacques Peyrat le connaissait depuis la guerre d'Indochine où Spaggiari avait lui aussi été parachutiste[5]. Il est présent dans le bureau du juge d'instruction lorsque Spaggiari s'échappe[19]. Par ailleurs, il fait acquitter Dominique Poggi, l'un des chefs présumés du casse[2]. Il reste avocat jusqu'en 2004[20] ou 2006[16] selon les sources, puis reprend cette activité le 20 avril 2011[20] en tant qu'« avocat polyvalent à dominante pénale »[21].

Peyrat intègre également le monde associatif : en 1961, il fonde le Cercle parachutiste de Nice qu'il anime durant vingt-cinq ans[9] et dont il devient le président[3], ce qui lui vaut la médaille d'argent de la Jeunesse et des Sports.

Vie privée

Jacques Peyrat est divorcé et remarié. De son premier mariage, qui a lieu peu après son retour d'Indochine[9], il a deux enfants (Gilles et Alain)[3]. Le 18 janvier 1986, il épouse Monique Mari en secondes noces[3], laquelle est issue d'une vieille famille de Coaraze dans l'arrière-pays niçois et aussi l'une des grandes familles de la bourgeoisie niçoise[22],[23]. L'un de ses cousins fut Alexandre Mari, maire de Nice dans les années 1920[23]. Très présente aux côtés de son mari, surnommée parfois « Hillary », elle crée en 1996 l'association Nice Présence qui récolte des fonds au profit des enfants et des personnes âgées en difficulté[22].

Parcours politique

Les débuts

En 1947, âgé de seize ans, il adhère au Rassemblement du peuple français (RPF), tout juste créé par le général de Gaulle. Après l'Indochine, il milite d'abord au Centre national des indépendants et paysans (CNI) puis plus tard chez les Républicains indépendants (RI) de Valéry Giscard d'Estaing[17]. C'est sous cette première étiquette qu'il se présente lors des élections législatives de 1962 à Nice, où il perd face à l'avocat gaulliste Pierre Pasquini (UNR)[9].

Lors de l'élection municipale de 1965, le maire de Nice de l'époque, Jean Médecin, qui se représente, le place sur sa liste[24], probablement pour saluer son engagement en Indochine ainsi que dans la Légion étrangère où lui aussi avait combattu à la fin de la Première Guerre mondiale[5]. La liste de Jean Médecin remporte nettement l'élection avec 53,7 % des voix et la totalité des sièges, face notamment à la liste gaulliste menée par le général Louis Delfino[25]. Jacques Peyrat fait donc son entrée au conseil municipal de Nice et en est alors l'un des plus jeunes de ses membres[26]. Il confiera bien plus tard que Jean Médecin lui a « tout appris de la gestion territoriale et de la ville de Nice », lui a fait connaître le niçois[5] et il l'appellera « mon maître »[27]. En 1966, à la mort de Jean Médecin, il soutient l'élection de Jacques Médecin, le fils du précédent, à la tête de la ville[28]. Il n'est pourtant pas intégré à la liste de ce dernier pour les municipales de 1971[28].

Front national

En 1973, il rejoint le Front national qui venait tout juste d'être créé. Rapidement il en devient le chef de file à Nice et le secrétaire départemental, s'imposant face aux autres cadres locaux : Charles Dufour et Gérard de Gubernatis, lequel est issu d'une vieille famille du comté de Nice[17] et bâtonnier des avocats du barreau de Nice[29],[26]. La progression du FN est d'abord lente. Lors de l'élection municipale de 1983, le parti réalise un score d'à peine 2,62 %[30] face à la liste du maire sortant Jacques Médecin (66 % des voix[31]) et à celle du socialiste Max Gallo.

Ascension

En 1986, alors que les élections législatives se font au scrutin proportionnel par listes départementales, Peyrat mène la liste du Front national dans les Alpes-Maritimes. Celui-ci est alors en pleine ascension après la percée réalisée aux élections européennes de 1984. Le FN obtient 20,88 % des suffrages dans le département (30 % à Nice[30]) et deux députés : Jacques Peyrat et Albert Peyron, responsable du parti à Cannes. Ils siègeront à l'Assemblée nationale jusqu'en 1988 dans le groupe Front national. Peyrat ne parvient en effet pas à se faire réélire lors des élections législatives de 1988 qui se déroulent de nouveau au scrutin majoritaire. Se présentant dans la troisième circonscription des Alpes-Maritimes, il échoue avec 24,69 % des suffrages face à Rudy Salles (UDF), n'atteignant pas le second tour[32].

