Institut d'études politiques de Paris

Institut d'études politiques de Paris
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Institut d’études politiques de Paris
Institut d'études politiques de Paris (logo).svg
Nom original École libre des sciences politiques
Informations
Fondation 1872
Type Grand établissement (EPSCP)
Régime linguistique Français
Anglais
Localisation
Coordonnées 48° 51′ 15″ N 2° 19′ 42″ E / 48.854172, 2.32846948° 51′ 15″ Nord
       2° 19′ 42″ Est
/ 48.854172, 2.328469
  
Ville Paris
Pays Drapeau de France France
Direction
Président Jean-Claude Casanova
Directeur Richard Descoings
Chiffres clés
Enseignants-chercheurs 182[1]
Étudiants 9000[1]
Doctorants 550[1]
Niveau Bac+8 (Doctorat)
Divers
Affiliation Sorbonne Paris Cité, G16+
Site web www.sciences-po.fr/

Géolocalisation sur la carte : Paris

(Voir situation sur carte : Paris)
Institut d'études politiques de Paris

L'Institut d'études politiques de Paris (IEP de Paris), communément désigné par l'apocope « Sciences Po », est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel dans le domaine des sciences sociales et des relations internationales. Des enseignements de droit, de finance, de gestion des ressources humaines, de communication, de marketing, de journalisme et d'urbanisme sont également dispensés. La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) et l'IEP de Paris sont juridiquement liés et forment l'ensemble nommé Sciences Po.

Issu de la nationalisation de l'École libre des sciences politiques, fondée en 1872 par Emile Boutmy, l'IEP de Paris a le statut particulier de grand établissement, ce qui lui permet d'avoir un processus de recrutement sélectif. C’est l’un des neuf instituts d'études politiques en France.

Sommaire

Organisation

Statut

L'Institut d'études politiques de Paris est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel en application du décret du 18 janvier 1969[2].

Le décret du 10 mai 1985[3] lui accorde le statut de grand établissement créé par la loi Savary[4]. Ce statut particulier lui donne une large autonomie et lui permet notamment de fixer librement le montant de ses droits de scolarité, en vertu de l'arrêté du 5 août 1991[5], qui délègue la fixation des montants des droits de scolarité afférents aux diplômes propres au conseil d'administration des établissements.

L'Institut est géré administrativement et financièrement par la Fondation nationale des sciences politiques, fondation privée reconnue d'utilité publique et créée à cet effet lors de sa nationalisation. Cette délégation de gestion, conventionnelle en 1945 puis réglementaire à partir de 1969, est d'ordre législatif depuis l'entrée en vigueur de la loi du 2 juillet 1998[6].

Le 13 février 2010, il intégre officiellement le Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) « Sorbonne Paris Cité » dont il est un des membres fondateurs. Ce premier PRES parisien est actuellement composé de 8 membres, dont 4 universités et 4 grandes écoles ou instituts : Paris 3, Paris 5, Paris 7, Paris 13 (membre associé), Sciences Po Paris, l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP) et l'École des hautes études en santé publique (EHESP). Le but étant de s'associer pour une recherche plus lisible sur la scène internationale.

Administration

L'administration de l'institut est organisée en quatre directions :

  • la direction des affaires internationales et des échanges, créée en 1996 ;
  • la direction de la communication ;
  • la direction des études et de la scolarité ;
  • la direction de la formation continue.

Participent également les directions de la FNSP.

Au sein de la direction des affaires internationales et des échanges (DAIE), on compte :

  • le centre Europe
  • le centre des Amériques
  • le centre Asie-Pacifique
  • le centre Afrique Moyen-Orient
  • le pôle mobilité étudiante

Directeurs

Depuis 1950, le directeur de l'IEP de Paris a toujours été administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques.

Histoire

L'entrée du 27, rue Saint-Guillaume (avant le changement de logo). Les mentions Institut d'études politiques de Paris et Fondation nationale des sciences politiques rappelaient les liens des deux institutions sous l'appellation d'ensemble Sciences Po.

Origines

L'IEP de Paris est issu de l'École libre des sciences politiques, surnommée « Sciences Po Paris », établissement privé fondé en 1872 par Émile Boutmy. Il en tire sa tradition pédagogique, ses premières structures, son surnom, et ses bâtiments de la rue Saint-Guillaume. L'école libre des sciences politiques fut établie en opposition à la Faculté de droit de Paris qui, à cette époque, formait alors les « élites » des grands corps de l'État.

L'École entre en 1945 dans le service public d'enseignement supérieur et devient l'Institut d'études politiques de l'université de Paris, tandis que simultanément la Fondation nationale des sciences politiques est créée pour recevoir son patrimoine et la gérer administrativement et financièrement ; l'ensemble est appelé « Sciences Po ».

D'autres instituts d'études politiques sont créés par la suite dans d'autres grandes villes en France.

De l'après-guerre à 1969

L'École nationale d'administration, créée en même temps que l'IEP, s'installe dans un bâtiment acheté par la FNSP, l'hôtel de Cossé, dit de la Meilleraye, situé au nº 56 de la rue des Saint-Pères, derrière l'IEP ; les jardins des deux établissements sont voisins.

En 1947, Jacques Chapsal devient directeur en remplacement de Roger Seydoux, qui s'engage dans une carrière diplomatique ; il occupera ce poste jusqu'en 1979.

L'université de Paris est démembrée en 1969 par la loi Edgar-Faure[7]. L'institut prend alors son nom actuel d'Institut d'études politiques de Paris et devient un établissement public à caractère scientifique et culturel, distinct des universités, en application du décret du 18 janvier 1969[2].

Au milieu des années 1960, l'Institut d'études politiques de Paris devait migrer sur le campus alors naissant de Nanterre[réf. souhaitée]. Le projet fut suffisamment avancé pour qu'un vaste bâtiment soit érigé sous le nom d'IEP et soit partiellement occupé par quelques pionniers parisiens, tel Henri Mendras. Les événements de Mai 68 confortèrent les réticences devant un déménagement vers cette banlieue « peu fréquentable » et Sciences Po Paris resta intra muros, à l'étroit, tandis que l'Université Paris X-Nanterre, en pleine croissance, récupéra, de facto, le bâtiment (aujourd'hui bâtiment G), notamment au profit des enseignements de sciences économiques.

