Histoire des Aurès

Histoire des Aurès

L' histoire des Aurès est liée à une partie de ce qui allait devenir l'Algérie, peuplée prinicipalement de Chaouis. Pendant la préhistoire, les Aurès furent habités par le peuple caspien[1] et les troglodytes comme l'atteste les anciennes habitations à Ghoufi.

Durant l'antiquité , plusieurs royaumes ont émergé dans les Aurès, il y avait les États : les Massyles et les Massaesyles. De l'Antiquité au Moyen Âge, l'histoire des Aurès faisait partie intégrante de l'histoire des anciens royaumes indépendants (Massaesyles et Massyles), Gétulie, Maurétanie Césarienne, Numidie[2], Mauritanie première, Ifriqiya et Maghreb central. Plusieurs révoltes, royaumes et États de l'histoire du Maghreb sont apparus dans les Aurès et se sont opposés à des envahisseur étrangers (Romains, Byzantins, Vandales, Omeyades) de l'Antiquité à la conquête française en 1845. Les Ottomans n'ont pas pu pénétré dans les Aurès[3]. Et c'est dans les Aurès que la révolution algérienne s'est bien soldée après de démantèlement de l'OS(Organisation spéciale (Algérie) et a fait qu'elle se déclenche en premier dans les Aurès à Batna, précisément à minuit pile, le 1er novembre 1954 (un groupe commando attaque la caserne de l' Armée française dans la ville de Batna) pour aboutir par la suite à l'indépendance 1962. L'Armée française déploie tous les moyens pour vaincre cette guerre dans les Aurès, mais elle perd face à des hommes invisibles, ce que les historiens rapportent comme Yves Courrière[4].

L'histoire contemporaine des Aurès est reliée aux wilayas des Aurès et certaines parties de wilayas proches. Les habitants actuels sont les chaouis ou aurassiens qui habitent dans des parties de Wilayas et des parties de villes comme : Batna, Khenchela, Oum el Bouaghi, Ain Beida, Tebessa, Souk Ahras, Biskra, Constantine, Aïn M'lila, Tebessa, M'Sila, Guelma, Sétif, Wilaya de Bordj-Bou-Arreridj, Ouargla, Annaba, Skikda, etc...

Le terme Chaouis apparaît dans l'ouvrage d'Ibn Khaldoun et nomme seulement les Berbères zénètes[5]. Actuellement, ce terme s'emploie pour désigner les habitants berbères des Aurès. Il est nécessaire de rappeler que lorsque Ibn Khaldoun, historien du XIVe siècle, parle des Aurès, il indique une zone géographique plus large que celle d'aujourd'hui[6].

Enfin, les actuelles Aurès sont un vaste territoire comprenant une chaîne de montagnes et des plaines à l'est de l'actuelle Algérie ayant pour frontière terrestre l'actuelle Tunisie.

Sommaire

Étymologie et origine

Articles détaillés : Berbères, Maures et Zénètes.
Relief du Nord de l'Afrique

La population des Aurès est composée en majorité de différentes tribus berbères Gétules[7]. Selon Ibn Khaldoun, les différentes tribus des Aurès sont principalement des Zénètes[8] et l'historien Ernest Mercier confirme le fait que les populations des Aurès sont issus des Zénètes (Djerawa, Banou Ifren, Maghraoua)[9]. Ibn Khaldoun rajoute les Aurébas, qui ont fondé un état et avaient pour capitale Kairouan. Les Aurès avaient aussi les Houaras et avaient comme limite les populations comme les Kutamas, les Zwawas, les Sanhadja au loin des Aurès. Il y avait probablement aussi une population d'origine européenne (composée de gréco-romains, de byzantins,etc.) qui étaient alliés aux Djrawas et aux Aurébas, selon Ibn Khaldoun.

Le terme maures sera introduit par Procope (historien romain) et par Saint Augustin pour désigner une partie des habitants du Maghreb dont la population des Aurès non encore romanisée. Les Maures sont les gens qui se sont soulevés contre Rome. Les Maures sont les Afris ou les Libyens de l'antiquité non romanisés. Cependant, les autochtones qui étaient favorables au régime romain s'appelaient Afris[10].

Coripus les désigne par les Ifuraces, les gens qui se sont soulevés contre Rome pendant le règne de Justinien vers le V siècle[11] (Banou Ifren ou Ait Ifren).

Selon Salluste, les Maures faisaient partie de l'armée d'Hercule venus d'Espagne[12] composé des Perses, d'Arméniens, et de Mèdes[13]. Les Maures se seraient mêlés aux populations autochtones Gétules et Zénète et se seraient installés dans les montagnes de l'actuel Maroc, dans les Aurès de l'actuelle Algérie et dans les actuelles Tunisie et Libye.

Hérodote parle de Maxyes qui correspond à Mazigh, le nom des habitants des Aurès et au dela de la région (population des deux bords des rives de Tritan)[14]. Ibn Khaldoun confirme par donner le nom de Mazigh ou Amazigh)[14].

L'historien Justin, indique le roi de Maxyes, Hiarbas. Ce dernier est connu sous le nom Yarbas[15].

Pline indique les six provinces : Natabules, Capsitaniens, Misulames, Sabarbares, Massyles et Nicives(N'Gaous). Il précise que le territoire des Gétules englobe en plus des Aurès, la région de Constantine et de la Tunisie[16].

Ptolémée donne plus de détail que Pline dans la géographie, mais il garde presque les mêmes noms de provinces. Les Misulames habitaient l'actuelle région de Batna et avaient comme voisin au Nord les Cirtésiens. L'Inscription de Guelma donne le nom de Titius Flavius comme chef militaire des Musulames.

Pline et M.Marcus ont des avis différents sur les emplacements des Natabus ou Natabules que M. Marcus place au Sud des Aurès[17].

Histoire

Préhistoire

Articles détaillés : Algérie, Berbères, Libye, Maures, Numidie, Ifriqiya et Tunisie.
Localisation du noyau à l’origine de la culture capsienne

Les Aurès comprennent plusieurs vestiges qui ont été trouvés dans plusieurs endroits et qui datent de l'ère préhistorique à la période protohistorique[18]. Plusieurs recherches anthropologiques ont été entreprises dans les régions des Aurès dont l'ouvrage les Chaouis de l'Aurès par Barret en 1938.

La civilisation capsienne: (-7500 à –2000)

La civilisation capsienne, ancêtre des Berbères[19], apparaît avec la révolution du Néolithique entre 9 000 et 7 500 av. J.-C. et dure jusqu'à l'apparition de l'âge du fer vers 2000 av. J.-C. Les Capsiens, ancêtres directs des Numides Berbères, apparaissent dans le sud constantinois d'abord, avant de se répandre dans l'ensemble du Maghreb. Les Capsiens qui habitaient des campements faits de huttes et de branchages[20] s'installaient généralement sur des sites à proximité d'un oued ou d'un col montagneux. À cette époque la plupart du Maghreb ressemblait à une savane, comme en Afrique de l'Est aujourd'hui, avec des forêts méditerranéennes uniquement en haute altitude[21].

Les Capsiens furent les premiers au Maghreb à domestiquer les ovicapridés et les bovidés[22]. Ils étaient considérés comme les premiers artistes du Maghreb, ils fabriquèrent divers objets, y compris des objets d'art décoratifs et des bijoux, tels que des colliers à partir de coquillages marins et diverses peintures abstraites et figuratives[20]. Les Capsiens se nourrissaient d'ovins et de bovins, ainsi que de produits agricoles, mais également d'escargots : En effet de vastes dépôts de coquilles vides d'escargots datant de l'époque capsienne furent retrouvés, notamment à Mechta Sidi El Arbi dans la wilaya de Constantine. Du point de vue anatomique les Capsiens étaient composés de deux types ethniques : les Mechta Afala (Mechtoïdes) et les Proto méditerranéens dont certains pensent qu'ils auraient émigré de l'est, ces derniers assimileront les

Mechta el Arbi a été trouvé près de Constantine

populations plus anciennes (les Mechtoïdes)[23]. La culture Capsienne est reconnue par les historiens linguistes comme l'ancêtre des langues berbères en Afrique du Nord, et la décoration de poterie capsienne est d'une grande ressemblance avec la décoration moderne de poterie berbère. Peu de choses sont connues de la religion des Capsiens. Toutefois, leurs pratiques funéraires (monticules de pierres, et de peintures figuratives) suggèrent que ces derniers croyaient en une vie après la mort[24].

