Impact environnemental des transports routiers

Impact environnemental des transports routiers
À Shanghai, le smog est presque quotidien, et la voiture en est une des principales causes
L'automobile mue par moteur à explosion est source de nombreux impacts différés, via le réseau routier qu'elle nécessite notamment. Ce dernier est facteur de fragmentation écologique et paysagère (ici aux États-Unis)
Dans le monde, malgré les progrès de la motorisation, l'automobile joue un rôle croissant en matière d'effet de serre et de pollution de l'air
Le plomb, très toxique (facteur de saturnisme), est peu à peu interdit dans l'essence, mais pas partout.
Il persiste dans les batteries et dans les masselottes d'équilibrage de roues (ici trouvés sur les routes)
La vapeur d'eau rejetée par le pot d'échappement lorsque le moteur est froid est souvent utilisée pour symboliser les rejets polluants des véhicules à moteur. Elle et souvent acide et associée à divers polluants gazeux (COV) ou particulaires
Camion dont le pot d'échappement émet une épaisse fumée noire visiblement polluante. La cause de telles émissions est souvent un manque d'entretien du moteur.
L'apparition des filtres à particules, en complément du pot catalytique devrait contribuer à diminuer la pollution particulaire des moteurs diesels. Ils doivent être périodiquement régénérés par brûlage des suies, souvent avec l'aide de catalyseurs intégrés dans le filtre
En termes d'émissions globales, l'amélioration des moteurs et échappements est négativement compensée par l'accroissement rapide du nombre de véhicules en circulation.
En outre, des véhicules plus anciens et plus polluants circulent plus nombreux dans les pays pauvres et en développement

Les impacts environnementaux des transports routiers sont nombreux [1].
Ils regroupent les impacts directs et indirects (éventuellement des séquelles, par exemple du plomb dans l'essence) des véhicules (durant tout leur cycle de vie), et ceux des infrastructures routières. Ils sont locaux (ex : bruit) ou globaux (par exemple sur l'atmosphère planétaire, ce qui nécessite, comme l'a souhaité l'Union européenne, une approche harmonisée et une coopération inter-Etats, la pollution ne s'arrêtant pas aux frontières et certains pays étant victime d'une position géographique faisant qu'ils sont traversés par des flux routiers internationaux. [2]. L'exposition aux oxydes d'azote semble aussi problématique, mais pourrait peut-être en fait révéler une fragilisation précoce des poumons par les particules ultrafines [3]. Cette pollution à des effets différés, à moyen et long terme [4]

Les impacts concernent l'air, l'atmosphère planétaire et le climat et les microclimats, l'eau, les sols, la flore, la faune et la fonge, l'intégrité éco-paysagère, le bruit et la santé publique[5] (problèmes pulmonaires et cardiovasculaires[6] surtout, mais pas uniquement). L'exposition à la pollution particulaire automobile, comme le tabagisme, est un prédicteur de surmortalité [7] et de cancer de l'enfant[8].

Le plus connu du public est la pollution atmosphérique due aux gaz d'échappements, qui cause des maladies respiratoires et contribue au réchauffement de la planète[9].

Selon Jean-Marc Jancovici se basant sur les données de 1999 de l'IEA, le transport routier est responsable de 18 % de la production de CO2[10].

Sommaire

Principaux impacts

Avec les appareils de chauffage domestique, l'automobile est devenue le principal responsable des smogs urbains, devenus chroniques dans les grandes capitales asiatiques.
Selon l'Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale (AFSSE), la pollution atmosphérique, liée pour près d'un tiers aux rejets polluants des voitures,[11] serait responsable chaque année du décès de 6 500 à 9 500 personnes en France. Et dont le nombre de décès attribuables aux particules fines en 2002, dans la population urbaine de plus de 30 ans, par cause de mortalité, et pourcentage attribuable par rapport au nombre total de décès en 1999.

Début 2009, en France lors des pics de pollution de début 2009, l’exposition à 3 polluants de l'air (NO2,ozone et PM-10) a été «significativement» corrélée à une surmortalité [12]

4,9 % à 11 % de décès survenant dans cette catégorie d'âge [60-69 ans] sont attribuables à la pollution étudiée, à savoir celle due aux particules fines, dont le transport routier est le second émetteur [13],[14],[15] ce nombre de décès ne s'applique qu'au quart de la population française ; à savoir la population urbaine de plus de 30 ans. Le phénomène est donc sous-estimé lorsqu'on le présente ainsi. Les pourcentages attribuables (entre 5 et 10 %, selon les classes d'âge), seraient à privilégier puisqu'ils se rapportent au nombre total de décès.

Outre des impacts directs tels que la mortalité animale par collision avec les véhicules, les transports motorisés ont des impacts indirects (via les routes, la fragmentation écopaysagère et la pollution, dont la pollution lumineuse, les polluants émis lors des incendies de véhicules, ou certains accidents routiers) sur l'environnement.
Certains polluants de l'air affectent aussi durablement la santé humaine, dont celle des centaines de victimes de saturnisme chronique (des enfants surtout [16],[17],[18]) ou de personnes porteurs des séquelles de saturnisme infantile dans les pays et régions où l'adjonction de plomb dans l'essence n'est pas interdite ou ne l'a été que récemment. Et d'autres impacts directs ou indirects sont probables ou émergents.

Les « polluants automobiles »

Ce sont tous les altéragènes biologiques, physiques ou chimiques libérés dans l'environnement par les moteurs, les pots d'échappement, la climatisation, le fonctionnement des véhicules ou issus de leur usure, construction et fin de vie. Pour de raisons pratiques, on les classe souvent en deux catégories :

ceux dont la mesure est obligatoire pour l'homologation des véhicules. Ils sont dits PPR (« polluants réglementés ») ;
les autres polluants, dont la mesure n'est pas obligatoire, et qui sont dits PNR (pour « polluants non-réglementés »).

Elle est liée au type de véhicule, à la qualité du moteur et à celle du carburant et des pots catalytiques ou filtres, à la charge transportée [1]. La vitesse est aussi un paramètre très important ; Ainsi quand Rotterdam a - en 2002 - limité (de 120 km/h à 80 km/h sur 3,5 km) et surveillé la vitesse sur la section de l'autoroute A13 traversant le quartier d'Overschie, les taux de NOx ont chuté de 15 à 20 %, les PM10 de 25 à 30 % et le monoxyde de carbone (CO) de 21 %. Les émissions de CO2 ont diminué de 15 %, et le nombre d'accidents de 60 % (- 90 % pour le nombre de morts), avec le bruit divisé par 2 [19].
Elle est aussi liée au type de conduite.
Le démarrage à froid est également source de pollution plus importante. Les redémarrages rapides aux stops et aux feux de signalisation routière tripleraient les émissions de CO2 aux carrefours urbains lorsque la circulation est peu fluide [20].

Les polluants automobile réglementés

Les oxydes d'azote (NOx)

À l'origine des « pics de pollutions », les oxydes d'azote sont directement dangereux pour la santé humaine [21],[22]. Ils sont majoritairement émis par le secteur des transports, dont les véhicules automobiles, responsable de la Pollution de l'air. Ceci est particulièrement vrai pour les moteurs diesels dont les Pot catalytiques sont inopérants pour les NOx de Pot d'échappement. Les pots d'échappement libèrent ainsi dans l'air des radicaux peroxydés, en particulier de type peroxyacétyle, qui se combinent avec le NO2 pour former du nitrate de peroxyacétyle (appartenant à une « famille de molécules mutagènes mises en causes dans la pollution acide » affectant les poumons, mais aussi impliqués dans les phénomènes dits de « pluies acides » dégradant les forêts). L'acétaldéhyde et l'acétone présents dans l'air sont des précurseurs photochimiques du peracétylnitrate (PAN) [1]. Les nitrates, très solubles dans l'eau (et donc dans les eaux météoritiques) sont un puissant facteur d'eutrophisation de l'environnement.

En Europe, l'union européenne, les gouvernements et constructeurs, contrairement au Japon, n'accorde pourtant pas à ce jour une importance prioritaire à ce polluant dans la lutte contre la pollution automobile, mais concentrent souvent leurs discours sur le CO2 et le réchauffement climatique.