De 1969 à 1996

De 1969 à 1975, les cours de première année (« année préparatoire ») sont donnés au Centre universitaire Dauphine.

Jusqu'en 1978, l'École nationale d'administration était située rue des Saints-Pères, dans un bâtiment qui n'était séparé du 27, rue Saint-Guillaume que par un jardin. Ainsi, dans le jargon des élèves de Sciences Po Paris, « traverser le jardin » signifiait réussir le concours d'entrée à l'ENA. En 1978, l'ENA emménage à l'hôtel Feydau de Brou, au no 13 de la rue de l'Université et abandonne le bâtiment de la rue des Saints-Pères, qui est affecté à l'IEP. Le mur séparant les deux jardins est abattu et les deux bâtiments sont reliés par un jardin dit « jardin du directeur » ; la pente légère au milieu de celui-ci signale aujourd'hui l'ancienne séparation.

En 1979, Jacques Chapsal quitte le poste directorial après trente-deux ans de mandat, et Michel Gentot lui succède.

En 1985, l'IEP se voit attribuer le statut de grand établissement.

La promotion 1986, qui compte parmi ses élèves nombre de futures célébrités — Isabelle Giordano, Alexandre Jardin, David Pujadas, Anne Roumanoff, etc. —, sera l'objet en 2004 d'un livre de la journaliste Ariane Chemin, La Promo.

En 1987, le politologue Alain Lancelot succède à Michel Gentot comme directeur.

À partir de la fin des années 1980, les frais de scolarité annuels connaissent une croissance soutenue : de 800 FF (120 environ) en 1987, il atteindront à 5 600 FF (850 €) en 1994[8]. En 1994, Alain Lancelot lance une réforme visant à supprimer les bourses, remplacées par des emprunts à intérêt faible et remboursables après l'entrée dans la vie professionnelle. Ceci provoque l'un des mouvements de protestation les plus longs de l'histoire de l'établissement. Une « grève générale et illimitée » finit par éclater en janvier 1995 ; l'amphithéâtre Émile-Boutmy est occupé trois jours durant et est rebaptisé du nom du castrat Farinelli, au motif que la direction voulait « couper les bourses ». La réforme est finalement retirée et Alain Lancelot ne demandera pas le renouvellement de son mandat l'année suivante. Richard Descoings, son directeur adjoint, lui succède alors.

Depuis 1996

Le hall d'entrée de Sciences Po, dit la péniche (avant le retrait des drapeaux et le réaménagement du hall en 2008).

Richard Descoings engage dès son arrivée au poste de directeur l'internationalisation du recrutement de l'institut, qui accueille aujourd'hui un tiers d'étrangers parmi ses étudiants. Ce mouvement s'accompagne d'une croissance soutenue du nombre d'élèves : les effectifs passent de 4 254 pour l'année universitaire 1999-2000 à 5 717 pour 2002-2003.

Au printemps 2001, l'établissement annonce la création de Convention éducation prioritaire (CEP), conclues avec des lycées situés en zone d'éducation prioritaire près de Paris et de Nancy et permettant à certains de leurs élèves d'entrer en première année dans le cadre d'une procédure d'admission ad hoc, sur dossier puis sur entretien. Les « conventions ZEP », présentées le 26 février, sont l'un des premiers programmes de discrimination positive en France, et suscitent à ce titre un débat très vif, que ce soit au sein de l'établissement ou dans la presse. La première année, les CEP permettent à 17 étudiants d'entrer en première année. Le nombre de conventions et d'admis ira croissant, atteignant à la rentrée 2005 trente-trois lycées et cinquante-sept admis[9]. La première promotion incluant des élèves bénéficiaires de ces conventions est diplômée en 2006[10].

À la rentrée 2000, la scolarité est étendue à cinq ans : l'année préparatoire (AP) disparaît et est remplacée par un premier cycle de trois années, correspondant à la licence mais non diplômant, composé de quatre semestres d'étude et d'une année à l'étranger. Les quatre sections du cycle du diplôme sont supprimées et remplacées par vingt-trois majeures. L'IEP entend ainsi proposer une scolarité complète du baccalauréat jusqu'à l'entrée sur le marché du travail ou dans un troisième cycle universitaire ; il reste toutefois possible d'entrer en quatrième année après un autre cursus.

En 2003, une réforme des frais de scolarité est annoncée, établissant un barème de frais d'inscription allant de la gratuité pour les boursiers à 4 000 € pour les étudiants issus des familles ayant les revenus les plus élevés ; elle entre en vigueur à la rentrée 2004. À la rentrée 2005, les critères sont revus et le barème modifié, les frais atteignant jusqu'à 5 000 €.

À la rentrée 2004, le cycle du diplôme est de nouveau transformé : le diplôme de l'établissement et les diplômes d'études supérieures spécialisées (DESS) sont remplacés par un « master[11] », sanctionnant cinq années d'études après le baccalauréat et décliné en onze mentions. Les diplômes d'études approfondies (DEA) sont remplacés par un master recherche, organisé en cinq mentions, et obtenu en un an, ou bien en deux ans dans le cadre d'une double scolarité avec le cursus du diplôme de Sciences-Po.

La rentrée 2004 voit également la création d'une école de journalisme pour accueillir les étudiants de la nouvelle mention « Journalisme » du diplôme de Sciences Po. Cette décision intervient dans une période de crise pour le secteur, le Centre de formation des journalistes (CFJ) ayant même été contraint à un dépôt de bilan l'année précédente.

L'École de la communication de Sciences Po est créée en septembre 2007.