Vers 3000 avant JC les Capsiens commencèrent à migrer au sud de l'Atlas tellien et s'installèrent au-delà de l'actuel Batna et progressivement jusqu'au confins du Sahara qui se situaient à l'époque plus au Sud, vers l'actuel Tamanrasset. Durant cette même période le Sahara s'est rapidement asséché, devenant un désert extrêmement aride, comme on le connait de nos jours. Le Maghreb n'ayant pas connu l'âge du bronze, à l'instar de toute l'Afrique, la civilisation capsienne survit jusqu'au début de l'âge du fer, avec l'apparition des fournaises vers 1500 avant JC. Cela dit, cette ancienne thèse du passage direct à l'âge du fer a été abandonnée, avec la découverte de représentations d'armes métalliques sur les gravures rupestres du Haut Atlas marocain[25]. Les Capsiens ayant migré au Sahara laissent derrière eux des peintures rupestres magnifiques comme celles du Tassili N'adjjer datant de la période -5000 à –1500 ou celles de la région d'El-Bayadh et témoignant du mode de vie, de la chasse, de l'agriculture et des rites capsiens, ainsi que de l'assèchement progressif du Sahara qui commença à partir de 2600 avant JC[26] et coïncida avec leur période. L'aridité du désert qui a suivi cette civilisation a permis de conserver naturellement ces œuvres dans des musées à ciel ouvert et cela à travers plusieurs millénaires. Aujourd'hui le contraste entre la luxuriance de la faune peinte sur ces peintures et l'aridité actuelle du désert du Sahara renforce encore leur attrait historique et artistique. Malheureusement, ces peintures sont de nos jours menacées par la fréquentation touristique des sites rupestres du Sahara et les dégradations qui en découlent[27].


Sur la découverte des escargotières près de Tebessa et de l'homme ibéromaurusien voir Atérien. Mecheta Aflou, ressemble bien à l'homme des Aurès et est du type protoméditerranéen[28]. Plusieurs grottes étaient habitées par les hommes troglodytes à Maafa, Takarbourst[29] et Ghoufi[30].

Les Gétules, composés des plusieurs tribu berbères dont les (Zénètes)[31], les Sanhadja, etc., ainsi que les Garamantes[32] (d'origine Lybique), tous s'établiront dans toute la région des Aurès et du sud de l'Algérie, il y a de cela 8 à 10 000 ans avant J.-C.

Antiquité

La Numidie

Article détaillé : Numidie.
Carte représentant la Numidie Occidentale (en vert) et la Numidie Orientale (en jaune) gouvernées respectivement par Syphax et Gaïa en -220 avant notre ère
Maurétanie Tingitane (à l'ouest), Maurétanie Césarienne (au centre-ouest), Numidie (au centre-est), et Africa (à l'est), et au centre la Gétulie, au premier siècle de notre ère
Le roi berbère Massinissa, fondateur du royaume de Numidie (vers 201 av. J.-C.)

L’histoire de la Numidie commence avec l’émergence des tribus massyles et massaessyles (Gétules, Garamante, Maures, Libyens et Musulames). La première est à l’origine de la Numidie orientale et la seconde de l’occidentale. Ces deux tribus durent s'affronter durant la seconde guerre punique, suite à laquelle Massinissa, chef des Massyles, contribua de façon décisive à la victoire de l'Empire romain sur Carthage, Massinissa parvint dès lors à unifier la Numidie qui s'étendit alors du fleuve Moulouya à l'Ouest jusqu'à la Cyrénaïque à l'Est . Il réussit sous sa conduite à préserver l'indépendance de son royaume en jouant habilement de la rivalité régionale qui prévalait à l'époque, tout en lui garantissant une prospérité économique certaine, grâce au remarquable développement de l'agriculture et de l'élevage. Sur le plan de l'organisation politique, Massinissa plaça à la tête de chaque province un gouverneur et à la tête de chaque tribu un « Amokrane » (le chef). Son conseil, formé de dix personnes, le seconda efficacement dans sa politique et son administration générale. Au nombre de ces dix conseillers il avait trois de ses fils : Micipsa qui le suppléait en plusieurs affaires, Gulussa, chargé de la conduite des armées et Mastanabal chargé du trésor royal. Il mit en circulation une monnaie frappée à son effigie, « avec des traits réguliers, un œil largement ouvert sous un sourcil assez épais, des cheveux abondants et bouclés, une barbe allongée et bien taillée ». Le règne de Massinissa prit fin lorsqu'il mourut en 148 av. J.-C..

Ainsi après la mort du grand roi fondateur, une crise de succession, vue d'un bon œil par Rome se produisit et qui plaça la Numidie dans des troubles politiques. Micipsa, fils de Massinissa succédera au trône de son père. Durant son règne, il fit envoyer le très populaire Jugurtha, petit-fils de Massinissa, comme représentant en Ibérie pour l'éloigner du pouvoir. Micipsa nomme Gulussa vice-roi et ministre de la Guerre et Mastanabal vice-roi et ministre de la justice. Après le bref règne de Micipsa, ses deux fils Adherbal et Hiempsal finissent par détruire tout le travail d'unification de Massinissa en divisant la Numidie de nouveau en Numidie orientale et occidentale. La crise politique encore larvée à ce stade entre Rome et la Numidie, finit par se déclarer officiellement lorsque Jugurtha, le très populaire petit-fils de Massinissa revient en Numidie et se saisit du pouvoir par la force en 118 av. J.-C., en s'attaquant aux petits-fils de Massinissa (tuant Hiempsal et expulsant Adherbal qui s'enfuit à Rome) pour réunifier la Numidie et la remettre sur le chemin de la stabilité et du développement.

L'effigie de Jugurtha
Syphax reçoit Scipion l'Africain. Fresque d'Alessandro Allori

Rome qui ne voit pas d'un bon œil cette réunification, se met alors à chercher des problèmes politiques à Jugurtha, en lui demandant de s'expliquer sur sa prise de pouvoir violente et l'expulsion d'Adherbal qui se réfugia chez eux. Jugurtha aurait répliqué dans son entourage qu'il est une chose qu'il avait apprise des Romains lors de son séjour en Ibérie : « Roma est urbs venalia » (trad. « Rome est une ville à acheter »), faisant ainsi référence à l'étendue de la corruption chez les officiels romains. C'est ainsi que Jugurtha se résout à acheter un répit en offrant de l'argent à des membres de la classe politique romaine pour les corrompre. Rome accepte alors de le laisser régner, mais seulement à condition que la Numidie reste divisée. Elle lui offre la reconnaissance diplomatique sur la Numidie occidentale, à condition de remettre Adherbal sur le trône en Numidie orientale. Jugurtha accepta dans un premier temps l'offre de Rome. Cependant, son intention de restaurer la Numidie unifiée demeure forte, ce qui le conduisit incessamment à envahir en 112 av. J.-C. la Numidie orientale, réunifiant ainsi de nouveau la Numidie. Au passage il fit exécuter plusieurs hommes d'affaires romains opérant en Numidie orientale. Le gouvernement romain, furieux d'un tel développement, est sur le point de lui déclarer la guerre, lorsque Jugurtha réussit une nouvelle fois avec grande habileté à corrompre les responsables en place à Rome. Cela a pour conséquence d'atténuer l'animosité qui s'était emparée de la classe politique romaine à son encontre, et même de lui procurer un traité de paix avantageux. Toutefois, ce traité sera aussitôt remis en cause, après les profonds changements que connut la classe dirigeante romaine ; excédé, Jugurtha fit exécuter Adherbal en réponse à cet acte. La classe politique romaine se déchaîne alors et finit par demander l'invasion de la Numidie. Rome envoie alors le consul Metellus en Numidie à la tête de plusieurs légions pour punir Jugurtha et le déposer. Jugurtha parvint avec intelligence à résister durant des années, en combinant des manœuvres militaires face aux Romains et politiques avec son voisin de l'ouest, le roi Bocchus Ier de Maurétanie. L'adjoint du consul Metellus, Gaius Marius, entrevoyant une opportunité, retourne à Rome pour se plaindre de l'inefficacité suspecte de son chef et demande à être élu consul à sa place, ce qu'il obtint. C'est alors que Gaius Marius envoie son questeur, Lucius Cornelius Sulla, en mission en Maurétanie pour négocier l'aide de Bocchus Ier. Bocchus accepte alors de trahir Jugurtha, et aide les Romains à le capturer dans un guet-apens. Jugurtha est alors envoyé à la fameuse prison de Tullianum. Il fut exécuté tout de suite après la tradition du triomphe romain en 104 av. J.-C. à la prison de Tullianum. Dès lors, la Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à Bocchus, roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome.