Le dioxyde de carbone (CO2), et sa contribution à l'effet de serre

La quantité de CO2 produite par un moteur dépend uniquement de la quantité de carburant consommée (et du type de carburant) : la quasi-totalité des atomes de carbone contenue dans le carburant se transforme en CO2 (voir combustion). La consommation moyenne des véhicules neufs diminue de 0,1 litre par an depuis 1995, pour atteindre en 2005 environ (152 geq CO2/km en 2005), mais tous les véhicules n'étant pas neufs, un véhicule en circulation émettait en 2004 une moyenne de 208 grammes-équivalent (geq) CO2/km, selon l'IFEN, en France. Par contre les émissions par véhicule, à vitesses et conditions égales, sont plus importantes aux États-Unis (voitures plus lourdes et puissantes) ou dans certains pays pauvres (modèles anciens).[réf. nécessaire]

En 2004-2005, les automobiles émettant le moins de CO2 sont des voitures électriques, automobiles hybrides, GPL ou à Moteur Diesel[23] :

(Mais les Diesel émettent plus de particules cancérigènes que les voitures à essence [réf. nécessaire]). Mais par contre les moins émettrices de CO2 sont :

  • La Toyota Prius 75 (104 g/km),
  • La Daihatsu Cuore (109 g/km),
  • La Smart Fortwo ou City-Coupé à essence (113 g/km).

Les Ferrari 360 Modena et 550 Maranello atteignent respectivement 440 et 558 g, alors que la Bentley Arnage culmine à 456 g. Chez BMW, le 4×4 X5 (335 g) est devancé par la berline M5 (346 g) et le roadster Z8 (358 g). Une Lexus RX 400h, un véhicule tout terrain d'habitude critiqué pour des taux de CO2 importants, ne rejette quant à lui que 188 g, et cela grâce à l'utilisation intelligente et autonome de deux moteurs électriques combinés à un puissant V6 thermique essence (le « H » signifiant « hybride ») [réf. nécessaire]. Ces chiffres sont donnés pour des véhicules neufs, dont les performances peuvent se dégrader rapidement en cas de mauvais usage ou entretien.

En France, en 2005-2006, le total des émissions nationales de CO2 aurait diminué (de moins de 1 %), pourtant, celles induites par les voitures particulières ont augmenté de 17 % de 1990 à 2004, devenant responsables de 14 % des émissions françaises. Le transport par voiture et avion sont ceux dont l'usage augmente le plus : la distance annuelle parcourue par le parc automobile français a augmenté de 30 % de 1990 à 2004, malgré les hausses de prix des carburants. Le «budget transport» des ménages a quintuplé depuis 1960, représentant en 2005, 15 % du budget du ménage moyen (5140 €), devançant celui de l’alimentation (4980 €), alors qu'en 1960, il lui était 2,5 fois inférieur. [réf. nécessaire]

Dans le même temps, le parc de véhicules des ménages est passé de 27 à 30 millions de véhicules, dont l'âge moyen est passé de 5,8 à 7,6 ans[24]. 29,7 millions de voitures de particuliers et 5,5 millions de véhicules utilitaires légers, dont environ la moitié assure un usage de véhicule de particulier, circulaient en France en 2004, pour 47 millions de conducteurs qui roulent de plus en plus en raison de l’éloignement croissant entre l’habitat et le lieu de travail ou de loisirs et services. Le kilométrage annuel moyen était de 12.843 par véhicule en 2004.[réf. nécessaire] (ce qui est moins que les 15.717 km/véhicules légers en 2003 relevés en Belgique en 2003 [25]).

Le poids moyen des véhicules neufs vendus augmente : il est passé de 900 kg en 1984 à 1250 kg en 2004, pour une puissance moyenne gagnant 38 % en 20 ans, [réf. nécessaire] ce qui s'est traduit par une consommation accrue de ressources et plus d’émissions de GES lors du transport des matières premières et pièces lors de la fabrication et de leur utilisation. L'Ademe notait que 167 modèles émettant moins de 120 geq CO2/km étaient homologués en France en 2005, mais qu'ils n'ont concerné qu'à peine 15 % des ventes. Une comparaison entre deux voitures (le poids cité concerne la voiture la plus légère de la gamme C1 et de même pour les autres voitures):

  • La Citroën AX commercialisée à partir de 1986 pèse 640 kg et la Citroën C1 commercialisée à partir de 2005 pèse 790 kg soit 23 % de plus en 19 ans
  • La Peugeot 106 (1991) pèse 795 kg et la Peugeot 107 (2005) pèse 790 kg, la stabilité du poids est très rare en 14 ans
  • La Renault Clio I (1990) pèse 790 kg et la Renault Clio III (2005) pèse 1090 kg soit 38 % de plus en 15 ans
  • La Peugeot 405 (1987) pèse 1020 kg et la Peugeot 407 (2004) pèse 1400 kg soit 37 % de plus en 17 ans.

La climatisation augmente la consommation énergétique et utilise encore souvent des produits à risque pour l'ozone, ou à effet de serre. Elle concerne 38 % du parc automobile français (2004) et 70 % des véhicules neufs achetés (2003). En 2004, l’essentiel des émissions de HFC dues aux transports est imputable aux automobiles selon l'IFEN [26].

Vers 2005, l'automobile était devenue responsable d'environ un tiers des émissions mondiales de CO2, accusée d'être le principal responsable de l'échauffement de la planète, en raison de l'effet de serre qu'il provoque. Seulement, il ne faut pas oublier que les usines de toutes sortes, dont celles qui produisent les métaux et les biens d'équipement automobiles occasionnent un autre tiers des émissions de CO2 et le reste est dû à l'Industrie agroalimentaire[27].

L'Union européenne a engagé sur ce sujet une négociation avec les associations de constructeurs automobiles, au terme de laquelle ces derniers ont pris des engagements pour réduire les émissions polluantes des véhicules mis sur le marché. Les constructeurs se sensibilisent de plus en plus de l'impact écologique des automobiles: plusieurs proposent une motorisation hybride essence/électricité (Toyota, Honda, …). Le 21 août 2007, le constructeur nippon Nissan a annoncé que tous ses modèles seront désormais équipés d'une jauge d'efficience énergétique permettant l'optimisation de la consommation de carburant [28].

Certains pays taxent les véhicules les plus polluants. Certaines villes comme Londres réduisent la circulation par une Écotaxe à payer en centre-ville, quelle que soit la voiture. En Allemagne où selon L’ONG Deutsche Umwelthilfe la pollution de l’air tue prématurément 75.000 personnes par an, à Berlin, Cologne et Hanovre, depuis janvier 2008 les véhicules (mêmes étrangers) les plus polluants doivent se signaler par une vignette rouge, jaune ou verte et ont interdiction de circuler en centre-ville, l'absence de vignette coûtant 40 euros et le retrait d'un point du permis de conduire. Une vingtaine de villes allemandes pourraient rapidement adopter ce système (dont Stuttgart et Munich)[29].

L'étiquette Énergie CO2

La plupart des pays européens ont adopté le système de l'étiquette énergie CO2, système d'indexation éprouvé sur nos réfrigérateurs par exemple[30]. Cette étiquette est destinée à caractériser les véhicules neufs offerts à la vente en présentant la classe du véhicule sur une échelle s'étalant de A à G. La classification peut varier suivant les pays ; en France, elle est basée sur des valeurs fixes où par exemple la classe A correspond aux véhicules dont les émissions sont inférieures à 100 g CO2/km. Selon l'ADEME, la moyenne des émissions des véhicules neufs vendus en 2005 atteint 152 g/km de CO2, soit la catégorie D.

Taxes CO2 en France

Dès le 1er juillet 2006, une nouvelle taxe s'ajoute au prix de la carte grise. Pour les voitures dont les émissions de CO2 sont supérieures à 200 g/km, est exigé le versement d'une taxe de 2 € par gramme jusqu'à 250 g/km. Au-delà, le tarif passe à 4 € par gramme de CO2. Cette taxe s'applique à la vente de véhicules neufs ainsi qu'à celle de véhicules d'occasion fabriqués après juin 2003.

À partir du 1er janvier 2008, une nouvelle Écotaxe fait son apparition qui remplace la précédente. Elle touche les véhicules neufs commandés à partir de mi-décembre 2007 et livrés en 2008, ainsi que les véhicules d'occasions achetés à l'étranger, et importés en France après le 1er janvier 2008. Dans ce dernier cas, la taxe est réduite de 10 % par année d'ancienneté du véhicule. Cette nouvelle taxe n'en est pas vraiment une car les véhicules peu polluants se voient offrir un bonus écologique, les taxes prélevées sur les véhicules les plus polluants servant à payer les bonus des véhicules propres.

Emission CO2 Prime / Malus
0 à 60g/km Prime 5000€
61 à 95g/km Prime 1000€
96 à 115g/km Prime 500€
116 à 125g/km Prime 100€
126 à 155g/km -
156 à 160g/km Malus 200€
161 à 195g/km Malus 750€
196 à 245g/km Malus 1600€
plus de 245g/km Malus 2600€

Paradoxalement, les véhicules considérés comme « verts » ayant des motorisations bi-carburant sans plomb / E85, ne bénéficient pas de la prime. Au contraire, ils reçoivent tous un malus car leurs émissions de CO2 sont relevées dans une utilisation au sans plomb.