Néanmoins, le score réalisé montre le début d'un ancrage important dans la ville. Ainsi lors de l'élection municipale de 1989, la liste FN qu'il mène parvient à rassembler 18,29 % des suffrages au premier tour et 19,67 % au second, soit 26 974 voix[33]. Le maire sortant Jacques Médecin (46,76 % au second tour[33]) est réélu pour la cinquième fois consécutive malgré sa mise en cause dans des affaires politico-financières. Mais son score est en nette baisse par rapport au précédent scrutin municipal et surtout, à sa droite apparaît une nouvelle force politique qui a su attirer à elle une partie des électeurs médecinistes[34]. Jacques Peyrat retrouve ainsi le conseil municipal, en compagnie de six de ses colistiers[35]. L'atmosphère est plutôt cordiale entre les deux hommes et leur opposition se fait « à fleurets mouchetés[28] ». Le groupe Front national vote d'ailleurs le budget municipal[34]. Plus tard Peyrat affirmera qu'il appréciait Médecin[28] et se qualifiera de « médeciniste »[36]. Leurs relations sont depuis longtemps facilitées par le fait qu'ils sont tous deux des hommes de droite convaincus et des antigaullistes[24]. Lorsque Peyrat sera maire, il renommera le forum Masséna, en plein cœur de Nice, en l'honneur de celui qui fut à la tête de la ville durant vingt-quatre ans[37].

En 1992, figurant sur la liste FN conduite par Jean-Marie Le Pen en Provence-Alpes-Côte d'Azur, laquelle réalise un score de 27,26 % dans les Alpes-Maritimes[38], il est élu conseiller régional et le restera jusqu'à sa démission en 1995[3]. Lors de trois élections cantonales partielles successives de 1992 à 1993, il se présente dans le canton de Nice-14 qui est notamment composé des quartiers défavorisés des Moulins et de Saint-Augustin[17]. Il y affronte entre autres la candidate UDF et conseillère municipale Marie-Jeanne Murcia. Celle-ci semble favorite de par son profil, pied-noir dans un canton comprenant beaucoup de rapatriés, et de par les fonctions qu'elle occupe au sein de la politique de logement social de la ville[39]. Lors du troisième et dernier scrutin, en juin 1993, Jacques Peyrat sort néanmoins victorieux avec un score de 57 %[40]. Il semble qu'outre son implantation locale et la progression du FN au niveau national, Jaques Peyrat ait bénéficié des fruits de sa campagne contre les scandales de corruption qui avaient touché Nice ainsi que de l'aide d'une partie des réseaux de l'ancien maire Jacques Médecin[17], encore vivaces, lequel affichait alors sa proximité et même son soutien au parti de Jean-Marie Le Pen[41]. Jacques Peyrat est alors le seul conseiller général FN dans les Alpes-Maritimes, l'un des trois en France[42], et l'un des seuls membres de ce parti à avoir été élu au scrutin majoritaire sous cette étiquette[43]. Mais c'est à l'occasion de cette élection cantonale qu'il affiche pour la première fois des velléités d'indépendance vis-à-vis du parti frontiste[17].

Lors des élections législatives de 1993, Jean-Marie Le Pen, croyant pouvoir gagner, décide de se présenter dans la troisième circonscription des Alpes-Maritimes, obligeant Peyrat à se rabattre sur la plus difficile deuxième circonscription, composée du centre-ville de Nice et de quartiers résidentiels. Il y affronte Christian Estrosi (RPR) et arrive en tête au premier tour avec 31,16 % des voix, avant de s'incliner d'une courte tête au second avec un score de 48,42 %[44]. La campagne intense du PCF et la mobilisation des représentants de la communauté juive contre le candidat FN ne sont pas étrangères à la victoire d'Estrosi[45],[40]. La même année, les ennuis de santé du maire de Nice Honoré Bailet, qui a succédé à Jacques Médecin, plongent la ville en pleine incertitude[45]. Jacques Peyrat joue sur le registre de la dénonciation de la corruption, de l'abandon de la ville, du chômage et de l'insécurité, tout en bénéficiant de l'appui de Médecin, alors exilé à Punta del Este en Uruguay[45]. Il progresse fortement dans l'opinion et un sondage Sofres réalisé en juin 1993 pour le RPR, indique même qu'il serait en mesure de remporter la mairie en cas d'élections anticipées[45]. Honoré Bailet démissionnant de son poste en octobre, nombreux sont alors ceux qui, dans les rangs de la majorité municipale, prétendent au fauteuil de maire. L'état-major parisien du RPR doit alors trouver un remplaçant afin d'éviter que Jacques Peyrat et le FN ne mettent la main sur la mairie. Ce sera Jean-Paul Baréty, alors sixième adjoint au maire[45]. Peyrat critique alors une décision parisienne, prise sans consultation des Niçois[45]. En mars 1994, C'est Baréty qu'il affronte lors de l'élection législative partielle dans la deuxième circonscription[46] ; l'élection de Christian Estrosi ayant été annulée par le Conseil constitutionnel[47]. Mais encore une fois, il échoue dans sa tentative de conquérir le siège de député[46] avec 43,51 % des voix au second tour[30].