Scolarité

Depuis 2005, l'IEP a abandonné le traditionnel cursus en trois ans, avec année préparatoire et cycle du diplôme, pour adopter une scolarité en cinq ans, séparés en deux cycles : un premier cycle de trois ans, préparatoire, et un deuxième cycle de deux ans de spécialisation. Cette réforme inscrit la scolarité dans le cadre du processus de Bologne qui a pour but la construction d'un espace européen de l'enseignement supérieur. L'IEP de Paris ne délivre que des diplômes d'établissement, mais certains de ces diplômes donnent droit à des grades universitaires.

Admission

Il existe un grand nombre de procédures d'admission[12] :

  • En première année (à « Bac + 0 ») (chiffres de 2010) :
    • Examen d'entrée en première année : 317 admis (203 en 2006).
    • Convention éducation prioritaire (dites « conventions ZEP ») : 125 admis (57 en 2006).
    • Admission sur dossier après une mention « Très bien » au baccalauréat : environ 300 admis en 2009 (164 en 2006).
    • Procédure internationale pour les élèves ayant effectué leurs études secondaires à l'étranger : 380 admis pour les première et deuxième années (186 en 2006).
  • En quatrième année (à « Bac + 3 ») (chiffres de 2006) :
    • Procédure d'admission en quatrième année : 338 admis.
    • Admission en quatrième année par le biais du cycle international d'études politiques (CIEP) : 190 étudiants étrangers admis.
    • Admission en quatrième année dans le cadre de la formation continue (VAP 85) , réservée à des salariés ayant au moins trois dodomak » pour les étudiants ayant effectué une année d'études supérieures. Celle-ci a été supprimée à la rentrée 2009/2010[13].

Ces épreuves écrites se présentent sous la forme d'examens et non véritablement de concours[14] : l'admission est déterminée par l'obtention d'une note supérieure à la barre fixée par le jury. Il existe de nombreuses « prépas sciences po », publiques ou privées, qui préparent les candidats aux épreuves de sélection[15].

En 2008, le taux d'admission à l’entrée en première année était de 13 %, alors qu’au niveau de la quatrième année, 14 % des 2 623 candidats ont pu être admis à l’IEP[réf. souhaitée]. D'une manière générale le taux de sélection par la mention Très Bien et par concours oscille autour de 10%, celle dite de CEP à moins de 15 % en 2009 (126 candidats admis sur 840).

Collège universitaire, premier cycle

Le premier cycle correspond en termes de cursus aux années de licence à l'université, et conduit depuis 2009 à son équivalent : le Bachelor[16],[17]. Il est issu de l'étoffement de l'ancienne année préparatoire (AP), qui a été étendue à deux ans et complétée par une année obligatoire à l'étranger, pour un séjour d'études ou un stage. Jusqu'en 2006, la scolarité de premier cycle n'était pas sanctionnée par un diplôme, mais le conseil de direction du 11 décembre 2006[18] a décidé de la mise en place d'un « certificat de fin d'études de premier cycle », que les élèves en 3e année en 2006-2007 sont les premiers à recevoir. La promotion 2009 du premier cycle, lequel a été renommé Collège universitaire, a été la première à recevoir le diplôme du Bachelor de Sciences Po Paris.

Le collège universitaire a pour but l'initiation des étudiants aux grandes disciplines sur lesquelles reposent leur formation (droit, science politique, histoire, économie, sociologie), l'acquisition de méthodes de travail, et le renforcement des deux langues étrangères choisies (sous réserve d'avoir un niveau suffisant en anglais). Les étudiants de première année suivent notamment les cours magistraux de Guillaume Tusseau en droit constitutionnel, de Jean-François Chanet en histoire, d'Étienne Wasmer en microéconomie, de Jean-Marie Donegani et de Pascal Perrineau en sciences politiques et de Yann Algan en macroéconomie.

Depuis 2000, les campus internationaux du Collège universitaire de Sciences Po proposent le Bachelor de Sciences Po enrichi d’un projet pédagogique centré sur les études d'une zone géographique :

  • un campus franco-allemand à Nancy. Dédié aux relations franco-germaniques et au projet européen. un recrutement d’étudiants pour moitié germanophones et pour moitié francophones, quel que soit leur pays d’origine. Deux cursus sont proposés : le programme trilingue (français, allemand, anglais) et le programme bilingue (allemand et anglais) avec cours intensifs de français. À certaines conditions, les étudiants peuvent également suivre des cours d’arabe, d’espagnol, d’italien, de suédois ou de russe. Ce programme, qui existe depuis 2000, accueille une centaine d’étudiants.
  • un campus Amérique latine, Espagne, Portugal à Poitiers. Le programme latino-américain est enrichi par des cours sur la zone ibérique et latino-américaine et un enseignement intensif de langues devant amener les étudiants diplômés du Bachelor à maîtriser quatre langues (anglais, espagnol, français, portugais). Cours dans les 4 langues du campus.
  • un campus européen - Europe centrale et orientale à Dijon. Dédié aux défis de l'Union européenne d'aujourd'hui, le programme européen du Collège universitaire s'intéresse aux affaires européennes et aux enjeux de l'intégration et de l'élargissement aux pays d'Europe centrale et orientale. Chaque étudiant étant passé par le campus de Dijon doit être capable de travailler en français et en anglais et de disposer au moins d’un niveau intermédiaire dans l’une des langues européennes autres que le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnol et l’italien. Enseignement intensif en polonais, hongrois, tchèque, initiation au roumain pour les élèves italianophones ou perfectionnement en russe pour les russophones. Pour les élèves maîtrisant une langue européenne dite « rare », possibilité de débuter le russe, l'allemand, l'espagnol et l'italien. Enseignement bilingue : français et anglais.
  • un campus Moyen-Orient Méditerranée à Menton. Le campus Moyen-Orient Méditerranée du Collège universitaire s'intéresse aux enjeux politiques, économiques et sociaux des pays du pourtour méditerranéen, du Moyen-Orient et du Golfe. Les cours sont dispensés en trois langues (français, anglais et arabe), avec la possibilité de débuter l'arabe et le français et de continuer l'espagnol et l'italien. Le programme dispose d'un cursus francophone et d'un cursus anglophone.
  • un campus euro-asiatique au Havre. Dédié à l'étude des problématiques européennes et asiatiques, le campus propose un enseignement intensif des langues orientales (chinois mandarin, japonais, coréen, hindi, indonésien). Le programme est majoritairement anglophone.
  • un campus euro-américain à Reims. L'objectif du programme est de donner aux étudiants une compréhension comparée des systèmes européens et nord-américains. Les enseignants viennent des deux continents. Les cours sont dispensés entièrement en anglais, mais les élèves peuvent suivre des cours optionnels en français.
  • un programme euro-africain à Paris. Le programme euro-africain comporte des enseignements ciblés sur le continent africain dans son ensemble. Les étudiants de la section francophone auront une formation intensive en anglais. Tous devront de surcroît suivre un enseignement de langues, à choisir parmi l'arabe (débutant ou intermédiaire), le portugais, le swahili. Programmes francophone et anglophone. Le programme pourrait avoir à terme un campus distinct situé à Angers.