Le monoxyde de carbone

La production de monoxyde de carbone (CO) par un moteur est due à une trop faible quantité d'air admis pour brûler l'essence injectée dans le cylindre avant la combustion. Le CO est un poison sanguin à faible dose, c'est principalement ce gaz provoque la mort lors des suicides par inhalation de gaz d'échappement. Un véhicule motorisé moderne aux normes, bien réglé et bien utilisé ne produit que d'infimes quantités de CO par kilomètre parcouru. Les systèmes d'échappement catalytiques ont beaucoup réduit ces émissions, mais contrairement à une idée répandue, ils ne stockent pas de particules de carbone, ni ne fonctionnent à froid (au démarrage) : il leur faut du temps pour « chauffer » et ainsi activer la catalysation.
De plus, avec le temps des particules de métaux lourds du groupe du platine (les catalyseurs) se détachent de leur support, et sont perdus en quantité significative [31],[32] avec les gaz d'échappement au fur et à mesure que les pots catalytiques vieillissent, ou quand les voitures roulent sur de mauvaises routes [33],[34],[35],[36],[37],[38],[39],[40].

Les particules (des suies aux nanoparticules)

Les véhicules émettent des particules en suspension qui sont essentiellement deshydrocarbures imbrûlés (HC). Ces particules sont classées selon leur diamètre ; des suies aux nanoparticules par ordre décroissant.

PM10 = particules de taille inférieure à 10 micromètres - PM2,5 = particules fines - PM1,0 = particules très fines - HAP = Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (certains étant reconnus très cancérigènes)

Émissions nationales de quelques polluants (en %) pour l'année 2007 (rapport SECTEN - mise à jour d'avril 2009)
PM10 PM2,5 PM1,0 HAP Dioxines/Furanes Plomb
Bois énergie 23 35 61 72 17 19
Transport routier 10,5 11,6 16,2 20,5 1,6 0,0

Les moteurs diesel émettent des particules d'imbrûlés (suies et particules plus fines), source maladies respiratoires et probablement de cancer selon des études épidémiologiques. Diminuer la dépendance à l'automobile serait aussi un moyen d'améliorer la santé et le climat rappelait l'OMS en 2009 [41].

Les imbrûlés provoquent chez l'humain, des affections des voies respiratoires et des allergies. Ils sont les autres précurseurs à la formation de l'ozone. En tant qu'hydrocarbures jouant le rôle de solvant, ils peuvent faciliter le transport d'autres polluants vers le sang via les poumons.

Les émissions de suies ont été grandement réduites grâce aux injecteurs à haute pression et aux filtres à particule. Ces derniers ont obligé à mettre sur le marché du gasoil contenant moins de soufre, ce qui a diminué la pollution acide. Une amélioration serait d'y ajouter du carburant synthétique comme pour l'Audi R10 [réf. nécessaire].

Pour les émissions de particules, et le benzène, le transport routier serait devancé par le bois énergie en France, mais en ville, il en serait la première source avec certaines chaudières [42]

Le benzène

Le plomb de l'essence permettait d'augmenter le taux de compression, par élévation de l'indice d'octane et il améliorait la lubrification du moteur. Trop toxique, il a été remplacé par des additifs contenant du benzène. Ce benzène n'est normalement pas rejeté après la combustion. Il est en revanche volatil lorsqu'il est exposé à l'air, comme pendant l'approvisionnement à la pompe.
Bien que cancérigène et mutagène, il est réputé présenter un risque négligeable pour l'automobiliste. Il augmente cependant le risque de cancer pour les travailleurs de l'industrie pétrolière, les pompistes et les personnes vivant au voisinage des stations-service.
Pour les émissions de benzène dans l'atmosphère en France en 2007, le CITEPA précise que : « Le principal secteur émetteur de benzène est le résidentiel/tertiaire (75,8 %) en particulier du fait de la combustion du bois, suivi du transport routier avec 14,1 %. »

Le dioxyde de soufre SO2

Dans les pays où le taux de soufre des carburants est peu ou pas limité, c'est un des principaux responsables des pluies acides.

Le plomb

C'est une pollution qui est en forte réduction dans les pays riches et dans tous les pays où le plomb est interdit dans l'essence. Néanmoins le plomb n'est ni biodégradable, ni dégradable ; il faut environ 20 ans pour l'éliminer de l'organisme (voir article saturnisme) ; et les séquelles neurologiques du saturnisme chez l'enfant peuvent perdurer toute la vie de l'individu.
Dans les pays et régions où l'adjonction de plomb dans l'essence n'est pas interdite, une large proportion (entre 65 et 99 % des enfants vivant des zones à risque, et environ 50 % même parmi ceux moins exposés) seraient intoxiqués au plomb de manière chronique[43]. L'introduction de l'essence sans plomb dans les pays développés s'est en effet rapidement traduite par une diminution environ de moitié de la plombémie chez les adultes citadins, pourtant moins sensibles à l'absorption de plomb que les enfants[44].

Les PNR (« Polluants non réglementés » )

Le contrôle de leurs émissions n'est pas obligatoire pour l'homologation des véhicules en Europe [45] ;

Efficacité diminuée des pots catalytiques dans certaines circonstances

Les catalyseurs à trois voies des véhicules à essence (C0, NOx et HC) peuvent aussi perdre leur efficacité dans certaines circonstances ;

  • Ils ne fonctionnent pas à froid. De plus, des études ont clairement montré que la montée en température d'un moteur froid varie considérablement, tout comme la « durée des émissions de démarrage à froid (sur environ 6 km) » [46] et « les taux d'émissions excédentaires [46] » caractérisant les conditions de démarrage à froid, selon le type de véhicule et sa technologie, mais aussi selon « le comportement des conducteurs et le type de polluant considéré » [46].
  • Ils fonctionnent mal s'ils ont été « pollués » (les chimistes parlent d' empoisonnement du catalyseur) par un carburant qui ne leur convient pas (essence contenant des traces de plomb par exemple), par la production à haute température de phosphate de Cérium, qui inhibe la catalyse [47]. D'autres contaminants sont « naturellement » présents en faible quantité dans les pots catalytiques (P, Ca, Zn, Pb, Cr, Ni, Fe, Cd et Cu, et peuvent aussi affecter leur fonctionnement [47]).
  • Un véhicule léger catalysé émet proportionnellement plus de polluants quand il est chargé ou quand il tracte une lourde charge [48] ou
    quand le moteur est fortement sollicité, généralement en forte accélération ou à vitesse élevée. On parle alors de « phase débouclée du moteur ». Lors de celle-ci, du carburant est fourni en excès afin d'abaisser la température des gaz d'échappement et de protéger les pièces du moteur.
    [réf. nécessaire].
    Les directives et normes européennes [49],[50],[51] impose aux véhicules léger un test dit UEDC (Extra Urban Driving Cycle) qui a été ajouté après le quatrième cycle urbain ECE pour tester le véhicule à une vitesse plus élevée que celle autorisée en ville. Mais la vitesse maximale du cycle UEDC imposée par le test n'est que de 120 km/h (alors que 130km/h sont autorisés sur autoroutes en France)
  • Les véhicules motorisés, pour être homologués au regard des normes européennes de limitation de la pollution, sont testés sur bancs en conditions presque optimales, et leurs performances en conditions réelles [52] et notamment en conditions inhabituelles et plus encore en condition ou dégradées ne sont pas affichées par les fabricants. Par exemple, bien que l'UTAC soit en France équipée pour tester des véhicules en chambre climatique à des températures externes variant de -20 °C à +40 °C [53], pour l'homologation officielle, le véhicule doit être à une température de 20 à 30°C au démarrage [53] (ce qui est très éloigné des conditions hivernales des régions froides ou tempérées). Durant les essais pour homologation, la climatisation du véhicule ne doit pas fonctionner (or, on l'utilise de plus en plus), et ce dernier ne doit pas être testé en condition difficile telles que fortes pentes ou grand froid [53] ou forte chaleur (conditions pourtant fréquentes dans une partie significatives de l'Europe, et lors des migrations estivales, en hiver vers la montagne et en été vers la mer) ; pour des raisons de standardisation et simplification, la norme européenne impose qu'avant l'essai, le véhicule ait séjourné dans un local où la température reste sensiblement constante entre 20 °C et 30 °C. Ce conditionnement doit durer au moins six heures et il est poursuivi jusqu'à ce que la température de l'huile du moteur et celle du liquide de refroidissement (s'il existe) soit à ± 2 °C de celle du local. Ces essai ne sont pas représentatifs de ce qui se passe en période de canicule [53] où les véhicules sont souvent de plus surchargés lors des départs et retours estivaliers. Le test d'homologation impose que le véhicule ne soit pas chargé ni en situation de traction (par exemple d'une caravane), alors que des études ont clairement montré que le poids du véhicule influait considérablement sur ses émissions [48]). Et les seuls équipements en service dans le véhicule doivent être uniquement ceux qui sont nécessaires au fonctionnement du véhicule pour l'exécution de l' essai normalisé européen (utilisé pour homologuer tout véhicule depuis 1997...).

