Interprétation français/langue des signes québécoise : contexte de travail

Interprétation français/langue des signes québécoise : contexte de travail

Interprétation français/langue des signes québécoise : contexte de travail


Un interprète est essentiel quand deux personnes, un groupe ou un conférencier et son audience ne partagent pas la même langue mais veulent communiquer ensemble. Le rôle de l'interprète est de permettre la communication en exprimant le message d'un locuteur dans la langue du ou des interlocuteurs. Pour accomplir son travail convenablement, l'interprète a besoin de la collaboration des personnes impliquées. Sachez reconnaître votre propre rôle en présence d'un interprète.

Sommaire

Considérations générales

Le recours à l'interprétation en langue des signes peut être une nouvelle expérience pour certaines personnes. Si c'est le cas, voici quelques renseignements utiles :

L'interprète doit transmettre tout ce qui est dit ou signé, il ne doit rien ajouter au message. Dans le processus de la communication, l'interprète doit donc être neutre et le demeurer. Ne tentez pas de l'introduire dans la discussion en lui demandant son opinion, par exemple. Si vous parlez à l'interprète en présence de la personne sourde, vos paroles seront interprétées mêmes si vous ne vous adressez pas à la personne sourde. L'interprète est au service des deux interlocuteurs et doit éviter de paraître impliqué de façon particulière envers l'une des personnes présentes.

Parlez à un rythme normal : si vous ralentissez exagérément votre débit, cela peut causer davantage de difficultés pour l'interprétation.

Adressez-vous directement à la personne que vous rencontrez et non à l'interprète. Vos paroles sont interprétées telles qu'elles sont exprimées.

Assurez-vous, avec la personne sourde et l'interprète, de la meilleure façon d'organiser la disposition de la salle.

En terminant, rappelez-vous que l'interprète n'est associé à aucune des parties, pas même à la personne ou l'organisme qui assume les coûts. Ne lui demandez pas de servir de témoin ou d'attester d'un fait qui a eu lieu en sa présence. En cas de litige impliquant un interprète, il faut s'adresser à l'employeur ou au regroupement professionnel des interprètes de votre région.

Nombre d'interprètes

Planifiez de retenir les services de deux interprètes pour les réunions ou les interventions devant durer 3 heures et plus. Deux interprètes peuvent être également nécessaires pour des réunions plus courtes mais dont le sujet est complexe ou lorsque aucune pause ne peut être inscrite au programme de la réunion.

De plus en plus, les grands événements tels que les congrès se tenant sur plusieurs journées sont assumés par une équipe constituée de 3 interprètes. Chaque paire de langue est prise en charge par une équipe d'interprètes différente. Dans une rencontre bilingue anglais-français dont l'assistance inclut des Sourds, il peut y avoir facilement plus d'une dizaine d'interprètes en service : interprètes anglais-français (3-4), interprètes anglais-ASL (3), interprètes français-LSQ (3) et, s'il y a des conférenciers Sourds, interprètes LSQ-ASL, interprètes-miroir... et s'il y a des malentendants ou des sourds oralistes, équipe de translitérateurs... Tout un casse-tête en définitive. Sauf pour les interprètes en langues orales qui travaillent en cabine, ces personnes vont occuper un espace relativement important au devant de la salle et autour du conférencier car elles doivent partager le même champ visuel. Lorsqu'ils sont en position de soutien, les autres membres de l'équipe doivent pouvoir compter sur une installation minimum servant à déposer papiers, micro, etc. En conséquence, il faut souvent penser à aménager l'espace de travail des interprètes en ajoutant des tables, des chaises supplémentaires, des lumières d'appoint sur l'estrade, etc.

La logistique devient vite très complexe. Selon l'ampleur de l'événement, il peut être utile, voire nécessaire, de prévoir des rencontres préparatoires et même une pratique générale.

Préparation des interprètes

L'interprétation est une tâche complexe qui requiert d'excellentes connaissances linguistiques et culturelles. Chaque présentation demande une préparation adéquate pour l'interprétation des concepts et des termes techniques reliés au sujet de la rencontre.

Afin de permettre à l'interprète de faire les recherches nécessaires, transmettez l'ordre du jour et les documents devant être présentés au cours de l'événement. S'il s'agit d'une rencontre récurrente, faites parvenir d'anciens procès-verbaux. S'il s'agit d'une conférence, remettez le texte de la conférence, si c'est impossible essayez de transmettre un résumé ou, en désespoir de cause, au moins le plan de la conférence. Informez l'interprète de la présentation de bandes vidéo, films, courts métrages, etc. Tentez si possible, d'arranger une rencontre avec le conférencier ou les organisateurs avant l'événement.

Lorsqu'on néglige de soutenir les interprètes dans leur préparation, c'est bien souvent le succès des échanges qu'on met en jeu. En bout de piste, c'est votre message qui ne passera peut-être pas.