Buste du roi érudit Juba II exposé au musée de Cherchell.

La situation perdure jusqu'à la guerre civile entre Jules César et Pompée. Juba Ier, partisan de Pompée, perd son royaume en -46 après la défaite de Thapsus contre César. César accorde à Sittius un territoire vaste autour de Cirta (Constantine). La Numidie devient alors la province d’Africa nova, jusqu'à ce qu'Auguste réunisse les deux provinces en un seul ensemble, l'Afrique proconsulaire. Cette dernière est dirigée par un proconsul, qui conduisit un moment l'armée d'Afrique. Auguste rend son royaume à Juba II, fils du précédent, après la bataille d'Actium (-31). En -25, Juba II reçoit le trône de Maurétanie, et la Numidie est partagée entre la Maurétanie et la province d'Afrique. La partie intégrée à la province d'Afrique en constitue une région et, en théorie, n'a pas d'autonomie administrative, puisqu'elle dépend du proconsul assisté de légats.

Les populations se rebellent de nombreuses fois surtout les Zénètes, vers le début du premier siècle. Les Maghraoua auraient été très nombreux dans les environs d'Icosium (Alger)et Ptolémée de Maurétanie devait les contenir.Ptolémée de Maurétanie, fera transférer une partie des Maghraoua vers le chlef[33]. Cela provoquent une succession d'actions militaires de Rome, soldées parfois par de graves défaites romaines. Sept ans durant, Tacfarinas résiste aux Romains, malgré Tibère qui transfère une seconde légion pour appuyer la troisième légion Auguste (seule ensuite). Dès 39 apr. J.-C., Caligula confie la conduite de la région de Numidie à un représentant personnel — « légat de l'empereur » — chargé de commander la troisième légion Auguste. C'est ainsi qu'il met fin à une exception politique : celle d'une armée importante placée sous les ordres d'un proconsul et non d'un légat. Le Sénat perd la dernière légion qui était sous ses ordres. Bien que toujours officiellement intégrée à la province d'Afrique proconsulaire, la Numidie en constitue une région à part, placée sous l'autorité de son légat qui dirige la troisième légion Auguste et ne rend de compte qu'à l'empereur. C'est une province de fait, mais non de droit, statut relativement unique dans l'empire. Après 193, sous Septime Sévère, la Numidie est officiellement détachée de la province d'Afrique et constitue une province à part entière, gouvernée par un légat impérial. Sous Dioclétien, elle constitue une simple province dans la réorganisation tétrarchique, puis est brièvement divisée en deux : Numidie militaire et Numidie cirtéenne.

Personnages berbères

Représentation du roi berbère Massinissa Roi de Numidie (vers 201 av. J.-C.)
Medghassen la sépulture des rois Numide[34] et patriarche des Zénètes[35].

Sheshonq rassemble tous les Gétules et les Garamantes pour prendre l'Égypte et quelques pays au moyen orient la Syrie, la Palestine, le Liban, etc.

Les Aurès faisaient partie de la Maurétanie première et de la Numidie et de la province d' l'Ifriquiya. Le mausolée est considéré comme Numide d'après les fouilles françaises en 1854.

Medghassen est le plus ancien mausolée de la région des Aurès et de l'actuelle Algérie.Les fouilles du mausolée ont été entreprises par les chercheurs français et elles n'ont pas encore donné de résultats profonds. Les recherches étaient commandées par le colonel M. Brunon de l'armée française[36]. Le mausolée de Medghassen dans les Aurès date de 300 ans av. J.-C. Il s'agit d'un monument numide et du plus ancien mausolée de l'Algérie[36].

Impressionné par ces ruines, à l'époque médiévale, Ibn Khaldoun attribua la naissance de l'État numide à Medghassen, selon lui le père de la Numidie et le patriarche des Berbères (Madghis)[35].

Pendant la Numidie, le royaume de Massyles était un vaste territoire.Plusieurs rois y ont gouvernés : Syphax, Massinissa, Micipsa, Adherbal (roi de Numidie), Hiempsal II, Juba Ier de Numidie, Juba II, Jugurtha[37].

Vers 17 ans après J.-C., Tacfarinas soulève tous les tribus Gétules (Zénètes)[32]. Il mourut à Pomaria (Tlemcen)[38].

Yabdas se révolte contre l'autorité des Romains et des Byzantins dans les Aurès[39], il se proclame roi des Aurès.

Faraxen sera un roi dans les Aurès.

Après les Vandales, Mastigas, chef berbère prend en main une partie de la Maurétanie Césarienne[40]. Deux personnalités berbères des Aurès furent des chefs byzantins, Ifisdias et Cutzinas pendant le commandement de Jean Troglita, ce dernier voulait attaquer les Berbères du Sud après que les Aurès et le Zab furent dominés par les byzantins grâce à Salomon byzantin.

Villes

Vue du site de Timgad depuis le sommet du théâtre
Vue du site de Timgad

Les Romains fondent Lambèse à Batna comme garnison de la légion. Plusieurs villes et capitales se développent pendant la période romaine Timgad (Batna), Baghaï, Cirta et Tiddis à Constantine, Tobna, Madaure et Baghaï à Khenchela, Theveste à Tebessa, Zana (Zama) à Batna, Hippone à Annaba, Thibilis et Calama à Guelma, Nicivibus ou N'gaous à Batna, Biskra, Djemila, Thagaste (ville natale de Saint Augustin), M'daourouch Madaure à Souk-Ahras, Sitifensium à Sétif, etc. Les inscription de Tighanimine date 145 à l'époque romaine. Ces inscriptions ont été gravées par la VIe légion Farrata, qui a pu mettre en echec la rébellion locale[41]. Des fortins byzantins ont été trouvés à Médina( Ichmoul), la rivière d'Abiod, El Ksar, Saghida, Tighanimine, diar Abdous, etc.[42].