Inversement, une conduite économe et une circulation bien régulée [54] permet de diminuer les émissions unitaires (et la consommation de carburant)[55], par véhicule.

La vitesse, la pente et le régime du moteur modifient fortement les émissions de polluants

Jusqu'au début des années 2000, les comportements polluants des moteurs et l'efficacité relative des pots catalytiques étaient de mieux en mieux connus des autorités, mais uniquement en conditions standardisées de laboratoire ou de banc d'essai. Ils l'étaient moins bien en condition réelle de conduite urbaine, et moins encore en condition d'effort pour les moteurs (monter un pente, ou la descendre avec frein-moteur par exemple).
Faute de données scientifiquement étayées publiés par les constructeurs (de véhicules ou moteurs), et faute d'études indépendantes, d'importantes incertitudes persistaient encore au début des années 2000 concernant la relation entre les changements de la conduite (variation de vitesse du véhicule, et variations de puissance demandées au moteur par le conducteur) et les émissions de polluants automobiles [56].

Pour clarifier la question, des chercheurs de l'Université de Berkeley ont profité d'un long double tunnel autoroutier californien à à 4 % de pente, où la vitesse diminue naturellement aux heures de pointe. Ils y ont mesuré en continu les émissions de CO, NOx et d'hydrocarbures non méthaniques (NMHC pour les anglophones) des automobiles, pour les étudier au regard de 2 facteurs : la vitesse et la puissance demandée au moteur, et selon que les voitures montaient ou descendaient la pente (Rem: en Californie où est situé ce tunnel, les pots catalytiques sont obligatoires depuis 1975). Les résultats ont confirmé que les tests d'homologation pouvaient assez fortement sous-estimer les émissions des véhicules en condition réelle [56] ;

- Pour les émissions de CO : Dans le sens de la descente, elles variaient de 16 à 34 grammes de CO par litre d'essence consommée. Mais elles doublaient dans la montée (27 à 75 g L-1).
À vitesse modérée, descendre ou grimer la pente se traduisait par une émission de CO comparable.
Le doublement d’émission de CO dans la montée, n’apparaissait que pour les véhicules roulant vite. Ces résultats étaient inattendus car la montée de la pente de 4 % se faisait avec un moteur sollicité à régime moyen [56]. Or, selon lors des test d'homologation et de certification des émissions, tels qu’imposés aux USA ou en Europe (sur banc d'essai à rouleaux, en condition dite de « cycle urbain »), un moteur tournant à régime modéré émet bien moins de CO que ce qui était constaté dans lors de l'expérience.
- Pour les émissions de NOx : Contrairement aux observations faites pour le CO, la teneur en NOx des gaz d'échappement augmentait dans la montée, même à bas régime du moteur (par rapport à la conduite en descente). Les émissions de NOx augmentent plus fortement avec la vitesse du véhicule quand celui-ci monte, mais pas aussi fortement que n’augmente le taux de CO [56].
- Dans le sens de la montée  ; les émissions de CO et de NOx étaient à la fois des fonctions de la vitesse du véhicule et la puissance spécifique. Aucun de ces deux paramètre (vitesse, puissance) n'était à lui seul prédictif des émissions [56].
- Dans le sens de la descente (où se manifeste l’effet frein-moteur) : contrairement à ce qui se passe pour le CO et le NOx (selon cette étude), et contrairement aux résultats rapportés pour les NMHC antérieurement par Pierson et al. (Atmos. Environnement. 1996, 30, 2233-2256), les émissions de NMHC par unité de carburant consommé dans la descente ont été dans le tunnel plus de 3 fois plus élevé que les émissions de NMHC des véhicules gravissant la pente [56].
- L'unité de mesure  ; L’unité considérée pour les indicateurs a une importance : En périodes de pointe, les taux d'émission de CO et NOx variaient plus selon conditions de conduite du véhicule quand ils sont exprimés par unité de distance parcourue, plutôt que par unité de combustible brûlé. Inversement, les taux normalisé d'émissions de HCNM par rapport à la distance parcourue ont été à peu près constant dans la montée comme dans la descente [56].

L'impact des routes sur l'environnement

La construction d’une route a de nombreux impacts sur les espèces et leurs habitats :

Les impacts sont nombreux et complexes. Ils varient selon le contexte et sont atténués ou au contraire amplifiés selon la manière dont la route est positionnée, construite, gérée et surtout selon ses impacts secondaires. Ils ne sont pris en compte et qu'imparfaitement et depuis peu (La Loi française sur les études d'impacts ne date que de 1976).

Types d'impacts environnementaux

Au début de l'apparition de l'automobile (ici à Cairns, en 1900), la plupart des routes étaient encore des chemin de terre damés ou empierrés. La circulation était rare et ces voies avaient probablement peu d'impact en termes de fragmentation écologique.
Route transeuropéenne E20 (ici au Danemark), très circulante et facteur de fragmentation écopaysagère
Les chantiers modernes ont un impact profond sur le sol et le sous-sol et sur les nappes superficielles
Construction autoroutière (en Allemagne). La technique du délai/remblai est facteur d'un morcellement supplémentaire d'une nature qui était ici relativement bien conservée.
Le passage en tunnel ou viaduc permet de conserver des continuums écopaysagers et de préserver certains corridors biologiques)
Le viaduc est coûteux, a un impact visuel important, mais il conserve presque aussi bien que le tunnel la continuité écologique des territoires, dont ici la rivière, sa ripisylve et les corridors forestiers (A2, Autriche, 2005).
Le tunnel, mieux que la tranchée couverte permet de conserver des zones de paysages intactes, mais il est plus cher à construire, à entretenir, et plus dangereux, qu'une simple route.
Des néo-milieux, tel ce talus, accueillent parfois des espèces pionnières devenues rares ou des orchidées. Une espèce de plante sur deux peut en France être trouvée sur des bords de routes. Une gestion différentiée peut les favoriser.
Malgré des efforts de paysagement et renaturation, bretelles et voies secondaires contribuent encore à fragmenter le continuum écopaysager (Allemagne, juin 2005).

La construction des réseaux routiers a de nombreux impacts sur les espèces et leurs habitats :

  • Consommation d'espace via les carrières de granulats et le transport de matériaux, puis destruction d'habitats par l'occupation de l'espace routier, les terrassements, le drainage, ou par modifications induites de l'usage du sol (remembrements, délocalisation d'activités..);
  • Consommation d'énergie fossile l'enrobé est composé de 4 à 6 % de bitume dont la fabrication nécessite un chauffage à 140 °C à 170 °C (700 MJ/tonne, selon l'USIRF). 1 km d'autoroute 2 x 2 voies couverte d'un enrobé de 20 cm (moyenne basse) consomme 35 tonnes de bitume et 10,8 tonnes d'équivalent pétrole pour sa fabrication. On teste depuis peu pour les enrobés un liant végétal et un enrobé utilisable à moindre température, consommant 20 à 25 % d'énergie en moins ;
  • Dégradation du milieu par les pollutions induites (par la fabrication de l'infrastructure, puis suite au trafic routier, et aussi via l'usage des désherbants et du salage ou encore lors de chantier de réparation et entretien ou encore suite à des pollutions accidentelles) ;
  • Mortalité de la faune (écrasée ou blessée par collision avec les véhicules ; c'est l' « effet  Roadkill » avec par exemple en France environ 23 500 coûteuses collisions par an avec de grands ongulés ((« toutes voies et espèces confondues »), ce phénomène augmentant avec le nombre de grands ongulés : le nombre d'accident est ainsi passé en France d'environ 3 700 collisions au recensement de 1984-1986 à 23 500 collisions/an selon les chiffres disponibles en 2008 (soit environ 6 fois plus, taux corrélé à celui de l'augmentation des populations de cervidés) pour un coût qui atteindrait 115 à 180 millions d’euros vers 2005 ; voir l'article détaillé Roadkill)[57] ;
  • Mortalité animale par prédation augmentée en bordure des axes routiers par « effet-lisière » ou « effet de bordure » (un des effets de la fragmentation écologique, les lisières artificielles et bordures dégagées de routes favorisant la circulation et l'« efficacité » de certains prédateurs, tout en augmentant la vulnérabilité de leurs proies [58],[59],[60]
  • Modifications microclimatiques au-dessus et en bordure des routes ;
  • Pollution lumineuse portant atteinte à la diversité biologique en troublant les rythmes chronobiologiques fondamentaux synchronisés par l'alternance jour/nuit. De plus, l'éclairage routier est un piège mortel pour certaines espèces ou, au contraire, il repousse les espèces « lumifuges ».