Départ du Front national

Imputant cette nouvelle défaite à l'étiquette Front national, qu'il conçoit dorénavant comme un obstacle dans son ascension politique, il prend la décision de quitter le parti frontiste début septembre 1994[46]. À cette occasion il déclare : « Je me retire d'une forme d'action politique qui vient de montrer ses limites[48]. » Dans l'hebdomadaire Minute, il explique : « J'en ai assez que nous jouions les éternels Poulidor, il n’y a pas d’autres solutions pour emporter la mairie de Nice que de mettre son étiquette FN dans sa poche. J’espère que Jean-Marie Le Pen comprendra qu'en proposant aujourd’hui une autre forme d’action politique au niveau local, je ne fais que tracer le chemin qui nous permettra à terme de ne plus être diabolisés. L'efficacité politique doit primer sur tout le reste[49],[50] ». Lors de la campagne municipale de 1995, il avance que ce sont ses divergences de vues sur la stratégie à adopter par le FN (il était partisan d'un rapprochement avec la droite classique) ainsi qu'une contestation du comportement « d'intolérance et d'ostracisme » affichée selon lui par ce parti, qui l'ont amené à le quitter[9]. Ces critiques qu'il avait émises devant le bureau politique du FN, avaient d'après lui conduit ce dernier à désigner Jean-Pierre Gost, un cadre niçois du parti, pour mener la liste frontiste aux municipales de 1995, avant même donc le départ de Jacques Peyrat[9].

Malgré son départ, il indique qu'idéologiquement il n'a pas varié. Ainsi dans Nice-Matin, il assure : « je n'ai pas changé d’un iota et je continue de partager l'essentiel des valeurs nationales du parti de Jean-Marie Le Pen[49] », et sur France Info et France Inter, il déclare : « Les électeurs du Front national savent que, au fond de moi, sur le plan des grandes valeurs nationales, ils me trouveront toujours à leurs côtés, je n'ai pas changé »[48].

Conquête de la mairie

Après sa démission du Front national, il crée un parti politique local, l'Entente républicaine, sur le modèle du Rassemblement républicain de Jean et Jacques Médecin[46]. Cette structure lui permet de s'affranchir des partis nationaux et de développer sa stratégie « localiste »[17]. Dès lors, débarrassé de l'étiquette Front national, il parvient à rassembler autour de lui des personnalités et notables de la ville, notamment en vue de l'élection municipale de 1995. Ainsi Gilbert Stellardo, propriétaire de plusieurs hôtels et surtout président de la puissante Chambre de commerce et d'industrie Nice Côte d'Azur se rallie à lui[51]. Peyrat le met en deuxième position sur sa liste. Sa présence lui permet notamment de gagner la confiance des professionnels du tourisme, nombreux à Nice[52]. Le reste de la liste est également composé d'un grand nombre de socioprofessionnels à l'expérience politique faible : professeurs d'université, médecins, avocats, commissaires de police, directrices d'écoles, un directeur de la succursale niçoise de la Banque de France, un représentant des patrons de la région, etc.[53],[54],[9], mais aussi d'anciens élus de Jacques Médecin[48]. Il fait également en sorte que les communautés ethniques, culturelles ou religieuses importantes de la ville soient représentées : pied-noire, juive, arménienne, corse[17].

Alors qu'au même moment se prépare l'élection présidentielle, il assiste aux réunions organisées par les trois candidats de droite : Jacques Chirac, Édouard Balladur et Philippe de Villiers, dans le but d'obtenir l'investiture de leur parti, mais en vain[9]. La même tentative auprès de Jean-Claude Gaudin, alors président UDF de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, rencontre l'opposition des représentants de la communauté juive de Nice, laquelle pèse environ seize mille voix[9]. Il rend par la suite visite à Jacques Médecin, incarcéré depuis novembre 1994 dans une prison près de Grenoble, qui lui apporte son soutien[17] et lui demande de placer sa seconde fille, Anne-Laure, sur sa liste, ce qu'il fera[28]. Peyrat apparaît alors comme le successeur naturel de Médecin, ce qui a son importance dans une ville « orpheline » de son ancien maire[55]. Bien que moins expansif[46], son style rappelle d'ailleurs celui de ce dernier : autorité affirmée et très forte personnalité[17],[53]. Il tranche avec celui de son principal adversaire, le maire sortant RPR Jean-Paul Baréty, plus effacé. Celui-ci est secondé par Patrick Stefanini, énarque et haut-fonctionnaire, proche de Jacques Chirac, directeur de cabinet du président du RPR Alain Juppé[40], et dépêché à Nice par les instances nationales du parti[56]. Jacques Peyrat dénonce l'intervention de ce dernier, jugée illégitime, dans l'élection municipale : « Laissez les Niçois s'arranger entre eux »[56]. Il mène une campagne de terrain, multiplie les réunions publiques[56] et s'appuie sur les réseaux qu'il a su se constituer à partir des anciens partisans de Médecin. Ses proches contrôlent des comités de quartier dans les zones populaires de la ville et utilisent des petites entreprises d'entretien et de gardiennage travaillant dans les grands immeubles de Nice, afin de faciliter la distribution par leurs militants des documents de campagne du candidat[40].

En juin 1995, au premier tour, la liste de Jacques Peyrat arrive en tête avec 33,99 % devant celle de Jean-Paul Baréty (26,23 %), la liste socialiste de Paul Cuturello (19,86 %) et celle du Front national de Jean-Pierre Gost (12,51 %), toutes quatre qualifiées pour le second tour[57]. Celui-ci conduit à la nette victoire de Jacques Peyrat avec 58 065 voix soit 42,30 % des suffrages, devant Jean-Paul Baréty (31,82 %). Les listes de gauche et frontiste diminuent en pourcentage par rapport au premier tour, avec respectivement 18,34 % et 7,54 %[57]. La victoire de Jacques Peyrat est fêtée le soir même sur la place Masséna[36]. Faisant allusion à son départ du parti, le responsable du FN Jean-Pierre Gost déclarera : « Jacques Peyrat a privé la France d'une victoire éclatante[53] ».