Décalage

Afin de transmettre le sens précis, l'interprète a toujours quelques mots ou phrases en retard par rapport à la personne qui parle. Il ne faut pas s'inquiéter du délai entre le début de la phrase signée ou parlée et le début de l'interprétation. Des recherches ont prouvé que la longueur du décalage influence directement la justesse de l'interprétation. Plus le décalage est important mais sans exagération, plus le sens est compris et transmis adéquatement. En somme, ce qui est inquiétant, ce n'est pas tant le lapse de temps où l'interprète attend avant d'interpréter que le fait de voir l'interprète réagir immédiatement... Le décalage influence le rythme des échanges. De ce fait, il faut parfois modifier nos habitudes. Le destinateur doit allouer un certain temps avant de recevoir une réponse ou pour vérifier s'il y a des questions de la part de la personne sourde. Il arrive très souvent que le locuteur ait changé de sujet avant que l'interprète n'ait terminé de transmettre une question ! (Au sujet du décalage, consultez la liste des termes spécialisés en interprétation gestuelle).

Pause

L'interprétation demande une très grande concentration. Il est nécessaire que les interprètes aient une pause à toutes les heures au moment d'une interprétation continue. De cette façon, les erreurs dues à la fatigue seront évitées. Il est difficile d'évaluer la fatigue des interprètes, car la plus grande partie de la tâche qu'ils accomplissent en réalité n'est pas visible. En effet, voir les signes produits par les interprètes ne donne qu'un indice d'un processus mental très complexe. Contrairement aux interlocuteurs qui sont tour à tour émetteurs dans la communication, l'interprète assume toujours le pôle de transmission en même temps qu'il décode le message. Le fait d'avoir une équipe d'interprètes ne diminue pas la nécessité des pauses. L'interprétation en équipe est plus qu'une simple rotation sur l'estrade. Des tâches particulières incombent à l'interprète actif - celui qui se tient devant l'assistance - et l'interprète de soutien - celui qui voit au bon déroulement et suit le moindre des signes de son collègue pour lui venir en aide éventuellement. Quoique son rôle soit plus effacé, l'interprète de soutien doit demeurer vigilant et garder toute sa concentration: tant que la séance se déroule, il n'est pas en pause.

Support visuel

Il faut garder en mémoire que certaines habitudes d'interaction sont modifiées lorsqu'on a affaire à un interprète ou à une langue qui utilise le canal visuo-spatial. En premier lieux, il est évident que la personne sourde ne peut, en même temps, suivre l'interprète et regarder d'autres éléments visuels (acétates, tableau, diapositives, etc.). Allouez suffisamment de temps à la consultation du matériel visuel avant de poursuivre l'exposé. Prenez garde à vos déplacements. Lorsque vous passez entre l'interprète et le Sourd, vous entravez la communication. Finalement, il faut prévoir un éclairage d'appoint si votre présentation demande une diminution de l'éclairage dans la salle.

Analyse des situations d'interprétation

Une séance d'interprétation comporte plusieurs aspects. Depuis longtemps déjà, les chercheurs nous invitent à prendre en considération des éléments connexes au fait de réexprimer un message d'une langue à l'autre. Cet article est, en quelque sorte, un petit aide-mémoire afin de guider l'exploration d'une séance d'interprétation dans son ensemble.

Les questions-programmes

Puisque interpréter c'est aussi communiquer, on peut observer les composantes ⇒ d'une séance d'interprétation selon un modèle d'analyse de la communication. Pour se faire, la formule de Laswell est utile. L'auteur décrit le processus de la communication à partir de cinq questions :

  1. Qui ?
  2. Dit quoi ?
  3. Par quels canaux ?
  4. À qui ?
  5. Avec quel effet ?

Cette formule a été prolongée par deux aspects :

  1. dans quelles circonstances ?
  2. dans quel but ?

Au XXIe siècle, cette façon d'aborder le processus de la communication est perçue comme étant trop mécanique. Par contre, lorsqu'on analyse les aspects d'une communication, sans prétendre en expliquer le processus, ces questions sont d'un grand secours. Retenons ces sept dimensions ⇒ comme étant les « questions-programmes » d'analyse des différents aspects ⇒ de la communication.

Questions génériques

Aspects analysés :

  • Qui ? Analyse des caractéristiques du destinateur ;
  • Dit quoi ? Analyse des caractéristiques du message ;
  • Dans quelles circonstances ? Analyse des caractéristiques de la situation ;
  • À qui ? Analyse des caractéristiques du destinataire ;
  • Par quel canal ? Analyse des caractéristiques de l'environnement physique ;
  • Dans quel but ? Analyse des intentions, des attentes ;
  • Avec quel effet ? Analyse du résultat de la communication.