L'impact sur la biodiversité vient surtout de la perte d'intégrité éco-paysagère induite par la fragmentation croissante du paysage. Ce morcellement est un phénomène récent et nouveau dans l'histoire planétaire du Vivant. Ses effets sont complexes et incertains sur le moyen et long termes, mais on observe déjà, entre autres, des effets de « barrières écologique », d'insularisation écopaysagère (diminution de la taille et du nombre des « taches » de nature + augmentation des distances entre ces « taches »), etc., au détriment de la diversité biologique.

Alors que les bermes routières (et les déplacements humains et de véhicules) favorisent la diffusion de quelques espèces ubiquistes invasives (Renouée du Japon, colza, éventuellement transgéniques par exemple, en Europe), la plus grande partie de la faune et une partie de la flore subissent un appauvrissement génétique ou finit par disparaître en raison de l'insularisation écologique induite par les routes et l'agriculture. On observe une diminution des espèces rares, endémiques ou spécifiques à un milieu au profit d'espèces communes, ubiquistes ou devenant invasives.

Une route et son fond-de-couche constituent une barrière infranchissable pour la quasi-totalité de la faune, y compris souvent pour des espèces capables de voler, et plus encore pour les organismes du sol. En effet, en modifiant très localement mais fortement certaines conditions du milieu telles que température, hygrométrie, luminosité, exposition au vent et aux prédateurs, tranquillité, nature du sol, etc.) chaque route et un milieu tout à fait hostile pour la plupart des espèces.

La circulation perturbe la faune riveraine et les migrations d'autres espèces que les oiseaux. Le bruit (dont ultra- et infrasons inaudibles pour l'humain), les vibrations, les odeurs ou l'éclairage piègent, alertent ou font fuir de nombreuses espèces parmi les reptiles, les amphibiens, les chauves-souris, etc. Pour les animaux qui osent traverser les routes, la mortalité par collisions est également un facteur important de perte de biodiversité.

Le bitume

Le goudron frais présente une toxicité intrinsèque. En particulier, il émet des HAP soupçonnés d'être cancérigènes et/ou mutagènes. (Voir § "Toxicité, santé environnementale" de l'article Bitume)

Les routes et aires de stationnement occupent maintenant dans les pays développés une part considérable du territoire. Par exemple pour les seuls États-Unis, cette surface équivaut à la moitié de la surface de l'Italie.

Ceci a plusieurs conséquences environnementales :

  • Imperméabilisation: cette surface bitumée laisse ruisseler des eaux qui se chargent de divers polluants (dont de nombreux métaux et les sels de déneigement)[61] ,[62]
    Dans les pays riches, des bassins de rétention et des bassins d'orages accumulent ou pré-traitent les eaux très polluées qui peuvent y décanter avant de rejoindre le réseau hydraulique, mais l'eau ainsi interceptée n'alimente plus la nappe, contribuant aux inondations. Dans les pays pauvres, les eaux polluées gagnent généralement directement les nappes, marais, cours d'eau ou puits.
    Une partie des polluants passe néanmoins dans l'air (benzène, micro-particules..) mais retombe (en grande partie à 25-30 m du bord de route) et s'infiltre en partie dans le sol (métaux lourds) ou ruisselle avec l'eau pluviale.
  • Albédo et micro-climat : Au soleil, le bitume noir diminue très fortement l'albédo du sol ; Le goudron et la route accumulent de la chaleur, qu'ils restituent la nuit, contribuant à produire un microclimat de type aride, qui renforce la barrière écologique que sont les routes pour la microfaune, hormis pour quelques espèces (salamandres après la pluie ou reptiles qui sont attirés par la route pour s'y réchauffer, ce qui les rend plus vulnérables encore à la mortalité animale due aux véhicules.
  • Pollutions: Notamment lors des accidents, divers fluides (huiles, carburants, contenus de batteries, antigel, liquide de frein, mercure de contacteurs, etc.) s'infiltrent et polluent peu à peu et parfois gravement le sol et les nappes phréatiques. Lors d'incendie de véhicules ou de pneus, le goudron peut aussi brûler en émettant une fumée noire a priori toxique. Une réduction de certains risques serait possible par le remplacement par des systèmes électriques, une récupération de l'énergie dans un circuit de vapeur ou une meilleure efficacité et des produits moins toxiques. Le sous sol des stations essences en fin de vie est généralement pollué. Ils peuvent en France à ce titre être intégrés dans les bases de données relatives aux sols pollués (BASIAS et BASOL).

Impacts secondaires

Par leurs effets induits, les infrastructures routières bouleversent les paysages. Les routes sont en effet souvent suivies de remembrements ou encouragent une intensification de l'agriculture, la périurbanisation ou l'exode rural, conduisant à une artificialisation croissante du territoire, au détriment des écosystèmes ou agro-systèmes traditionnels. Ce phénomène est constaté jusque dans les forêts tropicales ou les routes présentées comme moyens de désenclavement et de développement sont sources d'accélération de la destruction des forêts. Au Brésil la BR-136 de 1770 km est surnommée autoroute du Soja. Les scieries s'y sont alignées au fur et à mesure que les grands et petits propriétaires ou des occupants illégaux coupaient la forêt en repoussant les populations amérindiennes au profit de monocultures de Soja. 80 % des déboisements amazoniens ont lieu à moins de 50 km d'une route. Les conséquences des routes sont encore plus destructrices que les routes elles-mêmes. La forêt de Guyane a sans doute été protégée par le fait que longtemps elle n'a eu qu'une seule route côtière (RN1) et aucun grand port. Elle dispose maintenant d'un axe routier transamazonien Est-Ouest (RN2).

Routes consommatrices de matériaux

La construction et l'entretien des routes, même avec la technique de déblais/remblais, consomme des matériaux pour sa sous-couche (déchets toxiques plus ou moins bien inertés parfois), des granulats, des dérivés du pétrole (bitume, carburant, pesticides…), de la chaux hydraulique et/ou du ciment comme liant pour la couche roulante, ou pour les ouvrages d'art, etc. Leur production, leur transport et mise en œuvre par des engins lourds, le terrassement la pose des couches consomment de grandes quantités d’énergie, et émettent des polluants dans l’air, les eaux, les sols et génèrent des déchets (pour partie valorisables et plus ou moins valorisés). Des accords, décrets ou dérogation permettent à certaines industries (métallurgie, incinérateurs et centrales thermiques en particulier) de recycler certains déchets (stériles, crasses, mâchefers, cendres..) sous ou dans les routes, avec parfois certaines prescriptions (produits inertés, hors des zones inondables, humides ou habitées).

Impacts hydrauliques

Les infrastructures routières sont le plus souvent imperméables. Le dessous des routes modernes est damé est stabilisé par mélange de terre et de chaux et ciment, constituant une épaisse semelle presque aussi dure que du béton. La route et sa semelle interrompent donc l'infiltration de l'eau vers les nappes et parfois la circulation horizontale des eaux de ruissellement mais aussi de la nappe superficielle. L'eau est de plus polluée dans son parcours sur les routes et à leurs abords, dont par le sel et le plomb relictuel de l'époque où l'essence était riche en plomb.

Les routes ont souvent fait l'objet de terrassements, accompagnés d'un drainage et de la création de fossés qui ont aussi modifié l'hydraulique naturelle ou antérieure des sites concernés, ainsi que les flux amont-aval. Les routes ont souvent exacerbé les inondations et sécheresses. Certaines routes ou la déforestation qu'elles ont imposées ou permises sont responsables de coulées de boues, d'effondrements ou de glissements de terrain. Les franchissements de cours d’eau se calibraient autrefois sur la crue centennale, mais les pratiques agricoles et peut-être les changements climatiques ont exacerbé la fréquence et la gravité des crues auxquelles les routes et ponts ne résistent pas toujours.

Poussière et aérosols d'origine routière

En Amazonie et sur le plateau des Guyanes, le sol contient souvent et naturellement plus de mercure que la moyenne des sols tempérés. En saison des pluies, les routes latéritiques produisent de la boue, et en saison sèche beaucoup de poussière.
Les bas-côtés utilisés par les piétons, vélos, animaux sont en zone tropicale souvent également poussiéreux
Sur sol poudreux et sec, même la traction animale est source d'envols significatifs de poussière
Ici, en Gambie, en saison sèche les arbres sont rougis par la poussières latéritique jusqu’à plus de 5 mètres de hauteur (South river street, Gambie)

Une étude a estimé en France (A11 - Nantes - 24 000 véhicules/jour) qu'une autoroute de taille moyenne (25.000 véhicules/jour) produisait environ une tonne de matières en suspension par km et par an (1 km d'autoroute = 2 hectares), dont 25 kg d'hydrocarbures, 4 kg de zinc, 1/2 kg de plomb [63]; Le sablage et salage représentant lui un apport de matière de 5 à 10 t/km[63]. Une partie des polluants aériens sont retrouvés dans les eaux d'assainissement pluviales [64].