Empires

Lambese (Algérie)
Carte de la Numidie


  • Durant l'ère pré-romaine, plusieurs États indépendants se succédèrent (Massaesyles, Massyles, Maures, etc.). *Plusieurs provinces connues sous les noms: La province romaine d’Afrique correspondait au territoire naturel de Carthage et la côte ouest de la Libye (l’Africa Vetus et de l’Africa Nova, sera divisée par Dioclétien en trois : la Tripolitaine, la Byzacène et l'Afrique Proconsulaire résiduelle, aussi appelée Zeugitane.), La Numidie, La Maurétanie désigne le territoire des Maures dans l'Antiquité. Il s'étendait sur le Nord-ouest et central de l'actuelle Algérie, et une partie du nord marocain. Sous Rome, le territoire fut divisé en provinces :Maurétanie Césarienne, qui correspond à l'Algérie centrale et occidentale. La capitale était Caesarea (actuelle Cherchel ou Cherchell). Maurétanie Sitifienne, créée par Dioclétien pour la partie orientale de la Maurétanie Césarienne avec Sitifis (actuelle Sétif en Algérie) comme capitale. Maurétanie Tingitane, qui correspond à peu près au nord du Maroc actuel. Les villes principales sont Volubilis, Sala, Lixus, Banasa, Ceuta, Melilla et Tingis (actuelle Tanger) qui en était le chef-lieu. Elle fut attachée administrativement à la province d'Espagne (la Bétique).
  • Les Berbères vont connaitre des relations culturelles avec les Phéniciens (ce qui donnera la civilisation carthaginoise), avec les Romains en Numidie ou encore avec leurs voisins égyptiens aux frontières de la Libye. La civilisation berbère est à son apogée, plusieurs grandes villes sont construites au Nord au Sud dans le désert (Timgad, Lambèse, Dougga, etc.), sauf Carthage, elle va être reconstruite. L'agriculture se développe grâce à la plantation de plusieurs milliers d'oliviers pour faire de l'huile d'olive en Afrique du Nord.
  • Dans les Aurès à Timgad, la nationalité romaine est offerte aux Berbères, cela facilite l'intégration des Berbères au monde romain. Plusieurs mariages mixtes entre Romains et Berbères naturalisés sont célébrés dans les grandes villes. La pratique des cultes berbères(Croyances berbères) est représentée dans les fresques romaines, de même, pour les jeux, ils sont sources de distraction et de joie pour la plupart des Berbères. De plus, les bains publics étaient un luxe pour tout le monde, il y avait 27 bains thermaux à Timgad. Il n'y avait pas de remparts autour de la ville de Timgad pour faciliter les relations entre les nomades berbères et les Romains. Les arts sont développés par les artisans berbères (la céramique, la mosaïque, la poterie, etc.). Un théâtre est construit à Timgad, il pouvait contenir 4000 personnes de l' Aurès. La population globale de l'Aurès était estimée entre huit à dix mille habitants pendant les premières années de l'Empire romain en Afrique du Nord. Vingt-sept bains thermales sont signalés à Timgad.
  • Les Berbères deviennent autonomes. Plusieurs Guerres puniques se déclenchent en Afrique du Nord durant l'Antiquité.
  • En -148, à la mort de Massinissa, Scipion Émilien partage la Numidie entre les trois fils du roi. De même, Rome oblige Micipsa, dernier fils de Massinissa, à partager sa part entre ses deux fils et le fils naturel de son frère, Jugurtha. Ce dernier, voulant restaurer l'unité du royaume, fait assassiner ses cousins, et, en -113, se rebelle contre Rome à qui il va infliger de sévères défaites au cours d'une guerre longue et difficile qui durera de -111 à -105. Incapables de remporter une victoire militaire, les Romains usent de traîtrise pour le capturer. En -105, à la faveur d'un guet-apens, Jugurtha est livré par Bocchus, son beau-père et jusque-là son allié, à Sylla qui avait soudoyé l'entourage de ce dernier. La Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à Bocchus, roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome.
  • Après 193, sous Septime Sévère, la Numidie est officiellement détachée de la province d'Afrique.
  • En l'an 256, Le christianisme fait son apparition dans la région des Aurès. Plusieurs Évêques sont nommées dans la région des Aurès.
  • La révolte religieuse et politique est manifestée dans le culte donatiste en Algérie par les Berbères.
  • En 430, c'est tout l'Empire romain qui se retire de l'Algérie sous la pression des Vandales qui envahissent le pays.
  • D'après Ibn Khaldoun, la première tribu à embrasser l'islam fut les Maghraoua en présence de calife Uthman ben Affan.

La présence Byzantine

Fort byzantin sur les contreforts du massif montagneux du Belezma.

La présence Byzantine dans les Aurès fut aussi brève que contrastée . S'il est vrai que les Byzantins passèrent les Aurès , ils ne purent en réalité jamais s'y installer ou contrôler les Aurès . Solomon, général byzantin, qui remporta une victoire dans les Aurès perdit sa vie et ses autres batailles dans les Aurès. Ainsi de la présence Byzantine dans les Aurès seuls subsistent certaines fortifications et forts qui témoignent de la difficulté rencontrée par les troupes Byzantines pour s'établir dans cette région montagneuse très difficile d'accès.

Religions et les cultes

As d'Hadrien (136), représentant sur l'avers Africa, portant une dépouille d'éléphant, tenant un scorpion et une corne d'abondance, un modius de blé à ses pieds.
Mosaïque de la Domus Africa de Thysdrus

Afrique ou Africa provient de Ifren[54]. Ce dernier provient du radical Ifri qui désigne une divinité berbère[55], le pluriel de Ifri est Ifren[56] (tous les fils et filles d'Ifri sont appelés Ifren) .

La traduction ou l'emprunt latin nous donne Africa (Afrique)qui a été une déesse Berbère avant la conquête des Romains. Dea Africa signifie déesse Africa et représente un symbole à l'époque romaine.

Ifru ou ifri symbolise les rites dans les cavernes pour protéger les commerçants. La grotte non loin de Constantine à Guechguech et la pièce de monnaie romaine indiquent le mythe de la protection[57]. Ifru était une déesse solaire et en même titre un dieu des cavernes et protecteur du foyer, etc[58]. En somme, Ifru est une sorte de Vesta Berbère.

Les ruines de Civitas Popthensis nous éclaire un peu plus sur les cultures religieuse de l'époque néo-punique vers l'époque byzantine. On y distingue notamment des inscriptions et des stèles païennes, qui relate le sacrifice de bêtes et d'enfant pour le dieu Moloch. feu[59].

La religion principale était d'adorer le Agurzil(dieu taureau) dans l'Aurès et dans tous les contrés Berbères[60],[61].

La religion chrétienne fera son apparition dès le début de l'ère chrétienne. À Lambèse, il y avait une grande église, Saint Mammarieus décrit le martyre de Jacques et Marien. Vers 240, Lévesque Privat de Lambèse soulève un schisme en Afrique et du coup le concile de Lambèse se mets contre Privat[62],[63].

Saint Augustin nommera plusieurs hommes d'Église dans les Aurès. Timgad aura une grande bibliothèque pendant l'ère romaine. À l'arrivée des Vandales, une révolte de la population locale éclate dans les Aurès, ce qui va amener la destruction de la ville de Timgad[64].

À Baghaï (près de Kenchela actuellement), pendant le milieu du IIe siècle, la ville possédait déjà des monuments et des dédicaces à Vénus.

Vers 384, l'évêque Donat engendre un conflit dans la région des Aurès, il fut la cause du soulèvement des adeptes du schisme dans les Aurès. L'empereur Constant envoya des missionnaires pour réconcilier les deux parties religieuses. Donat chargea les Circoncillions d'attaquer les habitants des Aurès. La troupe attaqua même la cavalerie romaine. En 411, un évêque donatiste a été envoyé à Baghaï lors de la conférence de Carthage.

La ville fut la capitale la plus importante dans le conflit entre les donatistes et les catholiques pendant l'Antiquité. Lors de l'élection de Premien, la région des Aurès s'enflame de nouveau. Les Berbères détruisent la ville et mettent à sac la bibliothèque. En 538, Salomon attaque la ville, mais il est défait par les troupes Berbères.

Ensuite, selon l'historien Ibn Khaldoun, à la veille de la conquête musulmane du Maghreb, plusieurs tribus berbères pratiquaient le judaïsme[65].

Il rapporte : « Une partie des Berbères professait le judaïsme, religion qu'ils avaient reçus de leurs puissants voisins, les Israélites de la Syrie. Parmi les Berbères juifs, on distinguait les Djeraoua, tribu qui habitait l'Auras et à laquelle appartenait la Kahena, femme qui fut tuée par les Arabes à l'époque des premières invasions. Les autres tribus juives étaient les Nefouça, Berbères de l'Ifrikïa, les Fendelaoua, les Medîouna, les Behloula, les Ghîatha et les Fazaz, Berbères du Maghreb-el-acsa[66] ».

Aussi, dans une autre partie du Tome I d'Ibn Khaldoun, ce dernier nous dévoile que la Kahina avait des pouvoirs magiques « Hassan accorda au fils de la Khahina le commandement en chef des Djerawa et le gouvernement du Mont Awres, il faut savoir que d'après les conseils de cette femme, conseils dictés par les connaissances surnaturelles que ses démons familiers lui avaient enseignées, ses deux fils s'étaient rendus aux Arabes avant la dernière bataille »[67].

Ibn Khaldoun distinguait donc :

  • les Djeraoua (ou Djerawa), tribu qui habitait les Aurès et à laquelle appartenait la Kahena qui est une reine guerrière berbère qui fut tuée par les Arabes à l'époque des premières invasions
  • les Nefousas (ou Nefzaouas), les berbères de l'Ifriqiya
  • les Fendelaoua, les Medîouna, les Behloula, les Ghîatha et les Fazaz, Berbères du Maghreb-el-acsa (nom arabe correspondant au Maroc).

Les tribus citées sont donc originaires de l'actuelle Tunisie (ancienne Ifriqiya), des Aurès Maghreb central et de l'actuel Maroc. Mais Ibn Khaldoun ne donne pas plus de précisions sur ces tribus. Dans d'autres chapitres de son L'Histoire des Berbères, Ibn Khaldoun traite de la résistance de la Kahena à la conquête arabe ou de l'histoire des tribus citées mais sans plus mentionner leur religion.