Mairie de Nice

À son arrivée à la tête de la ville, Jacques Peyrat doit faire face à une situation financière difficile qui limite ses marges de manœuvre. La ville est alors la plus endettée de France avec un passif de 2 300 euros par habitant[54]. Avec son premier adjoint chargé des finances, Gilbert Stellardo, ils réduisent les dépenses de la municipalité, dissolvent ou privatisent certaines associations ou sociétés para-municipales mises en place par Jacques Médecin, et profitent de la faiblesse des taux d'intérêt des emprunts[58]. En sept années, la dette de la ville est réduite de moitié et sa capacité d'autofinancement passe de 0 à 91 millions d'euros[54]. Jacques Peyrat revoit à la baisse les taux de fiscalité locale en 1999 et 2000 puis les laisse inchangés jusqu'à la fin de son deuxième mandat[59],[60]. Si ces taux deviennent inférieurs aux autres villes de taille comparable[59], en valeur absolue les impôts locaux restent parmi les plus élevés des villes de plus de 50 000 habitants[61]. Sa gestion des finances de la ville est saluée par la presse lors de son second mandat. Ainsi en décembre 2004, dans le journal Les Échos, Nice figure parmi les « sept bons élèves de France en finances publiques », et Nice-Matin titre « Nice parmi les villes les mieux gérées ». En 2008, le magazine Challenges la classe au 10e rang des « collectivités les mieux gérées » sur 870 avec la mention bien.

En 1996, comme d'autres maires en France, il prend un arrêté, appliqué l'été, qui interdit certaines formes de mendicité qui nuiraient à la tranquillité publique[62]. Ceci conduit à transporter certains sans domicile fixe du centre-ville aux limites de la ville, dans un centre situé sur le mont Chauve[62]. Face à la polémique suscitée, notamment dans les milieux de gauche[63], il décide de faire voter les Niçois sur cette question dans le cadre d'un référendum local. Organisé en novembre 1996, celui-ci donne lieu à une faible participation (22,7 %) mais 66,3 % des votants se prononcent en faveur de la reconduction de l'arrêté municipal[64]. Finalement à partir de l'été suivant, les sans domicile fixe violant l'arrêté sont emmenés dans un nouveau centre d'accueil installé près du centre-ville[63].

Par ailleurs, son ralliement au RPR l'oblige à mettre de côté son discours localiste. Sa proposition de créer, par scission de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, une région Côte d'Azur transfrontalière centrée sur le Pays niçois, est ainsi abandonnée[27].

En 2001, à la tête d'une liste d'union de la droite (RPR-UDF-DL-MPF)[2], il est réélu de peu (44,48 % des voix) dans une triangulaire l'opposant au socialiste Patrick Mottard (41,31 %) et à la frontiste Marie-France Stirbois (14,20 %). Durant ses deux mandats il va impulser une politique de grands travaux au sein de la commune : rénovation de la place Masséna, création d'une grande salle de concert, le Palais Nikaia, sécurisation du Vieux-Nice, mise en place du tramway de Nice, doublement de la voie Mathis, finition de la pénétrante du Paillon… mais n'arrivera jamais à trouver une solution pour un nouveau stade à Nice (échecs des projets du Ray en 2003, du site Saint-Isidore en 2006).

Ce second mandat sera entaché de quelques affaires de corruption qui touchent certains membres de son équipe municipale, notamment au sujet du stade du Ray (condamnation de son directeur général des services Michel Vialatte, implications de certains élus de la majorité municipale) et d'un marché truqué sur l'appel d'offre du tramway (mise en cause d'un conseiller municipal de la majorité).

En 2002, est créée la Communauté d'agglomération Nice-Côte d'Azur (CANCA), dont il prend la présidence jusqu'à sa défaite aux municipales de 2008. Il refusera l'accès aux élus de l'opposition municipale à cette assemblée, réservant le contingent niçois aux membres de sa liste, comme la loi l'y autorise. Pour le fonctionnement de cette communauté d'agglomération, il mène une politique de modération fiscale, affirmant : « Je ne veux pas de nouvel impôt. »

Il a été membre du Conseil supérieur de la réserve militaire.

Élection municipale de 2008

À l'automne 2007, il annonce qu'il est candidat à sa propre succession à la mairie de Nice, pour un troisième mandat, alors que l'UMP a officiellement investi Christian Estrosi, à l'époque secrétaire d'État à l'Outre-mer dans le gouvernement Fillon II et président du conseil général des Alpes-Maritimes. Jacques Peyrat estime que celui-ci l'a « trahi » puisqu'il lui aurait promis quelques mois plus tôt de ne pas se présenter et de soutenir sa réélection[16]. Le Président de la République Nicolas Sarkozy demande alors à Jacques Peyrat de se retirer et lui aurait proposé une « décoration » ainsi que d'être la tête de liste aux élections sénatoriales de 2008 dans les Alpes-Maritimes et de prétendre à la présidence d'une commission au Sénat comme celle de commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées dont il fait alors partie[16].