Dans les pays ou régions du monde où les voies ne sont pas asphaltées, les pistes sont de terre damée, empierrées ou recouverte de gravillon. Elles sont souvent drainées par des fossés ou surélevées pour échapper aux effets des pluies. Le passage de véhicules fréquemment surchargés y défonce le sol, provoquant dès qu’il fait sec d'incessants envols et réenvols de poussière. Ces envols de poussières sont bien plus important que ceux causés par le transport traditionnel (marche, traction animale, pirogue…). En zone de forêt tropicale et équatoriale humides, les routes sont presque toujours les axes qui permettent la déforestation et l'exportation des produits cultivés (ou élevés) sur des sols souvent fragiles et sensibles à l'érosion [réf. nécessaire]

Plusieurs effets inattendus de ce phénomène sont apparus, dont peut-être une contribution à la disparition des coraux : Ces derniers peuvent localement souffrir des retombées de poussières provenant des routes constituées de coraux morts concassés, mais aussi des retombées d'énormes quantités de poussières mises en suspension dans l'air à partir de l'Afrique saharienne et sub-saharienne ensuite transportées par les vents et qui retombent en mer très loin de leur source. Cette poussière peut modifier la turbidité de l'eau et inhiber le développement du corail en provoquant une maladie dite Maladie de la bande noire [65]. Aux Caraïbes et en Floride, les récifs coralliens meurent en lien avec ces aérosols (fig. 11.4 du Guide de Beucher [65]).
Des études ont aussi corrélé les envols massifs de poussières de zones arides et certaines épidémies, dont de méningite survenues au Sahel (Thomson, 2006 837) ; Ainsi, aux Caraïbes, 30 % environ des bactéries trouvées dans les aérosols désertiques peuvent communiquer une maladie aux plantes, animaux ou humains [65]. Le nombre d'asthmatiques sur les îles Barbades a été multiplié par 17 de 1973 à 2010, et les marées rouges observées au large de la Floride sont également corrélés avec de forts taux d'aérosols [65]. La voiture n'est pas directement à l'origine de cette poussière, mais les routes sont des axes majeurs de pénétration et d'exploitation de milieux autrefois extensivement utilisés par l'Homme (C'est autour des route et à partir d'elles que les déboisements se font, par le feu notamment, puis cultures sur brûlis, source de fumées, envols de cendres puis de poussière à partir des sols dégradés).

Ailleurs, la route, et les véhicules motorisés qu’elle supporte, sont une source locale - à la fois directe et indirecte - d’empoussièrement de l’air. Ceci est notamment vrai dans les pays où les routes sont peu goudronnées, mais pas uniquement. Les grandes villes dépensent des sommes considérables pour le nettoyage des surfaces supportant le trafic de véhicules et de leurs abords parfois (balayeuses, arroseuses, machines à aspirer, balayeurs...).

Nature et toxicité des « poussières d’origine routière »

Elles forment dans l’air un mélange complexe de particules métalliques, minérales et biologiques, toxiques et pathogènes pour certaines. Les parts respectives de ces produits et leur composition varient selon les contextes, de même que la taille des particules.

La poussière routière contient :

  • des éléments végétaux ; ce sont notamment des pollens et fragments de pollens, des feuilles mortes et autres végétaux plus ou moins décomposés ou plus ou moins finement fragmentés), des spores de mousses et fougères, des microalgues, des graines tombées des arbres ou apportées par le vent ou l'eau, ou tombées des camions, chariots, etc.
  • des éléments d’origine animale ; ce sont d'innombrables minuscules fragments de cadavres d’insectes et d’animaux tués par collision avec les véhicules, des poils, plumes et squames provenant de diverses espèces d'animaux, ou encore des excréments (fientes d'oiseaux, crottins de chevaux, d'ânes, mulets, baudets, bouses de vaches sacrées là où ils circulent sur les routes, excréments de troupeaux voyageant sur les bords de routes, et dans certaines grandes villes, excréments de chiens...
  • des bactéries et quelques microorganismes, donc ceux participant à la décomposition de la matière organique présente sur les routes ;
  • des particules d’origine fongiques (moisissures, mycéliums et spores de champignons) ;
  • des particules métalliques (rouille, fragments métalliques, traces de nombreux métaux (notamment dans les zones industrielles et urbaines) [66] ;
  • des particulies minérales : La part minérale comprend des poussières et particules apportées par le vent, perdues par des camions non bâchés ou provenant des bas côté côtés, dont une fraction de micro ou nanoparticules particules minérales.
    Ces dernières proviennent notamment de la dégradation du substrat routier (usure due au roulement) ou des bas-côtés, mais aussi de l’usure des pneus et des garnitures de freins ou d’autres pièces mobiles des véhicules ;
  • des hydrocarbures et corps gras perdus par les moteurs ;
  • des suies contenant aussi des hydrocarbures et métaux perdus par les pots d’échappement. Les suies contiennent habituellement du noir de carbone et environ 50 % d’ hydrocarbures (HAP) et traces de métaux.
  • une charge minérale provenant de l'environnement et de l'usure du substrat routier. Quand ce dernier est très dégradé et qu'on a utilisé utilisé des centres d'incinération, de centrales à charbon ou des déchets métallurgiques dans le le fond de couche routière, les poussières sont susceptibles de contenir des métaux lourds et divers polluants (organochlorés par exemple). En montagne ou dans les pays froids, les pneus cloutés ou garnis de chaîne dégradent la couche superficielle des routes, parkings, etc. contribuant à l'empoussièrement estival des routes. En ville, de très nombreux fragments de verre cassé peuvent s'accumuler dans les anfractuosité de la route et être remobilisés lors des tempêtes ou de certaines formes de nettoyage (souffleuses notamment).

Une partie de cette poussière est soulevée et régulièrement remises en suspension par les turbulences induites par les véhicules [67],[68]ou par le vent lorsqu’il est important et que la route est sèche.
Les poussières aériennes et aérosols routiers sont plus densément présents dans l’air quand il y a une route que quand il n’y en a pas. Ils sont plus présents encore quand cette route est fréquentée par de nombreux véhicules que quand elle ne l’est pas. Sous la pluie, ou si la route est mouillée, il n’y a plus de poussière en suspension dans l’air, mais elles sont alors en partie passées dans les « embruns » et les plus fines d'entre-elles peuvent former des aérosols aéroportés plus ou moins loin, et que l'on peut inhaler.

Partout où les véhicules sont nombreux et où les routes ne sont pas asphaltées, l’empoussièrement dû à la dégradation des chaussées et à la circulation peut être important.
À titre d'exemple, une étude scientifique conduite à Hyderabad en Inde (ville de 3.7 millions d’habitants en 2005) a montré que la poussière routière (PM10 et PM2.5, désignant respectivement les particules de moins de 10 et 2,5 microns) contribuait pour 33 % de la pollution totale de l'air de cette ville, soit presque autant que la pollution par les véhicules (48 % dans cette même ville, au moment de l’étude), le reste provenant de la combustion de biomasse et de charbon (cuisson, chauffage de l’eau…) [69],[70]. Toutefois dans ce cas, dans la poussière perdue par les routes non asphaltées, les poussières ultrafines étaient nettement moins représentées que les PM10 (19 à 30% des PM10 de l’air provenaient des routes, contre « seulement » 5 à 6 % des PM2,5 plus dangereuses [70]).
Cette étude a par ailleurs permis de montrer qu’en Inde aussi, les taux de platine, palladium et rhodium étaient très anormalement présents dans la poussière routière [71], bien qu’en moins grande quantité que dans les grandes villes occidentales [72],[73]. Les échantillons de poussière contenaient de 1,5 à 43 ng/g de platine 1,2 à 58 ng/g de palladium, et 0,2 à 14,2 ng/g de Rhodium [71]. Ces taux sont très supérieures à ceux du sol naturel puisque l’abondance des métaux du groupe du Platine dans la croûte terrestre est très basse ; inférieure à 1 ng/g [74],[75]) et ils étaient les plus élevés dans les échantillons de poussière des carrefours et près des feux de circulation et là où le trafic est important et irrégulier (par rapport aux voies faiblement circulées [71]. La corrélation des 3 métaux (Pt, Pd et Rh) et une association avec Zr, Hf et Y indiquent une origine commune qui ne semble pouvoir être que les pots catalytiques [71]. (dont on peut supposer qu’ils perdent d’autant plus de catalyseurs que les routes sont en mauvais état ou que les voitures roulent avec d’incessant freinages et accélérations, arrêts et redémarrages. Ces métaux platinoïdes sont de nouveaux contaminants de l’air, qui «  s'accumulent dans l'environnement et suscitent des inquiétudes sur la santé humaine et les risques écologiques[71]. »

En outre, là où la circulation est importante, une partie importante de cette poussière peut être constituée de très petites particules (nanoparticules notamment [76],[77]) et d'allergènes en partie finement dégradés [78] et donc susceptibles de profondément pénétrer les poumons.