Mais, d'après Gabriel Camps, les deux tribus, Djerawa et Nefzaouas, étaient de confession chrétienne avant l'arrivée de l'islam. Et les deux tribus sont d'origine berbère[68].

Moyen Âge

Articles détaillés : Algérie et Berbères.


De 644 à 656, la première tribu berbère de la province de l'Ifriqiya à se convertir à l'islam fut les Maghraoua. Leur chef, Ouezmar Ibn Saclab, fut sollicité par le calife Uthman ben Affan à embrasser la religion musulmane[69],[70]. Les Maghraouas se convertissent en masse à la nouvelle religion lors du retour de leur chef.

En 665, les Omeyades lancent leur première attaque sur le Maghreb. C’est en 683 que Oqba Ibn Nafaa entreprend la conquête. Si la résistance des Byzantins les arrête peu, il en va différemment de celle des Berbères.

Les Omeyyades pénètrent au Maghreb. La première expédition arabe sur l'actuelle Tunisie est lancée en 647. En 661, une deuxième offensive se termine par la prise de Bizerte. La troisième, menée en 670 par Oqba Ibn Nafaa, est décisive : ce dernier fonde la ville de Kairouan au cours de la même année et cette ville devient la base des expéditions contre le nord et l’ouest du Maghreb. Oqba mena l'slamisation jusqu'au " Magreb-al-aqça " (signifiant " Occident ou Ouest extrême " correspondant à l'actuel Maroc).Envoyé en 693 avec une puissante armée arabe, le général ghassanide Hassan Ibn Numan réussit à vaincre l’exarque et à prendre Carthage en 695.


Koceila

Article détaillé : Koceila.


L’invasion complète manque d'échouer dans les Aurès, car Koceila, berbères d'origine des Aurès, se met en coalition avec les troupes grecs et byzantins pour contrer l'invavsion des musulmans[71]. Le raide continue jusqu'à la mort d’Ibn Nafaa en 683 dans les Aurès, excatement à Sidi Okba au Zab et près des Aurès.

L'unité politique et administrative du peuple Berbères du Maghreb central et de l'Ifriqiya était sous le commandement de Koceila[72] qui s'était converti à l'islam. Dès lors, un conflit éclate entre ce chef berbère et le chef des armées omeyyades Abou Mouhadjer. Ce dernier gagne la bataille à Tlemcen contre Kociela et il le fit prisonnier. Okba revient en Ifriqiya pour remplacer Abou Mouhadjer. Oqba Ibn Nafaa se rend à la rencontre de Koceila et le rabesse. Oqba Ibn Nafaa prend Lambèse et Baghaï, deux ville importantes des Aurès. Par la suite, Il entre en guerre contre les chefs berbères au Zab et Tiaret. Enfin, il pénète au Maghreb al aksa et fait la soumission de tous les tribu Ghomara(cette tribu avait comme commandant le comte Julien), ensuite il prend Oulili et va vers l'Atlas ou il y a les tribus de Masmouda. Une forte résistance se fait contre lui. Les Maghraoua(tribu Zénète du Chlef et des Aurès et du Zab) étaient déjà musulmans alors ils décident de venir en aide viennent à Oqba Ibn Nafaa. Ensuite, ce dernier et les Maghraouas partent en direction des Sanhadja (tribus resté paienne et était en déplacement)[73]. Puis ils attaqent le Sous et ils avancent jusqu'à Taroudant. Koceila fut enchainé durant toute la conquête. Enfin, Oqba Ibn Nafaa décide de retourner en Ifriqiya, il envoye ses troupes vers Kairouan et garda avec lui son prisonnier Koceila et une infime armée. Pendant ce temps, les berbères l'attaquent et le tue, telle est la version d'Ibn Khaldoun(voir le livre en ligne). Koceila défait alors toute l'armée musulmane. Il sera gouverneur de l'Ifriqiya durant cinq ans. Il pardonnera à tous les Arabes et sera le roi des Berbères. Reconverti au christianisme il fera une coalition avec les Francs (chrétien grecs et byzantins).

Le Khalife Abdel Malek, Zoheir ibn Cais el Bélouie est envoyé pour venger Oqba Ibn Nafaa. Après une grande bataille, Koceila meurt à Mems près de Kairouan (Madjerda, Mampsaron de Ptolémée). Abdel Malek, Zoheir ibn Cais el Bélouie attaque les berbères du Maghreb central et de l'Ifriqiya.

Dihya dite Kahina

Article détaillé : Kahina.


Dihya, dite la Kahina, prend la tête de la résistance. Issue de la tribu des Djerawa, une tribu Zénète implantée dans les Aurès comme le furent plusieurs rois (agellid, pluriel igelliden) berbères de Numidie, elle a été élue ou nommée à cette charge par le conseil de la confédération des tribus. Dihya tue Oqba Ibn Nafaa selon Ibn Khaldoun dans son livre Histoire des Berbères. Elle venge Koceila.

Dihya procéda ainsi à la réunification de nombreuses tribus du Maghreb central et de l'Ifriqiya. Dihya défait la grande armée des Omeyyades dans plusieurs attaques grâce à l'apport des cavaliers des Banou Ifren[74]. Elle règnera sur tout l'Ifriqiya pendant cinq années. Dihia sera vaincue dans la dernière bataille contre les Omeyyades. Elle sera la seule femme de l'histoire à combattre l'empire omeyyade. Après la défaite de la Kahina, la population des Aurès a adhéré aux principes de l'Islam.

Urbanisme et cavalerie Zénètes

Article détaillé : Zénètes.


Parmi la population des Aurès les Zénètes, ces derniers sont reconnu comme les bâtisseurs de villes au Maghreb[75] et les Zénètes, originaire des Aurès, sont les premiers à monter un cheval avec une selle et un étriers. Ils fournissaient les meilleurs cavaliers au Maghreb. La selle était toujours recouverte de soie, brodée minutieusement par les femmes et attachée à l'aide d'une sangle de satin[76].

Tarek ibn Ziad et Musa ben Nusayr

Articles détaillés : Algérie, Berbères et Djerawa.


Ibn Khaldoun écrit que le commandant Musa ben Nusayr augmenta son contingent militaire en exigeant 12 000 Berbères zénètes pour réislamiser les autres populations situées à l'Ouest de la province (Ifriqiya) et le Maghreb central; Il faut préciser qu'en arabe l'Ouest ou Occident ou Pays du soleil couchant se disent Maghreb comme cela est indiqué dans la traduction des écrits de Ibn Khaldoun par le baron de Slane. Il est également nécessaire de rappeler d'une part que l'islamisation du Maghreb avait déjà débuté sous son prédécesseur Oqba et que, d'autre part, il y a des milliers de kilomètres entre les Aurès du Moyen Âge ou Kairouan (capitale de la province d'Ifriqiya de Musa ben Nusayr) et Tanger, ce qui implique pour cette époque des mois de marche (à pied ou à cheval) et de nombreuses autres tribus berbères à convertir ou à reconvertir comme le mentionne Ibn Khaldoun[77]. Ibn Khaldoun n'écrit à aucun moment que les 12 000 hommes exigés ont servis à la conquête de l'Andalousie, de l'Espagne ou de l'occident chrétien. Ibn Khaldoun écrit qu'après la conquête du Maghreb par les troupes de Musa ben Nusayr, Tariq (écrit Tarec dans l'ouvrage), gouverneur de Tanger, y stationna avec 12 000 berbères fraîchement convertis accompagnés de 27 Arabes chargés de leur formation coranique, sans aucune autre précision, en particulier sur l'origine des ethnies présentes[78]. C'est seulement après avoir jugé l'islam bien ancré au Maroc que Moussa Ibn Noçaïr retourna en Ifriqiya d'où , par missive, il dépêcha en 711 Tariq ibn Ziyad stationné à Tanger de conquérir l'Espagne[79],[80].

Révolte et opposition des Berbères sufrites, nekarites et ibadites dans les Aurès

Articles détaillés : Sufrites, Nekarites et Ibadisme.


Ensuite, plusieurs révoltes kharidjites vont être érigés contre les Abbassides et les Fatimides et les Omeyyades dans la région des Aurès au VIIIe siècle. Au milieu du Xe siècle Abu Yezid de la tribu des Banou Ifren rassemblera plusieurs hommes des tribus des Aurès, pour reprendre l'ancienne Ifriqiya en 942, des mains fatimides[35].