La campagne est très heurtée, Christian Estrosi est alors critiqué pour l'affaire des 138 000 euros qu'il a dépensés à l'occasion de son déplacement ministériel à New York en utilisant un Falcon 900 au lieu d'un avion de ligne classique[65]. Jacques Peyrat met en avant, face à son adversaire, son bilan positif de treize années de mandat. Pour s'être maintenu comme candidat à la mairie de Nice, il est suspendu de l'UMP le 9 janvier 2008[66]. À l'issue du premier tour, Jacques Peyrat se classe deuxième, sa liste réalisant un score de 23,14 % contre 35,8 % pour le candidat de l'UMP. Cela provoque une triangulaire puisque le socialiste Patrick Allemand se maintient avec un score de 22,3 %[67]. Au second tour, la liste du maire sortant est battue et avec 25,5 % des voix arrive en troisième position de de ce scrutin remporté par Christian Estrosi qui totalise 41,33 % des suffrages[67].

Après l'annonce des résultats, il se déclare peiné de cette défaite, mais il ne regrette rien (« la vie continue »). Son bilan est présenté comme bon, avec un désendettement record, un tramway tant attendu, et l'achèvement du chantier de la voie rapide Mathis. Lors de la même soirée, il indique : « je remettrai virtuellement les clés de la ville à un nouveau maire pour lequel je n’ai aucune estime »[68]. Sa liste obtient néanmoins neuf sièges au conseil municipal[69].

Au RPR puis à l'UMP

Durant la campagne municipale de 1995, Jacques Peyrat annonce que s'il est élu, il rejoindra l'un des partis de la droite républicaine, mais il hésite entre le RPR et l'UDF[27]. Il ne lui est en effet pas possible de rester indépendant, ne disposant pas de réseaux aussi puissants que ceux de Jacques Médecin en son temps par exemple, et étant dans une ville endettée qui a besoin de l'aide financière de l'État[27].

Après son élection à la mairie, de nombreux cadres du RPR, comme Bernard Pons ou le président du conseil général des Alpes-Maritimes Charles Ginesy, militent pour son intégration au sein de leur parti, pour des raisons essentiellement électorales[70]. Jacques Chirac y est lui aussi favorable[27]. Des négociations s'engagent alors entre Peyrat et le président du RPR Alain Juppé. Elles aboutissent en juin 1996 : Jacques Peyrat rejoint le RPR, s'engageant à normaliser son discours, en échange d'une aide financière pour la ville de Nice et du départ de Patrick Stefanini de la vie politique niçoise[70]. Selon ses dires, il aurait aussi demandé à Alain Juppé, alors Premier ministre, de donner à Nice le statut de capitale régionale. Devant le refus de celui-ci, il aurait alors fait la requête que des quartiers de l'est de la ville - notamment celui de l'Ariane - soient qualifiés en zones urbaines sensibles et pour certains en zone de redynamisation urbaine et en zone franche urbaine, ce qui fut accepté[16]. Par ailleurs, alors qu'Alain Juppé lui avait demandé de prendre clairement ses distances avec le Front national, Peyrat s'y refuse, déclarant « ne pas regretter d'y avoir appartenu » et que « ce n'est pas parce qu'[il] rentre au RPR qu'[il va] devenir godillot »[70]. Pour autant, il n'est pas totalement maître dans sa ville et doit dorénavant composer avec l'état-major parisien, notamment pour placer ses candidats dans les élections locales[27].

En 1997, avec 70,63 % des voix au second tour face au candidat FN[71], il est élu député RPR de la deuxième circonscription des Alpes-Maritimes, celle traditionnellement « réservée » au maire. Le 27 septembre 1998, avec 825 voix sur 1661 au second tour[72], il est élu sénateur RPR puis UMP des Alpes-Maritimes, poste qu'il occupera jusqu'en 2008, année où il ne se représente pas. En conséquence, il démissionne de son mandat de député et son adjointe Jacqueline Mathieu-Obadia le remplace après une élection partielle.

Dans un entretien publié le 11 janvier 2007 dans le quotidien Nice Matin, Jacques Peyrat s'exprime sur la position qui serait la sienne en cas de second tour opposant Ségolène Royal à Jean-Marie Le Pen. Dans ce cas de figure, il voterait pour ce dernier, expliquant « je ne voterai jamais socialiste » et « je ne vais tout de même pas cracher sur ceux qui appartiennent de près ou de loin à ma famille »[73]. Cette déclaration lui vaut alors de vives réactions de la part de l'opposition locale[74], qui, tels Patrick Mottard, réclame une réaction officielle de l'UMP[75].