Application à l'interprétation

Dans ce champ d'activité, cette formule demeure efficace pour considérer l'ensemble des paramètres qui entrent en ligne de compte lors d'une interprétation. En considérant chaque question, nous avons les repères qui guident notre préparation (psychologique, linguistique et physique) et nous aident à tendre vers la meilleure interprétation possible.

Qui ? Analyse des caractéristiques du destinateur

En prévision d'une interprétation, on doit chercher à en savoir le plus possible au sujet des destinateurs. La question « Qui ? » permet de cerner les caractéristiques liées à la personne ou les personnes qu'on interprète. On peut explorer cette partie en se demandant : qui va prendre la parole ? Est-ce une personne publique comme un ministre ou bien un leader de sa communauté ? Est-ce une personne avec laquelle on se sent mal à l'aise, ou, au contraire, avec laquelle on a déjà un très bon contact ? Les destinateurs ont-ils des caractéristiques particulières comme un fort accent étranger ou l'habitude de parler à toute vitesse.

Dit quoi ? Analyse des caractéristiques du message

La question « Dit quoi ? » permet de cerner les éléments liés au message. On peut explorer cette partie en cherchant à savoir sur quoi porte la rencontre ; quel est le domaine et le thème de la rencontre ; le message sera-t-il lu, improvisé ou bien préparé de longue date et récité de mémoire ; le message sera-t-il très technique ; quel est le niveau de langue ? Cette partie de l'exploration est l'interprétation sous l'angle de l'équivalence linguistique.

Dans quelles cisrconstances ? Analyse des caractéristiques de la situation

La question « Dans quelles circonstances ? » permet de cerner les particularités qui accompagnent l'événement. On peut explorer cette partie en répondant à certaines questions : quel est le format de la rencontre (entrevue, conférence, conversation libre en groupe, activité de loisir impliquant beaucoup de déplacements), quelle est la durée de l'activité ?; quelles autres personnes composent l'assistance ? Les particularités propres à la situation comprennent aussi l'existence de certaines règles de conduite ou de certaines façons de faire. Par exemple, l'interprétation judiciaire suppose une forte pression du protocole sur la manière d'interpréter. Plusieurs activités supposent une adaptation de l'interprétation compte tenu du type d'activité qui se déroule. Par exemple, de façon souvent inconsciente, on n'interprète pas de la même façon si un élève fait un exposé oral ou s'il ne fait qu'intervenir pour donner son point de vue. Les circonstances comprennent également les conditions d'embauche et de travail (bénévolat, honoraire, délais entre l'événement et le moment où on fait appel à vos services, interprétation en équipe, etc.)

À qui ? Analyse des caractéristiques des destinataires-clients

La question « À qui ? » permet de cerner les particularités des personnes qui vont bénéficier de notre interprétation. Ici, notre exploration cherche à préciser qui sont les « clients ». Quel mode de communication préfèrent-ils ? Y a-t-il plusieurs sourds ayant des préférences différentes ? Les destinataires ont-ils une bonne connaissance du domaine et des signes techniques qui y sont rattachés ? L'assistance comprend-elle des personnes qui viennent d'une autre région ?

Par quel canal ? Analyse de l'environnement physique

La question « Par quel canal ? » permet de cerner les particularités du moyen de diffusion des messages et, par extension, du contexte physique dans lequel l'interprétation se réalise. Au sens strict, le canal réfère aux moyens techniques de diffusion. Par exemple, un professeur qui fait jouer une bande vidéo choisit le canal télévisuel/audiovisuel pour passer un message ; lorsqu'il se sert du rétroprojecteur, il recourt au canal scripto-visuel ; lorsqu'il parle en français, il emploie le canal audio-vocal ; la langue des signes, pour sa part, emprunte le canal visuo-gestuel. L'exploration de cet aspect mène à identifier les éléments qui peuvent empêcher le plein accès aux canaux de la communication. Ainsi, on cherche à savoir si les conditions d'écoute, de perception visuelle et d'utilisation de l'espace permettent de bien réaliser sa tâche d'interprète. On explore cette dimension en se demandant : quels sont les éléments techniques et physiques propres à la rencontre ? On cherche à identifier ce qui relève de l'environnement (éclairage, disposition des tables laissant peu de place à l'interprète, estrade, micro, interprétation en cabine nécessitant des casques d'écoute, visibilité entre l'interprète et les sourds, etc.). Pour ce qui est du canal de la communication des messages interprétés, on précise l'ensemble des interventions sur les messages : y a-il de fréquents passages de la LSQ au français et du français à la LSQ, des interprètes en langues vocales, des interprètes relais, etc.