Zirides et Hammadides

La victoire des Zirides et des Hammadides sur les Zénètes entrainera un grand changement dans les Aurès. Les Banou Ifren et les Maghraoua vont perdre beaucoup d'hommes lors de la révolte d' Abu Yazid dit "l'homme à l'âne " et appartenant aux Banou Ifren[81]. Les deux dynasties zénètes n'auront aucun rôle depuis dans les Aurès. À l'ouest de l'Algérie, les mêmes tribus seront éliminées par les Almoravides. Ils n'ont restera qu'une fine partie dans l'actuelle Algérie. Mais, les tribus chaouis vont alimenter les dynasties berbères en envoyant leurs hommes, dans la conquête de l'Andalousie. Plusieurs dynasties chaouis auront des États indépendants (Taïfa) comme les Berzal[82]. Une lutte infernale s'engage entre les tribus berbères pour le pouvoir et la religion (conflit entre Zénètes et Sanhadja).

Les Zirides prennent tout le territoire des Aurès et feront plusieurs alliances avec les tribus dont les Djerawa. Les Zirides vont faire la guerre contre les Houara et les Goumerts[83].

Les habitants des Aurès avaient des chevaux jusqu'à l'arrivée de Bologhine ibn Ziri[réf. nécessaire]. Ce dernier a interdit l'élevage des chevaux dans la région des Aurès pendant son règne lorsqu'il a combattu les Zénètes[35]. Les habitants se sont arrangés à élever plusieurs ânes pour faciliter le transport des marchandises.

La région des Aurès sera soumise en partie aux Hilaliens, après la chute des Hammadides, des Fatimides et des Zénètes. Les Hilaliens auraient difficilement cohabité avec les Berbères[84].

1000 à 1600

Plusieurs tribus Arabes vinrent pour s'installer chez les Berbères lors de l'invasion des Hilaliens. L'Alliance hamadides- Hilalien détruira le reste des Maghraoua et des Banou Ifren. Ensuite, les Almohades détruisent les Zirides et prennent la région des Aurès. . Par la suite, les Oussin, fraction des Zénètes, restent maitres des Aurès, perchés dans leurs montagnes, ainsi que les Zianides (les abd EL Oued)[85] . Ces derniers fondent une grande dynastie grâce à Yghomracen Ibn Zyan. Le roi Zianide déclare la guerre aux Maghraouas, aux Almohades et aux Hafsides[85].

Après l'effondrement des Zianides, les Ottomans prennent une partie des Aurès.



Dynasties

Selon Ibn Khaldoun les Almoravides n'auraient pas pris la région des Aurès[35].

Les Hammadides restent à gouverner le territoire difficilement jusqu'à l'arrivée des Almohades[86].

En revanche, les Aurès firent partie du territoire des Almohades. Par la suite, les deux dynasties Zianides et Hafsides partagent l'Algérie actuelle en deux parties.

Les Aurès feront partie des territoires Hafsides. L'impôt sera prélevé des habitants des Aurès pendant tout le long de l'histoire jusqu'à la chute des Hafsides.

Les Aurès devenus une zone anarchique sans gouvernance pendant l'arrivée des Ottomans, quelques tribus chaouis et Hilaliens organisèrent plusieurs révoltes contre les Ottomans. Les turcs n'ont jamais pénétré les Aurès[3].

Immigration des populations

Article détaillé : Awarba.
Aurès les Gorges du Rhouffi.jpg

Dans son ouvrage, l'histoire des berbères Ibn Khaldoun précise que les pertes parmi les tribus berbères de l'Ifriqiya alliées à Koceila et à la Kahina furent lourdes ; parmi le peu de survivants, certains se convertirent tandis que d'autres se dispersèrent dans le Maghreb.

Plusieurs tribus des Aurès et plus globalement d'Ifriqiya auraient déjà commencer à se disperser dans le Maghreb, lors de la 1re vague d'islamisation du Maghreb menée par Oqba Ibn Nafi Al Fihri par peur des représailles. Certaines tribus Aurébas ou Awraba, alliées à Koceila, se seraient réfugiées et installées dans la région de Volubilis au Maroc.

Période entre 1500 et 1830

À l'est de l'Algérie dans les Aurès, plusieurs tribus s'unissent et déclenchant des luttes contre les ottomans. Cependant plusieurs luttes internes entre fractions Chaouis s'enflamment dans les zones montagneuses des Aurès. Les Ouled Daoud ainsi que plusieurs tribus empêcheront les ottomans de pénétrer dans leurs territoires .Saleh Bey ne pouvait pas s'aventurer dans les montagnes des Aurès[87]. En somme, la grande union des Chabias se divise, cela provoque l'indépendance de plusieurs tribus à l'égard des Ottomans entre XVIIe siècle et XVIIIe siècle[88].. Henencha, la Nemamchas est gouvernée par Razgui ben Amara Rachachi[88]. Les Haractas sont gouvernés par Chick Aissa[88]. Les Guerfa sont guidés par la famille des Ben Merad, Les Aurès sont gouvernés par deux personnes : Amrani et Amar el Aouêr[88]. Toutes ces tribus vont faire la guerre contre les ottomans et leurs tribus alliées, qui faisaient des prélèvements d'impôts[88]. À Ouargla, les habitants étaient gouvernés par l'autorité des Zaouïas[89]. Les mouvements des Marabouts étaient fort implantés dans toutes les régions du sud et dans une partie des Aurès.

Contemporain

Début de la colonisation française

Image prise à partir du village d'Ighz'ar n Taqqa ou Oued taga dans les Aurès
Articles détaillés : Algérie française et Algérie.
Chevalier à Biskra au début de la conquête

Plusieurs révoltes seront spontanées dès l'approche de l'Armée française dans les Aurès. Ahmed Bey dirigera une partie de la révolte contre l'Armée française qui va durer 11 ans, de 1837 à 1848 dans les Aurès.

Plusieurs tribus au sud des Aurès se soulèvent à l'appel de l'émir Abd El-Kader surtout dans le Sud des Aurès. La tribu des Zaatcha se soulève pour attaquer le contingent militaire français[90].

Les Abdi se mettent en guerre contre les Bouzina. Les Zyan se mettent du côté des Ouled Bouzina, cela incite les Ouled Abdi à appeler l'armée française en 1871[91].

Après les mouvements nationalistes algériens organiseront la révolution algérienne. Plusieurs figures historiques algériennes vont être condamner et emprisonner dans les prisons française soit à Lambèse ou à Constantine[90].

La ville de Batna sera fondée le 12 février 1844. Les Européens s'installent et développent plusieurs secteurs stratégiques dans les Aurès. Plusieurs lignes de train seront posées, un réseau routier, des hôpitaux, des écoles, etc.

Des représentants (Caïd) de la société sont désignés par les Européens pour le contrôle des autochtones et des maires sont élus par les Européens.


Confréries

Presque tous les autochtones de l’Aurès qui pratiquent appartiennent aux Rahmaniyyas, aux Chadhiliyyas, aux Qadiriyyas et aux Derdouriyya.

Le rôle de la ville de N'Gaous a été un pôle dans l'instruction religieuse et du civisme entre 1300 et 1600 jusqu'à l'arrivée des ottomans qui ont déchu la population et la ville. Plusieurs écrivains notamment de langue arabe ont écrit plusieurs ouvrages comme Ahmed ibn Abderhamen al negaoussi al Badjaoui et Yacoub Ibn Ali, qui a été un ami d' Ibn Khaldoun. La mosquée de N'gaous est une des anciennes mosquées des Aurès après la mosquée de Oqba Ibn Nafi Al Fihri à Biskra. Elle fut construite vers la fin du XVesiècle par le Cheikh Kacem, un homme pieux venu du Sud. La ville de N'Gaous possède une autre mosquée des Sept dormants. Selon, les habitants de N'Gaous, les sept dormants furent des hommes pieux.

La ville de Biskra a eu un grand rôle dans l'instruction religieuse. Plusieurs confréries étaient dans la région dont Rahmaniya, Chadhiliyya, Qadiriyya, Derdouriyya, etc.