Sur ces campus internationaux, des doubles cursus sont possibles avec les universités locales. Ainsi, les campus de Dijon, Nancy et Potiers proposent des doubles cursus en droit, histoire, géographie, sociologie ou langues. Ces doubles cursus mènent à la délivrance simultanée du bachelor de Sciences Po et de la licence choisie.

De plus, certains campus internationaux proposent à leurs étudiants de suivre un double bachelor entre Sciences Po et une université partenaire à l'étranger :

  • Depuis 2010, un double bachelor Sciences Po – Columbia University. Deux ans au Havre, à Menton ou Reims au sein des cursus anglophones, puis deux ans à Columbia, et obtention des deux diplômes de bachelor ;
  • Un double bachelor Sciences Po – Freie Universität de Berlin en sciences politiques. Dans ce cadre, l'étudiant obtient le diplôme de bachelor de la FU de Berlin à l'issue de sa troisième année (campus de Dijon et Nancy) ;
  • Un double bachelor Sciences Po – UBC (University of British Columbia à Vancouver.) Ce double bachelor est proposé à tous les élèves. Deux ans dans l'un des campus de Sciences Po, puis deux ans à UBC, et obtention des deux diplômes de bachelor.

Doubles diplômes

Sur le campus historique de Paris, l'IEP dispose également de doubles diplômes, avec les universités de Paris :

  • avec l'Université Paris-VI Pierre-et-Marie-Curie, un double diplôme en sciences et sciences sociales (aussi appelé « S-Cube ») ;
  • avec l'Université Paris-Sorbonne - Paris IV, trois doubles diplôme sciences sociales et humanités littéraires :
    • le double diplôme sciences sociales et lettres,
    • le double diplôme sciences sociales et philosophie,
    • le double diplôme sciences sociales et histoire ;
  • avec l'Université Paris-I Panthéon-Sorbonne, double diplôme en mathématiques appliquées et sciences sociales (aussi appelé « M.A.S.S »)

Enfin, un certain nombre d'élèves choisissent de suivre parallèlement une licence en droit à distance via le CAVEJ (Université Paris I Panthéon-Sorbonne et Université Paris II Panthéon-Assas).

Deuxième cycle

La spécialisation intervient au niveau du deuxième cycle. Les étudiants entrants en master ont la possibilité de choisir entre 8 mentions de masters et 4 écoles professionnelles qui contiennent aussi des masters distincts

Les masters :

  • Affaires européennes
  • Affaires publiques, où les enseignements se concentrent sur le droit public, les finances publiques et les questions sociales, européennes et internationales ; le principal débouché des diplômés est de passer les concours administratifs ou de travailler dans le secteur privé en contact avec la sphère publique ;
  • Finance et Stratégie ;
  • Gestion des Ressources Humaines ;
  • Governing the Large Metropolis ;
  • Marketing et études ;
  • Stratégie territoriales et urbaines ;
  • Urbanisme


Les écoles :

  • l'École des Affaires Internationales - Paris School of International Affairs (PSIA);
    • Development Practice
    • Environment, Sustainable Development and Risks
    • Human Rights and Humanitarian Action
    • International Development
    • International Economic Policy
    • International Energy
    • International Public Management
    • International Security
    • Sciences et Politiques de l’environnement
  • l'École de la Communication (ouverte en septembre 2007)[19]
  • l'École de droit (ouverte en septembre 2009)[20]
    • Carrières judiciaires et juridiques[21],[22] ;
    • Droit économique[21]
  • l'École de journalisme

Un semestre de la cinquième année est consacré à un stage ou un séjour d'études à l'étranger.

Formation à la recherche

La formation initiale à la recherche a lieu au sein de l'école doctorale en partenariat avec les centres de recherche de la FNSP et permet d'obtenir un diplôme national de master à finalité recherche. Un double cursus aménagé permet de plus d'obtenir en deux ans le diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris et un master à finalité de recherche. Les six mentions du master à finalité de recherche ont remplacé en 2004 les huit diplômes d'études approfondies (DEA) :

  • Histoire et théorie du politique ;
  • Relations internationales ;
  • Gouvernance économique ;
  • Politique et société en Europe ;
  • Politique comparée ;
  • Sociologie de l'action.

L'Ecole doctorale est également habilitée à délivrer le doctorat et l'habilitation à diriger des recherches dans les sciences sociales suivantes : économie, histoire, science politique, sociologie.