Par le passé, on a parfois fait l'erreur de confondre l'interprète avec le canal de la communication. Heureusement, ce n'est plus le cas. Dans une situation d'interprétation, la communication entre les Sourds et les entendants ne passe pas entièrement par l'interprète : beaucoup de messages sont décodés entre les participants à partir de la tenue vestimentaire, des gestes naturels, de la posture, des expressions faciales, de différents indices dénotant l'engagement des protagonistes dans l'échange comme la rapidité à répondre, l'intensité affective dans la façon de s'exprimer, la longueur des réponses, etc. Bien que la tâche de l'interprète soit de permettre l'accès au contenu des paroles d'une langue à l'autre, il ne peut être lui-même un canal et on comprend facilement qu'en tant qu'intermédiaire linguistique entre deux partenaires conversationnels, sa présence ajoute à la complexité des voies de communication.

Dans quel but ? Analyse des intentions et des attentes

La question « Dans quel but ? » permet de cerner l'intention des personnes qui prennent la parole. L'humour, l'ironie, la critique, l'explication, la persuasion, l'évaluation sont autant d'intentions qui peuvent motiver le destinateur. Le message poursuit une visée et l'interprète doit produire un sens équivalent dont la forme respecte l'intention première. Il nous arrive souvent d'être capable de rendre le sens d'un message sans pouvoir conserver le style humoristique, ou sarcastique, ou simplement taquin de certaines répliques. Tendre vers la meilleure interprétation possible, c'est certainement accorder une grande importance au but, en plus d'être fidèle au contenu des messages. Ce ne sont pas les discours formels qui posent problème ici mais bien souvent les situations informelles où le sens de la repartie donne toute sa couleur aux interactions. Un moment d'hésitation, un mauvais ton de voix et la réplique tombe à plat. L'intention est étroitement liée à la question suivante concernant le résultat. Le but poursuivi se confond à l'effet attendu.

Avec quel effet ? Analyse des résultats

La question « Avec quel effet ? » permet de cerner la réaction du destinataire au message qui lui est destiné. Cette réaction est un élément central sur lequel la relation entre tous les participants va se construire. Le destinateur s'en remet aux signes extérieurs qui témoignent de l'efficacité de la communication. En présence d'un interprète, le destinateur craint une perte de contrôle sur sa capacité à se faire comprendre par le destinataire. Ainsi, son attention est très fortement axée sur la qualité des réactions de son vis-à-vis. La justesse d'une réponse, la vitesse de réaction, la pertinence d'une question en retour, le geste approprié à la suite d'une consigne donnent le message au destinateur qu'il est bien compris et que l'interprétation remplit bien son office. Interprétant pour un étudiant sourd dont le rire retentissant ne pouvait passer inaperçu, un professeur a déclaré à toute la classe qu'il allait désormais savoir si j'interprétais toutes ses blagues et avec quel effet. Une recherche effectuée par Stewart, Schein et Cartwrigh relate une expérience où des Sourds participant à une conférence ont expliqué qu'ils pouvaient évaluer la qualité de leur interprète en jugeant l'effet de son interprétation sur eux par comparaison à la réaction des entendants de la salle. De la même façon, l'interprète examine les rétroactions de la personne sourde pour capter les signes de compréhension chez lui. Explorer cet aspect d'une séance d'interprétation n'est donc pas facile parque plusieurs attentes s'entrecroisent. Il importe d'identifier les effets escomptés par le destinateur et chercher à induire une réaction appropriée, comparable à celle des autres participants.

Conclusion

Cet article reprend des éléments déjà connus mais il aide à passer en revue l'ensemble d'une situation du point de vue de la communication. Les questions-programmes offrent des pistes d'analyse variées et assez complètes. Il y manque cependant l'aspect des relations entre les différentes dimensions. C'est donc un outil qui manque un peu de profondeur. Par contre, l'interprète peut facilement faire les analyses croisées qui mènent à une évaluation fine d'une séance d'interprétation. Par exemple, on peut mettre en relation les caractéristiques du destinateur et celles du contexte ou la teneur des messages par rapport aux convictions des destinataires, etc. L'utilisation d'une grille de ce genre peut s'avérer utile en vue de la préparation d'une séance ou encore en vue de l'évaluation rétrospective de sa performance. Cette analyse sert souvent à démêler les circonstances qui entourent une difficulté d'interprétation qui est survenu à un moment donné. En faisant le bilan des différents aspects propres à la séance, on arrive parfois à mieux comprendre l'évolution d'une situation.

Bibliographie

La version originale de cet article a été rédigée et publiée dans le site sur l'interprétation en langue des signes québécoise (désormais fermé) par Danielle-Claude Bélanger, interprète, enseignante et conseillère pédagogique au cégep du Vieux Montréal (Québec), actuellement chargée de cours au Département de linguistique et de didactique des langue à l'Université du Québec à Montréal UQAM et conseillère pédagogique au Collège de Maisonneuve.

Articles connexes

Sur la langue des signes
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