Révoltes

La révolte des Zaatcha

Article connexe : Bataille de Zaatcha.
Prise de Biskra

La révolte des Aurès de 1858-1859

De cette révolte , les faits sont peu connus si ce n'est que celle-ci fut très sévèrement réprimé. En fait , pour être plus juste , les Aurès ne connurent que rarement la paix durant la présence française[92],[93]. . On sait toutefois que le leader de cette insurrection se nommait Si Abdelhafid[94]


La révolte des Aurès de 1879

La résistance des Aurès de 1879 fut déclenchée sous la direction de Cheikh Mohamed Ben Abderrahmane d'une part et Med Ameziane[94],[95] de l'autre démontrant que l'ère des résistances n'était pas révolue en Algérie. Que le régime fût militaire ou civil, il s'agissait en effet toujours de colonisation avec des populations auressiennes particulièrement pauvres.

Par ailleurs, sous le régime civil, les colons avaient eu le champ libre pour appliquer leur politique sous prétexte qu'ils avaient tout mis en œuvre pour le mettre en place, le régime militaire n'ayant pas satisfait leurs revendications, constituant même une entrave à leurs intérêts.

Cette révolte est donc intervenue pour démontrer une fois de plus que les Aurès, à travers leur résistance qui ne s'est pas interrompue tout au long du dix-neuvième siècle, rejetaient toute forme d'occupation.

Les Aurès, cœeur de la Guerre d'Algérie

Guerre d'Algérie , les Aurès comme "épicentre"

Bataille Date Lieu Bilan
1re bataille d'El Djorf septembre 1955 Région des Aurès (Djebel Nemencha) Dans les rangs de l'ennemi :

400 soldats tués, 8 avions abattus, 3 chars blindés endommagés, récupération de 2 canons de type "bazooka", 40 fusils et un émetteur-récepteur radio

Bataille de Daoud Loumi 1-3 janvier 1956 Zone des Aurès (Zone I) Dans les rangs de l'ennemi :

300 morts et 100 blessés, 3 avions abattus sur les 12 qui ont participé à la bataille

Dans les rangs de l'ALN : Récupération de 45 armes de différents types, 15 moudjahidine tués et 06 blessés

1re bataille d'Ergou 19 mars 1956 Djebel Labiod (Ighzir Amellal) , Commandement: Lazhar Cheriet Dans les rangs de l'ennemi :

160 tués, 200 blessés, 3 avions abattus et 3 véhicules incendiés

Dans les rangs de l'ALN :

5 martyrs et 3 blessés

2e bataille d'El Djorf 6 avril 1956 Région des Aurès (1re Région) Dans les rangs de l'ennemi :

374 tués dont plusieurs officiers, 6 hélicoptères "Sikorski" abattus ainsi qu'un avion de chasse "Thunderboldt", 7 véhicules de transport des troupes et de matériel

Dans les rangs de l'ALN : 8 moudjahidine tués et 12 blessés

Bataille de Djebel Kbou 12 juillet 1956 Village de Nassah –Tbardga – Khenchela Dans les rangs de l'ennemi :

200 tués dont 2 officiers (1 capitaine et 1 lieutenant) ainsi qu'un nombre important de sous officiers, 2 hélicoptères abattus et 2 avions de type "jaguar"

Dans les rangs de l'ALN :

Mort de 2 moudjahidine : Brahim Allala et Mohammed Staïfi, 1 moudjahid blessé

Dechra Ouelhadj 3 ème semaine de juillet 1956 Aïn Madhi - Khenchela Dans les rangs de l'ennemi :

500 tués parmi lesquels des officiers et des sous-officiers, 200 blessés

Dans les rangs de l'ALN :

60 martyrs, 20 blessés, 3 moudjahidine arrêtés, 85 civils tués

Bataille des Aurès 14 octobre 1956 Arris - Batna Dans les rangs de l'ennemi :

40 tués et 22 blessés

Offensives 21 octobre 1956 Berriche – Aïn Touta Dans les rangs de l'ennemi :

20 tués, 10 blessés et 1 prisonnier

Dans les rangs de l'ALN : 1 civil tué et 1 blessé

Offensives 24 octobre 1956 Djarallah - T'kout Dans les rangs de l'ennemi :

18 tués Dans les rangs de l'ALN : 1 seul blessé

Bataille de Souk Ahras 26 avril - 5 mai 1958 Souk Ahras sur un rayon de 50 km Dans les rangs de l'ennemi :

500 tués et 700 blessés la france avait mobilisé toutes ses forces (6 bataillons d’infanterie, 4 régiments paras, 1 groupement blindé et un appui feux aérien et d’artillerie. L’ALN s’est battu à 1 contre 12)

« Groupe des six », chefs du FLN. Photo prise juste avant le déclenchement des hostilités le 1er novembre 1954. Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite.
arrestation de Mostefa Ben Boulaïd


La France aura toutes les difficultés du monde à contenir plusieurs révoltes des tribus dans les Aurès. Plusieurs tribus se sont soulevées dont Zaatcha, Ouled Fatma Tazoughert et leurs cousins, les Houaras, les Ouled Chlih, les Hilaliens, etc., au début et tout le long de l'occupation jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. Cependant, il y avait les pour et les contre dans les Aurès pour la lutte de l'indépendance[98].

Lors du XXe siècle, le taux de scolarité dans les Aurès était l'un des plus bas de l'époque. Pour des raisons économiques, les premières écoles ont tout d'abord été ignorées par les habitants de la région puis progressivement mais lentement ils s'y sont rendus[99],[100]. La construction de la ville de Batna permettra la scolarisation d'une maigre proportion de la population des Aurès, pendant la colonisation française[101].

L'armée française sera soldée par les Goum (militaire) marocain et les légions étrangères pour contrecarrer la révolution dans les Aurès[102].

Plusieurs leaders politiques vont nourrir la révolution algérienne comme Ben Badis et Messali Hadj, mais l'action armée va venir du CRUA Mohammed Boudiaf, Mostefa Ben Boulaïd, Le Colonel Ahmed ibn Abderrazak Hamouda, dit Si el haouès, etc[101].

Les évènements tragiques des massacres de Sétif et Guelma surviennent après le 8 mai 1945. Et par la suite, l'Organisation spéciale est démantelée par les services français. Il y a eu plusieurs arrestations de la part des Algériens. Le déclenchement de la révolution algérienne a été décidé à Batna sous la présidence du Batnéen Mostefa Ben Boulaïd dans la réunion des 22 cadres du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA)[103],[104]. Le CRUA se transformera en Front de libération nationale (FLN). Batna était la première région militaire de l'Algérie (zone 1) de 1954 à 1962.

Dans la nuit du 1er novembre 1954, la caserne de la ville de Batna est attaquée par les moudjahidines. Cette nuit sera appelée par les historiens français Toussaint rouge. Un caïd et deux enseignants français (école de Tifelfel) vont être abattus sur la route de Biskra et Arris par le commando Bachir Chihani et ses troupes, deux versions des faits sont signalés. Bachir Chihani était le bras droit de Ben Boulaid[105]. Des attentats sont enregistrés dans les trois districts Batna, Biskra et Khenchela.

François Mitterrand va déclarer que la France est pour les Français. Et il déclenche une vraie machine de guerre dans les Aurès. Au départ, il y avait juste 500 hommes de l'Armée de libération nationale (ALN) Après quelques mois, ils seront plus de 15 000 hommes à défier l'autorité française. 100 000 soldats français sont affectés dans les Aurès. Le général Cherriere donne l'ordre de faire le ratissage des Aurès. Il croit gagner, mais il va subir une grosse défaite.

Batna sera le siège du commandement de la révolution algérienne jusqu'à l'indépendance. L'Aurès sera présidé par Mostefa Ben Boulaïd et elle sera la Zone I.

Après la mort de Mostefa Ben Boulaïd et la condamnation Larbi Ben M'Hidi (il sera tué par ordre du général Aussaresses, selon ce dernier, il aurait reçu l'ordre de Mitterrand[106]), tous les deux fils des Aurès et après le déroulement du Congrès de La Soummam, Abdelhai, Abbès Leghrour, Omar Ben Boulaïd (frère de Mostefa Ben Boulaïd), Mohamed Tahar Abidi dit Hadj Lakhder, Laskri Amar dit Amara Bouglès, Tahar Zbiri, Aouacheria, Ahmed Nouar, Ahmed Draia seront responsables des Aurès, selon Yves Courrière[107].