Doubles diplômes

Des doubles diplômes ont été créés ces dernières années avec des universités étrangères, qui permettent à un petit nombre d'étudiants de l'IEP et de l'université en question d'obtenir les diplômes des deux établissements à l'issue d'un cycle aménagé[23] :

- en France avec

  • HEC Paris : "Double diplôme - Corporate and Public Management" (programme bilingue) : les élèves obtiennent à la fois le diplôme d'HEC Grande école (Msc in Management) et le diplôme de l'IEP Paris, mention Corporate and Public Management.
  • l'École polytechnique et l'ENSAE ParisTech (École nationale de la statistique et de l’administration économique) en Economics and public policy (en anglais)
  • l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris-VI) en "Sciences et politiques de l'environnement"
  • l'université Paris I (Paris-I) en "Droit et globalisation économique"
  • l'université de Strasbourg en " Droit économique européen"

- à l'international avec

Accès aux professions juridiques

Avocat

Le diplôme avec mention « carrières judiciaires » ou « droit économique » est reconnu comme équivalent à la maîtrise en droit pour l'exercice de la profession d'avocat en vertu d'un arrêté de mars 2007[25]. Cet arrêté a suscité de vives protestations parmi les enseignants des universités, qui dénoncent l'insuffisance et la brièveté (trois ou quatre semestres, selon le master[26], si on ne compte pas le stage) de la formation juridique dispensée à l'IEP, la différence des moyens entre l'IEP et les universités, la différence de traitement entre l'IEP de Paris et ceux de province, et l'adéquation entre les épreuves d'admission en CRFPA (notamment la note de synthèse) et la formation de l'IEP[27],[28],[29],[30],[31],[32],[33],[34],[35],[36],[37],[38],[39]. Les défenseurs de l'arrêté mettent en avant la variété et le caractère intensif des enseignements juridiques dispensés à l'IEP, la renommée des enseignants, le niveau du diplôme de l'IEP (bac + 5 contre bac + 4 contre la maîtrise en droit), l'égalité de tous les candidats à l'examen d'admission au CRPFA et l'existence d'autres équivalences qui ne suscitent pas de controverses.

Un recours en annulation contre l'arrêté du 21 mars 2007, déposé par des syndicats d'enseignants des universités, a été rejeté le 23 juillet 2008 par le Conseil d'État[40].

Magistrat de l'ordre judiciaire

S'interrogeant sur l'opportunité de recruter des auditeurs de justice non titulaires d'une maîtrise en droit (notamment ceux qui sont issus des IEP), la commission des lois du Sénat a proposé de maintenir inchangées les conditions de diplôme du concours de l'ENM, du moins tant que le nombre des admis non titulaires d'une maîtrise en droit reste marginal, mais aussi de modifier les coefficients des épreuves et d'établir des notes éliminatoires pour renforcer l'importance des épreuves juridiques[41].

En 2001, une cellule de réflexion sur les métiers de la fonction publique reprochait aux élèves de l'ENM issus de l'IEP des connaissances lacunaires en droit privé, leur formation étant centrée sur le droit public[42].

Études doctorales

L'IEP de Paris délivre des doctorats en droit, en économie, en histoire, en science politique et en sociologie. Environ six cents doctorants, dont deux cents étrangers, préparent une thèse au sein de l'école doctorale.

Executive Masters

L'IEP de Paris délivre des diplômes Executive Master[43] dans 16 domaines[44] :

  • Finance d'Entreprise et Marchés de Capitaux,
  • Management des médias,
  • Ressources humaines,
  • Gestion publique,
  • Trajectoires Dirigeants,
  • Action stratégique et développement international,
  • Energy and Global Policies,
  • Gestion et politiques du handicap,
  • Sociologie de l'entreprise et stratégie du changement,
  • Sociologie de l'association et action dirigeante,
  • Gestion et politiques de santé,
  • Politiques gérontologiques et gestion des EHPAD,
  • Communication,
  • Décisions stratégiques dans un environnement complexe,
  • European Sport Governance,
  • Applied Labour Economics for development.

Ces programmes, d'une durée moyenne d'un an et demi, sont destinés aux cadres en activité.

MBA Sciences Po

L'IEP de Paris délivre un diplôme de gestion des entreprises : le Master of Business Administration[45], destiné aux professionnels à la recherche d'un accélérateur de carrière au niveau national et international, à une réorientation professionnelle ou à une création d'entreprise.

Accrédité par le AMBA (Association of MBAs) et membre de l'AACSB, ce programme de 9 mois à plein temps est une formation bilingue anglais-français complète, assurée par un corps professoral prestigieux issu des meilleures universités et entreprises mondiales. Chaque année, une quarantaine d'élèves aux profils internationaux sont recrutés afin de bénéficier de ce programme court et personnalisé.

Aujourd'hui, le MBA n'existe plus à Sciences Po.

MPA Sciences Po

Sciences Po délivre également un diplôme de management des administrations publiques intitulé Master of Public Affairs (MPA).

Préparation aux concours administratifs

La préparation aux concours administratifs est depuis la fin du XIXe siècle l'une des fonctions historiques de l'établissement, qui fournit une part importante, voire la quasi-totalité des admis de certains concours administratifs[réf. nécessaire] ; ainsi la plus grande part des admis du concours externe de l'ENA en sont chaque année issus[réf. nécessaire].

L'IEP de Paris propose une année complémentaire de préparation aux concours administratifs, dite « Prépa concours » ou « Prep'ÉNA ». Elle consiste essentiellement en une préparation aux principaux concours administratifs français de catégorie A : École nationale d'administration (ENA), École nationale de la magistrature (ENM), École des hautes études en santé publique (ENSP), Centre national d'études supérieures de sécurité sociale (CNESS), Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), ministère des Affaires étrangères (conseiller cadre d'Orient, secrétaire cadre général, secrétaire cadre d'Orient), Banque de France (adjoint de direction), tribunaux administratifs (conseiller de deuxième classe). Elle est principalement destinée aux élèves de la mention « Affaires publiques » du 2e cycle d'études du diplôme de Sciences-Po.

Recherche

Centres de recherche

Les centres de recherche dépendent institutionnellement, au sein de Sciences Po, de la Fondation nationale des sciences politiques. On peut notamment signaler le CERI, le CEVIPOF, le Centre d'études européennes, le CSO...

Docteurs honoris causa

Accordées de manière exceptionnelle, les distinctions honoris causa n’ont été remises qu'à cinq reprises dans l’histoire de l’école.

Bibliothèque

Les élèves et enseignants utilisent la bibliothèque de Sciences Po, rattachée à la Fondation nationale des sciences politiques.

Campus

Jardin de Sciences Po, dans la rue Saint-Guillaume et la rue des Saints-Pères.