Après la mairie

Élu conseiller municipal d'opposition en 2008, il démissionne peu de temps après[76]. Quelques mois plus tard, six de ses colistiers qui ont été élus rejoignent la majorité municipale[77]. Jacques Peyrat semble alors se retirer de la vie politique, énonçant même le souhait de reprendre son métier d'avocat[6]. Néanmoins, en juin 2010, il annonce qu'il sera candidat sous les couleurs de l'Entente républicaine aux élections cantonales de mars 2011, dans le canton de Nice-14 où il avait été élu en 1992[78]. À cette occasion, il s'allie avec Nissa Rebela[79], le Front national[80] et le RPF. Cependant, il ne recueille que 21,35 % des voix et ne parvient pas à accéder au second tour qui voit la victoire de Dominique Estrosi-Sassone (UMP) face au conseiller général sortant socialiste[81]. Il attribue cette défaite à une « machination » qui a conduit à « un détournement des voix du FN » au moyen de la candidature d'un dissident du Front national, Max Baeza[82], « propulsée (...) par le clan Estrosi »[83]. Le matériel de vote de ce dernier y faisait en effet apparaître son ancienne fonction de secrétaire départemental du Front national en gros caractères, ce qui a, selon Jacques Peyrat, créé une confusion chez les électeurs frontistes[82]. En conséquence, ce dernier a déposé un recours en annulation auprès du tribunal administratif de Nice[82]. L'élection a finalement été annulée le 26 septembre 2011 malgré l'avis contraire du rapporteur public[83]. L'UMP a fait appel de cette décision devant le Conseil d'État[83].

Jacques Peyrat a annoncé qu'il se présenterait à l'élection municipale de Nice en 2014 en s'appuyant sur une « plateforme » rassemblant l'Entente républicaine, le Front national, Nissa Rebela et d'autres forces de droite comme le RPF[84]. Il a également évoqué une possible candidature aux élections législatives dans la première circonscription des Alpes-Maritimes[84]. Au cours des « journées d'été de Marine Le Pen » à Nice le 11 septembre 2011, il est présent au premier rang et aux côtés de Jean-Marie Le Pen, lors du discours de la présidente du Front national[85]. Le 14 octobre 2011, il apporte son soutien à cette dernière pour l'élection présidentielle de 2012 mais ne donne pas de consigne de vote[84].

Synthèse des mandats et fonctions

Mandats parlementaires
Mandats locaux

Conseil municipal :

  • mars 1965 - 14 mars 1971 : conseiller municipal de Nice
  • 20 mars 1989 - 18 juin 1995 : conseiller municipal de Nice
  • juin 1995 - 18 mars 2001 : maire de Nice
  • mars 2001 - 16 mars 2008 : maire de Nice

Conseil communautaire :

Conseil général :

  • 30 mars 1992 - 22 mars 1998 : conseiller général des Alpes-Maritimes (canton de Nice-14)

Conseil régional :

  • 23 mars 1992 - 1995 : conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur

Notes et références

  1. M. Jacques Peyrat, site officiel de l'Assemblée nationale, archives de la XIe législature. Consulté le 11 juillet 2010.
  2. a, b, c et d « Le système Peyrat », L'Express, 11 avril 2002.
  3. a, b, c, d, e et f Fiche biographique de : Monsieur Jacques Peyrat sur LesEchos.fr, d'après le Who's Who in France. Consulté le 20 octobre 2011.
  4. a et b Roger-Louis Bianchini, « Jacques Peyrat au scanner », L'Express, 11 avril 2002. Consulté le 11 juillet 2010.
  5. a, b, c, d, e, f, g et h Interview de l'ancien sénateur-maire de Nice : Maître Jacques Peyrat, première partie, Nice en mouvement, 17 février 2010. Consulté le 11 juillet 2010.
  6. a et b « Jacques Peyrat : sa première interview depuis sa défaite », Nice-Matin, interview réalisée par Christine Rinaudo, 25 juillet 2008. Consulté le 11 juillet 2010.
  7. [PDF] « Un creuset d'hommes de l'art... et d'hommes politique », Nice mag', le magazine d’infos de la Ville de Nice, septembre 2006, p. 27
  8. Charles Ehrmann, Les devoirs de mémoire d'un homme d'honneur, Serre Éditeur, 2005, (ISBN 9782864104360) p. 150 [lire en ligne]
  9. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n et o Spéciales municipales - Nice : Bio express : Jacques Peyrat, Le Point, 17 janvier 2007. Consulté le 11 juillet 2010.
  10. Edwy Plénel, Alain Rollat, La République menacée : dix ans d'effet Le Pen, Le Monde-Éditions, 1992, coll. « Actualité », p. 222 (ISBN 9782878990461)
  11. « Peyrat : "On ne s'improvise pas maire d'une grande ville" », Le Figaro, 4 mars 2008. Consulté le 11 juillet 2010.
  12. a et b Gilles Bresson, Christian Lionet, Le Pen : biographie, Éditions du Seuil, 1994 (ISBN 9782020140638)
  13. Gilles Bresson, Christian Lionet, Le Pen : biographie, Éditions du Seuil, 1994, p. 84 (ISBN 9782020140638) [lire en ligne]
  14. Serge Dumont, Joseph Lorien, Karl Criton, Le système Le Pen, Éditions EPO, 1985.
  15. Gilles Bresson, Christian Lionet, Le Pen : biographie, Éditions du Seuil, 1994, p. 96 (ISBN 9782020140638) [lire en ligne]
  16. a, b, c, d et e Jacques Peyrat, franc-tireur de droite, interview de Jacques Peyrat sur Nouvelles de France, 10 janvier 2011.
  17. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k et l Joseph Martinetti, « Un département bleu... Azur, entre conservatisme et localisme », Hérodote, 2e trimestre 2004, n°113, p. 68-93 [lire en ligne]
  18. Hérodote, n°80-83, La Découverte, 1996, p. 80 : « Qui est Peyrat ? Peyrat est un des grands avocats du barreau niçois » [lire en ligne]
  19. Évasion d'Albert Spaggiari, IT1 20h, 11 mars 1977, sur le site de l'INA.
  20. a et b Romain Thomas, « Jacques Peyrat : son retour au barreau sans oublier la politique », Le Petit Niçois, 2011. Consulté le 20 octobre 2011.
  21. Politiquement Indiscret : les échos de la semaine, Nice-Matin, 4 septembre 2011.
  22. a et b Roger-Louis Bianchini, « Peyrat et les femmes », L'Express, 11 avril 2002. Consulté le 12 juillet 2010.
  23. a et b Roger-Louis Bianchini, « Nice Les secrets de la bourgeoisie : En toute modestie », L'Express, 30 janvier 2003. Consulté le 12 juillet 2010.
  24. a et b Alain Ruggiero (dir.), Nouvelle histoire de Nice, Privat, Toulouse, 2006 (ISBN 978-2708983359), p. 296
  25. Alain Ruggiero (dir.), op. cit., p. 278
  26. a et b Alain Ruggiero (dir.), op. cit., p. 296
  27. a, b, c, d, e et f « Nice : comment Peyrat a rallié le RPR », Le Point, 22 juin 1996 [lire en ligne]
  28. a, b, c, d et e Interview de l'ancien sénateur-maire de Nice : Maître Jacques Peyrat, deuxième partie, Nice en mouvement, 17 février 2010. Consulté le 18 juillet 2010.
  29. « Rue Gubernatis » in Marguerite et Roger Isnard, Per Carriera : Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Nice, Serre Éditeur, novembre 2003 (ISBN 2-86410-388-5) [lire en ligne]
  30. a, b et c Alain Ruggiero (dir.), op. cit., p. 305
  31. Alain Garrigou, « Le boss, la machine et le scandale : la chute de la maison Médecin » in Politix, 1992, volume 5, n°17, p. 7-35 [lire en ligne]
  32. Législatives 1988 (dép. 06), LaFranceélectorale.com. Consulté le 22 juillet 2010.
  33. a et b Municipales 1989 - Nice, historique des élections, Le Figaro. Consulté le 23 juillet 2010.
  34. a et b Alain Garrigou, « Le boss, la machine et le scandale : la chute de la maison Médecin » in Politix, 1992, volume 5, n°17, p. 8 [lire en ligne]
  35. Alain Ruggiero (dir.), op. cit., p. 294.
  36. a et b Interview de l'ancien sénateur-maire de Nice : Maître Jacques Peyrat, troisième partie, Nice en mouvement, 12 mars 2010. Consulté le 26 juillet 2010.
  37. « Nice : Le forum Jacques-Médecin inauguré avant les élections », Nice-Matin, 13 novembre 2007. Consulté le 23 juillet 2010.
  38. Régionales 1992 - Alpes-Maritimes, historique des élections, Le Figaro. Consulté le 23 juillet 2010.
  39. « Marie-Jeanne de Nice, une pied-noir, dernier rempart contre Le Pen », Le Nouvel Observateur, 20 février 1992.
  40. a, b, c et d Florent Leclercq, « Nice: l'homme qui peut stopper le Front », L'Express, 3 février 1994. Consulté le 25 juillet 2010.
  41. Jacques Médecin avait notamment apporté son soutien à Jean-Marie Le Pen en janvier 1992 à l'occasion de la campagne des élections régionales dans une lettre écrite depuis Punta del Este en Uruguay où il s'était installé. [1]
  42. Avec Fernand Le Rachinel élu depuis 1979 conseiller général de la Manche, et Philippe Adam élu conseiller général des Bouches-du-Rhône en 1989.