Impacts du trafic routier sur la santé et la sécurité

Les autoroutes font l'objet de mesures particulières de sécurité routière, que les pays cherchent à homogénéiser.

En 1969, environ 200 000 personnes sont mortes dans des accidents de la route[79] et environ 540 000 En 2003[80]. Les jeunes conducteurs, piétons, cyclistes, enfants, personnes âgées sont particulièrement vulnérables. Selon une étude l'OMS publiée en 2009, les accidents de la route sont la première cause de mortalité des jeunes de 10 à 24 ans[81]. Le permis de conduire, les limitations de vitesse, la lutte contre l'alcoolisme, les contrôles, les progrès imposés aux constructeurs et des améliorations de conception du réseau routier visent à améliorer la sécurité routière.

On a commencé dans les années 1990 a mieux étudier (progrès méthodologiques[82],[83] notamment pour les études de cohorte, et grâce aux progrès de la mesure (métrologie[84])) les liens entre santé et pollution de l'air urbain, dont aux Etats-Unis où l'on observait une augmentation plus rapide de morbidité (cancers notamment) près des zone de trafic routier intense[85]. De même la mortalité augmentait dans les villes américaines là où le trafic augmentait[86]. En France qui a la particularité d'avoir une flotte diesel plus importante qu'ailleurs, et où l'essence plombée était cause avérée de problèmes de saturnisme [87] et peut le rester là où le plomb dans l'essence reste autorisé où là où il n'a que récemment été interdit [il faut environ 20 ans à l'organisme humain pour éliminer 80% du plomb accumulé dans les os (les os fixent de 90 à 95% du plomb absorbé) ; De nombreuses études ont montré dès les années 1970 que les agents de la circulation étaient fortement affectés par la pollution automobile. Par exemple, après 45 jours de travail aux carrefours routiers d'Alexandrie, les agents, comparés à un groupe d'ouvriers du textile du même âge et de même niveaux d'enseignement présentaient des plombémies très élevées, et des résultats moins bons aux tests psychomoteurs (dans cette étude la plombémie moyenne de ces agents était de 68,28 ± 13,22 µg/dl (soit plus de deux fois le taux maximal acceptable qui à cette époque et dans ce pays était fixé à 30,00 µg/dl[88]). Tous les symptômes neuro-comportementaux détectés chez ces agents pourraient être attribués au plomb [88]. Le taux de plomb sanguin des habitants a rapidement diminué dans les pays qui ont interdit le plomb dans l'essence, ce qui n'est pas le cas en Chine, et dans certains pays tels que le Nigeria où l'essence reste très plombée. Ailleurs, le benzène (mutagène et cancérigène) qui a remplacé le plomb, ou les métaux toxiques du groupe du platine perdus par les pots catalytiques, sont la source de nouvelles pollutions chroniques, qui peuvent affecter la santé.

La pollution automobile et routière est aussi apparue comme une des cause probable de l'augmentation de certains cancers. Au début des années 2000, alors qu'on observe un accroissement de certains cancers, grâce à d'importantes études de cohortes[89] conduites jusqu'en Suède[90] et Norvège[91], plus personne ne conteste l'importance de la circulation automobile comme étant l'un des facteurs majeurs de dégradation de la santé publique [92],,[93][94] et des constats identiques sont faits dans toutes les grandes villes européennes[95],[96] grâce à de programmes de monitoring de la santé[97]. Solutionner ce problème impliquerait que les gouvernements fassent des choix forts en matière d'alternative au presque "tout-routier" comme le préconise le rapport Boiteux (2001) en France[98].

La santé reproductive peut aussi être affectée ; Une étude [99] récente a montré que la pollution automobile pouvait contribuer à la délétion de la spermatogenèse humaine ; Ainsi, les employés de péage autoroutier exposés aux oxydes d'azote produisent des spermatozoïdes en nombre normal, mais significativement moins mobiles et moins fécondants. Les sujets ayant le plus de plomb dans leur organisme avaient en plus des spermatozoïdes moins nombreux [99]. Les auteurs ont conclu que l'inhalation d'oxyde d'azote et de Plomb nuisait à la qualité du sperme [99].
La proximité de routes ou autoroutes augmente le risque de faible poids de naissance du bébé, et de naissance prématurée, avec en moyenne un temps de gestation réduit de 4,4% (soit près de 2 semaines) pour les mères habitant à moins de 400 mètres d'une route fréquentée. De plus, les fœtus sont plus petits dans les zones de pollution atmosphérique[100].
Une étude a durant 2 ans (2004, 2005), à Los Angeles, porté sur 100 000 naissances issues de mères résidant à moins de 6 kilomètres d'une station de mesure de la qualité de l'air ; De 6 à 21 % de prématurés en plus ont été constatés chez les mères les plus exposées au carbone organique, carbone élémentaire, benzène et nitrate d'ammonium. Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP, tels que vapeurs d'essence ou fuel, contenus de gaz pots d'échappement ou de chaudières) augmente le risque jusqu'à 30 %. L'étude a bien montré que le nitrate d'ammonium (aussi issu des engrais chimiques) est aussi un facteur de risque de naissance prématurée, comme les PM 2,5. Une augmentation du risque d'asthme et d'autres problèmes, des maladies cardiovasculaires[101],[102], de l'autisme et d'autres effets sur la santé ont été notés chez personnes les plus exposées dans la zone la plus exposée, entre Long Beach à Los Angeles-Est[103].

Les cyclistes sont parfois très exposés, mais globalement en meilleure santé. On a montré[104],[105] à Ottawa (Ontario, Canada) que les cyclistes roulant les grands axes aux heures de pointe comptent parmi les plus exposés, présentant même dans ce cas des irrégularités cardiaques dans les heures suivant l'exposition à la pollution automobile (après une heure de vélo pour des cyclistes adultes et {« en bonne santé »)[106]. Outre les particules[107], notamment issues des moteurs diesel[108] et l'ozone[109], les dioxides d'azote semble impliqué, au moins chez les personnes sensibles [110] dont les personnes âgées[111],[112]. En zone très polluée, des expositions brèves (quelques minutes à moins d'une heure) suffisent à déclencher des effets sub-cliniques[113]
Plus le cycliste est proche de l'échappement plus il risque d'inhaler des nano ou microparticules pouvant se loger profondément dans les poumons[114] (cause à long terme de crises cardiaques[115], asthmes et hospitalisations pour maladies pulmonaires[116]) voire passer dans le sang et traverser la barrière hémato-encéphalique en affectant le système nerveux[117]. En s'éloignant de l'échappement, les particules très fines tendant à former des amas de particules se longeant moins profondément et plus facilement expulsées avec le mucus pulmonaire, c'est pourquoi les pistes cyclables séparées de la route ou de petites barrières physiques peuvent améliorer la santé des cyclistes[117]. Une étude faite en 2010 aux Pays-Bas a montré que pédaler dur augmente le rythme et l'amplitude respiratoire et l'inhalation de particules. Souvent le cycliste est en outre exposé plus longtemps que les motards ou automobilistes pour un trajet équivalent en distance[117]. En s'additionnant, ces facteurs font que certains cyclistes sont soumis à une exposition élevée aux polluants. Pourtant bien que plus exposés, les études ne montrent pas clairement de risque accru d'inflammation bronchique chez les cyclistes, peut être en raison du caractère sportif de cette activité, laissant penser que les avantages l'emportent sur les inconvénients en termes de santé[118]. Une autre étude a même montré que les conducteurs automobiles avaient plus de problèmes respiratoires que les cyclistes et qu'ils sont finalement dans leur habitacle plus exposés qu'eux aux composés organiques volatils des les gaz d'échappement, notamment en situation d'embouteillage et de « stop and go »[117]. Cependant l'exposition à l'air pollué aggrave la perception fausse que le vélo est plus dangereux que la voiture[119]. Les chercheurs encouragent la création de pistes cyclables hors des zones de circulation dense, surtout pour les enfants, les personnes âgées, les enfants et les mères enceintes. Une étude sur les pistes cyclables de Portland (Oregon) a montré qu'une séparation de la voie principale par des bacs végétalisés et pas seulement par une bande de peinture blanche a nettement diminué l'exposition des cyclistes à la pollution de l'air[117]. Une autre étude (belge) sur la pollution routière a montré qu'éloigner un vélo ne serait-ce que de quelques mètres de la route donne des différences mesurables d'exposition[117]. Les particules ultrafines se comportent un peu comme des gaz et proviennent surtout des pots d'échappements et de l'usure des pneus, des pièces mécaniques et de la route, ce qui explique que leur taux est relativement homogène sur les grands axes[120] ; leur taux ne diminue que qand il y a du vent et selon la température de l'air (stagnation en cas d'inversion atmosphérique, ou remontée dans la colonne d'air), alors que les particules plus grosses PM(10) sont plus fréquentes près des chantiers ou là où de la poussière est remuée et diminuent quand il pleut[120] ;
On manque encore de données sur les effets de certains nouveaux polluants tels que les particules de platinoïdes ou d'osmium perdues par les pots catalytiques.