L'IEP de Paris occupe divers bâtiments dans le centre de Paris, qui sont possédés ou loués par la FNSP. La plupart sont situés dans le VIIe arrondissement, et plusieurs dans la rue Saint-Guillaume, qui désigne l'IEP par métonymie :

Ce « campus urbain », s'il contribue au prestige de l'institut et lui permet d'accueillir facilement des intervenants extérieurs en raison de sa proximité avec les lieux de pouvoir, pose des problèmes d'éclatement et de place, rendus plus sensibles encore par la rapide augmentation du nombre d'étudiants ces dernières années. Il est cependant à observer que les distances entre bâtiments sont faibles et ne dépassent pas celles qui sont observées dans nombre de campus de grandes écoles en grande banlieue ou en province.

Vie associative

L'IEP reconnaît cinq associations permanentes, dispensées de la procédure de reconnaissance faisant appel au vote des étudiants :

  • le Bureau des élèves (BDE), association en charge de l’intégration des étudiants, de l’animation de la vie étudiante et des services aux étudiants, renouvelé par élection chaque année au mois de juin ; tous les étudiants peuvent monter une liste candidate ;
  • le Bureau des arts (BDA) ;
  • l'Association sportive (AS) ;
  • Junior Consulting (JCSP), le cabinet de conseil des élèves de Sciences Po, membre de la Confédération Nationale des Junior Entreprises, est une association loi 1901 à but pédagogique, qui met au service de ses clients les compétences et l’expertise des étudiants de Sciences Po ;
  • Sciences Po Environnement/Ecocampus

La plus vieille association de l'IEP est le Centre Saint-Guillaume (CSG), aumônerie catholique des étudiants, fondée dans les années 1960.

L'Association des Elèves et Diplômés Juristes de Sciences Po (AJSP) est l'association ratachée à l'Ecole de droit.

Institut d'études politiques de Paris au cinéma

Vie syndicale

Les syndicats étudiants sont appelés à siéger dans les instances de Sciences Po : le Conseil de direction, la Commission paritaire et le Conseil scientifique.

Chaque année, en janvier, et ce depuis 1975, les étudiants de Sciences Po, votent pour renouveler leurs représentants. La participation à ces élections est généralement assez faible.

Enseignants

Les enseignements sont assurés par mille quatre cent personnes aux statuts variés. Les enseignants titulaires d'un poste à l'institut ou à la FNSP sont largement minoritaires.

Il y a seulement soixante-six personnes titulaires d'un poste de maître de conférences des universités ou de professeur des universités à l'institut. Une partie des cent soixante-treize chercheurs associés à l'un des centres de la FNSP, ainsi que des soixante professeurs étrangers invités chaque année, enseigne également.

Les autres enseignants n'enseignent que ponctuellement à l'institut. Ce sont soit des praticiens du domaine sur lequel porte leur enseignement (hauts fonctionnaires, dirigeants d'entreprises, personnalités politiques, intellectuels, etc.), soit des universitaires enseignant dans un autre établissement. Certains ne sont chargés que d'un seul enseignement, ce qui explique le nombre élevé d'« enseignants », un pour moins de cinq étudiants. Ils sont appelés « maître de conférence », étant chargé d'une « conférence de méthodes » (équivalent de travaux dirigés, ou TD, à l'université), mais ne sont administrativement que des vacataires. Cette spécificité remonte aux premières années de l'École libre des sciences politiques.

Les divers enseignants de l'Institut sont rattachés à des chaires, comme celle du développement durable ou encore celle du Mercosur.

Article détaillé : Catégorie:Enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris.

Anciens élèves - L'Association des Sciences Po

Un grand nombre d'anciens élèves ont fait carrière dans la politique, la haute fonction publique, les médias, la recherche scientifique ou les entreprises, en France et dans le monde. D'autres ont joué un rôle important dans le domaine de l'art ou de la littérature.

Les anciens élèves de Sciences Po Paris forment l'Association des Sciences Po (Sciences Po Alumni). Trois ans seulement après la création de l’École libre des sciences politiques en 1872, les anciens élèves ressentent le besoin de maintenir les liens qu’ils ont pu nouer lors de leur scolarité. C’est en effet le 20 mars 1875 qu’ils se fédèrent officiellement, 26 ans avant le vote de la loi 1901 sur les associations ; c’est donc la formule de la « Société » qui est choisie. L’objet social est ambitieux : « établir des relations amicales, un lien de solidarité et d’aide mutuelle entre tous les anciens élèves, élèves et auditeurs de l’Ecole et éclairer, par la discussion et le travail en commun, les questions qui rentrent dans le domaine des Sciences Politiques ». En tenant compte des présidences par intérim et des réélections après une période d’inéligibilité, quarante présidents et deux présidentes se succéderont à la tête de l’institution depuis cette époque fondatrice. Dès l’origine, un annuaire est édité. Le conflit de 1914-1918 ne pouvait manquer d’avoir des effets perturbateurs ici comme partout ailleurs. Les conférences de sections et les repas d’anciens s’interrompent ; seules subsistent jusqu’en 1916, de grandes conférences permettant de débattre des événements de la guerre. Le 9 février 1920, l’Assemblée générale peut enfin se tenir après six ans d’interruption. Le bilan de la guerre est très lourd : plus de 200 membres sont morts ou disparus au combat... La période de l’entre deux guerres renoue avec la tradition : la « société » continue d’être le reflet de l’Ecole, qui forme ses élèves selon le modèle du « libéral éclairé » et prépare les candidats à s’intégrer dans les grands Corps de l’Etat. Elle anime des réunions et des grandes conférences, assure le service gratuit de la Revue des Sciences Politiques et celui de l’annuaire ; elle publie un bulletin, organise des excursions. Dès 1923, le bulletin rappelle que la Société a « la mission d’accorder aux plus jeunes son concours pour faciliter leur entrée dans la carrière qu’ils ont choisie ». Sciences Po n’échappe évidemment pas aux ambiguïtés ou discordances qui ont marqué la période de 1939-1945. Cependant, la Société des anciens élèves, comme l’Ecole elle-même, s’est comportée plus qu’honorablement pendant cette sombre période. Nombreux sont ceux parmi les anciens élèves qui participent à la Résistance et à la France libre.