  43. Outre Fernand Le Rachinel et Philippe Adam : Jean Roussel élu conseiller général à Marseille en 1985, Yann Piat élue députée du Var en 1988, et Marie-France Stirbois élue députée d'Eure-et-Loir en 1989.
  44. Législatives 1993 - Deuxième circonscription des Alpes-Maritimes, historique des élections, Le Figaro. Consulté le 23 juillet 2010.
  45. a, b, c, d, e et f Florent Leclercq, « Nice, ville sous tutelle », L'Express, 11 novembre 1993. Consulté le 23 juillet 2010.
  46. a, b, c, d et e Daniel Groussard, « À Nice, le fauteuil de Médecin s'offre à Peyrat : L'ex-leader local du Front national a distancé le sortant Barety, investi par le RPR et l'UDF », Libération, 17 juin 1995. Consulté le 24 juillet 2010.
  47. Décision n°93-1213 du 16 décembre 1993, site officiel du Conseil constitutionnel. Consulté le 23 juillet 2010.
  48. a, b et c Alain Ruggiero (dir.), op. cit., p. 307.
  49. a et b « Nice : deux crocodiles mâles dans le même marigot », site de la section de Toulon de la LDH, 10 novembre 2007. Consulté le 23 juillet 2010.
  50. Annick Cojean, « Nice et son maire, théâtre de l’ambigu », Le Monde, 28 juin 1995.
  51. Roger-Louis Bianchini, « Nice Une affaire de familles : Les Stellardo », L'Express, 1er novembre 2001. Consulté le 24 juillet 2010.
  52. Thomas Lebègue, « Le roi Peyrat décapite son bras droit », Libération, 13 août 2002. Consulté le 24 juillet 2010.
  53. a, b et c Alain Ruggiero (dir.), op. cit., p. 308-309.
  54. a, b et c Roger-Louis Bianchini, « Un duo-duel avec Gilbert Stellardo », L'Express, 11 avril 2002. Consulté le 24 juillet 2010.
  55. Alain Ruggiero (dir.), op. cit., p. 300.
  56. a, b et c Gilles Bresson, « À Nice, une élection pour oublier Médecin. Baréty, le sortant RPR compte sur l'aide du chiraquien Stefanini pour battre Peyrat, ex-FN. »], Libération, 7 juin 1995
  57. a et b Municipales 1995 - Nice, historique des élections, Le Figaro. Consulté le 26 juillet 2010.
  58. Charles Ehrmann, Les devoirs de mémoire d'un homme d'honneur, Serre Éditeur, 2005, (ISBN 9782864104360) p. 196 [lire en ligne]
  59. a et b Rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de la ville de Nice, p. 7
  60. Pascal Gaymard, « Conseil Municipal de Nice : Budget, taux d'imposition inchangés en 2007 », Le Petit Niçois, 28 décembre 2006
  61. Gilles Pudlowski, « Nice : Les tops et les flops », Le Point, 17 janvier 2007
  62. a et b Jean-Pierre Laborde, « L'arrêté anti-mendicité de Nice devant par le tribunal administratif », Le Monde, 2 mai 1997 [lire en ligne]
  63. a et b Philippe Jérôme, « Les errances de l'arrêté anti-mendicité », L'Humanité, 7 août 1999.
  64. Christophe Premat, La pratique du référendum local en France et en Allemagne, coll. « sans papier », Cornell University, avril 2009, p. 83 [lire en ligne]
  65. « Municipales à Nice: le ton monte entre Christian Estrosi et le maire sortant », AFP, 20 février 2008.
  66. Le Point « L'UMP suspend le maire de Nice » 10/01/2008
  67. a et b Site municipal - Résultats électoraux sur Nice
  68. Nice Premium « Soirée électorale : Jacques Peyrat auprès ses amis » 17/03/2008
  69. Résultats Nice - Élections municipales 2008, Le Figaro. Consulté le 8 février 2011.
  70. a, b et c Gilles Bresson, « Jacques Peyrat prend sa carte au RPR. L'ami de Le Pen rejoint les gaullistes sans regretter son passé au Front national », Libération, 22 juin 1996 [lire en ligne]
  71. Résultats des élections législatives de 1997 - Nice (2ème circonscription), site officiel de l'Assemblée nationale. Consulté le 27 novembre 2010.
  72. Scrutin du 27 septembre 1998, site officiel du Sénat. Consulté le 27 novembre 2010.
  73. Christiane Chombeau, « Le maire (UMP) de Nice votera pour M. Le Pen s'il est opposé à Mme Royal », Le Monde du 14-15 janvier 2007
  74. « Jacques Peyrat votera Le Pen au second tour des Présidentielles contre Royal », Nice-Matin.
  75. Le blog de Patrick Mottard : L’éternel retour, blog officiel de Patrick Mottard.
  76. « Jacques Peyrat ne siégera pas au conseil municipal », Nice-Matin.
  77. « Nice Conseil municipal : le groupe Peyrat implose », Nice-Matin, 25 juin 2008
  78. « Jacques Peyrat repart au combat », Nice-Matin, 20 juin 2010.
  79. « Cantonales : Jacques Peyrat s’allie avec les Identitaires », Nice-Matin, 13 janvier 2011.
  80. « Cantonale à Nice : accord Peyrat/FN  », AFP, 8 février 2011 sur lefigaro.fr.
  81. Les résultats des élections - Cantonales 2011 - Nice-14, site officiel du ministère de l'Intérieur. Consulté le 20 octobre 2011.
  82. a, b et c « Canton de Nice 14: Peyrat va déposer un recours en annulation », Nice-Matin, 22 mars 2011.
  83. a, b et c « Cantonales: l'élection d'Estrosi-Sassone annulée », Nice-Matin, 27 septembre 2011.
  84. a, b et c R. D., « Élections : Jacques Peyrat attaque sur tous les fronts », Nice-Matin, 15 octobre 2011 [lire en ligne]
  85. Abel Mestre et Caroline Monnot, « Marine Le Pen à Nice : vers un front anti-Estrosi avec les Identitaires ? », Droite(s) extrême(s), 11 septembre 2011. Consulté le 20 octobre 2011.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Joseph Martinetti, « Un département bleu… azur, entre conservatisme et localisme », Hérodote, 2e trimestre 2004 (Résumé en ligne)
  • Jacques Peyrat, le matamore de Gilles Buscia, Éditions Dualpha (2002). Un portrait au vitriol de l'ancien maire de Nice par l'un de ses ex-collaborateurs.
Précédé par Jacques Peyrat Suivi par
Jean-Paul Baréty
Maire de Nice
1995 - 2008
Christian Estrosi

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