Le Front de libération nationale (F.L.N) et l'Armée française tiennent le même langage (« Ceux qui ne sont pas avec nous, sont contre nous  »[107].

La guerre éclate entre les chefs kabyles (Krim Belkacem, Ouamrane, etc) et les chefs chaouis et aussi entre les chefs chaouis des Aurès et les chefs chaouis de Nemencha[108]. Abdelhai et Abbès Leghrour seront condamnés à mort par les partisans du Congrès de la Soummam, le CCE. La Tunisie va être le théâtre d'affrontements entre les différents chefs. Le président Habib Bourguiba devait intervenir pour pacifier les choses. Les Aurès seront les zones les plus cruciales de la révolution contenue du point stratégique et logistique.

L'Armée française fait construire le barrage de la mort, 320 km de long, 7 000 volts, un poste de contrôle chaque 15 km, etc, pour empêcher le passage des armes dans les Aurès et dans tout l'est de l'Algérie. Mais les éléments de l'A.L.N Armée de libération nationale vont déjouer toute la stratégie militaire française.

Le colonel Amirouche Aït Hamouda fera un massacre dans les Aurès en voulant intervenir pour l'unification des zones des Aurès et faire passer les armes en Kabylie[109]. L'Aurès fut le lieu de passage des armes vers l'intérieur du pays. Le colonel Amirouche Aït Hamouda réussira à faire passer les armes, qui provenaient d'Égypte en passant par la frontière de Tunisie et de l'Algérie et il finira par traverser les Aurès pour rejoindre la Kabylie. Une vingtaine de chaouis vont être du voyage, mais à la fin, ils abandonneront les troupes du colonel Amirouche pour revenir aux Aurès. Krim Belkacem voulait contrôler la région des Aurès. Et les hommes de Ben Bella et de Abdelhafid Boussouf, eux aussi désiraient avoir le pied dans les Aurès. La région des Aurès est dans le torrent des batailles politiques une fois de plus du F.L.N.

Au même moment, l'Armée française décide de créer les zones interdites sous contrôle des S.A.S (sections administratives spécialisées) et entame une lutte contre les Djounoudes (maquisards) et la population locale, dans les villes, dans les villages, dans les douars et sur tous les territoires sensibles au F.L.N. de l'Algérie. Les bombardements massifs, les tueries, les massacres, la torture, les viols, etc. tous les actes de crime ont été employés dans les Aurès. Le film Avoir vingt ans dans les Aurès retrace un documentaire basé sur des faits réels de la torture dans les Aurès, ainsi que le film Le vent des Aurès.

Plusieurs attentats seront organisés par l'ALN dans les villes et les villages, dans les zones interdites et dans les zones montagneuses des Aurès.

Après deux ans et demi du déclenchement de la révolution algérienne, le colonel Mahmoud Chérif sera le principal responsable des Aurès reconnu dans la réunion au Caire. Mahmoud Chérif essayera de réconcilier les deux Kabyles (Krim Belkacem et Abane Ramdane). Il dira aux deux responsables « Vous êtes Kabyles tous les deux. Supportez-vous. La guerre n'est pas gagnée... »[110].

Le C.C.E (Comité de coordination et d'exécution) est devenu plus large par ses membres et décide de garder le cap sur les objectifs militaires et ainsi que la primauté de l'intérieur par rapport à l'extérieur. Mahmoud Chérif sera un membre du C.C.E[111].

Par la suite, la Wilaya des Aurès est commandée par Lamouri Mohamed. Et Mahmoud Chérif devient le plus grand financier du F.L.N et restera membre du C.C.E.

Selon Yves Courrière, Abane Ramdane s'opposera sévèrement contre les militaires. Il choisira de faire le maquis, il désignera un homme de l'Aurès Hadj Ali pour renverser le C.C.E à Tunis. Mais, Abane Ramdane sera condamné à la prison au Maroc par le C.C.E. Puis, il sera tué par des hommes de Boussouf avec la complicité des services marocains. Le C.C.E restera divisé à cause de la mort d'Abane Ramdane. Mahmoud Chérif sera du côté de Krim Belkacem. Cette division continuera jusqu'à 1962. La même source indique, selon le côté algérien, Abane Ramdane fut tué lors d'un accrochage armé contre la France. Mériem Bouatoura, Ziza Massika, etc., elles se sont soulevées contre l'Armée française pour que l'Algérie devienne libre.

Conflits

Après la mort de Ben Boulaid, il y aura plusieurs conflits entre les chefs des clans tribales, en outre, le clan de Abbas Laghrour, le clan de Mohamed Tahar Abidi, le clan de Bachir Chihani, le clan Adjel Adjoul, clan de Omar Benboulaid, etc. Plusieurs exécutions surviennent. Il y aura l'exécution de Bachir Chihani, l'exécution de Abbès Laghrour, l'exécution du colonel Lamouri par Houari Boumédienne[112]

En 1959, Mohamed Tahar Abidi fut désigné colonel de la Wilaya I et Tahar Zbiri garda son grade de commandant. Ali Souaï, Amar Radjaï et Mostefa Merarda (Bennoui) dit Ben noui furent promus au rang de commandants de la Wilaya I[113]. Les Aurès soufreront du népotisme systématique de clan de Hadj Lakhder[112]. Mais toutefois d'autres historiens disent que Hadj Lakhdar a voulu unifier l'Aurès Nemecha en disignat plusieurs hommes des deux régions[114].

Tighezza avait le contrôle d'une partie des montages de l'Aurès, il avait 135 hommes et 3 FM, il rompe catégoriquement contre Hadj Lakhdar et Benakcha Mohamed Chérif. Aissa Mohamed- chérif dit Djarrallah prend la région de Tadjernite et le col de Tizogarine avec une Katiba de 100 à 120 hommes. Ensuite, vint le renfort deChenoufi Belkacem avec une autre Katiba pour prendre une partie du Chélia, de Theniat el Oudra[115].

Par la suite, Ali Souaï, lui, seul, sera capable de contrer la mainmise des clans 1961. Et enfin, Tahar Zbiri redonne une signification nationale de la Wilaya I[116].

Après l’indépendance de l'Algérie

Centre ville de Batna en Algérie
El Kantara

En 1962, l'Algérie est indépendante, les Aurès feront partie de l'Algérie. Les Aurès auront une forte croissance démographique. Plusieurs écoles vont être construites.

Wilayas

La région des Aurès comprend les Wilayas de : Batna, Khenchela, Souk-Ahras, Oum el Bouaghi, tebessa, et la partie nord de la wilaya de Biskra.

Zone rurale

La majorité des chaouis continuent à vivre selon et avec une structure tribale ce qui va entraîner des conséquences néfastes sur le développement social de la région. Les régions rurales des Aurès vivront un isolement économique et culturel à cause du tribalisme et du régionalisme. Ces derniers s'imposeront pendant tout le long de l'histoire contemporaine de l'Algérie[117]. La démographie et l'exode rural entraineront des problèmes socio-économiques sur la région des Aurès et dans les autres régions de l'Algérie[117].

Annexes

Étude de la région

Germaine Tillion a séjourné dans les Aurès pendant des années. Elle a fait un grand travail scientifique sur la région des Aurès[118],[119]. Elle a envoyé des lettres au gouvernement français pour défendre la cause des Algériens pendant la Guerre d'Algérie[120].

Liens externes

Quelques cartes repères

Liens internes

Bibliographie

Notes et références

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  43. Byzantionrevue internationale des études byzantines De Paul Graindor, Henri Grégoire, Société belge d'Études byzantines
  44. Genèse de l'Occident chrétien De Roland Tournaire
  45. Histoire des Romains De Victor Duruy
  46. Le passé de l'Afrique du Nord Les siècles obscurs. Avec 25 illustrations hors ... De Emile Félix Gautier
  47. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province ... De Société archéologique
  48. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province ... De Société archéologique de la
  49. Histoire de l'émigration kabyle en France au XXe siècle réalités culturelles... De Karina Slimani-Direche Histoire de l'émigration kabyle en ... - Google Livres
  50. Dialogues d'histoire ancienne De Université de Besançon, Centre de recherches d'histoire ancienne
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  120. Les ennemis complémentaires, Germaine Tillion

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Histoire des Aurès de Wikipédia en français (auteurs)

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