Par ailleurs, lorsqu’en 1945, le bulletin reparaît, on peut y lire qu’un service d’entraide particulièrement efficace a permis de livrer aux prisonniers quelque 11 000 colis pour un montant de deux millions de francs. On apprend également que quatre nouvelles sections professionnelles (Assurances, Banques, Commerce-Industrie-Agriculture et Professions Libérales), « répondant aux préoccupations de la vie actuelle », ont été créées. Lors de la séance de son Conseil du 22 février 1946, la Société décide à l’unanimité de se transformer en association de la loi de 1901. Au-delà du changement de statut et d’appellation, elle s’adapte tout naturellement à la nouvelle page qui s’ouvre. Des sections éclosent dans les régions et à l’étranger. Les actions d’entraide ou de services se multiplient. L’association crée dans les années 50 un service de cours polycopiés et entreprend une activité de prêts ou de dons ; elle organise les premiers stages étudiants dans les entreprises, en relation avec la Direction de l’Institut ; plus tard, elle fournira un appui aux anciens élèves rapatriés d’Afrique du Nord. Elle n’en abandonne pas pour autant ses activités traditionnelles. Mai 1968 donne une fois de plus l’occasion de constater que l’Association vit non seulement à l’unisson de la Rue Saint Guillaume, mais également au rythme du pays. La remise en cause est générale. L’Association, pour sa part, s’efforce de la rendre aussi positive que possible. Les années 1970 vont être marquées par la présidence d’un homme de particulière envergure, Paul Delouvrier, qui fixe deux priorités : d’une part, le redressement de la gestion, d’autre part, le démarrage de nouveaux groupes professionnels et le placement des élèves et anciens élèves.

Chiffres-clés

  • 53 000 anciens élèves vivants en 2010
  • 8 000 adhérents
  • Près de 80 entités (groupes professionnels, clubs, sections régionales et internationales)
  • Plus de 100 manifestations par an
  • 1,5 million d’euros de budget
  • 13 permanents