Les enfants sont comparativement aux adultes plus sensibles à la plupart des polluants. Et les scientifiques pensent de plus en plus que beaucoup de maladies respiratoires chroniques de l'adulte ont leur origine dans la petite enfance [121], certains enfants pouvant de plus être génétiquement plus vulnérables à la pollution. Les enfants vivant près d'une route fréquentée risquent plus que la moyenne de développer certaines pathologies (affections respiratoires notamment). En moyenne, plus ils vivent ou ont récemment vécu près d'une route fréquentée, plus leur débit respiratoire maximum est diminué, et plus ils font de dyspnée chronique [122]. Même si les jeunes enfantes ou personnes âgées[123] sont plus sensibles à la pollution routière, Plusieurs études ont montré que le système cardiovasculaire de jeunes adultes en bonne santé étaient également affectés par la pollution particulaire [124].

Depuis les années 1980, la pollution automobile a évolué en quantité et en qualité ; le plomb a fortement diminué dans l'air, mais le benzène, l'ozone, les NOX ont augmenté, et de nouveaux métaux sont récemment apparus (platinoïdes des catalyseurs perdus par les pots catalytiques).
Des modèles de dispersion de la pollution permettent maintenant de croiser des données sur le trafic et ses conditions, avec la topographie, la météorologie locale et la pollution de fond. Modélisée avec précision, la pollution de l'air urbain est effectivement corrélée au risque d'allergie et d'asthme infantile ; une étude française a porté sur 6683 enfants de 9 à 11 ans (n'ayant pas déménagé durant les 3 ans précédant l'étude et fréquentant 108 écoles choisies au hasard dans 6 collectivités françaises). Pour ces enfants, l'asthme était significativement associé à l'exposition au benzène, au SO2, aux PM10, aux oxydes d'azote (NOx) et au CO. Les cas d'eczéma (sur la durée de vie, comme dans la dernière année) était significativement positivement associés au benzène, PM10, NO2, NOx et de CO. La rhinite allergique était associée (pour la durée de vie) aux PM10, alors que la sensibilisation aux pollens était associée à l'exposition au benzène et aux PM10. Dans ce panel, pour les 2.213 enfants ayant vécu au même endroit depuis leur naissance, le risque d'asthme était surtout associé au benzène, alors que le risque de sensibilisation aux pollens était associé à une exposition accrue aux COV (composés organiques volatils]) et aux PM10 [125].

La population étant de plus en plus urbaine, elle est plus exposée à la pollution routière et en particulier à la pollution particulaire. Au début des années 2000, on estimait que la seule exposition aux microparticules en Europe (UE-25) y réduisait l'espérance de vie moyenne de neuf mois, ce qui est un impact comparable à celui des accidents de la route [126]. Diminuer la pollution automobile aurait d'importants bénéfices pour la santé[127]en Europe, comme aux Etats-Unis[128] et sur d'autres continents.

Routes et paysages

La route entretient une relation ambiguë et parfois paradoxales avec le paysage. Le paysage est de plus une notion qui a d'ailleurs beaucoup évolué depuis deux siècles.
Les infrastructure de transport transforment et fragmentent les continuums écopaysagers, pour mieux le faire découvrir. Ainsi, au XVIIIe siècle, la route a participé à une nouvelle approche du « paysage » avec la création de « routes pittoresques », routes de montagnes et autres « corniches »... On a depuis créé les autoroutes des estuaires, les routes du vin, la voie sacrée de Verdun, etc. en mettant en scène pour le voyageur l'espace qui s'offrait à lui. Localement, on éclaire de nuit des falaises, des rochers ou les arbres. Ailleurs, ce sont des successions de plates-bandes et de ronds points fleuris ou « paysagés ».

Selon l'époque ou ses concepteurs-aménageurs, la route tranche, s'affiche ou au contraire cherche à se fondre dans le paysage qui serait le produit de la nature et/ou du travail de l'homme : rizières, cultures en terrasses, bocages et chemins creux, « haies »... Pour certains, les routes modernes « défigurent » le paysage, pour d'autres elles en sont un élément devenu incontournable, y compris au sens propre, ajoutent les écologues, pour les animaux qui trouvent là un réseau croissant et de plus en plus densément maillé de barrières écologiques.

Route et développement durable

Le développement continu et privilégié du réseau routier semble atteindre ses limites notamment avec l'engorgement des grands centres urbains et des grands axes interurbains dans le monde entier. Ce modèle routier est de plus en plus présenté comme incompatible avec le développement durable. Il fait dans le monde l'objet d'investissements très supérieurs à ceux mis en place pour le train, la voie d'eau. Dans le cas français, l'investissement dans le domaine routier représente les 2/3 de l'investissement total dans les transports [129]; à l'opposé, l'investissement ferré (passagers et marchandises) représente moins de 1/4 des investissements. Tous les pays riches en infrastructures routières, en canaux et moindrement ferroviaires sont concernés. En 2011, pour l'Agence européenne de l'environnement (AEE)[130], la fragmentation écologique par les routes est l'une des premières causes de régression de la biodiversité en Europe ; fortement aggravée depuis le début des années 1990, avec de graves conséquences pour la faune et la flore.
L'AEE appelle à multiplier le nombre d'écoducs, y compris sur les routes anciennes pour permettre aux animaux de se déplacer. L'AEE recommande aussi de détruire des routes anciennes ou dont le trafic est en baisse, plutôt que d'en construire de nouvelles... au profit du train et d'alternatives. L'Agence européenne recommande aussi de planifier des contournements près des zones faunistiquement importantes au lieu de continuer à construire des routes et voies ferrées les unes à côté des autres[130].

En dépit de l'augmentation des prix de l'énergie et du temps perdu dans les embouteillages, les alternatives au « tout-routier » peinent à se développer dans un monde depuis 50 ans conçu pour favoriser la voiture et le camion, où les vrais coûts économiques, sociaux et environnementaux du transport ne sont pas mesurés. La route représentait encore en 2005 une part importante du déplacement des biens et personnes, parfois sans alternative à court terme. Une partie du monde économique et politique considère encore la voiture comme nécessaire au développement économique (le troisième pilier du développement durable) si l'on évolue vers la voiture propre [131], ce qui ne règle pas la question des routes en termes de fragmentation écologique.

Une partie non négligeable des déplacements ne semblent pas envisageables à court terme par d'autres modes de transport, notamment si l'on se réfère au coût des infrastructures nécessaires. En revanche, des progrès sont faits et peuvent se poursuivre en termes d'intermodalité, de transport urbain, ou de maîtrise de la périurbanisation et de soutien au vélo. Des projets de villes HQE, de villes ou quartiers sans voiture, ou le transport en commun gratuit sont localement expérimentés ou en projet, mais restent rares.

C'est aussi l'usage que l'on fait de la route qu'il faut revoir : le transport en commun par bus nécessite une route, mais il est l'un des meilleurs en termes de "rendement" énergétique. Il peut même tendre vers un "transport propre", certains modèles de bus étant fabriqués pour fonctionner avec des énergies moins polluantes (électricité grâce aux batteries qu'on peut retrouver dans des bus électriques ou des bus utilisant le gaz naturel ou encore le GPL). Le covoiturage est aussi une des bonnes pratiques de plus en plus encouragée.

Perspectives

Le développement routier a crû de manière exponentielle sur la Terre depuis la fin du XIXe siècle, facteur d'un développement qui ne semble pas durable car générant de graves problèmes de réchauffement climatique, pollution de l'air, santé et sécurité. Dans les pays émergents, les routes sont facteurs de déforestation, de braconnage et sur leurs bords les animaux de bât et le bétail sont souvent victimes de collision avec des véhicules. Sans que cela ait été l'intention de leurs concepteurs, les routes contribuent de fait au pillage des ressources naturelles et notamment à l'épuisement du pétrole.

Il est très rare qu'on détruise des routes au profit d'un autre mode de transport, mais un concept de routes dites HQE (c'est-à-dire de Haute qualité environnementale) semble émerger (en France avec le CSTB, sur une idée lancée par le Conseil général du Nord), après que quelques opérations de défragmentation écologique par construction d'écoducs aient (parfois vainement) tenté de réduire leur impact. Ces mesures sont encore rares et compensatoires, plutôt que restauratoires.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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Liens externes

Notes et références

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