Notes et références

  1. a, b et c Sciences po en chiffres sur www.sciences-po.fr. Consulté le 11 décembre 2009
  2. a et b Décret n° 69–55 du 18 janvier 1969 relatif à l'institut d'études politiques de Paris (abrogé).
  3. Décret en Conseil d'État n° 85-497 du 10 mai 1985 relatif à l'institut d'études politiques de Paris
  4. Loi n° 84–52 du 26 janvier 1984 sur l'enseignement supérieur
  5. Arrêté du ministre de l'Éducation nationale et du ministre délégué au Budget du 5 août 1991, pris en application de l'article 48 de la loi de finances pour 1951.
  6. Loi n° 98–546 du 2 juillet 1998 portant dispositions d'ordre économique et financier, publiée au Journal officiel de la République française du 3 juillet 1998, p. 10140 : Article 74.
  7. Loi n° 68–978 du 12 novembre 1968 d'orientation de l'enseignement supérieur (abrogée)
  8. Chiffres donnés par Alain Garrigou, « Comment Sciences-Po et l'ENA deviennent des "business school" », Le Monde diplomatique, novembre 2000, pp. 24–25
  9. Chiffres tirés de Les Conventions éducation prioritaire : Cinq années d'une action pionnière (PDF), brochure de l'Institut d'études politiques de Paris, décembre 2005
  10. « La première promotion ZEP de Sciences Po témoigne du succès de l’expérience », Le Monde, 20 juin 2006
  11. Il ne s'agit en réalité pas du diplôme national intitulé master et régi par l'arrêté du 25 avril 2002, mais du « diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris » mentionné à l'art. 2 du décret du 10 mai 1985. Le grade de master est conféré de plein droit par l’État au titulaire du diplôme propre de l'IEP de Paris conformément au décret du 5 septembre 2005, au même titre qu'aux ingénieurs diplômés, cependant certaines personnes disent que les diplômes propres des établissements d'enseignement supérieur ne pouvant porter la même dénomination que les diplômes nationaux d'après l'article 2 du décret 84-573, l'utilisation de l'expression « master de Sciences Po » n'est pas réglementaire. D'après le rapport du Comité national d'évaluation de septembre 2005, « ce master n’a pas été soumis à l’habilitation du Ministère, ce qui peut poser un problème de positionnement, puis d’évaluation, de cette formation. »
  12. http://admissions.sciences-po.fr
  13. (fr) « Premier Cycle - “Bac + 1” » sur le site officiel de l'Institut d'études politiques de Paris, consulté le 25 août 2009
  14. (fr) « Premier Cycle - Bac en 2009 en France : épreuves d'admission » sur le site officiel de l'Institut d'études politiques de Paris, consulté le 13 juillet 2009
  15. Camille Stromboni, « Dossiers : les coulisses des prépas Sciences-Po », mars 2010
  16. La scolarité du collège universitaire, sur le site de Sciences Po
  17. Victor Serre, « Le Bachelor de Sciences Po: "gadget" ou révolution? Interview de Sylvestre Frézal », 20 février 2010
  18. http://www.sciences-po.fr/formation/cd_cp/cd2006/pv/11_decembre_2006.pdf
  19. Site web de l'École de la Communication
  20. Page web de l'école de droit
  21. a et b Enseignements de l'école de droit
  22. Interview : Edith Chabre, responsable du Master Carrières Judiciaires et Juridiques, et Isabelle Aubin, étudiante
  23. http://www.sciences-po.fr/formation/master_scpo/index.htm
  24. http://master.sciences-po.fr/sites/default/files/brochure_pennlaw.pdf
  25. Arrêté du 21 mars 2007 modifiant l'arrêté du 25 novembre 1998 fixant la liste des titres ou diplômes reconnus comme équivalents à la maîtrise en droit pour l'exercice de la profession d'avocat, NOR: JUSX0700975A, J.O n° 84 du 8 avril 2007 page 6609. Dans un arrêt du 13 juin 1997 (n°173646, Association "Collectif des étudiants 1995"), le Conseil d'État avait estimé « qu'en limitant la liste des équivalences [à la maîtrise en droit pour l'accès à la profession d'avocat] aux seuls titres ou diplômes sanctionnant des études portant principalement sur des matières juridiques, les auteurs de l'arrêté [interministériel du 7 août 1995 fixant la liste des titres ou diplômes reconnus comme équivalents à la maîtrise en droit pour l'exercice de la profession d'avocat] attaqué [n'avaient pas] entaché leur décision d'erreur manifeste d'appréciation ». La possession du seul diplôme de l'IEP (ou de la maîtrise en droit) ne permet pas d'exercer comme avocat, mais seulement de présenter sa candidature à l'examen d'entrée dans un centre de formation.
  26. Selon une page du site web de l'IEP consultée postérieurement à ce débat, le master « Carrières judiciaires et juridiques » comporte un stage au troisième semestre, tandis que le master « droit économique » comporte un stage obligatoire en fin de deuxième année de master, auquel peut s'ajouter un stage facultatif entre les deux années de master.
  27. Jacqueline Coignard, « Les facs ripostent pour former les avocats », Libération, 13 juin 2007, p.11
  28. Marie-Estelle Pech, « Querelle entre les facs de droit et Sciences Po », Le Figaro, 27 avril 2007
  29. « Examen d'avocat ouvert à Sciences-Po: vif mécontentement du Snesup », Agence France Presse, 26 avril 2007
  30. « L'Unef contre un accès dérogatoire par Sciences-Po Paris à l'examen d'avocat », Agence France Presse, 25 avril 2007
  31. Jacqueline Coignard, « Sciences-Po arrache à l'État le concours du barreau », Libération, 20 avril 2007, p.17
  32. « Ce n'est pas en trois semestres que l'on forme un juriste », Questions à... Frédéric Rolin, professeur à l'université Paris X-Nanterre, AJDA 2007 p. 884
  33. « Crise de l'Université; A fortiori ou a contrario ? Le contre-exemple du DJCE», entretien avec Hervé Croze, professeur à la faculté de droit de l'université Lyon-III et avocat, La Semaine Juridique - Entreprise et affaires, 3 mai 2007. Il existe effectivement une procédure (arrêté du 26 mars 1993 modifié) permettant aux diplômés de certaines grandes écoles d'être dispensés non seulement de la première année de médecine, mais aussi de la deuxième année.
  34. « L'inquiétude des directeurs d'IEJ », Gazette du Palais, 12 mai 2007, n° 132
  35. Sciences Po et la profession d'avocat - richard-descoings.net, 13 avril 2007
  36. Bloghorrée » REP contre IEP, 18 mai 2007, avec les commentaires de Serge Slama, voir aussi la requête en référé de Serge Slama
  37. Sur le blog du professeur Frédéric Rolin: « Comment former un avocat en 3 semestres d’études juridiques », « Appel des membres des Facultés de droit contre la remise en cause de l’utilité des études juridiques dans la formation des avocats par l’arrêté du 21 mars 2007 », « Quelques nouvelles sur notre appel », « Des (bonnes) nouvelles de notre appel »
  38. Paul-Henri Antonmattei, Patrick Maistre du Chambon, « Formation des avocats, la colère des juristes  », Le Monde, 23 mai 2007
  39. Félix Rome, « Arrêté du 21 mars 2007 : beaucoup de bruit ! Pourquoi ? », recueil Dalloz 2007, p. 1193
  40. CE, 23 juillet 2008, n° 306321
  41. « Un recrutement diversifié, une formation ambitieuse. Les impératifs d'une justice de qualité », in rapport d'information n° 383 (2006-2007) de MM. Pierre Fauchon et Charles Gautier, fait au nom de la commission des lois et de la mission d'information de la commission des lois, déposé le 11 juillet 2007.
  42. Rapport de la Cellule de réflexion sur les métiers de la fonction publique, Groupe Justice (D. Botteghi, A. Garapon, E. Goldstein, F. Mion, J-F de Montgolfier, V. Pécresse, A. Savie)
  43. Malgré son nom, il ne s'agit pas du diplôme national intitulé "master" régi par l'arrêté du 25 avril 2002, mais d'un diplôme propre à cet établissement, l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Les diplômes propres des établissements d'enseignement supérieur français ne pouvent porter la même dénomination que les diplômes nationaux d'après l'article 2 du décret 84-573.
  44. Programmes pour cadres et dirigeants, Formations 2011, SciencesPo, 07/2010
  45. Malgré son nom, il ne s'agit pas du diplôme national intitulé "master" régi par l'arrêté du 25 avril 2002, mais d'un diplôme propre à cet établissement conçu sur le modèle d'universités étrangères. Les diplômes propres des établissements d'enseignement supérieur français ne peuvent pas porter la même dénomination que les diplômes nationaux d'après l'article 2 du décret 84-573.

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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Bibliographie

Presse

  • « Quand Descoings fait auditer Sciences-po, c'est par un de ses profs », Marianne 2, 21 juin 2010.
  • « Sciences-Po : une stratégie de communication qui élimine les questions gênantes », Mediapart, 16 octobre 2009.
  • « Ce qui ne se dit jamais sur Sciences-Po et les médias », Marianne, 13 janvier 2010.
  • « Sciences-Po : un “new management” version “management de la peur” », Mediapart, 15 octobre 2009.
  • « Sciences-Po : une vertigineuse course aux financements », Mediapart, 14 octobre 2010.
  • « Sciences-Po : bienvenue à la Cour du roi Richard ! », Mediapart, 13 octobre 2009.
  • « Richard Descoings ou la loterie des pauvres », Marianne 2, 15 janvier 2009.
  • « A quoi mène vraiment Sciences Po ? », L'Express, 3 novembre 2011.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Institut d'études politiques de Paris de Wikipédia en français (auteurs)

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